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Société Archéologique du Finistère - SAF 1929 tome 56 - Pages 25 à 37
LE · FINISTÈRE
DANS L'HISTOIRE & DANS L'ART
L'abondance et la beauté des mégalithes,
dolmens, menhirs, galeries dolméniques, semés
sur les falaises et les landes du Finistère, témoi-
gnent assez de l'importance que put avoir cette
partie de la vieille Armorique environ le temps
que l'homme commençait à connaître et à em
ployer le bronze, il y a de cela plus de quatre
millénaires. Et encore, combien de ces énormes
pierres ont disparu dans le cours des âges, idoles
suspectes à la vigilance du clergé chrétien, ou
tout simplement matière d'exploitation trop facile
pour consolider des " fossés" ou pour empier
rer des routes! Les majestueux menhirs de Ker
gadiou en Plourin-Ploudalmézeau et de Kervéa
toux en Plouarzel s'élèvent sur les hauts plateaux
du Léon occidental comme les dernip,rs survivants
d'une armée décimée par de longues batailles.
Après l'écrasement des Vénètes, César et son
lieutenant Crassus occupèrent sans trop de peine,
à ce. qu'il semble, tout le pays correspondant à
notre Finistère. Le peuple Gaulois qui l'habitait
s'appelait le peuple des Osismes, nom qu'il con-
Cet article a déjà paru dans le numéro spécial consacré
serva en se fondant dans l'immense unité romain e.
Jusq u'a l'extrême fin de l'Empire, au Va siècle, le
chef-lieu de la cité des OsiE'mes fut à Vorgium,
notre Carhaix, qu'un clair · réseau de r€lutes
reliait, d' une part avec le chef-lieu de la province
de Lyonn aise troisième, a Tours, d'autre part
avec les points stratégiques de la côte : le port de
Vorganium a l'embouchure de notre Abervrac'h,
Gésocribate, qui doit être Brest, Aquilonia qui fut
la première ébauche de Quimper, plus loin la
baie des Tl'épassés, où les exégètes homériques
de l'èpoqu e impériale localisaient l'évocation des
morts par Ulysse, enfin, quelque part dans les
fonds aujourd'hui submergés de la baie de Douar
nenez, celle dont le nom trnditionneliement con
servé résume pour nos imaginations bien des
sou venirE' de cataclysmes, Is la folle et la mysté-
rIeuse.
A la fin du VC siècle parurent les Bretons. D'au dela de la Manche ils venaient, chassés, malgré
leur résistance op iniâtre, par les Saxons et les
Angles. L'Armorique n'avait que peu d'habitants;
ils s'y fixèrent en masse, y apportant toutes leurs
trad itions, leur langue, leurs cl 'oyances. Ils étaient
chrétiens . Durant deux siècles et plus le mouve ment d'immigration continua. Pour subvenir aux
besoins spiritu els de ces colonies qui, len tement, .
se constituaient en véritables peuples, de pieux
missionnaires accouraient, formés aux écoles de
Galles et d'Irlande. Et, avec la règle de foi, ils ap
sation sociale. Sous leur direction se formaient
les grosses paroi3ses primitives, les plOllS, dont
beaucoup perpétuent dans leurs noms celui de
leur fondateur: Enéour de Plonéour, Démet de
Plozévet, Igneau de Plouigneau, Vinoc de Plouhi
nec et tant d'autres. Rome, qui n'eut pas toujours
en gré le mysticisme celtique, n'a pas canonisé
un seul de ces habiles chefs de paroisses. Mais,
pour la vénération d'un peuple à bon droit recon
naissant, ils devinrent vite des saints.
