Bulletin SAF 2016
Table des matières
Sommaire
Saf
Pages 6 à 7
Les voies antiques entre Quimper et l’Élorn revisitées
AUTRET Yvon
Pages 11 à 35
+
Résumé
Les publications sur les voies romaines dans la région comprise entre Quimper et l’Élorn considèrent
comme admis que la route royale reliant Quimper à Landerneau par Châteaulin, Le Faou, Irvillac et Saint-
Urbain a une origine antique. De la même façon, il est admis que, de cette voie, se détache une autre qui
rejoint Morlaix par les Trois-Fontaines en Gouézec, Pont-Coblant, Pleyben et Brasparts.
En fait, les voies antiques sont très mal connues au nord de Quimper. Si les affirmations précédentes
sont exactes sur certaines sections, elles sont vraisemblablement erronées sur d’autres. Dans cet article, on
va tenter de suivre depuis Quimper les divers itinéraires possibles vers le nord. On va rechercher les indices
qui pourraient confirmer ou infirmer une origine antique. On va suivre des itinéraires par les estuaires,
notamment Le Faou et Daoulas, ainsi que des chemins par l’intérieur, notamment Pont-de-Buis et Lopérec.
+
Résumé en breton - Diverradur
Ar skridou diwar-benn an hentchou roman etre Kemper hag an Elorn a vez digemeret ganto evel
ar wirionez-gwir eo mil-goz an hent a ya deuz Kemper da Landerne dre Gastellin, ar Faou, Irvillag ha
Lanurvan. Er memez doare e tigemerer ez eus war an hent-se eur hroaz-hent da vond da Vontroulez dre an
Teir Feunteun e Gouezeg, Pont-Koblant, Pleiben ha Brazparz.
E gwirionez, n’anavezer ket gwall-vad an hentchou koz en hanternoz da Gemper. Ma ‘z eo reiz ar
skridou a-raog evid tammou ‘zo deuz an hent, evid tammou all ez int faoz, kredabl braz. Er pennad-mañ e
vo klasket heulia adaleg Kemper an hentchou a oa moyan da zibab da vond war-zu an hanternoz. Klasket e
vo kaoud ar roud deuz pez a hellje gwiriekaad pe baz ez eus hentchou koz anezo. Heulia a vo greet ar re a
dremen dre an aberiou, dreist-oll ar Faou ha Daoulaz, koulz hag a re a base dre an douarou, Pont-ar-Veuzenn
ha Lopereg dreist-oll.
+
Résumé en anglais - Abstract
The authors of articles on Roman roads between Quimper and the Élorn consider as proven that the
royal road linking Quimper and Landerneau and running through Châteaulin, Le Faou, Irvillac and Saint-
Urbain has Roman origins. Another road, branching off the former and aiming at Morlaix through Les
Trois-Fontaines in Gouézec, Pont-Coblant, Pleyben and Brasparts is also thought to be Roman.
As a matter of fact, one doesn’t know much about Roman roads north of Quimper. Though some of
the above publications may be right about some road sections, they are probably wrong as regards others.
This article will try to follow the various possible itineraries going north from Quimper and look for the
clues that could confirm or infirm their Roman origins. Roads running close to estuaries and in particular
through Le Faou and Daoulas will be examined, as well as those running in the hinterland, notably through
Pont-de-Buis and Irvillac.
Quelques breloques romaines en or
découvertes en Bretagne
GALLIOU Patrick
Pages 37 à 43
+
Résumé
Dans l’ouest de la Bretagne ont été découvertes, aux xviiie et xixe siècles, quatre breloques en or
d’époque romaine. Seules deux d’entre elles ont été décrites avec suffisamment de précision pour que l’on
puisse y reconnaître des figurations de divinités (Harpocrate, pseudo-Angerona) peu répandues en Gaule.
En dépit de l’intérêt qu’elles présentent, il est impossible de savoir quelle signification celles qui les portaient
donnaient à ces breloques, ou, d’ailleurs, si elles avaient une signification autre que purement esthétique.
+
Résumé en breton - Diverradur
En tu kornog deuz a Vreiz ez eus bet dizoloet en xviiived hag en xixved kantved pevar stribillon en
aour euz amzer ar Romaned. N’eus nemed daou anezo a zo bet studiet spiz a-walh evid ma hellje beza
gwelet warno skeudennou doueed (Harpokratez ha, sañset, Angerona), rouez a-walh e Galia. En despet d’an
interest o-deus, dibosubl eo gouzoud peseurt ster o-devoa evid ar re a zouge anezo, na zoken daoust hag eun
dalvoudegez bennag o-devoa en tu-hont d’o haerded, netra ken.
+
Résumé en anglais - Abstract
In the 18th and 19th centuries, four Roman gold pendants were discovered in Western Brittany. Only
two of them were described with enough precision to allow identification of gods/godesses (Harpocrates,
pseudo-Angerona) uncommon in Gaul. Though they are particularly interesting finds, it is impossible to
know what meaning the people wearing such pendants gave to them, or, indeed if they had any meaning
other than purely aesthetic.
Monuments et objets d’art du Finistère
Études, découvertes, restaurations
(année 2016)
Solja Berthelot, Hervé Bodilis, Yves-Pascal Castel, Didier Cadiou, Louis Chauris, Jean-Yves Éveillard, Guy Leclerc, Patrick Virion
Pages 47 à 76
Musée départemental breton.
Une année d’enrichissement des collections (2015)
LE STUM Philippe
Pages 77 à 88
Un édifice enraciné dans son terroir : la chapelle de Loc-Ildut en Sizun
Louis Chauris, Georges Provost, Michel Le Goffic
Pages 90 à 102
+
Résumé
Les archives n’offrent que des lueurs ponctuelles sur la chapelle de Loc-Ildut en Sizun, édifice de la
seconde moitié du xviie siècle qui intrigue par sa situation isolée, sa qualité architecturale, sa hauteur de
toiture, ses proportions. L’historien doit chercher le secours d’autres disciplines. Le géologue met en relief
l’utilisation quasi exclusive de pierres locales, en particulier des schistes. Il souligne la qualité du chevet et
du transept mais aussi la rusticité du bas de nef et du pignon occidental reconstruit. L’archéologue retrouve
les traces ténues du pignon antérieur effondré : en cause, le voisinage des sources qui attirèrent les pèlerins
mais fragilisèrent le monument.
