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Bulletin SAF 1902


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Latour d’Auvergne, homme d’affaires et régisseur de ses biens

Abbé Guirriec

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sSeUI" cie ses
HOllune cl' affaiI"es et
Par M. l'abbé LE GUIRRIEC .

Tout ce qui touche à notre glorieux compatriote, tout ce
qui met en lumière les actes de sa vie encore ignorée et sert à
mieux apprécier ceux que nous connaissons déjà, appar­
tient à l'histoire. Que les documents pieusement recueillis
nous le fassent connaître tel qu'il fut, mais débarrassé des
fantaisies de la légende: sa mémoire ne peut qu'y gagner.
Dans la Revue hebdomadaire du 19 avril 1902, M. le Général
Bourelly publiait sous le titre La Tour d'Auvergne et ses
un paquet de lettres adressées par le Premier Grena­
amis,
dier au baron de Belfort, capitaine au régiment d'Angou-

mOlS.
A notre tour, nous apportons quelques lettres qui seraient
propres à réyéler Théophile Malo Corret homme d'affaires,
mettant de l'ordre dans la conduite de ses biens, du proprié­
taire diligent qui prenait avec complaisance les titres de
« Seigneur de Keryolet, de Kerstrat, de Guernavilin et autres
lieux ».

le' Juillet 1789.
A Monsieur le Jeannic de Kervisal,
Chargé d'affaires de M. le Marquis de la Jaille,
à Lesneven,
Du Château de la Haye, paroisse de Berrien, par Carhaix
ce ter juillet 1789. M. de Timeur, mon beau-frère, m'a fait
part, Monsieur, à mon retour en ce pays de . mon régiment,
des propositions que vous lui aviez faites au nom de M. le
marquis de La Jaille, par votre lettre du 26 novembre der­
nier, concernant l'achat de la rente de 5 fr. qui m'est due sur
le lieu de Guernavilin, paroisse de Saintois: ce qui m'est

de Billonnois, ma mère de son pl'P.1nier mariage avec 1\1 de

Corret, mon pere.
M'étant transporté sur ce lieu de Guernavilin, j'ay vu moi­
même l'objet en question. Je ne vous parlerai des dégra­
commises par le fermier Jean Bolzec
dations d'arbres
(Dégradations qu'il est venu à Châteauneuf me proposer de
payer), que pour vous prier de lui recommander d'être plus
oirconspect à l'avenir. Je n'ai pas voulu non plus écouter Jes
propositions avantageuses qui m'ont été faites par le nommé
Guillaume le KefIelec, de la paroisse de Saintois, de lui céder
la baillée pour la portion qui me concerne sur Guernavilin,
vous prévenant même que la négligence de votre fermier est
à son comble et que les fossés de ce domaine sont dans
portée
le plus grand état de délabrement. .
Si M. le marquis de la Jaille veut affranchir cette rente,
à transiger, pour la somme de 12 louis, comme
je suis prêt
ce n'est nullement le besoin d'argent qui m'engage à vous
faire ceLLe proposition (ce que je vous prie bien de croire),
mais uniquement, pour donner à M. de la Jaille une preuve
de condescendance. Si ma demande n'est pas acceptée, je
serai satisfait que les choses restent sur. le pied où elles sont.
vous prierai, Monsieur, attendu par la mutation de vou­
loir me fournir déclaration et Jettres récognitoires, ce que je
désirerais que vous puissiez me procurer le plus tôt possible,
à l'expiration de mon congé d'été, de
étant dans les termes,
rejoindre mon régiment, en garnison à Bayonne, ne doutez
pas, Monsieur, je vous prie que je ne sois plus que personne,
votre très acquis serviteur.
LA TOUR n'AUVERGNE CORHET, capitaine.
Si vous m'adressiez votre réponse à Carhaix, elle me par­
viendra st1rement au château de la Haye, où je suis chez ma
nièce, pour y passer encore environ un mois.

