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Bulletin SAF 1921


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Deuxième campagne de fouilles dans la région de la Torche et les îles Glénans

Commandant Bénard, abbé Favret, Georges A. Boisselier, Th. Monod

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1921 tome 48 - Pages 22 à 48
r AGNE DE FOUILLES
DANS
LA RÉGION DE LA TORCHE ET LES ILES GLÉNANS

L'ann ée dernière, nous avon s attiré l'a ttention des lecteurs
cl u Bulletin de la Société archéologique du Fini stere sur l'im­
portance mégalithiqu e de la Torche et de la presr[u'il e de '
Penmarc'h.
Nos travaux de cet été n'ont fait que confirmer cette opinion.
En voici les principaux éléments :
1° Néeropole de Roz-an-Tremen en Plomeur. Tout
d'abord, il résulte de notre enqu ête auprès des habitants qu'il
a été détruit sur l'empla cement des sépultures trois lechs dont
deux cannelés analogues à celui que nous avons envoyé au
Musée de Quimper et un poli cie forme cylindrique.
Nous avons, en effet retrouvé aux endroits indiqués, des
débris de pierre éclatée et de poteri es b royées . mais nous y
avons découvert la marque encore très sensible de la dépres­ sion laissée par l' enlèvemen t cles mégalithes .
Nous avons cantonné nos foullI es sur deux emplacements
principaux dout on pourra retrouver le détail sur les planches
4 et 5.
En premier lieu , autour cie l' emplacement fouillé l'année
dernière ct qui nous avn it fourni plu sieurs incinérations et
une inhumation, nous avons reculé les limites du terrain

d,',crit par le Docteur LagrifTe, nou s avons trouvé, en place,
tI"IIX vases contenan t d es incinéra tions. L'un d'eux fermé par
'Irl e large pierre plate présentant encore la marque circulaire
tI,:s bords de ce vase, est orné de deux rangées d'ornements
" 11 creux identiques à ceux que nous avons décrits ct cless inés
,I:tns le Bull etin de l'an passé.
Le second vase, d'un grain nettement plu s grossier es t
,h' :pourvu de tout ornement . Le tamisage des débris conlenllS
tians le premier vase nous a donné une fibu le cie fer ct lin
fra gment de p alatin incinéré.
Dan s le second vase, le tamisage nous a livré une obill e
tl t) fer, un torqne en fer tordu do nt un bout est passé clans
1111 anneau et dont ['a lil.re est libre. l.es extrémités des deux
!.Clu ts sont séparées du torc 1'le lui-même. Le tO \"C1'le paraît
a voir été l'chaussé de b ronze.
Un troisième vase presqne intact do forme très irrégulière,
du taille plu s petite, de terre plus fin e, cie cOllleur pIns som-

!.l'e, était situ é à l'Est du lech enlevé l'an passé. Il était rem-
pl i cI'os incinérés ~ans au cun m obilier.
A la suite de clivers sondages , nous avons déblayé les alen­
!t HUS d'un cinr[uième lech long de 1 m . 30, taillé de faço n trbs
silignée, à p etits pans li peine p erceptibles, et tel"lnill é [laI' ll1l
pd it rebord circ lli ll ire.
Aux p ieds même de cc lech , nous ayons recueilli les lestes
d' lI n crâne. Le peu d'épaisse Ul" de sa vo Ctte ct les caractères
d (!ntaires démontrent le jeune âge du sujet.
A u n mètre au Sud d u précédent, gisait le c r;î ne ct quel­
'li les ossements d'lln adlllte, le tout en très mauvais état:
(len ts peu u sées .
De déblais voisin s n ou s avons retiré un petit bracelet en
Iii cie bronze. deu x fragments d'u n autre bracelet de bro nze
III"l\é, en forme de gouttière .
A sep t m ètres da ns l'Oues t du pe ti.t lech a été mis à jour

grosses pierres. Une autre pierre contre nn des pieds. Sous
le squelette de nombreux caillonx. Orientation générale du
squelette: la tête au Sud 55° Ouest. Longueur du squelette:
1 m 75. Profondeur moyenne au-dessous du niveau actuel :
om 65. Crâne en très bon état de conservation présentant sur
les sutures occipito-pariétales des usures analogues li celles
déjà décrites par M. du Châtellier (planche 3). L'écaille de
l'occipital et l'angle postero-médian des pariétaux: sont netle­
men t polis et chaque pariétal présen te à 8 millimètres de la
ligne médiane un petit trou circulaire dont nons ne pouvons
déterminer la facture et le but. Dents très usées; tubercules
des molaires aplanis; forle carie à la derniia'c molaire du
maxillaire gauche inférieur. Main gauche SUl' le sacrum .
Avant bras droit ramené perpendiculairement li l'humérus
vers le bassin. La jambe droite croisant par dessus la jambe
gauche. Mobilier: Néant.
Cinq mètres cinquante plus loin ct à peu près dans le
Nord-Ouest un second squelette cn très mauvais état présen­
tait les caractères suivants:
Orientation parallèle li la précédente: S. 55° O.
Profondeur d'inhumation: 1 rn. 05.
Longueur dn squclette: [ m. 70.
Bras le long du corps; les mains sur le bassin, jambes
croisées. Une pierre aux pieds. Mobilier: néant.
Parmi les très nombreux débris de poteries recueillis cette
année, nous n'avons découvert qu'un seul motif nouveau de
décoration composé de deux rangs de triangles alternés, in­
versés et hachurés horizontalement.
En 1919, connaissant seulement l'existence de trois lechs "
dans cette nécropole. nous avons supposé un instant que le
nom de Roz-an-Tremen ou Roz-an-tri-men (~), indiquait en .
breton la présence de trois pierres mégalithiques (tri: trois;
men: pierre). La découverte de deux autres lechs annule

2° ~lenllir anthropOmOfl)hique et région phallique.
- (Planches 6_Gbi'_7_8_8

"-!)-1 0-. '22). Nous avons com­
piètement dégagé le menhir anthropomorphique de 6 m. 60
de longueur que nou s avions découvert l'an passé dans un mur
du hameau de Kervédal en Penmarc'h, aun de pouvoir le pho­
tographier dans la totalité de ses formes bi7.arres et presque
monstrueuses. Puis, après avoir déblayé la terre sur ses flancs ,
nous avons fait Illle foui. lIe de ( m. Go de large, passant par des­
sous d'un bord à l'autre L I r ffi. :15 sous sa base. Enfin, nous
a vons creusé sous la tête, SOliS les piecls et dans le prolon­
gemen t Jes pieds.
Des ouvriers ca rriers venus à notre demande examiner le
menhir ont déclaré qne ce bloc n'était 1 1as dans ses formes
naturelles; ils estiment qu'une faille a l,té utilisée aun d'imiter
le corps fôminin, mais que cette faille a été travaillée de main
d'homme ainsi que le haut en forme de tête de cheval. Ils
supposent que le m enhir étant couché SUl' le nanc ga uche,
ce flanc est resté intact dans le sol; ail contraire, le fl anc
(Iroit l'esté à la partie supérieure exposé aux intempéries ct
aux souillures cles habitants qui regardaient ce menhir
comme une pierre maudite a subi une usu re considérable.
Us pensent même que la g rosse cupule de la grandeur d'une
assiette à potage n'est pas de date aussi ancienne que le
menhir lui-même.
L'une des jambes se termine par une pointe conique nette­
ment usée intentionnellement; l'autre jambe est cassée à
~5 centimètres de sa pointe.
Le menhir anthropomorphique repose directement sur un
lit de gros galet.s aux contours arrondis disposés comme dans
ILn pavage. Ce lit de galets est beaucoup plus large que le
menhir lui-même et se prolonge à cinquante centimètres au­

