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Bulletin SAF 1922


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Quimper au XVIIIè siècle. Notes et documents (II)

Daniel Bernard

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1922 tome 49 - Pages 105 à 116

NOTES ET DOCUMENTS (II)

Etat des rues et places de Quimper en 17 S6 (1)
« La salubrité de l'air dans une ville est un objet intéres­
sant qui mérite toute attention : la procurer, c'est écarter les
maladies, c'est conserver bien des citoyens. On a fait à
Quimper les plus belles et les plus magnifiques promenades
le long de la rivière et du quai pour y respirer un air bien­
faisant; mais-il paroit que toute l'attention s'est portée sur
les dehors; l'intérieur de la ville est demeuréle cloaque le
plus malsain, le plus infectant, capable, selon les meilleurs
au Lheurs en médecine, de causer la peste dans les chaleurs
d'un été.
« On a laissé s'établir, et on laisse subsister au centre et
au-dessus de la ville, la poissonnerie et la boucherie. Dans
la principale place de la ville (la place de Saint-Corentin), à
l'entrée de sa cathédrale, est la poissonnerie. EsL-ce pour
honorer le très haut qu'on souffre à la porte de sa sainte
demeure des objets aussy puants? Est-ce pour le glorifier et
pour édifier le public que l'on voit et qu'on entend, lorsque
le Saint Sacrement sort ou entre porté pour les malades,
pendant l'Office divin même, dans cette cathédrale où se des­
servent les cinq paroisses de la ville, les poissonniers se
quereller, se batLre, el blasphémer, et qu'on les souffre à

~ 106

l'occasion de le faire? Est-ce pour détoumer les fidèles de

fréquenter ce lieu saint, qu'on laisse subsister à son entrée
les infections inséparables de la poissonnerie ? N'est-il pas
surprenant qu'on ne cher che pas, qu'on n'apporte pas un
remède à ces indécences, qu'on ne purge pas cetLe place des
immondices de la poissonnerie.
« Mescloaguen, le quartier le plus élevé et le mieux airé
de la ville, devroit-il êLre lieu de l'échaudoire ou de la tuerie
des bestiaux dont L out le reste de la ville est infecté?
« La rue de Saint-Nicolas, le bas de la rue des gentilhom­
mes et la place Médard sont, d'un côté, les égouts de la
boucherie. .
(, La rue du Guéodet, la place 1\101 )ert et la rue Saint-Fran­ çois, le sont au milieu, et, de la pe Lite rue du Guéodet, le sang
et les immondices se répandent de l'autre côLé, le long de la
place de Saint-Corentin jusqu'à la rivière, passant au devant
de la cathédrale et de l'évéché.
« Le lieu du débit des viandes est dans les rues au centre
et dans les prin cipales de la ville, dans la rue du Gu éodet,
dans la rue Kér éon, dan s la rue Obscure et autres sans
aucune opposition, de sorLe qu'on peut dire avec vèrité que
la boucherie est par toule la ville, et que toute la vilie est
en boucherie, puisqu'il n'est aucun quartier fréquenté qui
ne se r essente de la boucherie par quelques portions de ses
immondices et de ses vapeurs infectées. Après avoir parcouru
l'enceinte des murs, on peut demander où est donc la ville.
« Il n'est pas pOSSible de sor Lir des maisons sur les rues,
de passer d'un quar tier à l'autre, sans enLrer dans l'infection
provenant de la boucherie_ Que de per sonnes y trouvent le
principe de grandes maladies eL souvent de la mort sans qu'on
y fasse aucune atLention et sa ns qu'on en devine la cause.

