Bulletin SAF 1878

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Séance du 30 mars 1878

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SEANCE DU 30 MARS 18'1-8.

Présidence de M. le vicomte Th. HERSART

. DE LA VILLEMARQl1É.
Étaient présents: MM. Th. de la Villemarqué, Le
Men" Trévédy, Faty, Pavot, Le Maigre, Créact.hcadic,
TIourassin: .
M. Audran s'excuse par télégramme de ne pouvoir
assister à la séance.

M. le Président donne communication d'une letire-
circulaire du Ministre de l'Instruction publique en date
du 31 janvier et relative à la seizième réunion des
délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne en 187H.
Le Congrès . international des Sociétés -savantes qui

doit avoir lieu à l'occasion de l'Exposition universelle,
se tiendra probablement en septembre et ne saurait
être un obstacle aux réunions ordinàires, tenues pen- .
dant les vacances de Pâques. Le Ministre a donc décidé
suivant l'usage, la seizième réunion aurait lieu
. que,

à la Sorbonne, au mois d'avril'.
Le Programme se résume ainsi :
Jours des f'éunions et récompenses.
Lectures et confûrences publiques, les 24, 25et 26 avril; le
'27, sous la présidence du Ministre, séa nce générale
samedi
dans laquello seront distribués les récompenses et encourage­
au Sociétés et aux savants
ments accord 's
Une somme de 3,000 francs sera distribuée, à titre d'encoura-

gemenl : .
ta Par les sections d'histoire el d'archéologie, aux Sociétés
savantes des départemer.ts dont lüs trava.ux auront contribué
aux progrès de l'histoire et de l'archéo~o-
le plus efficacement
gie ;

. 20 Par la section des sciences, soit aux Sooiétés savantes, soit
aux savants des départements, dont les travaux auront contribué
aux progrès des sciences. .
Rociétés sont donc invités à préparer les
Les membres des
communications qu'Hs se proposeraient de faire.
Le Ministre fait connaître en même temps les disposItions

peut manql1er d'augmenter
essentielles d'une décision qui ne
l'intérêt des réunions de la Sorbonne .

Lectures et communications •

A l'avenir, les mémoires devront étrt-l envoyés au Ministre
un mois à l'avance, après qu'ils auront été, comme par 10 pass'é,
approuvés par une Société savante.
Les mémoires prÉlsentés devrunt porter sur des sujets relatifs
à l'histoire, la philologie et rarchéologie. Les auteurs sont invi·
à S'occllper principalement des annates, des institutions, de
tés
la littérature .et des aqtiquités nationales. La période conleml)O­

raine, à partir de 1789, reste en debors du programme; enfin,

les travaux imprimés, quels qu'ils soient, ne sont pas admis .

à .ces conditions seront
Les mémoires qui auront satisfait
au Comité, qui désignera ceux dont il sera donné ltlc­
soumis
ture en séance publique.
La durée de chaque lecture ne devra pas dépasser vingt mi­
nules. Quand les mémoires seront trop étendus, les auteurs se
à en donner un résumé. .
• borneront

Bulletins ' de circulation .

A l'Qccasion do ces réunions, les Compagnies de chemin de
fer veulent bien accorder uné réduction de 300[0.sur le prix:
des places; mais comme il importe de connaître d'avance le
chiffre des billets à délivrer, le ministre désire recevoir. au plus
tard le 8 avril, dernière limite, la liste des personnes d~léguées
par la Société, soit pour la représenter, soit pour faire des
lectUl es.
Les bulletins de circulation destinés aux représentants des
Sociétés, valables du lundi 15 avril au mercredi 1e mai, leur
, seront adressés en temps opportun .

Suivent diverses recommahdatiuns tendant à évitor certains
abus signalés en 1877; IE-s listes dressées ne devront compren-
dre que les noms des personnes qui auront à faire des lectures
ou des communications, et ceux des-délégués de la Societé, ces

derniprs au nombre de six au plus. "

M. le Président tient d'ailleurs des exemplaires de

la circulaire du Ministre à la disposition des membres
la Société qui pourraient aller la représenter à la

Sorbonne ou qui se proposeraient d'adresser des "ma­
nuscrits .

Aucun des membres présents n'a formulé de de-
mande à cet égard. M. Audran, absent, est seul in-
scrit, ayant fait connaître par son télégramme de ce
jour qu'il se tenait à la disposition de la Société pour
aller la représenter, si elle le jugeait à propos.

Cette offre est acceptée avec empressement.
M. le Président donne ensuite la parole à M. 'Le Men,
pour lire la communication suivante, portée à l'ordre
du jour de la séance. '
LA RÉVOLTE DU PAPIER TIMBRÉ EN CORNOUAILLE.
Lorsque vers le milieu du règne de Louis XIV, les ressources
de la France ne furent plus suffisantes pour entretenir la coû·
teuse passion de gloire qui avait envahi l'âme du grand

roi} on combla le vide au moyen de taxes el d'exactions de
toute sorte dont les Etats de Bretagne ne purent présener cette

province, malgré ses franchises et ses exemptions.
Bien que le peuple des villes et les habitants des campagnes
" sèntissent lourdement le poids de toutes ces impositions; aucune
ne leur fut plus odieuse que la taxe que l'on avait établie sur
le tabac et sur le papier timbré, et ce fut la haine de ces nou­
veaux droits, jointe à la crainte des l'établissement de la ga-