la lisière du mur qui longe le petit terrain vague bordant la
route.
Le lit de galets repose à son tour sur une couche d'argile
compacte, stérile et très dure de nature identique à celle de
l'argile des murs de la cabane que nous avons relevée l'an
passé dans les gisem ents des kjokenmodd ings de la Torche.
Tout autour du menhir, des galets cl de l'argile, s'étend
une couche d'humu s excessivement noir contenant llTle accu­
mulation considérable d'ossements variés de mammifères et
de poissons, de coquilles (1) et de poteri es de di vers âges
néolithiqu es, gauloises et gallo-romaines.
Les débris de poteries ll éolithif]u CS apparliennent à des
vases d'une taille et d'une épaisseur que nous n'avons pas
encore rencontrées dans le pay~. Pas tra ce d'ossements
humains.
Directement sous le m enhir, dans la partie supérieure du
lit de galets se trouvait un gros percuteur largement u sé il ses
deux extrémités ct présentant sur ses flan cs des traces mani­
festes de polissage.
Il résulte nettement de ces données (Ill e le menhir a été
apporté à l'endroit 0\1 il se trouve et qll e l'h ypothèse d'un
affieurement ou d'un bloc erratiqu e doit être déflnilivement

ecarlee.
Le lit de galets peut être : soit le chem in sur leq uel on l'a
roulé ou traîné, soit la plate-forme déflniti ve SU l' laqnelle il
devait reposer, su r le m éplat qui reste en -dessou s en tre
l'épaule et la hanche.
En tous cas, s'il a été dressé, ce qui n 'est p as prouvé, il est
resté debout très p eu de temps, puisqu'on ne retrouve ni pote·
ries , n i débris d'aucun ordre, entre sa masse et le lit de galets,
lan di s que le pourtour en est littéralement encomb ré.
(i ) C oq uilles de Saint-Ja cques, ormeaux, patel\\:s, moules, hélices,

Cette pierre qui p ourrait bien être une idole néolithique
a du avoir un e importance con sid érable, à en juger par les
légen des qui circul ent il so n suj et. E lle ava it co nservé p our
les h abitants un caractère d e crainte, de terreur. Quand no us
l'avon s découverte en 191 9, elle di sparaissa it presqu e sou s les
débri s végé taux, le fnmi er et les immondices . Les veilles des
g randes Fêtes cath oliques p our conjurer les m aléfi ces on allu­
mait encore aux alentours d es feux o u des chandelles . Certain s
prétendent q ll'o n voit à certaines ôporilles trois lumi ères appa­
raître sur le dess us . E nfin IFlell[uesv ieill al'c\ s soutiennent que
sai.nt Guénolé a j et{! El cc I>loc imm o ncle ct ils voient dan s les
cavités supéri ellres la matT [U e de la tête cl d es ép a liles du
saint (?).
D'a illellfs, ce Ijlli all g m ente enco re l'intérêt q lti s'allach e il
ce tte sorte ù'idole féminine c'es t la prése nce multiple dans
son vo isinn ge immédiat de to ute une série de p etits m enhirs
caractéri sli([lles nyant tonte l'allure styli sée d'lin phallus .
Trois d e ces m enhirs dont deu x avec un e p etite cupule an
somm et ont été retirés cl' un e pelite bulle artifi c ielle située h
98 m. 50 de l'anthrop om orphe . Cette butle rlui rl:s ttlt.ait d'un e
séculaire acc um ulation rl e cai llo ll x des champs nO LI s a fourni
u ne hach e po lie e t! p a rti e brisée, trois percllteurs nettem ent

usés , quatre p olisso irs, une pi erre co u verte de stri es, ut! coup
de poing en g ranulite, c t un e pierre o vale avec llll trou d'un
seu 1 cô tô (planche 10) .
Il Y a ([uelqnes années enco re, aux dires cles habitants, ces
trois pi erres faisa ient p arti e d'un ensemble composé d e 8 ou
o p ièces de formes identiqu es disposôes en cromlech.
A d eux cen ts mètres dans le No rd-E st, clan s un champ
appa rtenan t il M. Gu irriec, il cô té d'un lech ca nnelé analog ue
:1 cel u i rame né de Roz- an-Trcm en a u m usée de Qnirnper ,
nous avo ns exhumé un glan d de p h allus d 'un g ra nd réalism e
el les fermiers nous ont incliqué l'e xistence voisine d'u ne
pierre q u 'ils ont fa it descen d re sou s terre p our faciliter leurs

labeurs. Des détails fournis, il appert que nous nous trouvons
encore en présence d'une pièce de genre identique.
A l'entrée du même champ, nous avons enlevé deux petits
lechs de 84 et de 78 centimètres de hauteur, J'un li sse et J'autre
cannelé, symbolisant manifestement la juxtaposition cles prin­
cipes mâle et femelle (planche 9),
Cette juxtaposition ne nous apparaît pas comme un phéno­
mène isolé; à Roz-an-Tremen, deux lechs lisses étaient au mi­
lieu de trois lechs cannelés; à Beuzec, deux grands lechs voi­
sins trouvés dans le cimetière étaient aussi l'un lisse et l'antre
cannelé; de même à Saint-Jean-Trolimon et à Plogonnec. Et,
en somme, le phallus du champ de Guirriec de surface lisse
voisinait avec le lech cannelé.
M. le capitaine au cabotage Pennec nous a l'cm is u ne pierre
polie de forme phallique, trouvée il Plonéour-Lanvern et
reproduite planche 10.
Après ces découvertes il est permis d'affirmer q\l'a l'époque
néolithique existait déjà ou encore en Bretagne un culte impur
qui ne devait pas être sans analogie avec les rites obscènes
des Chananéens et des Phéniciens (planche 22).
L'existence de trois grands blocs de granit, laillés cie main
d'homme, dans une lande inculte au nord de la commune de
Meilars, à Goarem al' Villien (planche 8'·'), la garenne du galet
ou de la pierre ronde, vien t corroborer celle thèse, Ces pierres
étranges ont été signalées à M. le chanoine Abgrall notre vé­
néré et savant président, en 1916. par nos confrères de la
Société archéologique, M. l'abbé Rolland, alors recteur de
cette paroisse, et M. Emmanuel Delécluse de Douarnenez. L'un
de ces blocs, carré à la base, avec 1 m. 24 de largeur, prend
la forme cie demi-sphère. de 1 m. 35 de hauteur, avec petite
cupule ou perforation à son somme t. Les deux autres sont cie
forme ovoïde, mesurant 1 m. 30 sur le grand axe et 0 m. 65
sur le petit. M. le chanoine Abgrall pense que leur présence
dans ce Lte plaine sauvage, à 4 kilomètres au moins de tout