12 juillet 1789.
A Monsieur,
Monsieur de la Tour-d'Auvergne Corret,
Capitaine au régiment d'Angoumois infenlerie, .
château de la Haye, paroisse de Berrieu.
Carhaix à la Haye.
Par
Monsieur,
Conformément à vos désirs, j'ai profité du moment où M. le
marquis de la Jaille est en rade, à Brest, pour exécuter un

commandement qui lui est confié par Sa Majesté et qui
l'oblige vraisemblablement à une longue absence, j'ai profité,
dis-je, de ce moment, pour lui faire signer les lettres récogni-
toires des 5 fr. de rente qu'il vous doit. _
Je vous prie, Monsieur, de vouloir bien mettre sur une de
ces lettres récognitoires avoir reçu un autant d'icelle et me
renvoyer ensuite celle où vous aurez mis votre reçu; je
n'avais pas reçu l'honneur de votre lettre du 1 de ce mois,
lorsque j'ai fait signer ces lettres recognitoires de M. le mar-

quis de la Jaille et je ne prévois pas pouvoir lui en faire part
avant son départ qui paraît très précipité étant armé en
guerre. Cependant, Monsieur, si vous n'attachiez pas Une si
grande importance à cette petite rente, j'aurais pu l'affranchir
malgré l'absence de M. de la 'Jaille, étant chargé de . tous ses
pouvoirs, mais il me semble que vous en demandez beaucoup
trop cher, je crois que si je la payai le denier 25 qu'elle serait
bien payée à cause de la rente de 10 fr. due aux représen­
tants de la demoiselle du Leuré Touronce et autres charges
de même nature qui ne vous permettent pas de donner la
faculté de congédier M. de la Jaille que pour la part que vous
y avez, qui est de peu de chose, comme vous voyez, et per-
. sonne ne serait curieux d'avoir la faculté de congédier une
partie du lieu sans avoir le tout. Quant aux dégradations

faites par le fermier, j'y mettrai ordre quand je l'aurai vérifié',

ce . ., . c.;:
J'ai l'honneur d'être, avec le plus profond r~spect, MonsIeur,
votre très humble et très obéissant serviteur.
LE JANNIC DE KERVISAL •
III
Du château de la Haye, le 4 août 1 i89.
Madame de Cornouaille,
Ayant tout lieu de croire que MM. de Cornouaille, vos
enfants, sont comme représentants de MM. de Touronce
Leuré, possesseurs, ainsi que moi, d'un domaine nommé
Guel'l1-Veil, paroisse de Saintois, ressort de Châteauneuf-du­
Fou et que votre rente qui est de 10 livres est absolument de la
même nature que la mienne sur ce domaine qui est de;) livres,
oserais-je me flatter que vous voudrez bien avoir la bonté de me
faire part si dans la déclaration que M. le Marquis de la Jaille a
. dû vous fournir en -1766, il ne qualifie pas votre rente de rente
les lettres recognitoires.
domaniale et foncière, attendu que dans
le même M. de la Jaille vient de me fournir, il ne quali­
que
fie ma rente que de rente foncière seulement. N'ayant point
mes papiers ici, je n'ai pu vérifier l'erreur dont je me plains
dans la vue d'obtenir de M. de la Jaille qu'il la rectifiât, je fis
del'Oièrement le voyage de Lesneven, M Le Jeannic de Ker-
visai, son receveur et procureur à Lesneven, m'ayant assuré
que la rente de 10 livres cy devant due à MM. de Touronce
Leuré était tombée en déchéance et que le Seigneur de fief
était saisi, vous jugez combien je dus être étonné de cette
nouvelle, dans la persuasion ou j'avais touj()urs été que cette .
renle était dans le cas d'être encore aujourd'hui perçue par
Messieurs vos enfants. Aurais-je, Madame, trop présumé de
vous ou de moi en me flattant que vous voudriez en cette

