Bulletin SAF 1935

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Procès-Verbaux

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1935 tome 62 - Procès-Verbaux

PROCES-VERBA UX

Seance du 31 JanvIer

1935

Présidence de M. H. Waquet, président
LA procès-verbal de la précédente S(~è:lnCA ost lu et
adopté sans observation.
M. le Président fait part à la Société du décès de trois
membres: de Mille Gélébart de Brest, de Mme la
comtesse de Legge et de M. René Bolloré. Il présente les
condoléances de la Société aux familles éprouvnes par
ces pertes.
Sont admis comme oouveaux membres: M. Callon,
inspecteur général des Poots et Chaussées eo retraite
à Paris, présenté par MM. Waquet et Lagritle;
M. de Bornier, substitut du procureur de la République
à Quimper, présenté par son prédécesseur, M. Durand, el
par M. Waquet; M. Pierre Caillot. entrepreneur à
Quimper, présenté par MM. Waquet et Le Guennec.
Après lecture d'un l'apport de MM. Savina et Ogès,
le vœu suivant est adopté en faveur de la lang ue bre­
Lonne dans les écoles :
« La Société arcbéologique du Finistère, donL les slaluLs
comportent (art. 2) « l'étude de l'histoire, des idiomes et des
institutions du pays,
« Dèploran t le discrédit immérité où, sur de sim pIes
préjugés, la langue bretonne a éLé jusqu'ici Lenue par une
administration mal renseignée,
«Considérant, d'autre part, que celle langue, dont les
travaux des linguistes relèvent de plus en plus l'étroiLe
parenté avec la lal'gue gauloise, fait à ce titre par Lie du
patrimoine national de la France,

«Emet le vœu que soit levé l'ostracisme dont est frappé le

disent l'emploi, et que, sans compromettre en rien l'élude
nécessaire du français, mais, au contraire, dans la pensée
de faciliter cette étude par des comparaisons entre les deux
langues, le brelon reçoive dans l'enseignement public en
Bretagne une place digne à la fois de son intérêt linguistique
el de la valeur spiriLuelle qu'il représente dans la grande
communauté fran çaise à titre de témoignage vivant
du passé gaulois .

M. le docteur Vourc'h communiquo des notes qui
seront publiées sur les monuments préhistoriques de
la région du Ménez-Hom; il Y a relevé la présence de
plusieurs enceintes et de nombreuses tombelles, de
dolmens et de menhirs.
M. le Président donne communication d'une étude
statislique de M. Callon sur l'évolution démographique du
Finistère de 1831 à 193 1. Elle sera publiée dans l'un des
prochains numéros du Bulletin .
M. le Préfet fail savoir qu'il a donné son adhésion de
principe à la collabora lion des membres de la Sociélé
aux travaux de la revision du cadastre el qu'il désignera
au cours du deuxième semestre les membres pouvant
participer à ce travail.
M. le docteur Dujardin signale l'existence près de
l'a ncien manoir de Kerléac'h en Plouarzel d'une petite
chapelle dédiée à N.- D. de la Clarté. Une de ses fenêtres
conserve encore un débris de vitrail représentant
un évêque.
11 fait connaitre aussi la découverte d'un tumulus non
encore exploré près de Brendegué en Locmaria·Plbuzané.
Des reproductions d'anciens clichés typographiques
sont présentées au nom de M. le chanoine Pérennès.
Elles proviennent des imprimeries Derrien et de
Kerangal de Quimper; la plupart sont de la tin du XVIII"

siècle ou du début du XIX·; certains sont signés Godard .

Au nom de M. le docteur Laurent de Lorient,
M. Le Guennec communique le progra mme de soutenance
de thèse d'un Quimpérois Pierre· Jacques-Marie Le Bas­
tard de Mesmeur. Il a soutenu cette thèse à Paris le
10 juin 1776.
Une série d'arréts du Parlement de Bretagne imprimés
à Vannes est présentée de la part de M. le docteur Laurent.
L'un deux concef'Oe une affaire de fraud e de tabac à
Lanhuron en Gouesnac'h. suivie de quatre condamnations
aux galères. de onze au bannissement hors du ressorl, de
dix-huit peines d'amendes.
Il est communiqué aussi le texte de l'amnistie accordée
à de nombreux coupables de la Révolle du Papier
timbré. Un autre arrêt concerne les gens compromis da ns
l'affaire de Pontcallec, qui obtinrent, eux aussi. soiL une
amnistie An règle, soit un pardon tacite.
Deux arrêts ont trait aux conflits qui s'élevaient par­
fois entre les recteurs elles fabriques au sujet de la répar­
tition des off'randes et des dons faits aux églises et aux
chapelles. Cette répartition était fixée par les statuts
diocésains et par les décisions du Parlement
Interrogé par M. Ferdinand Lot sur le chiffre des popu­
lations de Quimper et de Concarneau au xv' siècle,
M. Waquet a lrouvé par une série de calculs basés sur
diverses données que le nombre dés habitants de la
ville close de Concal'neau pouvait s'élever à la fin du

siècle à 800 personnes et celui des Quimpérois (intra
muros) à 3.000 en 1426.
La séancE! est levée à 16 heures .

Le Sect'étaire,
Abbé J. TOULEMONT.

Le Pr'ésident,

. Séance du ~8 Février 1935
Présidence de M. H. Waquet, président
Le procès- verbal de la précédente séance est lu el
adopté sans observation.
M. le Président présente les condoléances de la Société
aux familles de quatre sociétaires récemment décédés el
dont la disparition est une grosse perte pour la Société:
M. Valéry Cormier, vice- présidp,n t depuis 11)22, le demiel'
membre .fondateu r; M. Edmond Philippa!', neveu de
M. Cormier et, comme lui, très altaché à Quimper et anx
choses bretonnes; M. Joseph Villard, le photographe
quimpérois si connu, auleur d'un e célèbre collection de
cartes postales des monuments el des costumes du Finis­
tère; M. le vicomte de Pompery, qui gardait dans sa
propriété de l't'émarec, en Landudal, des souvenirs pré­
cieux de son parent, l'amiral de Kerguélen .
Est reçue danslaSociété : Mlle Guéguen, présenlée par
Mlle Le Bastarà et Mme Camard
Le vœu émis à la dernière séance en fa yeu l' de la
langue bretonne sera transmis à tous les parlemenlaires
finistériens et au Conseil général. Il a été communiqué à
M. Degoul. de Lorie;ll, pour être présenté à la Société
bretonne de Géographie el à la Sociélé polymathique du
Morbihan. .
Esl élu vice-président à l'unanimité des membres pré­
sents M. Daniel Bernard, donl de n'ombreux et apprrciés
travaux ont été publiés par le Bulletin. En prenant place
au bureau, le nouveau vice-président, qui fut jadis se­ crétaire, remercie ceux qui l'onl élu et s'engage à conti­

VII

M.le docleur Dujarjin communique un mémoire sur les
« caqc.ins » ou « ca cous )) de l'ancienne léproserie de
Quillimérien. en Locmaria-Plouzané. , La' même élude
serait à faire pour toules les léproseries du département.
Ce mémoire sera publié dans le Bulletin,
A propos des dégâts commis il ya quelques mois par
des enfants de Douarnenez en promenade scolaire autour
de la chapelle de Sainte-Marie-du-Ménez-Hom, la Société
demande à tous ceux qui sont chargés de conduire des
promenades de ce gpnre, d'attirer l'attention des enfants
sur le respect que l'on doit aux monuments du passé.
M. Le Guennec communique une photographie d'une
maison de campagne, située à Locmaria, eL remontant
au Premier Empire, avec un porlique, des colonnes mo­
noli lhes et un hau t perron ,
M, l'abbé Toulemont signale la réce nLe et habile res­
tauration de la maison des Chanoines. 23, rue du FrouL.
Plusieurs charmants logis des XVI" et XVIIe siècles de nos
vieilles rues de Quimper gagneraienL à être restaut'és de
la même façon et à reprendre leur aspect d'autrefois.
M. Le Guennec présente quelques signatures originales'
relevées par lui dans les registres de Ploaré. Elles sonl à
rapprocher de celles qui ont fait l'objet d'un mémoire
publié dans le Bulletin de ,la Société par M. Toulemont
et qui concernaient les registres de Penmarch.Cessigna­
tures étaient sans doute des marques de marchands, de
commerçants ou de marins.
Une requête de Jacques-Joseph du Plessis-Nizon, datée
de 1861. dont M. Le Guennec donne lecture, révèle avec

de curieux détails les querelles surgies entre ce gen-
tilhomme et le recteur de Nizon) messire Joseph-Corentin
Ha.rdouin. Elle montre ce qu'il y avait parfois de rudesse
et de violenùe dans les rangs de ce clergé bas-breton du
VIII
séminaire. Il serait d'ailleurs fort intéressan t de connaîLre .
la réplique du recteur.
M. Waquet présente trois études récemment parues:
1° du R. P. David sur Saint-Maurice.de Carnoët ; 2~ de
M. Marzin sur Morlaix pendant les Cent Jours et la
Restauration; 3° de M. Aubert sur Les costumes bretons.
Ces publications sont toutes trois recommandables par
l'inLérêt du sujet, la valeur du travail flL le choix des
illusLrations.
La séance est levée à 10 heures.
Le. Président,

Le Secrétaire,
Abbé J. TOULEMONT. H. WAQUET.