gisement de granit, semble indiquer un sanctuaire à pratiques
rituelles dépravées, de même nature que les actes idolâtriques
fIes hauts lieux: et bois sacrés, signalés et flétris dans la Bible,
Par ailleurs il est assez intéressant de rappeler que Montai­
gne a indiqué dans certains pays comme une survivance
de cc culte, ct M. Puig de Ritalongi dans son livre très
documenté sur les Bigoudens précise que le bigouden de la
coiffure des femmes est la représentation du phallus antique;
il ajoute que le tablier des femmes, jusqu'il ces dernières an­
nées était une étoffe en laine rouge orné au centre d'un des­
sin assez incon venant.
Ce sont évidemment les monuments et les idoles phalliques
flue devaient viser les quinze conciles, qui depuis celui d'Arles
cn LI5~, ordonnèrent de (( détruire (cs idoles cl d'excommunier
ceux qui n'en signaleraient [las l'existence aux prêtres. »
Le moyeu fut pell elTicacc puisquc les cap itulaircs de
Charlemagne en font mention il nouveau en 789 ct 793 ainsi
(lue plus tard les édits de Childebert, de Canut, de Carloman
et de Pépin. .
Au moyen lige le culte de ces idoles était encore tellement
enraciné que l'Eglise se cmt obligée de déclarer hérétiques
ceux «( qui gardant les observances des gentils sc livrent devanl
certaines pierres à des acles conlraire à la vraie joi. »
Au surplus, la région phallique située autour du menhir
anthropomorphique présente des accumulations de débris de
Ilourritu re ct de cuisine considérables cODstituant de vérita­
hies gisements analogues à ceux des kjokenmoddings de la
Torche. Cc fut certainement pendant le néolithique et peu
f~tre déjà durant la fin du paléolithique la zone la plus habitée
de la Cornouaille.
Dans un champ nous avons trouvé le reste d'une sorte de
tertre dont la partie démolie recélait au milieu des amas de
patelles des pots contenant des incinérations, Ces pots furent

n'y avons pas encore retrouvé de sépulture, mais nous avons
mis àjour un cercle de pierres entourant des débris de cuisine,
des charbons et des poteries, qui n'est autre chose qu'un
fond de cabane néolithique. Une grosse pierre pointue ver­
ticale en marquait l'entrée. Pour la première fois, nous avons
constaté en plus des restes habituels de mammifères, de pois­
sons et de mollusques, la présence abondante de débris cal­
cinés des gros crabes tourteaux qu'on attrape à marée basse
dans les rochers du voisinage.
A toucher ce tertre, les paysans viennent de mettre à jour
J'entrée d'une sorte de galerie souterraine en grosses pierres
que nous nous proposons d'explorer.
Près de Kervilon, non loin de Kervédal, M. Durand nous a
indiqué J'endroit de son champ où son père a enlevé une
grande dalle circulaire large de près de deux mètres cinquante.
Elle était percée au centre d'un trou que bouchait une sorte
de boule sous laquelle se trouvait un pot rempli de cendres.
Le pot a été brisé et jeté mais M. Durand nous a fai t voir la
dalle et la boule.
La région des débris de nourriture se termine non loin du
menhir lancéolé de Larnicol que nous avons décrit dans le
fascicule de l'an dernier.
Toute cette région a été recouverte par des dunes éoliennes
très hautes seulement près du rivage. A l'endroit où ces dunes
sont rongées par la mer apparaît une plage de galets relati­
vement peu roulés parmi lesquels nous avons recueilli diverses
pièces dont un très beau marteau en pierre noire creusé de
deux trous. (Planche 11.)

3" Tumulus de la grande dune. Ce tumulus déjà
fouillé et complètement bouleversé nous a cependant fourni
quelques pièces: un percuteur; deux pierres en forme de mitres

dont une nettement intentionnelle; quatre pièces à encoches
ou 11 rainures ayant pu servir soit à lester des filets, soit de
casse-têtes (1), deux pierres triangulaires de belle cristallisa­
tion blanchâtre dont la forme n'est pas sans analogie avec
celle d'une tête ophidienne; un petit polissoir, une dent ex­
trêmement allongée ct de nombreux silex taillés. L'étude de
cc tumulus sera reprise en ID2!.

3' rOl'z-Tlbol'. Un lech nous avait été signalé 11 Pon:-
Tibor 11 l'Ouest de la Madeleine en Penmal'c'h par M. Alain
Nicolas, l'un de nos plus dévoués collaborateurs.
Nous avons dégagé ce lech qui es t remarquablement tra­
vaillé et présente la forme d'un tronc de cône ayant pour base
IIne ellipse large de 1 m. 25 ct haute de 0 m. 75 cl pOUl'
sommet une circonférence parfaite de 0 m. {16 de diamètre;
sa longueur totale est de 3 mètres. Le poids de ce monolithe
est d'environ six tonnes (planche 13).
Pendant les opérations de dégagement, notre attention a
ùté attirée par les talus d'une fortification ancienne d'une
stmcture 11 peu près analogue à celle de la fortification de
Porz-Carn, mais moins puissante; elle sc compose de deux
(~nceintes concentriques. L'enceinte intérieu re présente la
forme d'un rectangle. Le lectcur trouvel'U ci-joint le plan de
celte fortification et la coupe des deux enccintes en A. 13. ct
en C. D. (Planche 12) .
A noter que l'enceinte ex térieure sc déroule à peu près SUI'
la limite de la plage quaternaire indiquée par M. Barrois dans
la carle géologique de France, Par ailleurs, le nom de Porz­
Tibor comme celui de Porz-Carn indique bien la présence de
('l) Ces pierres ont dû être empruntées aux filons quartzeux qui sil­

la mer à la date à laquelle ont été construites les fortifications.
Entre les deux enceintes, une grosse pi.erre mégalithique
(P) faisait obstacle à la charrue; nous l'avons déblayée ainsi
qu'une autre pierre (M) posée perpendiculairement à la pre­
mière (planche 13).
La première pierre P est une énorme dalle assez irrégulière
de forme, ayant dans ses plus grandes dimensions 2 m. 72
sur 2 m. 08. Son épaisseur moyenne est de 30 centimètres
environ. Ce mégalithe n'est séparé du fOC naturel que par
une mince couche de terre pouvant atteindre de 20 à 25 cen·
timètres. Tout autour de la pierre ct descendant jusqu'au
granit se trouve un colmatage très dm composé de cailloux
variés, étroitement serrés les uns contre les autres et dont
beaucoup sont calcinés. Parmi les cailloux et occupant parfois
des poches très étendues, s'étalent de véritables gisements de
mollusques avec débris de poteries mais avec moins de char­
bon que ceux des kjokenmoddings de la Torche; en nombre
relativement réduit, se comptent les huîtres, ormeaux, palour­
des, escargots, etc; quant aux patelles elles sont en extrême
abondance et présentent de singulières particularités. C'est
ainsi qu'on les rencontre fréquemment empilées les unes
dans les autres, par trois, quatre et même cinq; la seconde
de la pile' atteint quelquefois par elle-même le niveau déter­
miné par les bords de la première; mais sou vent pour per­
meUre cette disposition une très petite patelle surnuméraire
est interposée comme l'indique la figure de la planche 13.
Nous en avons conservé plusieurs échantillons. Les facteurs
physiques et mécaniques Ile permettant pas d'expliquel' celte
constante superposition, nous avons été amenés à penser que
nous étions en présence d'une coutume, d'un jeu ou d'un rite.
Des ossements assez nombreux et des dents de mammifères
divers gisaient le long du bord occidental de la pierre avec
des débris de poteries néolithiques. Rien de particulier sous
Carte Mégalithique
de la

:IR ESQU'I LE de PEN MAnC'H

Echelle
1 l , , , 1 .L-L-' -'.. ', . ...... . ---"'-. ______ ~
o 1 2 Km .

