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SÉANCE DU 26' JUILLET 1879.
Présidence de M. le Vicomte Th. HERSART
DE LA VILLEMARQUÉ
nIE.BRE DE L'INSTITUT.
Étaient présents: MM. Audran, Le Men, Faty,
de Kercadio, de Brémoy, Le Noble, Pavot, le docteur
Le Moalligou, Malen, Le Maigre, Créac'hcadic et
Tanguy, secrétaire. '
La séance est ouverte à deux heures.
M. le Président aprè$ avoir lu ,l'ordre du jour de la
séance s'exprime ainsi :,
( Je commencerai par vous communiquer la lettre
j'ai adressée à M. le Préfet du Finistère, qui m'a
que
sur les opéra,:,
prié de lui ( faire un rapport détaillé
( tions de notre Société et sur les résultats obtenus
( par elle pendant l'année 1878-1879, pour le mettre
Conseil général. ») ,
( sous les yeux du
.Jusqu'ici, pareils renseignements ne nous avaient
mais nous devons voir dans la
point été demandés;
demande de notre honorable Préfet, une', preuve de sa
'bien veillallce et de son désir' de noUs conserver les
bonnes grâces du Conseil général.
«Quimperlé, 30 Juin 1879. '
« MONSIEUR LE PRÉFET,
« \'euillez agréèr les remerciements de la Société archéolo-
gique du Finistère, pOUl' l'offre que vous lui faites de vos bons
offices près du Conseil général. . . .
tJ Afin de répondre au désir que vous 'm'exprimez d'avoir un
rapport qui vous meLte en mesure de prop6ser le renouvelle
ment de l'allocation annuelle accordée à la Société, j'ai l'hon-
neur de vous adresser. une note concernant son personnel, ses
publications et 1 'œuvre accessoire d'archéologie dont elle s'oc-
cupe.
a Créée par M. Aymar de Blois, antiquaire aussi savant que
modeste, avec le concours d'un autre archéologue non moins
distingué, de . Le Men, archiviste du Finistère, la Société
que j'ai l'honneur de diriger, a eu pour premier président son
fondateur lui.même, puis . le comte de Carné, de l'Académie
fiançaise. Aujourd'hui eile a ponr vice-présidents, M. l'abbé
du Marc'hallach, vicaire général de l'Evêché, et M. François
Alldran, juge de paix à Quimperlé; son secrétaire est M. Le •
Men. Au nombre de ses membres elle compte l'Evêque du
diocèse, le Président du' Tribunal civil de Quimper, trois dé
putés, M. Hémon, Guyho et Louis de Kerjégu ; un sénateur,
M. de Raismes; qua\.re conseillers généraux, M . le comte de
Bremond d'Ars, Lacoste, de Lécluse et Le Roux; plusieurs sa
vants d'un rare mérite, en tête desquels je citerai:
« MM. Pol de Courcy, Arthur de la Borderie, Pocard-Kel'-
viler, ingénieur des ponts et chaussées, et Henri Gaidoz, direc-
teur de la Revue Celtique,. ce dernier étrànger à la Bretagne,
• mais que l'importance des études dont elle est l'objet devait
naturellemen t frapper et attirer. Peu de sociétés départemen··
tales saut aussi nombreuses. Cent trenle-trois membres la
composent. Après chaque séance (elles ont lieu autant que pos
sible tous les mois), un Bulletin publie les procès-verbaux et .
les lectures qu'on y a faites. Il est arrivé à son sep.tième "0-
Iurne. La table des matières du dernier peut donner une idée
de l'intérêt qu'ils présentent. A la séance du 29 juin 1878, M. le
comte de Bremond d'Ars, a entretenu la Société des antiquités
de Riec, et particulièrement de la fontaine de Saint
Léger. ' ~. Audran a rac'onté l'histoire de la fondation des
Ursulines de Quimperlé, et M. Le Men a fait connaître les ar
moiries des 'villes du Finistère. Un mémoire du même auteur
sur Gesocribale et Brivates Portus (ou Brest), des documents
inédits relatifs à la cathédrale de Quimper. des titres relatifs à la
famille de Sévigné, d'autres encore à une négociation con-
cernant les chouans ont été lus par le même membre aux
séances suivantes.