+
Résumé en breton - Diverradur
Ne gaver en diellou ‘med tammou skleur war chapel Log-Ildud e parrez Sizun, eur batis bet savet e-kerz
eil lodenn ar xviived kantved, kuriuz da weled abalamour d’al leh distro m’ema ha d’e gaerder, da uhelded e
doenn ha d’e vent. Red eo d’an istorour klask sikour a-berz klaskerien all. Ar pez a lak ar geologour war wel
eo n’eus bet greet nemed gand mein euz ar vro kazimant da zevel anezañ, mein-glaz dreist-oll. Diskouez
a reont pegen brao eo ar penn-iliz hag ar groazenn, hag ive pegen dister eo penn-traoñ an neo ha pignon
ar huz-heol evel m’int bet adsavet. Adkavoud a ra an arkeologour roudou munud euz ar pignon a-goz bet
kouezet en e boull : en abeg da eienennou tro-war-dro, a zesache ar birhirined beteg eno, hag eo bet ive
breskaet ar savadur ganto.
+
Résumé en anglais - Abstract
Archives only offer very brief glimpses of the Sizun Loc-Ildut chapel. Built in the second half of
the 17th century, it puzzles the visitor by its secluded location, the quality of its architecture, the height of
its roof, its overall proportions. Historians must therefore try and enlist other specialists. Geologists will
insist on the use of local stones, schists in particular. They will underline the quality of the apse and of the
transept, but also the rusticity of the lower part of the nave and of the western gable, rebuilt at some stage.
Archaeology has also revealed traces of the former gable : it has obviously collapsed because the chapel was
too close to springs which certainly drew pilgrims but also jeopardized its overall stability.
Églises et chapelles inédites
dans le Léon, le Trégor finistérien
et dans l’ancien canton de Daoulas
(1re partie)
LARREUR Yves
Pages 103 à 124
+
Résumé
Ce travail de recherche a été effectué sur la moitié du Finistère (sans la Cornouaille). Il a permis de
découvrir dans son ensemble environ trois cents édifices supplémentaires non répertoriés à ce jour. Cette
première partie n’en mentionne que la moitié. Sur ces trois cents édifices, environ huit chapelles sont encore
en fonction, quatorze désaffectées et cinq en ruines. L’immense majorité de ces chapelles ou églises ont à
ce jour disparu mais sont mentionnées sur les registres du cadastre napoléonien rédigés et conservés dans
les mairies et déposés actuellement aux Archives départementales à Brest et Quimper. Cette recherche
persévérante a été complétée par la consultation d’ouvrages cités en référence et par le repérage sur le
terrain, avec toujours l’encouragement et l’intérêt des villageois pour l’histoire de leur patrimoine religieux.
+
Résumé en breton - Diverradur
Kaset eo bet da benn al labour enklask-mañ en eun hanter deuz Penn-ar-Bed (heb Bro-Gerne). Gand
se ez eus bet gellet dizoloi war-dro tri hant savadur ouspenn ha ne oant ket bet renablet c’hoaz. Ne veneger
nemed eun hanter anezo el lodenn genta-mañ. Diwar an 300 savadur, e weler ez eus tro eiz chapel hag
a dalv c’hoaz evid an ofisou, pevarzeg ha ne reont ket ken ha pemp n’eus nemed rivinou ken anezo. Al
lodenn vrasa deuz ar chapeliou hag ilizou-ze n’eus ket anezo ken hirio-an-deiz, nemed e kaver roud anezo e
Kaierou braz ar hadastr koz euz amzer Napoleon a zo bet miret en tier-kêr hag a zo bremañ e dalh Diellou
an Departamant e Brest hag e Kemper. Klokaad al labour a basianted-mañ a zo bet greet en eur furchal
e leoriou koz a veze greet dave dezo hag en eur vond war an dachenn da weled, gand ar barrezianiz o rei
kalon deom atao hag o tiskouez pegement int dedennet gand istor o glad relijiel.
+
Résumé en anglais - Abstract
The above research was led in half of Finistère, with the exception of Cornouaille. Three hundred new,
so far unrepertoried church buildings were thus discovered. Half of them are listed in the first half of our
article. Among these newly discovered buildings, eight chapels are still active, fourteen are decomissioned,
five are in ruins. Most of these chapels and churches have therefore disappeared but are mentioned in
the ledgers of the early 19th century cadastres, drawn up and kept in the mairies before being transferred
to the archive of the département. This long search was enriched by the consultation of the various books
mentioned and by fieldwork, in which we were helped and encouraged by local communities showing their
interest in the history of their religious patrimony.
Un fort « Séré de Rivières »
perdu au fin fond de la Bretagne ?
Le réduit de Landaoudec à Crozon
JADE Patrick
Pages 125 à 135
+
Résumé
Le fort de Landaoudec (1887) fait partie du système de défense terrestre de la presqu’île de Crozon de
la fin du xixe siècle à la Première Guerre mondiale. Il est complémentaire du fort de Crozon (1886) pour
interdire toute progression à des forces ayant débarqué dans la baie de Douarnenez pour neutraliser les
défenses de la rive sud du goulet et de la rade de Brest. C’est un ouvrage similaire à ceux construits sur les
frontières de l’Est après la guerre de 1870.
