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Bulletin SAF 1921


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Procès-Verbaux

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1921 tome 48 - Procès-Verbaux

PROC 1S-VERBAUX

Seance du 27 Janvier 1921 .

Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président

La lecture du procès -verbal de la séance précédGllte
donne lieu à une rectification. A la page XL VI, ligne 13,
il faut lire non Runavan mais H.unaour.
Sont adm i.s dan~ la Société: M. le Dr Sengès, présenté

par MM. le chanoine Abgrall et le Dr Lagdffe ;

M. Christién, ancien sous-directeur de la Société générale,

présenté par MM. le chanoine A bgrall et le Dr Picque-

nard,. Mil. Stephan, institutrice publique à Quimper,
présentée par MU. Gotonnee et Mll. Manaeh,. - Mme Har­
douin, présentée par ' MM. le Dr Hardouin et le D' Pie-
quenard. . .
Une lettre ouverte de « Hep-Ken », parue dans un
journal du département le 15 Janvier, attire l'attention de

M. le Préfet et de la Société archéologique sur le malheu-

l'eux état de l'église de Lambou r, La Société décide d'in-
tr;rvenir auprès de l'Administration des Monuments hislo-

nques .
M. le C' Béna1"d annonce qu'il a obtenu du Ministère de
l'Instruction pub:ique une subvention de l 000 fr. pour
aider à l'impression. dans notre bulletin du mémoire qu'il
a rédigé sur ses explorations de 1920 en Penmarc'h et

M. Marsille a envoyé une note relative aux dépôts de
l'âge du bronze dans le Finislère. Elle sera insérée en
annexe au procès-verbal.
M. le Président communique une lettre par laquelle le
Dr Emilio Masi de Rome lui demande diverses photogra­
phies et cartes postales en vue d'une étude sur le cente­
naire de la découverte de l'auscultation m édiale par
Laënnec. Le Dr Masi, qui professe une grande admiration
pour notre compatriote, a reçu satisfacticn dans la mesure
du possible.
Mm. Roger présente une gravure datant de 1820 enyi­
l'on et représentant les bains Plantin de Quimper, cons­
truction curieuse, aujourd'hui disparue.
Après lecture des mémoires inscrits à l'ordre du jour,
la séance est levée à 4 heures.
L e Secrétaù'e,

H. WAQUET,

Le Président,
Chanoipe ABGRALL.
Publications recues ;

Annales de Bretagne, 1920, n° a.
Bulletin archéologique de la Société archéologique de
Tarn-et-Garonne, t. XXXXVII, 1 919.
Finistère, janvier 1921.
Répertoire d'art et d'archéologie, 1914-1919.
Revue Mabillon, janvier 1 921.
Revue de Saintonge et d'A unis, 1920. 4- livraison.
Union agricole, janvier 1921.

III

Annexe au Procès-Vel~bal

NOTE SUR LES DEpOTS DE L'AGE DU BRONZE

DANS LE FINISTERE

L'appendice 1 du Tome Il du Mannel d'archéologie de
Déchelette don nt' la liste de fOl dépôts de l'âge de bronze
découverts dans le Finistère. Quelques dépôts, comme ceux
qui ont été dispersés lors de la vente de la coll ec tion Halna
du Fretay, n'y figurent pas et risqueraien t d'être oubliés si le
bulletin de la Société archéologique du Finistère ne les enre­
gistrait pas. J'en omets peut- être quelques-uns.
1. Plonévez· Porzay 1 Coz-Castel) : 40 haches à douille qu.a­
dran gulaire et anneau latéral (collection H. du Fretay).
2. Plomodiern (Kervigen ) : 18 haches à douille quadran­
gulaire et an neau latéral (même collection).
3. Juch (Le) : 1 2 haches à douille quadrangulaire et annean
latéral (même collection). (I) .
4. Moëlan (Bellevue) : 29 haches à douille quadrangulaire
et anneau latéral, dispersées. (Bull. Soc. Polym. du Morbihan,

I, p. 77)'
5. Moëlan (Mescléo) : :JO h aches à douille quadran gulaire
et anneau latéral, marteau à douille, bracelet, culots de plomb.
(Bull. Soc. Polym. du Morbihan, 19 II , p. 77)'
6 à 8. Les dépôts de Mahalon, Ploudaniel lhaches plates),
et Tourc'h ( 126 haches à doltille quadrangulaire), on t été, j e
crois, men tionnés dans le présent bull etin.

(i ) Le dépôt de lingots et culots de Coz-Castel figure qaQs l'appendice
en qu estion Sous le n° ~8t.

o IIRONIQUE

Pour avoir refusé le serment à la Constitution, 71 ecclé­
siastiques du Finistére se virent emprisonn és à la maison
des Car: mes de Brest à partir du 18 juin 1791. Trois mois
après on les rendait à la liberté ; mais, à la fin de novembre,

on. se mi t à r ecbercher tous les prêlres " suspects d'inci­
visme ", et on jeta au chàteau de Brest ceux sur lesquels on

pul mettre la main. M. l'abbé F . Uzureau, directeur de
l'A nj ou historique, publie dans les A nnales de Bretagne
(1 920, n° 3), une relation écriLe sur ces évènements par le
chanoine Cossoul, vicaire genéral de Quimper, lequel, après
avoir subi l'incarcération aùx Carmes, avait r éussi à écbap­ pel' aux poursuites poslérieures et s'était finalement r éfugié
en Angleterre. A cette relation sont j ointes deux lettres

également relatives aux prêtres insermentés du Finistère ;
l'une, adressée par une dame Febvrier , de Brest, à M. Flot,
curé de Saint-Louis de cette ville, r ésidant alors en Angle­ terre (février 1793), fait connaîLre r état d'esprit d'une famille
héroïquement fidèle ' à ses croyances ; l'autre, écrite de
H anovre le 26 mai 1793 à Mgr de la Marche par le recteur de
Plougo ulm, Guillaume Le J eune, raconte les aventures des
28 prêtres embarqués le 17 avril 1793 sur un bàtiment Brêmois
pour être déportés à la côte de Brème. La publicaLion de
M. Uzureau aj oute qu elques traits à l'hisLoire déjà assez
bien connue de la persécution religieuse pendant la Révolu­ tion.

L'Histoire de l'Abbaye de Saint-Sulpice (dans la forêt de
Rennes), de dom Anger (1) contient plusieurs passages où il
est question de ses prieurés de Léon et de Cornouaille, celui
de Notre-Dame de Lesneven et, surtout, celui de Locmaria
. de Quimper, rattaché à l'abbaye depuis 1124. On y lit, entre
autfes choses, le récit du conflit qui, en 1679, mit aux prises
le couvent a v ec le vicaire de la paroisse, Fiacre Richard. Ce

vicaire, d'humeur agressive, fort peu évangélique, haïssait
les religieuses ; fils d'un meunier, il se plaisait à faire
sentir son autorité despotique à ces femmes, issues pour
la plup.art de familles nobles; il ne souffrait pas qu'elles

eussent recours au ministère d'autres prêtres, les accablait
sans pudeur des plus malsonnantes injures; " charognes'
laronesses ", bien pis encore. Un· jour il menaça de (, fendre
le crâne à toutes les nonnes". Rappelé à l'ordre par le vicaire

général de l'évêché, il ne s'a,paisa pas. Dans sa frénésie, il
voulait jeter à l'Odet les restes des prieures ensevelies dans
l'église. Une plainLe dut être portée contre lui jusqu'au
Parlement. La suite n'est pas connue, mais on se refuse à
croire que Locmaria ne fut pas bientôt débarrassé de ce

prêtre violent eL mal ell).bouché.

Ce scandale troublait une vie qui semble avoir été généra-
lement très paisible. Nous pouvons nous en faire une idée
grâce à la correspondance, analysée par dom Anger, que
deux jeunes pensionnaires du prieuré, Rose eL Marie-Josèphe
du Dresnay, entretenaient avec leur oncle le chevalier des
Roches, gouverneur des îles de France et de Bourbon vers
1770. Elles sont parfois amusantes, ces lettres qui montrent

les deux jeunes filles entre leur gouvernante, de main passa-

(i) Bulletin de la Société archéologiq!te d' Ille-et~ Vilaine, t. XL V­
XLVII, i9i8-i920 .

blement vive, et les bonnes moniales qu'elles ne voyaient
guère et qu'effarouchaient les falltaisies, jugées trop hardies,
de leur toilette L'image éVOQuée de ces rieuses enfants je~te

un rayon de lumière jeune et fraîche sur les graves murs dé
la maison grise que dotèrent, aux temps sombres du
XIe siècle, l'évêque BenoiL et le comte Alain Caignart.

Séance du 24 Février 1921.

P.résidence de M. le chanoine ABGRALL, président
Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté
'sans observations.

Sont admis dans la Société : M. Toulemont, receveur
·intérimaire de l'Enregistrement à Ploudalmézeau, pré­
senté par MM. le Ct Devoi1' et Monot ; M. Lullien,
négociant, juge a u Tribunal de Commerce de Brest, pré­
senté par MM. Philippe et Nicolas; Mm. Fassou et
Mlle Martin professeurs de lettres à l'Ecole normale
d'institutrices de Quimper, présentées par Mlle Manach
e t M. le chanoine A bgralt; MIle Raspail, professeur
de sciences à l'Ecole normale d'institutrices de Quimper,
présentée par Mlle Manach et M. Philippon; M. Colte.
de Quimper, présenté par MM. Plateau et Charbonnier.
Le mardi 15 février, à l'occasion du 6" centenaire de la
mort de Dante, M. le Dr Lagriffe a fait, sous les auspices
de notre Société, une conférence sur la vie et l'œuv re du
grand poête italien. M. le P1'ésident félicite et remercie
l'orateur qui, devant un nombreux auditoire, a su exposer
avec talent les beautés de l'œuvre immortelle de Dante.
M. le Ct Devoir a envoyé une photographie représen-

tant un rocher situé à la pointe Est de l'île aux Moutons.

