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Bulletin SAF 1938


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Le clergé régulier dans le Finistère en 1790 (suite)

D. Bernard

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1938 tome 65 - Pages 3 à 57

Le clergé régulier dans le Finistère
en 1190
(suite)
DEUXIÈME PARTIE. LES COUVENTS
1. Augustins

CARHAIX
On a dit que les Augustins furent établis à Carhaix en

1372 ; cette date pourrait être celle de la prise de possession
du couvent par les religieux, car en 1355, le Pape leur avait
donné l'autorisation de s'installer à Carhaix et en 1361, il
leur avait octroyé la licence d'y construire un monastère (1).
Nous n'avons pas retrouvé l'état des revenus et des charges
de cette maison en 1790. M. Savina évalue les revenus à
1.520 livres (2).
Les 8 et 9 novembre 1790, les estimateurs dressèrent l'état
du couvent comme suit:
« L'église de la longueur de cent-cinquante pieds, sacristie
comprise, de la largeur de vingt-neuf pieds et de la hauteur
de trente-cinq pieds .
. « Au pignon couchant, la porte d'entrée et un vitrail au­
dessus, trois portes et deus vitraux longère du nord. Une
porte et quatre vitraux longère du midy. .

(i) Peyron, Eglises et chapelles ... (Bull. de la Soc. arch. du Finis­
tère, :1909, p. 312).

cc La maison principale de cent-cinq pieds de long, de
vingt-cinq pieds de large dans l'œuvre et de vingt-cinq pieds
de haut.
(C Au rez-de-chaussée la cuisine, deux magasins et le bûcher
où est l'escalier -:onduisant à la sacristi e et au dortoir, où
sont onze cellules, compris le pelit chœur. les chambres à
feu de l'infirmerie et du pri eur. Un grenier régnant sur le
tout. En la longère du levant trois portes, deux fenêtres et
dellx vitraux, fl euf fenêtres au-dessus, pour les cellu les et
l'escalier. En la longère du couchant deux portes et sept
fenêtres, tant au rez·de·chaussée que pour les chambres et
cellules . Une fenêtre au pignon nord éclairant le dortoir.
cc La maison du réfectoire de trenle-six pieds de long,
treize pieds de large dans l'œuvre et de quinze pieds de
haut , joignant le pignon nord de la maison principale. La
porte d'entrée au côté midi, trois fenêtres et une chemin ée
au côté nord et deux autres fenêtres au levant et couchant,
un cellier régnant au-dessous.
« La maison du pressoir en appenti , joignant au nord
J'écurie et le pavillon ci-après, de la longueur de vingt-un
pieds, de treize pieds de largeur intérieure et de la hauteur de
sept pieds. Une porte longère du nord.
« L'écurie au côté nord, bout levant de la maison
principale, de la longneur de dix-sept pieds, de la largeur de
hnit pieds à l'intérieur et de la hauteur de trente-cinq pieds
galerie au-dessus comprise, une porte et deux fenêtres
longère midi.
(c Le pavillon, au levant de l'écurie ci-devant, de vingt
pieds de long, cinq pieds et · demi de large dans l'œuvre
et trente- six pieds de hau t. Une porte et deux fenêtres au
côté midi.
« Le verger, les deux jardips adjacents, ensemble de la
surface des deux journaux, le journal de quatre-vingt cordes

« Tou s lesqu els obj ets en l'état actu el, estim és par le
détail, considérant le peu de jouissa nce , les grandes
réparations annu elles . ce ll es nécessa ires et urgentes, le
m auvais état des bâtim ents, leurs distributions inutiles o u
in commodes pour les p arti culi ers, jouissance des vergers
et j ardin s compri se, es timo ns valoir H U prin cipal la somme
de sept mille deux cents livres » ( 1).
Les Au g ustin s possédaient en outre à Ca rh aix n euf ma i­ sons et leurs dépendan ces es tim ées ' 4.680 livres (2) .
« La portion aliénée d e la maison co nventu elle et de
J'église y j oignant et en dépend ant, exa men fait de la dite
mai son et de la dite église qui sont to talem ent en dégrada­
tion et qui ne peuvent être estimées q ue co mme pi erres en
monceaux, y compris les p outres et autres bois en dép endant,
all ssi en très mauvais éta t )J, ,furent adju gées, le 27 jan vier
1808. à Joseph-Marie Jo uan de Carhaix, pour la somme de
600 fran cs (3).
En 1768 : 9 reli gieux; revenu s : 2.459 livres .
Personnel en 1790 : Jacques-Lo ui s Gallois, prieur, n é à
Metz en 1725, se retira à Roslren en où il devint vicaire

con stilu lionnel.
Clé ment Colli gnon, procureur , né en 1728, m ort le r :i mars
179

Georges Couppé, âgé de 34 an s, orig in aire de Normandie,
vi caire à Carhaix en '79 1, puis à Taul é, devint curé de
Noyal, où il abdiqua le 30 pluviôse an Il (18 février 1791\).
Jea n Toublan c, né à Chaude·Fontaine, près Sainte-Mene­ hould,l e 19janvier '7{ 1 3, fil profesûon à Verdun le 3 1 mars
1776, devint aumôni er du château du Taureau.
Les trois premiers prêtèrent le sermen t devant la

(1) Arch. du Finistère, Q 336,
('il ) Arch. du Finislere, Q 336.
(3) Arch. du Finistère, Q 40, nO 81..

municipalité de Carhaix le 30 janvie r 179 [, le d ernier à
la même date d evant la muni cipalité de Plouézoch. Le
fr è re convers Simon J ol y, âgé de 68 ans, se retira à
Poullaouen où il mouru L le [Q . septembre 179

Le couven t de Carhaix a été ruin é ; l'église a été
convertie en magasin ; le cloître , demeuré invi sibl e
pendant lon g temps, a été vend u e n Ig3 1, démoli pièce
pal' pièce et transporté à l'étranger (1).

II. - Capucins
AUDIERNE
Ce couvent fut fondé par Vincent du Ménez, seig n eur de
Lezurec, en Primelin, par acte du 19 avril 1656 (2), fondation
confi rmée par lettres pa ten tes du 26 sep tem bre 1656. La croix
fut plantée e n fév rier 1657. La dédicace de l'église eut lie ù

en 1672.
Bibliothèque: environ 1. 500 volumes.
D'après Cambry « la boiserie de la bibliothèque e~t
d ' un j oli dessin, la sculpture très agréable ».
Le procès-verbal d'estimation, dressé les 26-30 ventôse
an III ([6.-20 mars 1795 ), donne une description exacte et
détaillée du couvent el de ses dépendances:

« La maiso n formant la partie d'orient de la dite
ci-devant communauté dans laqu elle est le réfectoi,re. ayant
de longueur à deux longères e t deux pignons quatre-vingl.­
onze pieds, de largeur vingt-cinq et de hauteur vingt-trois.
La portion de la dite maison a u midi joignant d'orient
la précédente portio n, ayant d e long à deux longères et
un pignon quatre-vingt-dix pieds et qùart, de largeur vingt-

(1) Voir Bigot, Notice sur le cloître des Augustins de Carhaix.
(Bull. de la Soc. arch. du Finistère, i892, p. i98).
(2) Le fondateur lui-même prit l'habit de capucin au couvent de
quatre et demi et de hauteur' dix-sept 'et demi. La pal'tie au
couchant du cloître et j oignant la précédente du midi, dan s
laquelle es t la biblioth èque, ayant de longueur à deux lon­ gères et denx pignons cinquante-trois pieds, de largeur dix­
huit el demi et de ha ll teu r dix· neuf. Les dites maisons ayan t
deux étages au-dessus du rez-de-chaussée.
« Le cloître et le terrain qu'il ,en vironne avec le ' puits
y étant, couvert d'ardoises ayant cinq pieds et demi'
carré et quarante sept pieds 'et demi de profong eur. Le
dit cloître contenant sous fond s sept cordes. Le tout
estimé, attendu leu r décadence, la , somme de {I.OOO livres.
\( L'église de la dite ci-devant communauté ayant de lon­
gueur à deux longères et del,lx 'pignons quatré-ving t pieds,
de largeur compris l'épaisseur des mUrs trente-deux pied s

sur dix-neuf de hauteur, une chapelle ,dans le :bas-cô té au
nord ayant de longueur à un pignon vin g t pieds s, ur :vin gt
de largeu r et quato rze de hauteu r; a, lltre chapelle, au , nord
dans le même bas-cô té ayant ,de longueur à delfx 'Ion gères' e,t
pn pignon dix-huit pieds, de largeur dix-neuf et douze de
hauteur. Le chœur au levant de la dite ' église ayant de

longueur à deux longères et 'un piglJ.OP vingt-hllÏt pied~, et
. demi. de largeur vingt-six pieds et de hauteur quat~)I'ze; Va
sacristie au nord du chœur ayan\ d,e lqng ueur à deux longères
dix-huit pieds, autant de largeur et de hauteur)mitpiecls.et
demi. Le lavabo a u couchant de la dite sacristie ,aYant de
longueur à une longère dix-huit pieds, de l'lrgeur six et .demi
et de hauteur huit . Le bas-côté au nord d~ la qite, église et du
chœur ayant de longueur à Une longère vin gt-troi s pieds et
de largeur sept. Le portique au ,pignon d'occiden, t d~ la dite
église, en forme d'apprentis, ayant de :longueur t, rente-deux
pieds et de largeur treize. Le tout estimé 2.200 livres, . .
« Le parvis ayant ses murs du mt ;1i et du nord : cQntenant
sous fonds quatre cordes et qU ll.rt, e~ti[Il ,~ " cRmpris Je boi;; .y

étant,,Ia somme de ,350 livres. :. ' .. _ ,,; ; . .. ' .

" L'avenue ou allée pour la fréquentation de la dite
communauté ayant ses murs d'orient contenant sous fonds
dix cordes et douzième, évaluée, compris les deux rangées de
plants y étant, la somme de 75 livres.
« Une petite issue au levant de la dite allée contenant sous
fonds quatre cordes compris l'endroit où a été la croix,
évaluée, compris les planls y étant, la somme de 10 livres . .
« Le terrain au nord et levant de l'église, dans lequel il· y a
une rangée de plants de sapins, cerné de ses mnrs de tons
endroits, excepté du côté de l'église, conlenant sous fonds et
murs .cinq cordes et quart, estimé, compris les s1pins et
fruitiers, la somme de 200 livres.
« La cour à l'occident de la dite maison ayant ses murs en
partie d'orient et d'occident, donnant d'occident sur le grand
verger, évalué avec ses bois fonciers y étant, compris les
murs qui en dépendent, la somme de 100 livres.
« Un jardin au levant de la partie dé la dite maison où a
été le réfectoire, cerné de ses murs excepté d'occident, conte­
nant sous fonds et édifices vingt-cinq cordes et demie, estimé'
y compris les fruitiers y étant, la somme de 100 livres.
« Aulre jardin au midi du précédent ayant ses murs
d'orient, contenant sous fonds et édifices quarante-deux
cordes e~ demie, estimé, avec les fruitiers y étant, la somme
de 800 livres.
« Le jardin en terrasse au levant du bois et au midi de la
dite maison, cerné de ses murs d'orient et en petite partie du
nord, contenant sous fonds et édifices quarante cordes,
estimé, compris les fruitiers y étant, la somme de 750 livres.
« Deux champs de terre chaude en friche cernés de leurs
murs, excepté d'occident, les dits champs séparés par une
levée et séparés des .jardins par une autre levée au nord
et au midi des dits jardins, les dites levées ayant de hauteur
compensée neuf pieds et quart et de longueur huit cordes

et de largeur trente-trois pieds , contenant so us fond s qn alre­ vin· gt-treize cordes lrois qu arts compris le fonds !;"ou s les
m urs et levées, es ti més la somme de 2.000 li vres.
« Le bois au cou chant dn j ardin et des dits c hamps,
cern é d e ses murs excepté du nord , conten ant so us fonds et

édifices cent-soixante-quato rze cordes et d emie, estim é avec le

bois courant et d e haute fu taie, la somme de 3.500 livres .
« Le verger au co uchant de la m aison et au nord du bois
ayant ses édifices de tou s endroits, contenant so us fond s et
édifices qu atre-vin g t cordes, estimé, compris les fruiti ers ,
bois et murs. la somme de 3.500 livres .

« Le p etit b ois en trian gle au n ord de l'allée bo ut d'orient
ayant ses ·édifices d e tou s endroits excepté d'occident, conte-
nant so us fond s e t édifices douze cord es , estim é, compris ses
murs et b ois , la somme d e 240 livres .
« La dite communauté conti ent, compris ses dépendances ,
sou s fond s et édifices , six j ournaux et demi et deux cordes et
quart.
« L'estimation de la dite commun auté s'es t trouvée monter
à la somme to tale d e 18.725 livres » ( 1) .
Mis en ven te en vertu d'un arrêté d e G uezno et Guermeur
du ' 9 ventôse an III (9 mars 1795), le dom aine fut adju gé, le
16 prairial a n III (4 juin 1795), à Lécluse aîn é, d'Audi erne,
p our la somme de 48.6 25 li vres (2) . Le mobilier et les efTets
avaient d éjà été vendu s le 14 octobre 1793 ; la vente a vait
produit :! .3M livres , 7 sous .
En 1768 : 6 relig ieux.
Personnel en '790 : Philippe-Gabri el Le Pape, dit P. Michel
Ange de Rostrenen, était né à Rostrenen le 29 septem bre
1733. li fi t profession au cou vent de Quimper le 25 m ai 175 I.
11 prêta le serment d evant la municipalité d 'Audiern e le
(i ) Arch. dl! Finistère, Q 436.
(2) Arch. dl! Finistère, Q 103, 1 ° i86.