+
Résumé en breton - Diverradur
Kreñvleh Landaoudeg (1887) ‘zo eun tamm euz sistem divenn an douarou e gourenez Kraon etre
fin an xixed kantved hag ar Henta Brezel Bed. Talvezoud a ra, gand kreñvleh Kraon (1886), da vired deuz
bagadou dilestret e bae Douarnenez da vond pelloh war-raog evid brevi divennou ar mulgul war he ribl
kreisteiz ha re lennvor Vrest. Damheñvel eo ar savadur-ze deuz ar re bet savet war harzou ar Reter war-lerh
ar brezel 1870.
+
Résumé en anglais - Abstract
The Landaoudec fort, dated 1887, belonged to the land defence system of the Crozon peninsula from
the end of the 19th century to the First World War. It was intended to complement the Crozon fort, dated
1886, and meant to hinder the progression of forces landing in the Bay of Douarnenez to neutralize the
defences of the southern shore of the goulet and of the Brest roads. It is similar, in style and structure to
forts built on the French eastern frontier after the 1870 war.
René-Yves Creston :
quarante ans de céramique
LEVASSEUR Olivier
Pages 137 à 150
+
Résumé
Artiste protéiforme, René-Yves Creston (1898-1964) a réalisé pendant près de quarante années
une oeuvre céramique parfois méconnue. Il travaille dès le début des années 1920 pour la manufacture
quimpéroise Henriot, proposant des céramiques utilitaires avant de s’orienter vers une production
plus décorative, inspirée de la Bretagne mais également du monde maritime. Il cesse pratiquement son
travail céramique à partir de la fin des années 1930 avant de collaborer dans l’après-guerre avec la jeune
manufacture Keraluc puis de revenir travailler pour Henriot peu de temps avant sa mort. Creston s’est
aussi intéressé aux poteries populaires, notamment celles d’Herbignac qu’il aurait aimé faire renaître et s’est
investi dans la conservation de ces poteries.
+
Résumé en breton - Diverradur
Eun arzour hag e-neus bet labouret e meur a stumm eo bet René-Yves Creston (1898-1964) ha
dizanavezet eo a-wechou al labour prierez e-neus bet sevenet e-pad tost daou-ugent vloaz. Labourad a ra
adaleg ar bloaveziou 1920 evid ar faillañsiri Henriot e Kemper, o kinnig priachou akomod d’an dud a-raog
en em lakad da farda reou kaerroh, awenet gand danvez Breiz ha bed ar mor. Paouez a ra gand e labour
prierez kazimant e fin ar bloaveziou 1930. War-lerh ar brezel e teu da genlabourad gand ar feillañsiri nevez
Keraluc, a-raog distrei ti Henriot nebeud amzer a-raog e varo. Dedennet e oa ive gand ar priachou pobleg,
dreist-oll re Herbignag, e-nije bet karet adrei buhez dezo hag e-neus bet greet kement ha ma helle evid
gouarn anezo.
+
Résumé en anglais - Abstract
For more than fourty years, René-Yves Creston (1898-1964), a multi-talented artist, produced highquality
earthenwares, some of which are still little known. From the early 1920s, he worked for the Henriot
manufacture, in Quimper, producing utilitarian potteries, before turning to more decorative works, inspired
by Brittany but also by the oceanic world. In the late 1930s, he almost ceased working on pottery before
collaborating, in the afterwar years, with the young Keraluc firm, and returning, a short time before he
died, to the Henriot manufacture. Creston was also interested in common wares, notably those produced
in Herbignac, which he would have enjoyed reviving, and worked at their preservation.
Comment une relique de saint Tugdual en
Bretagne, alias Tudwal au pays de Galles,
a été apportée à la cathédrale d’Exeter
dans le Devon?
VANUXEEM Patrick
Pages 154 à 159
+
Résumé
Le manuscrit « Missel Leofric » du xe et xie siècle est relatif à la liste des reliques des saints de la
cathédrale d’Exeter dans le Devon en Angleterre. Il contient notamment les noms de saints bretons : saint
Guénolé et saint Tudwal alias Tugdual, Tudy. Cette recherche historique et hagiographique est aussi liée aux
villages de Loctudy et Plonivel en Bretagne, dont les patrons sont respectivement saint Tudy et saint Brieuc.
La problématique est la suivante : comment une relique de saint Tugdual (alias Tudwal) a été apportée à la
cathédrale d’Exeter ? Nous savons que la cathédrale d’Exeter avait une relique de saint Tudwal dès le début
du xie siècle qui appartenait probablement au noyau de la collection de reliques qui a été donné à l’église
d’Exeter dans les années 920 par le roi d’Angleterre Athelstan. Dans le contexte des raids scandinaves en
Grande et Petite Bretagne, le xe siècle a vu le transfert de nombreuses reliques de Bretagne en Angleterre.
Nous émettons l’hypothèse que les reliques de saint Tugdual peuvent avoir été apportées au xe siècle (en
920) par l’abbé et les habitants bretons de Loctudy en Bretagne, fuyant un raid scandinave, en direction du
village Saint-Tudy en Cornwall. On pourrait penser qu’il en a été de même avec les reliques de saint Brieuc
de Plonivel en Bretagne à Saint-Breock en Cornwall, mais l’absence de reliques de saint Brieuc à Exeter
nous incite à la prudence. Les reliques de saint Tugdual peuvent avoir été accaparées puis données en 924-
930, par le Breton Alain Barbetorte au roi Athelstan, pour le prix de l’établissement, ou la continuation
de l’établissement, des immigrants bretons en Cornwall. Et aussi pour obtenir des ressources humaines,
matérielles, financières, demandées par Alain Barbetorte au roi Athelstan, afin que Alain Barbetorte
débarque dans le nord de la Bretagne, puis attaque les Scandinaves à Péran en 936. Ces reliques auraient
ensuite été données en 924-930 par le roi Athelstan à la cathédrale d’Exeter.