.Guéno

Kervedal

N.O. de

101
III Ail a rai s

Penmarc'h

105

1Tt

Kerity

, ) (1rzs
./ 1 1 49
t:',) 1t 36
J 35

i 91

1rS7

193

ll~H;

Plomeur

lTlr

aaat

Planche ~

Crâne du squelette de la carrière de S:-U R N EL
portant une perforation traumatique de /a suture front o-pariéta/e

Crâne du squelette N?2

de ROZ-AN-'THEMEN

Crâne du sgueJeUe N?2 de ROZ-AN-TREMEN
usé et percé de 2 petits trous

Fra 9 ment de crâne de la carrière de S~ U R NE l
portant une large perl'orat/on résultant
probablement" d'une blessure

Grandeur naturelle
iJfnnnd
Tall/S
Menhirà cupule (MEN-GRIl)
Ec.belle , , , , ,
le Pemp

Fouilles A
1919 -1920

veN la TOf'cJj~
{fsine Larn/col
,hl le !?el/n

O~fouilles B
~ 1920
:. ","1111111111111\1111" ,,,1\,
:\I\UIII\\I\III l' r ,,)\\
veN la Madeleine
et fJon-llbor

~ "r""" lI1111\\

Men-gril
Plan d'ensemble
de ROZ-.AN -TREM EN
(Commune de Plomeur)

j Mégal/the
CI Emplacement de l'oui/les
vers uonoa
vers Plomel/r
ci .JOOT/?-. J'lV' le- bord.i

de- larou..(e" ci 20nv. a
talu.r. un lech eT!Jbm
ter,,(!-.
.Ec.helle
1 JI) Il " " 1 .l ' L M"'~ 7 L . l .

S55°W

S35°E

- -- ',[ -t 3') ~- -oî4i

_ 1.30 _ ,-

~ 'E .. . .... .5 m . _-+ __ >, '

, Men-gpiz à 180m.
( Roz-an-Tremen )

"'~""" " "2 '"3S'':''' ' '''''

Levé dl
1 . /ech couche
Levé de détail des fOU 1 LLES 8
2. crâne in/Jur.
3. squelette in.
4.5 .6.7. vases
8.9 . 10 . pocl1e~
11 . debris de va
C-7'rX ..ui Le 23 Sc;ot. 1.920 par T./J. jJfonod.

Cl Bén.ard d · Th-. MOTWc&

III

LI.I

i ""'""~I\ 1

"f, 1'1 ', ,..... . \ \

PI.Al'i CHE 7
PIERRES PHALLIQUES DE KER YÉDAL

Phallus de KERVEDAL

"'eo r q e.f' A. L. .Bois J' e . f.ù:f'

0:: III

-·---, 00 '0----->

MANE C'HROEE.
Disposition d'une hache
d'un anneau de pierre
et de deux pendeloques
.. J ,:JO ---------

W-N-W. de BAN NALEC

, 0,80 .
Exemplaire semblable de 1 3
co//eclJoolia}l1fl du FI'ét .~}v

,p" ' I j 1_

Petits Men hi rs

Bâton de pierre verte
trouve pres do
Tumulus de KERDRAFIC
de K [H VEDA L

n , T Ti ' l'
{ ".1' , J. ri 1 'se l "/~
1 V ... ..1 .1 . _ V ! " "" l. ......

(trouves ensemble)

6 "eorges . A.L. BolS'selio'

"' \ '):'1,1, J ' .,

1 A, Pierre tf'ouve'e entre les 3 menhirs phal//ques de Ker véc.
1 l3 . P/t:N'e pIJii//ifjue déqouverte à Plonéour (Cris poli)

Ceo rg es' . A . L. .B ols S' elier

sliuce a/7e/c'nne "
cre deux trous , ddcouvt'rtc

(.lunes

dans la grè v.
( la Madeleine·en·Penmarc 'h)

Restes de la fortification ancIenne
de PORZ-TIBOR

Levé- l& 21 .f'eptembre-1920
paF' MM. lb . C.l-.Bénard ee.Monod.

Fortification restante
Partie démolie
Lech

P Pierres méga//thir;ues
f Fond de l'our

1 rr . -~
: ,Maison 1 f -~
1 1 l ,
:VkA : :

~ Hameau
de Porz-Ti bol'

o SOM .
Coupes de la fortification
en AB en CD

PORZ-TI BOR en PEN MARC'H

Pierres au centre de la fortification
Coupe suivant ab

Disposition des
piles de patelles ( Coupe)

Oébris de cuisine analogues
aux J(jokenmodd/ngs
Lech renversé

POULGUEN-BIHAN en ~t.NMAKl, H
Eche/le

o 1 M

IltN

Menhir A renversé
( ..3 traits et ..38 cu pu/es)
Ensemble
du Monument
e\e>U

G'i0~ z.~.50

Menhir à traits e-L à cupules
( renversé )

Menhir B

renverse

PL AN CHE ln

DES T NIC 0 LA S

1 LE DE DREN EC

les 1
Ile de Brunec

Il e Bananec

~ Ile et Fort Cigogne

Ile de Guiriden

lLE AUX OU

Ile de Guiautec

Carte Mégalithi'que
des

1 LES GLENANS
a vec cart ouche

( Archipel des Clënans )
ILE DU LOCH

Nécropole A

LEGENDE
i r Tombe en stone cis
o Oalle
j 1 Fragments de dalle

S 87" E

Echelle

o 10 M.

Nécropole B

Ile

« 1 1 1

.I. es s sonk exagerees
'foÙ' e(., cienl.ù par rapporô =
'.oTlfl uenrs )

Vue cavalière
du dallage su périeur

( Iles Clenans )
1 LE SAI NT- NICOLAS

Coupe du tumulus

EclJelle
1 1 1
0 1 Z

Niveau du sol
Coupe transversale Est-Oue~
du dallage inférieur

Couche

Couche f, stérile
débf'
d'osse}
et G
coqUJ
'1/lI/IIII/$///1I/IIII/lIIII//IIIII!T$/l/I/lll1l;,
Cranit

(Iles Clenans)
Nécropole de 1'1 LE DU LOCH

A.B. Tombes à stone cist
entièrement vides
C. Dalle de pierre arrondie

D. Voute en al al

;1l//l////lllllI
E. Terre noirâtre
F. [)alle rectangulaire
G. Amas de cendre et de charbons

A, Silex bleu trouve' dans le tumulus de Saint -Nicolas -des- C/enam
B, Stlex trouve à Benodet,
C, Silex à encoche de la carr/ùe de S.t Urue/ de la Palud de: la TordIt
plonoe

ILE CHEVALIER
-en-Pont-l 'Abbé
( Septembre 19 '0)

face
'0 "'titres

profil

Monument

t'lanch
FONTEN IGOU en PEN MARe'H

Positions relatives du
signe cornu,des2cupu­
-les et du trait graves
sur la pierre A

Plan à terre du monument

Cupule
Trait
U Signe cornu
@ Tronc darbre

1,60

t e 7

Il> . ....k'

III

fil

2,15
. ' 7 'FF, .,-01 ..... 0:,,' riT' E7 Z,. P 7 ..

1 (If) .--.

Cl> , c:

n CD

-' CIo

III

J.a seconde pierre M .. pointue aux deux extrémités présen­
une cassure transversale sur place, supportait une partie
l'un des gisements de patelles. L'autre extrémité recou­
une poche creusée dans le granit naturel et remplie
ne terre presque noire, cendreuse et charbonneuse conte­
t de pelits fragments de poterie presque désagrégée. Il
là vraisemblablement d'une sépulLure à incinération

ancienne.

