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Bulletin SAF 1919


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Procès-Verbaux

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1919 tome 46 - Procès-Verbaux

Séance du 30 Janvier 1919

présiclence de M.le chanoine ABGRALL, ~résident

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et

adopté sans observations.

M. le Président communîqùe les excuses de MM.
Picquenard et Ogès, ainsi que de Mlles Evrard et
Parisot. '
Sont reçus dans la Société: M. le Dr l'vI ével, de
Douarnenez, présenté par MM. le Dr Chauvel et
Emm. De Lécluse; ' M. Joncour, de Brasparts, pré­
senté par MM. -Fr. Le Guyader et r:haussepied.
M. Ars. de Ker'angal a cédé à la Société une petite
plaque de cheminée, déürite, le mois dernier par M. le
Président. Elle paraît avoir été exécutée dans les

dernières années de l'époque révolutionnaire, mais le
sujet représenté et les caractères du dessin principal
appartiennent à un art un peu , antérieur, celui des

belles années de Louis XVI.

Il a été reçu de la Société française - d'Archéologie
une circulaire faisant connaître l'étaf actuel de ses
travaux et les ' projets préparés pour 19 t 9 et 1920. Le '
volume du Congrès de Brest . de 1914 doit paraître

incessamment. Sur la liste des vingt-trois sociétaires

tombés au champ d'honneur, nous relevons, après le
nom du grand archéologue Déchelette, ceux de nos

deux chers confrères, le vicomte de la Barre de­
Nanteuil et Lucien Lécureux .

M. le Président rappelle que M. Le Borgne Victor,.
dernièrement reçu clans notre Société, a consenti à
assumer les délicates fonctions de trésorier. C'est donc­
lui qui recevra dorénavant les cotisations annuelles,.'
41, rue Kéréon à Quimper. . '
Après la lecture du mémoire de M. Pondaven, sur·
les passages de troupes à Lesneven, la · séance est
levée à trois heures et demie.
Le Secrétaire,
. H. WAQUET.

Le Président,
Chanoine ABGRALL .

Publications reçues :

. Bulletin de la Société
N euchâteloise de Géo-
graphie, t. XXVII, 1918.
Recueil de la Commission des Arts et Monuments'
historiques de la Charente-Inférieure,. t. XIX;:
avril 1916-octobre 1918~

Revue des Traditions popu laires, septembre-·
octobre 1918.

lit

8éance du 27 Février 191 9

présidence de M. le chanoine AB,GRALL, président

, Le procès-verbal de la séance précédente est lu et
adopté sans observations.
M. Le Borgne, récemment désigné comme trésorier
en remplacement du très regretté M. Allier, est
installé dans ses fonctions et lit le compte-rendu

financier de l'année 1918. Sur sa proposition, la Société

décide d'acheter des bons de la Défense Nationale en,

r~tirant de la Caisse d'Epargne une part à déterminer
des fonds qu'elle y possède 'en dépôt.
Sont reçus . dans la Société : M. Lefloch; de
Plonévez-Porzay, présenté par MM. le . commandant
Le Moan et l'abb~ Mével ; M. Filly, publiciste à
Rennes, présenté par MM. Fr. Le Guyader et Jean
Bertot . .
M. le Dr C.-A. Picquenard, évoquant les sduvenirs
de ·sa campagne de 'guerre, décrit divers monuments
ou sites du front de Champagne, particulièrement
intéressants, soit pour les glorieux faits ' d'armes dont
ils ont été les témoins et les victimes, . soit pour . les
comparaisons auxquélles ils donnent lieu avec des
monuments du Finistère: église - et château d'Estei'nay,

menhir de la forêt du Gault, retable de Fromentières,
château de Mondement, hypogées des bords du Petit-

