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Société Archéologique du Finistère - SAF 1936 tome 63 - Procès-Verbaux
PROCES-VERBA UX
Séance du 30 Janvier 1936
Présidence de M. H. Waquet, président
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté
sans observations.
M'. le Président fait connaitre le texte intégral de la
réponse faite par M. Mario Roustan, ministrA de l'Edu
cation na tionale, à la ques tion posée par M. le dépuLé Inizan
au sujeL de l'enseignement de la langue bretonne. Celle
réponse qui paraîtra dans le Bulletin donne partiellement
saLisfaction aux revendica tions form ulées par la Société
archéologiq ue.
Une circulaire de M. l'a bbé Perrot, directeur du
Bleun-Brug, attire l'attention de la SociéLé sur j'intérêt
qu' il y aurait à redonner a ux Bretons l'amour et la fierté
de leur la ngue, dont il demande l'enseignement à tous
les degrés. Notre Société le félicite d'avoir organisé un e
troupe théâ trale populaire qui donne des représentations
en breton, e t un nouveau journal des ti né à la jeunesse :
Feiz a Breiz ar vugale; mais, soucieuse avant tout de la
vérité histori que, elle ne saurait s'associe r a ux revendi
cations de ceux qui s'étonnent que le français soit en
Bretagne la seule langue de. la justice et de l'adminis tra Lion. En effe t il en est ainsi depuis l'abandon du laLin
au XIIIe siècle. Même à l'époque où le duch é affectait des
allures d'é tat presque indépendant, jamais la langue
locale n'y a eu d'emploi officiel; il n'y a malheure u
sement jama is eu d'acte rédigé en breton.
M. Waque t communique une lettre de M. Labadès,
breton à Quimperlé, dans une salle de la mairie. Les
cours ont lieu deux fois par semaine, le lundi et le
mercred i, el sont suivis par vingt-quatre auditeurs.
M. Ogès donne lecture de la première partie de son
mém oire L'instruction sous l'A ncien régime dans tes
limites du Finistère actuel.
M. le Président signale l'intérêt que présentent les
publkalions de l'Association cambrienne d'archéologie
qU E' notre Société reçoit en échange de son Bulletin.
M. l'abbé Toulemont extraira de ces publications ce qui
peut présen le I' quelq ue intérèt pour la Bretagne et parti
culièrement pour le Finistère.
Une demande d'échange de publica tions provenant de
l'Académie uk1'ainiennedes sciences, de Kiev, est agréée.
M. Le Merdy, de Tréboul, a envoyé des notes accom
pagnées de croquis sur la découverte d'une sépulture
préhi storique à Kerroué eo Pouldavid; ces notes qui com
plèten t les renseignem6llts déjà fournis pa r M. Belbéoc'h,
seronl publiées en annexe au procès-verbal.
M. l'abbé Toulemon t lit un exposé de M. le docteur
Vou rch relatif à une barq ue gravée sur le dolmen de
Rostudel en Crozon.
La Sauvegarde de l'Art f ?'ançais a envoyé un appel
en fa veue de la protection des vitraux de nos cathédrales
et en partir,ulier de ce lle de Chartres, en cas d'attaque
aérienne brusquée.
NoLre Société, approuvant l'initiative de la Sauvegarde
émet le vœu que la Direction des Beaux-Arts veuille bien
mettre à l'élude cette ques lion d'intérêt national. A celte
occasion M. le Président rappelle qu'une partie du bras
sud du transept de la cathédrale de Charlres a été
construil aux frais de Pierre Mauclerc et de sa femme
Alix de Brelagne, représentés à genoux dans l'un des
Quimper, fut chef dl) la célèbre école épiscopale de
Chartres au XII" siècle.
Notre confrère M. le commandant Serrant vienL de
publier un ouvrage Le service du Î ecrutement de 1789
à nos jours, où nous trouvons un historique précieux
de l'organisation des cadres et du rôle de c8L important
service De belles reproductions de gra vu l'es ancien nes
ou modernes agrémentent cette étude.
Une circulaire ministérielle annonce que le Congrès
des Sociétés savantes de W30 se tiendra en avril à
Mon tpellier.
M. Waquet, président de l'Association des amis de
Louis Le Guennec, se félicite du granrl nombre de coti
salions déjà recueillies et demande aux membres de la
Société archéologique d'adhérer à une association qui a
pour but d'honorer la mémoire de notre regTetlé confrère.
La séance esL levée à 1 6 h. 30.
[Je Secrétaire,
L. OGÈS.
Le Président,
H. WAQUET.
Séance du 27 Février 1936
PrésidenCél de M. H. Waquet, Président
La lecture du procès-verbal de la dernière séance donne
lieu à une observation de M m8 Sléphan, signalant qu'elle
tient de son père, qu'il existail à Quimper , dans le rue dll
Guéodet, vers 1860, une école où un ancien bagnard libéré,
M. le Président présente les condoléances de la Société
à la fa mille du baron Marc de Villiers-Terrage, décédé
le 2-') janvier à Kerminihy en Rosporden. Il etait le fils
d'un ancien président d'bonneur de la SociéLI) e L auteur
de plusieurs ouvrages d'histoire, en particulier d'une
étude importante sur les dernières années de la Loui~
siane f?"ancaise, où l'on trouve de très intéressants dé-
tails sur di vers Bretons, parmi lesquels le Quimpérois
Lou is Billouart de Kerlér Ac, qui fut le dernier gouverneur
français de la colonie.
'Est admis dans la Société, sur la présentation de MM.
Savina et Bernard: M. Stéphan, receveur des pos tes en
retraite à Quimper . M. le Président lui souhaite la bien
venue.
Le coffre de Kerroué en Pouldavid, dont il a été parlé
à une séance récente, a fait l'obj et d'une communication
du 9 janvier 1 936 à la réun ion dR la Socié té Polymathique
du Morbiban; M. MaI'sille estime que cette pierre serait
de l'àge III ou IV du bronze, approximativement de 2000
ans a va nt l'ère chrétienne. .
La menace de destruction des bois du chàteau de
Pratanras, achetés par un marchand de bois, est dép lorée
par tou s les assistants, ,~ui souhaiten t que de jeunes plants
soient mis à la place des beaux arbres abattus. Une
excu rsion de l'après-midi est prévue pour visiter ce
domaine construit et habité par R ené Madec.
N I. Ogès continue la lecture de so n mémoire sur l'orga
nis1tion à la veille de la Révolution des collèges et
des petites écoles dans les limites du Finistère actuel.
Très nombreuses étaient les paroisses du Léo n et du
Tréguier possédant des éco les; celles de Cornouaille
feront l'objet d'une autre séanco et le mémoire sera publié
dans le bulletin de la Société.
Kerbiriou, un livre sur l'ancien collége de Léon et 'sûr
l'Instituti on Notre-Dame-du-Creisker, qui le continùe. rCè
livre très documenté et bien illustré. donne de nombreu'K
renseignements sur le fonctionnement d'un collège secon
daire au XIX' siècle.
M. le Président signale dans les positions des thèses
présentées à la sortie de l'école des Chartes en 1936, le
sujet trailé par Mlle Bernadette Lécureux : His:oire de
Morlaix. Il félicite l'auteur et souhaite qu'elle élargisse
ses recherches et donne une histoire définitive de cette
cité. .
Quelques pages de trente chansons que doit publier Ar
. Falz sont présentées ain si que la liste des œ uvres choisies
il. vec le meilleur goût. Cetle brochure contribuera ;à faire
aimer et chanter les chansons bretonnes les plus reputée'&.
Dans son rapport au congrès d'Hennebont de l'Associa tion brelonne, M. Léon Le Ben'e a rendu hommagé .à\1:'1
bon travail accompli par notre Société en faveur du:bretdIl
et de l'histoire bretonne.
M. Michel, de Préhy, dans l'Yonne, continue dans Cé
département la campagne a rdente qu'il a entreprise pour
amener à la cause du breton de nombreux sympathisants· .
Le comité national des Variations clima tiques demande
qu'il soi t fait des r echerches dans lfJS archives sur les
phénomènes météorologiques du passé, depuis le début
de l'histoire jusqu'à la fin du xVIII' siècle .
M, le chanoine Doble fait présen ter une photographie
d'un lec'h découvert à Madron, Cornouaille anglaise.
M 1 6 Président félici te M. Le BoIloch pour son excel
lente ges tion financière au cours de l'année 1 905.
Profitant de l'occasion du deuxième centenaire dé la
naissance de René Madec . M. Savina communique 'quel
ques notes sur sa famill e et ses biens. A son avis, Rene
VIII
28 février par le recteur Piriou , de Saint-Mathieu, qui,
par inadvertance, a mis à l'acte de baptême la dat ~
du 8 février.
Le Président, Le Sec1'étaire,
Abbé J. TOULEMONT. H. W AQUET.
Séance du :6 6 Mars 1936
Présidence de M. Waquet, Président
Le procès -verbal de la dernière séance est lu et adopté
sans observation.
Sont admise::; daos la Sociélé : Mme Guerna[ec et
Mme E. Boyer, de Quimper, présentées toutes deux par
Mlle Le Bastard et Mme Camard.
M. le Président évoqu e [e sou venir du peintre Goy qui,
au milieu du X Ixe siècle, a vécu et travaillé à Quimper,
et doot la dernière fille, Mlle Goy, décédée en juillet
dernier, a légué à la Société des albums de divers dessins
fort intéressan ts pour l'histoire du costume et des sites
de Cornouaille. Malheureusemen t ce legs comporte une
clause que le bureau a jugée, à l'unanimité, très génante.
Ce legs qui ne peut être accepté deviendra , grâce à
l'amabilité de la légataire universelle de M lle Goy, un
don gracieux: qui enrichira le M usée breton de la plus
grande partie des dessins. Au nom de la Société,
M. W aquet remercie la dona Lrice.
L'Association BeeL onne tiendra son cOFlgrès annuel à
Quimper au début de juillet ; elle y vinl déjà en
1923. Plusieurs membres de la Société y fe ront des
communica tions.
M. Bernard lille début d'une étude sur la condition dù
clergé rég ulier aux premières années de la Révolution.
143 relig'ieux seulement existaien l da ns les diverses
maisons ; 00, don t plusieurs se rélractèrent, prêlèrent
serment. Celle étude sera publiée dans le Bulletin.
M. Waquet signale les diverses excursions qui pour
raient être faiLes : dans la région d'Hennebont. dans le
Cap-Sizun. à Pratanras et à Toulgoal près de Quimper.