5· Monuments de Fontenlgon et de )·onlguen-Blhan.
Ces monuments mégalilhiques sont placés tous deux dans
~os sites à peu près identiques: fonds de petiles vallées étroi­
lC8 et humides encadrées de bosquets.
Celui de Fontenigou (planches 15 et 21) est constitué par
une juxtaposition de trois blocs et d'une dalle. L'un de ces
C mesurant 1 m. go sur :l m. 70 qui pourrait être pris
110111' un affleurement peut être aussi un menhir renversé; le
~cond bloc B a la forme d'lin gros menhir trapu à base pen­
l'Ilgonale surmonté d'une petite tête; placé le long du pre­
Illier, il a 1 m. g5 à la base et 3 m . 45 de long; la grande
1III1Ie D large de 4 m. 40 et haute en moyenne de plus de
1 m. 15, s'appuie presque verticalement contre l'extrémité
c"'ientale des deux gros blocs précédents, ayant l'air de fel'mer
Ilorifice d'une sorle de chambre létraédrique.
Le troisième bloc A, beaucoup plus petit, de forme pres-
11\10 ovoïdale, semble boucher l'aulre extrémité.
Depuis un temps immémorial, des ormes ont poussé entre
Il H pierres en provoquant un léger écartement; les pieds des
Ilnnes vivanls sont mêlés aux l'es les des ormes morts.
Sur le bloc C se voient une dizaine de cupules et quatre
ll'ilits ; mais il y en a certainement d'autres et nous n'avons
IlU en déterminer le nombre el la répartition, n'avant pas eu

Le :petit bloc A porte quatre gravures: une grande cupulo,
une petite cupule, un trait et un signe analogue au sig.na
cornil prémycénien dont le détail est dessiné planche 21.
Ce monument assez étrange sera étudié si possible l'annéo

.prochaine avec le plus grand soin.
C'est non loin de la route de Peumarc'h au Guilvinec
(planche Ill), ail Sud-Est du hameau de Poulguen-Bihan quo
s'étalent les quatre menhirs dont l'ensemble constitue:lo
monument qui nous avait été signalé par M. Pennec.
Deux de ces menhirs de forme lancéolée C et D, pointus Il
lelll' extrémité, sont tombés du côté de l'Ouest; le troisieme A
de même type, est tombé la pointe du côté de l'Est. Les bases
des trois menhirs étaient disposées sur les sommets d'un
triangle Ilyant sept mètres de base et lm 50 de hauteur. .
Le quatrième menhir I3 conique et beaucoup plus trapu do
forme, situé au sommet d'un triangle isocèle de :15 metres . do
côté, ayant pour base les deux menhirs A et D est égalemehl
tombé la pointe à l'Ouest. Enfin à 50 mètres nous avon

trouvé une pierre mégalithique percée d'un trou (planche 16. )..
La face visible du menhir A longue de llm 50 est ornée vera
'le sommet pointu et à partir des deux tiers de sa hauteur de
trois traits gravl's disposés en triangle et de ce triangle jus­
qu'à la base de 3G cupules profondes et de deux cupules
moins nellement indiquées.
A noler que dans une troisième petite vallée du même
genre que celle des monuments qui viennent d'être
nous avons examillé sur les indications de M, Monot, n
collègue et ami de Pont-l'Abbé, un menhir debout an milieu
de bosquets d'arbre et présentant une cupule sur la face expo·
sée au Nord. ,
Signalons enfin que le menhir lancéolé de Kerscaven
érigé dans un site analogue et dans la même vallée que
monument de Fontenigoll, mais à quatre cents mètres
aval.

5° P,resqu'î1e de la Torche. Nos investigations et nos
n ~cherches tant dans les gisements des kjokenmoddings que
dans l'atelier de taille du versant Nord et Ouest, nous ont
donné de nombreux silex dont les formes présentent quelques
,';, ractères moustériens; par ailleurs le gisement de débris de
':lIlsine étant viergc dc poteries, alors que ceux de Kcrvédal,
l, peu près identiqucs comme mollusques fourmillent dc débris
d(~ poteries néoliLhiqucs, no"tIS sommes amenés il supposer que
I,'s gi semen ts de kjokenmoddings de la Torche doivent êtrc
l'ills anciens qu'on ne l'avait cm jusqu'à présent. A notre
IIvis, le paléolithique n'est plus contestable dans la région de
la Torche. 1

7" Carrière à squelettes de Saint-Urnel. (Saint-
Kalurnin) dans la Grande Palud de la Torche.
Nous avons visité la curieuse ferme dc Saint-Saturnin.
IIllrdée au Nord pal' les restes d'un tumulus, elle domine du
d,té Sud-Oucst la carrière à squelettes. Entre le sol actuel et
III couche de granit, sur deux à trois mètres de hauteur
M ''':tend unc zone de terre entremêlée de gros cailloux. C'cst
,:dte couche qui renferme de nombrcux squelettes el débris
d'os humains. Nous avons commencé par dégager un premier
,:r;\ne fort mal conservé, porteur de dents en excellent état et
1.1'1\8 peu usées. Un squelette enlier était couché de tout son
IlIng à quelques mètres plus loin, la face tournée vers le Sud.
I.n crâne en très bon état de conservation porte sur la suture
!"routo-pariétale gauche une perforation longue de deux centi-
1Iu':lres environ, attribuable à un coup de lance et qui a dû
Illllraîner la mort de l'individu. La mâchoire remarquable­
IlIcnt puissante porte des dents très usées; les tubercules des

molaire du maxillaire inférieur gauche et des traces de carie
à l'antépénultième. Fémur de Llo centimètres. Humerus de
30 cen timètres. Un fragment d'lin autre crâne porte lui aussi
un large trou rond résultant d'une blessure. .
Sur le bassin du squelette complet nous avons recueilli uh
jolie lame en silex à trois facrs dont il manque la pointe,
mais qui présente au milieu des arêtes deux encoches don'
une, bizarre, est usée rectangulairement (planche 20).
Le nombre considérable de squelettes entassés côte à côl4
au même endroit et même quelquefois enchevêtrés et d'aut
part la présence sur tous les crûnes cie blessures graves sem
blerait indiquer qu'on a enterré en ce lieu les morts d'
bataille. A l'époque lointaine de ces inhumations on devait
dépouiller les cadavres des ennemis abattus, car on ne
retronve jusqu'ici ni armes, ni mobilier funéraire.
Non loin de Saint -Urnel, la ferme avec tumulus de
drafic a fourni un bâton de ~~G ceutimètres de longueur
de R centimetre5 de diamèlre en diorite verte très effilé
l'Ondie aux deux bouts et assez bien poli (planche 9), et u
hache en pierre silicieuse bleue ardoise à veines blanchâ
de toute beauté dont nous donnons la reproduction en cou
leurs. Celle hache a élé gracieusement ofl'erte à notre
archéologique pJr Madame Lonise de Courcy.