circonstance mè do'ooer les éclaircissements que J'ai l'honneur
de solliciter de votre part avec 'les plus vives instances.
celui de vous prier de vouloir bien agréer avec bonté
J'ay
l'assurance de mes hommages les plus respectueux.
LA Toun U'AUVEHG:\'E CORBET .
Si vous me faites la grâce de me répondre je vous prie de
vouloir bien m'adresser votre lettre au château de la Haye,
près Carhaix par Carhaix .
Madame de Boisguéh enneuc r épond à M. La Tour d'Au-
vergne :
La rente due à mes enfants sur le lieu de Kernavilin en
Saint-Thoys leu!' est échue de la succession de la demoiselle
du Leuré Touronce, elle est domaniale et non pas simplempnt
foncière. M. de la Jaille est domanier de Gliernavilin.

M. l'Abbé Le Bozec,
Curé de Gourlizon, paroisse de Ploaré, près DOl1arne[}(~z.
J'ai reçu dans son temps, mon cher curé, la lettre que vous
me fites l'amitié de m'adresser à Quimper, j'y aurais répondu
le champ si j'avais pu trouver une occasion de vous faire
sur
ma lettre. Je consens volontiers à votre recomman­
parvenir
et . en suivant mes propres sentiments à ce que les
dation
mineurs ayent la préféreuce de la baillée que je veux donner
le lieu de Kerioret; mais c'est à la condition que sans le
sur
moindre délai ils me satisfassent et vous comptent la somme
de cent soixante livres; me bornant à cette somme pour toute
rétribution des d~ux ménages qui me payent la rente sur ce
lieu de Kerioret. Ce faisant, il leur sera égal que je me défasse
ce moment de mes arbres où que je diffère à les vendre,
dans
et de continuer à
puisqu'ils seront assurés d'être conservés

l nu à avoir aucun égard pour eux et je passerai outre, cer- .
Lainement. A l'égard des cent pieds d'arbres au choix de
1 acheteur dont je yeux me défaire (en exceptant cependant
de ceux qui envirounent le village\, vous savez ce qUI
m'en a été offert par le maréchal, mai~ comme cet homme m'a
paru ne pas aller d'un bon pied, vous tâcherez de me procurer
d ault'es acheteurs: le collecteur de vos vwgtlemes m en a
oJJert quat.re vingts écus, s'il m'en donne cent (et un lmlÏs de
('ommis.çion que je vons priel'ai de convertir en '/,tn castor pmtr
votl'f. WW!le). Ce sera une affaire terminée et vous l'adresse­
riez à M. Gaillard, procureur à Quimper, pour payer et passer
affaire, où il viendrait à son choix, au château de La Haye,
son arrangement avec moi, failes sur le tout pour
terminel'
. le mieux (aya'lIl en 'vous nnc confiance abandonnée.)
Je vous prie et vous aulorise par cette lettre à faire publier
à PI Olll'é, la baillée de la portion sur .le domaine de I}strat
qui me compète, occupée par l1fal'ie Cosmao, VeUl}e Le Gac.
M. du Couédic étant cojuyeigneur avec moi des objets ténu-s
pal' la dite veuve Le Gac, il m'a été certifié par M Daniélou,
procureur à Quimper, chargé de ses affaires que ce seigneur
avedt obtenu de la veùve Le Gac, l'année dernière, cent vingt

pOUl' ne pas céder la baillée à un autre. Je ne crois pas
[ivres
que je doive être traité moins favorablement que M. du Coué­
dic et comme sa rente montant à 39 livres est bien moins consi­
que 1 a mienne qui est de 50 li vres. J'exige qu'elle corn pte
dérable
sans le moindre délai cent cinquante livres à M. Gaillard,
procUl'elll' à Quimper, chargé de mes affaires où je passerai
outre et donnerai certainement ma baillée à un autre, lui
dûcJaJ'ant si elle m'oblige d'allel~ à Douarnellez pour régler
celte affaire, elle n'en sera pas quitte à si bon marché et
à attendre de moi la moindre préférence,
qu'elle n'aura plus
d'autant qu'ayant bâti sur mon terrain et sans permission de