14 juillet 1790. Le le, thermidor an VI (19 juillet 1798), il
déclarait ne l'avoir pas rétracté. En l'an Ill, il était .prési­
d ent de la société populaire d'Audierne . Il mourut à Audierne
le 24 fructidor an IX (II septembre 180r).
Fiacre Guernigou, dit P. Fidèle de Morlaix, vicaire, naquit
à Plougasnou le Il octobre 1748 et fit profession le 26 mai
1777. Il prêta le serment à Audierne le rLI juillet 1790. Après
sa sortie, il fut pendant quelque temps curé de Guilers, puis
vicaire à Saint-Honoré. Il fut détenu à deux reprises à la
maison d'arrêt :de Quimper, en l'an III et en l'an IV, après
avoir rétracté son serment. Il mourut vicaire à Plourin­
Morlaix, le 23 avril 1824 (1).
Le couvent contenait encore deux frères capucins: Joachim
Alexandre, dit F. Louis·François de Morlaix, originaire de
Pleyber-Christ, quitta volontairement le 29 mars 1791 et se
rendit au couvent de RoscoIT.Transféré à Landerneau, il partit
pour Rochefort le 9 juillet 1793 et mourut sur le Washington
le 17 octobre 1794 ; F. André de Quimper, capucin clerc, se
retira dans sa famille avec l'intention de se séculariser.
Lorsque le Conseil général du Finistère arrêta, le 7 août
1792, la déportation des ecclésiastiques insermentés, il
décida égalemen t que les sexagénaires et les infirmes seraien t
conduits au couvent d'Audierne, où ils continueraient d'être
en état d'arrestation sous la surveillance de la municipalité.
Le [ 2 août et jours suivants, nne vingtaine de prêtres arrivè­
rent à Audierne, mais les locaux n'avaient pas été préparés
pour les recevoir. Les habitants durent fournir le nécessaire
pour les loger. En décembre, une somme de 600 francs
fut accordée à la municipalité pour achat de draps et cou­
vertures ; une indemnité de 20 sous par jour fut en outre
octroyée au gardien pour la subsistance des détenus. Ceux-ci
(1. ) Le Guennec l'a identitié avec le héros d'une gwerz de la collcclion
Penguern, Le clerc de Tromelin. (cr, Bull. de la Soc. arch. du Finis­

réclamaient contre les rigueurs de leur claustration, contre le

manqu e de feu qui les exposait aux duretés dela saison. La
municipal i té appuyait leurs demand es et ne cessait de
protester auprès du département contre les charges qu e lui
imposaient l'entretien, la garde et la surveillance des internés.
Enfin, le 16 janvier 1793, ils furent transférés à Quimper.
dans sept charrettes, sous l'escorte de la garde nationale.
Les bâtiments conventuels sont complètement ruinés. Il
n'en subsiste que quelques pans de murs. Déjà, en 1808, il
ne restait debout qu'une aile de la maison.
BREST

Fondé en 1692, la première pi erre du couvent fut posée par
Vauban le30août 1695,.et celle de l'église le 21 février 1712 (1).
Il s'y trouvait 13 religi eux en 1768.
Nous n'avons pas retrouvé le procès-verbal d'estimation de
179

Bibliothèque: environ 2.000 VOltl mes.
Personnel en 1790 : Yves-Esprit Le Bescond de Coatpon t)
dit P. Michel de Châteaulin, gardien, né à Châteaulin Je
17 mai 1739, fit profession le 10 juin 1755. Il mourut le
2 [ octobre 1790.
Pierre-Joseph Houéro. dit P. Paul de Tréguier, vicaire, né
à Tréguier le 20 avril 175 [, fit profession le 20 fév rier 1774.
Il se retira d'abord au couvent de Rosco IT, pui s à Jersey, En
l'an xn, il habitait Saint-Martin-des-Champs el en 1806, il

était vicaire à Guimaëc. Il mourut à Morlaix le 5 fév rier 1827.
François POl'lod ec, dit P. J ean l'Evangéliste d'Audierne, né
à Audierne le 5 juin 1i17, fit profession en 1736. Il mourut
en 1790.
Louis-Jacques André, dit P. Athanase de Pontrieux, prédi-

cateur, né à Pontrieux le 29 mai 172Q, fit profession en 17Q3 .

A sa sortie, il se rendit à Saint-Brieuc. Il mourut dans la
maison de réclusion de Guingamp en prairial an Ill.
François-Jean Gourio, dit P. Pierre de Saint-Brieuc, prédi_
cateur, né à Saint-Brieuc le 6 septembre 1758, religieux en
1778, se retira dans les Côtes-du-Nord, y prêta le serment et
reçut l'institution canonique de Jacob, le 17 juin 1791, pour
Saint-Juvat.
Félix-Marie Trémaria de La Roque, dit P. Alexandre de
Quimper, professeur en théologie, né à Saint-Mathieu de
Quimper le 8 février 1756, religieux en 177~L Embarqué pour
J'Angleterre, à Roscoff, le 19 septembre 1792, il mourut en
ex il en 1798 ou 1799.
Michel O' Kinsly, dit P. Pierre d'Irlande, étudiant en théolo­
g ie , né à Dublin le 29 septembre 1763, religieux en 1785. Il
se retira au couvent de Roscoff le 30 mars 179[, d'où il se
rendit en Angleterre.
Jean-Baptiste-François-Dominique Hubert, dit P. Domini­
que de Vire, étudiant en théologie, né à Vire le 4 août 1766,
prêtre en 1';-90. Il se rendit à Rennes le 30 mars 179I.
Vincent Ganivet, dit P. Anselme de Corlay, né à Saint­
Mayeux le 22 janvier 1766, religieux en 1786 et prêtre en
1790, se rendit au couvent de Saint-Brieuc en 1791. Il fut
déporté à Jersey, puis en Angleterre. Il mourut prêtre à Mûr
en 1834.
Pierre Le Bailly. dit P. Samuel de Vire, né à Vire le
1 e' décembre 1765, religieux en 1787 et prêtre en 1789. Il se
rend it à Vi re le 29 mars 1791.
Yves-Joseph-Marie Le Lagadec, dit P. Paterne de Pontivy,
naquit à Pontivy le 30 août 1767, Il prit l'habit au couvent
de Morlaix le 1 e' mai 1786, prononça ses vœu x à Brest le
31 août 1788, et reçut la prêtrise le 18 sept.embre 1790. Le
27 mars 1791, il déclara devant la municipalité de Brest se

puis à Nantes, d'où il fut déporté. JI mourut à Lisbonne le
5 juin 1833.
Le couvent de Brest contenait en ou tre quatre frères convers:
Louis-Ange Launay, dit F. Victor de Quimperlé, né à Qui.m­
perlé le 6 janvier I7l,6, religieux en 1767 ; Jean Grandin, dit
F. Félix de Jamé, né à Janzé le 22 février 175 J, religieux en
177l,; Michel Le Chanquer, dit F. Haphaël de Morlaix, né à
Saint-Eutrope en Plougonven, le l, octobre 1758, religieux en
1784 et Toussaint Andrieu , dit F. Toussaint de Quintin. né
à Lanfains, près Quintin, le 5 mars 1760. religieux en 1785.
Les bâtiments et les dépendances du couvent de Brest
furent réunis à l'arsenal par décret du 20 mars 179 1. L'em­
placement est occupé aujourd'hui par les ateliers dits du
Plateau des Capucins construits en 184 1.
LANDERNEAU
Les bourgeois de Landerneau donnèrent leur consentement
pour l'établissement du couvent le 19 décembre d:i33; la
première pierre de l'église fut posée le 15 novembre 1636.
L'état de l'établissement est décrit comme suit par les
estimateurs de 1790 :
« Le :imetière à l'en trée, clos de murs en assez mauvais
état, de dix à douze pieds de hauteur, planté de sept ormeaux
et de trois jeunes chênes, et dans lequel on voit un petit
oratoire, couvert en ardoises, a une étendue de 3 cordes.
« L'église composée d'une nef de neuf toises, d'un sanc­ tuaire de deux toises, trois pieds et d'un chœur de trois
toises, trois pieds de longueur, de quatre toises, quatre pieds
de largeur et d'environ quarante pieds de hauteur sous la clef
du lambris, bâtie en maçonnerie, couverte en ardoises et
pavée en pierres, est assez solide, excep té la couverture qui
est infiniment dégradée; elle est meublée de cinq confession­
naux et d'une chaire à prêcher en menuiserie ; elle est

chacune d'un autel en bois assez propre ; le sanctuaire,
séparé de la nef par une cloison en planches défendue par
un hérisson en pointes de fer, est assez bien peint et a un
maître-autel assez en ordre. Le chœur, séparé du sanctuaire
par un mur, est planchéié :comme lui, lambrissé et orné de
de stalles et d'un pupitre en menuiserie.
« La sacristie, précédée d'un vestibule et d'un corridor en
maçonnerie et couverts en ardoises, lesquels communiquent
aux chapelles du bas-côt.é, est bâtie en pierres, a un rez-de­
chaussée et un grenier, couvert en ardoises; elle n'est pas
en bon état; ses dimensions sont de quatre toises de longueur
sur quatre de largeur.
« Le cloître. pavé en pierre, couvert en ardoises, a trente
six toises de pOUl'tour ; il est en assez mauvais état; l'étendue
carrée qu'il renferme et qui est cultivée en jardin, est de
3 cordes.
« Le bâtiment en deux retours à angle droit, l'un exposé
au sud, l'autre à l'ouest, et le premier accosté d'une petite
maison en appenti de trois toises de longueur sur deux de
largeur, bâtie en pierre et couvert en ardoises, est en assez
mauvais état, surtout les cloisons, les ·crépissages, les bois
des croisées, les planches et la couverture ; le côté de ce
bâtiment à l'ouest a treize toises de longueur sur cinq toises
de profondenr et consiste en un rez-de-chaussée, un premier
et second étage en mansarde. Celui au sud, de dix-sept toises
de longueur sur cinq de largeur, est composé de caves sou­
terraines, d'un rez-de-chaussée, d'un premier étage et d'un

gremer.
« Entre le jardin du père gardien et côté du bâtiment à
l'ouest, est une cour dans laquelle se trouve un puits dont la
margelle est en pierre de taille; l'étendue de cette cour est de
2 cordes. Le jardin ci-dessus est muré à une hauteur de
!lix ou huit pieds et assez bien cultivé; son étendue est de

{( Le jardin potager, bien cultivé, est clos de murs en espa­
lier; on y voit une petite serre en maçonnerie couverte
d'ardoises; son étendue est de 70 cordes .
« Le verger est divisé en deux parties dont la première,
close de murs, est plantée en arbres fruitiers de très bon
rapport et décorée d'une allée où J'on compte quarante pieds
d'ormeaux d'une très belle venue, a une étendue de 66 cordes.
La seconde, également murée, contient deux surfaces, l'une
plantée en ormeaux, l'autre en jeunes chênes ; on y voit
encore quelques arbres fruitiers; son étendue est de 14 cordes.
« Nous estimons le tout valoir la somme de dix-sept mille
livres (1) ».
Les bâtiments et les dépendances occupaient une super-

fi cie ' de quatre journaux, un huitième. Dans le jardin et le
verger se trouvaient 118 arbres fruitiers, comprenant des
pommiers, des poiriers, des cerisiers, des pruniers, des
abricotiers et des pêchers.
Lors de la première mise en adjudication, le 12 juillet
1792, aucun acquéreur ne se présenta. A la seconde, le
28 frimaire an VI (18 décembre 1797)' le couvent et ses
dépendances furent adjugés à François-Marie-Toussaint

Léon de Tréverret, payeur de la guerre demeurant à Quimper,
pour la somme de 10.000 francs, sur une mise à prix de

9.000 (2).
Le mobilier et la bibliothèque furent vendus les 26, 27, 28
et 29 juillet 1791; la vente produisit 1.751 livres, 19 sous.
Bea ucoup ùe livres furent vendu s séparémen t; parmi les
acheteurs, on remarque: Pillet, Roujoux, Brenterch, Jacolot.
Un lot de vieux bouquins, presque tous dépareillés, pesant

2.632 livres, fut adjugé à raison de 16 deniers la livre (3) .
(i) Arch. du Finistère, Q 378.
(2) Arch. du Finistère, Q U, na i39.
(3) Arch. du Finistère, Q 371..

En 1768 : 5 religieux, '
Personnel en 1790: Jacques Le Corre, dit P. AugusLin de
Quimper, gardien, âgé de 39 ans, né à Quimper le Il avril
1751. Il quitta la communauté le 9 janvier 1791 pour se
r endre dan s sa famille à Quimper. Arrêté par le district pour
« des propos anticonstitutionuels »), il fut envoyé aux Carmes
de Brest, puis au château du Taureau, d'où il fut déporté à
Brême le 18 avril '793, Nous ignorons ce qu'il devint ensuite.
Etienne Jamet, dit P. Augustin de Quimperlé, vicaire, né
à Guiscl'ifT le 3 juin '75[, fit profession le 6 février 1773.
Malgré les exhortations du P. gardien, il prêta le serment; le
19 juin 179 l, il pri t possession de la cu re de Plou ray ; le
10 mars 1793, il passa à Guiscriff. Il fut massacré par les
chouans sur la route du Faouët à Meslan, le II juillet 1795.
Philippe Le Bescond, dit P. Célestin de Guingamp, né à
Saint- Agathon le 24 mars 1746, prêta le serment et reçut
l'institution canonique de l'évêque des Côtes-du-Nord.
Jacob, pour être vicaire dans sa paroisse natale, le 3 octobre
1791. Curé de Plésidy par la suite, il fut nommé recteur de
Plounez au Concordat. Il mourut le 16 juillet [828.
François-Marie-Laurent Louvart de Pontigny, ditP. Joseph­
Marie de Guéméné, naquit à Guéméné le 18 aoùt 1738 et fit
profession en 1762 à Quimper. En 1774. il se dégoûte de la
vie monacale, prend la fuite et se réfugie en AngleLerre, où
il se livre à la contrebande. Un an après, il rejoint son
couvent. Sérieusement fustigé et mis en prison, il s'évade au

bout de [2 jours. Après un an de vagabondage,. il revient
encore à son couvent, d'où il s'enfuit de nouveau au début
de [776 (1).
Louvart appartenait au couvent de Quimperlé à l'époque
de ses frasques; nous ignorons à quel moment il réintégra le
couvent de Landerneau. En 1791, il se trouvait au couvent
de Vannes. Il y prêta le serment et il fut nommé aumônier
des prisons le 16 octobre I79I Sur la demande de Le Masle,
évêque du ;\!Ol·bihan . Louvart abdiqLla ses fonctions et remit
ses lettres de prêtrise le 25 germinal an II (14 avril 1794). Il
mourut à Vannes le 6 mai 1808.
Le bâtiment conventuel a servi de maison d'école jusqu'en
1815; plus tard on y inst fl lla une manufacture de toiles.
Avan t la guerre, il servait de magasin de vin. Actuellemen t,
l'église est utilisée comme dépôt commercial et la maison
conventuelle es t occupée par des particuliers.
MORLAIX

« Nous avons été établis près Morlaix en J 6 1 1 sur la terre
de M. le marquis de Keljean, seigneur alors de Penanru,
dans la paroisse de Ploujean.
~ Notre couvent consiste dans trois corps de logis et une
église qui renferment le cloître. Il y a de plu s une petite
maison et cours pOUl' loger la sœur qui reçoit nos aumônes .
Nous avons un petit bois de haute futaie contenant trois
journaux de terre et un jard in à deux terrasses de deux
journaux environ et une allée d'ormeaux qui conduit de
notre croix jusqu'au perron du couvent. Il y a des canaux
de plomb qui conduisent l'eau de la fontaine de Penanru