« Que servent donc de magnifiques, promenades, si on ne
peut y aller de la ville sans passer par la corrupLion des
immondices de la boucherie ». (1)

(i) La communauté de ville avait déjà protesté contre cette situation

107 -
La Juridiction des' Reguaires de Quimper (1)
« Les juges des reguaires de Quimper sont juges ordi­
naires du lieu.
« O ette juridict. ion s'étend sur la ville de Quimper, ainsi
qu'elle est fermée de murailles, sur les faubourgs de la Mag­ delaine, des Reguaires, et de Kerfeunteun. La sénéchaussée
royale, à laquelle le Présidial est uni, ne régne que sur le
faubourg de la Terre au Duc dans lequel même les reguaires
ont une rue trés peuplée.
a Les trois quarts des habitants de Quimper ne connais­
sent au réel ni au personnel d'auLre tribunal que celui des
reguaires.
« La municipalité elle-même tient ses séances sous le pro­ che fief de la juridiction des reguaires. Tous ses biens patri­
moniaux, ses communes, ses douves, ses murailles, son
église, ses magasins, la salle de ses assem blées sonL au pro­ che fief des regùaires. Elle ne peut guére avoir de procés à
Quimper daus un autre tribunal que les reguaires. S'il se
commettait un délit dans le lieu des séances du corps d'ad­ ministration, ce délit n'aurait pour juges que les juges des
r eguaires.
« O'est par le Litre de cette juridiction que Monsieur l'Evè­
que de Quimper se qualifie Seigneur tempor el de Quimper.
O'est par le titre de cetLe juridiction que Monsieur l'Evêque
de Quimper est qualifié O om L e de Oornouaille et Quimper est
le chef-lieu du Oomté de Oornouaille .

(c Fondée pour un sénéchal,un alloué et un lieuL enant comme
les juridictions du Roi, la sénéchaussée des reguaires donne
chaque semaine une trés longue audience, quelq uefois deux et
trois. Iln'es L pas sans exemple que chacune de ces audiences
expédie trente, quarante et jusqu'à cinquan te causes.
« La juridiction des reguaires à tous les droits de la haute
(1) Archives d'Ille-et-Vilaine, C. 557 .
-108 -
justice. Elle a conservé le droit de connaître des crimes qui
se commettent dans les rues et places publiques de Quimper.
Elle a conservé même le droit de police dans une ville qui a
un présidial. L'exercice de ce droit de juridiction n'est que
suspendu, ou plutôt il n'est que partagé avec le présidial
par un arrêt que ce dernier tribunal a obtenu en 1740, sur sa
seule requête, parties non ouies ni appelées, et qui même est
entrepris. Et cet arrêt même ordonne que les juges des
r eguaires seront appelés aux assemblées générales de police,
qu'ils y auront la préséance sur les officiers municipaux,
leurs justiciables.
« Les juges des reguaires ont leur banc à la catbédrale au­
dessus du banc des officiers municipaux.
« Originairement démembrée du domaine des souverains

de Bretagne, la juridiction des reguaires y jouit du rang de
duché pairie; elle est au niveau des juridictions du Roi par
le grand titre qui assigne les rangs dans la byérarcbie des
tribunaux par la puissance. Ses juges ont le " merum impe­ riUill ". Ils ont tout ce qui constitue le caractère de magis­ trat. Leur compétence au civil est la même que celle des
juges royaux. Ils perçoivent les mêmes droits que les juges
royaux. Les historiens de la province prétendent trouver
dans le mot reguaires, l'expression de cette espèce d'égalité
quasi regalis ; rien ne manque à cette égalité que le titre de
juridiction du Roi ; rien et peul-être pas même ce titre qui
semble bien compensé par le pri vilège particulier aux reguai­
l'es de porter tous leurs appels immédiatement au Parle­ ment, tous sans exception.
« Une remarque au reste qui ne sera peut-être pas sans
considération, c'est que le sénéchal et le procureur fiscal
des reguaires actuels, indépendamment du titre de celle
juridiction, sont l'un et l'autre juges royaux. Le sénéchal
des r eguaires est en même temps lieulenant particulier
de l'Amiraulé ; le procureur fiscal est assesseur de la
Maréchaussée.
« Nous avons vu de nos jours un avocat du Roi du prési­
109 -
juge aux reguaites. Le procureur fiscal des reguaires de
Nantes joignait à cette place, il y a quelques années, peut­
être joint-il encore, une place de conseiller au présidial.
« Le seigneur de la juridiction des reguaires, Monsieur
l'Evêque de Quimper, réside à Quimper et c'est une des
saintes obligations de son état. On doit sans doute pl'ésumer
que, maître de choisir sur un très grand nombre de gens de
loi qu'il connaît tous, ceux qui doivent acquitter sa cons­
cience de l'obligation non moins sacrèe de r endre la justice
à ses vassaux , son choix ne tombera jamais que sur des
hommes de quelque mérite)) (i ).
La Chapelle du Guaodet en 1787 (2)