M. le Docteur Dujardin, de Saint-Renan, signale la
découvprte toule récente. à la pointe Saint-Mathieu,
d'une petile logel te qu'on a cru ancienne ; elle semble en
réalité de construction moderne e l, ne présenterait
guère d'intérêt.
M Dujardin a adressé aussi de très jolies photographies
de trois chapelles du Léon au clocheton-mur: la chapelle
de Boldonnou en Plouzané de 1544, celle de Saint Eloi en
Plouarzel de 1 5::39 et celle de Notre-Dame du Traon en
Trébabu.
M. Waquet présente la nouvelle revue Armorique
très brillamment illustrée par de beaux dessins et des
photographies très artistiques; il lui souhaite longue vie
et prospérité.
Les archives départementales se sont enrichies cette
année du chartrier du château de Kerézélec en Tréfié vénez. offert par la famill e du Rusquec et qui comprend
un grand nombre de docum ents sur les familles Huon de
Kérézélec, Penmarc'h, de L'Estang du Rusquec, La
Marche. et même, indirectement. sur les Du Châtel, les
Coëtivy, La Maignanne et Guy Aulret de Missirien. Un
autre ensemble concerne la famille Thépault de Tréfa
légan qui renseig ne sur les régions de Plouvien, du
Conquet el de Morlaix. Il signale qu'il serait souhailable
que d'au tres archives, soi t familiales, soit notariales, soit
même ecclésiastiques, fussent confiées aux Archives, où
113111~ conservation, leur classement et leur consultation
sopt al3surés dans les meilleures coodiLions. En tout cas
00 ne donnera jamais trop de soins à ces piéces du passé
qui-permetten t de faire la pe tiLe el la grande histoire.
La séance est levée à 15 h. 45.
Le Secrétaire,
Abbé J. TOULEMONT.
Le P~'ésident, .
H. WAQUET.
Annexes nux Procès-Verbaux
RÉFLEXIONS SUR LA LANGUE BRETONNE
Ne pourrions-nous pas, pour perfectionner les peLits
:ijretons dans le français (s:ils en sa ven L déjà quelques
bonnes bribes), ou même pour le leur apprendre par le
commencement (s'ils n'en savent encore rien), nous servir
de leur langue maternelle? .. comme, dans l'enseignement
secondaire, on se serL du latin, thèmes eL versions, avec
les adaptations nécessaires? L'effort serait plus petit et,
bénéfice supplémentaire, nous gagnerions tous les avan
tages d'un breton bien su : maintien dans l'harmonie
nationale des caractéristiques traditionnelles d'une des
f!tglilles frapçaises.
Oui, à . mon a vis, on le pourrait, mais à plusieurs
C9Ilçlitton13·
La premièr e serait de ne pas se contenter d'un breton
appris sur les genoux de la maman .
La seconde serait, contrairement à ce que pensent cer talnes personnes, que ceLLe langue maternelle fûL essentiel le. ment différente du français.
Sans cela, les différences n'étant guère que de nuances,
l'enfanl, donll'esprit n'es t pas encore subtil, s'embrouillera
eL, mêlant les deux langues, apprelldra mal l'une et l'autre.
allons essayer de le voir en esquissant un portrait « com
paré» des Bretons et de leur langue. Comme je ne suis
pas BreLon, on voudra bien me supposer parfaiteme.nl
désintéressé dans la querelle.
Le Français est avant tout géomèlre et logicien (dé:lns la
généralité et abstraction faite des différences provinciales.
Je ne parle que des provinces de langue française). Il ne
goûte ses propres pensées et ne les trouve séduisantes
qu'aprés les avoir rangées en bel ordre dans son cerveau ... ,
à qui il se fie plus qu'à l'expérience. Il est amoureux des
idées générales et de l'abstraction. C'est un intellectuel.
Dès qu'il prend la parole ou la plume, il se préoccupe
beaucoup moins de ce qu'il va dire que de la manière dont
il le dira pour convaincre : il devient dialecticien. Le goût
même de la dialectique le pousse parfois jusqu'à l'exagé
ration du paradoxe.
Le BreLon, dans la généralité, n'est pas entraîné aux jeux
de la dialectique. Sous ses dehors réservés il cache un
tempérament très émotif. S'il parle, d'ailleurs peu et
rarement, c'est par un besoin instinctif d'exprimer un état
d'âme qu'il ne peut plus tenir secret. C'est un sentimental.
Les mots viendront donc sur ses lèvres dans l'ordre oû les
idées qu'ils contiennent se sont présenlées, non pas à son
cerveau logique, mais à son cœur ému: par suite, il mettra
les mots qui onl été pour lui les plus imporlants en tête.
Voilà toute la syntaxe des Romains et des Français
bouleversée.
Parce qu'il rend compte, et presque malgré lui, d'une
partie de son jardin secret, il faudra au Breton des
tournures de phrases et des outils grammaticaux capables
de rendre avec subtilité ses états d'âme: d'où l'étonnante
ricbessse (pour un Français) des conj ugaisons et des
prépositions bretonnes. Il est bien inutile de donner ici des
exemples.
D'un autre côté, par contraste (nous en avons vu un chez
les Romains), le Breton, peu entr:;tîné aux conceptions
abstraites vivant S\lr une terre qui a été longtemps rétive
XII
à lui donner des fruits abondants ou sur une mer qui
compte parmi les plus dures du globes, gagnant avec peine
eL chichement de quoi nourrir sa famille toujours nom breuse, a ses préoccupations de chaque jour dirigées vers
les choses matérielles, en dépit de sa foi profonde. Il a donc
une langue touLe concrète, pauvre en mots abstraits. Celte
langue n'a pour ainsi dire pas d'ad verbes de q ualiLé ou de
manière (moLs abstraits); elle les confond avec les adjectifs
(mots concrets). Son goût si vif pour le concre L la conduit à
une dilection particulière pour la transformation des infi niLifs de verbe'l en substantifs, les plus concrels des moLs.
C'est un Lour connu du français, mais relativement très
peu employé.
Il est inulile d'aller plus loin: le Breton remplit bien
cette condiLion d'être essentiellement ditféren t du français.
Encore faudrait-il que le breton fût véritablemenL une
langue el non pas un dialecte en décadence. Entre autres
choses, on apprécie la vilalilé d'une langue à l'apLitude
qu'elle a de forger spontanément des vocables nouveaux en
employant ses propres ressources, sans apport étranger.
quand il y a nécessité de désigner des idées ou des faits
nouveaux. Je ne donnerai qu'un seul exemple : une langue
qui appelle une locomotive marc'h du (le cheval noir) n'est
pas une langue en décadence.
Il reste une difficulté. A quel breton peusons- nous?
Trégor, Bas-Léon, Haule-Cornouille, etc? .. Parlons- nous
des bretons «parlés»? Non. Chacun sait à quel point, le
défaut de classes méthodiques a abîmé les parlers bretons,
accentué leur tendance à la di versilé, encouragé ou laissé
prendre la mauvaise habiLude d'emprunter au françaiS sans
nécessité ... comme, d'ailleurs, fauLe d'une bonne et solide
instruction, le fran çais parlé s'esL abîmé et s'abîme tous
les jours.
Je parle du breton écrit, de ce qu'on appelle, en Basse
Bretagn e, le breton liLléraire. C'esL une langue qui, depuis
les immortels travaux de Le Gonidec et de ses successeurs
une. grammaire, un dictionnaire, une littérature don t on
XIII
ne saurail trop encourager le développement. C'est ce breton
là qui, méthodiquement appris aux peLits Brelons, leurs
servirait à mieux et plus vite apprendre à parler et écrire
en bon français. Ceux d'enlre eux, les plus nombreux, qui
n'auront pas fail de laLin , n'c il auront pas eu besoin el
j'imagine volontiers qu'ils arriver'uient assez vile à servir
de modèles, en français, aux autres petiLs Franç.ais.
En tant que Bretons, ils y gagneraien L que leur langue
parlée arrêterait ou ralell tirait son mou vemenl, allénuerait
ses mauvaises habitudes parce que l'exemple de~ enfants,
mieux instruits, ext;iterait les parents à se surveiller
eux-mêmes. C'est un phénomène bien connu. Cerles, la
première fois à Brest, par exemple, que Perik, en sortant de
l'école, entendra sa maman prononcer bennas toue et lui
dira : «C'es l parler mal que Lu fai s. Le maitre, il dit bennos
doue JJ, il est probable qu'il recevra une bonne gifle. Mais
quelques jours après, la maman dira: « Bennos Doue,
comme dit Perik» et, au boul de q uelq ue Lemps, elle
oubliera de dire «comme diL Perik ». Plus tard, le breton
appris S Ul' les genoux de la maman sera assez proche du
brelon écrit pour que l'élude de celui-ci à l'école devienne
un vériLable jeu; alors le français s'apprendra bien et
touL seul.
Mais voyons le côté moral du problème.
La plus grande ulilité du latin consisle peut-ê Lre en ce faiL
que peLiL à pelit, sans bruit, sans efforl particulier pour le
professeur ni ennui pour l'enfan L, il façonne de bon~
citoyens, aptes à forme r une élite. Voilà pourquoi la
dimin ution de la valeUl' des éLudes laLines correspond à une
lrè. s sensible diminulion de la valeur de l'esprit public en
France. Mais, ces peUls Brelons auxquels, dans un intérêt
lin guis lique, nous voulions apprendre méthodiquement leur
lan gue malernelle, vonl-ils en tanL que Bretons, tirer un
bènèfice moral de celle éLude? Et nous tous, Français,
quel inLérêt moral avons·llous à ce qu' une par lie d'entre
nous cul ti vo ainsi. une lang ue qui esl oe France à la vérité,
XIV
Je ne puis que r épéler ce que j'lÜ déjà dil à propos dt's
langues bien sues et fidélement suivies dan s leurs règleg:
les Bretons y gagneraienL, en tant Clue Bretons, de r es ter
plus solidement fidèles à toutes les qualités spécifiquement
bretonn es. Serait-ce un bien ? Cerles oui, et l'on voudra bien
sur ce point me dispenser de faire l'éloge de cet te race qui
donne si simplemen t l'exemple de la constance, de la
disciplin e, du dévouement en même temps que d'une poli
tesse foncière que beaucoup pourraient lui envier. Quand
les Bretons auront réappris à l'école leur langue, ils reste-
ront des Brelons a u lieu de devenir petit à peLit des gens
quelconques déguisés par le koef ou la tavanger
En général, les Français ont-ils intérêt à ce qu'une partie
d'enlre eux cullivc, co mme je l'ai dit, sa langue maternelle
non seulement pour parvenir à un e meilleure cOllnaissallcc
de la langue na tionale, mais encore pour rester plus
fermement dans la ligue des tradiLions provin ciales? Très
certainement oui.