+
Résumé en breton - Diverradur
An dornskrid « Missel Leoffric », euz an Xved hag an XIved kantved, a denn da listenn relegou sent ilizveur
Exeter en Devon e Bro-Zaoz. Ennañ e kaver peurgetket anoiou sent euz Breiz : sant Gwenole ha sant
Tudwal, anvet c’hoaz Tudual pe Tudi. An enklaskou war an istor hag ar buheziou sent ‘zo liammet ivez gand
kêriou Loktudi ha Plonivel, distaget bremañ Pornivel, e Breiz, sant Tudi o veza sant-patron ar gêr genta, ha
sant Brieg hini an eil. Setu amañ an dalh : penaoz ez eus bet kaset eur relegenn euz sant Tudual, pe Tudwal,
da iliz-veur Exeter ? Kerkent ha penn kenta an XIved kantved e houzom e oa eur relegenn euz sant Tudwal e
iliz-veur Exeter hag e oa moarvad eul lodenn euz kraonenn an dastumad relegou a oa bet roet da iliz Exeter
gand roue Bro-Zaoz Athelstan er bloaveziou 920. Da geñver argadennou ar Skandinaved e Breiz-Veur hag
e Breiz-Vihan ez eus bet treuzkaset kalzig a relegou euz Breiz da Vro-Zaoz.
Kinnig a reom ar vartezeadenn-mañ : bez’ e hell relegou sant Tudual beza bet kaset en Xved kantved
(e 920) etrezeg kêriadenn Sant-Tudi e Kerne-Veur gand abad ha kêriz Loktudi e Breiz, o tehed dirag eun
argadenn Skandinaved. Bez’ e hellfed soñjal eo bet c’hoarvezet ar memez tra gand relegou sant Brieg euz
Plonivel en Breiz da Zant-Breock e Kerne-Veur, med pa n’eus ket a relegou euz sant Brieg en Exeter e
kavom gwelloh taoler evez. Bez’ e hell relegou sant Tudual beza bet tapet ha roet goude ze e 924-930 gand
ar Breizad Alan Barveg d’ar roue Athelstan, evid ma hellfe an enbroidi vreton en em stalia, pe kendelher d’en
em stalia, e Kerne-Veur. Hag ivez evid kaoud tud, madou hag arhant a houlenne Alan Barveg digand ar roue
Athelstan, evid ma hellfe eñ dilestra e norz Breiz, ha taga ar Skañdinaved diwezatoh e Peran e 936. Goude
se, e 924-930, e hellfe beza bet roet ar relegou gand ar roue Athelstan da iliz-veur Exeter.
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Résumé en anglais - Abstract
The 10th-11th century « Leofric missal » gives a list of saints’ relics preserved in the Exeter (Devon)
cathedral, among which Breton saints, Guénolé and Tudwal, alias Tugdual/Tudy. Our research is also linked
to the villages of Loctudy and Plonivel, in Brittany, whose patron saints are respectively Tudy and Brieuc.
One may therefore wonder how a relic of saint Tugdual (alias Tudwal) came to be brought to the Exeter
cathedral ? We know that, since the early 11th century, it owned a relic of saint Tudwal, which probably
belonged to the core of the collection of relics given to the Exeter church in the 920s by Athelstan, king
of England. As Scandinavian raids hit Britain and Brittany alike in the 10th century, a large number of relics
were shipped from Brittany to Britain. We believe that the relics of saint Tugdual may have been brought
to Britain in 920 by the abbot and inhabitants of Loctudy, fleeing a Scandinavian raid and settling in Saint-
Tudy (Cornwall). One might think the relics of saint Brieuc kept in Plonivel were similarly moved to Saint-
Breock in Cornwall, but the absence of relics of saint Brieuc in Exeter should urge caution. The relics of
saint Tugdual may have been taken by Alain Barbetorte and then given to king Athelstan as a compensation
for the settlement – or continuation of the settlement – of Breton migrants in Cornwall. They may have
also been used to obtain the human, material and financial resources which Alain Barbetorte requested
from king Athelstan and which enabled him to land in northern Brittany and attack the Scandinavians at
Péran in 936. The relics may have been given by king Athelstan to the Exeter cathedral c. 924-930.
À propos de la translation miraculeuse
du doigt de saint Jean Baptiste,
de Normandie en Bretagne
TRISTAN Eric
Pages 162 à 166
+
Résumé
Dans La Vie des Saints de la Bretagne Armorique, Albert Le Grand nous narre la translation du doigt de
saint Jean-Baptiste jusque dans un village devenu depuis Saint-Jean-du-Doigt. Il illustre son texte d’une ode
en latin contant cette translation. Qui était l’auteur de cette ode et celle-ci était-elle postérieure au texte
d’Albert Le Grand ou bien était-elle sa source d’inspiration ?
+
Résumé en breton - Diverradur
E Buhez Sent Breiz Arvorig e kont deom Alberz ar Braz penaoz e oa bet kaset biz sant Yann-Vadezour
beteg eur gêr deuet da veza Sant-Yann-ar-Biz etretant. Skeudenni a ra e bennad gand eur ganenn e latin a
gont an trañslati. Gand piou e e oa bet savet ar ganenn ha daoust hag-eñ e oa bet greet war-lerh pennad
Alberz ar Braz pe e oa bet awenet gantañ ?
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Résumé en anglais - Abstract
In his Vie des Saints de la Bretagne Armorique, Albert Le Grand relates the translation of St John the
Baptist’s finger to a village later called Saint-Jean-du-Doigt. He illustrates his story with a Latin ode
recounting this translation. Who was the author of the ode ? Is it later than Albert Le Grand’s story or was
it his source of inspiration ?