« La chapelle du Guéodet, autrement dite Notre-Dame de
la Cité, est la plus ancienne église de Quimper et la solidité
de sa construction annonce qu'elle en sera la dernièr e. (3)
Elle a servi de cathédrale à nos premiers évêques et nous y
avons le dépôt de la bougie perpétuelle pour le voeu de la
ville et du clergé, fait en i532, pour la guérison miraculeuse
de la peste.
(( La communauté (de ville), par Ulle tradition constante
parvenu jusqu'à nous, a touj ours été chargée des r éparations
extérieures de cette chapelle, comme toits, gouttières et por­
tes d'entrée et son obligation est fondée sur plus d'un Litre.
« Cette chapelle est formée de deux parties, la nef et un bas­
côté infiniment plus élevé que la nef. On passe par celle-ci
pour aller à notre Mtel de ville et nos salles d'assemblée,qui
(i) Archives d'Ille-et-Vilaine, C. 557.
(2) Arcbives d'Ille-et-Vilaine, C. 561,.
(3) La tour du Guéodet avait déjà été démolie en i 772 et le siècle sui­
vant devait voir disparaître toute lrâce du vieux sanctuaire.

110 ----'
sont au dessus du bas-côté et l'on s'y rend par un bel escalier
de soixante-dix marches. Nous y avons nos archives et notre
horloge ; le bas de cette chapelle nous sert de magasin; nous
y avons nos pompes, sceaux et échelles pour incendie ; nous
logeons aussi dans cette chapelle les soldats conduits sous
garde et tous les équipages des régiments passant, à défaut
d'autres endroits clos et spacieux.
« Cette chapelle d'ailleurs, n'a qu'environ six cents livres
de rente, outre son tronc et paye par son gouverneur à l'au­ monier (:1.) chargé de la messe du matin et de la prière du
soir, 200 1. ; au recteur pour ses droits euriaux et pour y
officier toutes les fêtes de la Vierge, 36 1. ; au sacriste
pour ses gages, :36 1. ; pour la bougie qui y bruIe toute
l'année en accomplissement du vceu, au moins 300 1. et
pour la fourniture des linges, ornements, cierges et répa­
rations intérieures, au moins 200 L, car il faut observer
qu'il s'y dit habituellement plus de six messes par jour,
outre celle du chapelain. »

Démolition des fortifications en bordure
de l'enclos des Cordeliers (1759). (2)
c( Du mardy de relevèe, vingtième mars mil sept cent
cinquante neuf.
« Assemblée de la Communauté de Quimper, tenue à l'hô­
tel de ville à la manière accoutumée faite par les hérauts
et l'annonce de la campane sur la réquisition de M. Corbet,