Ce rocher, en forme de menhir, et qualifié comme tel, ne ,

serait, d'après notre confrère, qu'un bloc naturel, non posé
de main d'homme.
M. lYaquet lit et commente - un poème de la fin du

VIII

Lanniron, ancienne résidence d'été des évêques de Quim-

pel'. Ce poème, communiqué par M. Porquier, est l'œuvre

de Nicolas de Bonnecamp, médecin à Vannes.
M. Charbonnier présente une image dans laquelle il a
reconstitué l'uniforme d'un garde national de Quimper en
1830. On en trouvera la description en annexe au procès­
verbal.
M. le Président décrit la motte du Plessis-Ergué, située
à 2 km. Sud-Est du bourg d'Ergué-Armel. Un dessin ex­
posé dans la salle représente le plan et la coupe de cette
motte.
Après lecture des mémoires inscrits à l'ordre du jour,
la séance est levée vers 4 heures .

Le Secrétaire,

L. OGES .
Le Président,
Chanoine ABGRALL.

Publications recues ;

Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique
de la D1"6me, janvier 1921.
_ Bulletin et mémoires de la Société archéologique et
historique de la Charente, année 1919.
M émoires de l'Académie de Nîmes, années 1918 et
'1919.

Mémoires de la Société des A ntiquaires de Picardie,
4· .série, t. IX .

Union agricole, février 1921.
Finistère, février 1921.

Annexe nu Procès-Verbal
UNIFORME DE LA GARDE NA'l'IONALE DE QUIMPER
EN 1830.

La révolution de 1830 s'appuyant sur la bourgeoisie l'arma,
et donna à la Garde Nationale une importance qu'elle n'avait
pas connue jusqu'alors.
La ville de Quimper, comme toutes les villes de France,
eut ses gardes nalionaux. Mais, tandis que ceux des sous­
préfectures se contentaient d'un costume dE' chasse, ceux de
Quimper portaient un uniforme. .
En voici la description d'aprés un ordre du jour du 1.6 Sep­
tembre 1830.
1 ° Grenadiers. Habit bleu boutonnant droil avec neuf

boutons. Colet, parements rouges, pattes blanches à trois

pointes et à trois boutons aux manches, retroussis rouges
avec passepoil blanc. Grenades blanches sur les retroussis,
poches au long à trois pointes, figurées par un passepoil
rouge avec un gros bouton à chaque pointe. Bouton en métal
blanc avec grenade et la légende: «liberté, ordre public »,
épaulettes rouges, pantalon blanc pour l'été, pour l'hiver bleu
sans lisiére.
Eq uipemen t : buffleterie blanche sans grenade, giberne
avec grenade au milieu. BoùneL de police bleu avec passe­
poil rouge, gland de laine aux trois couleurs et une grenade
blanche sur le devant du bonnet.
2° Chasseurs. Habillement et équipement comme les gre­
nadiers, à l'exception des corps de chasse au lieu de grenade,
sur les retroussis et sur les boutons, et épaulettes rouges
avec le corps vert. Coiffure pour toute la Garde Nationale:
schakos en feutre noir, dessus en cuir verni, bord supérieur
du schakos garni d'un galon de laine rouge pour les grena-
diers, et d'un velours noir uni pour les chasseurs et les mu-
siciens, bord inférieur garni d'un cuir verni, visière en cuir

de manière à représenter des écailles avec une grenade ou .
corps de chasse SUl' les attaches. Cocarde nationale au-dessus
de la plaque. Pompon en boule de laine rouge avec flamme
rouge pour grenadiers, et flamme en laine bleue et blanche
pour les chasseurs. Pomponblallc pour les musiciens. La
couleur blanche des grenades et des passepoils élait réservée
aux gardes na tion3uxcomme les accessoires en métal argenté.
La plaque du schako portait UII coq tourné à gauche, le coq
tourné à droite éLan t réservé aux troupes r égulières.
Les gard es nalionaux de Quimper étaient donc divisés en
grenadiers et chasseurs et possédaienl une musique.
Cetle troupe municipale n'a pas eu d'histoire. Ces bons
soldats aimaient à boire et, pendant les longues stations des
corps de garde, ils ne s'en privaient pas. Les jours de féles
après la revue, la plupart allaient au cabaret et, en ce lieu,
l'uniforme était souvent mis à une rude èpreuve. Une teU e
conduÙe n'était pas faite pour leur valoir de la considération;
aussi les officiers et les soldats de la garnison de Quimper
se moquaient de ces soldats improvisés; même les pompiel;s
prétendaient que les gardes nationaux ne servaient à rïen,
En vain les officiers avertissaient leurs hommes de bien se
tenir devant leurs rivaux, et comparaient leur tenue débrail­ lée avec la tenue correcte des troupes régulières.
Les gardes na tionaux sont les descendants des milices
bourgeoises, de l'ancien régim e, En 1790, beaucoup de ces
milices, reconnues par décret, prirent un uniforme. Celui
qu'on adopta alors à Quimper ne nous es l pas connu. Y en
eut-il un spécial? J'en doute : les soldats prenaient leur vesle
de chasse et une cocarde, les officiers les uniformes des
troupes régulières, comme celà eut lieu presque touj ours sous
l'Empire et la Restauration, en y aj outant un ruban ou un
galon.
Les uniformes même de 1830 son t si loin de nous, que nous
ne comprenons pas comment les hommes ont pù se battre et
parcourir tout~ l'Europe tambour battant, a vec des coiffures
si encombrantes. Elles avaient pourtant leur raison d'être
puisqu'ellès étaien t portées. par toutes les troupes de l'Europe.
E. CHARBONNIER .

Séance du 28 Avril 1921
Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et
adopté sans observations.
M. le Présid;ent renouvelle l'expression de ses remer­
ciements à Mlle de la Sabliè1

e pour l'accueil si affable
qu'elle fit à la Société dans son domaine de Lanniron. Il
rend compte de l'excursion qui a eu lieu le jeudi 21 à
Ergué-Gabéric, Lezergué, Kerdévot. la chapelle Saint­
Guénolé et Grifionès ; il monlre qu'il l'es le encore beau­
coup à faire pour connaître avec précision tous les vrais
caractères de l'art breton dans le Finistère.
Sont reçus dans la Société : M. Auguste Caroff, de
Ploudalmézeau, présenté par MM. Porquier et Philippe;
M. le Dr Caraës, de Lannilis, présenté par Mme Civet et

M. Pellen " Mme Buber, directrice de l'Ecole normale
. d'institutrices, présentée par Mlle Manach et Mme Fassou,'

Mne Bosché, professeur à la même école, présentée par

Mil. Manach et Mme j1yJartin; M. Buron, de Brest, pré-
senté par Mgr Roull et M. Le Guennec ; Mme Minier,
hôtel de la Préfecture, Quimper, présentée par MM. Lefor t
et Waquet ; M. Valentin Nicolaysen, de Douarnenez,
présenté par M. L. Beléguic et E. Delécluse,' M. Pobé­
guin, administrateur du Sud-Finistère électrique, présenté

par MM. Le Mer et Le Guennec; Mlle Marguerite Le
Floc'h, de Douarnenez, présentée pal' MM. Le Floc'h eL
l'abbé Mével.
M. Monot présente des photographies d'un dolmen à
table inclinée situé à Lesconil et actuellement menacé
de destruction. La Société émet le vœu que ce monument
soit consené ; M. Jones déclare qu'il usera de son
influence dans le pays pour appuyer ce vœu.
La lectui'e du mémoire de M. Savina sur les forêts en
Cornouaille aux XVlI

et XVIIIe siècles donne lieu à un
échange de vues sur l'exploitation des forêts du pays
de Carhaix pour les mines et sur le déboisement qui
sévit en ce moment sur toute l'étendue de la Bretagne.
M. de Jacquelot du Boisrouvray présente une belle
gravure ancienne exécutée par l'anglais V. Skelton
d'après une peinture de Danloux et représentant Mgr de
la Marche durant · son séjour d'exil en Angleterre.
L'évêque, en tenue laïque, est assis auprès d'une table
chargée de livres et de papiers. M. de Jacquelot, dont un
arrière-grand-père fréquenta à cette époque l'évêque de

Léon, raconte que; parmi les émigrés, celui-ci était dési-
gné par le sobriquet de « tête fendue. »
Après la séance, levée à 3 heures et demie, quelques­
uns des membres présents se dirigent, sous la conduite
de M. le Président, vers Tréquéfelec sur la route de
Brest, pour y admirer quelques grands arbres séculaires.
Le Secrétaire,
H. WAQUET.
Le Président,
Chanoine ABGRALL.

XXI
Publications reçues:
Bulletin de la Société a1"chéologique du Midi de la
France, nouvelle série, n os 42 à 45 (novembre 1912 à
juillet 1917).
Srnithsonian institution: Report on the p1"ogress and
condition or the United States national Museum for the
year en ding june 30, 1920. Publications 2570-2575.
Société archéologique Finlandaise : A nglo-Saxon
coins round in Finland by C. A. Nordman, 1921.
Société Jersiaise : Cartulai?-e de Jersey, Guernesey et
. des q,utres îles Nm'mandes, 3° fase.
Union agricole, mars-avril 1921.