Séance du 28 Mars 1935
Présidence de M. H. Waquet, président
Le procès-verbal de la précédente séance esl lu ,et
adopté après une observation de M. Savina, qui fait re­
lTIè:lrq uer que la maison portant le n° 23 de la l'ue du Frout
à Quimper, dite « maison des chanoines », ne porle ce
nom que depuis une époque assez récente Avant la
Révolution, elle appartenait à la famille Le Livec de
Loquéran; en 1834, elle était la propriété de M. de Mau­
duit, maire de Moëlan.
M. le Président fail part du décès de M. l'abbé \'al'lin,
cu ré- doyen de Gourin . M. Martin , naLif de Guiscriff, i:1
recueilli et publié de vieux contes bretons et des notes
d'histoire locale et encouragé la renaissance des luttes

M. Fournis, avoué à Quimperlé, présenté par MM.
W aquet et Le Goaziou. es t admis dans la Société.
M. le Président sig na le a vec satisfaction Ici situa tion
fina ncière de la Société a rchéologique , qui se chiffre ,
celte année, par un excédent de receltes , ce qui vaut â
M. Le Bolloc'h, trésorier , les félicilations des membres
présents. '
M. le Président a nnonce qu 'une excursion dans la
régi on de Saint- Pol de-Léon est en projet pour un di-

manche de mai; l'ilinéraire el le prix des places seront
établis ultérieurement.
Il fait savoir que le vœ u adopté pa r la Société a rchéo­ logique en faveur de la langue bretonne, a été adopté

tel quel par la Société polyma thique du Morbih an e t la
Société bretonne de Géog ra phie. Il a été transmis aux
parlementaires du Finistère ; des réponses favora bles
ont été déjà reçues de MM, le docteur La ncie n, Cadoret.
Albert Le Bail, Inizan, docteur Mazé, Poue11us et Tré­ mintin . Le même vœ u sera tra nsmis à la Société des
Sciences de l'Yonn e pa r M. Michel. membre de cette
société.
'M W aquet précise que ce que la Sociélé a rchéolog'iquc
désire surtout, c'es t de créer un mouvement de sympa ­ Ihie en faveur de la la ng ue bre tonn e. Elle ne vise pas à
surcha rger des progTa mmes déjà trop encombrés, mais
elle voudrait que les inslillltêurs fussent préparés pc lI'
l'Ecole norma le à leur mission d'éd:.Jcateurs en pays
bretonnant et qu'il ' leur fût , permis d'utiliser le brelon
pour l'enseignemenl du français dans les ca mpagnes,
autant qu'ils le jugeraient utile el commode.
M. DanieL inspecteur primaire à Mende el membre de
notre Soclété, a écrit à M. le Présiden t une lettre où,
avec l'autorité que lui confèrent ses fonctions, il expose

dans le cadre des programmes actuels pour faire à la
langue bretonne une place à l'école primaire. Puisque
les instructions officielles conseillent « d'avoir recours
aux chansons populaires locales », rien ne doit donc
s'opposer à ce que l'on chante en breton dans les écoles
de Basse Bretagne. ' M. Daniel suggère la publication
d'un recueil de chants bretons d'inspiration populaire et
propres il montrer aux enfants les beautés et les res­
sources de leur langue maternelle.
M. Sa vina donne de curieux renseignements su ries
maisons habilées par les ecclésiastiques de Quimper à
la fin de l'Ancien Régime. Il précise l'emplacement de
ces demeures et fou mit des détails sur leurs occupants.
Il résulLe de ses recherches que le clergé paroissial
était médiocrement logé; seuls les chanoines possédaient
de belles mai sons prébendales. M. Savina fait remarquer
qu'il n'est pas exact de dire, comme le font encore
certains manuels scolaires, que le clet'gé ne payait pas
d'impôts; il était soumis a la capitation, à un taux assez

faible il est vrai, ma is il payait en outre l'impôt du
décime, qui correspondait au dixième du revenu. La
maison prébendale située à l'emplacement du Grand
Bazar était habitée par un officier de marine, M. de
Pontevès. dont la femm e es t l'auteu r d'une curieuse bro­
chur e intitulée : Neuvaine en t'honneU1" dé ta compas­
sion de la Sainte Vie1"ge pour te salut de la France.
Cette brochure:', cilée par Michelet dans son Histoire de
la Rt!volution, a été imprimée à Quimper par Y.-J.­
L. Derrien. « C'est. écrit, Michelet, un petit livre brûlant.
mystique, livre de femme POUt' les f("mmes, propre à les
troubler et à les rendre folles» .
M. Waquel communique l'appel d'unesociélé lorraine
en faveur de la création d'une loterie na tionale donlle

menacés de disparition. La Société archéologiqu0 ap­
prouve ceUe initiative.
Au nom de M. Gourcutf', du Trévoux, M. Le Guennec
présentA diverses monnaies anciennes, dont un écu de
Louis XV. daté de 1762, une piastre espagnole au millé­ sime de 1589 et une monnaie d'argent de François Il,

duc de Bretagne,
M. Le Guennec a découvert, aux a l'chh'es de . Lesquif­
iiou. un conlrat d'échange passé en 1 380 devant la cour
de Guy, \'icomle du Faou, et concernant d es terres sises
dans les paroisses de Hanffv ec et de Loc-Jiana, qui eslla
forme ancienne de Logonna. Ce nom serait à rapprocher
cl..., Commana, dont l'étymologie pourrait être: terre de
Mana, Mana élant l'éponyme de la paroisse.
La séaoce est levée à 16 heures.

Le Secrétaire, Le Président,

L. OGES. H, WAQUET.
Publica tions reçues:
Annales de Bretagne. tome XLI. n°· 3 el. 4. 1 934.
Annales de la Société histo1"ique et a7chéologique de
Chàteau- '1 'hie'l"ry. 1932-11:)33.
A nnales de la Société historique et archéologique de
l'arrondi~sernent de Saint-Malo. lD34.
BùLLetlino della Società Pie."ontese di archeologia e
belle-arti. gennaio · giugno 1 9:35.

Bulletin de la Société d'études scientifiques cl' Angers.
W32 et 1933.
Bulletin ,le la Société d'a1'chéotogie et de statistique
de la Drôme. janvier 1935.
Bulletin de ta Société Neuchatl'/oise de géo,qraphie.
1934.

XIl
Bulletin trimestriel de la Société des Antiquaires
de Pica'l'die, 4- trimestre de 1934.
Bulletin de la Sor.iété des Antiquaires de l'Ouest,

trimestre de 1934.
Bulletin de la Société polymathique du Morbihan,
11134.
Bulletin de la Société archéologique de 1 arn-et­
Garonne. T_ LXI, 1933.
Cahiers lu lY- Rr.{Jiment d'Infanterie, avril 1935.
Fornvannen . . l1eddelanden fran K ViUerheis. His­
torie och Antikuitets Akademien. W34.
Genava (Bulletin du Musée d'art et d'histoire de
Genève), XII, 1934.
Mémoires de la Société d'agricu lture, sciences et arts
d'Angers, 60, série. t. IX, 1934:.
Recueil de la Commission des A rts et Monuments his-
toriques de la Charente-Inférieure, juillet-octobre Im, 1.
Répertoire d' -1 rt et d'A reMologie, anné0 1933.
Revue de la Haule-Auvergne, ocLobre-décembre 1934..
Revue lustorique et a1'chéologique du Maine, 2

rie, t. XIV , 4"livmisoo.
Revue Mabillon, ocLobre-décembre Ja34, jan vier- mars
1\)35.
Smithsonian Institution. ReporL of the Uniled Stales
National Museum. 19;:H,
Société géolo.qique et minéralogique de Bretagne.
Compte rendu som maire des séances, ja nvier-février .

1935.
Suomen Muinaismuistoyhdlstyksen Aikakauskirja,
XXXIX, 1935, Helsingfors.

XlII
Annexe uu Procès-Verbal

NOTES DE;\1:OGRAPHIQUES

SUR QUIMPER ET CONCARNEAU AU XV· SIECLE
Une est imaLion nUmél"ique de la populalion de Quimper
el de Concarneau au xvo siècle n'est pas tout à fail. impos­
sible en utilisant diverses données dignes de foi.
. Le tolal en 1.800 (en comptant ville close et faubourgs)
était de 6.650 habitants pour Quimper, de 1.560 pour
Concarneau.
En 1539, la ville close de Concarneau (un peu moins de
4 heclares) renfermait Ho maisons, ce qui, en se fondant sur
une moyenne de 7 personnes par maison, donne en gros
800 habiLan ts (1. ). Le chiffre devait êlre à bien peu près le
même vers 1439. En ajoutant 300 uniLés en 40 maisons pour
le faubourg de l' Aire-l'Evêq ne el PénérofI', où il y avait plus
de 60 maisons, c'esl-à-dire environ 450 habitants, en 1,539,
on arri ve à un tolal de 1.100 babilan ts pour le milieu du
xv· siècle, cbifI're très acceptable par rapporL à celui que
nous relevons en 1.800.
A Quimper, la ville, au Lemps de la Ligue, vers 1.590, éLait, ­ disait·on, en élat de fournir une milice de t .300 arquebusiers .

Or, en principe, un milicien correspond à 4 habitants, pro-
porLion qui nous donne une populalion 10Laie de 5.200
habilan ts. D'autre parL, en 1.426, on complail 238 feux, c'esL­
à-dire à peu prés 1..200 personnes (il y avait un peu plus de
feux que de maisons) sur le territoire de la paroisse Sain'L­
Mathieu (2), qui équivalait. environ au quart de la ville
entière; celle-ci devait donc compter de 4.500 à 4.800 habi­
tanLs. Sur ce loLal, la ville close (1.4 hectares) représentait
les deux tiers; nous pouvons lui attribuer au moins 3000
(1.) .r. Trévédy, Essai sur l'histoire de Concarneau, i 908, p . . 28.
Trévédy ne met que de 0 à 6 personnes pal' maison, ce qui est certai­
nement insuffisant.
XIV

babilanls, réparLis en 428 maisons, à raü~oll de 7 personnes
par maison.
En résumé, et pour nous en tenir à des chiffres ronds,
nous trouvons, en plein Xvo siècle: à Quimper, 4.600 habi­ tants et 650 maisons, dont 3.000 habilants et 430 maisons
intl'a muras, 1.600 habitants et 220 maisons dans les fau­
bourgs; - à Concarneau: 1.100 habitanls et 150 maisons,
dont 800 habitants el HO maisons dans la ville close, 300
ha bilan ls et 1~0 maisons dans ' le faubourg. Ces résultats
s'accordent parfaiLement entre eux ; ils s'aceordent aussi
avec les données du (lébut du XI Xe siècle; par conséquent, il
JI a lieu de le~ lenit' eomme bien proches de la réalité.
H. WAQUET.