Jusqu au couvent.
« Le peu d'argent consiste dans les honoraires de messes
et les quêtes qui se font toutes les semaines ou lous les mois
et qui se consume par les provisions et besoins journaliers.
« Nous n'avons rien d'assuré et ne vivons que de la charité
des fidèles à qui nous rendons, par un juste retour, les
services qui dépendent de nous, lant de jour que de nuit.
« Nous désirons de mourir dans notre état et de rester
dans une ville qui nous comble de ses bienfaits, qui veut
bien nons estimer et à qui nous tâcherons toujours de

témoigner notre respect, notre attachement et notre recon­
naissance » ( 1).
Les estimateurs de 1790 ne se donnèrent pas la peine de
décrire les bâtiments du couvent et leurs dépendances; ils
évaluèrent le tout il la somm e de 2 1.91 2 livres (2) .
La mise en adjudication fut annoncée, mai s sur la
réclamation de la municipalité de Morlaix, exposan t qu'elle
manquait de locaux pour loger les troupes, il fut sursis à la
vente et les bâtiments furent convertis en caserne.
Le mobilier et les effets furent vendus les 13- 18 juillet
I79

; les enchères montèrent à 855 livres, 9 sous.
En I768: 16 religieux.
Personnel en I790 : Jean-Fran çois Le Rouge de Guerdavid,
_ dit P. Jean-François de Morlaix, gardien, âgé de 69 ans, avait
fait profession en I739 et mourut en 1791.
Jacques-Louis Nicol , dit P. Pacifique du Faou ët, né au
Faouët le 29 octobre 1719, avait fait profession en 1738.
Le 7 mai I79 [ , il se rendit au cou vent de Vannes.
Jean-Marie Carré de La Reignière, dit P . Daniel de Morlaix,

né à Morlaix en I762, fit profession en I78o. En janvier I791,
il se rendit à Saint-Servan.
Alain f\erautret, dit P. Paul-Marie de Landerneau , né le
21 décembre 1754, se trouvait à Saint-Malo pour se~
examens . Il revint à RoscoIT et s'y cacha pendant toute la
Révolution. Au Concordat, il fut nommé vicaire à Saint-Poi­
de-Leon et y mourut en 182 I.
Yves Mevel, dit P. Joseph de Rosco IT, naquit à Roscoff le
18 octobre '7 29 et fit profession à Quimper le 26 décembre
1752. 11 se rendit au couven t de Roscoff en juillet, 791 et il
y resta jusqu'au 22 novembre 1792. Après un bref séjour à
l'hôpital de Roscoff, il se rendit à Morlaix et s'y cacha .
(i) Déclaration faite le 7 mars 1.790.
(2) Arch. du Finislère, Q 399 .

Découvert et arrêté le 7 juillet 1794, il fut tradtlit devant le
tribun al révolutionnaire de Brest, condamné à mort et
exécuté le 30 juillet 1794, en même temps que ses deux
recéleu ses.
Corentin Lhelgoualch, dit P. Maximin de Locronan, né à
Plonévez-Porzay le 23 mars 1745, était maître des novices.
Après sa sortie, il se retira à Plogastel, où il exerça pendant
quelque temps les fonctions de vicaire. En 1793, on le trouve
en détention à Kerlot. Transféré aux Capucins de Lander­
neau, il y mOUl'l1t le 19 février 179[1.
Le couvent de Morlaix renfermait en outre deux frères
laïcs : Hippolyte Guillou, dit F. Félix de Rostrenen, qui
s'embarqua pour l'Angleterre, à RoscoIT, le 22 novembre [792
et Jean Le Roux , dit F. Léon de Guingamp, détenu
à Landerneau en 1793 , puis résidant à Quimper par la suite.
Les bâtiments servirent de caserne jusqu'en 1838; vers cette
époque l'église fu t démolie. De nos jours, il ne subsiste
qu'un corps de logis devenu propriété particulière.
QUIMPER

La date de fondation du couvent n'est pas certaine :
Trévédy donne 1601, Peyron 16I1, et le gardien, dans sa
déclaration en 1790, dit 1613. Le couvent fut incendié en
1785; la chapelle fut relevée en 1786 et les autres bâtiments
se trouvaient presqu'entièrement rebâtis en 1790.
Nous n'avons pas retrouvé le procès-verbal d'estimation
dressé. en 1790. La communauté et ses dépendances « sous
réserve expresse des cloches et fonte qui se trouveraient dans
l'église ou les chapelles )J, furen t adjugées, le 25 octobre 1791,
aux frères Le Déan, Kergos et Dérédec, sociétaires, pour la
somme de 20.585 livres» (1) .
En 1768: 8 religieux .

Personnel en 1790: Charles-Paul-Marie Tourmel de Pentreff,
dit P. Anastase de Landerneau (1), gardien, né à Landerneau
le 15 mars 1737, fit profession le 18 mars 1]53 , au couvent
de Quimper. Il sortit le 22 mars 1790, se rendit au couvent
de Vannes, muni d'un passeport délivré par la municipalité
de Quimper le 30 mars, puis après l'évacuation du couven t
de Vannes, gagna la communauté du Croisic. Du Croisic, il
se transporta à Nantes, où il fut arrêté le 23 août 1792. Après
avoir été détenu au château, il fut conduit à Paimbœuf et
embarqué, le 14 septembre, sur le chasse-marée Le Télémaque,
avec 38 autres prêtres et religieux, pour le Portugal; le !l0,
ils débarquèrent à Bilbao.
Yves Landivinec. dit P. Antoine-Marie de Douarnenez,
naquit à Douarnenez le l!l juillet 1727 et fit profession au
couvent de Quimper le 8 décembre 1746. Conduit au
couvent d'Audierne comme sexagénaire, il y prêta le serment
le l e' octobre 1792, mais se rétracta le 7 novembre suivant,
par lettre adressée à la municipalité. Détenu successivement
à l{ erlot, aux capucins de Landerneau et au collège de
Quimper, au cours de la Révolution, il mourut à Brest
le 14 février 1807.
Guillaume Kergleuz, dit P. Charles de Brest> né à Guipavas
le 15 septembre 1730, fit profession au couvent d e Quimper
le 27 mars 1756. Après sa prestation de serment, il fut
nommé vicaire à Landerneau, où il mourut le 21 juin 1793.
Yves Julien, dit P. Raymond de Bothoa , âgé de 44 ans, se
rendit au couvent de Roscoff à sa sortie de Quimper. On le
retrouve ensuite comme vicaire assermenté de Glomel en
1792, puis, en l'an V, il résidait à Canihuel, présumé
rétracté.
Saturnin Danic, dit P. François-Marie d'Auray, âgé de
38 ans, se rendit dans le Morbihan.

Jean-Marie Person, dit P. Symphorien de Lannion, était
né à Rospez le 15 juin 1753; il gagna les Côtes- du-Nord, fut
déporté et se trouvait recteur de Buhulien en 1804.
Le couvent de Quimper renfermait encore deux frères
profès: Joseph Legendre, dit F . Jérome de Vannes, né à
Plélauf le 16 décembre 1747, et Thomas-Dominique Duval,
dit F. Alexis de Morlaix.
Les bâtiments du couvent furent occupés, de 1806 à 1817,
par des religieuses de ]a Visitation, puis ensuite par les
Dames du Sacré-Cœur, qui reconstruisirent les logements et
la chapelle. De nos jours, J'établissement contient le lycée de
jeunes filles
QUIMPERLÉ
Fondé en 1653, le cou ven t fu t achevé en 1667' « L'édifice,
d'une architecture fort simple, se compose d'un seul corps
de bâtiment couvert d'ardoises, dont les façades sont est et

ouest. Le rez-de-chaussée au levant entièrement au- dessous
du sol au couchant, comprend plusieurs caves, le premier
étage formant le rez-de-chaussée du couchant, est distribué
en plusieurs salles ou chambres. ayant fenêtres au levant
et donnant du couchant sur les cours. Le second étage,
comprenant les cellules, est traversé par un long corridor.
Au-dessus règne un vaste grenier, dont une partie a été
transformée en dortoir. La chapelle, contiguë à l'angle sud­
ouest, forme une équerre avec le bâtiment principal, la
partie du levant servant autrefois de chœur, subsiste seule
aujourd'hui ... Dans la cour, près la chapelle, on remarquait,
il y a quelques années, les ruines du cloître» (1).
La maison conventuelle, l'église, le cloître, les jardins et
vergers, portion de terrain sous bois, avec les arbres, furent
(i) Audran, Notice .... sur Quimperlé, p. 206.
Nous avons reproduit cette description, li. défaut du procès-verbal

adjugés , Je 9 avril 1793, au citoyen Maujollan d e Lorient,
pour la somm e de 14.000 francs (1).
La bibliothèqu e contenait 1.982 volumes
En 1768 : 6 reli gieux.
Personnel en 1790 : Fulgen ce Thouault, dit P. Bon aventure
d e Béch erel, gardien, origin aire d e Miniac- sou s- Bécherel ,
âgé de 63 an s, se rendit en 1790 au couv ent de Dinan. A sa
sortie, il se cach a dans sa région n atale. Il m ou ru t à Miniac
dan s un g renier à foin , où il s'éL ait réfu gié pour échapper
aux gardes territoriaux de Béch erel.
Joseph Bigeon , dit P. An ge de Ros trenen, âgé d e 48 a ns,
prêta le sermen t et dev in t vicaire à Saint-Michel de
Quimperlé. Elu curé d'Erg ué- Gabéric le 6 mai 179 2, il
n'accepta pas le p os te.
Alain Le DeuIT, dit P . Dominique, originaire d'Ellian t,
âgé de 5LI ans , avait l'esprit aliéné. Il mourut à [( eram oulic,
en Elliant, le ILl juin 1792 .
Le couvent contenait en outre deux frères capucins :
Sébastien-J ulien Le Dorn euf, dit F. J oseph-M ari e de Bannalec,
âgé de 63 ans, o riginaire d e Bannal ec, avait fait profession à
Quimper le 8 décembre 1746, et Hervé Denis, dil F . Cassien
de Morl aix, âgé de L

6 an s .
Les bâtiments des capu cins servirent de caserne , à diverses
reprises , p endant la Révolution . Joseph Ch an cellay , proprié­
taire en 1 834, r evendit le domaine à la ville de Quimpe rl é
qui y installa un collège. En 1877 . les di ve rses con stru c Lion s
furent démolies et à leur place a été édifiée l'école primaire

superIeure.
H OSCOFF
Co uvent fondé en 1619. L'auto risa ti on d e plan te r la
fut accordée par René de Rieu x, le 24 février 162 [ (2).

CroIX

(i ) Arch. du Finistère, Q HO, [0 H .
Le procès-verbal d'estimation, du 27 décembre 1790, décrit
l étab lissement comme suit :
« Consistant en une maison principale ayant de pourtour
et façade deux-cent-soixante-quatre pieds, et de largeur
vingt-neuf pieds, composée d'un rez-de-chaussée, d'un étage
et grenier, couverte d'ardoises et construite en moëlons, les
jambages des portes et croisées en pierre de taille, en
mauvais éta t.
« L'église ayant de longueur quatre-vingt -seize pieds. de
largeur trente pieds; deux chapelles latérales ayant chacune
quinze pieds de longueur sur même largeur, construites en

moëlons, les portes et fenêtres en pierre de taille et couvertes
d'ardoises.
« Le cloître et parterre contenant cinq cordes carrées.
« La cour d'entrée et parloir couvert en ardoises, conte­
nant une corde et demie, murée à douze pieds de hauteur.
« Le jardin muré à douze pieds de hauleur contenant
deux journaux, puits.
« Le grand verger muré, planté de pommiers el contenant
soixante-douze cordes carrées.
« Le petit verger séparé du jardin par une baie d'épines,
contenant vingt-quatre cordes carrées, planté en pommiers.
« Le petit bois à côté de la maison, planté en hêtres, muré
à douze pieds de hauteur, ayant en superficie cinquante
cordes carrées.
« Un autre petit bois louchant l'église, ayant en sur-_
face quatre cordes carrées, muré aussi à douze pieds de
hau teu 1'.
« Le tout estimé, y compris les arbres, à treize mille huit­
cent-quarante livres ) (1).
L'enclos du cou vent fut adjugé, le 4 thermidor an IV
(~.12 juillet 1796), à Yves Heurtin de Roscoff, pour 5.704 livres
(1) Arch. du Finistère, Q 399.
et le couvent, le 26 prairial an VII (r4 juin 1799), au même,
pour [22.000 livres (1).
La vente du mobilier et des effets, faite les 12" 17 juin 179

rapporta la somme de [.525 l~vres, 14 sous, 6 deniers.
Les livres de la bibliothèque, au nombre de [.878, furent
transportés à Morlaix le 13 novembre 1793 dans six futailles .
En q68 : 7 religieux.
Personnel en 1790; Joseph-Augustin Furic du Leignon,
dit P. Ignace de Quimperlé, né à Scaër le 7 novembre 1740,
fil. profession au couvent de Quimper le 4 mars 1759. Muni
d'un passeport délivré par la municipalité de Roscoff, le
4 avril 1790, il se rendit au cou'vent de Vannes, dont il fut
nommé supérieur. Arrêté à Vannes, il fu t détenu à Port-Louis,
d'où il fut déporté en Espagne, dans les premiers jours
d'octobre 1792. sur le navire la Constitution du port de Vannes
qui partit de l'embouchure de la Vilaine .
François GoueJou, dit P. Athanase de Lannion , âgé de
38 ans, avait fait profession en 1778.
Louis ·François Cornu, dit P. François de Quimper, né à
Quimper le 1 8 juin 1726, fit profession à Quimper le
II octobre 1746 . En 1793 , il fut détenu à Landerneau et à
Kerlot. En l'an III, . il se trou vait dans un local du collège
ne subsistant que de la charité publique, étant sans famill e.
En l'an IV, il habitait Lanriec ; la municipalité déclarait
« qu'il a cessé tout espèce de culte, vit paisiblement, sans
presque sorti r de chez lui ».
Barthélémy Pelliet, dit P. Allain de Pont- J'Abbé, âgé dè
52 ans.
Yves Guyomart, dit P. Jean-Chrysostome de Corlay, âgé
de 3t ! ans , se rendit à Vannes le 4 avril 1790 .
Mathieu Boisnier, dit F. Séraphin de Brest, frère laïc, né à
Brest le 2 octobre 17L~9, profès le 12 novembre 1775, se rendit