Morin, etc. Des cartes postales soigne.usement choisies
et classées illustrent cette instructive causerie qui
'sera continuée à la prochaine séance. . .
Ensuite il fait une communication sur une station

d'instrument~ préhistoriques taillés dans des grès très
durs, presque toujours très colorés par un oxyde de
fer, qu'il a pu étudier à loisir au début de 1918,
entre Noyalo et Surzur (Morbihan).
Ces objets comprenant des haèhes, des poinçons,

des percuteurs, des grattoirs de forme semi-circulaire,

ont été fabriqués à l'aide d'un grès tertiaire d'âge
bartonien, le grès à Sabal (Plante fossile du groupe
des . palmiers), grès constituant d'énormes blocs tabu­
laires et dont un gisement très étendu se trouve entre
Surzur, Noyalo et Saint-Armel. "
On connaît une autre trouvaille du même genre,
faite par M. le Professeur Sirodot, doyen . de la
Faculté des Sciences de Renne~, à Saint-Hélen, près
de Dinan (Côte.s-du-Nord). D'un autre coté, de, nombreux
monUlnents mégalithiques ont été construits à l'aide

de ces blocs de grès qui s'y prêtaient merveilleusement.
Une sé.rie de dolmens ou d'allées couvertes au sud

de l'embouchure de la LQire, doivent leur être rapportés

et le me.nhir du moulin du Pont, au sud de Quimper,

au milieu d'un vaste gisement de ces grès, constitue
, un autre exemple d. e leur utilisation.
. Etant donné l'extension de ces grès bartoniens dans

le massif armoricain, il y a la un champ d'études qui

est assez vaste. M. le -docteur C ... A. Picquenard,
propOs~ d'appliquer à l'ensemble des monuments et "
des instruments où ces grès ont été employés le nom
de civilisation des grès à Bab, al.
A propos de cette communication, M. le commandant

Devoir attire l'attention de nos confrères sur un
gisèment abondant de haches fabriquées avec une

sorte de cornaline qui se trouve au nord de Carnac.

" M. le commandant Devoù' fait part des observations

que lui ont suggéréeR divers projets récents de réforme

du calendrier. Il fait notamment remarquer que le
calendrier préhistorique, tel qu'on peut le connaître
d'après la table . des marchands de Locmari aker,
constituait une combinaison parfaitement cohérente
et témoignant d'un !,ens très exact des mouvements
solaires.
M. le Président donne connaissance de son mémoire
et de ses relevés sur les ruines romaines de Gorré-Ploué
en Plouescat. Ce travail sera publié dans le Bulletin.
Notre confrère M. Esnault, de Nantes, qui va
reprendre la publication, interrompue en 1914, de son
Danvez Gériadur, vient de faire paraître un lexique
spécial des combattants qui est une curieuse contri-
bution à l'histoire de la langue française pendant ces

cinq dernières années: Le Poilu tel " qu'il se parle .

Préparant en ce moment une étude complémentaire
relative aux mobilisés bretons, il sera très reconnaissant
il ceux de ses confrères qui voudront bien lui com-

· muniquer les renseignements et les observations qu'ifs

auront pu recueillir . .

La séance est levée à quatre heures. .

Le Secrétaire, Le Président,
H. W AQUET~ . Chanoine ABGRALL.

Publications recues :

Procès-verbaux de la Commission temporaire des
Arts, publiés ' et annotés par Louis Tuetey, tome II.

1 .VU-

a tu { 2

Notre confrère M. Esnault, professeur au Lycée de
Nantes, qui a déjà commencé dans notre Bulletin une

étude très poussée sur les termes bretons négligés

dans les dictionnaires, ayant fait campagne pendant

les quatres années de guerre, n'a pas été sans cons'tater
que tout un vocabulaire nouveau a été créé par les .

poilus. Il voudrait s'occuper de cette question : Le
poilu tel qu'il se parle et il désirerait surtout con­
sacrer un chapitre spécial au langage breton des poilus

de la basse et de la haute Bretagne.
Il sollicite pour cette étude le concours de ses
confrèr~s de la Société Archéologique du Finistère,

et pour qu'on se rende mieux compte de ce qu'il
demande, je lui passe la parole.