CHRONIQUE
Le Bulletin de la SocùJté archéologique de Rennes de 1920
publie les statuts synodaux d'Alain de la Rue, évêque de
Saint-Brieuc au xv· siècle. Ce texte, qui date de 1421, nous
intéresse à deux points de vue, d'abord parce que beaucoup
des particularitès de mœurs qu'il vise se retrouveraient eu
Basse-Bretagne, en second lieu parce qu'Alain de la Rue, né
en Cornouaille, avait été évêque de Léon de 1411 à 1419 avant
d'être nommé évêque de Saint-Brieuc. M. Pocquet du Haut­
Jussé, qui présente ses statuts synodaux avec le plus grand

XXII

soin et d'une façon qui rend les r echerches faciles, retrace
sa carrière plus complètement que personne ne l'avait
encore fait.

La famill e de Kergorlay a fait récemment composer un
abondant et s plendide r ecueil de docum ents pour servir à
son histoire. Beaucoup de ces documents concernent le
Finistère puisque le village de Guergorlay est en Motref et
que la famille de ce nom possédait au XIVe siècle presque
tout le pays qui correspond aux paroisses de Motref, Spézet,
Laz et l.'régourez avec une partie de Châteauneuf, de Saint­
Goazec et de Saint-Hernin. Deux châteaux dont il ne reste
rien attestaient sa puissance, l'un à Guergorlay, l'autre à
Laz. Un Pierre de Kel'gorlay fut sénéchal de Cornouaille au
XIIIe siècle. La branche ainée s'éteignit en 1364. ; mais parmi
les cade Ltes, celles des seigneurs du Cludon, de Ker salaun èt
de Tromenec se rattachèrent longtem ps au Finistère par leurs
terres· en Plouguin , en Landéda, en Saint-Pol et en Plouzané.
Pour touLes ces raisons ce livre, dù à l'érudition entendue
de M. AlberL Mousset, est pour nous une excellente fortune.

Séance du 26 Mai 1921.
Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président
Le procès-verbal de la dernière séance est adopté après
une observation de M. le Dr Lagritfe qui fait remarquer
. que le sobriquet de « tête fendue », donn é à Mgr. de la
Marche, peut donner lieu à de fausses interprétations.
Cette expression signifie: (( qui porte la mitre » .

Sont reçus daos la Société: Mlle Kergrohen . de Brest,
présentée par Mme Civel et Mlle Véron; M. Cheminant,
:onseiller général de S'-Renan, présenté par MM. Phi­
lippe et Le Guennec; M. de Riverieulx, avocat à Brest

présenté par MM. Philippe et Masseron; M. Le Goas-
guen, avocat cl Brest, présenté par MM. le chanoine
Abgrall et Philippe.
M. le Président donne lecture d'une lettre de M. C.
Vallaux. Notre savantconfrère regrette que la commis­
sion des Monuments historiques n'ait pas compris le sens
du vœu émis par notre Société au ~ujet du classement de
la chapelle des Bergers. Toutefois, il a obtenu l'assurance
que, même au cas où le monument projeté serait édifié sur
le mont S'-Michel, il ne serait pas touché à celte chapelle.
C'est probablement un peu en considération de son plai­
doyer que le Conseil général a rattaché le mont S'-Michel
à la nouvelle commune de Saint-Rivoal. .
La séance mensuelle de juin aura lieu à Brest dans la
salle de réunion du Conseil municipal. Une excursion
XXIV
Il est donné lecture du mémoire de M. Le Guennec sur
« François de Coellogon, prieur de Kernitron »

M. le Colonel Dizot présente des signatures de maré-
chaux de Napoléon 1

et un manuscrit d'après de Coster,
guide de Napoléon à Waterloo, où ce guide raconte ce
que l'Empereur a dit et fait durant cette journée mémo­
rable. M. le Dr Lagriffe donn e lecture de ce document.
MM. Guey et Coroze présentent des photographies des

vitraux les plus remarquables de la r égion. Ces vues ne
sont que l'amorce d'un répertoire photographique complet
qui fixera l'état actuel des vitraux a nciens. Les vitraux
sont dus œ uvres d'art fragiles ; il importe d'en conserver
au moins des représentations qui pourront servir à
l'histoire de l'art en Bretagne. M. Coroze lit une étude
sur les vieilles verrières de la région; il s'attache à en
rechercher les auteurs et à discerner les influences artis­
tiques qu'ils ont subies.
La séance est levée à 4 heures.
Le Secrétaire,
L. OGÈS.
Le Président,
Chanoine ABGRALL .

Publications l'ccues :

Bulletin de la Soczété des Antiquaires
3' et 4

trimestres de 1920.

Fornvannen, 1917. Stockholm.
Revue Mabillon, avril-juillet 1921-
de . l'Ouest,

Socié t.é Ham'aise d'études diverses,3," et 4· trimestres
de 1920.
Sun worship op Tha Hopi Indians (Publication 2571)
Union Agricole, avril-mai 1921.

xxv
CIIRONIQUEJ
. Nos bons voisins du Morbihan possèdent, du moins pour
la préhistoire, de riches collections archéologiques qu'on
pourra désormais étudier facilement grâce au catalogue
dressé par lVI. Louis Marsille, ancien président de la véné­
rable Société polymathique. SUl'· cette science si attirante et
si obscure ont été débitées tant d'hypothèses, parfois tant

d'âneries que de classer et de cataloguer soigneusement ne
fùt-ce que cles silex ou de simples photographies, c'est une
bonne œuvre, dont les chercheurs sérieux se réjouissent.
Ce catalogue. qui dorine une vue d'ensemble sur les temps
préhistoriques en BreLagne, concerne spécialement le musée
de .la Société polymathique; il e:st en vente à Vannes,
librairie Galles,-au prix de 10 francs.
Il n'est pas hors de propos de rappeler que le musée en
question se trouve dans la plus grande et la plus ornée des
vieilles maisons de Vannes, le Château-Gaillard, consLruit
au commencement du xv· siècle pour Jean de MalestroiL

évêque de Nantes, chancelier de Bretagne, conseiller favori
de Jean V. Les premières audiences du Parlement créé par
François Il en 1485 se tinrent là. Quel suggestif cadre
d'histoire!

Le clocher de l'église de Saint-Trémeur, à Carhaix, a été
récemment inscrit sur la liste des monuments classés. C'est
une tour imposante dont la partie inférieure, datée par un~
inscription de 1529, a un portail agréaQlement composé, sur
le type de celui de la tour de Saint-Herbot et qu'on retrouve

XXVI
à la Trinité en Melgven et au Moustoir en Kernevel. La partie
supérieure de la tour de Saint-Trémeur n'est que de la fin
du XVIe siècle..

Il s'est fondé à ReIlnes l'année dernière une Société géolo­ gique et minéralogique de Bretagne ayant pour but l'étude
du Massif armoricain, de sa tectonique et de sa stratigraphie,
de ses r oches, de ses minéraux, de ses fossiles, de sa géo­
graphie physique et même de sa préhistoire en tant qu'elle
se rapporte à la géologie proprement dite. Elle publie un
bulletin dont il a paru déjà deux numéros . Le président est
actuellemen t M. Bézier, directeur du Musée d'histoire natu­
relle de la ville de Rennes, le secrétaire général M. Kerforne,
un Cornouaillais, professeur de géologie et de minéralogie
il. la Faculté des sciences. Il va sans dire que la Société
ar chéologique du Finistèr e s'est mise en relation avec la
Société nouvelle et que les deux groupes échangent leurs
publications.

Séance du 30 Juin 1921
'Présidence de 'Mgr Roull, doyen d'âge de la Société
à Brest
,Conformémen t à la décision prise, 'précédem ment,

'pal' la Société, la réunion mensue lle de J nin a été tenu

à Brest, dans l a salledes séances du Conseil muni-
cipal à l'Hôtel de Ville, gracieusemÉmt mise à la dis­
position de la Société par "M. le Maire de Brest.
La séance a étéollverte, à '13 h. 30, sous iJa prési-

dence de Mgr- Roull; curé-archiprêtre de Saint-Louis,
assisté de M. le chanoine Abgrall, président en

exercIce.
M. le chanoine Abgrall, en ouvrant la séance,
remercie M. le Maire de Brest de l'hospitalitéquïl a

; bien voulu offrir ' à la Société dans la salle d'honneur

de la Maison commune; .il indique les raisons qui ont
porté la Société à :tenir, cette arinée, 'une séance en
. dehors du lieu habituel de ses réunions; l'intérêt que
les chercheurs 'brestois portent à 'la Société départe­
mentale, le nombre ,toujours croissant ,des adhésions
venant de cètteviile, -],:impodance des travaux qui ,en
émanent, 'la valeur des souvenirs conservés dans notre
second :port B e guerre. C'est pour marquer 'la valeuJ
'decBtte collaboration de la ,grande ,,'ille, :qu'i'1 apriê

XXVIII
Mgr Roull de présider effectivement cette réunion;
Mg l' RouU est un des memb res les plus anciens de la
Société et un des membres les plus a ctifs par les œ u­ vres . M. le chanoine Abgmll ra ppe lle, en effet, que
Mgr R oult a formé, à l'ombre de so n église curiale,
une remarquable collection de statues, de sculptures,
de peintures et de broderies anciennes . Dans ]a cha­
pelle de Saint-Joseph il a réuni avec patience tout ce
qu'il a pu sauver du passé ; non seulement il a cons·
titu é cette collection, mais encore il .s'efforce d'en
assurer la co nserva tion en inspira.nt aux prêtres qui l'en-

tourent le goût de l'art a ncien et la pitié pour les
débris de notre patrimoine national.