à Vann es le l( avril 1790, puis au Croisic et à Nantes, où il
prit un passeport pour l'Italie.
Le co uvent de Roscoff a été ruin é. Dans l'enclos, o n rem ar­
que un fi guier sécnlaire, don t les b ra n ches soutenu es par des
piliers, couvrent un espace d e plu s de cen t m è tres d e circon­
férence.
III. - Carmes
BRE ST
L'a u torisa tion d e s'établir à Bres t fut don n ée au x Carmes
déch a Li ssés p ar la communauté d e vill e le 17 août 165 1. La
fond a tion fut approuvée pa r lettres p a ten tes en [654 . L'église
a été r ebâ tie en 17 18 (1 ) .
Revenus : 7.902 livres, 6 sou s , 6 d enier s.
Cha rges : 499 livres, r3 so us, 6 deniers.
Créa nces sur div ers particuliers : 4 . 173 livres , 9 so us .
Dettes : I. r 38 li vres , 2 so u s.
Les bâ timents du co uvent furent, dès 1790, affectés au
casern ement des gard es natio naux. De ce fait, ils n e furent
pas vendus. Le cloître seul , con tenan t so us fond s 3 1 toises ,
:l pied s. fu t adj ugé, le 27 p rai ri al an III (15 juin 1795), à
J ean- Baptiste Chollet, cour tier à Blest, pour 2.625 1ivres (2) .
Bibliothèqu e : 4, 741 volu mes ,
E n 1768 : 12 relig ieux; revenu s : 2.600 livres.
Personnel en (790 : Hyacin th e Corbel-Kerillio, dit P. El is0e,
provin cial , qui prêta le serment, m a is dut se rétracter d e
bonn e heure, car le 27 juillet 1791 , il fut arrêté a u presby tère
d e Saint-M athieu et conduit à la pri son des Carmes à Bres t.
En l'a n V, il es t sig nalé com me e ITant da ns le F ini s tère ; on
l'acc use d' être muni d' un e somm e d 'argent d ont il se sert

(1) Voir E. Fleury, Notice histol'iq ue SUI' le couvent et l'église des
Cal'mes. (Bull. de la Soc. académ. de Bl'est, i re série, t. l, p, 153).

pour débaucher les marins et les soldats. En 1798- 1799, il
est détenu à la prison de Guingamp, d'où il réussit à s'évader.
Il mourut à Brest le 1 e" prairial an Xl (2 1 mai (803).
Julien Leroi-Launay. dit P. Florent de Saint-Thomas,
prieu r, déci a ra, le 13 oc tobre 179 l, se retirer à Vannes . En
1793, il se trouvait en exi l à Jersey.
Antoine Bonnefoy, dit P. Ignace de la Résurection, sous­
prieur, était membre de la loge l'Heureuse Rencontre de Brest
depuis 1785. II prêta le serment et mourut à Brest le
[ ,·r décembre 179 l,
François KervelIa , dit P . Cyprien de Saint-François, défi­
nitel1r, naquit à Kervennal, en Plougastel-Daoulas, le 15 mars
1753 et fit profession le 8 mai 1774. En arrestation aux
Carmes de Brest, il obtint en septembre 1791, pour cause de
maladie. l'autorisation de se rendre clans sa famill e à Dirinon

sous la surveillan ce de la municipalité. Le 17 mars 1792, il
déclarai t au district de Landerneau son in ten lion de se retirer
à Lesneven. Il dut y prêter le serment, car le l

novembre
[792, il était nommé vicaire constitutionnel à Saint-Urbain .
En l'an III, il était vicaire 11 Logonna. Kervella rétracta son
serment en l'an IX; le 1

juillet 1808, il fut nommé desser­
vant de Rumengol. Démissionnaire le 14 aotlt 1809, il mou­
rut à Loperhet le 23 d écembre 1809 .
Yv es-Jacq ues Pencoat, dit P . Maurice de Saint-Valentin,
était originaire de Scaër et âgé de 67 ans . Il se rendit d'abord
à Lesneven, puis à Landernea u où il fut détenu aux Capucins.
Il mourut à l'hospice civil de Lesneven le 23 germinal an IV
( 12 av ril (796) .
Pierre-Albert-Xavier Vaché, dit P. Albert de Saint-Laurent,
né à Monta nescourl. diocèse d'Arras, le 17 octobre 1760, mou­
rut avant la dispersion de la commun au té, le 25 mars 1791.
J ean-Louis Le Bourdiec , dit P. Pacifique de Saint-Louis , fut
ordonné prêtre le 20 septembre 1788. C'est tou t ce que nous
Enfin, Corentin Le Lanc, dit P. Al exandre d e Saint-Co­ rentin, se rendit à Vannes le 13 octobre I791.
Le frère laïc Pier re Roblot se retira à Rennes le t3 octobre
1791.
Les bâtiments d es Carmes se rv ent enco re de casern e sous
le nom de casern e d'Aboville . Quant à l'église, ell e es t utilisée
comme église paroissiale depuis 1857.
CARHAIX
Les Carmes déchaussés voulu rent s'établ il' à Rennes en
r632; repoussés de cette ville, ils obtinrent une concession
importante d e Toussaint du Perrien, seigneur de Brefiliac et
fondèrent, en 16l14 , le couvent de Saint-Sauvent' en Saint­
Hernin; cette fondation fut confirmée par lettres patentes du
mois d'avril 1658. La communa uté fut au to ri sée à se
transporter à Carh aix en [677; ell e s'établit d'abord dans la '
maison du château ou h ô tel cl e !(erlo uet, en 1687 ( 1) L'égli se
a été rebâtie en 1786 .
Revenu s : 1 .068 livres, 13 so us .
Charges ~ (2).
Le procès-verbal d'estimation, du 15 fév rier J 79 [, d écrit
l'établissement comme suit:
{( L'église de la long ueur de soixan te-cinq pieds, de largeur
inlérieure de dix-neuf, sur un h auteur d e dix -huit pi ecls. La
porte d' entrée et vitrail au-dess us a u pignon du leva nt. Dans
la longère du midi deux portes et trois vitraux et un e fenêlre
à la tribune et un e lu carn e du côté no rd du loit.
« Là maison de cent-deux pieds de long, dix-neuf de
largeur, sur tren le de hau te ur_ Au rez-de- ch aussée trois
appartements, dont d eux à foyers, deux escaliers en pierre
condu isa nt au d ortoir où sont huit cellules, comprise
(i) Comlesse du Laz, Carhaix, son passé, ses châteaux célèbres et
ses monastères, p. 50 et s.
(2) Nous n'avons pas réussi à découvrir le montant des charges,

l'infirmerie, seul appartement à feu. A la longère du midi
sont trois portes au rez-de-chaussee donnant sur le jardin et
six fenêt.res, avec onze autres fenêtres au-dessus pour les
chamb res et escaliers ; une porte sur j'issue au devant, deux
portes et trois fenêtres à la longère du nord, cinq lu ca rnes au
toit du midi, deux fenêtres au levant, trois lucarnes au toit
du nord, avec un grenier régnant sur le tout .
(' Un appenti de vingt-quatre pieds de long, neuf de large
et cinq de hauteur, au bout couchant de la longère nord.
(( La maison où était ci-devant le four et maintenant le
corps de garde, de quarante-deux p ieds de long, sept et demi
de largeur et douze de hauteur, deux portes, deux fenêtres,
deux cheminees au rez-de-chau ssée, le grenier éclairé par
deux fenêtres, deux lucarnes côte du levan t.
(( Le jardin au levant de la maison principale donnant une
su l'face de sep t cen t-ci nquan te et neuf toi ses carrées à la toise
de six pieds, com me sont les mesu l'es ci-après.
« L'office au devant de la maison principale donnant une
surface de trente et cinq toises et demie, la cour près l'église
de vingt-neuf toises, dix pieds carrés. Autre petite cour au
couchant de la même maison donnant une surface de cinq
toises . Et finalement un cour til de la surface de deux··cent­
huit toises au même côté nord. Estimons le tout valoir la
somme de cinq mille livres)) (1) ...
La maison con ven lu ell e et l'eglise furent seulement
vendu es, le 27 janvier 180B, il Joseph Jouan pour goo
francs (2).
L'etablissement de Saint-Sauveur, comprenant l'ancienne
maison conventu elle, la chapelle, dont il ne subsistait que les
ruines et le clocher (elle avait été incendiée en 1788), la
métairie et ses J épendances, fut adjugé, le 27 décembre

(i ) Arch. du Finistère, Q 356.
(2) . Arch. du Finistère, Q ~O, n° 82.

179 1 , pour 10 ·917 livres , à madame veuve Duval,
Rupérou, demeurant à Guingalllp ( 1).
lj68 : 3 religieux; revenus: 575 livres .

n ee
Personnel en f790: François Qu éré, dit P. Corentin de
Saint- Fran çois, âgé de 39 ans, était originaire d e Plougastel­
Daoulas. A sa sortie, il se rendit d'abord au couvent de Brest,
où ses confrères voulurent l'ignorer et ne pas le considérer
comme étant de leur communauté, pui s dans sa famill e à
Plougas tel. Après un séjour aux capucins d e Morlaix, il
s'embarqua à RoscoIT pour l'Angleterre, le l e' octobre 1792.
Nous ne savons pas ce qu'il devint par la suite.
Jean-Gilles Bourhis, dit P. Antoine de Saint-Jean, âgé de
29 ans, originaire du Faouët, avait été ordonné prêtre le
8 mars f788. Il se rendit égalem ent au couvent de Brest,
d'où il sortit le 6 octobre 1791, pour aller à Vannes. Il
émigra par la suite.
Les bâtiments de la communauté ont été longtemps
occupés par un e brasserie et la chapelle a servi de magasin à
fourr~ges.

PONT-L'ABBÉ
Fondé en 1383 par le baron du Pont, qui fit don aux
religieux de son manoir d e I\: eranguen et de ses d épendances,
ce couvent était très florissa nt au XVIIe siècle; en 1667, « la
communauté comptait 25 religieux dont 18 prêtres. Elle
complait en outre \0 écoliers et trois frères lais, tous
profès, auxquels on enseignait la philosophie el la théo­
logie )) (2) .
La maison conventuelle et ses dépendances contenant sous
fonds six.-cent-quatre-vingt toises carrées, furent adjugées,
le 25 octobre 1791, au sieur Coïc, agissant pour Férec
(1.) Arch. du Finistère, Q 73. n° HL

négociant à Pont-l'Abbé, pour la somme d e 13.goo livres ( 1).
L'église, la sacri stie, les ch ap elles furent réservées pour
servi r au culle pal'Oi ssial.
E n 1768 ; 6 religieux: ; reven u s ; 4.088 livres .
Pe rsonnel en '790 ; Eti enn e Salvin , pri eur, âgé ci e 45 an s .
Théotim e Houssa is, sous- p rieur , âgé de 64 an s.
Lo ui s Mig eo n , âgé ci e 74 an s . Nou s n e savons ri en de plus
sur ces tro is reli gieux.
Fid èle- Mul'ie BJéteau, âgé d e 40 a ns, quitta le co uvent en
m ars 179 1 pour se rend re à Rennes .
Mi ch el- Gacien - Mori ce Le Lièvre naquit à Louvigné-d e­ Bais, évêch é de Hennes , le 8 octobre 1734. Détenu à Quimper
et à Landerneau , il flIt d éporté à Rocherort par arrê té d e la
Commission admini stra tive du Finistère du 20 m essidor
an II (8 juillet '794) ; il m ou ru t su r le Washington le
Il octobre 1 79l~.
Ma rin Perdou x n aquit à Orléan s, paroisse de Sain t- Victor,
le 7 janvier '75 [. Il prêta le serment devant la municipalité
d e P ont-l'Abbé le 2 2 juillet 1792 et exer ça les fonctions
cie vicaire à Pont-l'Abbé. Il fut a rrêté le 6 nivôse an II
( 26 d écembre 1794) sur l'ordre du comité d e surveillance d e
Quimper et enferm é dan s la maison d'arrêt. Le lendemain,
Perdoux consig nait son abdica tio n sur le registre du Comité
en ces termes ; « J e soussig né, ci-devant carme, d éclare que
quan d rai prêté le serm ent, c'était en vu e d e me r enclre utile

a ma patrie ; m alS m a ppercevan t que m es services sont
m aintenant inutil es , j e d éclare abdiquer p our touj ours les
fonctio ns sacerd o tales que j 'ai exercées pendant 17 m ois dans
la paro isse de P ont- Lib re (nom révolutionnaire d e P ont­
l'Abbé) dan s d es vu es d e bi en public» (2) . Il fut libéré

ausslto t.
(1) Arch. du Finistère, Q 1.05, rD 1.30.
(2) Arch. du Finistère. Comité de surveillance de Quimper, 61 L 2 *,

En l'an Ill, Perdo ux es t offi cier municipal de Pont-l'Abbé ;
en 1797, il exerce les fonctions de distributeur des lettres, et
en 1798 - 1799, il est secrétaire de la municipalité. Au
Concordat, il reprend le sacerdoce, est nomm é vicaire à
Guengat, oll il mourut le 18 décembre 1805.
Les bâtimen ts conventuels furent vendus , ve rs 1880, à la
commune de Pon t-l' Abbé qu i les fit démolir en gl'ande pa rti e
et édifier sur leur emplacement les écoles de la ville. Les
pierres du cloître furent rése rvées par le vendeur qui les fit
transporter dan s sa propriété a Plonéour-La nvern. Elles y
gisaient dans un e allée, lorsque l'évêque de Quimper en
obtint la di sposition et fit reconstitu er le monument da ns la
cour inté rieure de l 'a nc ien grand Séminaire.
SA I NT-POL-DE- L ÉON
Fondé en 1348, ce couvent a été recon struil ou réparé
en 1598-161 8.
Revenu : 4.369 li vres .
Recelles en 1790 : 3.591 li vres en argent; 188 livres en
na tu re.
Dettes actives; 3 . 347 li vres ; d ettes passives ; 427 livres .
Le 27 décembre 1790, les estimateurs rédigèren t la descrip­
tion de la communau té comme suit;
« Consistant en une m aiso n principale forman t deux ailes
ou pavillons saill ants , fa çade au midi, cent- soixante-huit pieds
de longueu r , largeur trente pieds; chacun des éd ifices en
retour ayant cent-qLlatorze pieds de lo ng ueur sur trente pieds
de largeur; façade en pierre de taille, ain si que les portes et
croisées, le res te construit en moëlons et couvert d'ardoises,
comprenant un rez-de-chaussée et un étage.
« Le cloître ayant en superfi cie vingt-cinq cordes carrées,
dont une partie couverte en ardoises et soutenue par des
colonnes en pierre de taille .

largeur cent-trente-deux, construite en moëlons, portes et
fenêtres en pierre de taill e et couverte en ardoises. Une
chapell e en sa illie, contigL1ë à l'égli se, ayan t de longueur
trente-six pi eds et de largeur trente- trois pieds; pareille
construction que l'église.
«( Une boulan geri e dans la basse-cour ayant de fa çade
soixante pi eds el large de dix-huit pieds, composée d'un rez­ de-chau ssée , d'lm étage el d'un grenier. Le tout couvert en
ardoises.
«( La basse · cour contenant neuf cordes carrées , mal pavée,
ayant un puits et des canaux conduisant l'eau dans la cuisine,
don t la source est à 300 mètres de distance de la commu­
nauté . Le tout muré à dix-huit pieds de hauteur.
(c Un jardin avec un colombier contenant un journal trois
quarts; le cimetière et la cour d'entrée contenant trente-huit
cordes.
c( La chapelle de Sainte-Anne en Grève ayant trente.pieds de
longueur, seize de largeur, cou verte en ardoises; près de cette
chapelle une maison composée d'un rez~de-chaussée, d'un
étage et d'un grenier et couverte en ardoises, avec un terrain
vague les en tourant comprenant un journal trois quarts».
Le tout estimé: II.6 26 livres (1).
La vente fut différée. Elle n'eut lieu que le 27 messidor
an IV ( 15 juillet I796).au profit du citoyen Mathurin Pluchon,
agissan t pour le ci toyen Simon Grolleau demeuran t à Brest,
pour la somme de 9.468 francs (2) .
Le mobilier et les effets furent vendus du 4 au 8 juillet
1791 ; la vente produisit 2.[67 livres, 7 deniers. Les archives
concernant les propriétés furent distribuées entre les districts
de Morlaix, Landern eau et Brest en septembre 179 [ , contenues
dans 38 sacs.