Archipel des Glénans et Ile aux nIoutollS. - (Voir
carle de la planche 17).
Cet archipel qui a dû autrefois ne faire qu'une seule
même île. est couvert de débris mégalithiques dont
l'énumération:
ILE PE:'IFnET. Malgré la construction du phare et
sémaphore pour laquelle les entrepreneurs ont dû d,li

II.E GUIAUTEC. - Alignement R Nord Sud de sept blocs
oI 'lllle roche quartzeuse d'un blanc éclatant.
l, ,E DE GUIRIDEN.
u:d"al

Restes en K d'un tumulus bâti en
II.E DE . BANANEC. - En S, n'stes de mégalithes brisés.
II.E SAlNT-NICOLAS. A l'est en T, quatre tUInuli dont un '
,i.,lé présente les restes cl'une grande chambre funéraire
j,.,'llposée de larges dalles plates ct dont le plus grand a été
!',,"illé par nous avec le concours de notre collègue et ami
0I,~ Mara tray. .
Au nord, une pièce mégalithique ct un petit menhir en
1':ll'tie enfoui dans le sable. A l'extrémité ouest, en U, restes
1Ilt':galith iques brisés,
1 I.E DE DUENNEC. - Reste d'un tumulus il dolmen an centre
d,~ l'île en 0,
Au nord en P ct il l'ouest en Q. restes dt! tombes il stone­
rist et débris m('galithiques.
II.E DU LOCH. -- I~n A, n. C, D. nécropoles de tomhes à
d:dles ou il stone-cist clans le pills mauvais état, dont le relevé
1\ ,',té exéculé par M. le lieutenant de vaisseau Masse (plan ··
l'ill: 18).
Nou s avons fOllillô IIne cles tombes il dalle restée intacte

l':n G. petite .nécropole il stone-ci st ct il dalle très abîmée.
l':n H. série de cinq lnll1uli dont l'un entouré d'une circoll-
1'''' f'I~lIce bien exécutée avec cles pielTes plates de même largeur
lit placées bou t il bau t.
En L, morceau cl'un lech de grande taille ct restes d'lIlI
d"l men.
l':n M, cromlech presqne intact.
II.E AUX MOUTOI' S. - Menhir branlant en 'W ct ell Z tumulns
I\v,altré bâti il gagal.
Dans son ouvrage « VoyagE' en France Il (Ile série. Bretagne,
l'n ge 210). M. Ardouin Dumazet écrit: « Au-delà des bâti­

« On pourrait croire que la mer, dans un moment de colère,
« a retroussé SUI' ce rivage les rochers qui la gênaient. M ais
c c ces blocs sont les l'estes d'un établissement celtique considé­
« l'able. »
Celle affirmation est contraire à la réalité des choses et c'es t.
bien la mer brutale du Sud -O ll est eL la mer seule qui, sur le
plan incliné de granit qui constitue le riva!;e de l'île du Loch,
a retrou ssé les blocs, les uns conLre les autres. 1\ n'y a trace
d'ancun monument mégalithique. Cc phéuomène de retrou s­
sement des rochers est dn reste consLant sur touLes les îles de
Bretagne, sm tO Ilt.es les riv es inclinées qui sont exposées an
Sud-Ouest; un peut. le constater aux Glénan s même sur l'île
Brilinec .
. Le phénomène de retroussement des rochers est identique
à celui du retrou ssemen t des blocs de glace connu dans les
mers polaires sous le nom de to/'oss.
TUM ULIJS EX Pl.OJ\É nE S AI N T-NICO LA S. Dans l'Est de l'il!-.
S .. int-N icolrl S, nO ll s .. vons procédé i1l'exploration d'un vasle
tumulu s sitné slIr la dnn e, d 'un cliamètre de l[i mètres ct.
d'une h: lIItenr de :1 m. [io. Le manCju e de temps cL de péni­ bles conditio!l s de travail (cont.inu els cbouli s recouvrant le
fond s dùgage) ne nons ont. pa s penni :> d'achever ce tLe entre­ prise. Cependant., les pa rt.ies fonillées nous ' ont révélé les
détail s exposés ci-dessous :
De haut. en bas on note les co uches suivantes : (voir plan­ che 19).
A. Terre de bruyère mélan gee de sable. Celle couche con ..
tient lin dallage extérieur en pierres général ement plates ct.
triangulaires pt qui a dlÎ recouvrir tonl. le tumulus car on Cil
retrou ve des traces très lleUes sur les II a n cs (épa isseu l' : 1 m. , 10).
B. Sable de dune très (ln. A fourni des débri s de coquill es,
d'ossements, de poteries. Ces restes se trouvaient repartis.dans
deux poches charbonn euses occupant toute la hauteut" de '"
couche. Une de ces poches a fourni une pefite hache amyg-

.I"loïde de cinq centimètres, en silex bleu de type nettement
lJJulItltiérien (épaisseur: 0 m. 52).
(;. Sable de mer . Couche stérile (épaisseur 0 m. 52).
,Il. Couche sablonneuse, mais très mélangée d'élément s
IlIl'bonneux qui la rendent très noire. Elle renferm ,~ dan s la
pArtie explorée jusqu'ici des débri s de n ourriture elle dalluge
dil fond (épaisseur: 0 rn. 65).
. H. Légère cOll ch e de ~able gri ~, stérile (quelques centimè­ ll '~~ d'épaisseur).
/1'. Cou che semblable à celle de D, mais encore plu s char-

boulleuse et entièrement stérile dan s la partie explorée (épais-
'" Il' : 0 m. 51 ).
(1. n.oc naturel. Granulite en décomposition. Le dallage du
~1I1(1 composé de pierres pla les , bien assemblées, présente
"'U) form e allongée. Il est o ri enté :\ord-Sud pendant trois mè-

Il' 1111, puis remollt e vers le Sud Sud-Est de qu elques d t'grés
&II fnlant 80 centimètres . La largem du dallage varie de 45 à
IIh C cn ti mètres .
1.11 couche ]) a fomni de t l'ès abondants débri s de nourri-
1111'" ; d'une mallière géll érale on peut dire qu e la partie Est
(I"II' l'apport au c1allage) contenait surtout des dépôts de mol­
liles (patelIn vulgnta, pecten, meretrix chi one , trochu s
.,IIIOI'OIlS), et la partie Ollest des restes de vertébrés (poissons
mammifères ). Quelques-lins de ces ossements étaient

1" cs.
M"J1tionnons an même niveau un morceau de fer et de gros
IIllIxillaires d'hCl'bi vores .
A. remarquer qu e la couch e archéologique n'a fourni qu e la
~41lvl~ droite des pectens, posée à plat, les côtes portant en­
II ~NllUS. Au milieu des debris de nourriture et bien mélangés
II \! ('lIx-ci, des fra gments de céramiqu e. Le grain en est assez
1111, IIH\i s on S rencontre cepend ant des frag ments de quart z
,\, d'l petites poches de sa bl e b lanc, La cuisson a été très

le reste de III pâte est resté gris . Enfin, il la surface ex terne,
la couche orange est par place l'ecouvel'le comme d'un essai
d'émail primitif et défectueux, jaune. vert clair et vert foncé,
disposé en petites flaqu es très irrégulières. Cette poterie parait
faite au tour.
En présence .des résultats déjà acquis, une conclusion pour·
l'ait paraître prématurée. Quoi qu 'il en soit, la présence do
poteries plus perrectionnées assigne il cc tum ulus une datn
relativement récente.
Qu'il nous soit permis de rormul er une hypothèse : 10
tumulu s alll'fl it été const rl1 it pal' les pirates normands qui
vinrent au Vll[o. au IX' ct au x" siècles . ravager les ccî tes do
Fran ce ct camper dans leg 1rchipds bretons . M. du Châtellier
et le commandant Le Pontoi s Ollt découvert il Groix en 1908, la
sépulture d'u n scand inave clans sa bnrque.
L'hypothèse d'une sépullure norllique expliquerait la pré­
sence dans la cOllch e al'chéologillu e cles poteries précitées,.
apportées soit cles pays nords, soi t de quelque fru c tu eux butin.
On ne pellt cependant {'carter, de pIano, l'hypoth èse de la
construc tion dudit tumulus par les habitants des .Glénans
eux-mêmes. On sait (lue les habitants des archipels de la
Cornouai lle sont l'estés longtcmps primi tirs. Il y a cinq uanto

ans encore les femmes de Seia et des Glénans re leva ient leurs
cheveux avec des arêtes de poisson ct l'on nc saurait oublier
que certaines îles n'ont été ca téchisées qll'au XVll

siècle ,
Dans le Sud-Ouest de l'île du Loch nons avons fou illé une
des tombes il dalle. Sous la dalle poséc il pla t il la smface du
sol se trouvait une voû te bâtie il ga lgal serré. Au-dessous do
cetl.e voille, une couche de terre très noire l'emplissait uno
sorte de cuve parallélipipédique creusée directement dans 10
sol naturel. Tout au rond de cette cuve, sur un e. da lle taillée
en fO:'me rectangulaire avai t été placé un amas de cendres
contenant encore des charbons et des l'estes calcinés (p lan­