avocat et procureur du Royen la dite communauté, présent
et r emontrant.
(:1.) La communauté payait chaque annee, 60 livres au chapelain pOUl'
son logement. (Archives de la Loire-Inférieure, B. 4239).
-- 111
« MonsieUl' FroUo de Kerlivio, maire aiant présidé.
«Présents. Messieurs de Poulmorgant Duboishardy, lieu­
tenant maire, Périer et Barbe, échevins, de la Bouessière­
Luhandre, commendant, Cossoul, major, Le BaUenois et
Stevenot, assesseurs, Pcnanprat Le Blouch, Kerourein­
Huchet, Trémaria de La Roque, Sévéne et Démizit, aiant
tous entrée et voix délibérative en ladite communauté, et
pour le rapport le soussignant grefier.
« M. le procureur du Roy représente un plan de la partie
des mUl'S de ville qui enclot les Cordeliers, et, comme il
convient, suivant l'avis du Sr ChocaL de Grandmaison, ingé­
nieur en chef des ponts et chaussées de la province, de
démolir cette partie de murs marquée cians le plan, pour les
raisons et inconvénients y détaillés, il est à propos que la
communauté prenne une délibération pO Ul' solliciter auprés
de son Altesse Sérénissime Monseigneur le Duc de Penthié­
vre, Amiral de France, Gouverneur de Bretagne, la permis­
sion de les démolir, priant la communauté de délibérer,
signé : CorbeL
« La communauté, vu le plan dressé par le Sr Chocat, ingé­
nieUl' en chef de la Province, pour la démolition des murs
qui enclot les Cordeliers, a délibéré et est d'avis que le dit
plan soit envoyé et de solliciter son Altesse Sérénissime

Monseigneur le Duc de PenLhièvre, Amiral de France, etc ...
de vouloir bien l'approuver et d'accorder sa permission pour
la dite démolition. » (1)
La seconde moiLié du xvrn

vit démolir à Quimper bien
des vestiges précieux du passé.
En 1766, démolition de la Tourbie ; en 1772 de la Lour
du Guéodet et du vieil arbre de chêne qui servait à pla ­ cer le papegaut. On en tira 85 pièces de bois de 4 à 5
pouces d'équarrissage, sur 5, 6 et 7 pieds de longueur,
qui furent employées à faire des barrières au Champ de
112 -
bataille ; en 1773, abattage de la porLe M édard pour la
construction du chemin du Pichéry.

En 1788, le 6 mars, la communauté de Quimper disait,
dans une délibération: « les pluyes continuelles de cet
hiver ont occasionné l'écroulement d'une des tours du
mur de ce Lte ville, dite la tour Penalen ; toutes les pierres
étant tombées dans la petite rivière, inter ceptèrent le
cours des eaux, la communauté de ville les fit enlever par
Marc Taillandier pour la somme de trente livres» (1 ).
On ne doit donc pas rendre la communauté de Quimper
responsable de la destruction de cette tour, comme l'ont
fait Aymar de Blois (Ogée, II. art. Quimper) et Trévédy
(PTomenade dans Quimper, p. 41).
La Chapelle Sa.inte-Catherine, à Quimper,
en 1678
La première chapelle de l'hôpital Sainte-Catherine
bâtie vers 1530, fut démolie vers 1 595, sur l'ordre du
maréchal d'Aumont. On pensa à la rebâtir en 1615, mais
ce fut seulement en 1622 que commencèrent les lrayaux
qui furent achevés en 1626.
Voici quelle en était la situa Lion en 1 678 :

« L'église eL chapelle dédyée à l'honneur de Sainte-Cathe­ rine size et située en la rue Neuve, l'un des fauxbourgs de
c;)Lte dite ville de Quimper, avec une longère de maisons au
bout occidental d'icelle et apanty y joignant dever s le nord,
serV tnt de logement aux pauvres malades et infirmes au
bout de laquelle maison es t une petite cour et buanderie. Le

(:1) Arch. Loire-Inférieure, B. 1~239.