Ker-Is ou la ville de l’Autre Monde
Historiographie d’une légende armoricaine
HASCOET Joël
Pages 167 à 184
+
Résumé
Cet article présente l’historiographie de la célèbre légende bretonne de Ker-Is, des racines
mythologiques celtiques jusqu’aux développements littéraires contemporains. Le noyau légendaire, attesté
dans les textes anciens, se concentre sur l’engloutissement de la cité royale de Ker-Is, sise dans la baie de
Douarnenez, la princesse Dahut ayant ouvert les portes de la ville un soir de tempête. Le roi Gradlon est
sauvé in extremis par son ami saint Guénolé. La structure mythologique de la légende est attestée en Irlande
(Aided Echach) et au pays de Galles (Llys Helig, Cantref Gwaelod), dans des versions figées au contraire de
la version armoricaine qui n’a cessé d’évoluer dans le temps. La tradition littéraire de la légende s’est nourri
de l’épisode biblique de Sodome et Gomorrhe, en insistant particulièrement sur les motifs de la colère
divine et de la faute féminine. La tradition orale, quant à elle, est restée plus fidèle à la structure celtique,
l’engloutissement de la ville symbolisant la séparation du monde matériel de l’Autre Monde, la femme fée
étant la gardienne des portes des eaux débordantes.
+
Résumé en breton - Diverradur
Kinnig a reer er pennad-mañ eur studi diwar-benn an doareou m’eo bet skrivet ha kontet istor Ker-Iz,
eur vojenn vrudet e Breiz ma ‘z eus unan, adaleg ar gwriziennou a gaver e mitologiez ar Gelted beteg m’eo
bet kaerraet el lennegez a-vremañ. Kalonenn ar vojenn, testeniekaet er skridou koz, ‘zo buket war ar mod
m’eo bet beuzet kêr roueel Iz, e bae Douarnenez, doriou kêr o veza bet digoret gand ar briñsez Dahud eun
nozvez barr-amzer. Saveteet eo ar Roue Gradlon d’ar momed diweza gand e vignon Sant Gwenole. Framm
mitologel ar vojenn a gaver ar roud anezañ e Bro-Iwerzon (Aided Echach) hag e Bro-Gembre (Llys Helig,
Cantref Gwaelod) e danevellou a zo chomet digemm, en enep d’an hini n’he-deus biskoaz paouezet da
emdroi en Arvorig. Maget eo bet an hengoun lennegel gand marvaill Sodom ha Gomorr er Bibl, poueza ma
‘zo bet greet dreist-oll war an abegou a lakas Doue da gounnari ha war ar merhed a gustumer taoler ar beh
warno. Feal eo chomet an hengoun dre gomz avad d’ar framm keltieg, ha ma ‘z eo bet beuzet kêr eo eun
arouez euz disparti ar bed danvezel deuz ar Bed-All, ar vaouez-boudig o veza diwallerez an noriou a-enep
d’an douriou o tihlanna.
+
Résumé en anglais - Abstract
The present article analyzes the evolution of the famous Breton legend of Ker-Is, from its mythological
Celtic roots to its contemporary literary development. The legendary nucleus develops around the engulfing
of the royal city of Ker-Is, in the bay of Douarnenez, princess Dahut having opened the gates on one
stormy evening. King Gradlon is saved at the last minute by his friend saint Guénolé. The mythological
structure of the legend is attested in Ireland (Aided Echach) and in Walles (Llys Helig, Cantref Gwaelod),
in a set expression though, on contrary of the Armorican version which did not stop filling out in time.
The literary tradition fed on the biblical episode of Sodom and Gomorrah, stressing the motives of the
divine wrath and of a feminine fault. The oral tradition remained more faithful to the Celtic structure, the
engulfing of the city symbolizing the cosmogonical separation of the real world from the Other World, the
woman fairy being the guard of the Other World ‘s gate of waters
Les cérémonies d’intronisation
en Bretagne ducale
YEURC´H Bertrand
Pages 186 à 202
+
Résumé
Au Moyen Âge, les premières entrées épiscopales et les couronnements ducaux bretons étaient des
cérémonies festives codifiées. Malgré quelques figures imposées, il ne s’agissait pas de rites figés. Nous
pouvons entrevoir le raffinement des premières entrées épiscopales à travers les différents offices et leurs
contreparties matérielles. Le déroulement du couronnement ducal était d’une grande plasticité et évoluait
à chaque règne.
+
Résumé en breton - Diverradur
Er Grenn-Amzer, ar wech kenta ma h antree eun eskob en e iliz-veur ha pa veze kurunennet eun
duk e veze lidou ha goueliou, reoliet mad avad. Korollerez a oa da heulia, forset-mad, med ne oant ket
lidou digemmuz. Diwar an ofisou lies- seurt hag ar gonid o-deveze an eskibien diwarno e heller damweled
na pegement a barfeted a veze gand o antreadennou. Cheñch eun tamm mat a ree al lidou dalhmad evid
kurunidigez an duk, seul tro m’en em gave unan da ren.
+
Résumé en anglais - Abstract
During the Middle Ages, the first entrance of bishops into their episcopal town and Breton ducal
crownings were codified festive ceremonies. Such rites were not frozen in time, though some of their
elements were compulsory figures. One may guess at the refinement of such entrances by looking at the
various offices and their material counterparts. The ceremonies of ducal crownings were highly plastic and
changed with each reign.
Les armoiries de la chapelle de Quilinen,
alias Kilinenn, en Landrévarzec
MAUGUIN Michel
Pages 203 à 219
+
Résumé
À la demande du seigneur de Kerguélen, un procès-verbal des prééminences et droits honorifiques est
rédigé dans la chapelle Notre-Dame, de Quilinen en 1648. Un copie du document, retranscrit par l’abbé
Favé, donne une description des fenêtres avec la rigueur et la précision des experts, permettant aujourd’hui
de reconstituer les armoiries qu’elles contenaient. Le travail de rénovation de la chapelle entrepris depuis
quelques années a permis de redécouvrir à l’extérieur d’autres écussons armoriés sculptés ou peints, dont
quelques-uns cachés et oubliés. Certains de ces éléments permettent de dater une partie de l’édifice. Après
une minutieuse enquête, malgré l’usure du temps et la maltraitance des hommes, les pierres peuvent encore
révéler le nom des prééminenciers contemporains de la construction de l’édifice. Si l’emplacement des
armoiries de la façade semble désordonnée, il n’en est rien, la hiérarchie de la noblesse y est respectée, le duc
au sommet, le petit seigneur local au plus bas et entre les deux, les comtes et barons. Toutes les armoiries
décrites étaient peintes à l’origine, tout comme l’entourage des portes d’accès et le calvaire à proximité de la
chapelle. L’ensemble, riche en couleurs, devait impressionner le paroissien et probablement l’informait du
rang qu’il devait tenir dans la société.