Ainsi, à l'encontre de ce qui se passait dans le
reste de la Gaule, ou le christianisme se répandait
des villes dans les campagnes, c'est dans la cam··
pagne que la vie bretonne chrétienne prit d)abord
sa forme et sa force. La division en évêchés, qui
ne tarda pas à se marquer, n'en eut pas moins de
conséquences, car elle exprimait des diversités
ethniques. Tréguier, Léon, Cornouaille, Vannes,
c'étaient les quatre grandes divisions ecclésiasti
ques de la Basse-Br'etagne; c'étaient aussi, ce
sont encore, les quatre grandes divisions pour qui
regarde aux âmes et à la langu e. 11 n'en est pa.::;
une dont le département du Finistère n'ait hérité
quelque chose. Morlaix est pour les deux tiers une
ville Trégorroise ; le Léon s'étend depuis Saint-
Martin de Morlaix jusqu'aux rochers d'Üut'ssant
et, vers le sud, jusqu'au pont de Landerneau;
la Cornouaille déploie ses bosquets et ses
. lan des depuis Saint-Thomas de Landerneau
et la dure échine de l'Arrée jusqu'aux rives
vers l'est, le canton d'Arzano a trois communes
don t les costumes, l'esprit, le dialecte se rattachent
au Bas-Vannetais. Pour l'historien, l'arché.ologue,
l'ethnographe et l'artiste, le Finistère, c'est en
vérité · une synthèse complète du pays breton
nant.
Si la vénération populairE'\, ja dis, créait des
saints, l'imagination cornouaillaise créa des rois.
Ainsi s'explique la légendaire fortune de ce chef
de tribus, qu'i, ami des saints Corentin et Guénolé,
fut peut-être le fondateur de l'évêché de Cor
nouaille; la tradition le désign e d'un nom qui fut
porté au xe siècle par un comte très authentique:
c'est le roi Gradlon. Comté et diocèse de Cor
nouaille se confondirent par le territoire, souvent
par la personne du titulaire. Dans le nord, un
autre comté subsista à part jusqu'au XIII" siècle,
celui de Léon. Dans les limites du Léon et de la
Cornouaille et, à côté, dans le pays de Pougastel,
qui dépendait du Trégor, dans le Bas-Vannetais
près de Quimperlé, le régime féodal multiplia les
fiefs, que l'autorité ducale, puis royale, absorba
progressivement. Au XVIe siècle, en 1552, une
unité relative, prélude en quelque sorte du Finis
tère actuel, fut réalisée par l'institution du prési
dial de Quimper, cour de justice intermédiaire
entre les sénéchaussées royales et cours seigneu
riales d'une part, le Parlement de Bretagne d'autre
part. Son ressort, comprenant neuf sénéchaus-
sées (Quimp er, Concarneau, Gourin, Carhaix,
Châteauneuf, Châteaulin, Brest, Lesneven, Mor-
laix) avait à peu de chose près la mêm e s uperflcie
et les mêmes limites que reçut en 1790 le dépa r
tement.
Dans ces cadres administratifs, qu elle était
l'activité des hommes ? Presque tout entière
tournée vers la culture d8 la terre et les petites
industries qu'elle p eut comporter. Les Bretons des
premiers âges semblent n'avoir pas été tentés par
la mer. Les chefs-lieux de leurs Plou$ furent tou
jours établis à dista nce du rivage; tous les ports
de la côte et même, à l'exception de celui de la
cité épiscopale de Quimper , les ports flu vio-mari
tim p,s dépendirent jusqu'à la Révolution d'une
paroisse rurale : Concarneau de Beuzec-Conq,
Pont-l'Abbé de Plobannalec et de Combrit, Pont
Croix de Beuzec-Cap-Sizun, Audierne d'Esquibien,
Roscoff de Saint-Pol, Landerneau en pa rtie de
Ploudiry. Et cependant, dès la r enaissance du
commerce européen au X IIe siècle, les petits ports
s·animèrent : ils importaient des vins et du sel,
ils exportaient du miel, du blé, des toiles, et aussi
de ces poissons séchés dont la prépa ration occu
pait déjà bien du monde sur les côtes du Cap
CavaI et du Bas-Léon.
La culture était ce que permettaient les moyens
matériels du temps et les communications diffi
ciles ; a ussi bien les méthodes et les résultats ne
changèrent-ils que fort peu jusqu'assez avant dans
le XIXe siècle. La grande forêt centrale de l'Ar
c'hoat avait cédé pendant l e moyen âge aux efforts
et terres incultes abondaient encore. Au demeu
rant l'élevage, principalement du cheval, promet
tait beaucoup. Le « bidet de Briec » et le {( cheval
du Cap » étaient appréciés pour les gros ou vrages.