Mgr R oull en remerciant la Société de l'occasion

qu'elle lui ofire d'assister à une séance, insiste sur le
rôle de tous ceux qui ont donné leur collabora tion a u
musée qu'il a formé ; il rappelle le souvenir de
M. Jourdan de la Passardiàe et du Docteur C01're et
rend hom mage a u zèle d'un de ses collaborateurs,
M . l'Abbé Calvez, ancien vicaire de Saint-Louis ; il

montre par des exemples qu'il n'est pas un collection­
neur égoïs te, puisque, bien volontiers, il i'l'est défait,
à la dema nd e de M. de Guebriant, de certa ines pièces
qui ont été déposées au musée du châ teau de Kerj ean.

Le procès-verbal ' de la dernière séance est lu et
adupté. A ce propos, M. le chanoine A bgralt insiste
sur l'intérêt des tra va ux commencés pa r MM . Guey et
Corro ze sur les vieux vitraux de la rEt gion ; il fait
remarquer que ceux-ci cOllStituent un véritable trésor

XXIX
d'art, un trésor souvent anonyme car le nom des
grands imagiers sur verre est re3té, presque toujours,

inconnu. Cependant, les reche~ches entreprises par nos
confrères ne seront peut-être pas inubles à ce point de
vue ; déjà ils Olit pu lire sur un vitrail de Kerfeuu­
teuu, le nom d'un peintre verrier : Sodee, et il faut
espérer qu'il en trouveront d'autres eneore.
M. le chanoine Abg?"all fait connaître à la Société
que M. le Ct Devo z"r poursuit avec persévérance, et
avec succès, le classementdes monuments historiques
de la Bretagne. Il annonce que des cal'l'iers ont trouvé
à Fouesnant, dans une cachette de fondeur, une
soixantaine de coins en bronze ni aiguisés, ni usagés,
tous de même dimension, sauf un seul, un peu plus
grand que les ..autres.
Sont recus dans la Société : Mlle Maîtrot de Varen-

np.s, de Quimper, présentée par MM. le chanoine
A bgro~ll et le Dl' Lagritfe ; Mme Alizon, de Quimper,
présentée par MM. Waqaet et le Dr Lagritfe ; -
M. Le Calloc'h, avoué à Brest, présenté par MM.
Borz'es et ~1.asse?"on ; M. Chasse, professem à
l'Ecole navale, présenté par MM. Waquet et lè Dr
Laqn·tfe ; W10 Tw"acale , direcirice de l'école pra­
tique d'industrie et d'enseignement ménager, présentée
par MM. Guey et Abel Vûlard; M. Peyron, notaire à
Quimperlé, présenté par MM. le chanoine Abgrall et
Waquet; M. Leon, notaire à Landerneau, présenté
par MM. Duhamel et Robert; Mme Laureau, de Brest.
. xxx
M. le Ct DevQir fait ensuite une causerie très docu­
mentée sur l~s monuments préhistoriques de la pres­
qu'île de KermorvaD; près le Conquet, à l'invention
desqu'3ls il a apporté, même pendant la guerre, une
contribution personnelle importante.
M. le chanoi ne Abgrall lit ensuite un travail sur les
origines de la ville de Brest; il situe son berceau sur
le promontoire qu'occpue maintenant le château; là,
un oppidum gaulois a précédé une station militaire
romaine, dont M. Philippe, architecte, va nous montrer
sur place les vestiges.
M. Waquet lit une notice consacrée à l'original du
portrait de Mgr de La Marche dont une gravure a eté ,
présentée au cours d'une des dernières réunions.
AVé,nt de lever la séance pour la visite du château, -

Mgr Roull remercie les chercheurs et les travailleurs
qui lui ont donné son intérêt et son importance; il
remercie la. Société ~ de la décision heureuse qu'elle a
prise de prendre i?éance à Brest et il formule le voeu
que ce déplacement ne reste pas une exception; il

termine, finement, en faisant remarquer que, si les
Brestois sont quelquefois exubérants, ils sont très
accueillants et c'est l'impression que gitrderont de

cette journée tous ceux qui ont affronté le voyage de .
Quimper à Brest.

Après ·la séance, sous la direction de M. Phzhppe,
commence, avec l':wtorisation gracieuse de M. l'Ami­
ral, Préfet maritime, Gouverneur de la Place, la visite

xxxr

sition des différ entes époques qui s'inscrivent dans la

maçonnerie, et qui constitue un e illustration du tra-
vail de M. le chanoine A bgrall ; il montre aussi les

apports successifs faits dans le cours , des· siècles, au
fur et à mesure que croît l'importance de la positlon
pour la défense de la rade.
Le Sec' rétaire suppléant,
Docteur LAGRIFFE.

L e Président,
Chanoine ABGRALL.

Publications r ecues :

Analecta Bollandzàna, tomus XXXIX, fasc . 1 et 2.
Bulletin Ar'chéologique, du Comité des Travaux

historiques et scientifiques, 1920, 1

livraison .
Mémoires de la Société nahonale d'Agr'iculture,
Sciences et Arts d'A,.ngers, 1920.
Publz'catz'ons de la Société Havraise , 1821, 1e

tri-
mestre.
Revue de la Haute-Auve1'gne, 2

et 4

fas., 1920.
Revue de Saznt01ige et d'A'I),nis.
Société archéologique de Nantes, Répertoire biblio­
graphique.
Soczëté d'Archéologz'e et de Statistique de la Dr6me,
211

livraiso n.
XXXII
A nnexe au Procè~-Verbal

On peut voir dans le Finistère pittoresque, de G. Toscer (1)
une photogravure représentant Mgr de La Marche, le der­
nier évêque de Léon. Vêtu d'un costume laïc, à culotte
cour Le, il est assis entre une haute cheminée et une table
que des papiers encombrent. Tenant de la main gauche une
sorte de cahiel' appuyè à son genou, de la main droite une
plume, il semble méditer, cherchant un mot, poursuivant le
cours d'une pensée . Cette image reproduit une gravure
anglaise signée W. Skelton et composée d'après un e pein­
ture du Français Danloux. Quelques personnes possèdent
encore des exemplaires de la gravure (2), mais, jusqu'à l'an-

nee dernière, on ignorait généralement où se cachait la pein_
ture originale . Le marquis de Granges de Surgères ne
paraît pas l'avoir connue; son Iconographie bretonne ne
signale que la gra vure.
La peinLure appartenait à M. Ernest May, riche amateur
d'art, admirateur et hôte fidèle de la côte finistérienne de la
Manche. Il l'a donnée à l'Etat après la guerre, Elle se trouve
aujourd'hui au Louvre, en belle place, salle XVI. au-dessus
de la porte qui donne sur le grand escalier de la Victoire de
Samo Lhrace.
Ce portrait a fait l'objet d'un article spécial dans la Revue
de l'art ancien et moderne (no de 'Décembre 1 920). L'auteur,
(1) Léon et Tréguier, p. 4V!.
(2) Voir le procès-verbal de la séance du 28 Avril i921 de l~ Société archéologique

XXXIII

M. Paul Jamot, conservateur-adjoint au Musée du Louvre
et critique averti, le juge « peinl d'un pineeau fluide, établi
sur une harmonie très raffinée de gris et de noirs ». Ce qui,
du point de vue historique, le rend particulièrement intéres­
sant, c'est que les papiers qui jonchent le sol 'et la table se
rapportent à une souscription ouverte en faveur des prêtres
français émigrés. On sait que Mgr de La Marche, que Cha­
teaubriand a pu qualifier de « prélat sévère et borné ll, fut
comme prêLre, d'un admirable zèle el d'une charitè ardente.
Il avait étè choisi pour distribuer à ses infortunés compa­
gnons d'exil les secours réunis par de nombreux catholiques
anglais à la têle desquels se trouvaient Burke ct le duc de
Portland. C'est dans l'exercice de ses délicates et nobles
foncLions que l'a représenté Danloux.
Celui-ci se trouvait en fréquentes relations avec sob mo­
dèle. Né à Paris en 1753 d'une honorable famille de négo­
ciants, pensionnaire de l'Académie de Fran ce à Rome, il
avait, à ·son -i'etour d·Italie, conquis de vives sympaLhies
dans les milieux les plus aristocratiques. Mme Vigée-Lebrun
l'appelle (c farceur de beaucoup d'esprit, fort amusant après
dîner il. En outre il était joli garçon. En 1 787 un mariage
romanesque l'unit à la famille de l'intendant de Gascogne
d'Etigny. En 1790 il parLit pour Londres, fuyant les menaces
de la Révolution qui grandissait. Pour commencer, la pein-

ture anglaise ne le séduisit guère; il se tenail sur la réserve,
blâmait le dessin lâché, le modelé sommaire de ce qu'il
voyait là-bas. Mais, peu à peu, il se laissait aller à l'influence
enveloppante du milieu nouveau où, malgré les amertumes
et les difficultés au début, il se voyaiL bien reçu et, à tout
prendre, fructueusement occupé. D'où celte réflexion dans
son Journal: «Je suis devenu très Anglais ii. M. Jamot le
considére comme « un des initiateurs de cette influence
anglaise qui, plus tard, au XIX" siècle, conLribuera à libérer

~XXXIV

- Danlo1L"\::rentra en France à latin ,de 1800, tandis que
Mgr de La March~, obstiné dans son opposition au Concor­
dat, devait m ourir en Angleterre. Le peintre avait tenu,
.durant son long séjour Outre Manche,un journal qui
est un document capital pour l'histoire des exilés fran­
.çais (1). Par exemple, entre tants de traiLs qu'il rapporte,
on le voit donner des leçons de dessin et de peinture à, des
,ci-devant qui eS.péraient pouvoir gagner de quoi .améliorer
leur pauvre ordinaire en portraiturant de paisibles bour­ geois britanniques. Bien que souvent sarcastique, aigri par
les malheurs du temps, penchant un peu vers la neurasthé­ nie, il n'étaU pas 11.n méchant homme. S'il avait fait le por­
trait de Mgr de La Marche, c'étail pour que ce portrait fût
gravé et que la gravure, à son tour, fût .mise en vente au
profit de la souscription.
DÇl,nloux mourut à Paris le 3 Janvier '1809.
Il faut remercier M. Ernest May d'av.oir livré ,à l'admira­
Lion des arListes et à :la curiosité des historiens cette belle

,toile d'qnpeinLre au ,talent distingué, s'ouvenir vivant d'un
·homme dont l'intransigeance eut des torts, mais dont ,les
·hautes vertus forcent le respect.
·H. WAQUET .

