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mais illle l'auea pas quia na " slint. Je baise très humblement
les 'mains à 1"1 0'[' de Cornouaille et suys son tl'ès humble
serviteur. Jo vous baise ausi les mains estant éternellement
votee très humble cOllfrèl'e eL affectionné pOUl' vous so['\'i1'.
MAnsAc. .
nennes le 24m~ llYril 1308 .
A Monsieur l\1onsieue le chantre de Cornouaille
tin
li QlLimper- .
X ..L'" II .
DOCUl\'IENTS INEDITS
Pour terminer la nouvelle série de Documents sur l'époque
de la ligue que yient de publier notre Bulletin, nous ayons
pensé qu'il ne serait pas sans· intérêt, d'y joindre une pièce
que nous avons trouvée au fonds de Locmaria ( ). C'est
une lettre écrite sur parchemin au nom de Charles, roi de
France, et signée le 12 :i uillet 1~92, la troisième année de
son règne; or le règne éphémère de Charles X, cardinal de
Bourbon, se termina pal' sa mort arrivée le U mai 1:590.
Faudrait-il donc yoir dans ce roi Charles de 15U2, un autre
de Lorraine? Je ne le crois pas, el il me
prétendant, Charles
semble plus simple de yoir dans ceLte leLtre une manœune
des ligueurs pour donnAI' plus de crédit à lour opposition au
roi de N ayarre.
Ce sentiment I,rOllye du reste sa justification dans cc quC'
dit M. Lo Bastal'l de Mosmcul', page XXXVI de sa préface à·
l'Histoire dA la l..iguf'. pi1 r lr ChH 110inr N[OI.'f'.i1 lI; yoici cOllllllünl
il s'exprime:
« Pendant que le prince de Dombes et le duc de Mercœur
de la proYince,
s'arrachaient successiyement les places fortes
le Parlement, que ce dernier ayait établi à Nantes, non
seulement ne secondait pas les secrets desseins du duc, qui
pensait à revendiquer la souveraineté de Bretagne, mais de
peur de manquer d'un roi de la maison de France, il enre
(l'istrait, au mois de septembre HmO, des lettres patentes
données au nom de Charles X, pal~ le conseil de l'Union,
Paris, quoique le cardinal de Bourbon, auquel la
établi à
ligue avait donné ce nom, fut mort prisonnier de Henri IV, .
à Fontenay-le-Comte, le 9 mai de la même année. Il continua
(le Parlement) même jusqu'à sa destruction à rendre la
justice au nom de ce prince défunt, et le duc de Mercœur
lui-même se vit obligé de faire mettre son effigie sur la mon-
naie qu'il faisait frapper à Nantes. »
. La pièce que nous publions, outre l'intérêt général qu'elle
de la ligue, nous montre d'une
présente pour l'histoire
en ces temps troublés les routes
manière frappante comment
étaient peu sùres aux enyirons de Quimper, et combien peu
on pOllrait compl.er sur lps gAns dA justice pour faire respecter
ses droits.
Charles I)al' la O'L'c'lee de Dieu Rov de France à nostre
sénéchal de Quimper-Corentin ou son lieutenant Salut, nostrc
de Mores,
aimée dévote et humble religieuse sœur Marie
prieuse du prieuré cie Locmaria lez nostre ville dudit
Quimper-Corenl in, nous a faict exposer que à cause de son
dict prieuré luy aparUennent plusie,urs terres, droicl.S,
cheffrenles, censives, fiefs et juridictions scilués en divers
de l'Eresché de Carnouaille, desquels
endroits et territoires
la rigueur de la guerre et mal ice des hommes ct
pour
diHuges, elle ne peult
tenanciers leurs tergiversations et
faire la cuieulletle des fruicts et l'erenus dyceux, ny user des
contraintes à ce requises, appeller n}' faire apeller ceux qui
les doibyent pal' devant les juges de leur terrilaire tant pour
J'absence des dits juges que en plusieurs des dits lieux il
n'y a libre exercice de la justice, :ioinct que les procureurs
de la dicte exposante ny ?seront se transporler pOllr le danger
et périls des chemins, occasion qu'elle désirait faire appeller
ses dits hommes tenanciers et aultres qui luy doibvent l'en tes,
censi\-es et aultres dl'oicts pardevant nostre dit sénéchal de
Quimper-Corentin, pour estre par Iuy condampné au paye
ment de ce qu'il se trouvera eslre dù par eux et que les
jugements qui seront. , par Iuy donnés seront exécutés non
obstant opposilions ou appellations quelconques et sans
préjudice d'icelles, att.endu qu'il est question de droicLs
seigneuriaux, mais elle doubLe que nostre dict sénéchal ne
vouldrait entreprendre la congnaissance des dictes choses
sans avoir sur cé nos lettres àu cas requises et nécessaires,
humblement nous requel'ant icelles.
Nous à ces causes voullant luy subvenir vous mandons et
commettons qu'appellez ceux qui pour ce seront à appeller,
et lesquels vou11ons estre appellez par devant \'ous s'ils sont
de vostre ressort vous les faictes contraindre bien et
, demeurent à payer par toutes voies de justice à la 'recongnais
sance et payemen t de ses droicts pour la conservation des
droicls de l'église, mandons en oultre à nos huissiers et ses
gens faire sur ce tous exploits de justice car il nous plaist.
Donné à Nant.es, le XIe jour de :juillet, l'an de geâce mil '
cinq cens quatre-vingt-douze et de nostre règne le troisième.
Par le Roy à la relalion du Conseil.
LE BO{JLLENGUY.
LES CROMLECHS DE MENEZ-C'HOM
Dés/gné au cadastre sous le titre de « Ar-C'horn-Tro )),
ou la « Corne circulaire )) (1).
A la dernière réunion de la Sociélé archéologique du
Finistère (:28 .i uillet '18U2), il a\'ait été convenu, sur mes indi
cations, qu'une exploration aurait lieu au Mencz-C'hom ,
de Plomodiern, le :ieudi suivanl.
·commune
, ' Étaienf présents: MM. Luzel et baron Halna du Frota~T,
vice-présidents, et MM. Vesco, DucoLlrLionx, Paban, abbé
(1) Aujourd'hui, on J'appelle, clans J(' pays, Illell('.:~-Cl/'-(j'Iwlc)h, Ja Mon~
Lagne du Cercle.