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Bulletin SAF 1878


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Séance du 6 octobre 1877 (suite)

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L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à
quatre peures et demie.

Le Secrétaire i
R.-F. LE MEN .

Dons offerts au Musée départemental d'archéologie.

M. HUON, de Fouesnant.
Une petite clef en fer dont l'anneau est formé d'un
illes. .
quatre-feu
Un sceau en bronze, représentant le Christ en croix ..
Uu petit bronze de Gallien, trouvé à Cheffontaines,

en Clohars-Fouesnant.
Une doubleréal-e espagnole de Ferdinand et Isabelle .
Un jeton en bronze portant de chaque côté en
légende les mots IESVS KRISTV-S : G. .

M. E. LE MOYNE, membre de la Société.

Une monnaie d'argent de Phillippe II, roi d'Espagne .
Une médaille commémorative de la construction du
à Paris. -
Pont-Royal
M. le Vicomte DE
LA VILLEMARQUE, président

de la Société. .
Quatre panneaux sculptés~ du XVIe siècle.

M.' A. CREAC'UCADIC, trésorier de la Société.
Une boussole chinoise.

M. F. AUDRAN, vice~président de la Société.
Une pièce d'argent de Lonis XIV, trouvée près
Quimperlé.

Dans sa séance du 28 octobre 1876, la Société archéologique
à l'unanimité la radiation du nom de
du Finistère, a prononcé
M. Maufras-Duehâtellier de la liste de ses membres.
A la suite de cette mesure, M. Duchâtellier a adressé par mi­
à M. dela Villemarqué, président, une protes­
nistère d'huissier,
tation, rédigée dans des termes tels, que la Société en a refusé
l'insertion dans son Bulletin.
Par jugement du '19 juillet 1877. le tribunal correctionnel de
Quimper, reconnaissant que la protestation ne pouvait être
insérée da/ls le Bulletin. sans modifications, a débouté de ses'
conclusions, M. Duchâlellier lui réservant son droit fie réponse.
Le tribunal, s'appuyait sur les considérants qui suivent:

« Attendu que la lettre du sieur Duchâlellier n'est pa~
seùlement empreinte d'une grande vivacité, malS que dans
certains passages, elle peut être considérée comme ayant un
caractère 'dIffamatoire à l'égard d'un tiRrs représenté comme
un maraudeur qui se sorait rendu cqupable d'un détournement,
et vis-à-vis certains membres de la' Société qui auraient eu
des relations avec lui, à l'occasion de ce détournemènt; »
« Attendu dès lors que c'est à bon droit que le sieur Hersart
, de ,la Villemltrqllé a refusé l'insertion de cette lettre dans le

Bulletin qu'il dirige; »
« Par ces motifs, »
« Déboule le sieur Duchâtellier de sa demande, le .condamne
aux dépens, et lui réserve son droit de réponse dans les termes

admis par la loi. Il ,-
Par acte d'huissier du 20 juillet 1877, signifié le 31 août,
M. Duchâtcllier a adressé au président de la Société, la
'réponse suivante que nous reproduisons textuellement.

Kernuz, près Pout-l'Abhé, 20 juillet 187 ,

A M. Hersa1't de la Villema1'qué, Présidènt de la Societé
archéologique du Finistère, demeurant à Quimpe1'Zé.