(1) .Danloux et .son jour:na! penda" t !'~migr:a(ion, par K Rodriglles dans la
Gazette des Beaux-Arts, Mai 1911, p. '224-232, d'après la publication du baron
Roger-Portalis.

Séance du 28 Juillet 1921

Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté '
sans observa Lions.

Sont reçus dans la société: MM. le commandant Derrien,
capitaine de corvette, présenté par MM. Canet et Waquet;
- le comte du Laz, ancien maire de Cléden-Poher, pré­
senté par MM. Charbonnier el Waquet; Danguy des

Déserts, notaire à Daoulas, présenté par MM. Peyron
et Abgrall; Pierre Douillard, commissaire de la
marine à Brest, présenté par MM. Philippe et Abgrall.
M. le Président, rend compte d'une excursion qu'il a
faite le 12 Juillet aux manoirs de Trégont-Mab en Ergué­
Armel, et de Crechquéta en Pleuven. Quelques notes sur
ces deux manoirs seront insérés dans la chronique.
Les membres présents offrent leurs Lrès sympathiques
et respectueuses félicitations à M. le Président, qui vient
de recevoir la rosette d'officier de l'Instruction publique.
Cette distinction, depuis longtemps méritée, est la récom­
pense des remarq uables services rendus par M. le
chanoine Abgrall aux études archéologiques et à la con­
servation du riche patrimoine d'art du Finistère.
La séance est levée à 3 heures et demie.
Le Secrétaire,
H. WAQUET .

Le Président,
Chanoine ABGRALL.

XXXVI

PubÜcaLiôns reçues :
A nnales de Bretagne, 1921, n° 4..
BolleUino della Società piemontese di archeologia e

belle-arti, Gennaio-Giugno, 1921.

Bulletin de la Société polymathique du Mm'bihan,
Jlémoires, 1913 ; 19/4-1910; 1917-1919,3 fascicules,
'C~tàlo;/ue du 'Mûséé ~rClieô'l6iJtqùe de 'la i;iJct 'dù po'ly-

matique du Morbihan par Louis Mar' sille, orne 'dè 'i2
piai:tche~, . Vâones, Galles, 19~Ù: ' iA ~8o , : 179 page s.
R~perioired: art et d;a>rèh~ôlàriié , indèx'dlphab!Üque,

HH4-i919.

So';iéù Jersia' ise, 46" buiIetina~nuèl, 192 1.
Le manO ir de Trégontmab en 'Ergué:Armel, construction
du XVI" siècle remaniée plus tard, ddit, selon la légende,

son nom à ce qu'il était jadis habité par un gentqhomme qui
avait Lre nLe fils (en breton Trégont-Mab ), La duchesse Anne,

passant par Quimper, le r econnut pour l'un de ses plus fidèles

écuyer s, eL accepta d'aller dîn er chez lui, à la conditiop

expresse d'y çtre r eç.ue en famille. En arrivant au manoir,

elle aperçut , dans la salle d'h6n~1etir ,une ï?;raniiê'table êhar~
: .. ' " l' 1. " .,~.,.) . . .~. t
gée de couverLs, etreprocha au.:i:tiaîtl'e de ceans tlene pO int
s'êlre conformé à ses ordres - « Que votre Majesté m'ex-

cuse, répliqua le genlilhomme. J e n'ai invité personne, et il

n'y aura au dîner que ma femme, moi et nos trente fils. »
XXXVII

EmerveiIlée d'une telle progéniture, la bonne ducbesse vou-

lut que le nom même du manoir en perpétuàt le souvenir.
Notre cher Frédéric Le Guyader a raconté cette bis Loire en
beaux vers dans son Ere Bretonne,

Le derniercbàtelain du lieu, M. Colomb, avait acquis. lors
de. Iii démOlition, touLes les p1l:rties monumen Laies de l'église
et Qll cJoître Qes Cordeliers de, Quimper, d1l:ns le dessein de
les utiliser pour se faire construire une cbapelle p'rès du
manoir. Mais un malin démon le poussant à entreprendre
quantité de choses sans jamaIs en acbever une seule, il n'a
pu qu'élever les fondations de celte cbapelle avec l'ébrase-

ment d'un portail à colonnettes, et tout le reste des m'alé-

riaux gît éparpillé autom de la maison. On y reconnaît 5 ou

6 belles fenêtres à t.ympan rayonnant, à demi-enlisées dans
l'herbe et la mousse, où des arbres ont poussé à travers les
quatrefeuilles, des colonnes du cloître, des' chapiteaux, etc.:.
M, P-ocard·Kerviler, acquéreur de Trégontmab après la mort

de M. Colomb, -a transporté au manoir de Penanroz ei1
Plomelin, et remonté contre le pignon une magni.fique
fenêtre. '

Le manoir voisin de Crecbquéta, propriété de notre con·

frère M. Moreau de Lizoreux. est une agréable maison
en tomée d'un joli parc et de beaux massifs d'arbres. ' La
partie la 'plus ancienne est un pa villon à comble aigu, décoré
de 2 lucarnes à fronton arrondi. Non loin se trouve la petite
chapelle 'de Saint-Tudy, où l'image du saint Patron et une

Vierge-Mère très archaïque sont renfermées dans des nicbes
à volets peints. Sur la maîtresse poutre se distinguent plu-

sieurs écussons parmi lesquels on trouve celui de la famille

Cariou (d'azur à 3 etoiles d'or) qui possédait Crechquéta
au XVIIe siècle. Dans le bois existent un tertre qui semble
être un tumulus, et un dolmen à table, posé au ras du sol
sur des piliers enfouis.

L. LE GUENNEC

XXXVIII

Nous apprenons avec plaisir que notre confrère, M. le
chanoine Cornou, a obtenu de l'Académie française une
rècompense sur le prix Mont yon pour son travail sur Fré­
ron. Espérons que ce travail encore manuscrit ne tardera
plus à paraître.

Ont èté récemmen t classés comme monuments historiques:
1° le deuxième menhir de Kerscaven, se trouvant dans la

parcelle « dite Foennec-Menhir J, sise en la commune de
Penmarch. 2°« la partie de l'ancien évéché de Quimper,
diLe donjon de Rohan, y compris l'escalier, ainsi que le
bâtiment du XVII" siècle · en bordure de la rue du roi

Gradlon ».
Nous citons les termes mêmes des désignations officielles.
Ceux de la seconde sont tout à fait incohérents. Il n'y a
jamais eu de ,« donjon de Rohan ». L'arrêté vise évidem­
ment la grande tourelle d'escalier dite « logis de Rohan »,
mais on ne voit pas bien commenL on pourrait classer une
tourelle d'escalier sans classer l'escalier lui·même. A ce pro­
pos rappelons que les fenêtres de cette belle construction
restent déshonorées par d'abominables châssis modernes et
qu'ii serait très facile d'y reconstituer les meneaux primi­
Lifs,donL il subsiste des témoins très sûrs. Les reconstitutions
de ce genre, oû il n'y a nulle place pour la fantaisie, sont tou-
jours désirables.

M. l'abbé Mével, recteur de Plonévez-Porzay et membre

XXXIX

un petit livre où il y a d'excellentes choses sur Sainte-Anne
La Palue, chapelle et pélérinage, Brest, imprimerie de la
presse libérale, 1921, in-12, 172 p.

Dans le Courrier du Finistère (nOS des 10 et 17 Septembre
1921), « Beffa», qui est l'un de nos plus érudits et plus fins
confrères brestois, plaide avec émotion la cause des ancien­
nes chapelles-ossuaires (car c'est bien là en effet, leur vrai

nom) qui ont été défigurées et profanées. On a signalé ici
même en i916 (p. XXXVIII) le déplorable état de l'ossuaire
de Saint-Thomas de Landerneau qui pourrait encore être
sauvé. Malheureusement l'inquiétante crise des loyers ne
permet guère d'espérer que nous verrons bientôt ces curieux
eL jolis édifices rendus tO)1S à l'une de leurs destinations pri­
mitives, celle de chapelle .

« Beffa » écrit : « Quand nous donnera· t-on la monographie
que méritent ces remarquables monuments? » Les élémenLs
de cette monographie existent dans les nombreux articles
donnés par M. Abgrall et les regrettés Alfred de la Barre de
. Nanleuil et Lucien Lécureux au volume du Congrès archéolo­
gique de 1914 ainsi qu'aux collections de notre Société et du
Bulletin diocésain . Le jour où un éditeur parisien le voudra,
il trouvera sans difficulté un Breton pour présenter, en. les
meLlant au pOint dans un livre d'ensemble, abondamment
illustré, les résultats de ces travaux très sérieux. Nul ne
serail mieux désigné pour cela que « Beffa » lui-même. Mais
qui ne sait que les éditeurs parisiens ignorent totalement et
presque volontairement les travailleurs de province?