Au XV" siècle le chroniqueur Gilles Bouvier, dit
le héraut Berry, vantait « la grand foison de bons
petit chevaux» quise vendaient aux foires du Léon.
Toutefois, c'est seulement à la veille de la Révo
lution que, grâce aux encouragements prodigués
par les Etats de Bretagne et à la persévérance des
vieilles familles léonardes, l'on se mit à perfection
ner sérieusement les procédés ; les races ainsi
s'améliorérent, se transformant au point que
certains types anciens disparurent.
La condition du paysan, que l'outillage insuffi
sant, l'isolement nécessaire, l'ignorance, la rou
t. ine, plus encore que les défectuosités de la
machin e socialè, rer,daient souvent misérable,
était néanmoins meilleure que dans' beaucoup
d'autres parties de la France. Le régime du
domaine congéable, avec sa division de la pro
priété entre le propriétaire du fonds et le « doma
nier », n'était pas également dur partout) et,
adapté tant bien que mal à de nouveaux besoins,
il a pu tenir bon jusqu'à nos jours en quelques
cantons. Seul le régime de la quevaise, usité sur
les domaines de l'abbaye cistercienne du Relec
dans les monts d'Arrée, pesait lourd à cause d'e
ce qu'il conservait du servage.
A côté de la puissante masse rurale la popula
gers encore que le reste de la Bretagne aux
grands courants économiques du monde occiden
tal, la Cornouaille et le Léon ne pouvaient pas
prétendre aux grandes villes. Quimper, posée à
la rencontre de trois vallées divergentes, n'avait
de raison d'être que comme gros marché, unique ment pour l'échange des pl'oduits locaux; le sou-
venir de Saint-Corentin, sa baute cathéd rale,
reconstruite a u XIlI
siècle pOUl' le chœ ur, au XVe
pour la nef et les tours, lui valaient un pl'estige
mystique; son présidial royal et la cour épisco pale des « reguaires » y attÏl'aient les plaideurs.
Quimperlé groupait quelque deux à trois mille
habitants autour de sa riche abbaye b~nédictine
de Sainte-Croix. Penmarc'b fiorit aux xve et XVIe
siècles par la pêche el la conserve du merlu, qui
s'exportait loin à l'étranger; ses armateurs jouis saient d'une large aisance qu'attestent aujourd'hui,
si humiliés qu'ils soient, les restes de leurs ma noirs et la vaste église à tour trapue, dont les
murailles inachevées semblent révélatrices d'une
soudain e déchéance; mais jamais n'exista en ce
point de véritable ville. Carbaix, célèbre par ses
grandes foires et l'excellence de ses auberges, ne
devait pas recouvrer la prépondérance de l'im-
périale Vorgium. Brest, point stra tégique dès
l'époque romaine les substructions de son châ-
teau le prouvent reçut d'Henri IV en 1593 des
privilèges qui l'assimilèrent aux bonnes villes du
que, de 1681 à 1691, Louis XIV, successivement,
y eut transféré le siège de la cour royal8 de Saint
Renan et lui eut annexé Recouvrance et une por
tion du territoire de Lambézellec. Morlaix faisait
exception . Elle se distinguait au moyen âge par
son activité; c'était, après Nantes et Saint-Malo
- quoique loin après le port le plus important
de la Bretagne : ses marchands, dont les navires
sillonnaient la Manche et l'Atlantique, se constru i:
sirent au XVIe siècle de jo lies maisons à cours
vitrées, pourvues d'escaliers ouvragés qui sont de
pures merveilles. Quand une juridiction consu
laire fut instituée en Basse-Bretagne, en 1566, c'est
à Morlaix. qu'on l'établit; cinq ans auparavant,
la communa uté avait reçu du roi un statut privi
légié et une mairie. Par malheur, les guerres de
Hollande et de la Ligue d'Augsbourg, en inter rompant ou paralysant la navigation au commerce
et en entraînant des augmentations d'impôts,
arrêtèrent le cours de ces prospérités. Du reste,
malgré le développement pris au XVIII" siècle par
la pêche de la sardin e et des industries qui s'y
rattachent, les ports de la région finistérienne
souffraient, surtout dans le nord, d'un marasme
général quand la Révolution se produisit.