-113 -

cœur servant aux prières des dites dames (de la misérécorde
de Jésus) ; joignant la côtière méridionale de la dite église,
les cuisines, salle basse et dorLouers des dites dames servanLz
à leur logement, donnant devers l'odant sur la dite rue
Neuve et un autre dOl'touer nouvellement construit à l'occi­
dent de la cour avec les autres commodités et le jardin
derrière le dOl'touer neuff, le tout dans un même encloz pou­
vant contenir de fond, tant sous jardin que bâtiment.z, deux
journaux de terre ou environ ; le dit hôpital et encloz donnant
d'oriant sur la dite rue N eu ve, du midy sur la rue des Lavan­
dières (actuellement rue Sainte-Thérèse) et chemin quy con­
duit de la dUe rue Neuve à Locmaria, d'occident et nord sur
la rivière et rabine qui descend des moulins de l'évesché au
port et quay de ceste dite ville. (1)

Le numérotage des rues de Quimper, en 1766

« François Desrosiers, peintre, adjudicataire de l'ouvrage
concernant les numér os des maisons de la ville et des nom :s
des rues: a fait le dit ouvrage qui consiste en cent seize
carrés pour les dites rues et sept cent quatre-vingt-quatre
pour les numéros, pour lequel ouvrage, le dit Desr osiers
demande payement de la somme de cent quatre-vingts
li vres }). (Délibération du 23 septembre 1766) (2).
L'écusson de la. ville
En 1778, en vertu d'une délibération de la communauté,
le Maire fit faire par Poupon, sculpteur, un écusson aux
(i ) Archives de la Chambre des Comptes, B. 2037, fo -'1,83.
(2) Arch. de la Loire-Inlérieure, B. 4237.

- 114-
a rmes de la ville « pour estre attaché ») aux hôtels des
maires, pour les frais duquel écusson) y compris pein­
ture et ferrure, fut payée la somme de 42 livres, 15
sols (1) .
La fontaine du Champ de Bataille
Celte fontaine fut construite en 1 780 ; le renable en fut
reçu par David ingénieur: la communauté paya pour ce
travailla somme de 250 livres, à Jean-Marie-Jacques (2).

La comédie à Quimper (3)
En l'an V, une société dramatique se cons titua à Quim­
pA r; la municipalité l'autorisa à donner des représenta­
tions dans la salle de spectacles au profit des pauvres.
Les prix des places furent fixés comme suit: premières
loges et parquet, l livre 10 sols; secondes loges, 24 sols;
secondes loges, 24 sols; parterre, 15 sols (Délibération
du 16 pluviose, an V : 4 février 1797) .
En l'an VI , une convenlion fut passée entre la munici­
palité et la troupe de Brest, aux termes de laquelle, les
artistes brestois devant séjourner plus d'un mois à Quim­
per, donn eraient une représentation chaque quinzaine
et la moitié de la recetle brute reviendrait à l'hospice.
(Délibération du 10 brumaire, an VI: 31 octobre 1797).
(i) Arch. de la Loire-Inférieure, B. q,237.
(2) Ibidem, B. q,239 .
(3) Addition à l'article paru dans le Bulletin de la Société archéolo­
gique en i9ii7 .

115
Le 24 frimaire, an XIII (l5 décembre 18)4), fut publié,

pour la police du théâ tre, le règlement que voici: (1)

ART. 1. Le spectacle commencera à 5 heures 1/2 pré-
cises depuis le 1

vendémiaire jusqu'au 1

germinal et à 6
heures depuis le 1 er germinal jusqu'au 1

vendémiaire.
II. « Les artistes dramatiques auront un Directeur ou
r égisseur chargè de la direction du théatre, il présentera
au Maire le répertoire de la Société; nulle pièce ne pourra
être jouée sans consentement.
III. « Les artistes seront tenus de jouer les pièces qui
auront été annoncées; ils ne pourront ni en afficher ni en
représenter d'autres que pour des raisons approuvées par le
Maire.
IV. 1. Chaque acteur sera tenu de jouer les r olles pour
lesquels il · s'est-· engagé et ne pourra s'en dispenser que
pour raison légitime.
V. « Les convenances exigent quelquefois qu'un acteur
remplisse dans certaines occasions un autre r olle que le
sien; il doit sc dépouiller d'un amour-propre mal entendu et
se prêter pour l'intérêt de ses associés et à la satisfaction
du public à ce que les circonstances exigent de lui.
VI. « Les difficultés qui pourraient s'élever entre les
artistes, soit sur le choix des pièces à jouer, soit sur la dis-

