Bulletin SAF 1877

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Séance du 28 octobre 1876

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SEANCE DU 2R 'OCTOBRE 1876.

Présidence de M, le vicomte Th HERSART DE LA
VILLEMARQUÉ~ de l'Institut.

Etaient présents: MM. l'abbé du Marc"hallac'h, vice-
présiàent, de Blois, Bouras·sin, de Brémond d'Ars, dB
"Chabre, du Perray, Faty, Fougeray, de Gouyon .. de .
Kercadio, Malen, Moreau, Le Noble, Pavot et 'de
~ Trogoff~ "
En l'absence ' des deux secrétaires, M. Malen est

prié de rédiger le procès-verbal.
L'ordre du jour appe1le: 1 Une communication de
M. le Président de la Société.
Cette communication consiste en trois 1ettres. Dans
les deux premières. MM. Le Men et de MontHault .
s'excusent de ne pouvoir aSl'lister à la séance, .1'un

" par raison de santé, l'autre pour une affaire qui le
tient loin de Quimper.
La troisième lettre est de M. Duchâtellier. Sa lec-
ture cause une impression pénible à toute l'asse'Dblée.

M. le Président regrette amerement que le langage
de conciliation q\l'il avait fait entendre à la dernière
.~ séance, soit demeuré sans résultat, et que les termes
du procès-verbal du dernier :bulletin, fl':aient pas
amené la solution. qu'on aurait pu .espérer. LeS" injustes
. accusations 'Portées par M. Duchâtellier contre quel-
ques-uns (,les meœnbres les plus honorables et qes ;plus
dévoués de la société, agi ssan t d'après un :m'andat
for.mel, demandaient, il faut l'avouer, une ·autre répa-
ration que sa '-lettre. .' ,
SOC. ARCHÉOL. DU FINISTÈRE.

\ Un membre fait remarquer que loin de reconnaître
ses torts, loin d'exprimer aucun regret à la société
à l'unanimité, avait approu vé se~ mandataires,
qui,
M. Duchâtellier attaque maintenant la société e11e-
même, et que sa lettre est sa propre condamnation.
Un autre membre demande la parole pour faire con­
naître à ceux de ses collègues qui n'ont pas pris part

à la dernière réunion, ce qui s'est passé au sujet de
cette affaire.
A la suite dn résumé des faits résultant de l'enquête
et de la correspondance, un membre reconnaît que
M. Duchâtellier a gravement manqué à ses devoirs
de sociétaire, non-seulement pour les torts qu'on lui

reproche aujourd'hui, mais encore en refusant depuis

la société, de la faire participer aux
son entrée dans
nombreuses découvertes qu'il a faites dans le Finis­
tère, en n'envoyant aucun renseignement, en refusant
photogTaphie de monu­
même communication d'une
à un grand nombre d'ex8mplaires , et en
ment, tirée
sant toujours ses communication~ à des sociétés
fai
étrangères au département.
M. le
Devant l'attitude unanime de l'assemblée,
Président déclare s'en rapporter à la décision qu'elle

croira devoir prendre dans sa sagesse et sa justice.
Un membre dit que le vote lui semble inutile,
M. Duchâtellier étant démissionnaire de fait puisqu'il

reste complètement étranger à la sOf"'iété,qu'il n'assiste
pas aux séances,et qu'il ne fait pas de communications

à ses confrères.

. Un autre membre va p1us loin: à son avis la ques­
M. Duchâtellier ne se con-
tion ne peut se poser ainsi.

sidère pas du tout comme démissionnaire; au contraire,
il invoque son titre de membre de la Société, pour
écrire à M. le Préfet et au Président de la Société,
pour demander un blâme contre plusieurs de ses

membres qui n'ont été que des mandataires, et pour
produire des, faits controuvés ou défiguré~, qui au-

raient pu induire en erreur la Société, si une enquête
ne l'avait éclairée. Il demande douc une décision for­
melle, et croit que ce n'est pas par une motion pour
à huis-clos, que M. Duchâtellier doit dispa-
ainsi dire
- raître de la Société, mais par un vote motivé, qui ne
la faculté de dire qu'il a donné sa dé-
lui laisse pas

mISSIOn.

, II faut que l'assemblée se prononce catégoriquement,
afi~ que les membres absents et les sociétés étrangères
au département, sachent quelle a été la conduite de
M. Duchâtellier. '
Ces observations sont approuvées par tous les
membres présents, et l'assemblée prononce à l'unani­
mité fa radiation du nom de M. Duchàtellier, de la
liste des membres de la Société archéologique du
Finistère, pour les raisons' indiquées dans le présent
procés-verbaL et d:;l,.ns celui de la séance précédente.
A la prière de M. le Président, M. M0reau donne en­
par M. le Men
suite lecture, d'une note communiquée
et ayant pour titre :
COItlMENT LES MARINS DE BÉNODET FAISAIENT LE COMMERCE
AU XVIe SIÈCLE.

Le document qui suit est cont.enll dans deux feuillets manus­
crits qùe j'ai découverts aux Archives départeme'ntales du Fi·