N I~ C R 0 LOG 1 E

M. VALERY CORMIER
La disparition de M. Cormier est pour la Société archéo­
logique du Finistère un coup des plus pénibles(i). Aux motifs
que tous ceux qui l'ont connu ont de regretter cet homme
de bien il s'en ajoute pour nous qui nous sont propres. Depuis
quinze ans nous nous félicitions d'avoir fail de lui un vice­
président. Très aLlaché à la Société, alten tif à ses intérêts,
fidéle autant que pOSSible à nos séances, suivant de près nos
travaux, évoquant volontiers ses souvenirs, toujours bien­
veillant, affable, obligeant, d'excellent conseil (est-ce que je
ne viens pas de définir le vice-président idéal 1); tel se mon­
traLt pour nous M. Cormier. Il était plus encore. Par lui
nous nous rattachions à nos origines, nous nous sentions en
union avec nos fondateurs. Il avait assisté à la séance du
15 avril i873, où la Société, reconstituée après une éclipse de

(1) M. Cormier est décédé le i cr février i 935 ; il était né à Hennes

près de vingt ans, prH la form e qu'elle conserve. Seul survi­
vant de ces jours lointains, il incarnait notre tradition avec
ce qu'elle a de meilleur et de plus stimulant. Lui parti, une
période capitale de notre histoire se clôt.
Quand même il n'aurait pas fait parti du bureau, il n'en
aurait pa.s moins occupé une place marquante parmi nous.
Ce n'est pas qu'il ail beaucoup pùblié; mais ce qU'il faisait
était touj ours bien fail. M uni d'une forle cullure générale,
qu'il ne cessa jusqu'à la fin d'entretenir et d'étendre, il con­
naissail à fond et aimait beauco up non seulement son Finis­
tère, mais aussi toute la Brelagne, qu'il se plul pendant
soixante ans à parcourir à cheval. Pour ma part, je voyais
et j'admirais ell lui un représenlant accompli d'une bien

précieuse espèce sociale, qui, malheureusemen t, devient rare:
le notable, digne de ce nom: l'homme qui, lenant à son pays

par de fermes racines, ne veut pas pour autant ignorer le
reste du monde, qui sait tout de ce qui l'entoure: langue,
usages, histoire, besoins, aime le passé sans médire du pré-

sent, Ile s'erp.barrasse pas d'ambitions lrop personnelles, et,
ne considérant pas la possession de" biens de ce monde
comme un droit à ne rien faire, s'efforce en toute circons-

tance de se rendre utile. De lels hommes, Messieurs, hono-
l'enlies sociétés qui les on t comptés dans leurs rangs.
Au nom de la Société archéologique du Finislère, j'adresse
un salut suprême à M, Valéry Cormier, à notre bon et cher
vice-président, qui fut un de nos fonda leurs, un vrai nota­
ble, pour tout dire un sage, un s~ge chrétien,

Comptes de l'exercice 1934
RECErr'l'ES
R eliquaL de 1933

Cotisa Lions des SociéLaires .

Subvention du Conseil général

Dons parLiculiers . . . . .

Ven le de fascicules .

Bénéfice des promenades

Illlérê Ls sur tiLres

Tolal des r ecetles

DEPENSES
Achat de Lilres

Correspondance et porLs

Garde de LiLres

Frais d'e lJcaissemerll

Indemnité au trésorier.

IndemnHé au bibliolhécaire

IndemniLé au concierge .

Impression du Bulie Lin

Broc ha ge du BulleLin

Total des dépenses .

RepOl'l des receLles

Excéden l des dépenses
AcLif au 31 décembre 1934

Livre L de caisse d'épargne . .
Titre de renle 3 % . . . .
de l'emprunL des p.T.'r. HJ08. .
i.934, . .
de la Ville de Paris 19:.l'~.
Es pèces en banq ue . . . . . . .
To Lal .

L'aclii au 31 décembre 1.934 était de .

Différence égale à l'excédenL des r ecettes .

2.099/ 55
8 .066 »
500 »

4,i5 25
257 »
277 . 29
11. .695

1. 84-9

105 40
7 HO
8;~ 25
4,f)0 ))
::l00 »

7.897

10.829

if .695 09
866

500 »
2 . 000 »
1.000 »
1.. 000 »
2.96!) 64
7.493

6 .627

86U

Le Tresorier , Le President,
. LE BOLLOC'H. H. WAQUET .
Séance du 25 Avril 1935 -

Présidence de M. H. Waquet, président
Le_ procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté
sans observation.
Est admis dans la société M. Gallo, instituleur hono­
raire, présenté par MM. Le Guennec et Ogès .
. La Société d'Emulalion des Côtes-du-Nord a adopté le
vœu de notre Société sur l'utilisation du breton dans

l'enseignement. M. Le Gorgeu, sénateur et maire de Bres t,
a fait au Président une réponse très courtoise dans
laquelle il se déclare favorable à l'enseignement du
breton. Dans le Nouvelliste du Morbihan a été publié
un article de M. Degoul, bibliothécaire de la ville de
Lorient, exposant en lermes parfaits tout l'historique
de la question. Lecture en est donnée.M. Michel,
membre de la Sociélé des Sciences de l'Yonne, fait
part des difficultés qu'il a rencontrées de la part d'un
certain nombre de ses collègues peu favorables à
la langue bretonne.
M. le chanoine Pérennès signale que M. le recteur de
Poullan, d'accord avec le maire de sa commune, a fait
relever un petil menhir taillé, gisant à l'un des angles de
la place du bourg. Celte initiative vaut à M. le r,- )cteur et
à la munici palité les félicitations de la Société.
M. Le Guennec donne lecture d'un mémoire, qui sera
publié, dans lequel il étudie les circonstances jusqu'ici
restées obscures, de la mort de Marie Le Chevoir, veuve
du célèbre Guy Eder, sieur de La Fontenelle.
M. Le Président lit une lettre du docteur Legf!ndL'e
invitant la Société à participer au congrès de l'As­

XVIII
communicalions sur la répartition des êtres vivants et
des fossiles dans la région. A l'occasion du même
congrès, M. Zacharie Le Rouzic demande des rensei­
gnemenls sur les recherches préhistoriques dans le
Finistère.
A propos des abus des réclames peintes sur les
murailles et des panneaux de publicité, M. Waquet fait
connaître qu'il a déjà obtenu des résultats en s'adressant
aux Chambres de Commerce. Il serait désirable que de
nouvelles démarches soienL entreprises pour sauvegarder
nos monuments et nos sites.

M Le Guennec communique un fort joli dessin du
manoir de Guermeur en Plougasnou et des photographies
prises par M. Bories de divers monumenls de la
région de Loquirec et de Pleslin-Les-Grèves.
La séance est levée à 16 heures.
Le Sect'étaire,
Abbé J. TOULEMONT.

Le Président,
H. WAQUET.
Séance du 31 Mai 1935

Présidence de M. le D' L. Lagriffe, vice-président
Le procès verbal de la précédente séance esL lu eL
adopté sans observaLion .
Sur la proposiLion écrite de M. Waquet, président,
actuellement absent et excusé, M. le vice-amiral Laurent.

préfet maritime de B1:est, eRt élu membre d'honneur de
la Société.

M. Edouard
Paulel industriel à Douarnenez, est
XIX
admis au nom des membres de la' Société sur la présen ·
talion de MM. Waquet et Savina. .
M. le docteur Lagrifie se fait l'interprète de Lous pour
féliciter M. Savina, vice-président de la SociéLr.. en raison
de son élection à la charge de premier adjoint au maire
de Quimper. M. Savina re rnA rcie en atIirmant tout SOlt
attachement à la cause de l'e mbe ll issemen t de la ville eL
de la préservation de son décor architec tura l, qui contri­
bue tant à lui aUirer des visiteurs et à lui maintenir
la réputation d'être l'une des plus attachantes cités bre-

tonnes.
M. le docleur Lagriffe signale une récente décision
judiciaire qui prouve que l'i nscri ption sur !'Inven ta ire sup­ plémenlaire des monuments historiques n'est pas toujours
une mesure inopérante eL dépourvue de sanction. Le
propriétaire de l'héltel Bautfr'emont à Paris, qui avait
vendu à un antiquaire des boiseries du XVIIIe siècle
inscriLes sur cetLe listA. a été condamné, solidaire men t
avec l'acq uéreur, à 50 fI'. d'ame nde el aux frais de la
remise en place desdites boiseries.
M. le docteur Lagritfe rend compte de l'état de la
question de l'enseignemen t de la langue bretonne dep uis
la réunion d'avril. Lors de la session de ma i,' le Conseil
général du Finistère a adopté à l'unanimité le vœu qu e
M. Waqu et avait adresiSé à son président, M. le docteur
Lancien, en le recommandant à sa bie nveilla nr.e. Hors
de Bretagne dive rses personnalités politiques, L e lles que
M. Renaitour, député-maire · et conseiller général
d'Auxerre, et M. Henri Lomet, conseiller général de la
Nièvre et directeur de la R evue du Cent?"e, ont reconnu

le grand intérêt linguistique et historiqu e de la langue
bretonne. Par contre, M. Mallarmé, a lors ministre de
l'Education nationale, à qui ce vœu avait· été tran s mi s

donner une suite favorable, sous le prétexte de
l'encombrement des programmes.
M. Le Guennec donne lecture du texte de la capitulation
du chàteau de Kerouzéré lors du premier siège que 'cette
place forte subit du fait des Ligueurs, en juin et juillet
1 500. Elle était alors commandée par le sieur de
Keraudrain , qui obtint des conditions fort" douces. Mais
M. de Boiséon, possesseur de Kerouzéré, parvint à
reprfl udrô son chàteau, que les Ligueurs bloquèrent uue
seconde fois au mois d'octobre suivant, ot dont ils finirent
par s'emparer. Kerouzéré, démantelé et ruiné à la suite
de ce siège, fut restauré en 1602. et ceux des membres de
la Société qui ont pris part à l'excursion du 1 2 mai ont pu
en admirer l'apparence féodale et les robustes murailles.
M. le docteur Dujardin communique une étude sur la
charge du crieur-juré qui était annexée avant la
Révûlution a l'hôpital de Saint-Renan et lui procurait
quelque revenu. Le mémoire sera publié dans le Bulletin;
M. p, Hamon, ingénieur du Génie rural à Quimper,
communiqu fl l'acte du II thermidor an VI par lequel
l'ex-conventionnel Kervélégan et sa femme Marie-Jeanne
Bézac déclarent vouloir annuler le divorce prononcé
entre eux à l'époque de la Terreur, alors que Kervélégan
était traqué el sa tête mise à prix, ~a femme n'ayant
demandé le divorce que dans le but de sauver sa dot .et
ses reprises matrimonia les de la saisie mise sur les biens
du proscrit.
M. Bernard donne lecture d'un mémoire émanant d'un
correspondant occasionnel qui suit avec sympathie les
travaux de la Société sans en faire partie. L'auteur s'y
révèlo très informé sur la question de la langue
bretonne et sur la triste sitl~ation qui · lui est faite
présentement. Les pages principales de ce mémoire pa­
XXI
M. Paulet fait présenter un lot de poteri6s ga.llo-romai­
nes, communes ou sa.miennes avec un décor en relief,
tuiles et ciment, qui viennent d'être découverts à Douar­
penez dans le quartier de Port-Rhu, près de l'ancien
gué où se faisait le passage de la rivière de Pouldavid.
M. A. de Ken'os, de Lanildut, communique des photos
de l'ancien manoir de Belair au Brélès, qui est daté 1599
ilu portail, et contient une curieuse cheminée en pierre
I3C11lptée et peinte. Au-dessous, sur une sorte de quai
pordant la rivière. gisent quatre ou cinq vieux canons
~ans affût qui doivent provenir d'lm naufrage ou d'une
f1ncienne batterie côtière. Le portail de l'avenue} flanqué
qe deux meurtrières, serait menacé pat' un projet
d'élargissement de la route de Saint-Renan à Lanildut.
M. de Ken'os a envoyé aussi la photo d'un bel
~cusson du manoir de Kergadiou en Plourin-Ploudalmé­
;z;eau, qui offre les armes en alliance des Kergadiou
13t des Coetquis soutenues de deux lions, entourées du
collier de Sain t-Michel et accompagnées de la devise:
De bien en mieux, Un autre écusson existant au
manoir de Kerandry en Guipavas et signalé par ·
M,' Marziou, semble offrir les armes alliées de Guillaume
Le Gendre de Montigny et de sa femme Suzanne Geffroy,
vivants en 1636.
M. Plouzen, notaire à Plounévez· Lochrist} envoie une
photo qui montre que les restes du tombeau des sei­
gneurs de Maillé-Kerman, restauré dans le bas -côté
droit de l'église de cette commune, n'ont pas souffert
de l'incendie qui, dans le courant du mois de mai, a
dévorA cet édifice, d'ailleurs moderne à l'exception du
clocher.
M. Farcy, signale qu'on a découvert parmi les objets
déposés au magasin municipal de Landerneau. une