Depuis Jean·Jacq ues et les th éoriciens de 1789, nous en
avons beaucoup rabattu de l'interchangeabilité des hommes.
Nous savons parfaitement que nous sommes tous dissem
blables, qu'une na tion n'est pas un agrégat de pions
identiques, r assemblès par les hasards de la politique, mais
un conglomérat de frères d'une même mère, dont la vigueur
se mesure, non au nombre de ses enfants, mais à l'harmonie
qu'elle a établie entre eux. A côté de la vivacité du
Provençal, de la L enacité lorraine, de la finesse normande,
une place que nul autre ne saurait combler est réservée au
dévouement breton. Sans ce dernier, la famille ne serail ni
complète ni en équilibre. Mais comment les Bretons res
teraien t-ils eux- mêmes s'ils perdent leur langue en la gâ
chant faute de l'avoir apprise méthodiquement à l'école?
Je conclus sans crainte : il y a inlérêt provin cia l el
national à ce que le breton soit enseigné officielleolent aux
petits enfa nts don t il est la langue maternelle.
Vice-Amiral LAUREN'l'.
LA QUESTION DU BRETON
LA CHAMBRE DES DEPUTES
Voici. d'après le Journal o.fficiel, le texte de la réponse
faite à M. Inizan, député du Finistère, par M. Mario Roustan,
ministre de l'Education nationale, au sujet de l'attitude de
l'ecole publique à l'égard de la langue bretonne:
M. le Ministre de t'Education Nationale . . ... ...... . .. .
« Relali vement à l'em ploi des langues régionales à l'école,
mislralien dans l'âme, je suis -tout à fait d'accord avec
M. Inizan : il n'y a pas de patois: il y a des langues déchues de
leur anlique splendeur, mais auxquelles sont attachées nos
populations rurales.
« y a-t-il lieu de les enseigner? Messi.eurs, la question est
complexe. Mais je ne crois pas qu'un maître ait jamais été
blâmé lorque, par un rapprochement, ingénieux ou profond,
il a voulu s'appuyer sur une expression, sur une tournure
dialectale, pour mieux faire connaître la langue fran çaise, la
belle et chère langue de la patrie.
« Ce sera, duresle, un des efforts des éducateurs qui, à
l'école normale rénovée, auront à instruire les maîtres de
demai.n à la fois par une cullure générale humaine, largement
étendue, et par une éducation professionnelle adaptée aux
besoins locaux, pour leur donner une pleine el entière con
naissance de la région dans laqueUe ils auront l'insigne
honneur d'instruire les petits Français ».
SUJETS D'ÉTUDE
Du programme tracé pour le congrès des sociétés savantes
de cette année nous croyons utile d'extraire les questions
suivantes, qui constituent d'excellentes suggestiolls :
Etablir et justifier la chronologie des fonctionnaires et
dignitaires, ci vils ou ecclésiastiques, dont il n'existe pas de
XVI
Eludiee l'administealioll temporeH e d'une paroisse sous
l'ancien régime.
Relever dans une région, notamment dans les documents
d'archives, les term es techniques relalifs à l'exercice des
métiers et en particulier les termes relatifs à l'agriculture
et à l'industrie.
Etudier les noms de personne d'une région détermin ée.
Etudier la construction des dolmens, en déterminer les
diverses variétés et signaler les vestiges antiques autour des
dolmens.
Eludier dans un e zone délerminée et pour une même
période la tendance soit au morcellement soit à la concen
tration de la propriété foneière ou de l'exploita lion du sol.
Recueillir et in terpréLer pour une r égion déterminée les
documents pouvant renseigner sur l'histoire des prix el des
salaires au XVIIIe siècle.
Répartition et levée de l'impôt dans un département de
1789 à 1795.
Etudier dans une ville, un district ou Ull département, les
mesures prise!> contre les suspects pendant la Révolution.
Etudier l'histoire r eligieuse d'un pays pendant la Res tau
ration .
Tracer l'histoire de l'établissem ent d'une ligne de chemin
de fer et en faire ressorlir les conséquences économiques .
Les emprunts forcés ; procédure et rendemen t.
Rechercher dans les minules notariales les contrats r ela
tifs à l'industrie et au commerce.
Publications reçues:
Annales de B1"etagne, tome XLU, n OS 3 eL 4, 1935.
A nnales de la ~'ociété historique et archéologique de
Saint-Malo. 1935.
A rchaeolog ia Cambrensis. June and december 1935.
XVII
Bulletin de la Société archéologique de 1 arn-et-
Garonne. 1934.
Bulletin de la Société d'w'chéologie et de statistique
de la Dr6me. janvier 1936.
Bulletin de la Société des A ntiquaires de Picardie.
tL"Ïm e3tre de 1935.
Bulletin de la Société polymathique du Morbihan,
1935.
Compte-rendu sommaù'e des séances de la Société
géologique et minéralogique de Bretagne. J an vier
février 1 936.
Cong1"ès a1"chéotogique de F1"ance. XCVII' session,
tenue à Paris en 1934.
Fornvannen . . 11eddelanden fran K. vitterhets . His
torie och Antikuitets Akademien. 1935.
Mémoires de t'Académie de Nîmes. Années 1928,
1922, 1930.
Mémoires de la Société d'agriculture, sciences et arts
cl' Angers. Sixième série, 1935.
Recueil de la Commission des A rts et Monuments his
tiques de la Charente-Inféreure. Juillel-oclobre 1935.
Report o( the Unitei States National Museum. 1935.
Revue historique et a1'chéologique du Maine, t. XV,
4' livl'. 1935 et t. XVI, 1
livr. 1936.
Revue Mabillon. Octobre-décembre 1935.
Comptes de l'exercice
ACTIF
Reliquat de i934. . . .
Cotisations des Sociétaires.
Subvention du Conseil général
Dons particuliers . .
Vente de fascicules.
Bénéfice des promenades. . . . . .
Intérêts sur titres et dépôt (223.40-38.49)
Total des recettes
DEPENSES
Correspondance et ports
Frais de recouvrements
Timbres-~uittalJces . .
Indemnit au trésorie~. .
Indemnité au bibliothécaire
Indemnité au concierge.
Impression du Bulletin
Brochage
Total.
Report de l'actif
Excédent d'actif .
Valeurs au 3i décembre i935
Numéraires. . . . . .. . . .
Compte-courant postal. . . . . .
Livret de caisse d'épargne. . . . .
'l'otal des fonds disponibles.
Titre de rente 3 % . . . . . . . . .
4 obligations P. T. T. i!128 de 500 fl'. . . .
i . t934 de 1000 fr.. . .
1 de la Ville de Paris 1934 de 1000 fI' .
Total général de l'actif .
866
7.792 25
500 »
200 »
86 65
2!l0 »
251. 89
9.976
297
59 45
450 )l
300 »
7.735 83
9.0W 48
9.976 88
93i c 40
269
423 40
238 49
93f
500
2.000
1.000
LOOO
5.431 c 40 .
Le Trésorier, Le Président,
J. LE BOLLOC'H. H. WAQUET.
Sèa.nce du 30 Avril 1936
Présidenca de M. H. Waquet, Président
Le procès-verbal de la séance précédenle est lu et
adopté sans observations.
Mme la vicomtesse de Pompery présente une belle
bague en or ayant appartenu à René Madec. Sur le
chaton, en cornaline, est gravée une inscription en carac
tères persans. D'autres souvenirs du nabab, notamment
sa chaise à porteurs et le voile de sa femme, se trouvent
chez une de ses descendantes, Mme Ansquer, née
d'Amphernet,
La séance est provisoirement suspendue; les membres
présents se rendent au cimetière de Penhars où se trouve
la tombe de René Madec. Après y avoir rendu hommage
à la mémoire de l'illustre Quimpérois, on se dirige vers
le manoir de Pratanras, qu'il fit bàtir en 1780, après son
retour d8s Indes.
M. le Président y évoque le souvenir de ce nabab. fils
d'un pauvre maître d'école de la place Terre-au-Duc, qui
emba rqua comme mousse à douze ans, combattit les
Anglais dans l'Inde et y accomplit des exploits extra
ordinaires . Le château de Pra lanras occupe une agréa
ble situation à l'extrémité d'une vaste pelouse entourée
de bois ' aux essences variées. La façade s'orue d'un
fronlon central contenant les armes de René Madec en cadrées du cordon de Saint-Louis et surmontées de la
devise : Nultis pe1'terr'ita monstris. Ces mêmes armes
sont reproduites sur les piliers d'entrée du chàteau. Le
saillie. L'ancienne ~hapelle, rebâtie en grande partie,
conserve une jolie porte surmontée de l'écusson des
Lézongar, seigneurs de Pratanras aux xy· cl, XYI" siècles.
M. Waquet remercie M. et Mme Bloc'b, propriétaires
acLuels du domaine, pour l'aimable accueil qu'ils ont
bien voulu faire à la Sociélé, puis l'on se dirige. par
d'agrestes sentiers, vers le manoir de Toulgoat, séparé
de PraLanras par une vallée verdoyante.
Caché dans ses futai es , le manoir de Toulgoat est un
vi f> uX logis de granit a pignons sai llants et cheminées à
corniches. A gauche, un porLail surmonté de balustres
de pier re donne accès dans l'arrière·cour. Non loin, une
pittoresque fontaine coule sous une voûte ornée.
On se groupe à l'ombre de vieux châtaigniers en fleurs
el M. le Présidenl salue le souvenir d'un autre grand
breton : A. Le Goazre de Kervélégan, ancien sénéchal
de Qui.mper, député à l'Assemblée Nationale. Décrété
d'accusation avec les Girondins, il fut emprisonné dans
SOIl logement parisien, sous la garde de deux gendarmes.
M. Waqu e l rappelle comment, sans manquer à sa parole,
il faussa compagnie à ses gardiens, parLicipa aux aven
LUt·es des Girondins, e t, réfugié à Penhars, vécut caché
dans les environs jusqu'à Thermidor. Il siégea au Conseil
des Cinq-CenLs, puis au Corps Législatif, et revint vivre
ses dernières années dans le manoir de son enfance, où
il mourut en 1 825 âgé de 77 ans .