La belle période pour cette région, comme pour
toute la Bretagne, ce fut au XV· et au XVI" siècles,
après le règlement des querelles de succession
jusqu''\ la crise douloureuse de la Ligue. C'est la
période de l'essor politique et économique et aussi
trève qui ne voulût alors refaire son église ou ses
chapelles, bâtit' un calvaire, omer de châtoyfwts
vitr'aux les édifices plus anciens , faire lever de
son sol la tige min ce ou la masse robuste d'un fier
clocher'. Au début du X V· siècle, c'est le vertigi
neux Kreisk er qui s'achève, tandis que le duc
Jean V et l'évêque Bertrand de Rosmadec déci-
den t de réédIfier 1 a nef et le transept de la
cathédrale quimpéroise. A LO lTonan s'élève un e
église neuve, lal'ge, somptu euse, « en forme de
cathédl'ale » disaient les bonnes ge ns. Le Folguët
reçoit so n admirable basilique, aimée des ducs,
célèbre à bon dl'oit par les belles lig nes de sa
flèche, les richesses de son j u hé, l'assem blée g ra ve
des apôtres de son porche. A la même époqu e
appartiennent Notre-Dame de Roscudon de
Pont-Croix, Notre-Dame de Quimpedé, le
chœur' de Saint-Pol, tant de nobles édifices
encore, où se révèle, avec l'équilibre social
retrouvé, l'habileté des artisans modestes, mais
pleins de zèle, qui, plus indépendants qu 'autrefois
des modes étrangères, veulent désormais obéir
aux inspirations du génie breton.
L'union de la Bretagne au royaume ne compro-
mit pas ce beau mouvement. La rein e Anne n'a
certes pas connu toutes les belles œ uvres d'archi
tecture ou d'orfèvrerie à quoi l'instinct populaire
attache plus ou moins son nom, mais il lui pl ai
sait que son duché se vêtît d'une magnifique
parure et quantité de chapell f's rurales datent de
sauce, l'art, qui ne cesse de produire, donne des
œuvres plus originales que jamais. La seconde
moitié du XVI" siècle voit se grouper en foules
grouillantes sur les calvaires de Plougonven, de
Guimiliau, de Saint- Thégonnec, les acteurs de
tout le grand drame chrétien. Les maîtres d'œu
vre léonards imaginent de curieuses silhouettes
de clochers, comme il. Roscoff et il. Berven, où ils
posent un petit dôme il. lanternon sur une cons
truction eu core gothique. Les peintres verriers
livrent aux paroisses, souvent pour de bien modes
tes chapelles, des vitraux aux vives couleurs. Les
tailleurs d'images continuent de garnir les églises
de statues de bois peint dont la naïveté n'affaiblit
pas la puissance expressive, bien au contraire, et
parfois la rend plus touchante. De leur côté, les
seigneurs agrandissent et embellissent leurs
manoirs, voire les reconstruisent sur de nouveaux
pJ.j1ns, tel cet extraordinaire Kerjean, il. qui ses
austères murailles grises, ses casemates profon
des, les élégances inattendues de son puits, don
nent comme un air de château de conte de fées.
Kerjean était il. peine achevé que, brusquement,
survinrent les affreux troubles de la Ligue, les
luttes des Anglais et des Espagnols s'ajoutant aux
querelles intérieures, au bdgandage, il. la misère.
Heureusement le pays se releva vite et, tandis que
l'apostolat de Michel Le Nobletr. restaurait la dis
cipline des mœurs, les sculpteurs et les archi
tectes se remettaient il. la tâche. Le calvaire de
de Guimiliau, dy Lampaul, les porches majestueux
des églises de la vallée de l'Elorn, appartiennent
au XVII" siecle. La chapelle fun éraire de Saint
Thégonnec, encore gothique à beaucoup d'égards,
date de 1676 ; c'est l'année même qui suivit la
révolte soulevée en Cornouaille par l'imposition
du papier timbré. Ensuite l'art breton semble
s'assoupir. Les longues guerres de la fin du
règne de Louis X IV font sentir leurs effets ruin eux
en Bretagne comme ailleurs. Au XVIII- siècle
enfin s'affirment par l'action pénétrante des inten dants les méthodes d'administration qui, ébran
lant les traditions trop spéciales, tendent à tarir
les sources où tout art local, nécessairement,
s'alimente. Et voici que la Révolution éclate; elle
ne 'reniera pas la politiqu e de la monarchi e.