XXII
à toque, pourpoint et hauL-de-chausses à crevés qu. i tient
un écusson de form e Renaissance,
Mme Parc-Chancerelle informe la Société qu'à sa
demande, M. Darney, maire de Plogonnec, a bien :voulu
décider de relever près de l'égli!'e les deux lechs qui
avaient . été renversés et mutilés lors de la suppression
de l'a ncien cimetière. . '
M. Jarno présente une pe Lite hache en grattoir de
pierre polie qui vient d'être trou vée près du dolmen
de schiste dit 'ly Sant Telot (la maison de saint Teleau )
en La ndeleau. Ce dolmen est l'une des éta pes de la
curieuse procession ou Troménie, qui parcourt plusieurs
kilomètres le jour du pardon paroissial.
M. le Dr Lagriffe annonce que l' Union artistique
de fJuirnper orga nise une expos iLion qui aura lieu du
18 juillet au 15 août dans la salle des Fêtes de l'HMel-de­ Ville et pour laquelle il est prévu une sec tion consacrée à
l'histoire locale et aux aspects du vieux Quimper. Un
appel a été fait à la Société archéologique pour qu'elle
contribue an succès de cette œuvre, qui s'accorde, en
effet, pleinement avec son progra mme. Diverses per­
so nnes ont déjà promis d'exposer les peintures et les
dess ins qu'elles possèdent. Il est bien entendu que toutes
les mosures d' usage : gardiennage. assurance, seront
prises pour garantir l'entière sécurité des objets
présen té~ . " ." .

La séance est levée à 16 heures. ..

L e Secrétaire, ' . Le Vice-P? 'és ident,

L. LE GUEN NEC ..

L ~ LA GRIFFE. '

XXIII

Séance du 27 Juin 1935

Présidence de M. H. Waquet, président

Le· procès-verbal de la précédente séance est lu
et adopté. ' ,
Sont adm is dans la Société :' M. Jacques Deyrolle,
architecte â Concarneau, présenlé par MM. Waquet et
Le Guennec; Mlle Suzanne Langlais, archiviste-paléo­
graphe, bibliothécaire-archiviste de la ville de Brest,
présentée par MM. Waquet et Dur.;ind.
M. le Présiden t fait appd aux personnes qui
posséderaient des portraits, des tableaux, de vieilles
photographies, des objets anciens susceptibles de figurer,
dans la section du vieux Quimper, à l'exposition préparée
par l'Union a rtistique. Mme Camard remet une aquarelle
signée Le Tendre, représentant les courseS de chevaux à
l'hippodrome de Cuzon sous le Second Empire.
Répondant à une remarque faite par le Dr Lagriffe,
M. Savin a rappelle que le nom de place Laënnec donné
à la place comprise entre la cathédrale de Quimper
el l'Hôtel de Ville, n'est pas une dénomination officielle:
Il expose qu'il serait désirable de modifier un cer'lain
nombre de noms de rues et de revenir. aulant que possi­
ble. aux noms anciens, par exemple pour la rue Laënnec,
la rue Saint-Malhieu et la rue Neuve.
M. le Président appui0 .les suggestions de M. Savina.
A propos d'un article de M. 'Ch, Chassé sur Laënnec,
paru dans la Dépêche de Brest, M. Waquel fait
remarquer que la légende du roi Gradlon guéh par
Laënnec fut racontée, non au Congrès de la Sodété de
XXIV
l'occasion du centenaire du traité de l'auscultation

médicate célébré dans cette ville en 1919.
M. le Président annonce qu'une seconde excursion
aura lieu le 14 juillet après·midi; elle permettra de
visiter le manoir de Lestrémeur, ancienne propriété de
Mme de Sévigné et les ruines de l'église de Bodivit, en
Plomelin; ,la chapelle de Tréminou, en Plomeur; la
chapelle de Saint Sébastien" en Tréméoc ; la chapelle et
le calvaire de Tronoën ;, le manoir de Penquélennec en
Peumerit et le chàteau de Guilguiffin en Landudec.
A l'occasion du vœu voté par la Société des Sciences
de l'Yonne en faveur de la langue bretonne, M. Waquet
signale la chaude adhésion de l'éminent musicien
Guy Ropartz et celle de la municipalité de Concarneau.
M. Ogès présente uo fascicule de l'Anthologie du chant
scolaire consacré à la Bretagno et publié pal' la Société
l'A?"t à l'Bcole. et un recueil de 20 chansons bretonnes
avec traduction française, publié par G. Arnoux. Les
institutrices et les instituteurs y trouveront un choix de
beaux chants populaires , dans la tradition. M. Ogès
signalE' la louable iniliati ve prise par notre confrère
M. Laot, professeur de ,musique et de chant aux Ecoles
normales de Quimper, qui a appris à ses élèves des chants
bretons choisis parmi les plus beaux et les plus typiques.
Ces chants ont été particulièrement goùlés et étudiés
avec le pluS' vif plaisir. .
M. Savina donne lecture de la pl'emière partie de son
mémoire sur [,e brûlis des saints ,de la cathédrale de
Quimpe1" où il étudie la situation politique et économique
à Quimper vers la fin de l'année 1793. .
M. Floc'h, receveur de l'Enregistrement à Plogastel­
Saint·Germain,a· remis à M. Waquet un bracelet de
forme ovale composé de 13 boules de bronze et mesurant
xxv
datant vraisemblablem~n l de l'époq Ile gauloise, a été
. trouvé dans une· tombe mise à jour par M. PhiliberL

Gonan, culli vateur il. Kermorien en Plogastel-SL· Germain.
M. Le Guennec présente un fragmenl de brique coloriée
provenant d'une importante villa gallo-romaine décou­
verte à Kertilès, en Landrévarzec, au ·. bord d'une
ancienne voie qui se dirigeait vers la baie de Douarnenez.
On en a retiré divers objets intéressants dont une cuve
en plomb mesurant l m. 50 de longueur et contenant une
poussière malodorante. '
M. Waquel présente' diverties brochures récemment

parues , L'une est consacrée par M. l'abbé PenoL à la
chapelle de Coe

]u6au, en Scrignac. L'auteur y présente
un plan de restauration de la chapelle tombée en ruines.

Continuant la série de ses études sur le culle des
sainLs bretons, le chanoine Doble vient de publier un
opuscule consacré à sain? Mériadec, évêque et confes­
seur, vénéré en Sainl-Jean-du-Doigt, près d'Auray, et
dans la Cornouaille anglaise.
Le Dr Dujardin a fait paraître un ouvrage sur Saint­
Ronan; il raconle la vie du saint et décrit les églises
et chapelles où il est vénéré. Des photogravures et plu­
sieurs dessins de M. Le Guennec ornent le texte.

M. le chanoine Pérennès communique des notes
déLaillées sur la chapelle de Saint-Modez située à 2 km.

au sud-ouest du bourg de Lennon. Cetle jolie chapelle ,est

bâtie sur une hauteur d'où l'on découvre un panorama
splendide sur les Montagnes Noires. Le clocher, la nef .et

les fenêtres flamboyantes sont du XVI" siècle; un
calvaire à mas~if octogonal avoisine la chapelle.
La séance est levée à 16 h. 30. .

Le Secrétaire,
Le Président, ..
L. OGÈS.
H. WAQUET.:

XXVI

Annexe u u Procès-V erbul

CLERGE ET LA LANGUE BRETONNE

AUX XVIIe ET XVIIIe SIECLES
Jusq u'à la fin du XVII" siècle, il semble que loute la région
,de lang,ue bretonne élait desservie par un clergé possédanl
suffisamment la lêmgue du pays. Les statuts synodaux, et
en parti~ulier celui de l'évêché de Tréguier, exigeaien t des
I~ostulants aux paroisses bretonnantes la connaissance du

breton. Le Parlement de Bretagne soutint d'abord l'obser-

vaUon de celte règle, et nous le voyons, en i565, obliger
l'évêque ' de Dol de pourvoir la cure de Loguivy « d'un
économe de bonne vie et suffisante littérature etqui entende
et scache parler la langue du dicL lieu» (i ).
Des lettres du Pape Innocent III, en date du 4 décembrè
1208,. imposaient aux recteurs de Plouézec, au diocèse de
Tréguier, une connaissance réelle du breton (2). Cependant,
bien souvent, les papes ont nommé à des bénéfices en pays
bretonnant des sujets qui ignoraient totalement la langue
des. ouailles; on peut voir de nombreux exemples dans
l'étude de M. Pocquet du Haut Jussé : La règle d'idiome en
Bretagne au XV

siècle (3).
D:au Lres présentateurs, des seigneurs, des évêques même,
ont suivi ces exemples; nous pouvons citer: en 1.60i, la

nbmihation d'Andre Bégasse comme recleur de Cléden-

POher" en i678, celle de Guillaume Pinsart, comme recteur

de Melgven, bien qu'ignorant tous deux le bretOn (4). Pour

(1.) Noël du Fail, Les plus solennels arrests ... Iiv. Il, chap. CCLXIII,

(2) Abbé Lucas, Les recteurs de Plouézec (Revue de Bretagne et de
Vandée, t. VI, 1.891, p. 1.33), .
(3) Mélanges Loth, p. 236 et suiv.