Il \ N:-:i LE TUMULUS DE JŒRDRAFIC

1 11 somme, une
1"I ',!.r/) .

sépulture par

IUclneratlOn extremement
11«\ (lUX ~Ioutons. - Nous avons visité le tumulus de l'Ile
!lIIX Moutons, A sa partie supérieme, nous avons recueilli des
I ii provenant d'un crâne d'herbivore, quelques dents de mam-
11I11't':l'os et quatre poinçons en os de dix centimètres de lon­
j{1I':lIr et de taille identique.
Il est curieux de noter que SUl' ce tumulus et aux alentours
lllllllllcliats se rencontrent en grand nombre cles cailloux trian­
Iilail'es. Fant·il ne voir là qu'une coïncidence ~ Il semblerait
"llIs juste d'admettre que si toutes ces pierres n'ont p \s eté
~ 1'1'I:ssément taillées en forme cie tête cie serpent, elles ont
1,"11. au moins étl~ choisies déliberément et rassemblées en ce
lllil" l précis .
Il.n forme si caractllristique cie ces pierres n'est autre que
1I\ 11t: que nous rencontrons constamment sous une taille bien
lilll ~ grande clans toute la presqu'île de Penmarc'h et notam-
1IIIIIIt dans les vieux cromlechs. Elle est si particulière et si
111 11I:tI'l{uable qu'à la seule vue cie pierres de ce genre, même
 distance nous reconnaissons les approches 0\1 les l'estes des
hlOlllllnents mégalithiques. Nous avons cru devoir attribuer il
!Ii! type si net le nom d'ophidolilhe.
Ln menhir de l'île aux Moulons qui pèse une quinzaine de
lonnlls est triangulaire, lancéole et remue sous la poussée de
III III:tin d'un angle de quelques degres.
C" phenomène a été réalisé en faisant reposer une partie en
.,rllli e ronde au milieu de la base dans une gouttière creusée
dllliS le granit du sol. La gouttière est un peu plus grande de
~Ildilln que le boudin sur lequel repose le granit du menhir
l't) ' III i permet le mou vemen t.
Mais la base s'élargit amplement des deux côlés en-dehors

tllll'Ilndin, presqu'au ras du sol. si bien que dès que le menhir

a' commencé à remuer, il est arrêté par le contact d'une dè~
deux saillies SUI' le sol.
Evidemment, apres avoir mis le menhir en place sur la
gorge, on l'a taillé jusqu'à ce que il y ait une symétrie do
poids parfaite par l'apport à l'axe clu l'ondin,
Par ailleUl's, l'emplacement sur lequel ce menhir a été érigé
est placé au pa ssage cl es plus forts vents et cles emhruns, de
telle sorte que jamais le jeu du l'ondin et cie la gonllièl'e DO

pUisse etre engorge.

Ceci démontre à quel point étaient développés l'ingéniosité
et le talent de constructeur cles l1I\olithiqu es. (1)

Oclobre 1920.
ComIANDANT B~:NA[m
AunÉ FAVHET
GEOOGES A. BOrSSELlEn
TIl, MONOD

(i) M. le COlnmandar,t Duvo iJ', contr~irc ll1ent il notre av is, [Je croit
pas il un m,;galilhe intentionnel; il pellso que c~ bloc serait resté d:ul~
sa position naturdle ; sa basll déchausstie pilr la m~l', par le. embrUIl~,
serait oscillante par l() sl' ul hasard de son assiette spéciale sur la rocllll

~()TE DE M. LE DOCTEUH CAPITAN
PHOP'ESSEUII AU COLÜ:GI!: DE FHANCE
Io ns faits ci dess us signalés par les auteurs de ces si inté­
Il': isa ntes recherches ont une réelle importan ce, lis nous font
~lIl'l.ir des observations banales jusqll'ici habiluelles ct péué-
11"'f' dans le domaine il peu près in expl oré des riles flllléraires
d, 's vieux brelons, Cert es il est sage de sc tenir sur la rése rve
1"1111' ce (lu i est des inlerprôtalions ou nu moins o n nedoit en
!'''l'Inuler (Ill e de prov iso ires , Mais les l'ails bien observés sont
HI L:t présentellt une r éelle valeur, Tel est le cas pour ceLle
I l';soclation si curieuse dll lech lisse au lech ~I clos strié, Celui

,'i 1'ilppelant étrangement le clos de la stal lle menhir classiqne
d,'s Mal1l'els (Auverg ne), Pni s la prése nce l'réquente parfois
III'I ~G les denx menhirs de la pierre il aspect cie belyle, Certes
1\ 'ya là un rile il type gén ital nettement incli cl' Ié, ne même le
l'ilii. du grand menhir couché cie Kervédal, véritable pierre
Il ;~'lIre giga ntesque, il morphologie natLll'elle accentuée par un
""l'Lain travail ct aménagée soigneusement, constitue un fait
1I1I1I \'eau plei n d'intérêt. Il en es t dc même du curieux monu­
"":IÜ de V onl.enigou qui indiqll e des r iLes ignorés jusqu'ici
l'al' nous, ct c1'aussi de cette multiplicité de pierres de faibles
dilllensions il formes ovale on triangulaire, diminuLifs proba­
Iolns des grands monuments clressés ct qui nous rappellent
1"lIrs similaires si fréquents chez les a nciens mexicains,
I.e grand mérite de ces observa tions c'est qu'elles nous ap­
"""ten t cl es raits nOllyea llX en no domaine jU S(IU'ici extrême­
III"nt mrll CODnli et dont l'étud e doit être autrement comprise
'1" 'antrefois, en y appliquant des méthodes beaucoup plus
1 \llt llogruphiqLl es qne jadis, NOLIS sommes clonc heureux , de
"'Il l' donner une pleine approbation,

- t14-

LISTE DES MON UMENTS
FIGURANT
SUR LA CARTE MÉGALITHIQUE
DE LA
PRESQU'ILE DE PENMARCH
(Planche 1)

1 Alignemenl c luadruple de Lestri g niou .
2 Cromlech du moulin il cau de la Madeleine.
3 Menhir détruit à 500 mètres au Nonl-Oues l de la Mado·
· leine.
1} Support de dolmen à côté du calvaire de Lescors.
5 cl 6 Menhirs de Kersca yen (5, en forme de main . de 6

fl e haut et 6, len ticulaire a l'ec pointe de lance au som· .
met, de 6 mèlres de haul).
7 Allée cou verte de Leslrigniou (ex ploréc par clu C li atollier).
8 Dolmen de Melnndu (S ud cie KCl'dano) .