Le propriéLaire acLuel, M. François de Kergos, ajoute
d'intéressanls détails à la causerie de M. Waquet et l'on
regagne Quimper par la superbe allée de hêtres qui r elie
le manoir à l'ancienne route de Guengat.
Le Secrétaire,
L, OGÈS.
Le Président,
XXI
Séance du ~8 Mai 1936
Présidence de M. Waquet. Président
L2 procès-ve rbal de la séance précédente est lu et
adoplé sans observations. A ce propos M. W aquet renou
velle les remercieme nls de la Société à M. et Mme Bloch
ainsi qu'à M. et Mme F r. de Kergos pour' l'accueil
aimable qu'ils youlurent bien faire a ux excursionnistes à
Pratanras et à Toulgoat.
La seconde excuf.3ion a eu lieu le 17 mai dan s le pays
corres ponda nt à l'anliqu e Kemene l-Heboi, dé limiLé pa r
l'Ellé eL le Blavet. Ce fut un e excellente occasion de
visiter sous un e aima ble lumière de printemps les villa ges chan lés par Brizeux da ns Marie, puis Pont-Scorff,
Heonebont, Cala n et le site des Rochers du Dia ble en
Locuoolé. A la ~ortie de Quimperlé, à l'aller , il avait été
possible, grâce à l'autorisation libéralement donnée par
Mme la baronn e de Lépineau , d'admirer le remarquable
chancel de Ro~grand , un des chefs-d'œuvre, généra lement peu connu , de l'a rL de la Renaissance en Bretagne.
Sont admis da ns la SociéL é : Mlle Marie André, de
Quimper, présentée par Mlle Le Bastard eL Mme Camard;
M. Lucien Ja ffrès, de Landivisiau. présenté pa r
MM . V\Taquet et l'abbé Thomas ; M. Edmond GraU, de
Landivisiau, présenté par les mêmes ; M. Albert
Stéphan, de Quim per, présent.é par MM. Stéphan et
Ogès.
M. Waquet ann once que le tombeau de l'évêqu e Jean
XXII
M. le Président de l'Association Bretonne fait savoir
que le congrès de cette association se tiendra cette
année à Quimper du 29 juin au ~ juillet. Des rensei
gnements de déLails seront donnés ultérieurement.
La lecture du mémoire de M. Ogès sur l'instruction
publique dans notre région sous l'ancien régime est
reprise et continuée.
M. l'abbé Parcheminou a envoyé une note, accompa
gnée de croquis, sur la récente découverte de substruc
tions gallo· romaines sur Je versant de la falaise qui
domine au nord la grève de Pen-Trez en Saint-Nic.
M. Saint-Just Péquart a fait don à. la Société d'un
tirage à part d'un discours qu'il a prononcé en aban
donnant les fonctions de président de la Société
préhr'sto1"ique f1"ançaise. M. Saint-Just Péquart y donne
sur la méthode en archéologie prébistoriqu8 et notam
ment an matière de fouilles des conseils excellents,
justifiés par une solide expérience personnelle.
M. Waquet présente à la Société: une réédition
tirée à part et illustrée de l'étude du docteur Dujardin sur
Victor Hugo et Saint-Renan; deux brochures nouvelles
du chanoine Doble, l'une consacrée à saint Mériadec,
l'autre à l'œuvre accomplie en Cornwall par John
Wesley (fondateur des méthodistes), qu'il compare au
Père Maunoir; une histoire du collège de Morlaix
composée d'après des documents d'archives par le
principal actuel, M. Schlemmer.
La séance est levée à 16 heures.
Le Secrétaire, Le P1'ésident,
CAMARD, H, W AQUET.
XXIII
Séance du 25 Juin 1936
Présidence de M. H. Waquet, président
Le procès· verbal de la séance précédente est lu et
adopté sans observations.
M. le Président fait part du décès de M. Merlet, profes seur à l'école Saint-Yves de Quimper, et présente à 'sa
famill e les condoléances de la Société
Est admis dans la Société: M. Jean Salaün, de Quimper,
présenté par MM . Waquet et le D' Lagriffe
L'éta t de santé de M. Le Bolloc'h ne lui permettant
plus de continuer à assumer les fon ctions de trésorier,
M. le Président le remercie du dévouement dont il a fait
preuve et accepte sa démission . M. J. Salaün, désigné
par un vote unanime, remplacera M. Le BoUoc'h.
Sur la proposition de M. le Présiden t, la Société émet
un vœu en faveur de la conservation du manoir de La
Forêt, en Kerfeunleun. Ce manoir du xv
siècle, l'un des
plus intéressants de la région, appartient aux Chemins
de Fer de l'Etat; les nécessités d'extension de la nouvelle
gare de Quimper doivent en amener la démoli lion. La
Société pense qu'il serait possible d'utiliser les parties
principales du manoir et de les relever dans les nouyelles
constructions en leur conservanlleur aspect ancien.
M. Ogès donne lecture de la partie de son mémoire
rlllative aux écoles de filles el au déclin d8 l'instruction
à la fin de l'ancien régime.
M. Waquet signale la réédition de l'Ere Bretonne de
Fr. Le Guyader el recommande ce bel ouvrage aux
XXIV
Il présente deux brochures du Révérend Doble, l'une
consacrée à Saint-Sulian et Saint-Tysitio, l'autre à
Saint-F'éoch. L'auteur y ra ttache les tradilions bretonnes
à celles de la Cornouaille anglaise.
M. le Président a nalyse nn récent ouvrage de M. Ber
gounioux , docteur ès-lettres, agrégé de l'Université,
consacré à Guillaume Du Buys, vicaire général du
dioscèse de Cornouaille e t archidiacre de Poher. Né à
Cahors, mort à Quimper en 1 594, Guillaume Du Buys
écriviL de nombreuses poésies qui ne sont pas sa ns intérê t.
La partie essentielle de son œ uvr-e poétique fut écrite à
Quimper où il vécut 30 ans ; il habitait r ue Verdelet, dans
la maison prébendale qui a été démolie il y a trois ans.
Cette maison, dont un dessin de Louis Le Guennec fig ure
dans l'ouvrage de M. Bergounioux , abrita plus tard le
collège de Quimper jusqu'à la construction de l'établis sement tenu par les .Jésuites a l'e mplacement du Lycée
actuel.
La münicipalité pourrait honorer la mémoire de
G. D'À Buys en donnant so n nom à la place Toul-al-Laër,
voisine de ~a demeure.
Dans le même ordre d'idées. M. Le Séac'h fail remar quer combien il est regretta ble que le nom de Jules Ferry
ait été donné à l'école communale de la rue du Lycée,
alors que celte école est connue des vieux quim pé rois
sous le nom d'école Jean-M ari e Salaün. Ce nom, donné
officiellemen t à cet établisse ment, eût rappelé le sou venir
d'un vieux maître qui y enseigna pendant de long ues
a nnées, qui donna à son école un renom mérité et qui
fut particulièr6ment populaire à Quimper.
L'Association Bretonne tiendra un congrès annu el à
Quim per du 29 juin a u 2 juille t. Les membres de la
Société archéologique son t invités à y prendre part.
xxv
note communiquée aux journaux annoncera Lous les mois
la date de la réunion de la Société archéologique.
La séance est levée à 4 heures.
Le Sect'étaire,
L OGÈS.
Publicatiops reçues:
Le Président,
H. W AQUE'l'.
A cadémie ri' A ix. A nnée académique 1934-1935 el
Rapport SUl' le fonctionnement du Musée A rbaud.
Analecta BolLandiana, tome uv, fasc. l et II, 1 936
Bulletin de l'Académie des Beaux-Arts, n° 21, 1935 .
Bulletin de la Société géologique et minéralogique de
B1'etagne, fascicule spécial : L. Collin. Formations
quaternaires de l'Ouest du Finistère, 1931).
Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique
de la Dr6me. Avril 1936.
Bulletin trimestl'iel de la Société des Antiquaires
de Picardie, 1
tL'ime3tre de 1936.
Contribution à l'étude dl~ Néolithique armoricain.
J,es silex de surface de la région de Ploudalmézeau
(Finistère) par Louis L'Hostis.
Contribution à l'étude des verrières anciennes du
département des C6tes-du-Nord par René Couffon.
Les Cahiers lu 19' Rp..qiment d'Infanterie. Juil
let 1936.
Le gisement de Kel'c'hleus en Saint-Pabu (Finistère)
par Louis L'Hostis.
Recueil de la Commission des A rts et Monuments his
toriques de la Charente-Inféreul'e. Janvier-avril 1936.
XXVI
Répertoire numé?"ique des fonds judiciaires et peni
tentiaires de la période révolutionnaire (1 02-231 L)
des Archi ves des Côles-du-N ord.
Revue de la Haute-Auvergne, janvier-mars 1936.
Revue historique el a1'chéologique du Maine, 2
livr.
du t. XVI (1936).
Revue Mabillon, janvier-mars et avril-juin 193ô.
Revue de Saintonge et d'Aunis. 1936, H e livraison.
Société géologique et minéralogiqu.e de Bretagne.
Compte rendu sommaire des séances. Mars-avril 1936.
Tables générales des Bulletins du Comité des Tra
vaux historiques et scientifiques par Gaston de Bar
(III Revue des Sociétés savan tes des départernen ts,
1870-1882) .
shnce du 30 juiÜet 1936
Présidence de M. H. Waquet, président
Le procès-verbal de la séance précédente et lu et
adopté sans observations .
M. Michel, de Préhy, actuellement en résidence au
Huelgoat, a faiL parvenir la copie de lettres de deux
parlementaires de l'Yonne, MM. P.-E. FJandin et
Paul Campargue, donnant leur approbation à la
eampagnE' entreprise en faveur de la langue bretonne.
M. le D' Dujardin a transcrit aux Archives de la
Loire-Inférieure un acte de 1414 par lequel Jean de
Keramelin, prieur de Sain t-Renan-du -Hois (Locronan),
reconnait avoir reçu du duc Jean V une somme de cent
écus d'or :pour la fondation d'une messe c( à note» à
célébrer mensuellement. M. Waquet. donnant corpmuni
cation de cette pièce, observe qu'il n'y est fait aucune
mention de 'la construction de l'église actuelle. qui dut
être commencée quelques années plus tard.
Il est donné connaissance du procès- verbal de la
réunion du bureau de l'Association bretonne et des
délégués de diverses sociétés sa vantes de Bretagne.