Nulle part cependant les Bas-Bretons ne repous
sèrent la grande espérance de 1789. Leur esprit
d'indépendance et leur passion d'égalité faisaient
d'eux des républicains avant la lettre. Seulement
leurs traditions religieuses s'opposaient aux indis
crètes nouveautés de la Constitution civile; si,
après le so ulèvement vite réprimé du pays de
Saint-Pol, en 1793, il n'y eut guère de chouanne
rie, la multitude fidèle, sans bruit~ sans provoca
tion, accomplit des prodiges d'ingénieux dévoue
ment pour garder ses prêtres. Parmi les bourgeois,
presque tous ceux qui se mêlaient aux affaires
publiques luttèrent contre les tendances centrali-
satrices de la Convention. Le Finistère fut Giron-
22 mai 1794, le tribunal révolutionnaire établi à
Brest « à l'instar de Paris» faisait ex pier ce crime
à vingt-six membres du Conseil général.
Au XIX· siècle, l'histoire du département est
celle d'un peuple patient, énergique, dur au tra
vail, fécond en hommes et en œuvres. Les longues
listes de morts inscrites sur les monuments de la
grande Guerre proclament son héroïsme et ses
sacridces. Pourtant, malgl'é la terrible épreuve,
le chiffre de la population reste très haut: le Finis
tère, qui comptait à peine 500.000 habitants il y a
un siècle, en compte aujourd'hui près de 800.000.
Sur ce total, 700.000 savent la langue bretonne,
600.000 l'emploient concurremment avec la fran
çaise ou même de préférence à elle. Quelle méprise
d'y voir un risque pour l'unité nationale! Au
tant que par son histoire la Bretagne tient à
la France par sa langue. Elle n'est pas un patois,
mais elle n'est pas non plus une étrangère : toutes
les découvertes de la philologie cr::ltique aboutis
sent à mettre en lumière son étroite parenté avec
celle des Gaulois ; ce sont enfants de même
lignage.
Et c'est pourquoi, à l'adresse de tous les autres
Français qui, venus sans prévention visiter le
Finistère, se sentirent dès l'abord séduire par son
charme sul:ltil, composé secret de douceur et de
force, à l'adresse du passant observateur et réflé
chi qui, à l'exemple de Michelet, sut discerner la
grande harmonie qu'il y a dans ce pays entre
dire : Français moyen, latin de cuItu re, mais en qui
survit, plus q ue tu ne crois, le tour d'esprit de la
vieille Gaule, ne m éprise pas la lang ue bretonne.
Ne décourage pns ceux qui s'e mploi ent à ralentir
son ago nie inévitable. Fais plus : respecte la et,
s i tu peux, aime la comme une pa rt précieuse du
patrim oi ne de ta patrie.
Henri W AQUET .
106
DEUXIEME PARTI'E
Table des Mémoires publiés en 1929
PAGES
1. La descente des émigrés et chouans à Névez, en.
me&sidor an III, par J. SA YINA. , . .
II. Le Finistère dans l'histoire et dans l'art, par H.
WAQUET ......
IlL La Milice garde-côte, par l'abbé J. TOULEMONT .. J8
IV. Matériaux pour la bibliographie de l'histoire de la
du Finistère Révolu tion dans le département
(suite), par D. BERNARD . , . . . .
V. Le scribe quimpérois du Xy' siècle, J ohannf)S
Spinae et son distique en moyen-breton par
J. L OTH . . . . . . . . . . . . . .
Notice sur deux statues représentant saint
et saint Roch, par V. COR~llER . . . . .
Mélar
VII. Extraits des comptes des miseurs de Quimper,
publiés par R. COUE'FON et H. W.. . . . . .. 83'