Leur excuse est que beaucoup de nos compatriotes igno­
rent eux-mêmes ce qui se fait auprès d'eux j c'est ainsi que
.' «BefIa» réclame un corpus 'des inscriptions du Finistère.

dans le présent Bulletin en 1915 et 1916. L'a1.lteur n'a pas la

r~····-· ·r , . t " _~"'··'·"'·" . ·.'·;1 :., ... ! ,
prétention assurement de le croire complet; en ce. s

matières on n'a jamais d en fini. Toutefois c'est' là. un beau

recueil et que beaucoup de départemènts peuvent nous enviel';.
On aimerait seulement qu'un erratum en rectifiât quelques

fautes d'impression, imputables aux circonstances et donc
- d'un certain point de vue pardonnables; mais il est

vrai que, quand il s'agit de textes; une extrême ' éorreclion

typographique, surtout dans les dates, est une verlu de

preüüer 'ordre. Le corpus de M. Abgrall pêche un peu par

là: C'est la rançon de la belle obslinatioiJ. avec laquelle notre

Société a , tenu .,.,' pendant les plus rudes moments des

années sanglantes. .

Le chateau de Kergroadès, en Brélès; a été restauré Ilar

les soins de ses propriétaires. Les travaux paraissent, au

moins à l'extérieur, avoir été convenablement conçus et

exéculés, de sorte que' l'aspect de ' l'ensemble doit être

aU:jourd'hui, à pèli de chose in:ès, ce qu'il était ~u xvn

cIe.' Ce château 'frit construit 'de 1602 à 1613 par François de

K~rgroadès', dont ia famille, qui eSt 'connue dés ie xive siè-

cIe, s'éteignit eri 1732 dans celle de KerouarLz. François de

Kergroadès mourut le 7 Mars 1617 el fut inhumé à Taulé.

Sur une' sorte de nécrologe conservé aux archives commu-

~ales de PlourirlcPloudalmézèal,l (i ), il sè trouve quaiifi6Ci'« il~

lusLris, gene'rosus, om'nique virlulum heroïcarum geuere

clarus » (illustre, génereux, eclatant en lout genre de vertus
" . 1 1. ,.. ,. , ,_" , '. . ., 1 ,. 1" ,-. '.
héroïques). Son fils François ne fut pas moins r egretté quand

il mourut le 15 Septembre 1653. Le 'recL eur de Plo UTin , G.

MoUiirî. ' consigna èn " ces ' term'ës le déploi-itble évènement:

(1) Brélés, primitiveme';lt comprisd~n~ le territoire de la paroisse de ~lourin ,
devint en 1634 trêve de cette même parOIsse,

XLI

,' ~; ~', ~" _O"o'~ . ' . \ ~ , ~~~ , " " .... r- , ..... '; ' , '.,
« LucLuose Plourmenslbus sublatus nempe est e VIVIS bac

l "" ,:~,_'. ~", :" . ", ',1' - r _ t'.' .. . . ".' ' . ' - . .. -. - . .. ~-" - '
die altus et potens Franciscus, dominus marchio de Kergroa-
l ,"' "c' . . ,'-" . . ,'. . ~'. 1
l' " ~:;" ' " n·." . , .... .. . ....... - ," H . " ..... *,. - ~ . '.
Ms, cUirus iill :;egno, cliarus regibus suis ~udovico XIII èt

Ludovico XIVrei?;naliti. Illius fatum gemuit tota Armorica et

provirièia propter illius benevolentiam. Pater quippe patriae

, " . '.-. l ~ l , .~' t .-", ' ..1,' .""' , : , -.- -" . " ," . t -
jure ac mento dlCebatur; inopes advenas e,tindigenas pater,na

. ,', ,., ""; -,,t \.' _0-, . .1.; . , ...... ' - . ~ .-.
modo, modo 'fratëi'na charitate confovebat. Omnibus erat
ëdtdi, ëô~diéîüe Hù iiëiri' o ïi'ôli erat; ' anobiùthisdux, -an~ll

nobilibus tutor habebalur; viris ecclesiasticis, cum secula-
ribus. tum regularibus, officium, reverentiam, etiam famu-

latllm praestabat. » (Pour le deuil des gens de Plourin fut
enlevé du monde des vivants en ce jour haut et puissant
François, seigneur, marquis de Kergroadès, plein d'éclat
dans le royaume, cher à ses rois, Louis XIII et Louis XIV
régnant. Son destin fit gémir toute l'Armorique et la pro-

vince à cause de sa bienveillance. On l'appelait à bon droit
père de la Patrie; les indigents étrangers et du pays trou-

vaient en lui le secours d'une charité tantôt paternelle,
tantôt fraternelle. A tous il tenait au cœur et il n'y avait
personne qui ne lui tînt au cŒUr a lui aussi. Les nobles le
regardaient comme un chef, les non nobles comme un

protecteur. Envers les gens d'Eglise, tant. réguliers que
séculiers, il se montrait obligeant, r espectueux, même
serviable).
Le r ecteur Moulin, qui écrivait d'ailleurs un latin de très
bonne qualité, s'illusionnait sans doute un peu sur l'écla­
tante renommée du défunt. Mais cet éloge, rédigé avec pré­
cision, respire la sincérité. Evidemment, dans ce pays
d'entre Ploudalmézeau et Saint-Renan, sur lequel rayonnait
son influence, la famille de Kergroadès était aimèe. Elle
. reçut une preuve touchante de celte affection lorsqu'à la fin
du XVIIe siècle elle vit ses affaires très mal en point. «M. de
Kergroadès, rapporte Cambry, devait cent mille écus; ses
fermiers, instruits du désordre de ses affaires, lui fournissent

XLII
cette somme, gèrent ses terres pendant quaraute ans, lui
laissent la moitié de ses revenus et font présent à son
épouse de huit beaux chevaux de carrosse, afin, dit un acte
qui subsistait en 1788, que Madame puisse venir à la
paroisse d'une manière convenable ». Si les Kergroadès
n'ont pas beaucoup occupé l'histoire, il est juste qu'on leur
donne au moins un souvenir plein de respect. Ils furent

bienfaisants: gloire modeste, mais combien sont plus soli-
des?
H. WAQUET .

séance du 27 Octobre 1921

Présidence de . le chanoine ABGRALL, président
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et
adopté sans observation.
Sont reçus dal1s la Société : MM. Jean Crenn, maire de

Lopérec, ptésenLé par MM. Waquet et Le Goaziou; -
Laurent, éc:onome du collège de Dreux, présenté par
MM. Abgrall et Le Guennec; Jean Pensee, de Douar­
nenez, présenté par MM. Coll et Savîna; ' Tassin,
architecte à Qtlirnper, présenté par MM. Chaussepied et
L e Guennec ;. Hubert, lieutenant d'artillerie, à la
Forêt-Fouesnant, présenté par MM. Le Guisquet et

Waquet; · Mme Bouilloux-La{ont, à Bénodet, présentée
par MUe Alavoine et M. Waquet; M m. de Turgy, de
Quimper , présentée par Mm. de Kemllain et M. de Jac­
quelot,' . Mm. Joncour, de Bre~t, présentée par MM.
hbgrall et Le Guennec; M m. Pouliquen, de Brest,
présentée par MM. François Quéïnnec et Le Guennec ;

_. Mlle Tarlet, Jùrofesseur au lycée Brizeux à Quimper,
présentée par Mn Évmrd et Allier " MU. cl~arjotte
Le Theu{f, de Quimper, présenté' e pal' Mue Le Bastard
et M. AbgraU.
M. le Président annonce trois décès malheureusement
survenus depuis la fin de Juillet, ceux de M. Etienne

Nédélee,> de Mlie Mary Le Batard el de Mme Hardouin.
XLIV
M. Nédélec s'était inscrit à la Société il y a déjà long­
temps el prenait part à nos travaux dans la mesure où
ses affaires le lui permettaient. Mlle Le Batard et Mme
Bardouin, récemment entrées dans nos rangs, témoi-

gnaient une curiosité très sympathique pour les monu-
ments qui font une si belle parure au Finistère et que la
Société archéologique s'applique à faire toujours mieux

connaître. M. le Président, au nom de tous ses confrères,
salue la mémoire des disparus et présente à leurs familles
ses très vives condoléances. '

Complétant les indicà tions données à 1a séance du mois
de juillet sur des excursions qu'il a faites à Tregontmab

et à Crechquéta en Plellven,il rend compte des fouilles
'entreprises sous sa direclion à Crechquéta dans un
tumulus oblong; du type connu sous le nom de long bar­
row; on n'a réussi jusqu'à présent à dégager que de
massifs supports, déjà culbutés, sans pouvoir encore
déterminer avec exactitude tous les caractères du monu­
menL. D'autres excursions aux alelltours' de Quimper ont
permis à M. le Président d'étudier en Kerfeunteun la
chapelle de Minfouez, en Plogonnec celle de Saint-Albin
'et le manoir de Garlan. La chapelle de Saint-Albin abrite
,deux jolies Vierges-Mères du XVIIe siècle, exécutées

probablement par des sculpteurs de la marine royale. , ,

M. Waquet attiré l'attention sur la chapelle de Saint-

Laurent de Lannourec en Goulien'. Cet édifice du XY' siè-

cle, remanié au XVl

, n'est pas classé quoiqu'il méritât de
l'être, mais, par bonheur, l'état de conservation en est

aussi bon que possible.