XXVII
celte raison, le recteur de Melgven, avait été surnommé
« af' person gal ». Quelquefois les populations réclamaien.t j
le Parlement, dans la plupart des cas, décidait d'interposer

entre le bénéficier et ses paroissiens un vicaire parlant la
langue de ses ouailles.
Le P. Maunoir, au cours de ses missions en Basse-Bre­
tagne, se plaignit des inconvénients d'un tel syslème. Il
cite un certain nombre de recleurs qui ne savaient pas le
breton, tels que ceux de Landerneau, Saint-Mayeux, Bothoa,
Plouhinec (1). Pour essayer de remédier à cet étal de choses,
il composa son « Sacre collège» et sa ({ Grammaire », pour
facililer, diL-il, aux recLeurs et autres prêtres pourvus de
bénéfices en pays bretonnant, les relations avec leurs ouailles,
et, pour cela, leur apprendre, enfait,« de langue armorique »,
au moins le sirict nécessaire ». L'évêque de Cornouaille
recommanda chaleureuRement la Grammaire el le Diction­
naire du P. Maunoir «aux recleurs, vicaires, curés et autres
ecclésiastiques qui ne savenL du tout ou en partie le lan­
gage breton» (2) .
La plupart des évêques brelons, d'ailleurs, ignoraient la
langue de leurs diocésains, ou s'en désintéressaient parfaite­
ment. Il semble que nous devons prendre pour une exception
le cas de Mgr Cupif, évêque de Léon, mandant auprès de
lui le P. Maunoir. «pour lui enseigner les éléments de la
langue bretonne» (3).
Dans les bautes sphéres du clergé, on estimait le brelon
comme un ignoble jargon, et on doit considérer comme un
refleL fidèle de Yopinion de ces milieux cette phrase du
P. Caussin, confesseur de Louis XIII el du cardinal de
Richelieu, exilé à Quimper-Corentin en 1638: «la population

(1) P. Séjourné, Histoire du vénérable P. Jfaunoir, t. 1. pp. 235, 2~8,
278, :1.93. Remarquer que ces bénéfices étaient parmi les meilleurs de
Basse-Bretagne. Lrurs titulaires étaient de véritables prébendiers.
(2) Abbé Kerbiriou, Les Missions bretonnes, p. t79.
(2) P. Séjourné, op. cit. p. :1.69. L'histoire ne nous dit pas si l'évêque
XXVIIl
articule on ne sait quels sons barbares, plutôt qu'elle ne
pal'le» (1).
Les œuvres du P. Maunoir et de ses successeul'S n'eurent
aucune influence sur le SOl'L du breton écrit. Au XVIIIe siècle,
celui-ci éLait devenu un misérable pal ois tout farci de mots
français .. Les exemples abondent j néanmoins nous allons
reproduire un spécimen peu connu, extrait d'un mandement
de l'évêque de Léon de 1722, à l'occasion du « jubile uni ver­
se.! roet gant an Tad santel al' Pab eviL brema, pa commanç
.da l'en, goulen digant Doue al' sicour en deuz izoum evit ·
gouarn an Ilis caLholic ... Credit parfait, penoas al' chras eus
al' jubile ne deo nemet evit al' re pere a raï ho phosupl evit
meriLout e ve appliq uet dezo al' saLisfacLionnou infinit eus
hor Zalver J. C ... Peden evit implori assislanç ar Speret
San le!... Oreson eviL extirpa lion an heresiou .. elc ... (2). Une
lraducLion serail superflue.
DANIEL BERNARD.

(i) P. de Hochemonleix, Nicolas Caussin. Paris, ml.1. in-8

(2) E Leon, e ty lan-Joseph al" Sieur, imprimer d'an Autrou Escop,
Sea.nce du 31 Octohre 1935
Présidenca de M. le D' L. Lagriffe, vice-président
Le procès-verbal de la dernière 8éanco osL lu et adopté.
M. W aquet s'est fail excuser.
M. le Président de séance fa iL part du décès de M. Ni­
colas Le Roux, ancien directeur des chemins de fer de

l'ÉLat, mort à la fin de juillet, à Modalle. Il avait été
ingénieur en chef du Finistère de 191 3 à 19W et tout de
suite s'é ta it inscrit à la Société. Il se délassa it de ses
fonctions spéciales dans l'étude de l'archéologie et de la
numismatique, eL, à côté des antiquités égyptiennes et
romaines qui le passionnaien t, il avall fait, dans son esprit
el dans son cœur, une bonne place à la Bretugne. C'est
un g ra nd ami de la Société qui disparaît prématurément.
La mort de M. Le Guennec, survenue le 22 septembre. ,
a produit parmi nous une g rande émotion , dont M. le Pré~
sident s'es t raiL l'interprète le jour des obsèq ues. La
Sociélé, e n renouvela nt l'expression de ses condoléances,
remercie Mlle Le Guennec d'avoir bien voulu assum er
une part des fonction s administratives que SOI1 regreLlé
père exerçait.
M. le Dr Lagritle associe aux deuils de la Société celui
de M. Waquet, dont le pè re vient de mourir à Lorient
àl'àge de 84 ans.
La séance est interrompue pendant quolques instants
en signe de deuil.
Quatre nouveaux membres sont ad mis dans la Socié té :
M. le commandant Paul Albert, de Bénodot, ' présenté
par M. Waquet et Mme Pavillon; Mme R. Le Cbever,
de Loctudy, présentée par MM. Waquet et Aug. Dupouy;
Mlle Dubois, de Landivisiau, présentée pal' MM. Waquet

XXXIV
e l Desmaroux; Mlle Marie-Paule Le Guennec, de Quim­
per, présenLée par MM . Le Bolloc'h et Ogès .
Les peintures de::; lambris du chœur de l\'glise de Poul­
david viennent d'être clGlssées parmi les monume nLs his­
toriques ; elles dalent du début du XVIe siècle el représo n­
L e nL des scènes de la Passio n. en J(j compartimentfi .
L'assemblée générale de la Sociélé d'Histoire oL d'Ar­
chéologie de Brr Lagne s'esl tenue à Quimper le 3 sep­
\.embre. L'ordre du jour comprenait deux conférences,
l'une de M. B.-A. du Haul-Jussé, professeur à la Faculté
dos le ttres de Dijon: L es seigneuries du connétable de
.Richemont en Bourgogne ; l'autro de :-'1. H. Bourde
de La Rogerie, archiv isL e honoraire d'lIle-et- Vilain e :
La guerre de cow' se sur' les c6tes de Cm'nouaille de
lû f)O à 1697. L'après· midi eul lieu une excursion
à Pont-l'Abbé, Loctudy, chà leau do Kerouz, église 0t
m uséo de Pellmarc'h, cal vai re de 'l'ronoën.
. M. Sa vina continue la leclure de son mémoi l'e SUl'
L e bl'û lis des saints de la cathédrale de Quimper
en 17.93. M. Ha mon fait rem arquer que la famille
Trévidi c possède une pOl'lion du bras de saint Corentin .
Celle relique fut remise à Daniel Sergent en remercie­ mentdu courage dontilfitpreuveensauvanl du bûcher
co que les Quimpérois considéraient comme le palladium
de la cité.
M. le D' Lagriffe fait parl de la nomination do
M. Gallo, membre de la Société, aux fonclions de conser­
vateur de la bibliothèque municipale de Quimper, en
r emplaceme nt du regrett6 M. Le Gue nnec.
M. Ogès fait circuler des phoLographies du tombeau
do l'évêque Jean de Kermavan dans l'église de Plounév(w;­ Lochris l. J ea.n de Kermavan (ou Carman) fut pourvu de
l'évêché de Léon le 29 novembre 1503. C'esl lui qui fil
xxxv
Pol-de-Léon, où l'on voit ses armoiries. Il décéda ail
chàLeau de S0iz-Ploué (aujourd'hui Maillé) on Plounévez­ LochrisL en 15H . Son LOlTlboa l1. (~ll parLio d6 L6riùrr~ dans
l'incendie qui. le 15 lHai W:-35, détruisit l'église, cOJlstitue
encore un monumenL intéressant.
Le journal Le Petit Rennais publie une étlldl' de
M. Jouin sur le canal de Nantes à Brest d'après les ar­
chives d'Ille-el-Vilain e. Amorcée en 178G, l'idée du callal
do Nantés à BrAsL (ul reprise par Napoléon. mais les
travaux ne furent achevés que sous la RestauratLon.
M. B. Came! a envoyé UIl O communication sur
diverses antiquités de la commulle de t\ ern év31. Deux
haches en pierre eL des objets en bl'llllze 011 L él é trou vés
par M. Narzic, cultivateur, aux alf'ntours du village de
Gnilers. A proximité de ce village, au bois de Beuzec,
dans un amas de blocs granitiques, s'ouvre un souterrain
qui conduit au village de GouarloL. A l'entrée, une croix
es t creusée dans le grani t et marquerait l'em placemen t
de la lombe d'un prêtre réfractaire à qui le souterrain
aurait servi d'asile. Ce souterrain débouche auprès d'une
motte féodale où l'on remarque des débris de murs et
des débris de fer rouillés; on distingue l'emplacemen t du
fossé qui enLourait la motte. Au bourg même de Kernével,
dans un champ contigu à l'école des garçons, appelé ln
champ de la Tourelle, une motte féodale fut démolie il y
a une dizaine d'aonées. DominanL l'Aven, près du moulin
de Goël, se dresse une autre motte, du sommet de laquelle
on jouit d'une vue étendue; elle esL COllnue dans le pays
sous le nom d'A n Golc'h.
Mme et M. Sainl-JusL Péquart ont fail. don à la Société
de diverses brochures relatant les fouilles qu'ils onL
failes il y a quelques années dans los îles du Morbihan,
à Houal el a Hoédic.
M. Emile ErnaulL a publié dans le bulletin de la