ma part, j'ay lieu de n'être pas cOlltent de ces vassaux. Si
cette proposition est acceptée, je me flatte, Monsieur, que
vous ne trouveriez pas mauvais que je vous prie de me per­
mettre devous réserver 121ivrBs sur cette somme de '130 livres
de tabac, la modicité de cette petite
pour votre provision
marquQ de souvenir me fait espérer que vous voudrez bien
ne la pas refuser, donnez-moi des nouvelles de tous ces objets
le plus tôt que vous pourrez et ne cessez pas de me croire
que personne.
plus

Votre, L. T. D. C.
Je vous prie de vouloir bien faire agréer à M. le recteur de
Ploaré, mes respectueuses civilités et amitiés, il m'obligerait
bi ::n de me faire le retour d'une dissertation sur Carhaix que
je lui ai laissée, dès que l'occasion s'en présentera. Ne m'o\)­
bliez pas, aussi auprès de M. l'abbé de la Ruffie quand vous
aurez occasion de le voir .

Je vous prie de m'adresser votre réponse, à Carhaix, ou
par Carhaix, au château de La Haye .

20 août 1789 .
A Monsieur,
M. le comte de la Tour-d'Auvergne Corret,
Capitaine au régiment d'Angoumois, infanterie. Chevalier de
de celui de Charles trois, demeurant
l'ordre du roy d'Espagne,
pour 1[1 sllite de ses affaires, au château de La Haye, paroisse de
Benien, près Huelgoat, par Carhaix, au château de La Hayt~
Monsieur,
Si j'ai tardé à vous écrire, c'est parce que Marie Cosmao,
veuve Le Gac, ne me vint pas trouver. Elle s'est rendue, il ya
. aujourd'hui huit jours, mais comme j'avais alors les comptes
des fabriques et mes préparations à faire pour la visite que
nous avons eue dans la semaine. je n'ai pas eu le mo­
ment de vous manifester l'issue de ma commission .

J'ai recom ndé de votre part~ à Marie Cosmao, veuve Le
Gac, de I{erstrat, d'aller trouver M. Gaillard, procureur à
ifiO fr. comme vous me le marquez par votre lettre du 4 juillet
qui m'est parvenue. Ce qu'il me fut promis à Gourlizon: je
présume qu'elle y a été, mais je ne saurais l'a'3surer.
Le maréchal Yves Le Bars me parait disposé à acheter vos
iOO pieds d'arbres à 300 Iin'es, mais il désirerait que vous
eu i z la bouté de recevoir J'argent par quartiers ou à mesure
qu'il exploiterait, parce qu'il n'est pasen état de payer (actu)
toule la somme; vous ferez là-dessus ce que vous jugerez
convenable.
Un marchand de bois de Quimper, nommé Du Fresne, a été
vos bois de Kerioret. Je l'y condui5is et lui
aussi visiter
à diner dans l'espérance qu'il aurait fait valoir les
donnai
bois; mais il ne me fixa aucun prix; il me dit seulement que
l'enlèvement de ce bois de l'endroit où il est, valait plus que le
bois même.
J'ai parlé. à M le Recteur de Ploaré de votre dissertation.
M. de la Rume, sensible à votre souvenir, m'a chargé de vous
présenter ses respects.
Voilà au vrai ce que j'ai pu fairE pour vous dans ce triste
ne se présente de nouveaux marchands
désert à moins qu'il
vos bois
pour
Je vous prie de recevoir mes remerciements pour les poli­
tesses que vous me destinez et suis avec un parfait respect et
une vraie reconnaissance, Monsieur,
Votre très humble et très obéissant serviteur,
Fr. LE BOZEC, prêtre, curé de Gourlizon.
Gourlizon, 20 août 1789.