M. Le Guennec présente la photographie d'un portrait

XLV
. Plouégat-Guerrand, lieu tenan l général des armées du Roi,
l'un des vainqueurs de Spire en 1704, mort en 1709. Il
donne quelques renseignements sur ce personnage dont
le nom ne figure pas dans la Biographie bretonne de
Levot. Le portrait appartient à notre confrère, M. le
vicomle du Parc, arrière-neveu du marquis de Locmaria.
M. le Président signale l'existence de marques d'une
occupation gauloise près de la poinle du Léité en Tréhoul ;
il déplore pa r contre la destruction du camp de Castelli en

en Meilars, dont le propriétaire vient de raser les
parapets.
Après leclure du mémoire de M.le Commandanl Devoir,
la sAance est levée à 4 heures.
Le Secrétaire,
H. WAQ.UET.
Le Président,
Chanoine ABGRALL.

CIIRONIQUE

Notre confrère M. Hervé du Halgouet annonce qu'on peut
dès maintenant souscrire au tome premier de son ouvrage,

préparé de longue main, SUl' la Vicomté de Rohan et ses

seigneurs;· Cette vaste circonscription féodale n'a pas fourni
1.1 n pouce de terrain au Finistère, mais ses seigneurs eurent
d'importanles possessions en Cornouaille el dans le Léon à
partir du XIve siècle. L'histoire du duché fera l'objet d'un
second tome. Souhaitons que M. du Halgouet y fasse une
place aux seigneuries finistériennes. L'éditeur eslla maison

XLVI
L'oppidum gaulois de Castel-Coz én Beuzec-Cap-Slzuil vieht
d'être classé comme monument historique.

Les soigneuses explorations de nos confrères, MM_ le
commandant Bénard, Boissellier et l'abbé Favret, dans le

pays de Penmarc'h y ont révélé beaucoup de traces d'un culte
naturaliste très spécial, bien connu dans i'AntiQuite, ie culte
phallique. Il ne faudrait pas se presser d'eri concÏtire à des
influences de peuples méditerranéens. Divers témoignages

prouvent en effet que les pierres dressées ont été chez les
Celtes l'objet de ce même éulte. Les archéologues que (jette
question intéresse feront bien de consuHer la Revue dèS
Études anciennes, t . XIX, p. 35-38, la Revue celtique, t. XXXVII,
p. 142 et t. XXXVIII, p. 92, et aussi ce passage de la vie de
saint Samson (p. 14,3-145 de l'édition Fawtier) : « Quadam
autem die, cum pel' quendam pagum quem Tricurium vocant
deambularet. audivit, ut verum essct, in sinistra parte de eo,
homines baccantum ritu quoddam phanum pel' imaginarium
ludum adorantes. _. etc., ».

Séance du 24 Novembre 1921

Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président
Le procès-verbal de la séance précédente est lu et
adopté sans observations.
Sont reçus dans la Société: M. le docteur Odeyé, de
Lesneven, présenté pal' MM. l'abbé Calvez et Masseron;
Mlle Guillo-Lohan, présentée pal' Mlle de Chabre et
M. de Couesnongle,- MUe Bosq, professeur au Lycée
Brizeux, présentée pal' Mn

, Parisot et Évrard; M. le
commandant Vince, de Quimper, présenté par MM. Char­
bonnier et le Dr Lagritfe.
M. le Président lit une étude de M. Masseron: « Con­ tribution à l'iconographie de saint Bernardin de Sienne » .
M. Masseron a découvert dans la chapelle de N.-D. de
la Cour en Lantic (Côtes-du-Nord) un vitrail de la tin du

siècle, représentant le célèbre prédica teur italien.
M. le Président a nnonce que l'important tumulus de
Poulguin, en Penmarc'h, menacé de démolition, vient
d'être classé comme monument historique.
M. le commandant Bénard expose les résultats des
récentes fouilles ' qu'il a effectuées dans la région de Pen­
marc'h en collaboration avec MM. l'abbé Favret et Bois­
sellier. Dans 11ne r elation des fouilles précédemment
effectuées dans la même région, nos confrères signalaient
le «signe cornu » gravé sur la pierre de Feuntem'lÏgou, et
le mentionnaient comme étant le premier s igne de ce
XLVIII
a été informé que ce même signe avait déjà été découvert
en Ille-et-Vilaine.
M. Waquet résume un article de M. Loth, paru dans la
Revue Celtique, sur la première apparition des Celtes .

Justement ému des conditions défectueuses dans les-
quelles se font les restaurations de nos vieux T/itraux,
M. Guey émet le vœu que l'archiviste, conservateur des
antiquités et objets classés, soit avisé toutes les fois que
des réparations ou des restaurations ~eront entreprises
par le service des Monuments historiques . Ce vœu est
adopté à l'unanimilé.
Après lecture des mémoires inscrits à l'ordre du jour,
la s(~ance est levée à 4 heures et demie.
Le Secrétaire,
L. OGÈS.
Publications rccues :

Le Président,
Chanoine ABGRALL.
Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest,

trimestre de 1921; 2

fasc.
Bulletin de!' Académie delphinale, 1918-1919 .

Bulletin de la Société d'archéologie et de statistique
de la Dr6me, 1921, octobre.
Bulletin historique et philologique jusqu'à 1715, 1919.
Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-

Garonne, 1920.
Bulletins et Mémoi1-es de la Société d'Émulation des
C6tes-du-Nol'd, t. LI! (1920). Les publications de la

société ont été interrompues par suite de la guerre, de
1914 à 1919 inclus.

XLIX

CIIRO N I QUE
A quelle époque les Celtes ont-ils apparu dans l'île de Bre-

tagne et en Gaule, particulièrement en Armorique? Au IX"
siècle avant notre ère, répondait d'Arbois de Jubainville.
M. Jullian, reprenant la question dans le premier tome de sa
grande Histoire de la Gaule, expose une théorie toute diffé­
rente: Les Celtes ou Gaulois ne seraient entrés dans le pays
qui prit alors le nom de Gaule qu'au VI" siècle et n'auraient
pènétré que très peu profondément en Al"lllOrique ; quant à
l'île de Bretagne, ils l'auraient laissée complètement de côté:
ils n'ètaient pas un peuple de marins. Seuls, les Belges; frè-

res d. e race des premiers Celles, mais possédant une marine,
auraient, au Ille siècle il.van t notre ère, occupé à la fois l'île
de Bretagne, le nord de la Gaule jusqu'au sud de Beau vais,
et les côtes armoricaines.
Voici Qu'aujourd'hui M. Joseph Loth propose une troisième
hypothèse. Se fondant à la fois sur la linguistique, l'archéo­
logie et l'anthropologie, il croit pouvoir prétendre qu'une

population nouvelle pénétra dans l'île de Bretagne au début
de l'âge du métal,'vers le XIX" siècle avant J.-C., et que cette
population ne peut être que celtique. Le mouvement d'expan­
sion des Celtes lui paraît s'être produit vers la Gaule à une

époque. à peu près contemporaine. Enfin, en Armorique, il y
aurait trace de l'arrivée à l'âge du bronze (1900 à 1600 av.
J .-C.), d'une race jusqu'alors inconnue dans le pays et qui
était également celtique (1).
Cette théorie, dont tous les archéologues désireront pren­
drè connaissance dans le texte même, repose en grand~

partie sur des observations relatives à la disposition des
tombes préhistoriques. M. Loth remarque un fait: pendant
l'âge du bronze, les grands tumuli, où, antérieurement,
l'incinération était de r égIe, présentent quelquefois des
squelettes étendus sur le dos. Or, à l'époque néolithique on
ne trouve de squelettes que dans les petits coffres de pierre ;
en outre le corps y est accroupi ou replié. Dans le Finistère,
M. Loth cite comme très caractéristiques les sépultures du
Reuniou en Berrien et de Kervern en Plozévet, mais regrette
qu'il n'y ail eu aucun examen anatomique des squelettes ni
aucune description crâniologique. L'examen anatomique des
squelettes dans les sépultures des îles Britanniques révèle
en effet un contraste saisissant entre la popUlation des
Longs Barrows ou tumuli · longs de la dernière période néoli­
thique et celle des Rounds Barrows ou tumuli ronds qui, à
l'époque de transition de la pierre au métal, ne tardent pas
à supplanter complètement les autres. Les squelettes des
Rounds Barrows de l'âge du bronze présentent pour la
plupart le type des grands brachycéphales . . Ces grands
brachycéphales, qu'on retrouve dans le Danemark, l'Allema­
gne du Nord et le .Jura, M. Loth croit qu'ils ne peuvent être
que ·des Celles.
On voit l'enchaînement des faits. Très prudemment. l'au­
teur ne veut rien affirmer en ce qui concerne l'Armorique.
Mais les hypothèses qu'il présente ne peuvent que stimuler
le zèle des fouilleurs et des anthropologues. Une question
très précise leur est . posée ; un but nouveau est donné à lems
~'echerches : à quelle époque :les Celtes ont-ils apparu 'en
Armorique?