XXXVI
Société d'Emulation des C6tes-du-Nol"d un rapport très
documenté sur le breton et l'école , da ns leq Llel il s'as-

socie pleinement a u vœ u de la Société a rchéologique
du Finistère.
Un comité s'est constitué en vue de publier en volumes
les plus importa nts a rti cles de LOùis Le Guennec. La.
Société fera tout son possible pO Uf uider a u succès de
cetLe entreprise. D'autre part le défunt avait rédigé pour
le Bulletin des arLicles et no tes qui seront publiés ,
La commission des recherches collectives du ComiLé
de l'Encyclopéciie f rançaise demande au x membres de
nolre Société de s'intéresser à. ses trava ux et commu­
nique le pl'Ogramme des recherches collecli ves relatives
à l'é tude méthodique des lrans(o r, lDations de la vie

populaire da ns nos campag nes ,
Mm e Cama rd dema nde à la Société, qui s'associe à son
sentiment, de protester contre l'installa Lion de poteaux
éleclriqnes a u voi sinage immédiat d'imme ubles class0s
e l on général contre tout ce qui peut nuire à l'esthé tique
des promeuades, a venues ou siLes pittoresques.
Sur la de ma nde de M. Le Séac'h, la Société fait appel
apx entrepreneurs en bâ liments et les prie de vouloir
bien signaler à la Société les trouvailles faites au cours
des Lravaux de terrassemenl. La construction des ma i­
sons do Cr'éac'h-Maria, en Ergué-Armel, a permis do
mettre à jour un four à poterie, une meule à lerre glaise,

un mortier à g rains et des quanti lés de poteries gaIlo-

roma ll1es.
La séance es t levée à j 6 heu l'es.
I.e Secn !taire,
L. OGÈS,
f-e Vice-Président,

XXXVII

N I~ CIlOLOG lE
LO UI S LE GUEN NEC (i )
Le bruH vile r épandu hier malin que M. Le Gllellllee étaiL
morL a provoqué pa rLoulla consternation dans Quim per. Cc
n'élait pas seulemen L la soudain eté du coup qui surprenail :
c'é LaiL Ulle afflic Lion vériLabl e qui se manifes L ait, parce
qU'Ull des meilleurs ciLoyens de nolre vill e venaiL de dispa­
raitre. Morlaisiell de naissance, il n'ha biLaiL Quim per que
depuis quinze ans, mai s il s'y élait en peu rIe L emps
acquis beaucoup d'es lim e eL de sympa thie. A la Sociélé
Archéologique du Finis L èr e, au Syndicat d'Initia L ive de
Coruouaille, à la Bibliolb èq ue de la ville, il s'élait fait
apprécier à sa valeur. Aussi, malgr é so n exlrême modes tie,
son souci de ne s'imposer nulle parL, occu paiL· il parmi nou!:;
une place de cboix. ..
Il l'occupait par son seul mériLe. Quoique les circons tances
de sa vie ne lui eussent pas permis de faire d'éludes secon­ daires, sa culture générale dépassait sensiblement celle de la
plupart des bachelier s. Avec un art trés r emarqua ble de ne
laisser échapper aucun e occasion de s'instruire, il élait
devenu un érudit sérieux eL solide. Per sonne n'auraiL pu
ri valiser avec lui pour la connaissance de L out ce qui concer­ na iL les vieilles familles breL O llnes. Qu'on se garde po urLanL
de penser qu'il fut lout simplement un gé ll éalogisle. Les
famille!:; cons tiLuent el fon t vivre la sociélé. En les éludiant
il sc plaçait , auLant que possible, au poinL de vue de l' hisloire
sociale. Il s'intéressaiL aux humbles arLisan s C O n1l11e aux
plus ricbes lignées de la noblesse, el son crayon adro iL sc
plaisa iL à fixer la silh ouel Le louL auIant Ms anliques mai­ SO llS c ie nos villes finistérienn es que des manoir s de nos
campag nes.
(I) Di scours prononcé nux obsèqu es de M. Louis Le Guennoc, J o

XXXVIII
Entré à la SociéL é Archéologique du FinisLére en tUO::!, il
n'a cessé de collaborer aux bulle Lins sous un e forme ou sous
une auLre. Mémoires étendus, simples communications,
noles de chronique, procès-verbaux, L ou 1 ce qu'il publiail
élail de qualité excellente. Depuis son arrivée à Quimper il
faisait parUe du bureau. Il étaU secréLaire général et nul ne
saurail assez bien dire L out ce qu'il rendail de services à la
société. Plus que quiconque il a contribué à éveiller eL à
soutenir la curiosité du grand public local pour des travaux
qui, en principe, trop souvent, semblent ne pouvoir r etenir
l'a lLenLion que des spécialisLes. Quelque monument se Lrou­
vail-il menacé, venait· on de découvrir quelque témoin sug­
gestif de la vie d'autrefois. imm édiatement '.\1.. Le Guennec
prenait sa plume. Elle élait agile eL précise, cette plume ;
elle trouvaiL les moLs qui convellaient, soiL pour définir la
portée d'une découv erLe, soit pour flétrir la soLtise, la
mesquinerie d'espril, le mépris sys lémalique du passé.
Dans L ouL ce qu'il a écrit appal'aîlla marque de sa finesse
d'espril eL de sa noblesse de caracLère. Chré Li en arden t el
ferven t, il pmLiquail la L olérance sous S11 vraie form e, qui
n'esL auLre que la charité. Il aimait son pays profondémenL,
c'est-à-dire sans pose, avec une grande méfiance des par Lis­
pris co nventionnels el tapageurs. La IiLtérature a peut-ê Lre
abusé du thème de l'idéalisme brelon. Du moins Louis
Le Guennec élail-il de ceux à qui le mol s'appliquait
jusLemen t. Il a vécu metlanL touj ours au-dessus des
riclJCsses maLérielles, provisoires, les trésor s de l'esprlL eL
du cœur, qui ne périssent pas. Et c'est pourquoi,
aujourd 'hui qu'il est passé dan s la vie éternelle, tan L de
prières s'unissent à celles d'une famill e à laquelle il lègue
de bons eL beaux exemples, eL llui a le droit d'ê Lre fière
de lui.
H. WAQUET.
XXXIX

Séance du 28 Novembre 1935
Présidence de M. H. Waquet . président
Le procès-verbal de la dernière séance esllu et auopté
sans observations.
M. Waquet annonce que la séance conslitutive de la
Société des Amis de L. Le Guenn ec aura. lieu le 8 dé­ cembre à Landerneau pour perme Ltre aux person nes
habitant le nord du déparLement d'y assister.
M. D. Bernard publiera dans les A nnales de Bretagne
les lettres de M. de La Villemarqué à Guillaume Lejeal1,
donL la communication a été faite en son nom pa r M. Lo
Guenn oc à la séance de juille t.
M. le Président annonce qu'un décret-loi a été pris puur
com battre l'abus de l'affichage dans les villes et les sites
piltoresques. Un règlement d'administration publique
précisera les conditions d'application de ce décre t.
M. Jules Niclausse, présiden t de l'Institut finistérien
d'études préhistoriques, commandeur de la Légion d'hoÇl­
neur, présenté par MM. Waqllet et Boisselier, est admis
dans la Société. M. le Président se réjouit de cette ad­
m iS8ion qui marque le rétablissement des relations
am icales entre la Société archéologique et l'Institut finis-
t8rien d'études préhistoriques. '
M. Savina donne lecture de la fin de son mémoire sur
{,e brûlis des saints de la cathéâ10ale de Quimper.
M. le chanoine Pérennés signale une inscription latine
g ravée sur une pierre encastrée dans la façade ouest
de la maison portanlle numéro 14 de la rue René-Madec.
Cette maison, actuellement propriété du docteur Clouard,
clate du XVIIl" sièclo ; elle Mait habilée avant la Révoln­ lion par Euzonou de Kerso,laün , conseiller au Parle rnollt

de Brelagne. juge au présidial de Quimper. L'inscription
peut se traduire ainsi: Charles de Liscoët, évêque de
Quimper a placé cette pierre le 3

des ides d'octobre
1613. Elle commémore l'établissement des Capucins
dans leur couvent siLué sur l'emplacement actuel du
lycée Bl'izeux et fixe avec précision la date de cel éta­
blissemenl: 13 oCLObre 1 613. M. Waquell'appelle que les
Capucins remplissaient jadis l'011ice de pompiers; ils
éLaient chargés de combattre les incendies; il est assez
curieux de constater que leur couvent fut détruit par un
incendie.
M. BeIMoc'h, industriel à Poulda vid, signale la décou­
verte d'une tombe préhistorique à 300 mètres de la cha­
pelle de SainL-They, en Poullan, Celle tombe, dont les
parois sont maçonnées en pierres sèches, élait fermée
par une dalle; elle contenaiL un squelette recroquevillé,
mais on n'y a trouvé aucune lrace de bronze ou de
poLerie.
M. le chanoine Pérennès présenLe des débris de pute­
ries et de ciment provenant d'un Lumulus siLué à deux
kilomètres à l'ouesl du bourg de Tréguennec, en bordure
d'un peLit chemin qui conduit à la mer.
Le vœu émis par la Société archéologique en faveur
de la langue breLonne semble avoir porté ses frulLs ;
un cours de brelon faiL par M. Labadès vient de s'ou­
vrir à Quimperlé; dans sa séance du 23 novembre, le
conseil municipal du Faou a voté un vœu réclamant le
droit d'entrée pour la langu

bretonne dans les écoles
primaires el les lycées; le journal pédag'ogique Ar Falz
prépare un recueil de 30 chansons populaires breLonn8s
pour les écoles eL meltra ainsi à la disposition des insti­
tuteurs et professeurs un choix de chansons bretonn es
quo nous souhailons jndicieux el, inspiré uniquement par

XLI
richesse de notre folklore. Les textes, donnés à la Fois en

langue bretonne et en fran çai:-,:, rendront ce recueil u tili-
sable aussi bién pour ceux qui n e feront chanter qu'en
français, que pour ceux qui voudront apprendre à leurs
élèves quelques chansons en breton.
M. le Président signale la publication d'un volume de
M. l'abbé Parcheminou: l,a Révolution au fond du
Cap-Sizun. Ecrit d'1'Iprès des documents F ourni s par
M. D. Bernard, ceL ouvrage fournil de nombreux rensei­
gnements sur l'histoire du clel'gé et des. réquisitions
dans la région du Cap-Sizun sous la Révolution.
Sur la suggestion de M. Savina. il ('st décidé, pour
faciliLer la rentrée dos co tisations. d'encarter dans le
Bulletin des formules de ma nda ls- chèques porLant
l'adresse du tréso rier.
La séance est levée à W h. ;)U.
Le Secrélaire,
L. OGÈS.
Le Président,
H. WAQUET.
Annexe nu Procès-Verbal

NOTE

SUR LA GENEALOGIE DES SEIGNE URS DE LEON
par le Père du Paz
Dans le « CaLalogue de quelques manuscrils historiques»
intéressant l'histoire de Bretagne, les Bénédiclin s mcnlion­ nent sous le lIum éro XVIII une histoire généalogique des
seigneurs de Léon paf' le Père du Paz, sans autre (JéL ai!
d'ailleurs que l'indication dc son format in J'ollo (1). Dom