6 octobre 1789 .
Déclaration du doniaine de Kerioret, en Ploaré,
à M. Théophile Malo de Id TOUf-d'Auvergne Corret,
Ancien mousquetaire de la 2" cOfllpagn ie de la garde dn Roy,
actuellement capitaine au régiment d'Allg()lIl11()i~, infanterie. _
de l'ordre dn Roy d'Espa gne, ce llii de Charles Ill, sei­
Chevalier
gneur de KeJ'oyret, de Kerstrat, de Gnernnvi lin et nlllre~ li('ll X,
demeurant ordinairemt'nt eu snu llllHlOil', noble de Lnmjiil1ll,
paroisse de Plonévez-Quintin.
Maître Charles Saleut1, sieur du Resl, tenait roturièrement
le fond en propriéte du lieu de Kerioret.
Nous,. soussignés, sommes convenus, scavoir que rnoy,
maître Charles Saleun, avocat es parlement cene et aban
donne la jouissance de huit boisseaux de froment qui me
sont dus par an sur le village de Kerioret en Gourlizon,
paroisse de Ploaré, par les détenteurs du dit village au dit
sieur Huchet, recteur de Ploaré, pendant que nous vivrons, à
raison de 6 li vres par boisseaux que me payera le dit sieu l'
recteur oü à M. Duc, convenu entre nous, à Plo3ré. ce jour
1 er avril 1730. .
HUCHET, recteur de Ploaré.
DU REST SALEUN .
VII

A, Monsieur Daniélou,

Procureur il Qllllllpl'r,
On châtea li d () 1:1 Hé.l~'e, Ir !1 noi1t 1 ~89.
Vous m'aviez flatté, Monsieur, à mon passage à Quimr,er,
il ya environ deux mois, que vous aviez eu la complaisance
de pressentir M. du Couédic, au sujet de l'arrangement à
prendre entre ce seigneur et moi pour la vente des bois de la
partie du domaine de Kerstrat, en Ploaré, occupée par la

me flattant que vous voudriez bien ne pas me refuser ce ser­
bon office de votre part et me flatte que vous voudrez bIen
meUre à me le rendre le même intérêt que je montrerai dans .
taules les occasions où il s'agirait dQ vous prouver qu'on ne
pouvait l"lre Bvec un plus sincère dévouement.
LA TOUR-D'AUVERGNE CORRET.

VIII
A Monsieur, .
le comte de la Tour-d'Auvergne Corret,
Monsieur
. Capitnine nn régill1cut d'Angoumois, nn chAte~1U de la Haye,
p:ll'oissc de Berrieu, près Huelgoat,
il Carh:lix, château de la Haye.
Monsieur, .
La "euve Jean Le Gac, de Kerstrat, paroisse de Ploaré, est
yenue me trourer au sujet d'une déclaration que vous lui
qui YOUS est due sur son lieu, de deux
demandiez d'une rente
combles froment ct Lrois combles seigle, un comble avoine et
un comble blé noir, comme représentant la demoiselle Dan­
gcville Huchet, autrefuis à Quimper, en consortie avec d"autres
particuliers, entre autres eux-mêmes. Ils ont fourny une
déclaration en '1761 et si toutefois vous exigez une nouvelle,
celte veufve paraît toute décidée à vous en fournir Ulle autre,
ainsy qu'à ceux qui n'en en demandent pas qui y sont
denommés.
Veuillez bien, Monsieur, si c'est là votre rente, m'envoyer
rotre nom, qualité et demeure, le plus tôt possible, et si tou­
tefois vous représentez la demoiselle Dangeville, au contraire,
. veuillez bien me marq uel~ qui vous représentez et la nature de
votre rente et à qui cette femme pourrait remettre sa décla-

ration munie de vos pouvoirs qu'elle fournira des premiers
Jours apres votre reponse.
J'ai l'honneur d'être avec respect, Monsieur. votre très
humble et très obéissant serviteur.
GUILLOU, notaire et greffier
Douarnenez, 24 août 1789.