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Résumé en breton - Diverradur
War houlenn an aotrou a Gergelenn e saver e 1648 paper euz ar gwiriou a genta reñk hag a enor e
chapel I.V. Kilinenn. War eur gopienn euz an diell bet eil-skrivet gand an aotrou Favé, beleg, e kaver eun
deskrivadur euz ar prenestrou greet en eun doare piz ha resiz euz ar re ouizieka, a ro tu deom en deiz a
hizio d’ober eun depegn euz an ardameziou a oa warno. A-drugarez d’al labour renevezi ar chapel bet kaset
da benn abaoe eun nebeud bloaveziou on-eus gellet dizoloi skoedou all en diavêz, kizellet pe livet, gand
ardameziou warno, eun nebeud anezo kuzet pe dizoñjet. Dre lod anezo e ouzom ar bloaz ma oe savet
tammou euz ar chapel. War-lerh eun enklask piz, daoust pegen uzet gand an amzer ha gwallgaset gand an
dud e vefent, e hell c’hoaz ar vein diskouez deom anoiou an aotrouien a genta reñk a oa eno pa oe savet ar
chapel. Ma zeblant beza dizurz en ardameziou war an tal, n’eo ket gwir, delher a reont kont euz reñkadurez
an noblañs, gand an duk er gorre, an aotrou dister euz ar vro en traoñ, hag ar gonted ha baroned etrezo
o-daou. Er penn kenta e oa livet an oll ardameziou a zo deskrivet, evel benaj an noriou-tal hag ar halvar
e-kichenn ar chapel. Livet kaer e oa ar zavaduriou, skei a reent moarvad ar barrezianiz, ha diskouez dezo
peseurt reñk a zleent da zelher er gevredigez.
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Résumé en anglais - Abstract
A report on preeminences and honorific rights was drawn in 1648 in the Notre-Dame de Quilinen
chapel, at the request of the lord of Kerguélen. A copy of this document, transcribed by abbé Favé, gives
such a highly detailed description of its windows that a reconstitution of the coats of arms they contained
is now possible. The renovation of the chapel, which began several years ago, has brought to light a number
of other coats of arms, either carved or painted on the outside walls of the chapel, some of which had
remained hidden or had been forgotten. Some of these elements date parts of the building. A close study
of the chapel shows that, in spite of erosion and various destructions, its stones can still reveal the names of
prééminenciers contemporary with the building of the chapel. Though the coats of arms visible on the facade
appear to have been placed at random, the hierarchical order of the nobility is there to be seen : the duke is
at the top, the local lord at the bottom, counts and barons in between. All the coats of arms described in the
article were originally painted, and such was also the case of door frames and of the calvary standing near
the chapel. The richly couloured monuments were meant to impress parishioners and probably informed
them as to their rank in society.
La culture matérielle d’un serviteur
de François Ier : l’inventaire après décès
d’Alain de Guengat, gouverneur de Brest
et vice-amiral de Bretagne (1531)
RIVAULT Antoine
Pages 221 à 227
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Résumé
En 1531, Alain de Guengat, gouverneur de Brest et vice-amiral de Bretagne, se rend à Paris pour
recevoir la rançon d’un Portugais capturé en mer lors d’une entreprise de guerre de course. Quelques
jours plus tard, ce fidèle serviteur de François Ier s’éteint à deux pas du Louvre. Deux notaires dressent
son inventaire après décès, document rare et précieux qui permet de connaître avec précision la culture
matérielle d’un aristocrate puissant en Basse-Bretagne et proche de la cour.
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Résumé en breton - Diverradur
E 1531 e ya Alan a Wengad, gouarner Brest ha bezamiral a Vreiz, da Bariz evid kemer dihaou eur
Portugalad bet paket war vor da geñver eun taol brezel kourserien. Eun nebeud deveziou war-lerh e varv
ar servijer feal-se d’ar roue Frañsez 1ta damdost d’al Louvre. Sevel a ra daou noter ar renabl war-lerh e varo,
eun diell brisiuz ha rouez, a ro deom da houzoud en eun doare resiz sevenadur ar vuhez pemdez eun den
euz an noblañs gallouduz e Breiz-Izel ha tost da lez ar roue.
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Résumé en anglais - Abstract
In 1531, Alain de Guengat, governor of Brest and vice-admiral of Brittany, went to Paris to receive
the ransom of a Portuguese sailor captured at sea by privateers. A few days later, this faithful servant of
François I died, a short distance away from the Louvre. Two notaries drew up an inventory of his estate,
this rare and precious document giving precise details about the material culture of a powerful aristocrat
of Lower Brittany, closely associated with the court of the French king.
Sous les bons auspices de Cérès
L’accès à la terre, clef de la richesse
à Querrien au XVIIIe siècle
GUEGAN Isabelle
Pages 229 à 256
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Résumé
À Querrien, au xviiie siècle, la source principale de la richesse réside dans la possession ou l’accès à la
terre. Même si les terres froides sous landes sont encore nombreuses dans la paroisse, la quantité de terre
labourable permet aux convenanciers de pratiquer une forme de polyculture-élevage avant la lettre. Ils
profitent à la fois des fruits de la terre que sont en particulier les bleds mais également les cidres ou encore
les plantes textiles telles que le chanvre. Ils élèvent un bétail assez nombreux et les fruits de l’élevage (beurre,
viande, miel, cire) accroissent leurs ressources. Si on a pu, par le passé, considérer les domaniers bas bretons
comme de pauvres gens, la réalité sociale présentée par la paroisse de Querrien offre une toute autre image :
celle de convenanciers aisés qui se distinguent de la masse de la population et qui se situent tout en haut
de la pyramide sociale.