Tumulus il 150 mèlros au Sud-Esl de Melallflu (presquo
détruil) ,
10 Tumulus aplani.
li Trois menhirs il l'Esl de Kertlant (explorés par clu Cha·
lellier.
i2 Menhirs renversés il 200 mèlres au Sud des précédents.
13 Un lech devant une maison du bourg.
:!.lI Menhir de Kerdano .
15 Lech c ie P orz-Tibor (longueur 3'" 20.- Dégagé Cil i9'!()),
16 Menhir avec une cupule de Men-Griz.
i 7 Cinq lechs dans la nécropole gauloise de Roz~an-Trémen,
18 Tumulus de Roz-an-Trémen.

!il Allée couverte à deux bras l'ectangulail'es,type suédois,
sous tumulus de Runaour (exploré par du Chatellier).
'!I Tumulus presque détruit sous la maison de Malordy.
'~,:! Tumulus presque détruit et souterrain de Kerboulon.
',~:I Tumulus de Croas-ar-Gloanec (exploré par du Chatellier),
réexploré en 1920, A côté deux peUts tumuli.
'! l 'l'umulus avec dolmen à galerie: déLruit.
' t:; Menhir Larnicol SUI' une nappe d'eau (exploré en 19\9).
'.'!Ii Nécropole à incinération et fond de cabane (exploré en
1920). '
'27 Menhir anLhropomorphique de Kervédal.
'2X Fortification néolithique de Porz-Carll (exploré ell 1\11U).
' 2\) Deux tumuli de Rosmeur ; celui du Nord avec dOlmell,
celui du Sud avec chambres mulUples.
:10 Menhir et cromlech de la ferme de N.-D, de la Joie.
:H Groupe mégalithique de la Torche surmontanL une vaste
bulLe bâtie à galgal, vraisemblahlement un grand
tumulus, SUI' le versant Ouest, atelier de taille eonte­ nant des silex paléolithiques,
:l':l Gisement de kjokenmoddings eL fond de cabane conte-
nant des silex paléolithiques.
:1:\ et M Deux tumuli non explorés.
:1:) Lech de Kerveret, aujourd'hui sous terre.
:Ui Dolmen de Kerveret,détruiL(exploré par du Cllatellier),
:17 Allée cou verte de Kerugou (explorée par du Chatellier),
:\1-\ Lech call1lelé couché.
:I!l Lech lisse debout, surmonté d'une croix.
l '10 Menhir de Prat-Palud, détruit (exploré par du Cha-
! tellier) .

'd Grand Menhir, Dans le voisinage deux tumuli, SUl' l'un
d'eux a été trouvé un débris de poterie samienne,
'1, '2 Menhir à cupules de Saint-Urnel (Saint-Saturnin),
'1:\ Carrière à squelettes de Saint-Urnel, contenant des
restes de guerriers,

4,1j, .oppidum de Tronoan. Deux menhirs détruits, 1 lechM
et une nécropole gaùloise (explorée par du Chatellier.
45 Resle d'allée couverte.
4.6 Cachette de fondeur.
47 Tumulus détruit.

4H Trois lechs à Saint-Jean-Trolimon dont deux à l'entr6\\
du cimetière.
, 49 . Peli t lech can nelé dans une ferme de Lesinadou.
50 Tumulus de Saint-Urnel avec une dalle Isolée.
. 5i Tumulus de Kerdl'afic ayant foumi deux haches en silex

polies ·d'une rare finesse de Laille.
Tumulus isolé au Nord-Est de la Torche.
Qualre lechs au hameau de la Maùeleille.
Tumulus en partie détruit.
Deux lechs cylindriques dont un couché.
56 Oppidum de Porz-Tibor, contenant deux dalles mégalI­
thiques sur sépullure.
57 'l'rois lechs phalliques faisanL partie d'un ensemble quo
les témoignages Ol'aliX donnent comme composé do
neuf lechs.
58 Lech cannelé.
59 Lech en forme de phallus.
60 Deux mégalithes sous terre à èxhumer·.
6i Deux lechs dont un sous terre.
62 Nécropole et fond de cabane.
63 Dolmen en partie détruit.
64 Entrée souterraine (non explorée).
65 ResLes mégalithiques.
66 Dolmen détruit de Kérouil.
67 Pierres à cupules et auge.
68 .Auge.
69 Menhir à grosses cupules
70 Menhir phallique couché.
7i Trouvaille de bronze.

7':'. Grand dolmen de Kerily, détl'ui l par les Ponts el 'Cha us-
sées pour la conslruction de la route.

ï:I Région à l'es les mégalilhiq ues nombreux.
7'. Lech de Kel'ga7.egan (transporté dans la cour de l'école
du bourg de Pellmal'c'h).
7:i Monument co mposé de 4 menhirs abatlus donl un co u-
VClt de lrails el de cupules.
71 i Pierre mégalithique placée vCI'licalelllenl.
77 Pelil menhir couché dans UII fossé.
7X Trois lecllS à Gouesnac'h.

7!J Dolmell démonté de Gouesnuc'h.
KI) Resles d'un dolmen il Kef'frès.

Hl TUilIulus avec chambre (exploré pal' du Chatellier).
K~ Allée c uverte en partie dôlI'uite (explorée par' du Cha-
lellier) .
'1;1 Menhir' triangulaire.
K il Cromlech.
Kii Resles de trois dolmens à Leslaé.
Kfi Resle d'allée couverle .
H7 Resle de dolmen.
KK Grand menhir avec une cupule.
X!) Reste de deux lumuli (près Kermatheano).
!IO Menhir de Kerrul'un.
\II Resles du menhir délruit de Kersidal.
\I~ Fonlaine conslruite avec des mégalilhes.
0:1 Menhir dans une C erme.
\1'1 Menhir.
\Iii Menhir el reste de tumulus.
% Resles de dolmen.
\17 Restes de trois dolmens.
\)H Restes de voie ancienne de 8 m. de large en y compre­
nant le fossé.
!)\) Grand monument de Fonlainigou, avec lraits, cupules

iOO Menhir redl'essé de la Villeneuve.
tOi Deux petits lechs (un cannelé el un lisse).
tO~ Menhir de grande taille,
i03 Pierre mégalilhique de forme mitrale voisinan la vec 11
chaussée de cailloux.
tOo\ Débris de dalles d'un ancien grand dolmen,
tOi> Pierre mégalithique à 3 rainures dont une cenlrale
profonde.
t06 Pierre mégalithique,
J07 Sépulture il. dalle trouée el à. boule.
lOS Gros lech canelé à Km'éon .

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DEUXIÈME PARTIE
Table des Mémoires publiés en 1921

PAGES
l Claude de Rohan, évêque de Cornouaille (1479-15'10)
par If. DU HALGOUET. . . . . . . . . . . . . 3
JI Laennec après 1806, d'après un livre récent, par le
Dr LAGRIFFE . . . . . . . . . . . . . . .. 9
III Deuxième campagne de fouilles dans la région de la
Torche et les îles Glénans, par le commandant
BÉNARD, l'abbé FAVRET, GEORGES A. BOISSELIER, '
Th. M ONOD [22 planches]. . . . . . . . . '. 22
IV Un prélat amateur des jardins, François de Coetlo-
gon, évêque de Cornouaille (1 668-1706) par H . .

W AQUET l2 planches] . . . . . . . . . . '. 49
V Les forêts royales en Cornouaille à la fin de l'ancien
régime, par JEAN SA VINA. . . . . . . . . " 8 :~
VI L'Elégie de Monsieur de Névet et le baron Huet,
par 1. LE GUENNEC . . . . . . . . . . . . . 112
VII Introduction à l'étude des vitraux de Bretagne, par
PAU L ConoZE et FERNAND GUEY [2 planches] . . . 122

VIII Les anciens manoirs des environs de Quïmper par
L. LE GUENNEC ............... 144