« A la suite du Président, qui dans les séances de septem
bre; novembre et décembre 1878 a transporté la discussi6n
dans les époques préhistoriques, M. Kerviler et M. Pavot~ sous
intendant militaire à . Quimper, ont savamment disserté sur
l'âge e~ le3 haches de pierre, et éclairé d'un jour nouvea'u des
questions très-obscu~es et très-controversées. Une question qui
ne pouvait manquer de mettre d'accord tous les membres de la
Société, et en dehors, d'être approuvée par tou.tes les personnes
qui ont quelque souci des études ethnographiques, a été le
projet d'établissement d'une galerie de costumes bretons au
Musée archéologique du Finistère. '
« Ce projet, destiné à réaliser une des œuvres les plus utiles
el les plus désirées, que le Conseil municipal de Quimper, et
le Ministre des Beaux-Arts ont généreusement encouragé, est
en voie d'exécution, et la Société archéologique du Finistère a
déjà consacré à l'achat de six costumes bretons, d'une table et
de quatre bahuts, une somme de seize cent cinquante francs
dans laquelle la subvention du Conseil général, dont vous vou-
lez bien proposer le renouvellement, compte pour un peu moins
d'un tiers.
Ct En vous offrant ses remercîments pour votre sympathie
particulière, Monsieur le Préfet, la Société archéologique croit
pouvoir vous assurer qu'elle en est digne; on attache quelque
prix, même à l'étranger, à ses 'travaux; l'Année archéologique
et philologique, de Berlin, dirigée par un savant professeur à
l'Université de Munich, en a demandé communication, et elle
se propose désormais d'en rendre compte. Le Conseil général
n'apprendra pas non plus sans en être flatté qu'une Revue des
publications des Sociétés savantes, remarquait dernIèrement
que Cl le département du Finistère se met à la tête du mouve
Cl ment intellectuel en Bretagne.» , ( Revue de Bretagne,
'tt XLVr Mai 1879, p. 410) .
BULLETIN DE T.A Soc. ARcn{WL. DU Fnns fÈRE, TOME VU. 3
« Agréez, Monsieur le Préfet, l'hommage du respect de vo-
tre très-humble serviteur. .
« Le P'résident de la Société archéologique d,t Finistère, Mem
bre de l'Institut et du Comité des Travaux historiques, au
M1:nistère de l'Instruction p't!-blifJue,
« HERSART DE LA VILLEMARQUÉ. J)
A la fin de cette lecture, M. Audran adresse des re·
mercîments à M. de la.Villemarqué qui,. tout en étant
notre Président, veut bien être notre avocat.
Un membre émet le vœu que le rapport de M. de la
Ville marqué au Préfet du Finistère soit inséré dans le
prochain Bulletin. Ce travail mérite d'être conservé et
connu par tous les membres de la Société. Ceux de nos
amis qui ne peuvent assister à nos réunions le liront
avec autant de plaisir que d'intérêt dans le Bulletin .
il regretter que la Préfecture, par un oubli
Il serait
ne le fît pas publier daI)s le compte-rendu
involontaire,
des séances du Conseil général.
Plusieurs membres expriment le désir qu'on ne fasse
paraître le Bulletin qu'en un seul volume par an,
comme cela se pratique dans plusieurs Sociétés dépar-
tementales, au lieu de le publier en brochures qui s'é-
garent, et dont les feuilles ' qui ne sont pas tOlljours
cousues, sont susceptibles d'être perdues .
M. le Président se borne à promettre que le bureau
sera exact à envoyer chaque volume broché au Mjnistre
de l'Instruction publique pour qu'il en soit rendu compte
au Comité des travaux historiques, dont il a l'honneur
d'être membre .
M. Le Men donne lecture de la notice suivante !