Cette réuniQn qui s'est tenue le 2 juillet dernier, au
cours du congrès de l'Association à Quimper, a abouti
à un accord on vertu duquel les relations entre ces
diverses sociétés seront à l'avenir plus étroites qu'elles
ne l'étaient jusqu'~ présent. Chaque société sera
représentée par son président au sein du bureau de
l'AssociR.tion bretonne et fera son possible pour envoyer
XXVIII
faciliter le travail cn commun, les échanges de publi
cations seront généralisés. Il n'y a rien dans ce
programme qui puisse répugner à la Société archéolo gique du Finistère, dont les relations avec l'Association
bretonne et en g'énéral toutes les sociétés sa vantes de la
région ont loujours élé des plus amicales,
M, Savina donne des détails complémentaires à la
communication faite au congrès par MM. Le Dault sur
la société des (( Pantomathes}) de Quimper. Cette
société étail vraisemblabl0ment une r econstitution sous
un Ç1.spect un peu littéraire de la loge maçonnique La
Parfaite Union, très florissante avant la Révolution.
L'auteur du mémoire qui a fait le sujet de la communi
cation de M. Le Dault devait être André Derrien,
arpenleur en chef du cadastre et fils de l'imprimeur; il
écrivait à Nantes vers 1839. La Société, créée en 17L8,
s'était dissoute de fait en 1809. D'après les indications
fournies par le texte il ne serait pas impossible de
retrouver la plupart des noms des (c panthomates ».
M. Savin a a déjà identifié, outre André Derrien, le
peintre Valentin, le magistrat Bobet de Lanhuron, le
magistrat de Silguy, le dessinateur Perrin, les médecins
Maréchal et Vinoc. Ce mémoire de Derrien est à
rapprocher, pour la connaissance de la société cornou
aillaise du premier Eml'lire, des notes fournies au
gouvernement par le préfet Miollis.
M. le Président présente à la Société les publications
sui vantes: Saint- Tujan par le chanoine H. Pérennès,
excellente monographie mettant au point ce qu'on peut
savoir de l'histoire de la chapelle, du pardon et du
culte du saint; AutOltr des o1'igines familiales de
B1'izeux par Fred du Chesnay (extrait de la revue Le
Domaine) ; Contribution à l'étude des verrières an
ciennes des C6tes-du-Nord par René Couffon : Ar en
XXIX
deulin, seconde édition , améliorée et augmentée, des
œuvres de J.-P. Calloc'h
M. le Commandant Vince rapporte quelque souveni rs
p8rsonnels relatifs à Calloc'h, dont il fut le commandant
en 1916 et 1917.
M. le Président annonce que l'Académie française a
attribué à M. le chanoine Pérennès une récompense
pour son livre sur le missionnaire Louis Quéméner des
Missions élrangères, qui fut chargé de négociations pour
Louis XIV avec le r oi de Siam ct mourut en 1704
évêque de Sura.
La séance est levée à 16 heu res.
Le Secrétaire,
M.-P. LE GUENNEC.
Le P1'és ident,
H. WAQUET .
Annexe au PI'ocès-Vel-bal
GUILLAUME DU BUYS
ET LA SOCIETE QUIMPEROISE DU XVIe SIECLE.
Le Maréchal d'Aumont venait, le 8 octobre 1594, de
prendre position sous les murs de Quimper. Déjà, de part
et d'autre, on s'apprètaiL à la bataille, quand les représen
tants des trois ordres de la population s'assemblèrent à la
cathédrale pour délibérer. Le pei'sonnage le plus en vue du
clergé, Ull vieillard, Guillaume du Buys, archidiacre de
Pober, opina avec force qu'il fallait tenir bon. Quelques
jours plus tard, la ville ét,ant tombée aux mains de
l'agresseur, le mème archidiacre, contraint, par les menaces
à un serment de fidélité auquel répugnait sa conscience, en
xxx
déplaisir», écril le chanoine Moreau, de qui nous tenons
le récit du siège. Ce que Moreau ne dit pas, c'est que ce
ligueur st malheureusement passionné ne devait pas toute
son autorité à ses seules charges d'église. C'éLait un
littérateur, un poète abondant, un moraliste, et, circons
Lance très notable, un « Gascon de nation », qui, amené par
le hasard sur les rives de l'Odet, s'était laissé avec grande
salisfaction naturaliser Breton de Cornouaille.
Nous en savons long maintenant sur Guillaume Du Buys
gràce à M. Louis-Alexandre Bergounioux, qui. dans un
ou vrage rempli de faits, de citations, de descriptions, de
jugements littéraires, a étudié sa vie et ses œuvres avec
une érudition en général trés solide et une curiosiLé bien
veillan te qui ne dégénére jamais en admira lion excessive (i).
Le nom du chanoine gascon apparaît pour la premiére
fois le 19 novembre 1564" dans le lexte d'une délibération
capitulaire rel aU ve à une quelconque matiére d'adminis tration. L'évêque était depuis quatre ans Etienne Boucher,
un Champenois de Troyes, jadis secrétaire particulier et
homme de confiance de Catherine de Médicis, puis
seceétaire permanent de l'ambassade de France auprès du
Saint-Siège. C'est lui, très certainement, qui avait enlraÎné
Du Buys à Quimper. Ils s'étaient connus dans la Ville
èternelle, où Boucher déployait le zèle le plus convaincu à
servir contre la cour pontificale la politique de prestige du
Très Chrétien (2).
Né à Cahors (la patrie de Clément Marot) vers 1.520, fils
d'un imprimeur nomade, Guillaume Du Buys n'était
peut-êlre pas tout à fait du Quercy. Du moins sait-on qu'il
passa toute son enfance et sa jeunesse dans le Midi, qu'il
ne s'installa jamais à Paris et ne fréquenta pas la cour.
(1) Louis-Alexandre Bergounioux, docteur-es-lettres, Du Quercy
en Cornouaille, Guillaume du Buys (1520-1594), poète satirique du
XVIe siècle. Paris, Aug. Picard, i936, in-8° de 24,7 pages,
illustré. Prix: 25 Irancs.
(2) VOir Dict' ionnaire d'histoire et de gé6gÏ"lipliie ecélésià.stùlue,
notice Boucher (Etienne) par H. Waquel. Elle était composée quand a'
XXXI
Il vécut près d'une quinzaine d'années à Toulouse, où
il travailla comme clerc au greffe ci vil du Parlement
et remporta ell 1554 à l'Académie des Jeux floraux la
(c fleur du souci » pour un poème du genre arcbaïque dit
«chant royal », composé à la gloire du Christ sauveur.
Dans les derniers jours de juin 1559 on ignore dans
quelles cOlJditions et à quel titre Il arrivait à Rome;
peu aprés il entrait en relations a vec Etienne Boucber: qui
le prit vraisemblablement comme secrétaire.
Or, Etienne Boucber fut fait le 1) avril 1560 évêque de
Cornoaaille. Il ne s'empressa pas, du reste, de se montrer
à ses diocésains. Sur leurs protestations: le procoreur du
Roi, François ~'Jocam du Pérennou, un rude magistrat, qui
ne badinait pas avec les canons et les ordonnances, se
décida le iO septembi'e sui van t à saisir le temporel du prélat
retardataire (11 . Ce dernier se résigna enfin à prendre
possession de son siège le 23 février li>61, toutefois sans
renoncer à ses voyages: il se remit immédiatement en
route pour prendre part aux Etats généraux de Pontoise,
puis représenta le clergé de Bretagne au colloque de
Poissy; en l563 il assistait à la dernière session du concile
de Trente. Si Guillaume Du Buys le sui vit dans ses allées
el venues, nous ne devons pas nous étonner de ne le
trouver mentionné dans aucun texte cornouaillais avant
1.564. Peut-être fut-il élevé au canonicat justelüen en
récompense des services qu'il avait rendus au concile.
Voilà donc notre Gascon établi bien loin des villes de sa
jeunes· se. Il né recberchera pas le moÏlis du monde à
r'egagner Cahors ou Toulouse. A la différence de son
épiscopal patron, qui, s'il résidera parfois à Qui m pel', ne
cessera jamais ,de laisser vaguer ailleurs ses pellsées, le
chanoine va s'enraciner dans le diocèse; il Y fera apprécier
ses talents et son caractère; il Y contractera de bonnes
amitiés. Trésorier du chapitre en 1367, il devient en 1569
(i ) Archives dép. du Finistère, i G. 358. Il devait être parent de ce
chanoine ~loc~m (~J. Bergounioux a laisser il tort imprimer Moéan)
XXXII
vicaire général. administre le diocèse pendant deux ans
entre la mort de Boucher et . l'installation de François de
La Tom, et atteint en 1581 à la dignité d'ardlidiacre de
P oher et de «grand vicaire» (1).
I! avaiL é Lé graLifié en ocLobre 1567 d'une ma.ison
prébendale qu'il a chanLée dans ses vers. Elle se trouvait
dans la rue Verdelet et comportait, en bordure des r em
parts, dominés en ce quartier par la tour de Névet, un
jardineL dont la solitude verte, bien loin du tapage du
monde, n'élait troublée que par les concerts des .oiseaux.
Construite au débul du XVI" siècle et r emise en eLat
par Guillaume Du Buys, cette dem em e fuL pour !ui un
logis fort plaisan t. Un poèle y devait être à l'aise pour
« penser et rêvasser », pour y deviser avec ses amis
eL pour culLiver sa muse. C'est en effet à l'ombre de la tour
de Névet eL de la cathédrale Saint-Corentin qu'il élabora la
plus grande parLie de son œuvre. Comme le bruit s'accr é ditaiL qu'il 6 brouillait souvent du papier sans que
personne en vît rien en plein jour ", il prit le parti de
s'acheminer vers Paris en 1581 pour s'y faire imprimer.
Une première édilion de ses poèmes parut en 1582;
elle éLaiL très fautive. Profondément « fâché, dépit e t
ennuyé ", il en donna. dès l'année suivante un e seconde,
à la fois corn pIète et dèfiniLi ve: 12136 vers, « plusieurs
eL divers traiLés », assurait le titre, « le discoms desquels
n'apporte moindre vertu eux fruit qu'il es L agréable et plein
de L out con lentement »,
Du Buys es t avant tout un saLirique, très prudent sans
doute eL très réservé, mais bon observateur, Aussi ses
poèmes constituent-ils pour nous de précieux documents
d'bisLoire. De ce poinL de vue nous ne saurions trop savoir
g ré à M. Bergounioux de les avoir remi~ en lumiére. C'est
Ull plaisir pour qui s'inLéresse au passé de ·Quimper e L de
ses environs de voir en écoula nL le poèLe s'évoquer L oute la
(1l Etienne Boucher mourut le 20 aoûl 157-1 (Bibl. nat., ms latin
XXXIII
société qu'il a connue : l'éclat « reluisant» des «corseleLs
de guerre», la a crète menaçante des morions », la jeune
nohlesse trop insouciante, qui ne songe qu'à (( courir la
lance, piquer chevaux , chacun à qui mieux mieux~, « les
pelHs cl1icanoux » qui, devenus grands" haussent trop le
grouin », la «confuse audience» ùes ELa ts de Bretagne.