(1) Bibl. Na l.. r. rI'. 22:12G (rx B. Manlraux n° 1~2 , pl'OI'I~IJ:lnl ùr
XLII
Lohineau en 1709 (1), pui:; Dom Moriee. ont eu entre leS
mains ceL ouvrage. On ne sait plus cc qu'il est devenu. Il
nou:; a donc paru inléressant de rechercb er à quelles SOUf­
ces le vieux docteur avaiL puisé cL cc que son manuscriL
perdu pouvaiL valoir.
La Bibliothèque Nalionale possède une généalogie des

:;eigneurs de Léon exLraite en 1636 des m émoires inédits de
Missirien, suivant ulle ll oLe marginale inscriLe en L ête (2).
généalogie dans laquelle Guy Aulret se référe à cbaque
ins LanL à celle de du Paz, et, fait plus imporLant, iudique
soigneusement les poin Ls qu'il a au devoir cOfTiger. On
peut dO llC déjà, grâce à ces indications, recollsLiLuer LouL
au moins les degrés de la généalogie égarée, sans L ouLefois
pouvoir délerminer exacL emenL les modifications apporlée~
pal' Guy Autret à la rMaction primiLive. Il est évident, en
e rret, que ce n'est pas là un e copie servile, car Missil'Î en
!'eùt sans nul doute indiqué; mais plusieurs passages
r édigés Lout à fait dans le style de du Paz attesLent l'im­
porLance des emprunls.
Heureusement la biblioLhèque de Nan L es posR ède une
généalogie de la Maison de Léon (3), due il la plume dc
Dom Morice, dans laqu nl lc ln savanL bénédictin d6clal'c lui

(1.) Suivant le P. Cbale, V.-A. du flois de La Villerabel : /fTa.(/ments
inédits de du Pa.z dans Revue histoTique de l'Ouest, nov . I885, p. 1.80),
celle gl' nralogie [i1isait auparavant partie des manuscrils de du Paz,
acquis pur le baron du Vieux-Cbastel l'lllEwnit être insprée alors dans
la géll éa logic des cornies de Porboët, si l'on en jugc pal' les lignes
suivantes de Louis Turquesl: « Je lui om'is [an baron du Vieux­ Chaslel] les cPllt écus que luy avoit couslé pOUl' avoir tous I~s manus­
crits du dit du Paz, ce qu'il me l'efus~. di sn nl qu'il Ile pouvoil pas
venfüe toul, ayant dO lln r\ les dits cahiers et manusr\rits à dilJ't-\l'ens
écrivains, nomrnémollt l'histoire g,lnéal ogiq ue des CO lili ps dp. Porboël,
pl'Ïnces ou vicomtes de Lro n, où il y avoit fort belles curiosilés» .
(Bibl Nat., ms. fI'. 22:H:~, lettrc du 10 Irlai 1.647 ). .
(2) Bibl. .NaL Ca binet d'Hozier nO 2iO, arl. Lénll. Celle gl'néalo­
gie n'est pas melltionnée par le comte de H oslTlorcluc dans la lisle dcs
travaux de Missiripn qu'il a publi()e (Cuy AutTet, p. 197 el suiv.).
(3) Bibl. de Nantes. rns. nO 1731., londs Bizrul. Celle gf\néalogie
esl in sôl 'éo dans celle de ln Maison dr Bohan ct provi e.nt (les archives dr.
XLIII
aussi avoir eu enlre les main s le manmlt:I'iL de du Paz. Il ne
fail par eonlre aucune menti on de Guy AuLl'el; aussi la
comparaison des deux manuscriLs de Paris e L NanLes
permeL-elle de voir de plus près cc qu'étaiL l'ouvrage égaré
au.i ourd'hui.
Un exame ll aLlenLif montre qu'ils durèrenL L oul d'abord
profondémen t par leur r édaclion, puis par cerlains degrés,
noLamment de la branche des seigneurs de Chàleau neuf eL
de Noyo n-sur-And elle, pour laquelle d'ailleurs Guy AuLrel
s'cst éearLé sensiblement e l maleneonlreusemenL de du PUll.
Par con tre, dans la généalogie de la brancbe aînée il es l
Lrès r emarquable de consLaler que L ous les acte,> men ­ Lionllés par Guy Autret se r e Lrouvent dans Dom Morice avec
les mêmes références; que les rares alliances indiq uées
so nL les mêmes , avec absence des mêmes pré lloms ou des
mêmes noms de famille; enfill que quelques passages sO IlL
idenLiques, identilé qui ne pe uL provenir que de la sourcc
commune.
L'on ne peut donc dout er que Guy AuLreL eL Dom Moriee,
ayant. eu connaissan ce de la généalogie de du Pa;", ne

l'aient incluse l'Ull eL l'autre com plè leme llL dans leurs
travaux. Guy AuLreL s'est contenlé de suivre pas à pas la
généalogie de son devancier. Il ne paraît pas avoir uLilisé
de documenls nouveaux el a, suivant l'habitud e de du P az,
insér é dans sa rédac Lion la plus gra nde partie des Lex Les
servan L de preuves. Dom Morice, au conll'aire, indiC] ue
g{'nrralemenl la source, sallS plus, mais il Cl pal' co nLl'e
rec LHié plusieurs inexac LiLudes el amp lHié co nsid érahl e­ menL le mémoire pl'i mitif Cil ulilisanl, comm e il est aise'
de le voir, l'histoire de DOI1l Lobineau qui venait. de paralLre,
les papiers de cet auteur, enfi ll plusieurs Litres des al'chives
de Bohan, donL les copies se r etrouvenl d'ailleurs dan s les
papiers des Bla ncs Man L eaux. Ces deI'llier~ co ncern ell L
uniquemen 1. la branche de:> seig neul's de Château neuf
e l. Noyon,
Nous pouvons donc, Cil su ivèln!. Guy Autre !., cOllllaîlrc los
sources de du Paz, puisqu'il a pri~ le soill de les expliciLe l'.
XLIV
Ce sont: les cartulaires de Redon el de la cathédrale de
Quimper (i ), les nécrologes des abbayes de Landévennec el de
Dao ulas , la chroniq ue de Robert de Torigny, la chronique ct
la P hilippide de Guillaume Le Breton, l' hisloire anglaise de
Ro~er Go u(\der, enfin les L ravaux de Pierre Le Baud, Tous
ces ou Vl"ages nous ayan t été conservés, il est aisé d'y vérifier
les textes in voq ués,
Du Paz n'a donc u Lilisé aucun e source qui ne nous soit
connue el aucun cbarLrier parLiculier aux seign eurs de Léon j
aussi peul- on conclure, semble-L-il, que, si la généalogie de
Guy AuLret perme Ltait déjà de pallier la disparition de SOli
man uscrit, celle de Dom Morice, qui en a corrigé les Cl uelques
erreurs, el qui a complété la brancbe de Châteauneuf, permet
d'y suppléer t rés complèlemenl(3),
R. COUF FON,

(i ) Un seul lIclo d'aill eul's ost cmprlllJlé au carlulaire de la calhédral e
do Quimper: I:clui par lequel les chanoines rapportcnt qu'après sa
vicloire SUI' les Léonnais el sur M orvan de Léon, le comle Alain Caignard
donn a aux chanoine~ 1 " trêve de Lesbugar à l3euzec-Cap . Sizull et t:elle
de 'l're/gale ell Plonéollr-Cap-Caval. Cet acl e, à rapprocher des donalions
lailes il l'ablaye de Quimperlé ilia même occasion, men lionne la calhédral e
do Quimper sous 1 0 nom de Ecclesia ~ancll Corfnti[]iin CO lillucnlia IV oir
"u sujet Up ce derni er vocable : B. Waquet, De Cor'iosopilum à Conflans
Saint-Corentin dans les Mélanges J. Loth, p. 1'2 1.
(2 ) Plus connu sous le surnom de Sornmersol.
(:1 1 Cette g('lll;al ogie a élr. publi l3e pal' le vicomle Ut'vo y de Portzamparc
r lnns sn Généalo g'ie de la. :l1a.-is on de Troyon', Van nes ' 1900. pp , 27 el suiv.
Qu' il veuille bien agl',\nri ci l'expression de nolre gralitud e pour nous
XLV
Séance du 26 Décembre 193b
Présidence de M. le Dr L. lagriffe , vice-président

Le proeès-verbal de la dernière séance donne lieu à
une observation de ;"1. Savina, signalant que la maison
de la rUb René-Madee occupée par M _ Euzénou de Ker­
salaün appartenaiL ci son beau-père, Le Gourcuff do '1'1'6-

meneuc.
M. W aquet, présidenL, s'est fait excuser de ne pouvoir
présidf'r la séance.
Est admis dans la Société, M. F. de Korgos. du châ lea u
de Toulgoa L en Penhars. présenté par MM. Daniel Ber­
nard et Le Goaziou .
M. le D' Lagriffe faiL connaîLre qu'une centaine de
municipalités ont adopté un vœ u en faveur du breton à
l'ocole et que M. Inizan, député, est inlervenu à la Cham­
bre dans le même sen~ . A ce sujet plusieurs membres
. dernande nL oue soiL publiée dans le Bulletin la réponse
du Ministre de l'Education Nationale, donnant, au moins
pa rtielleme nL, satisfaction aux demandes qui lui étaient
failes en vu e de l'emploi de la langue bretonne da ns
l'enseignement. Ce tte publi(~alion permettrait de retrou­
V 0. 1' plus facile men t le lexte ministériel.
M. le Président de séance présente un mémoire, illusLré
do gravures pleines de charme, œ uvre de Mme Cheval­
lier-Kervern, artiste-graveur à Paris, sur les poteries do
Lanvour en Lannilis. Ce mémoire traitant d'une industrie
locale aujourd'hui disparue, sera publié dans 1 0 Bulletin.
Il rend compte aussi d'une brochure de M. René
Prigent. archiviste de la Marine à Brest, sur le bagne
de cetle ville, brochure déjà publiée dans un journal
XLVI
gnards. sur les peines condui sa.nt au bf1gne, sur les tra­
va ux anxquels élaient so umis les bngnards, sur la sur­
veillance du bagne, ~ur les fui les ù.o prisonlliers. Cl:tle
queslion du bagne de BresL mériterait une longue étude,
do nl le tral'ail de M. Prigent indique bien l'ml0rêt.
Ali s ujet du renoure llemenl du burea u. M. WaqLlel,
dans une letlre que li t M. le D" Lagri ff(), propose de
nommer co mme secrétaire général à la place de 1\1. Le
Guennec, 1\1. Ogès, et d'élire M ll r~ Marie-Paule LeGuennec,
comme troisième secrétaire. Cette suggestion est acce ptée
de toule l'assistance , qui procède aux élections à l'una ni­
mité. Le reste du bureau demeure sans changement.
Au nom du bureau et on son nom perso nnel, M. le DI'
Lagriffe remercie les assistants pour leur vole si aima­ mable et les prie d'agréer pour eux-mêmes el pour L ous
ceux qui leur sont chers ses meilleurs vœux el ceux de
tout le bureau.
L a s(~:1nce est levée à 15 h. 30.
L e Secrétair e,
J. TOULl~MONT.
Publica tions reçues :
L e Vice-P" ésident,
L. LAGRIFFE.
Académie d'Aix. Année académique 1933-1934.
ri nalecta Bollandiana , tome LIlI , 1 935.
Annales de B1"etagne, tome XLII , no, 1 el 2. 1 935.
A nnales de ta Société j·oyale d'ar chéologie de B1'uxel­
les, tome 39", 1 935.
Bulletin de l'A cadémie delphinale, 6· série, tome 5",
XLVII
Bulletin de L'Académie des Beaux-Arts. JuilleL-d6-
cem bre 1934.
Bulletin de ta Société al'chéologique et historique rl(;
Nantes et âe la Loire-inférieure. Années 19:10 et 1 \)34.
Bulletin de la Société â'archéotogie et de statistzque
de ta Dr6me. Avril-juillet-octobre 1\)3;) .

Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest,
4" tL"im e.3 tre de 1934, l

et 2" Lrimestres de 1 235.
lJuUâin de la Société d 'études scientifiques d' t1 nge1'S.
1934.
Bulletin des commissions 1"oyales d'art et d'archéo­
logie rde I3ruxelles]. juille L-décembre 1 934, janv ier juin
1 935.
Bultptin et mémoires de la Société a?"chéolo{jlque du
dépal"tement d'itle -et- Vilain e, lome LX, 193'1.
Bulletins et mémoires de la Société d 'EmulatIOn des
Côtes- du-NQ1'd, L ome LXVI, 1934.
Bulletin et mémoil"eS de la Société archéologique de
Bordeaux, 3" et 4

trimestres de 1\)31 ; 3

e \' 4' Lrimestros
de 1 932.
Bulletins et m6rnoit es de ta Société archéologique et .
historique de la Charente. Année 1934.
Bulletin philologique et historique (j usqu'à lÎ 15) du
Comité des Travaux historiques et scientifiques . Années
1 932 et 1 933.
Bulletin de ta Section des sciences économiques el
sociales du Comit p-. Année 1934.
Bulletin trimestriel de la Société des A ntiquai1"es
de Pica'r'âie, tome XLII, 1 934 ; 1

, 2° eL 3° trimestres de
1 935.
Cahiers lu 1 f:)' Rr.qiment d'Infanterie. J uilleL ct oc­ tobre 1935 ; janvier 1936.
Coutume de Bretagne et usancos particulières de
quelques villes el lerriLoires de la mesme province .. A
XLVIll

Nanles, chez Nicolas Verger, 1725, in -4° ; don de Mme
Paul ThomeuE. de Lesneven.
Finskt .l/useum el Suomen Museo, XLI, 1\.);)4 (publi­
cations fi nlandaises, avec résumés ell allemand).
Genava. Bulletin du Musée d'Art et d'Histoire de

Genèvè. 1035.
Mémoires de la Société des Antiquail'es de l'Ouest.
Année 1!J35.
Proceedings of the Cambridge Antiquarian Society.
Octobro 19;32-octobre 1933; 1933·1934. John Layer
058(i-lG'1O) ... by W. M. Palmer, 1935.
Recueit de la Commission des ri rts et .~Jonuments his­
tiques de ia Charente-Inférieure. Janvier-avril 1935.
Revue de la Haute-A uvergne, janvier-dc)cembre 1935_
Revue historique et a?'chéologique du Maine, 2

rie. lome XV, 1'·,2' et 3" livraisons de 1935.
Hevue Mabillon. Avril-juin; juillet-septembre 1935.
Hevue de Saintonge el d'A unis. XL ye vo l., 5" 6' el 7

livnüsons, 1935.
Société géologique et minéralogique de Bretagne.
Compte rendu sommaire des séances, 1935.
The Tressé ù"on-age lIwgalithic monument (sir Ro­
bert Mond's excavation). 1\.);-35. Don de sir Robert Mond.

TABLE DES
MATIERES
DU TOME LXII

PREMIÈRE PARTIE
Table des procès-verbaux et de la chronique
PAGES
LISTE GÉNÉRALE DES MEMDRES . . . . 5
ECHANGES OU SERVICES Dl VERS. .

SÉANCE DO :l7 JANVIER . . .

Décès récents. Admission de nouveaux membres.
Vœu en faveur de la langue bretonne. Les mo­
numents préhistoriques du Ménez-Hom. - Col la­
boration de la Société à la l'evision du cadastre.
Le manoir de Kerléac'h en Plouarzel. I.e
tumulus de Brendegué en Locmaria-Plouzané. -
Arrêts divers du Parlement. La population de
Concarneau et de Quimper à la fin du Moyen-âge.

III
SÉANCE DU :l8 l>ÉVRIER. . . VI
Décès récents. - Admission d'un nouveau membre.
Election de M. D. Bernard comme vice-prési­
dent. Vœu relatif au respect des monuments
du passé. -. Communications relatives à diverses
maisons de Locmaria et de Quimper. Curieuses
signatures sur des registres pal'Oissiaux. Une
querelle entre le recteur de Nizon et un gentil­
homme en 1681. Présentation de divers ou­
vrages.

. SÉANCE DU 28 MARS . . .

Décès récent. Admission d'un nouvea u membre .
Poursuite de la campagne de la Société en fa-
veur de la lang ue brelonne. Les maisons des
ecclésiastiques d e Quimper au xvm

siècle.
Projet d'une loterie nationale des monum ents
historiques . Etymologie de Commana.
AN llEXE : Notes démographiques SUl' Quimper et
Concarnean au xv· siècle, par H. '\Taqu et. ...
NÉcnoLOGIE: M. Valéry Corm ier, par Il. W. . . .
SÉANCE DU 25 A VLUL . . .

Admission d'u n nouveau m embre Poursuite de la
campagne de la Société en favem de la langue
bretonne. Le petit m enhir taill é du bourg de
Poullan. -- Pl'Otestation contre les abu s de la
publi cité.
SÉANCE DU 31 MAI

Election de M. le Vice-Amiral Lament comme
membre d'holmeur. Admission d'un nouvea u
membre. L'inventaire suppl émentaire des m o­ numents hi storiques . Réponses favorables au
vœu de la Société concernallt la lan g ue bretonne.
La première capitulation d e l( cl'ouzéré en
1590: - L'annulation du divorce du convention~
nel . Kervélég311. Lecture d'un l'ap port sur la
question de la lan g ue bretonne. Fragments de
poteries ga llo-roma ines découvertes il Port- Bhu à
Douarnene~ . Les man oirs de Belair en Brélès,
dc Kergad iou en Plourin-Ploud alrnézea u et de
)(erandry en Guipavas . Incendie de l'église de
Plounévez-Lochrist. Découverte d'objets divers
il Landerueau et à Landeleau. Relèvement des

VIII
XIlI
XIV
XVII
XVIII

deux lec'hs de Plogonnec, -
sition du vieux Quimper.
Pl'Ojet d'une expo-
SÉA~CE DU 27 JUIN . . . . . .. . . . ..
Admission de nouveaux membres, - L'exposition
du vieux: Quimper; Les noms de l'ues de Quim­
per. - Laënnec el le roi Gradlon, -- Excursion
dans le pays bigouden, Adhésions nouvelles
au vœu de la Société en favenr de la langue bre­
tonne, Les cha nI s bretons à l'école. Décou­
verte d'un bracelet préhistorique à Plogastel­
Saint-Germain. - Découverte de vestiges gallo- '
l'Omains à !\erl.ilès en Landrévarzec. Bl'Ochures
SUl' Coëtquéau, sai nt Meriadec et saint Renan,­
La chapelle Saint-Maudez en Lennon.
ANNEXE: Le clergé et la langue brelonne aux XVU

XVlll

siècles. par Daniel Bernard . . . . . . .
SÉANCE DU 25 JUILLET , .

Décès récent. Admission de nouveaux mem bres.
L'exl>ursion du 14 juillet. La chapelle de
Lannelec en Pleyben. Pl'Otestation contre des
déprédations comm ises à la chapelle du mont

Saint-Michel de Brasparts. Les chapelles du
Cloître-Pleyben. - La Grande Troménie de Locro­
nan. Découverte de chansons bretonnes de
l'époque révolutionnaire hostiles aux prêtres ré­
fra ctaires. Dates sur la tour de Saint-Tugen. ­ L'ossuaire de Trémaouézan. Leltres inédites
de La Villemarqué.

XXlll

XXVi
XXIX

· 3 X7XX'[Il
EANCE DU [ OCTOBRE. . .
Décès récenls.-- Admission de nouveaux membres.

L'assemb,lée géaèrale dé la Société d'histoire et
d'archéologie de Bretagne. Les reliques de Saint
Corentin. - Nomination de M. Gallo à la biblio-

, . thèque de Quimper; Le tombeau de l'évêqu e
Jean qe ,'Kermava.n à Plounévez-Lochrist. Le '
canal de ',Nantes à .. Brest. - Les antiquités de . ,
Kernével : ,CO, inmunicàtions diverses. '

NÉcnoLOcut' : .Louis Le' Guennec, par H, Waquet. ' XXXVll

S';:ANC~ DU 28 f'lGV'EMBlIll

COtlstitllt~on de ::la '« Société des Amis de Louis
Le GuelllÜlC ')). - ' Un'décret-loi réprimant les abus
de l'affi chage;' Admission dans lu Société ' de
M. Niclausse;, pr'ésident de l'In stitut finistérien
d'études préhistoriques. , Une inscription inédite
relevée' rue René-.Madec à Quimper. Découverte
:,' d'une tombe préhistorique près de Saint-They en
Poullan. L'enseignement de la langue bretonne

i: et les chansons populaires à l'école. - Présentation
d' u n ou vra ge suda Révolution àCléden -Ca p-Sizim,
ANNEXE: Note sur'la 'généalogie ' ;les seigneui'sdu
Léon, -par H,' Cou(fon ' . : ..

XXXIX

SÉANCE DU 26 nÉCEMBlI1> , .
. ' , XLV
Admission d'u'n, Îlouveau membre. La défense de
la langùe bretonne - Le bagne de Brest.'Elec­
lions annuelles pOUT le renouvellement du 'bur'eau.