tribution des rolles, seront jugées pal' le Directeur ou régis-
seur, sauf appel devant le Maire.
VII. «La longueur des entre-actes et l'intervalle qu'on
laisse entre chaque pièce, ennuycnt le public, excitent des
mûrmures et finissent souvent par l'impatience. Les arlistes
auront le plus grand soin de ne pas s'exposer à cet égard à
de justes r eproches.
116
YUI. « Un factionnaire sera placé à la porte du chauf-
foir; il ne laissera en trer dans cet apparLement, de même
que sur le Lhéatre et dans les coulisses, que les seuls artistes
et les employés du théatre.
IX. " Il Y aura 'à la porte du parterre, un factionnaire;
on pourra même selon le besoin en éLablir aux différentes
issues de la salle, mais ils ne pourront entrer armés dans
l'intérieur que sur la réquisition de l'autorité compétente.
X. «Deux gendarmes se placeront dans le parterre
pour l'exercice de la police ; deux gardes de la mairie se
trouveront au-dessus de la loge du Maire pour être à portée
de recevoir et de transmettre ses ordres.
XI. « Les agent~ de police désignés dans l'arLicle pré-
cédent sont cbargés de s'opposer aux clameurs, aux vocifé­
rations, aux sifflets indéœnts de ceux qui n'aiment que le
tumulLe et le bruit et se font un plaisir de troubler celui des
autres; d' empêcher ces ondulations dangereuses du parterre
dont les étourdis se réjouissent, dont les fripons peuvent
profiter et dont les citoyens paisibles sont toujours les vic­
times ; de faire cesser les disputes, les querelles qui peuvent .
s'élever entre les particullers; de maintenir, en général,
l'ordre et la tranquillité dans la salle.

XII. - « Tous les employés du tbéatre, macbinistes et
autres, ser ont tenus de se trouver à quatre beur es précises

pour vacquer à leurs différentes occupations sous peine
d'amende ou de peine plus grave si le cas l'exige.
XIII. «Tout billet jeté sur la seine (sic) ne sera lu
qu'après avoir été présenté par le régisseur à l'officier
chargé de la police qui jugera si la lecture doit avoir lieu.
Signé: Vinoc, maire »
DANIEL BERNARD.

136
DEUXIÈME

PARTIE
Table des Mémoires publiés en 1922
1 Sur l'étude de la civilisa tion préhistorique armori­
caine, d'après ses monuments, par ALF RED
P AGES
DEvou'\, . . . . . . . . , . . . . . . " 3
II Élie Fréron,d'après un livre récent, par 1. LAGRIFFE 20
III Vieilles chansons bretonn es : I. François de Coëtlo-
gon, prieur de Kernitron, par L. LE GUENNE C. 26
IV Le bouton breton, par E. CHARBONNIER . . . ., 33
V Troisième campagne de fouilles en pays bigouden ,
par le commandant BÉNARD, l'abbé FAVRET,
GE ORGES A. - 1. BOISSELIER, GEOR GES M ONOT
[2 planches]. . . . . . . ' . . . . . . . .' 37
VI Les sépultures à coffrets et la chapelle Saint-Gilles
en Bénodet, par 1. OGÈs . . . . . . . . .. 51
VII Les anciens manoirs des environs de Quimper,
par 1. LE GUEN 'EC (suite) . . . ' . . . . 57, 11 7
VIII Le chemin du « Tro-Breiz )) entre Quimper et Sain t·

Pol· de-Léon, par le chanoine ABGRA LL et 1. LE

GUENNEC r 1 planche] . . . . . , . . . . . . 65
IX Le Cap Sizun à l'époque néoliLhique, par H. LE
CARGPET. . ..... , , .. , .... , 99.
X Quimper au XVIIIe siècl e. Notes et documents (II),
par DANIEL BERNAR D,

105

Quimper, - Imp. Mm . BARGAIN & C" , 1, Rue Astor et Quai du Stéir