Plaisir d'autant plus vif que l'auteur n'a rien d'un
moralis te renfrogné, systéma tiquement gronde'lr, et qu'il
tient à faire sa description complète, sans sacrifier aux
ombres la lumière. Les braves bourgeois de Quimper qu'il
nous dépeint son t a prévoyants et rusés», mais ne
méconnaissent pas les souffrances de la « populace » .
L'honnêteté de certains les a laissés pauvres. Les gens
qu'il loue, Du Buys peut les nommer : les Kerfeunteunic de
Plobannalec, les Rinquier de Quimperlé, les Le Béguec et
les Proul1èt de Quimper . La noblesse occupe une belle
place. Ses vertus sont célébrée~ co mme elles le méritent :
la bienveillance dR s Trémillec de Plomeur, la valeur
guerrière des Rosmadec, le «gentil esprit» des Du Dres
nay des Salles, le courage du a bien disant» François
du Liscoët de Coë tnempren. Les traités moraux de
Du Buys sont tous dédiés à des personnages co nsidéra bles
de Cornouaille : Mauricette de Goulaine, dame de Plœuc,
Louise de Rosmadec de Kercaro, Allain du Poulpry,
Jean de :\1oëlien, J acques Laurens de La Motte, René de
N évet; peu de noms importants manquent à l'appel.
Parmi ses compatriotes d'adoption il en est qu'il est
plus spécialemen t agréable au poète de mettre en scène
et de van 1 er. Ce sont ses véritables amis, dans le sens
plein ·du mot, confrères du chapitre, tels que le « rond
et débonnaire)) Du Haffond , confrères dans l'am our des
lettres, tel que le médecin Corentin Le Béguec, le protono
taire de Kerempuil et le sieur de Locquéran , Jucquel
RougearL. Les vers où il fait l'éloge funèbre de Corentin
Le Béguec sout les plus sincèrement émus qu'il ait écrits.
Bien qu·ils se fussent connus peu de temps, puisque Le
X:X.XIV
Le proton otaire de Kerempuil est ce r ecteur de ClédeI1-
Poher qui fit élever le calvaire de sa paroisse, publia des
Heures bretonnes et traduisit en breton le catéchisme de
Canisius (i ). Quant à Jucquel Rougeart, trop oublié, on a de
lui un r ecueil, imprimé à Paris en 1578, d. e divers poémes
latins et français \2) ; tout possédé par le goût de versifier,
il témoignait d'assez d'indifférence envers Lout le reste pour
justifier ce jugement de son émule:
« Je le disais heureux,
« 'roi qQ.i n'es amoureux
« Que de la belle troupe
« Des Mus, es, n'aimant pas
« Voir parmi leurs ébats
« Tant d'affaires en croupe.
M. Bergounioux fait de larges ciLalions; mais on pe
pouvait raisonnablement pas lui demander le produire
tous les passages de son auteur qui concernent l'histoire
bretonne. Il y aurait intérêt à les r elever à part, car
il ne r es te plus par le monde qu'un bien petit nombre
d'exemplaires des œuvres de Guillaume Du Buys. Et puis,
c'est une si belle hist oire, celle de cet enfant de la Garonne,
qui, pour (\voir connu les rives de l'Odet, devint ingrat
envers le soleil! N'allait-il pas jusqu'à prétendre qu'il ne
devait guére moins à son pays de r é:>idence q u'à~a terre
natale? Sur ses i64, sonnets deux seulement s'adressent
à des personnalités quercynoises. Trois siècles avaI:lt
l'épanouissemen t du Romantisme, la Bretagne se révélait
déjà comme toute puissante sur les âmes mé(iitatives,
sensibles au charme d'un ciel nuancé et, pour faire eucore
une fois parler Guillaume Du Buys, des «bois tendres
et doux P.
H. WAQUET.
(i) Voir Bulletin diocésain ... i905, Cléden-Poher, p. 224,-228.
(2) Dont un, en latin, «sur la reprise de Concquerneau en
Bretagne laicte en l'an 1577 D. Du Buys écrivit sur le même sujet , une
Séance du 29 Octobre 1936
Présidence de M. H. Waquet, Président
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et
adopté après un e observation de M. Saviua, relative au
« Panthomathe »), portant le H om de Silguy. C'était, non
le magistrat, mais son fils, Jean-Marie de Silguy, inspec
teur des Ponts et Chaussées, qui a offert à la ville de
Quimper sa très belle collection de peinture.
M. le Président présente les condoléances de la Société
aux familles des sociétaires décédés depuis la dernière
réunion: MM. Jean Jadé, avocat, ancien député et
conseiller général; Rodallec de Quimper; Cornic de
Penhars; le docteur Mériadec de Quimper.
Sont admis dans la Société: Mme Bastard de Quimper,
présentée par M. vVaquet et Mme Layrle ; MM . Henri
Schlemmer, principal du collège de Morlaix, présenté
par MM. Waquet et Jean Marzin; Théodore Puil, de
Locmaria-Quimper, présenté par MM.Waguet et Salaün ;
E. Le Hir, de Landerneau, présenté par MM. Waquet
et Lagriffe; Raphaël KerisiL (père) d'Audierne, présenté
par MM. Waquet et Le BoUoch.
M. Ogès donne lecture de la suite de son mémoire sur
l'enseignement sous l'Ancien Régime dans les régions
formant aujourd'hui le Finistère.
M. Waquet communique de la part de M. de Blois,
conseiller général de Plabennec, une copie, prise sur
l'original, de l'oraison funèbre prononcée à la cathé drale de Quimper le 6 août 17ï2 par l'abbé de Boisbilly,
pour honorer la mémoire de Auguste-François-Annibal
XXXVI
de Farcy de Cuillé. évêque de Quimper de 1739 à 1772.
M. Toulemont donne lecture des principaux passages de
ce discours, où sont évoq uées les tl ès belles œuvres
réalisées par cet éYêque pendant les 33 années de son
épiscopat. Très zélé, il prenait volontiers par l, lui-même,
aux missions données dans les campagnes, prêchait,
confessait. visitait les malades. Cette copie sera remise
aux Archi ves départAmentales.
M. le Président rappe lle que, parmi les nombreuses
traces de l'activiLé de Mgr de Farcy, il faut com pter la
décoration de la salle synodale de l'ancien évêché qui
fut faite sans doule à ses frais .
C'est grâce à cet évêque que Clande Le Coz. fils d'un
de ses domani ers de Trésséol en Plonévez- Porzay, fil des
études a u collège de Quim pel'.
M. le docteur Lagriffe présente un e médaille de con
fiance frappée en 1782 à Paris par les banquiers Monne
ron frères, au moment du manque de monnaie. Cette
pièGe, qui est d'nn e très belle facture, représente la fête
de la Fédéra tion du 14 Juillet 1790 et valait pour les
trois départemenls de Seine, Rnône-et-Loire, Gard. Il
en existe un certain nombre d'exemplaires.
Mme Sté phan monlre une vieille photographie de
Quimper datanl d'une époque où les flèches de la calhé étaient toutes réce nLes ; toutes les maisons actuelles du
quai n'étaient pas encore construites.
M. Emmanuel Rousseau, présiden t de la Sociélé des
Amis de Kerjean, a fait exécuter une belle photographie
aux dimensions de l'original d'un dessin représentant
le château de Kerjean au XVIIe siècle. M. Waquet en
présentant ce document en indique l'intérêt et appelle
l'attention sur la Société des Amis de Kerjean, qui
travaille, en accord avec les Beaux-Arls, à mettre en
valeur le châleau et les collections qu'il abrite .
XXXVII
M. Vvaquet lit une lettre du Père Piacen tini, de Cellu le .
près de Clermont-Ferra nd. demandant des délails sur
une religieuse augustine de l'Hôpital Général de Quimper.
Renée-Yla rie de la Nativité, née Boulie. partie pour le
Canada en 1658. Elle éta it la filleule de la marquise de
Cornouaille, chez qui elle fut élevée. Comme elle fut l'une
des premières supérieures de l'Hôtel-Dieu de Québec,
elle a joué dans la Nouvelle-France un rôle important.
IVI. Aug uste Caroff a publié une petiLe brochure intitulée
« Quelques noLes sur Plo\ldalmézeau » qui donne de
nombreux et intéressants détails sur cette comm une.
Mme Pavillon fait circuler des déb ris de poteries
gallo-romaines trouvées par Mme Béziers à Douarnenez,
rue Amiral-Courbel, où des poteri8s de même genre ont
été déjà découvertes.
La séance est levée à 16 heures.
Le Sec,-étai1"e,
Abbé J. TOULEMONT.
Le Président,
H. WAQUET.
Sé f\nCe du 26 Novembre 1936
Présidence de l'vl. H. Waquet, président
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté
sans observations.
M. le Président exprime les regrets de la Société à
l'occasion du décès de M. Théven de Guéléran , pharma
XXXVllI
Mlle Geneviève Beauchesne, bibliothécaire-archiriste
à Brest, esL admise sur la présen tati on de MM. Waquel
et Prigent.
M. le Recteur de Brennilis fait connaî tre que le cal
vaire de Nestavel·Biha n, situé à l'ouest du bourgdp cetle
commune, vient d'être mutil é ; des enfanls ou des per sonnes malveillantes ont j eL é de leur piédestal deux
statues en pierre qui ont élé brisées . Les auteurs de cet
actp. de vandalisme SAron t pounmi vis. Cet intéressant
calvaire du XVI' siècle es t placé à la limite du marais e t
du bocage; il fut classé SLlr l'initiative de M. Desmars,
ancien préfet du F inistère.
Le Comité de participa tion de la Bretagne à l'exposition
de 193ï dema nde à notre Société de contribuer pécuniai ·
rem ent. dans la mesure de ses ressources, à l'aménage ment du pavillon de la Bretagne à Paris, où une place
sera réservéo à chacu ne des sociétés bretonnes. Le prin cipe d'lIne contribution es t admis et les membres présents
a utorisent le bureau à en fixer le chiffre.