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Résumé en breton - Diverradur
E Kerien, en XVIIIved kantved, perz penna ar binvidigez a zo e perhenniez pe gwir an douar. Daoust
d’an douarou yen dindan lann da veza stank c’hoaz er barrez, eo ehon a-walh an tachennou douar-labour
evid me hellje ar goumananterien ober gand eur stumm liez-trevad ha chatalerez a-raog na vefe ano deuz
ze. Ober a reont o mad war eun dro euz gounidegez an douar a zo peurgetket an edeier, euz ar sistr ive pe
c’hoaz ar plant gwienneg, ar hanab da skwer. Sevel a reont chatal stank a-walh, ha kreski o danvez a reont
diwar ar pez a honezont diwarno (amann, kig, mél, koar). Ma ‘zo bet tro, en amzer wechall, da zelled euz
gwiraerien Vreiz-Izel ‘vel paour kêz tud, e gwirionez e tiskouez parrez Kerien eur skeudenn all euz stad
gwirion ar barrezianiz : hini koumananterien en o êz, digemm deuz an darn-vuia euz ar boblañs, ha tre war
lein ar grugell sokial.
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Résumé en anglais - Abstract
At Querrien, in the 18th century, the ownership of land or the possibility of accessing it were the
main sources of wealth. Though cold heathlands were still common in the parish, the sheer amount of
available arable allowed convenanciers to practice polyculture and raise cattle. They grew bleds, in particular,
but also apple trees for cider, together with textile plants, such as hemp. The raised a fair amount of cattle
and by-products (butter, meats, honey, wax) increased their resources. In the past, the domaniers of Lower
Brittany were believed to be poor, but the social reality one can discover in the parish of Querrien is quite
different : prosperous convenanciers were apart from the rest of the community and at the top of the social
ladder.
Plougoulm et Sibiril à l’époque
du soulèvement du Léon en 1793 :
délibérations des conseils municipaux
AUTRET Jean-Louis
Pages 257 à 286
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Résumé
En mars 1793, le tirage au sort du contingent pour l’armée est refusé par les jeunes gens de Plougoulm et
de Sibiril. Mais après la bataille de Kerguidu du 24 mars remportée par le général Canclaux, les municipalités
se montrent beaucoup plus dociles et acceptent toutes les conditions d’un traité passé le 26 mars. Par la suite,
elles acceptent de fournir du matériel et du bétail à l’armée tout en se plaignant qu’on leur « enlève toutes
les bonnes bêtes ». Les exigences du pouvoir central sont également acceptées : destruction des armoiries
rappelant l’Ancien Régime, utilisation du calendrier révolutionnaire, création d’un comité de surveillance.
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Résumé en breton - Diverradur
Nah a ra paotred yaouank Plougouloum ha Sibiril, e miz meurz 1793, tenna d’ar zort evid mond da
zoudard en arme. Padal, war-lerh emgann Kergidu ar 24 a viz meurz a zo bet gonezet gand ar jeneral
Canclaux, e teu an tier-kêr da veza sentusoh eun tamm mat hag eh asantont d’an oll zivizou a zo bet kavet
d’ar 26 a viz meurz etre an eil re hag ar re all. War-lerh eo mad dezo fournisa d’an arme binviou ha loenedkorn,
nemed e klemmont dre ma vez « tapet toud o loened gwella diganto ». Asanti a reont ive da gement tra
a houlenn ar gouarnamant-kreiz : dispenn an armoriou a zigas soñj deuz ar Renad Koz, ober gand almanak
nevez an Dispah, sevel eur homite da veza war evez deuz pez ‘hellje en em gavoud.
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Résumé en anglais - Abstract
In March 1793 the young men of Plougoulm and Sibiril refused the drawing of lots for conscription.
But, after the battle of Kerguidu, won on March 24th by General Canclaux, municipalities turned more
docile and accepted all the terms of a treaty signed on March 26th. They later accepted to supply the army
with material and cattle, while complaining that « all good animals » were being taken away. The demands
of the central government were generally accepted, coats of arms, reminding one of the Ancien Régime
were destroyed, the revolutionary calender was adopted and a supervisory council created.
Les procès des dunes de Sainte-Anne-la-Palud
GARREC Roger
Pages 287 à 296
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Résumé
es terres vagues et les dunes entourant la chapelle de Sainte-Anne-la-Palud, en Plonévez-Porzay, ont
fait, au xixe siècle, l’objet de conflits de longue durée entre les riverains, qui souhaitaient en avoir l’usage, la
commune et la paroisse, conflits qui se soldèrent par la défaite des premiers.
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Résumé en breton - Diverradur
En abeg d’an douar fu ha d’an tevennou en-dro da chapel Santez-Anna-ar-Palud, e Plonevez-Porze, e
savas beh paduz en XIXved kantved etre an dud a oa o chom e-kichenn hag a houlenne tenna o mad anezo,
ar gomun hag ar barrez : gand ar re-mañ e teuas an treh.
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Résumé en anglais - Abstract
The unowned lands and dunes surrounding the Saint-Anne-la-Palud chapel, in Plonévez-Porzay, were,
in the 19th century, the subject of long conflicts between local residents, the commune and the parish, the
residents being eventually defeated.