(1) Arch. du Finistère, Q 399.

En 1768 : 6 religi eux; revenu s : 4.3g6 livres .
Personnel en 17go : Th éophile Le Fèvre, prieur, n é à
Orléans le 8 se ptembre 1744, fit profess ion à Angers le
~7 octob re 1763 . Nous ne savo ns pas ce qu'il dev int ap rès
la d isloca ti on de la communauté.
Gervais Gautier, so us-p ri eur, né à Henn ebonlle 21 juin
1737, fit profession à Rennes le 16 aoû t 1757. Il ru t nom mé
m embre du conseil perman ent de Saint-Polle 25 juill et 1789
et réélu le 17 aOlît. Le 7 m ai 17gl, il déclara so n intenti on de
se rendre à Hennebont .
Lambert Cran, procureut' . n é 11 Henn ebont le 8 juillet 17 27 ,
fit profession à Angers le 10 août 1755. Il se relira à Henne ­ b ont en m ême temps que son confrère Gautier.
Ca simir PerL'O t, né à Blois le gjanvier 1739, fiL profess ion
à Angers le 22 juin 1759' A sa so rLi e, il se rendit d'abord à
Sainte··Ann e-d'Auray, le 7 mai l7gl. Le 17 septembre 17g2,
il prit un passeport à n osco IT pO Ilt' l'An gleterre. En 1793 , il
se trouvait à Jersey .
Charles Le Bot, né à Saint-Pol-d e- Léon le 22 octobre 1748,
fit profession à Renn es le 5 novembre 1759 ' Il quitLa le cou­
vent le 18 août 17go pour d evenir aumônier sur la fréga Le
La Fine, en rad e de Bres t. Plus tard, il embarqua sm Le
Majeslueux. Il dut, au préa lable, prêter le serm ent. Sa
des Lin ée par la suite nous est inconnue.
La communauté comprenait encore : Basile Kerboul. frère
laïc, n é à Pl ourin; Pierre-Térence du Couteau, frère min oré,
né à Tours le 26 janvi er 1737- so rLi le l e' juillet TJgo pour
devenir ga rd e national à Saint -Pol, qu e 1'011 reLrouve pen­
sionn é dan s les Côtes-du-Nord en 17 g3 ; Antoin e-Robert PeLit,
frère tonsuré, n é à Paris le 22 novembre 1754 , so rLi le 23 juin
17go en décl arant quitter . l'éLat relig ieux et se rendre chez son
frère, avoca L à Paris.
Les bâtim ents du couvent e t la cbapelle furent démoli s vers

[830 ; il n'en subsis te aucun vestige.

IV. Cordeliers
QUBIPE[\
Cou vent fondéen 1232 pa l' Rainaud, évêq ne de Quimper ( 1).
H.evenus: 2. 60 1 livres , 15 so ns, 5 deniers.
C'éta it le pIn s ancien co uvent de Francisca in s de Breta g ne.
(( [1 occupait presque tou t J'espace qui s'étend entre les ru es
du Parc, Saint-F rr l nçois et As tor et le quai du SLéir, la ru e
Amiral-de-Ia-Grand ière correspond ant à l'emplacement d e
l'ég li se l) . Du cô té du parc et du cô té du Stéir , l'enclos éL aiL
boru é par les murs de la vill e.
L'établissement est a in si d' écrit par les estimateurs de
179

« Le co uvent des Cordeli ers, leq uel consiste en qu atre
co rps de bâli meu t.s forma Il L ensemble un cloÎtr p. pa l'fa i l.
dont l'église el la chapell e des agon isa nts font le côté nord, le
cÔ L é o rieutal consiste, au rez · de-chaussée, en un e sacri s Lie,
magasin s. cui sine, anti chambre el réfectoire, seize chambres
et cellules da ll s le dortoir au-d ess us dont trois à feu et dix en
ruin e, le L out l'l'éq ueuté pa r un esca li er tournant en pierre,
plu s un e chamb re à feu en form e de pavillon sur le dit
esca li er. Le corps ci e bâtim ent au midi con siste au rez-d e­ chaussée en un e grande sa lle servant au tribunal de jus ti ce ,
avec un esca lier en pierre, un bû ché eL magasin, un dO rLoir
à l'éta ge au-dessus contenant deux chambres à feu, quatre
cellilles et cabin et. Le qu a l.rième et dernier co rps de bâtim ent
vers occident consiste au rez-de· chaussée en un parl oir , le
surjJln s en caves et magasins, l'éLage a il-dessus consiste
seul emellt en de ux. chambres à feu senant au consei l de
justi ce , le surplu s en grelliers.
(i ) Sur les Corde lj pr~ de QUi iOPN, vnir les ;Jrticlrs de Trr vtldy da ns
le Bull. de la Soc. arch. énum érés da ns la table ; H \V aquet. Nécro­
loge des Cordeliers de Quimper, dans la Revue d'histoire franciscaine ,
.jan vier 1.925.

« Une co ut' au n o rd dépendante de la dite maison appelée
cim etière, dans laquelle il ex iste quatre remises pou r les
voitures, construites en bois et adossées en appen tis con tre
l'égli se, autre co Ut' vers ol'ient dans laqu elle existe un e petite
écu rie et un hangar 'couvert en paille, un j ardin a u midi, un
autre à l'occident, plus un au tre petit jardin vers orient. Les
deux p rem iers jard in s sont clos par des murs de fortificatio ns
cernan t la vi ll e, tou t le surplus est clos par des murs
o rdinaires .
(l , . Quatre baraques adossées eo appentis contre la partie

o rientale de l'église ayant leurs ouvertures sur la rue
Sa int·François; la première ve rs le nord es t occupée par
Kerrocb, maître perruquier, cO ll siste en un e boutique et
chambre au-dessus. La second e baraque, consistan t aussi en
une boutique et nn e petite chambre au-dessus, est occupée
par Gillis, boutonllier. La troisième baraque consistant de
même en une petite boutiqu e et chambre, est affermée à
Couic, maître cordonni er. La qllatrième baraque vers midi,
consistant en deux boutiques, avec deux chambrettes)l (1).
L'église n'est pas décrite.
Les bâtiments, l'église, les baraques, les murs de la ville
servan t declôture à l'enclos, furent adjugés , le 30 avril 179:1,
aux frères Le Déan, pour la somme 25 .900 livres (2) .
En 1758 : 6 relig ieux; revenus: 3.555 livres.
Personnel en 1790: François Charpentier, supérieur, né à
Saint-Mathieu de Quimper le 30 mars 1720, prêta le serment
devant la municipalité d'Audierne le [ 'r octobre 1792.
François Langlé, sacriste, âgé de L I6 ans, se déporta en
Espagne, de Bénodet, le 2 septembre 1792 .
Charles Gigou prêta le serment devant la municipalité de
(i) Arch du Finigtèrp., série Q. Dossiers nou classés. Une reconsti­
tution ingénieuse el exacte du couvent a été faite pal' M. Bodel'eau et
se trouve exposée dans uue salle du musée départemental. '
(2) Arch. du Finistère, Q , 105 .

Quimper le 23 janvier J 79 ' , devi n l vi cil ire il Concarnea;u,
d'où il se relld it à Lorient.
~l icllCl De ni el Slll' qui nous ne savons
Frélnçois Lalaisoll, frère laïc ~lgé de 50 a ns.

l'lcu En fi n,
L'egl ise et le cloitre d es Cordelie rs ont été :.1balllls el! 1845 ;
les murs de la vill e ont été démolis en 1865 et le demier
bâ timent. qui aVilit abrité pend antlongtellljJs les aud iences
du présidial de Quimper, tomba à son tour e n 18 37.
V. - Les Dominicains
MOIlLAIX
Les fondements de l'église et dll COll vent furent posés le
16 mai 1238 ( 1).
Hevenus : 4.32 [ livres, ' 9 sous.
Dettes actives : 2.4ü 1 l ivres, 18 sous; delles passives :
3.3g8 livres, 8 s. Du Il novembre 1789 au l "r janvier '70 ',
les reGe ttes en argent se montèrcnt à 2.363 livres, 3 s. ; en
grains à 2.328 livres , 3 s.
Bib liothèque : 2.430 volumes .
Le IL ,. j anvier 179 1, la communauté fut es tim ée comme
suit: « Boru ée d'un cô té par la ru e des Vignes , de l'autre par
la rivière, contenant en fonds une superficie de quatre
journea ux, un quart, dont la valeur, j ointe à cell e des
éd ifices et superfices, donne ensemble une somme de
21 .326 livres , y comprenant celle de plusieurs haraqu es
construites en torchis entre les con treforts de l'église,
donn ant sur la ru e des Vignes, de même qu'une autre petite
( -1) A. de La Borderie, Artistes Bretons: Raoul de Lanmeur,
architecte du XIJ[esiècle (.llélanges d' /, isloire et d'archéologie bretonnes,
l. l " p. 300). La daLe il été rectifi ce par A. de La Harre di! NanleUlI
dans Le guide archéologique du Congrès de la session de B1'est- l'an­
nes, de la SociW fran çaise d'Archéologie 1914" p. 35 .

baraqu e praliqllee à l'entree d'nne des portes de la cour su r
la l'Il e an Fil )) ( 1).
En 1768 : 1 {~ reli gie llx ; revellllS : 5 . 26::i livres ,
Personn el en 1790 : Jcan- F ra ll çois Le Carvennec, prieur, ne
à POl11l11 crit-J ,llIdy le 22 juillet 1748, fit profession à Morlaix
le l e,' févri e r 1766 . :::lorli du co uvcn t le 25 octobre '790. il
parait s'ôtre rel Jclu dau s les Côles-elu-Nord. où nous perdons
sa trace.
J ea n P cll etcr , sO l.l s·pri !ur, né il Plollj ean le 2 mars 1757, fit
profess io lJ à Morlaix Ic 8 mars 1778 . Il se tint cach é p endant
l a Terreur ct reparut en l'a il III il Morlaix. Après avo ir rempli
les fonctio n s de vicai re à LalJmeur et à Lann ea nou, il mou rut
en 18 [1.
J ea n-Pi erre Balla'y, né à Gen ev ra'y (Doubs) le 2 décembre
1748 , so rtit le 25 jnillet 1790. En tré au c bâteau de Bres t
le 18 jllin l792 . il fut libéré le 2f1 jllillet e u serm entant .
Le 24 HOÙ!;, il rétra cta so n serrn ')nt par lett re adressée à la
muni cipalité de Trégu ier. En l'an Il, il se tenail cacb é da us
la co 111 111 Il Ile cie Pleyber-C hri st; IIII C colonne mobile le cap­
tura le R velltôse an VU (:AG fé vri er (799). Condamné à la
déportat ion par ar rêté de l'admin istrati on central e du Finis­
tère cln 13 ventôse an VII (3 mars 1799), il fut conduit à l'île
d e l{é où il arri va le 26 mars . Libér é le 17 mai 1800, il revint
il Morla ix et .Y mourut je 2 1 n ovembre 18 [3.
Juli en l 'rclaut , âgé de 84 ans, o ri ginaire d'Uzel, avait fait
profess io n il Morlaix le 29 juin 1732. Il dut p rêter le serment
car o n le retrouve parmi lcs pensionna ires du district de
Morlaix.
Claudc Goguelin, n é à Dinan le 11 novembre 1735, Ht pro­
fession le I3 scp tembre [ 75 ~ . En 1792 , il se rendit au couvent
de Bonn e-nouvelle à Hennes . Emprisonné à Saint-Melaine, il
fut déporl é à Jersey le [3 septembre 1792,

Jean-Marie Le Denmat, né à Saint-Mathieu de Morlaix: le
:! février 1754, quitta la communauté en mai '79[, prêta le
serment, devint vi ca ire à Taulé . à Saint-Pol-de-Léon. puis
cu ré de l'île de Batz et du Ponthou. En 1798. il habitait
Callac.
Yve~-Roland Lohon. âgé de 69 ans, originaire de Pluzunet,
avait fait profession à Morlaix: le 26 août 17L IO En '793, il
éta it pensionné comme religieux assermenté. Un peu plus
tard, il était hospitalisé à Morlaix comme aliéné; il mourut à
l'hopi tal de Morlaix le 9 mars 1795 .
Jean-Baptiste-Xavier' Noirot né à Contréglise (Haute Saône)
le 24 août 1756, se ti n t caché penclan t la Révol u tion. Il
mourut à Morlaix en 1 829. comme chanoine honoraire.
François Picot, né à Guiclan le 22 jan vier 1735. fit profession
à Morlaix le 2 août 1758. Prêtre le 7 mars 1761. Il sortit du
couvent Je 26 avril 1790, dans l'intention de se rend re chez
son beau-frère à Plouézec, y séjoura peu de temps el revin t à
Morlaix. Le 1

janvier 1791, il se rendit à Brest, où il prêta
Je serment. Nommé curé d'office d'Ouessant, il y dépeignit
sa situation en ces termes au district de Brest. le 12 nnvembre
1791 : « Depuis près de cinq mois, je suis aux prises avec
autanl de démons qu'il y a dan s ce tri ste coin de terre
d'hommes dévoués ail naufrage et à l'iniquité ". Après son
départ d'Ouessant . il passa un mois à Trégunc comme
vicaire;en 1792 il devintvicaireà PlouhinecdansleMorbihan .