Monsieur,

La Société archéologique du Finist ère s'pst bccu pée de moi
16 éloût, l'autre du 28 octobre 1876 .
dans deux séances, l'une du
'\IOUS requiers, d'après la loi, d'insérer. dans le plus prochain
numéro du Bulletin de ladite Société, la réponse ci· dessous aux
(sic) malveillantes que contiennent vos procès­
asser{ations
verbaux et vos bulletins.
D'abord, il est faux que j'aie publié aucun e photographie
monument ,que ce soit, et· il est faux, par conséquent",
d'aucun
que j'en ai (si"c) refusé à. la Société archéologique .. ainsi que
vous le dito8 (1). Vous ajoutez. d'une autre part, que Je devais,
nOD1bf(~uses décou­
comme membre, vous faire participer aux
vertes que j'ai faites dans le Finistère, el que j'ai gravement
manqué à mr·s devoirs en faisant mfls communications à dt:ls
Sociilté (sic) étrangères au département. Mais pardon! Je n'ai
je sache, aucune clécouverte dans le Finistère, et, par
fait, que
suite, je n'ai rien communiqué à cel égard aux Sociétés étran­
gères que vous mentionnez. Cette seconde assertion de votre
part est donc encore fausse et malveillante. ais revenons au
reproche d'avoir. rnaIJq~é à mes devoirs. Je n'ai en dI!"'t assisté
y lire une courte notice sur les
qu'à une de vos séances, pour
de l'illustre et rl'gretté M~ de Cummont, auquBl
travaux
une amitié de trente ans me liait étroitement. Une autre fois,
je vous ai fait remettre un bel ouvrage d'archéologie
cependant,
et d'histoire que j'avais obtf>lJll de la Société dp. l'Yonne, clpnt je
suis membre, pOUl' vous l'offrir. Si je n'ai pas assisté à d'autres
séances, c'pst que j'avais trop justement prévu, ainsi que me
l'ont prouvé les deux procès-verbaux dont je suis forcA de
demander la rer.tification, que mes rapports avec certains
membres de la SOCIété manqueraient de cette courtoise bion­
à laquelle je suis habitué. Mais passons, et permettez­
séance
de rectifier les faits que vous altérez avec tant de facilité
moi
et de malveillance. .
. Vous assurez que j'ai écrit an préfet pour lui demander un
blâme contre plusieurs membres do votre Sociétr.; ne vous en
étonnez pas, mais je suis en.core forcé de vous dire que cela -
est fau}\.. Je n'ai rien écrit au préfet, seulfmflnt je sais que
l'un de vous, M. Le Men, votre secrétaire babituel, a écrit à la

(t) La photographie a été faite, sinon puhliée, et la Société n'a pu

s'en procurer un exemplaire.

préfecture, à roccasion des recherches que-faisai~ mon fil.s à
Tronoëll, et que ce même monsieur disait que dIvers objets
trouvés à Tronoën, un fragment de statuette en bronze~ plu­

sieurs fibules et quelques objp.ts en fer lUI ayaient été !e.ml.s (1).
Vous savez cependant, ' pour avoir vous-meme ~ollJclte oe la
ropriétaire de Tronoën la faculté de faire ÙAS fouilles sur les
ieux, qU{j cette autorisation a été donnée il mon fils par un
acte en due forme qui lui a transporl~ la propriété de tous les
objets trouvés, à la condition d~ payer à Mme dt3 Martigny la
moitié dA leur valeQr, à dire d1experls (2). Que, malgré ce
traité et ces arrangements pris avec la propriétaire, il soit ques­

tion, dans les ' deux procès-verbaux précités - d'noe mission
donnée à quelques membres de la Socipté, pour l'expIOlt'alion (sic)
des lieux et aussi d'enquête sor les torts que vous m'attribuez,
il aurait au moins été honnête ct bienséant. , avant de me
reprendre sur les faits artic~lés dans Cf'tte e,nquête, que vous
me fissiez connaître celle-ci. Ce procédé était élémentaire.
Quant au rapport de ces messieurs sur la mission qu'ils avaient ,
reçue, je de vais être la première personne à qui vous eussiez dû
en donner connaIssance, puisque vons aviez a me blâmer d'une
manière si absolue à l'égard des fouilles de la btation archéo­
logiqup- de Tronoën, où je n'ai jamais eu d'aulre rôle que ceiui
de simple sppctateur. Je vous renouvelle donc la sommution
expresse d'insérer la présente leUre dans votre plus prochain
um~ro, afin que chacun sache, de vous ou de moi, qui a été