A Monsieur Gaillard père,
Procureur et notnire de Qn ;lIlper.
Etant, Monsieur, dans les termes de mon départ, dans six
semaines au plus tard, pour rejoindre mon régimen t, en ga r­
nison à Bayonne, vous m'obligerip.z sensiblement - de vouloir
bien me mander où en sont d'après ce dont nous sommes
convenus mes affaires vis-à-vis de mes yassaux de I{erstrat,
en Ploaré, et de ceux de Kerioret, en Gourlizon. tant pour les
déclarations que je demande que pour la vente des bois sur
ces différents lieux, la baillée de ces domaines et la publica­
tion de ces baillées.

La veuve Le Gac, de Kerst.rat, ayant donné l'année der-
nière (ce qui nous a été affirmé par M Daniélou), 120 livres à
M. du Couédie, co-jeigneuf avec moi de la partie du domaine
de Kerstrat que cette veuve occupe sous nous Je crois,
attelldu que ma rente est beaucoup plus forte que celle de
M. du Couédic, être fondéà exiger ;1;;0 livres ainsi que '160 livres
des deux ménages de Kerioret voulant, à cette condition seu-
lement, laissel: subsister les choses sous l'ancien pied et con-
server les mêmes détenteurs. Comme j'ay refusé 240 livres pour
pieds d'arbres sur la terre de Kerioret du collecteur des
cent
mes
20 de Gourlizon j'en exige le dernier mot300 livres et 2,Ui vres
de commission. M. Le Bozec, curé de Gourlizon, connaît mes
intentions à cet égard et est chargé de s'entendre a vec vous
pour la vente de ces arbres et pour toutes les afIaires qui me .
son voisinage .
regardent dans

Je saisis avec plaisir, Monsieur, cette occasion de vous
mercier des soins et attentions particulières que vous avez
tOUS les miens dans vos environs, vous en demandant avec
à ma reconnaissance.
auachement égal
LA. TOUR-D'AUVERGNE CORRET.

De Quimper. le 6 oClobre 17~P.
Je VOliS adresse, mon cher Béléguic, une copie exacte de la
déclaration que m'ont fourni dernièrement mes va~saux de
Kerioret, afin qu'à mesure que vous exploiterez, vous vous
assuriez bien que vous ne coupez que SUl' mon fond. . Louis
du lieu de 1)a \'el , en Gourlizon, tuteur d'un des
Hascoet,
de mon domaine et qui m'a dit vous connaltre et
mineurs
arec vous, se fera un plaisir de vous
avoir des relations
donnel', lors de votre exploitation, tous le8 renseignements
le cas où mes vassaux me r"endent,
. que vous désirerez dans
comme je l'espère, une déclaration plus exacte que celle-cy.
J'ay chargé M. Gaillard père, mon procureur, à Quimper, de
"ous en adresser u ne cop ie à l'égard des bois de (ma.iJ'ain) ?
Je crois qu'ils appartiennent aux vassaux. ainsi il n'y aurait
à faire à cet égard pour moi âvec les
aucun arrangement
de Douarnenez. Je pars ce matin pour le châtéau
tonneliers
de la Haye, près Carhaix, d'où je vous adresserai mes malles,
si je puis trouver une occasion pour m'en faciliter le trans­
port.
Adieu: mon cher Béléguic, je suis sa ns réserve, votre bien
affection né com pa triote et a mi. .
LA TOUR-D'AUVERGNE CORRET.
Mes respects, je vous prie, à Mme Béléguic, mes civilités et
à Monsieur votre frère, s'il est encore à Douarnenez
amitiés
et à tout ce qui vous, appartient.