Pierre-Ignace Sai liard , o ri ginaire du Jura. âgé de 36 ans.
prêta le serment au château de Brest, le 24 juillet 1792, pour

obtenir sa libération . Il se rétracta le 24 août et partit pour
l'Angleterre. Saillard mourut à Morlaix le 6 messidor an X
(25 juin 1802).
Jean-Marie Le Tallec, né à Landerneau en 1752, fit profes­
sion à Morlaix: le 2 juin 177LI. Il se déporta à Jersey.
·Guillaume Le FJoch sortit le 15 juillet Iï90 ; le reste de

Se trou vaien t encore au cou ven t de Morlaix : Fr:lnçois
Omnes, frère vofès, qu i se retira dans les Côtes du-Nord,
D idier Robert, également profès et Coupeau, diacre.
La maison conventu elle J gervi de caserne, puis d'aLelier
du sa lpêtre pendaut la Révoluti on. L'église, ap rès avoir été
convertie en écuri e, puis en h l ll e lUX grains, a été recouverte
et restaurée en 1874. On y a installé le musée,
QUIMPERLÉ
La date de fond ati on n'est pas cerlain e Su ivan t une notice

éc rite en 16L,3 pa r un prieu r, le P. Yves Pin sa rt, le couvent
fut fondé en [ 254 pal' Blanche de Nava rre, femme du duc de
Bret:lgne Pierre Mauclerc ( 1) ,

A défaut du procès-ve rbal d 'estima ti on de 1790, qu e nous
n'avons pas retrOllvé, nous ex trayon s la description de la
commlln auté de la déclara ti on faite par les reli gieux en 1790:
« Ce cOlivenL. dont j'enceinte fermée de 1lI11I'S comprend
env iron trois journaux de terre. es t composé d'une égli se
dédiée il Sai nt-Jacques , d' nn clollre, de troi s dortoirs . d'un
verger fourni ssant annuellement la provision de cidre, d'un
j ardin qui, on tre les légnmes pom la co nsom mation intérirure,
produit encore env iro n 1 00 li vres chaque a nll ée, d'un bouqu et
de bois de haute flltaye devant la grand e por L e de l'église.
Celle m:J isa n reçoit sur le domaine d u Roi 96 li vres léguées
pa l' les clucs de I3retagne ses fondatellrs à charge de prières et
ora iso ns ; et son ché'Llffage dans la forêt de Ca rn oët éva lu é
300 li vres. Elle possède Iln e a ll ée d'urb.es co mm ençant à la
porte ex térieu re du CO ll ven t et fi !lissa nt au pon t Sain t-Domi-

(i ) Arch. du l''illisti~re , 20 H 29 . Ce document ava it été publie pal'
Audran en annexe à SOIl l'Lude SU I' Ips Dominica ins de Quimperlé
(Bull. de la Soc . arch. du Finistère, t. III , 1875, p. 133) ; il a eté
reproduit par M. le chanoine Péreunès dans sa noti ce sur le lnême ~ujet
insérée dans les Annales de Bretagne, i93L

niqne bâti et possédé jad is par les reli gieux, mai s cédé à la
vill e. li ne res te plu s qu'un côté de cette a llée, l'autre ayant
été J étru it pOUl' l'élargissement de la gra IJùe route de Lorient
et Henn ebonl (! ) " .
La mai son co nventuell e et ses dépendan ces furent adj'l gées
le 8 avril 1793. au sieu r Bea uvais, n égociant à Lori ent, p OUf
la som me de 13 800 livres ( :1 ).
Revenu s : :1 .078 livres , 17 sols, 1 deni er (3).
Charges : 935 livres, 19 sols.
La bibli othéque contenait 180 volumes .
En 1768: 9 reli gieux; revenu s : 2.602 livres.
Personn el en 1790 ; Pierre-Julien Fissot, prieur , àgé d e
60 ans . se trouvait à Jersey en 1793.
Pierre de Launay, âgé de 56 ans, se rendit à Dol en juill fl t
1791 ; quant au frère co nvers Jea n Le Louer, nous ig noron s
;e qu'il devint.
Le fil s de l'acquérelJ r de 1793 revend i t la propri été, le
16 av ril 180 l. à M. et M m e Maistre de Quimperlé ; ces derniflrs
la cédèrent, le 12 j allvier 1(:\08, pO UL' la sommede 16.293 fI'. 75,
aux Dames de la Retraite qui l'occupent encore de nos
jours (4).
VI. Minimes
SA I NT- FIA.CRE EN PLOUlUN
Co uvent fond é en 1660 par Vincent Le Borgn e d e

Lesq u i l'fl ou.
Revenu s : 3. 2:-i3 livres , 6 so us, 1 deni el ·.
Charges : 1. 779 livres, 12 so us
(i ) l'érennès . op. cil. p. 23.
(2) Arch. du Finisté l'e, Q HO , fa 8.
(3) M. Savina a évalué les rE'venus il 2.5~5 livres (Le Clergé de
Cornouaille ... p. 33).

Le 29 juin 1790, les d élég ués de la municipalité de Plourin
exposent l' éLat des li enx comme snit:
« Le prin cipal bâti !flent 8ppelé la CU11l1ll1111alllé. consistant
en nn corps de logis ayant celll-clilatorze pieds de long, de
large trente pieds et de banteur. réduit e jusqu'au L oit qlli est
d'ardoises , vingtcinq pieds. é tage de Ir!all s,ud es ail ' dess us ;
autre logis au bont et leva nt du précédellt êlyallt cie long
quarante-buit pieds. de large dix-sep t e t de hauteu r vingt­ cinq pied s ; ,Jile att.enante b out du levan t du grand corps de
logis et rég nant vers le n OI'd dan s une lo ngneur de soixante­ dix -buit pieds, largeur et lJalitelll" du dit g ran rl corps de logis;
cour au leva nt de la dite a il e dans sa longn eur de soixante­ dix-huit pieds, largedeq u'arante-huit; antre cour au coucllant
de la Illême aile et nord du gl'and curps d e logis ayant de
long so ixante-quatre piecls, qllèll,Hlte-hu it de large e t bâtie
en appentis ail cOllcbant e t no rd; jardin HU rlJidi des grand et
pelit corps de logi s ayant de long troi s-cen t-qualre-villgl­
quatre pieds et cent-quatre-v in g t de large; verger, el en l'un
des bo uts petilepièced'eau. le dit verger ayallt de long trois -
cent-qnatre-v in gt-hllit pieds. la rge vers midi de cent-vingt
pieds e t de dellx-cent-dix vers n ord; les dits jardin el verger
planlés en espa liers de vieil X et mauvais plant.s; aulre jardin
formé depuis pell d'nI1nécs Cl IIX dépens du verge r ayant d e long
soixanle-d o uze pieds, tOlll e n équ erre ; avant-co llr cie la clite
c i- devant communauté, lo nglle de qll'a lre-vin g t- seize pi ed s,
large de soixallte-clix buil, plalltée de qualre sap ins, cinq
chênes, t. l'Ois ll êtres, un orm e, lin cbâluignier e t tr eize frên es ;
égliseaya nl SOI1 entrée sur la dite aVLlllt-COlll" et d'altache aux
édiflces ci-cless ils. longu e de soixante-douze pieds. large dans
le haut e t en l'endroit de deux chapelles ail côté d:oit de
quarante-huit pieds et dans le res le d e vingt pieds seu le­
menl; dan s J'avant -GOur, un e clJapelle dite chapelle Sainte ­ Anne longu e de trente-six pieds. large de vingt-et-lm, la
dite chapelle ainsi qu e l'église sans décorations à l'inlériéur

qu e celles du plus st rict nécessaire ; L ouL ce que dessus clos
et cerué de murs . . .
« Au co ucha nL des avant-cou rs, mai son diLe du priemé
longue de qllatre-vin gL-Lrois pi eds, large cie seize, haute de
quinze ; autre maison allenanLe vers le nord : auLre maison
d'attache à la précédente vers le couchant. ..
« Au leva uL cie la commun auté la m étairie cliLe de Sainl­
Fi ac re avec ses dépendance (1) » .. ,
La communauté, conLenallt en fond s trois journallx et
demi, fnt es tim ée, le 20 janvier 179 1, il la somme cie
11 .66 [ livres et les arbres à l.560 livres (2) .
L'ense:-lIble clu domaine fut adjugé, le 6 mai 1807, à

Allguste-ClJarlell1agne Philippe Delleville, dép ul é du Fill istère
et négoc iant à Mo rla ix , pO il l' 8 .1 00 livres (3) .
Le mobili er el les effpl ' furenl venclu s les 6-7 av ril 179 1 ;
la venle rapporta 1 . [79 livres l 2 s.
En 1768 : 2 reli g ieux; ! 'evenll s : 2.27Lllivres .
Personnel en 1790 : Fran ço is Paulier, pl'ieur, né à Isso ucliln
le 5 juillet l7LIO, Dt pro fess ion le 6 oclobre 1757 et fnl
ordonné prêtre le 22 décellllJre J 764. Il prêta le serrnenl e ll
179 1. pu is qll itla le F illi slèl·e.
Fra lJ çois cie Pau le Rober l, !lé à Tours le 3 1 ma i J757, fil
profses ion le 26 avr il 178 1 el fut ordoilné prêlre Ci l 1783. 11
prêta éga lemenl .l e sermelJl el se retira par la suile à Tours.
QuelCJues années avant la L'\évo lli tion, les bâlimenls du
co uvenl ci e Sainl - Fiacre fm'ent réquisiti onn és par le go uver­ nemen l et lransform és en hôpital p OIll' les vénéri ens cie la
garn iso n ci e Bres t. E:n 1790, il Il'y ava il pili s de malades ,
mais les loca ux élai enl relenu s com me dépôl.
Les reli g ieux occ Llpai enlla mai son d ile le Pri euré,

(1) A l'ch. du Fini sièrc, 18 L 43.
(2) Ar,;h du Finlslère, Q 399

De nos jours. il ne subsiste (( qu'un vi eil édiflce délabré

converti en ferme. les mLlraillce~ d'enc( ~inte et la chapelle de
Saint-Ann e " ( 1).
SAINT- POL-DE- LÉON
Couvent fond é le [ 2 sep tembre 1622 par Prigenl Le Ny,
seigneur de Coatelez, tréso ri er el chano ine de Léo n_ rectel1l'
de Plo ugo ulm , prieur de Saillt-Matbieu de Bréventec et
gouvern eur de Locmaria -al-Lann (2).
Revenu s : 2.342 livres .
Dettes actives: 432 livres , 7 s. ; dette:; pass ives: 6Lig livres .
Voi ci la description de la communauté faite pal' les
eslimateu rs de 1790 :
" Cons i"lant en un principal corps de logis ayant de fa çade
cent-vingt-n cuf pieds et de largeur trente pi eds ; autre édifice
joignant celui-ci, retourné en angle droit, de longu e l1l'
quatre-vin g t-seize pieds et de largenr c1 0 11ZC pieds. composé
d'un rez-de-cha ussée. d'un étage et d'nn g reni er. couvert en
ardoi ses.
" L'église ayan t de longueur cent-v in g t pieds et de largeur
quarante- huit pi eds. cO ll struite en m uëlons , les jambages
des portes et fenêtres en tai ll e et co u verte en ardoises.
cc Le cloître et \ln peLit jardin aya nt huit co rd es carrécs de
superficie.
cc Le cimetière 0 11 COIH d'entrée ayan t troi s cord es ca rrées
de superfi cie, mnré ù di x pieds de bautenr.
( , Un jardin con tenant denx journ;llIx et dellx cord es,

mure
à di x pi eds de hanteur, avec Illl pnits . Pin s vingt-huiL arbres,
taut dans le jardin que dans le cim eti ère ou cour d'elllrée,
dont seizc châtai g niers et douze chènes et peupliers .
(il L. Le Guennec, Excl/Tsion dans la comvwne de PlouTin-iIloTlai,1J
(Bull. de la Soc. anh, du fi'inistère, 1901~, p. 58).

« Le tout estimé neu f mille cieux cents livres» (1 ) .

Le cou ven t et ses cl épencla nces [u l'en t ldj Ilgés, le 28 mess i clor
au LV ( 1 6j llill ,~ t 'ïq6 ), à Bourgllays, ci e Saint-Pol-de-Léon,
pour la so mm e cie 5.751 livres (2).
Le mobilicr et les eITt'ls furent vencills clu 6 ail 9 avril
1791; la l'cnte l'apporta 8 13 livres . 18 s.
L'église l'enfermait Ull renB rquabl e tableau ci e ln descente
ci e Cro ix cie JOllvenet, qni fllt signa lé par le Directoire du
département à la commi ssion cl es Ar ts le 28 septembre 1 791
« con lm e \ln très beau morceall cie peint\lre a~yant 12 à
15 pied s de ballt su r pl\ls cI 'une toise cie largellr " (3). Cc
tabl ea \l fllt transporté à Quimper po l]r être placé dans ln
ca th édrale, sur la recommandatio n cllI peintre V llenLin, mais
ce clerni er i.e ga rda chez lui penclan t qll elqll es temps. dans
l'intenti on de le l'cs Lôlll'er " Le l 'c Larcl 1I 01lS· a se rvi s, dit- il,
car, s'il eLÎ t été dans l'égl ise, il eùt C il le so rt cles alltres
tab lea ux lors dll brù lis d ps sa in Ls » i4) .
Cc tablea u flgu!'c alijolll'd'hlli a n mllsée ci e Qllimper.
F:n 1768 : 3 reli g iellx; revenus: 835 livre,;.
Personn cl C il 1790; Antoill e Tllr(luet , pr'ieur, né à BOllrges
le 3 mars 1738, fit profession le 24 octobre 1755. Il faisait
partie de la communa nté de Sainl-Pol-de-Lé-on depui s le
16 oc tob re 1784 et Cil était priellr dep lli s 1788 . Il fut élu
membre clu cnns(' il pel'maneut de Sainl-Poi Je 25 juilleL 1789 ,
pl'êta le scrm ent civ iqu e le 14 février 1790 et le se rm ent
fédératif' le rll juillet 1790 .
Jcan-Ii' ranço is Nicolin, n é à S,liiu s du Jllra en J742 , ru
profess ion le 28 avril 1762. li éta it à S:lint-Pol deplli s le
:l:l octobrc 1788. U déclara , le 1 8 avri l 1791, se relirer

d , Arch. du Fl ni,;lère, Q 39n.
(2) Arch . du l ''iuislèrc, Q 0, nO 109U
\3 ) Arcll. du Finistère, 7 L ii *, [073 .