La prison de Landerneau
(1872-1899)
LAGEAT Yannick
Pages 297 à 311
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Résumé
Créée par un décret de mars 1872, la maison centrale de force et de correction de Landerneau
accueillit, dans un bâtiment appartenant à la Marine, trois populations différentes appelées à subir un
emprisonnement de plus d’une année et de moins de cinq : d’abord, 1 125 condamnés des « affaires de
la Commune » de Paris que lui envoyèrent les conseils de guerre et qui, à plusieurs reprises, s’insurgèrent
contre le refus de l’administration pénitentiaire de leur concéder la qualité de prisonniers politiques en
les assujettissant au travail ; puis, à partir de juin 1878, près de 3 000 condamnés « correctionnellement »
pour divers délits de droit commun, et enfin, après la promulgation de la loi de mai 1885, 1 900 relégables,
multirécidivistes présumés « incorrigibles », qui, avant leur transfert en Guyane ou en Nouvelle-Calédonie,
achevaient de purger en métropole leur peine principale. Postérieurement à sa fermeture en juillet 1899, le
conseil municipal landernéen obtint que l’établissement fût approprié pour loger un bataillon de ligne, avant
que la caserne soit cédée à l’Éducation nationale en 1946.
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Résumé en breton - Diverradur
Bet krouet dre zekred e miz meurz 1872, toull-bah Landerne - galeou ha ti-kastiz war eun dro - a
zegemere en eur batis, ar Verdeadurez o veza perhenn warnañ beteg neuze, tri rummad disheñvel a dud
sañset beza dalhet eno ouspenn eur bloaz ha nebeutoh evid pemp bloaz. Da genta, 1 125 den kondaonet
da heul « aferiou » Kumun Pariz, bet kaset di gant ar huzuliou brezel ; en em sevel a reas an dud-mañ meur
a wech abalamour e veze nahet outo gand melestradur ar prizoniou kaoud ar statud a brizonidi bolitikel,
hag a-ziwar ze e oant rediet da labourad. Da eil, diwar miz even 1878, tost da 3 000 den kondaonet gand
al leziou-kastiz evid gwall-daoliou boutin a bep seurt. Hag an trede rummad, goude ma oa bet embannet
lezenn miz mae 1885, tud harluet, 1 900 anezo, bet kondaonet meur a wech, disuj da vad sañset, a oa red
dezo echui e Bro-Frañs o amzer kastiz penna kent beza kaset da Wiana pe da Galedonia-Nevez. Goude ma
oa bet serret an toull-bah e miz gouere 1889, e oa bet deuet a-benn Kuzul Ti-kêr Landerne da gaoud ar
zavaduriou-ze da loja eur bataillon, a-raog na vefent gwerzet d’an Deskadurez Stad e 1946.
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Résumé en anglais - Abstract
Founded by a by-law in March 1872, the Landerneau remand home housed, in a building belonging to
the Navy, three different groups of people with prison sentences extending from one to five years : 1125
had been judged by councils of war for their participation in the Paris Commune, and repeatedly revolted
as the penitentiary administration refused to consider them as political prisoners and forced them to work ;
then, after June 1878, nearly 3000 men sentenced by criminal courts for various common crimes, and after
the May 1885 law was enacted, 1900 multirecidivists believed unamendable and who, before being deported
to Guiana or New Caledonia, served their major sentence in France. After the prison was closed, in July
1899, the town council had the building adapted for the needs of a line battalion, the barracks being sold
to the Ministry of Education in 1946.
Les navires de la Société des OEuvres de Mer
dans la Grande Guerre
NERZIC Jean-Yves
Pages 313 à 323
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Résumé
Dès août 1914, deux des navires navires-hôpitaux à vapeur de la Société des OEuvres de Mer, la Sainte-
Jehanne et la Notre-Dame-de-la-Mer, furent réquisitionnés ; cependant, trop petits pour satisfaire les besoins
de la Marine nationale, ils furent transformés en patrouilleurs. Un an plus tard, on fit appel à un troisième,
le Saint-François d’Assise, simple trois-mâts barque équipé d’une pauvre machine auxiliaire. Il servit d’abord
d’ambulance maritime pendant la campagne de Gallipoli, puis de corbillard naval chargé d’immerger les
cadavres des soldats serbes décédés à Corfou avant d’être reconverti en patrouilleur, et, rebaptisé El Hadj,
de participer au soutien de la mission militaire française au Hedjaz.
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Résumé en breton - Diverradur
Ken abred ha miz eost 1914, e oa bet rekizisionet diou euz bigi-ospital-dre-dan Kevredad an Oberennou
a Vor, ar Sainte-Jehanne hag an Notre-Dame-de-la-Mer. Re vihan e oant koulskoude evid basta da ezommou ar
Verdeadurez a vrezel, hag e oa bet greet listri-ged deuz outo. Eur bloavez goude ze, e oa bet goullet sikour
eun trede bag, ar Saint-François d’Assise, eun teirgwern eeun, aveet gand eur hoz tamm keflusker dister.
Talvezoud a reas da genta da glañvdi war vor e-pad kampagn Gallipoli, ha goude da vag-kañv karget da veuzi
korvou ar zoudarded serb marvet e Corfou. Pelloh oa bet adstummet e-giz lestr-ged hag advadezet El Hadj,
a-benn mond da skoazella an arme gall he-doa kevridi er Hedjaz.
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Résumé en anglais - Abstract
As early as August 1914, two hospital-ships belonging to the Société des OEuvres de Mer, the steamers
Sainte-Jehanne and Notre-Dame-de-la-Mer, were requisitioned however, too small to serve as hospital-ships
in the Navy, they were converted into patrol boats. The following year, one called upon a third one, the
Saint-François d’Assise, a common bark equipped with a poor steam-engine. She served first as a maritime
ambulance during the Gallipoli campaign, then as a naval hearse to immerse the corpses of the Serbian
soldiers deceased at Corfou and, finally converted into patrol boat and renamed El Hadj, she became the
naval support to the French Military Mission in the Hedjaz.
Chronique des archives
et des bibliothèques
du Finistère (année 2015)
Patrick Galliou (coord.), Marie-Rose Prigent, Marie-Pierre Cariou, Kristell Loussouarn et Yann Celton, Sandrine Koullen
Pages 327 à 356
Comptes rendus bibliographiques
DANIEL Tanguy, GALLIOU Patrick
Pages 355 à 340
Procès-verbaux des séances
et des excursions (année 2015)
Saf
Pages 343 à 356