Séance du 29 Décembre 1921

Présidence de M. DESMARS, Préfet du Finistère
président d'honneur

. M. le chanoine Abgrall, président, salue M. le Préfet
au nom de la Société archéologique et le remercie de
l'intérêt qu'il veut bien prendre à nos travaux. Il rappelle
que M. Desmars, dont le père était un géologue distin­
gué, s'est lui-même adonné à des recherches historiques.
M. le Préfet dit tout le plaisir qu'il éprouve à se trouver
parmi des archéologues. Breton de naissance et de cœur, il
s'intéresse spécialement aux travaux des sociétés 'bre­
"\lonnes. Dans une causerie familière, il évoque les fouilles
qui furent etlectuées sous sa direction alors qu'il était
directeur de l'Intérieur au gouvernement général de

l'Algérie. Il rappelle un incident piquant survenu au
cours de son séjour dans l'Afrique du Nord en juin 1914.
Un archéologue, officier de l'armée allemande, avait
sans autorisation, effectué des fouilles dans le sud algé­
rien, les fouilles avaient ' été fructueuses, et notre . alle­
.mand s'apprêtait à expédier à Berlin les objets anciens

qu'il avait recueillis, étiquelés, emballés . . M. Desmars
intervint à temps pour empêcher l'exode de ces objets
précieux, dont, malheureusement,quelques caisses étaient
déjà parties pour l'Allemagne. « Rien n'est perdu. dé­ clara l'Allemand avec un élrange sourire, « nous vous

les rapporterons à Paris au mois de septembre » . Le sens
de cette promesse s'éclaira peu de semaines plus tard;
mais au mois de septembre l'attaque allemande étai~
brisée sur les bords de la Marne.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté

sans observations.
Sont reçus dans la Société: M. Serret, de Quimper,
présenté par MM. de Villiers du Terrage et Waquet,.
M. le commandant Morel, de Brest, présenté par
MM. le chanoine AbgraU et le commandant Devoir,. -
M. le Dr Deyrolles, de Quimper , présenté par MM. les
D rs Picquenard et Lagritf e.
M. le Préfet fait appel aux membres de la Société
archéologique pour lui signaler les monuments et objets
dignes d'être classés, particulièrement les monuments
intéressants qlli pourraient être menacés de destruction.
Toutès les fois qu'un projet de classement sera à l'etude,
il prendra l'avis de notre Société. Il voudrait, dit-il « fixer
la physionomie actuelle du département du Finistère ))
grâce aux nombreux classements qu'il se propose d'ob­
tenir.
M. Waquet signale l'état lamentable dans le!J.uel se
trouve la chapelle N.-D. des Fontaines, en Gouézec, dont
les vitraux sont classés sans que l'édifice lui-même le soit.
M. le Préfet donne lecture des souhaits de nouvel an
adressés à notre Société par M. le chanoine Pottier, pré­
sident de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne.
Ces souhaits sont rédigés en beaux vers latins .

M. le Président lit deux lettres du Service des Momi'-

ments historiques, l'informant que les sculptures et objets

LIlI
et dans l'édifice dit « Fontaine de Landivisiau »; se trou­
vent classés ipso facto, les édifices qui les abritent étant
déjà classés.
M. Waquet lit le vœu émis à notre dernière séance sur
l'initiative de M. Guey; M. le Préfet promet d'appuyer ce
vœu auprès de M le Dil'ecteur des Beaux-Arts qu'il verra
prochainement.
M. le Président offre les félicitations de la Société à
M. le Ct Devoir qui vient d'être promu commandeur de
la Légion d'honneur. Il dit avec quel esprit d'observation,
quelle science profonde, queUe conscience, notre éminent
confrère étudie les monuments mégalithiques. Ses patien­
tes recherches ont sensiblement changé les données
généralement acceptées sur la science préhistorique.
M. le Ct Devoir expose le résultat de son exploration

du massif d'Huelgoat, et fait appel à M. le Préfet pour la

sauvegarde des restes monnmentaux de la préhistoire
bretonne qui doivent être consèrvés intacts et inviolés.' Il
estime que toute fouille dans ces monuments doit être

absolument interdite, aussi bien aux officiels qu'aux offi-

cieux, car celte fouille aurait pour résùltat éertain de
pl'ovoquer la chute, à courte ou à longue échéance, des
menhirs et supports de dolmens ainsi affaiblis dans leur
base et leur milieu d'implantation dans le sol.
A propos de l'étude de M. le chanoine Abgrall sur
Rolland Doré, auteur de la statue tumulaire de la famille

Barbier, enfouie sous l'autel de la chapelle de l'hôpital de
Lesneven, M. Waquet fait remarquer que la disposition
générale des tombeaux de gisants, telle qu'elle se prati:"
quait au moyen àge, s'est éonservée en Bretagnejusqu'au
LIV
On procède ensuite, sus la présidence de M, Plateau,
doyen d'âge, à l'élection pour le renouvellement du
bureau. Le scrutin donne les résultats suivants: prési­
dent, M. le chanoine Abgrall; vice-présidents, MM. le
Ct Det1oir, le Dr Lagriffe, Cormier et le Dr Picquenard;
secrétaire général, M. Waquet; secrétaires de 5éance,
MlJe Bablet et M. Ogès; trésorier, M. Le Guennec.
La séance esllevée à 5 heures.
Le Secrétaire,
L. OGÈS.
Le Président,
Chanoine ABGRALL .

Publications l'ccues :

A nnales de la Société historique et archéologique de
l'arrondissement de Saint-ill -alo, 1919- 1920.
Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques d'A ngers,
1920 .
. Bulletin de la Société géologique et minéralogique de
Bretagne, tome l, fasc. 4, 1920; lome II, fasc. spécial,
1921; - tome II, fasc. 1, 1 921.
Notes gallo-romaines, par C. Jullia n (extrait de la .
Revue des Etudes anciennes, avril-juin 1 921).
Revue Mabillon, oct. 1921.
Revue de Saintonge et d'Aunis, 1921, 8

liv r.
Rivista archeologica della provincia e antica diocesi
di Como, 1919-192 1.

. DU TOME XL VIJl

PREMIÈRE PARTIE

Table des' procès-verbaux des délibérations
et de la chronique de la Société archéologique en 1921

PAGJ':S
LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES.. . . . . . 3
ÉCHANGES OU SERVICES GRATUITS . . . . . 15
SÉANCE DU 30 JANVIER.. . . . . . . .. 1
Subvention reçue du Ministère de l'Instruction
publique.
ANNEXE : Note sur les dépôts de l'âge du bronze
dans le Finistère. . . . . . . . . . . . . . .
CHRONIQUE: Publication de M. Uzureau', concernant
le clergé insermenté du Léon et de la Cornouaille.
III
- Un inciden t au prieuré de Locmaria en 1679. . IV
SÉA)lCE DU 24 FÉVRIER.. . . . . . . ., VII
Communication de M. Devoir sur un rocher de l'île
aux Moutons.
ANNEXE: Uniforme de la garde nationale de Quimper
en 1830 par E. Charbonnier . . . . . . . . . . IX
SÉANCE DU 31 MARS. . . . . . .. " XI
Communication de M. Waquet sur la famille du
poète Nicolas de Bonnecamp. - Visite du parc de

172
NÉCROLOGIE: le corn te A maur)' A udren de Kerdrel
CHRONIQUE : Découverte de deux sLone-cisLs en Plou­
hinec, Classements de monuments, Création
de nouvelles communes , .......... .
ANNEXE: Rapport de la commission de comptabilité.
SÉANCE D[J 28 AVRIL . . . .

Présentation d'une gravure ancienne représentant
Mg' de La Marche et de photographies de dolmens
de Lesconil. Visite du manoir de Tréquéfelec.
CHRONIQUE : Statuts synodaux d'A Zain de la Rue,

XIV

XVIII
XIX
évêque de Saint-Brieuc. - Généalogie de Kergorlay. XXI
SÉANCE DU 26 MAI.. . . . . . . . . .. XXII
Préservation de la chapelle du mont Saint-Michel en
Saint-Rivoal. Présentation de photographies de
vitraux.

CHRONIQUE: Catalogue du musée de la Société poly-
mathique du Morbihan. Classement du clocher
de Saint-Trémeur de Carhaix. Fondation de la
Société géologique et minéralogique de Bretagne. XX V

SÉANCE DU 30 J UlN ., . . .

XXVII
Réception de la Société à Brest. Allocution cie
Mg' Roull, doyen d'âge. Visite du Château.
ANNEXE : Sur un portait de Mg ' de La Marche, par
H. Waquet . . , . . . .. . . . . . . .. . XXXII
SÉANCE DU 28 JUILLET . . _ . . . . .' XXXV
Distinction honorifique reçue par M. le Président .

CHRONIQUE: Les manoirs de Trégont-Mab en Ergué-
Armel et de Crechguéta en Pleuven, Nouvelles

diverses (classements, publications, etc.). Le
173
SÉANCE DU 27 OCTOBRE. . . . . . . .. XLIn
Nécrologie. - Fouille d'un tumulus oblong à Crech­
quéta en Pleuven. Les chapelles de Saint­
Albin en Plogonnec et de Saint-Laurent de Lan­
nourec en Goulien. Louis-François du Parc,
marquis de Locmaria-Guerrand.
CHRONIQUE: La Vicomté de Rohan. Classement
du Castel-Coz en Beuzec-Cap-Sizun. Le culte
phallique. . . . . . . . . . . . . . . . .. XL V
SÉANCE DU 2! NOVEMBRE . . . . . . . . XLVII
Classement du tumulus de Poulguin en Penm ;lrc'h .

Le signe cornu sur les monuments mégalithi-
ques. Vœu concernant les objets mobiliers
classés.
CHRONIQUE: La première apparition des Celtes en
Gaule et dans l'île de Bretagne. . . . ' . . . .
SÉANCE DU 29 DÉCEMBRE . . . . . . . .

Allocution de M. le Préfet Desmars, président
d'honneur. Classement de monuments et objets

d'art. Elections pour le renouvellement du
bureau.

XLIX