le plus s,crupuleusement respedueux de la vérité et des usages
adonnée a des Mudes scientifiques.
ordinaires de toute société
Enfin, en me réservant tous droits ultérieurs sur le fait propre
demande l'Ïnquante e ' emplaires du procès-ver­
de diffamation,je
ba,l qui contiendra ln près~nte réclamation (3), afin que .le puisse
m assurer que mes recllfir.atlOns arriveront aux personnes
étrangères à votre Sociétp, et llotamment anx ad.ioints et aux
membres du Conseil municipal de Pont-l'Abbé, auxquflls vos
ont éte adressés, sans doute pour leur in"truc­
protès-verbaux
tion personnelle, ou dans l'intérêt des besoins de la commune
.pont j'ai l'honneur d'être maire (4). '

Signé: DUCHATELLIER,

Correspondant de l'Institut et de la Société centrale
- d'agriculture .

(1) Ce même monsiwr déclare qu'il n'a jamais écrit au préfet à ce
sujet.
(2) Cette autorisation donnée ar acte notarié est postérieùre aux
visites faites à Tronoën par les de égués de la Socjété •
(3) Ces cinquante exemplaires sont mis à ia dispositioll de M. Duchâ-
tellier, à raison de' 1 franc l'exemplaire. .
(4) M. Duchâtellier était en effet maire de Pont-l'Abbé le, 20 juillet
1877. Il ne l'est plus aujourd'hui, n'ayant pas été élu membre du
Conseil municipal.

Pour approbation de ce qui est ci-dessus :
DUCHATBLLlER.
Enregistré à Pont-l'Abbé, le dix aoftt 1877, folio 62 r., c. 7.
Reçl} trois francs, . décimes soixante-quinze centimes. Signé
illisible. < • . 1
Pour copie conforme,
B. JOUANNO .
. L'an mil huit cent soixante-dix-sept, Je trente et un aoftt,
A la requête de M. DuchâtellieT. propriétaire et membre de
h ~ù('létlJ ardH1010giqué du Finistère (1), demeurant à sa terre
de K~rnuz, en la commune de Pont-l'Abbé,
J'ai. Pierre-Marie-Bellonnie Jouanno, huissier-audiencier près
tri~un~l civil de Quimperlé, y demeurant, place de la ~dairie,
soussIgne.
à M. Bersart de 1a Villemarqué, propriétaire,
Fait sommation
Président de la Société ar(~héologique du Fi­
en sa qua.lité de
nistère, . demeurant au . château de KeransquN. en la commune
étant, et parlant à la per­
de Quimperlé. en son domicile ou
sonne de sa domestique,
D'insérer dans le premier Bulletin de la Société archéologique
du Finistère, la réclama tion de M. Duchâtellier, dont copie
correr.te et lisible est donnée en tête de ,la présente,
entIère,
dédarant que taule par lui d'obéir à la présente som­
Lui
mation et de faire insérer la réclamation dont s'agit dans le
Bulletin de la Soc'iété archéologique au Finistère. le rtlquérant
. se pourvoira contre lui tel que de droit, sous toutes réserves.
Employé sous copie une-feuille de papier spécial et un timbre
de un fratlc vingt.
uf francs quinze centimes.
Coût ne
B. JOUANNO .
Note additionnelle à l'a1'ticle sur les Lépreux et les C acoux
de lJ, Basse-Bretagne (1).
Il Y avait en 1524 et plus tard. à Saint-Paul-de -Léon, une
ConfOl't inter duo .ossaria
chapellenie dite de Notre-Dame de
pro leprosis, qui se desservait dans une chapelle située dans
le cimetière de Saint-Pierre, chargée d'une messe par semaine

lorsqu'il y avait des ladres dans le Minihi de Lnon qui com-

prenait sept paroisses.

(1) Lisez ex·membre.
(2) Voir t. IV. p. 138 • .