(q,) Camb ry, LataLogue des objets échappés au vandalisrne .. . , édit.

pro vi soirement à Bres t. Ces deux relig ieux prêtèrent le
serment à la Constitutio n c ivile ; no us Il e savon~ ri en sur
enx après !eur sorti e du con ven t,
Le frè re convers Ma thieu ~lorand, n é il la Chapell e-Blanc he,
dans l'I nd re-et-Loire, en 1ï39 , décl a ra , le 10 m. 1Ï 179 1, se
ren d re da n s so n pays na tal.
Le co Il\-ent ser viL de t;a sern e pendant la Ré voluti on;
l'égli se , COll vertie e ll tem p le de la Ha iso n eu 1794, tomba it
en ruines en 1796 et ful démoli e en 1807.
VII. Récollets ( 1)
CUB URIEN E N S AINT- M AR T I N-DES- CH AMPS
CO llv ent fondé en 1 [1 59 ' La première pi erre d e l'église fut
posée le T [ mars 1528 e t la d éd icace en fut faite le
:l 5 jllin 1531 Les récoll ets remplacèrent les co rd eliers à
Cubmien en [6 22 (2) ,
Le I L. ma i 1790, la commun auté fut décrite comm e suit:
" Le d it cOll vent composé d e Cjllatre g rands corps d e logis,
Dans cellli du nord , l'égli se, ch œ ur, san ctuaire, bas-côtés,
co nsisli:ln l en trois ch a pell es. le tout boisé à la ha uteur d e
dix pi eds', un e c haire à prêch er, sept confessionn a ux, un e
balu slrad e en fer, d eux lamres et Iln b éniti er en cuivre, deux
m oyenn es clocll es et un e h OI·loge.
« Da ns celui dn levant, I ll rez-de-cha ussée à la sorti e du
c hœ ur, la sacri stie, le li e u capitul aire, un " estibnl e, le
réfectoire. Dans le premi er corrid or, [ 2 cellules d'un coté,
II d e J' alltre, lln e g rand e ch lmbre à feu et une classe \'i s-

a-VI S .
« Dans le second corrido r, même et pareille distribution.
(" ) Cf. Tables capitu.laires des F l'ères M ineurs de l'Observance et
des lIecollets de Bretagne, 1470-1 780, publiées av~c un e Introducti on,
par Max . Cou rlècuissc_ Paris, 1930 .
(2) Cl. Bull. Association bretonne,!.. XIV , '1 895, p. RS ; l. XIX, 1908,
« Dans le co rps de logis méridi onal, au rez -de-chaussée, la
cui sin e. Au-d ess us de la second e cave, un e chambre et
antichambre, deu x infirm eries.
Il Dans celui du couchan t, au rez -de · chaussée, un e
bûcberi e. un e écurie. deux' sa ll es snr le cloître, a u dessus le

noviciat. contenan t dix cellnles . un e menui se ri e et gren ier.
Entre les dils co rp s de logis, le cloître et un parterre au
mi li eu. Au-dess us les archives, cbaul1'oir, g L'enier à bl é, la
bibliothèque et un e cham bre au bout » .
Alllour ries bâtiments form ant un carré. e xi staienl un e
b~sse-cou r. Ilne cour dite de Ca rman, uu grand jardin muré
conte nant un j ou rnal et quart, ùans leq uel se trouvaient
p ln siellrs espa li e L's et contL'e- es pali ers ; un verger planté
de pommiers. fo rm an t sep t terrasses et contenant deux
jonrn aux et quart; un petit verger ou prairie égalemenl
planté de pommi ers ; un petit jardin polager dan s lequel il y
aVf1il quelqlles arbres fruiti ers ; un autre petit jardin derrière
l 'éo-li se ' un bois tailli s cerné de fossés et conlenant quarante

Jou rna nx ;
plan lé de
un e allée condui silllt au village de Penquer,
129 chênes et ilêtres ; l'esplanade et a llée
conduisan t à la commnnauté, planlées de 2 212 chênes et
hêtres el contena nt clenx journanx et quart. On voyait en
outre un cimetière pl anté de sapins, orm es el ifs.
L'ensem bl e, es ti mé 15. 52g1i vres, fu t adj llgé, le 25 ma i 1791,
à Pierre Heurtallx et à Michel David , entreprenem s des
ouvrages nati lnnal.lX à Guingamp, pour le prix de 30.400
1 ivres ( 1).
L'adjudication fnt annul ée le 8 floréal an II (2 7 avril 179[1 )
pO lfL" permettre d'insta ll er une fabriqu e de salpêtre dan s les
loca ux du co uvent.
Le mobili er et les effets furent vendus du 30 juin au
j juillel 179 1 ; la vente rappo rta 1.305 livres ,6 sous 6 deniers.
La bibliothèque contenait 5.550 volumes.
En 1768 : 15 religieux.
Personnel en l,90: Pi erre Nouel, clit F. Dominiqu e-Ma rie
Nouel, né à Morlaix le 26 août 1725, [Jro fès en 174LI. Ren­
ferm é au chttteail ci e Brest le 18 jllin 17~J2. il flll déporté en
Espag ne.
Prançoi s·Pélix Le GoIT, dit F. Frallçois ·Joseph Le GoIT, né
le Il novembre 1733 à Lann ion . profès en 17-,3. prêta le
sermellt et devint vicaire à Pleumeur·Bodou. En 1798, il
résidai t à Lann ion comme vicaire.
Josep h Le Cuzia l, dit F. Simon Le Cnziat, né à Trégnier le
260clob re '746 , avait fa it profession à Cubu rien le 6 janvier
1771. Il avait demandé à sortir le p lu s tôt possible de son
couvent, «étant tenu en charte privée » . Le 14 mai '79°, il
déclara vouloil' se rend re à Lan lJi oll . Ap rès avoir prêté le
sermellt. il fut nommé vicaire à Trézéléan. 11 abdiqua en

pn so n.
Maurice I houlL, dit P. Raymond H .aoult, né le [7 octob re
175 1, profcs en 1773, déclara devant la muni cipalité de
Saint-Martin-des·Champs, le 22 janvier 179 1, «que son
intention !l'cst point de deilleurer dans la communauté . ni
da Il s l'ord re et qu 'elle est au contraire de se rendre dans le
dislri ct de Gu in g:1 l11p)),
Josep ll I!:lien, d it F. Hippolyte I!: li en , né ~ Saint ·Agathon,
en Plollmagoa r, le 7 mai 1751, fit profession à Cllburien le
I I:) janv ier '77L I' Elu curé de Taillé, après avoir prêté le
serment. il eul de mulLiples d ifficultés dans sa paroisse .
. Elien mourllt à Morlaix le 8 mai 1794 . .
Gu illaume Charles , dit F. Micllel Charles, né le 19 avril
1761, p rofès en 1785 , sorti du couvent le 1 " avril) 79l, devint
Cll ré de Plou néour-Ménez. a près a voi r prêté le sermen t. En l806 ,
il éL ait prêtre à Saint-TlIégonnec, Il mourut prêtre à Laz le
9 février r82g.
Lanfain s, fit profession e n '786 et fut ordo nn é prêtre à
Cuburien le 2 [ m a rs q 87 Sorti dll couvent le 22 janvier
l79[ . il fllt nommé d euxième vicaire il Morlaix le [ er avril
[79[. Il se rend it e nsnite dans les Côtes du Nord. o ù il reçut
de Jaco b l'in stituti o n ca noniqu e p our Saint-Donan, le 5 octo­
bre 179 1. 11 y abdiqua ses fonctio ns en 179ll' En 1798, il
élAil dom icilié à Pomm erit; en 1802, il des ervait Lanmodez .
f 'ranço is ·Marie Laviec . dit F. Zaclwrie La viec, né à Ploui­
gneaule 16 m ar s L765, fit profession le 26 juillet ' 786etfut
ordonn é prêtre le 2 1 mars '787 , Sorti. du couvenl le [5 mai
' 790, il écrivit il Expill y « pour le prier d e jeter les yeux sur
sa misère et pour llli témoign er la j o ie que lui cau se son
ex.alta tion ». Il prêta le serment à Lannéanoll et devint, en
m ars '79 2 vicaire. à Garlan . qu'jl quitta, en r étra ctant son
serm ent par écrit, le 16 avril 1792. Il fllt arrê té cinq jours
après par plu sieurs c itoyens d e Na izin, près Pontivy, et
conduit au châtea u de Brest o ù il enlra Je 1 2 m ai. Il fut
e nco re dé tcnu à Brest en l'an l[ et en J'an HI. En l'an VIII,
il d em eurait à Pl o ugo llven; cn J'an XIl . il se trouvait des­
servant à Pl o uézoc h Il mourut à Garlan en 1837 .
f 'rançois Le Gall, dit F . Etienne Le Ga ll , n é le 5 novembre
1752, p rofès en [787, sortitdu cOLlvent le5 j a ilvi er 179 1 e t se
rendit dan s le distri ct d'Hennebont.
Christophe Le BOLlrbis, dit F . Arsène Le Bourhis , n é à
Taul é le 26 aHil 1760, profès en 1783 se rendit au CO ll ven t de
Châtelaudren, prêta le serment le 2 aoùt 179 ' el devint
vi caire à Gui.ngamp.
Mathurin-François Macé, dit f '. Nir:olas Macé. n é à SainL .
Brieuc le 2[~ novembre l7 25, profès en 17!J.9 . prêta le serment,
devint vicaire il PJ o nézoch où il m ourut le [ l~ avriL 1806 .
Au couvent de Cnburien se trouvaient enco re : Nicolas
Cbevalier. dit r. Isido re Chevalier, frère lai, jardinier;
Cba rles H.icllOU, dit f '. Dos itée H. icholl, éga lement [l'ère lai et

Après avoir servi de fabriqu e de salpètre et d'établissement
indu striel pour le laminage du plomb et de scierie pour la
marine, le eouvent de Saint-F rançois est occupé, depuis
1834, par les Dames hospitalières.
LANDÉDA (Notre-Dame-des-Anges)
Couvent fondé en 1507 pour des Cordeliers venant de l'île
Verte. Les Récollets remplacèrent les Cordeliers en J 583,
Réduits en cendres par un incendie le 28 septembre 1692, les
bâtiments furent reconstitu és .
La communauté « consistant en plusieurs édifices très
vastes, cou rs, jardins et vergers, l'église et cim etière l), fut
adjugée. le 23 juillet 1792, à Joseph-Xavier Vatrin aîné,
ingénieur des bâtiments civils à Brest, pour la somme de
15.100 livres ( L ).
En 1768 : 8 religieux.
Personnel en 1790: Jacques Poupard, gardien, né à Cario­
let en Plessala le 2 aoÎtt 1724, prit l'habit ch ez les Récollets
de Cu burien le 13 mars 175 l, sous le nom de P. Augustin et
fit profession le r3 mars 1702 . Il prêta serment devant la
municipalité de Landerneau le 27 septembre 1791 et mourut
dans cette ville le 21 ni vôse an VI II (11 janvier 1800).
Charles Coussais, discret, né à Brest le 22 novembre 1721,
fit profession à Cuburien le 4 juillet 1740, sous le nom de
P. Benjamin. Il prêta le serment et fut nommé troisième
vicaire à Landerneau le 1 r ocLobre 1792, En l'an II, il était
vicaire il Lampaul.
René-Joseph Thomas , définiteur, né à Plonéis le 19 août
1737, fit profession à Cuhurien en 1759, sous le nom de
P. Joseph-Mal'ie. Il prêta également le serment et se rendit
à Plonéis, dont il devint vicaire. Il s'y trouvait encore en
cette qualité en 1800.
(1) Arch. dn Finistère, Q 1>2, na 796. .

Au cou ven t des Anges se trouvaient encore : Claude
Merglet, né à Saint- Pol-de-Léon le 3 janvier 1739, frère lai,
décédé à l'hospice de Quimper le 6 fru ctidor an VIII (26 aoùt
1800) et Goulven Abautret, né à Ploudaniel le 3 avril 1753,
frère du tiers ordre, s'occupent de la cuisine et du jardin.
La chapelle eL le cloître sont actuellement en ruines. La
maison conventuelle sert d'habitation particulière.
LANDERNEAU
Couvent fondé en 1488 pour des Cordeliers qui furent
remplacés au XVI e siècle par des Récollets_
La communauté fut décrite comme suit le 6 décembre
179

« Le cimetière est clos de murs de dix à douze pieds de
hauteur et passablement solides, planté de chênes en quin­
conces, trop jeunes pour être actuellement abattus; on y voit
une petite chapelle assez propre et une fon taine de très
bonne eau, ayant son réservoir dans la futaye; son étendue
est de 20 cordes.
(( L'église est composée d'une nef de dix toises, d'un
san ctuaire de tl'Ois toises et d 'un choeur de trois toises tl'Ois
pieds de longueur, quatre toises deux pieds de largeur et
d' environ quarante pieds de hauteur sous la clef du lambris;

bâtie en maçonnerie, couverte en ardoises, pavée en pierres,
elle est en assez bon état à l'exception du lambris et de la
couverture qui exigeraient de grandes répara tions. Elle est

accostée à l'es t de quatre chapelles en bas côté de quinze pieds
de dimension et ornées chacune d'un autel et de lambris en
menuiserie; elle est de plus meublée de quatre confes­
sionnaux et d'une assez jolie chaire à prêcher, aussi en
menuiserie . Le sanctuaire, séparé de la nef par une grille, est
planchéié et a un maître-autel d'un goùt ancien, quoique
assez propre. Le choeur, planchéié, lambrissé, orné de stalles
et d'UD pupitre en menuiserie, est sllrmon té d'une petite tour

couverte et garnie de lames de plomb pesant environ cinq ou
six mille livres.
« Le cloître, pavé en pierres, couvert en ardoises et en
appenti, a quarante toises de pourtour et deux de largeur ;
l'enceinte carrée qu'il renferme contient une pépinière de
chênes et a une étendue de 4 cordes.
« Le bâtiment principal a une façade au sud-ouest de
dix-neuf toises de longueur sur une profondeur de quatre
toises, avec deux ailes formant chacune un avant corps de
six toises; celle au midi a quatre toises de face, sur une
longueur de dix-neuf toises; celle au nord a quatre toises de
face, sur quatorze toises de longueur. Ce bâtiment, en
maçonnerie et couvert en ardoises, est composé d'un
rez-de-chaussée, d'un premier étage et d'un très beau
grenier; il est en très bon état.
(\ Un arrière bâtiment contenant les caves au rez-de­
chaussée, le chauffoir et la bibliothèque au premier étage, de
. dix toises de longueur, sur quatre toises de largeur, et
formant le côté nord du cloître, est dans le même état que le
précédent.
« De l'autre côté de ce bâtiment, vers la rivière, est une
cour contenant une petiLe écurie, un hangar, un très beau
four et quelques autres commodités, a une étendue de
4 cordes.
(\ L'avant-cour, entre la façade du grand bàtiment et le
jardin, séparé de celui-ci par une claire-voie en bois peint,
portée par une murette à hauteur d'appui, a une étendue de
9 cordes.
« Le jardin, très bien cullivé et contenant un petit cabinet
du côté de la rivière, a une étendue de 58 cordes.
« Le verger, planté d'arbres fruitiers en bon rapport, et
clos, ainsi que le jardin, de murs, a une étendue de l journal,
12 cordes.