M. Anselme Marzin, d'Audierne, a fait don à la Société
archéologique d'un petit trésor de monnaies anciennes
trouvées en août 1934 à la pointe de Lesvily en Esqui
bien, par les frères Briand, carriers. Elles étaient ren
fermées dans un vase de terre noire, qui fut brisé. Ce
sont des pièces gauloises du III" siècle; quelques-unes
sont très bien conservées. Des remerciements sont votés
au g"énéreux donateur.
Une demande de la Société d'histoire et d'archéologie
de Chalon-sur-Saône, tendant à l'échange de son Bulletin
contre le nôtre, est acceptée.
La chapelle attenan t à l'ancienn e église d'Henvic, ainsi
que le cimetière environnant, ont été classés par décret
du 3 août 1936.
XXXIX
Saint-Pol-de-Léon du Père BallOy, célèbt'e casuiste du
XVIIe siècle, qui fut en relations avec l'évêque René de
Rieux.
M. G. Guénin a fait hommage à la Société archéologi
que du volume qu'il vienL de publier: Pierres à légendes
de la Bretagne. La part que l'auteur a faite au Finistère
dans son récent ouvrage est importante; 'les chercheurs
pourront y trouver des renseignements fort intéressants
M. le Président lit uue lettre de M. Victor Guéguen,
instituteur à Scrignac, qui demande des renseignemenLs
sur le camp préhistorique de Guernaon, situé dans un
bois en bordure da l'Aulne et à proximité d'un barrage
qui retient les eaux d'un peti L affiuent.
M. Waquet croit que ce genre d'ouvrage doit dater de
l'époque gallo -romain e, vraisemblablement des III" et
IV' siècles de notre ère, époque des premières grandes
invasions. Le barrage pourrait être en relation avec le
camp, l'étang ayant pu faire partiR des moyens de dé fens e de l'ouvrage fortifié.
M. le chanoine Doble vient de publier une brochure sur
saint Mogan. Ce saint est originaire de la Cornouaille
ang'laise, mais son souvenir se retrouve en Bretagne:
une paroisse porte son nom dans l'Ille-et-Vilaine, une
autre près de Saint-Brieuc; une chapelle lui est dédiée
à Sainte-Sève, près de Morlaix, et les lambris de l'église
de Saint-Divy, peints en ]676, représentent l'embarque ment de saint Patrick au port de Mogan (Portus Mo
gam).
M le Président mentionne enfin une brochure deM.Yan
Fouéré sur l'enseignement du breton; elle reproduit la
conférence faite au congrès régionaliste qui s'est tenu en
J 935 à Lannion Notre Socié té, tou t en s'associan t à la
xxxx
Mme Stéphan présente un dessin où figurent l'ancie nne
église SainL-Malhieu de Quimper e t la prison qui fut
remplacée par les nou velles halles, et une grande photo
graphie de 1867 oÙ l'on voit la càthédrale, la mairie et
la place Saint-Corentin pl a ntée d'arbres.
M le PrésidAnt inform o la Société que la Commission
départemenlale des sites sera appelée prochainement à
s'occuper de la protection des monuments historiques el
des sites contre les abus de l'affichage. Le regret es L
exprimé que dans celles de nos villes qui ont un intérêL
d'art les commerçants n'aient pas jusqu'à présent montré
assez de souci de r emplacer par des enseignes pittores ques et propres à recom mander leur magasin les écri
teaux souvent atlreux qui les signalent.
La séance est levée à 1 6 heures.
Le Secrétaire, Le P1"ésiden t,
L.OGES.
H. WAQUET .
Séance du 31 Décembre 1936
Présidence de M. Waquet. Président
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté
sans observations.
Sont ad mis dan s la Société : MMlles Bernadette
Lécü reux, a rchiviste à Jersey, présentée par M. Waquet
et par Mlle Beauchesne ; Joséphine Rodallec . présenlée
par M. Waquet et pa r M. Salaün; MM. Goulven
XLI
C.-E . Ma L, présen L é par MM. W aqueL e l Gallo; Marcel
Gaignaison de Pari ;;, présenté par M. W aquet et par
Mlle Dubois .
M. de Blois, conseiller général, a otlert à la Société une
copie d'un manuscrit ayant appa rtenu à M. du Vi eux
Chaste l, à Bres t, et ayanL pour titre «Epistre à M 11. les
lJirecteurs de la Compagnie française des Indes ».
Elle conti ent toute une série de conseils moraux donnés
aux navigateurs pour leurs voyages. M. Toulemont en
donne lecLu re.
M. le Président donne un aperçu du programme du
soixante-dixième congrès des Sociétés savantes de
P a ri s eL des déparlemenLs qui doiL s~ tenir à Paris en
mai 1937 ; il comporte co mme d'ordin aire l'indication de
di vers sujets d'étude.
II présente une brochure illus trée de M. Nicolas,
professeur au Lycée La Tour d'Auvergne, intiLulée
{( Histo1'ique du Collège de (Juimper et du Lycée La
Tour d'Auve1'gne »), e t composée à l'occasion du récent
cinquantenaire de l'établissemen t. L'i1.u L em a insisté sur
les professeurs e t les élèves les plus connus de ces deux
maisons, les P ères Maunoir et Hardouin, les abbés Deni s
Bérardier et Claude Le Coz, E lie Fréron, Kerguélen,
La Tour d'Auverg ne, le docteur Gui llard, le commandant
Caron, l'amiràl Ronarc'h , les fr ères Hémon, etc.
M. Savina signale que l'intéressante chapelle du Lycée,
aurait besoin d'importan tes répara tions sur lesquelles
l'attenti on de l'architecte municipal a été a tLirée.
M. Ogès donne lecture d'une communicati on do
M. Noël Spéranze sur le « Jeu de boules des Païens )) ,
pla teau rocheux situé à Cado ran. en Oue~;sant ; il Y
am'aiL là, parait ·il, un e sorte de baromè Lre pl'éhisLoriq ue,
peu t-êLre néoli lhiq ue, révélé ll1 L l'approche des L em pèles
XLlI
M. Quéinnec, négociant à Landivisia u. signale l'exis
tence d' un terlre isolé, qui semble bien être un tumulus,
à Kergrenn ·en Saint-Thégonnpc, dans une garenne
à envi l'on 300 mètres de l'ancien em placement ou télé graphe aé rien. Ce tu mulus n'es t pas signalé dans le
répertoire de Paul du Châtellier.
M. René Couffon a adressé un petit mémoire complétant
le travail pub lié par \VI. W aquet dans un Bulletin de la
Société (Tome LXI, pp . XJI-X VII sur « Les Bretons de
Paris au Moyen- Age », en se servant des rôles de la
tai lle de 1292 et de 1313.
Le bureau ayan t été réélu à l'unanimité des membres
présents, M. le Présiden t remercie en son nom personnel
et au nom de tout le bureau el présente à toute la
Société ses mei lleurs vœux de bonne eL heureuse année.
L:1 séance esL levée à 16 heu res.
Le Secrétair e,
Abbé J. TOULEMO NT.
Le P~ 'ésident ,
H. WAQUET .
Annexe au Procès -Ve.'"bal
UN NOUVEAU LI VRE SUR LES SAINTS BRE'l ' ONS
M. le chanoine Hervé Cal vez, qui est un fidèle admirateur
des saints de Brelagne. des « Pères de la Patrie » , vient de
leur élever un beau mo numen t. Il s'agit d'un livre très
élégant, très sympathique, écrit d'un sty le clair et coulant ,
facile à lil'e, très ,1 gréablc à regarder. Ceux qui connaissen
M. Calvez et son éditeur (Ar Lhaud, de Grenoble), ne s'en
étonneront pas. Les grands saints bretons, avec leurs
XLlI[
i37 pages de texte, parsemées de 46 héliogravures, se
recommandent d'eux-m êmes à l'atlention (i ).
En suivant grosso modo l'itinéraire du TI'o- Breiz, le lecteur
est amené à faire successivement ses dévotions aux sainLs
Coren tin, Ronan, Guénolé, Hervé, Paul-Aurélien , Tugdual,
Yves, Brieuc, Malo, Samson, Palern eL Gildas. C'es l un peu
artificiel. car ni Ronan, ni Guénolé, ni Hervé, ni Yves, ni
Gildas n'appartienn ent au TI'o-Breiz ; il faut pour les attein
dre qlJilter le chemin des Sept-Saints et s'engager dans
de petits sentiers assez fanlaisistes. Mais il est vrai que les
petits sentiers de chez nous sont pleins de charme et que de
s'asLreindre à . suivre louj ours la grand' roule, ce serail
renoncer à bien des bonheurs. Personne ne fera donc de
difficulLés à accompagner parI out M. Calvez.
Ceux avec qui il va, au con Lraire, s'attirer des affaires,
ce son t les critiques un peu exigeants. Ils ne lui pardonne
l'on l pas de traiter comme paroles d'Evangile des textes don t
la pluparL sont plus que sujets à caution . Ainsi pour ne
rien dire de saint Hervé, dont la Vie est purement légen daire (2) - on lui rappellera que le Gildas-J érémie, auteur du
De excidio Britanniae, n'a très probablement rien de commun
avec notre GUflltas breton. dont l'abbé J oachim Le Bras -
un Vannelais pourLant allait jusqu'à penser qu'il n'était
peut-être que l'abbé F élix du xr
siècle! Aussi bien n'est-il
pas vraisemblable que M. Calvez sc fasse illusion. Son
dessein n'a pu être que de réunir en faisceau quelques vieux
r écils pleins de suc spirituel et de les rapporter tels que,
depuis des siècles, les anciens les transmettent aux jeunes
chez un peuple de braves gens.
El) se plaçanl à ce point de vue on n'aura que des com pliments à lui faire.
(1) Vol. de format 16 X 21. Prix: 181,'.
(2) Voir Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. LlIT,
XLIV
Publica tions Teçues :
Analecta Bollancliana, tOlTle L1V, rase. III et IV. 1 936.
Annales de Bretagne, 1 936, n
1 et 2.
Bulletin de t'Acadéïni,n dephinale. 1935.
Bulletin et mémoires de la Société archéfllogique de
Bordeaux, 3' et 4" trim . de 1938.
Bulletins et mémoires rle la Société d'Emulation des
C6tes-du-NO?'et, tom e LX VII, l\:l35.
Budetin de la Société des A ntiquai1'es de N01"manetze,
1935.
Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques d'Angers.