bâtiments, cour, jardin et verger, valoir une somme de
vingt six mille livres') ( 1).
L'ensemble couvrant une superfi cie de 3 journaux,
75 cordes, fut adjugé , le 25 octob re 1791, à Le Bris, de
Land ernea u, pour la somme de 26 .000 livres (2).
Le mobilier et les e(l'ets furent vendus du 6 au [4 septembre
J791; la venle rapporta 95[ livres, [ s., L I d. Les livres
furent offerts en cinq lots pesant 2.000 livres et produisirent
la somme de 150 livres (3).
En 1768 ; 8 religieux.
Personnel en 1790 ; Hervé-Marie Rannou, dit P. Alexis,
ga rrlien, né à Lampaul-Guimiliau le 10 juillet 17L I3, fit
profession le 30 novembre 1765. Ayant prêté le serment, il
fut élu curé de Loperhe t, le 27 février 179 l, par l'assemblée
électorale du district de Landerneau . Il ne rejoignit pas son
poste. Le 19 octobre 1791. il fut nommé vicaire à Landerneau.
En 1792, élu curé de Plougourvest, il n'accep ta pas
davantage. En 1794, il était commis aux écritures à la
municipalité de Landerneau. En l'an V, il reprit ses fonctions
de vicaire à Landerneau. En J'an VIII, il remplissait l'emploi
d'instituteur à Landerneau. Au Concordat, Rannou fut nom­
mé desservanl de Tréouergat, où il mourut le 26 mars 1813 .
Jacqnes Boudot, dit P. Fidèle, vicaire, né à Mellionnec le
18 août 175[, fit profession le 12 avril 1777. Elu curé de
Hanvec en 1791; en 1793, il demeurait à Lanvoy comme
simple prêtre. Il mourut à l'HôpiLal-Camfrout en 1805 .
Jean Cadoret, dit P. Pascal, discret, né à Etables le
26 septembre 1732, fit profession à Cuburien le 7 mai 1752
et fut ordonné prêtre le 3 [ mars 1759. Après a voir prêté le
serment, il fu t nommé premier ,'icaire
mourut le 30 mars 1793 . .
(1.) Arch . du Finistère, Q 368.
(2) Arch. du Finistère, Q 81., r o 30.
(3) Arch. du Finistère, Q 37i.
à Landerneau, où il

Le couvent de Landerneau renfermait en ou tre deux frères
convers. Guy Croc, dit F. François, n é le 1

mars q51 à
Langoat, fit profession le 4 octob re 1779. Il fut chargé de la
garde du couvent ap rès la sortie des aulres religieux. Après
la vente de la communauté, il se maria à Landerneau
le 16 août 1792 et la bénédiction nuptiale lui fut donnée par
son ancien supérieur Hervé Rannou. Ensuite il s'engagea
dans les chasseurs à cheval. Le second frère convers
s'appelait Ollivier Derrien, dit F. Bonaventme.
L'emplacement du couvent est aujourd'hui occupé par
l'établissement des Bénédictin es du Calvaire. Quelques
boiseries provenant de la chapelle ont été conservées.
LESNEVEN
Couvent fond é en 1625 ; les bâtiments furent terminés en
163

La communau té conventuelle fut décrite par les estimateurs
les 27-30 juillet 1791 :
c( La mai son conventuelle consistant dans un corps de
bâtiment construit de simple maçon nage et couvert en
ardoises, ayant sa façade au midi et deux ailes en retour
d'éq uerre, levant et couchant, formant deux pavillons à la
dite façade. Cette dernière ayant de longueu r à deux longères,
midi et nord, soixante-dix· huit pieds, de largeur en œuvr es à
deux pignons, dix-huit pieds, de hauteur compensée. compris
fond ations, vingt-trois pied s. Au midi) quatorze fenêtres et
trois portes, communiquant au jardin et au nord trois au tres
fenêtres . Un r ez-de·chaussée, un premier étage et un grenier
a u-d ess ll s, consistant, au rez-de-chau ssée, dan s une cage
d'escalier au bout du levan t et un escalier construit en pierres
de taille et à deux rampes, au-d essus un petit caveau . Près
le dit escalier, et le joignant, un appartement sur terre. Au
co uchan t du précéden t et séparé d'icelui par le passage qui

conduit au jardin, un autre appartement boisé et planché en

parquetage. Au cou chan t du précéden t, et le joignant, un
esca lier en pierres de taille, et au-desssus un caveau. Au nord
des précédents et le long d'iceux, un corridor pour leur
fréquentation. Au premier étage six cellules et un dortoir,
séparés par torchis et maçonnerie. Au levant et couchant
des - di tes cellules, deu x escaliers en bois pou r fréquen ter le

gremer.
« La partie au couchant du précédent bâtiment formant
une des a iles, ayant de longueur à deux longères cent pieds, de
de largeur en œ uvres à cinq pignons vingt pieds, de hauteur
compensées, compris fOflda tions vingt-deu x pieds, consistant
dans un rez-de· chaussée, un premier étage et grenier, ouverte
au midi de quatre fenêtres, au couchant de douze fen êtres et
une porte, communiquant au verger et au cloître, de neuf
autres fenêtres.' Au bout du midi du rez ·de-chaussée, un
appartement sur terre servant autrefois d'infirmerie. Au nord
du précédent deux autres ap partements, Au premier étage,
au bout du midi, un appartement servant actuellement
d'infirmerie; au nord du précédent deux cellules et une
chambre servant de bibliothèque,
« La partie du levant d u premier bâtiment formant la
seconde aile, ayant de longueur cent pieds, de largeur douze
pieds, de hauteur vingt-quatre pieds, consistant en un rez­
de , chaussée, un premier étage et un grenier. Au rez- de­
chanssée: un appartement servant de réfectoire, un autre
servant de cuisine et un troisième servant de dépense.
Joi gnant ce dernier, au nord, la sacris ti e, Au premier étage,
seize cellules et un dortoir.
« Entre tous ces bâtiments, le cloître pavé en pierres plates
et couvert en ardoise, pour sou tenir la dite couverture et la
charpente, vingt piliers en pierres de taille, et quatre dou hIes
en retoL'r, aux quatre angles, posés sur un petit muretin
couvert en pierres plates de grain. Au milieu du cloître, un

milieu de ce dernier une croix en pierre de grain avec pié­
destal de même qualité.
« Au nord des précédents et les joignant, l'église de la
communau lé construite de si mple maçonnage, ayan t de
longueur à deux longères, cent-vingt-deux pieds, de largeur
en œuvres à trois pignons, vingt-troiB pieds, de hauteur
vingt-deux pieds. Éclaircie au midi de quatre fenêtres, . au
pignon du couchant d'une fenêtre et .au nord de quatre
autres fenêtres. Ornée d'un maître-autel au bout du levant
et d'un retable, beau et bien fait, d'nne balustrade en fer
dans toute la largeur de la dite église, su r pieds quatre pouces
de hauteur et d'une boiserie aux deux murs côtiers; de six
confess ionnaux et d'une chaire .. . Le long des murs côtiers
un massif en pierres de taille, de sept de hau t, recou vert
d'un plancher en sapin, sur lequel sont posés des bancs des
accoudoirs ... Au bout du levant, le chœur. séparé de la" nef
par un pignon de refend, boisé en menuiserie, plafonné en
planches et garni des trois côtés de deux rangs stalles aunombre
de vingt-neuf. .. Au milieu du chœur, un pupitre à quatre
faces avec un petite armoire servant de piedestal ... A la
longère nord trois chapelles latérale ornée chacune d'un autel.
(( Au levant de la cuisine et de l'église, un jardin fruitier
contenant quarante-quatre cordes, garni de deux-cent

soixante-quatre plants fruitiers de diverses qualités. Au mid i
du précédent, un autre jardin fruitier contenan t en fonds
soixante-dix-sept cordes, ga rni de trois-cen t· soixante-trois
plants fruitiers .... Au midi et couchant des précédents, un

verger en partie sous fruitiers et autre partie sous bois de
haute futaie, ayant une allée au midi, garnie de sapins,
chênes et frênes, et au couchant un autre allée couverte en
charmille, contenant cent-cinquante-deux-cordes ...
(( Le puits près le refectoire construit en simple maçon nage
et garni en fer, ayant une auge en pierre, couverte, et un

« Au nord de tous les bâliments, un terrain - dit le petit

bois, contenant neuf cordes» (1) .
Le couvent et ses dépendances furent adjugés, le 19
juillel 1792, à N icolas Barthélemy, de Brest, pour la somme
de 15.200 livres.
Le mobilier el les effets furent vendus entre le 27 octobre et
le 17 novembre 1791 ; la venle produisit 3.665 livres, 8 s, 9 d.
La bibliothèque contenait 2.26 [ volumes (2; .
En 1768: 9 religieux .
Personnel en 1790: Guillaume- Milliau Carré , dit P. Ma-

gloire, né à Landivisiau le 5 novembre [,30, prit l'habit à
Cublll'ien le l

novembre 1751 et fut ordonné prêtre le
15 mars 1755. A sa sortie du couvent, il alla résider à
Languengar. Arrêté en 1792, il fut détenu à Quimper et à
Landerneau. Rerriis en liberté le 13 germinal an III ( 2 avril
1795), il se rendit à Lesneven. Le 22 brumaire an IV
([3 novembre 1795), il fut de nouveau arrê.té et conduit à
Quimper, où on dut l'admettre à l'hospice à cause de ses
infirmités. Il mourut à l'hospice de Lesneven le 16 frim aire
an XII (8 décembre 1803).
Jacques Morgère, dit P. Julien, vicaire, né à Saint - Paterne
de Vannes le Il novembre 1760'. fll t ordonné prêtre le
[2 mars 1785. Il sortit du couvent le 16 juin 1791 et se
rendit dans le Morbihan.
Joseph Menguy, dit P. Colomban, né le 26 janvier 1739,
fut ordonné prêtre le 6 avril 1765. Il dut prêler le sermen t en
février 179[ et se r etira ensuite dans les Côtes-du-Nord.
Pierre-Claude TuaI, dit P. Constance, n é à Plouarelle 6 aoù t
172 1, prit l'habit à Cu burien le 26 n ovembre 1742 et y fi t pro­
fession le 26 novembre 1743. A vec son confrère Carré, il fu t
détenu à Quimper et à Landern ea u du 13 septembre 1792 au
(1) Arch . du Finistére, Q 393.
(2\ Voir uu extrait des prix de vente des livres clans: Cambry,
13 germinal an III (2 avril 1795 ). Arrêté de 110uveaule 22 bru­
maire an IV ( r3 novembre l795), il dut être adm is à l'hos­ pice d e Quimper. Il mourut à Lesneven le 7 avril ,806.
Au couvent de Lesneve n se trouva ient enco re : Yves Le
Rou sic, dit F. P ierre, jardinier, n é à Servel le 4 juin 1750;
Jacques Le Borg ne, dit F . Brieuc, cu isi nie r, el Hervé Le Baut,
dit F. Mathurin , clerc. Ce dernier, né le 19 févri er '76L ,. à
Pleyben, fut ordonné prêtre par Expilly et reçut d e lui l' in s Li­
tution canonique pour Guiclan , le ro décembre 1792. Au
Concordat il fut nommé desservant de Loc-Eg uiner-Ploudiry.
L'emplacem ent du couvent est auj ourd 'hui occu pé par le
collège. L'église fut d émolie en 1841-

Religieux di vers
Qu elques an ciens Jés uites vivai ent comme prêtres séculiers
dans le F inistère . A Quimper: Lou is-A llain Bi lloart de
[( ervaségan, n é à Qnimper le r5 janvier 17 25 et Grégoire­
Hervé Le Guillou, n é à Coray le 24 fév ri er 17 23 ; à Morlaix :
Nicolas Biré, né à Bres t le [2 mai [719 et Lo ui s-Lau rent
Barazer-Lannurien, n é à Morlai.x le 28 sepLembre 17 21; à
Quimperl é : René-Anne J ouan de Kerbérec, né à Guiscriff
le 8 février 1727 et Etienn e·Sébas tien Latour. né au Faoll,
âgé d e 60 ans; à Bannalec : Michel Ory; à Plouga stel­ Dao ula s : André Pérez, né le 14 aotÎt '7' 7.
Le séminaire de Léon était dirigé par des Laza ri stes
depui s 1689 . En 1790, le personn el comprenait qnatre prêtres
de la Mission: LOLlis- LlIc Chantrel, supé rielll', originaire d e
Montatlban - cle-B relag ne; Liard, origin a ire d e Vannes et Sa I',
professeurs ; Ri chen et, procureur.
La suppression ci e l'évêché de Léon amena également la
suppression du sémitlilire. Les bâtiments furen t vendus; au
Concordat, les relig ieuses lll'sulin es les rachetèrenl et s'y
établiren t.
DEUXIÈME PARTIE
Table des mémoires publiés en 1938
PAGES.
1. Le clergé regulier dan s le Fini stère en 1790 (suite
et fin ), par Dani el BERNARD . . . . . . . .. 3
Il. Un petit hôpital de Basse-Bretagne du XIV' siècle.
à nos j ours. L'Hôpital de Monsi eur Saint Yves
à Saint-Renan. par le D' L. DUJARDIN

III. L'évolution de l'aigl e héraldiqu e dans la presqu'île
de Crozon. A propos d' un e clef de voûte aux

armes de Trébéron-Poulmic, par M. R. ANTHON Y. 119