1 G35.
Bulletin rle la Société d'a1"chéologie et de statistique
de la Dr6me. Juillet et octobre 1936.
Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest,
8 ' et 4' lrim. de 1985; 1
, 2 et 3' trim. de 1936.
Bulletin trimestriel de la Société des Antiquaires
de Picardie, 2
eL 3' ti'ime3tres de 1936.
Buttetin de la section des Sciences économiques et
sociales du Comité des Tt'avaux historiques et scienti
fiques . Année 1935.
Bulletins et mémoir-es ete la Sociélé archéologique et
historique de la Charente. Année 1985.
. Bulletin des commissions royales d'art et d'archéo
logie, Bruxelles, Juillet-décembre 193G ; janvier-juin
1 936.
Cahiers 'lu 19' Rpgiment cl'Infanterie. Octobre 19;)6,
janvier 1937.
Compte-rendu sommaire des séances de la Société
géologique et minéralogique de Bretagne. Mai-juin 1 9;)6.
Genava, 1 936.
G. Guénio, Pierres à légendes de la "-1retagne, Paris
1936, in-So (don de l'auLeur).
XLV
Mémoires de l'Acaclémie... de Lyon, lome XXII,
1 re el 2' parties, 1836.
Mémoires de l'Académie des Sciences, Inscriptions
et Belles-Lettres de 'J'oulouse, 12
série, t. XIV, IL36.
Mémoires de ta Société géologique et miné1"alogique
de Bretagne, tome III, 1936.
P,"oceedings of the Cambrzdge A ntiquarian Society.
October 1934-october 1935.
Recueil cles publications de la Société hâvraise
d'études diverses, 102· année (1935) et 1
semestre de la
103' année (1936).
Revue de la Baute-Auvergne, 1936, avril-juin; juillet
septembre.
Revue historique et a1'chéologique du Maine, 2' série,
t. XVI, 3
li v r.
Revue Mabillon, juillet-décembre 193fl .
. Revue de Saintonge et d'Aunis, XLVI' vol., 1" livrai son, 1936.
Srnithonian Report for 1935. Publications 3371, 3372,
3373,3375.
Suomen Muinaismuistoyhdistys Suomen LVIuseo. XLII,
1935, mit deustchen refèraten. Finskt Museum, XLII,
TABLE DES MATIERES
DU TOME LXIII
PREMIERE PARTIE
Table des procès-verbaux des délibérations
et de la chronique
PAGES
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES . 5
ECHANCES ou SERVICES GRATUITS. . . 20
SÉANCE DU 30 JANVIER
Enseignement de la langue bretonne. Intérêt des
publications de l'Association cambrienne d'ar
chéologie. Sépulture préhistorique de l erroué
en Pouldavid. Dolmen de Rostudel en Crozon.
Protection des vitraux de la cathédrale de
Chartres ; vœu à ce sujet. Présentation de
publication. Société des A mis de Louis Le
Guennec.
SÉANCE DU 27 FÉVRIER . 0
L'enseignement du breton à Quimper en 1860. -
Décès du baron Marc de Villiers du Terrage,
auteur d'ouvrages sur la Louisiane. Présenta
tion d'un nouveau membre. Coffre de Kerroué.
- Vœu pour la préservation des bois de Pratan
ras. Présentation du travail de M. l'abbé
Kerbiriou sur l'ancien collège de Léon. Thèse
de sortie de l'école des Chartes de Mlle Lécureux
III
sur l'histoire de Morlaix. Chansons bretonnes
publiées par Ar Falz. Campagne en faveur du
breton . Recherches dans les archives sur les
variations climatiques . - Lec'h découvert à
Madron, en Cornouai lle anglaise. Notes de
M. Sa vina sur René Madec.
SÉANCE DU 26 MARS
Admission de nouveaux membres. Albums de
dessins du peintre Goy légués à la Société archéo logiqne. - Congrès de ]' Association bretonne. -
Découverte d'unelogette à la pointe Saint-Mathieu
et communication de photographies des chapelles
de Bodonou en Plouzané, Saint-Eloi en Plouarzel
et Notre-Dame du Traon en Trébabu. Présen
tation de la nouvelle revue Armorique. - Verse-
. ment aux Archives départementales des Chartiers
de Kerezellec et du Breignou.
ANNEXES: Réflexions snI' la langue bretonne par le
vice-amiral Laurent. La question du breton à la
Chambre des Députés. Sujets d'études du
programme du congrès des Sociétés savantes. -
VIII
Comptes de l'exercice 1935. . . . . . . . . . X
SÉANCE DU 28 AVRIL .
Présentation d'une bague ayant appartenu à René
Madec. Excursion à Penhars, à Pratanras et à
Toulgoët : on évoque des souvenirs sur René
Madec et sur Le Goazre de Kervélégan.
SÉANCE DU 28 MAI. .
Projet d'une excursion à Arzano et à Hennebont. -
Admission de nouveaux membres. Classement
du tombeau de l'évêque Jean de Kermavan dans
XIX
XXI
l'église de Plounévez -Lochrist. - Envoi de note el
croquis sur la décou verte de su bstructions gallo
romaines à Pentrez en Saint-Nic. - Méthodes de
recherches en archéologie préhistorique préconisée
par M. Saint-Just- Péquart dans un discours
prononcé à la S ociété firéhistorilfue française, dont
un tirage à part a été offert à ]a Bibliothèque de
notre Société. Présentation de l'étude du docteur
Dujardin sur Victor Hugo à Saint- Renan; de
deux brochures du chanoine Doble, ['une consa
crée à Saint-Mériadec et l'autre à John Wesley;
d'une histoire du collège de Morlaix par M.
Schlemmer.
SÉANCE DU 25 JUiN. .
Décès de M. Merlet. Admission d'un nouveau
membre. Election de M. Salaün aux fonctions
de trésorier, en remplacement de M. Le Bolloc'h,
démissionnaire pour raisons de santé. Présen
tation d'une réédition de l'Ere bretonne de
Frédéric Le Guyader el. de deux études du
chanoine Doble sur Saint-Sulian, Saint- Tysilio et
Saint-Féoch . Analyse d.'un ouvrage de
M. Bergounioux sur Gu illaume du Buys, poëte
du XVI" siècle, vicaire général du diocèse de
Cornouaille et archidiacre de Poher. Vœu
tendant à donner le nom de Jean-Marie Salaün
à l'école de la rue du Lycée. - Congrès de
l'Association bretonne à Qnimper. Sur la
proposition d'un membre, l'annonce de la date
de la réunion mensuelle sera insérée dans les
Journaux.
XXIII
140
SÉANCE D U 30 JUILLET. .
Lettres de deux parlementaires de J'Yonne en
faveur de la langue bretonne. Communication
de la transcription d'un acte de 1414 relatant une
donation du Duc Jean V pour la fondation d'une
messe à Locronan. Relations entre l'Asso-
ciation bretonne et notre Société. Com m u n i
cation de M. Savina sur la Société des
Pantomathes de Quimper et sur quelq ues-uns de
ses membres. Présentation de la monographie
de Saint-Tujan par le chanoine Pérennès; des
origines familiales de Brizeux par Fred du
Chesnay et de la Contribution à l'étude des
verrières anciennes des Côtes-du-Nord par René
Coufl'on. Souvenirs personnels du commandant
Vince sur le poète breton Calloc'h. - Le chan o in e
Pérennès. lauréat de l'Académie française, pOUl'
son livre sur le missionnaire Louis Quéméner.
ANNEXE: Guillaume du Buys et la Société qllim
péroise du XVI" siècle, par H. Waquet . . . . .
SÉANCE DU 29 OCTOBRE . .
Observations sur le procès-verbal de la dernière
séance au sujet d'un membre de la Société
des Pantomathes, de Silglly. - Décès de
MM. J ean Jadé, Cornic et Mériadec. Admis
sion de nouveaux membres. Commun ication
de la copie de l'ora ison funèbre de Auguste
François-Annibal de Farcy de Cil illé, évêque de
Cornouaille. Claude Le Coz. Médaille de
confiance frappée à Paris en qg:l. Photo
graphie représentan t une vue des q nais de
XXVII
XXIX
Quimper. Reproduction d'un dessin donnant
une vue du château de Kerjean au xvm· siècle.
Lettre demandant des renseignements sur
Renée-Marie de la Nativité, née Boulic, religieuse
Augustine de J'hôpital général de Quimper et une
des premières supérieures de l'Hôtel-Dieu de
Québec. Présentation d'une brochure: Quel
ques notes sur Ploudalmézeau, par Auguste Caroff,
et de débris de poteries gallo-romaines décou
vertes à Douarnenez.
SÉANCE DU 29 NOVEMBRE .
Décès de M. Théven de Guéléran. Mutilation du
calvaire de Nestavel-Bihan en Brennilis. Vote
du principe d'une contribution de la Société
pOUl" la participation de la Bretagne à J'exposition
de 1937. Don à la Société d'un petit trésor de
monnaies anciennes découvertes à la pointe de
Lervily. Classement de la chapelle attenant à
l'ancienne église d'Henvic. Communication
sur le séjour du P. Bauny à Saint-Pol-de-Léon.
- Présentation de J'ouvrage: Pierres à légendes
de la Bretagne, par G. Guénin. Lecture d'une
lettre demandant des renseignements sur un
camp préhistorique à Guernaon, en Scrignac.
Présentation d'une brochure du chanoine
Doble sur saint Mogan ; d'un écrit de M. Fouéré
sur l'enseignement du breton. Communication
de dessins de 1867 représentant l'ancienne église
Saint-Mathieu, la prison, la cathédrale, la mairie
et la place Saint-Corentin. Réglementation de
l'affichage et protection des sites et monuments
historiques.
SÉANCE DU 3l DÉCE~1BRE.
Admission de nouveaux membres.
Don à la So-
ciété d'un mauuscrit ayant pour titre; Epistre à
MM. les Directeurs de la Compagnie française des
Indes. Congrès des Sociétés savan tes. Présen·
talion d'une brochure ; Historique du collège de
Quimper et du lycée La Tour d'Auvergne, par
M. Louis Nicolas . Etat de la chapelle du lycée
de Quimper. Communication d'une note sur
le ( Jeu d e boules des Païens» à Ouessant.
Signalement d'un tumulus à Kergrenn, en Saint-
Thégonnec. Election annuelle du bureau.
ANNEXE ; Un nouveau li vre sur les saints bretons;
Les grands saints bretons de M. le chanoine Cal-
vez, par H. W. . . . . . . . . . . . . . . . XLll