Mes collègues de la Société ArchéoLogique voudraient-ils

m'aider dans une enquête que je suis disposé à mener à sa
juste fin '? La guerre est encore actuelle malgré la démobilisa­
tion ; elle n'est pas d'un passé historique aussi reculé que les
monuments mégalithiques, dont la Société s'occupe, comme
archéologique, à plus·juste titre; mais quel plaisir nous aurions

à connaître par des notes des contemporains les préoccupations

intellectuelles des éleveurs de mégalithes! Mettons-nous à la
place de nos descendants ; notons pour eux ce dont nous .
sommes témoins et dont la mémoire va sans doute s'estomper

trop vite.

- VIII -...

Voùlez-vous prendre la peine (ou l'agrément) de dresser, si
vous étiez dans un contingent bretonnant: 1

une liste des
mots et locutions celtiques que les Bas-Bretons ont répandu
chez leurs camarades francisants, (kenavo, gU'in-ardant, ... ) ;

une liste des mots et locutions celtiques créés par la guerre

et pour la guerre, comportant des mots empruntés au français
. ( ar r oched, les Boches, eur vintrailherez, u ne ru itrailleuse, ... ),

des mots créés par des lettrés bretons mais passés dans l'usage
. oral (tYP. e Silzigenn, Ballon captif allongé), et ~es expressions
populaires pitor-resques créés au front par ces « Mahots » qui

ne sont pas moins 'poètes que. les « Parigots)) et les «( Mocos )l,
Et si vous étiez dans un contingent haut-breton, ou si les
cil~constances vous ont placé dans un con lingent non armoricaïn,
et quand ,vous ne seriez pas Breton vous-même, vous pouvez
rendre service à la science du langage et à l'histoire, en notant
toute locution dont vous avez .quelque idée qu'elle ne traîne

.. pas dans les dictionnaires français usuels .

Que savez-vous sur la façon dont on nommait autour de vous:

les Projectiles (obus, grenades, bombes d'avion, ... ); les

Engins (mitrailleuse, canon, avion, tank,., .); les Ustensiles
· militaires (havresac, cuisine roulante, ... , ) ; les Vêtements
(casque, cagoule" ~.); - les Parties du corps; les divers

· Grades, Spécialités et Armes (adjudant, fusilier -mitrailleur,

téléphoniste, · médecin, patrouilleur, hussards, troupes noire~,
gendarmes" , ,) ; - les divers Contingents (Limousins,

· Gascons,. , .) ; les diverses Unités et Sectevrs( sob riquets

d. e tel régiment, de telle colline,., .) ; les actes de la vie

· quotidienne de manger, le dormir, le jeûne, le tabac, la corvée,

l'amour, la peur, la colère, ... ) ; les événements de guerre

. . (-l'assaut, la défaite, la mort, la fièvre, 'Ia citation, les décora-

tions, ... ) ? A' quelles enseignes de cagnas avez-vous habité?

Quelles phrases proverbiales avez-yous notées, et quels ( c~ups
de gueule » pitt~resques ?
Voulez-vous ensuite, et sans d'ailleurs attendre d'avoir tout
noté (car le mieux est l'ennemi du bien) me commuQiquer vos
observations? Je fais paraître tout proch~inement un copieux
dictionnaire du Poilu tel qu'il se pa,rle. Les documents que
vous me confieriez seraient inis à profit dans un ouvrage

ultérieur où ils paraîtraient avec l'indication de leur source.
Ce qui sera breton, une revue bretonne sera certainement
heureuse de le publier; et s'il y a de quoi faire un livret de
cette matière-là, nous lui trouverons un édi teur.
Un article sur le 11'a,nça,is de la, tra,nchée, paru au Mercure

de Fra,nce (avril 1918) m'a valu Hne abondante correspondance
de combattants; je puis dans notre Sociüé régionale éveiller
autant d'échos. Les correspondants voudront bien se rappeler

qu'un témoignage a d'autant plus de valeur qu'il est plus précis.
Je les prie donc: -

1° de joindre à leur communication leur nom et leur adres-
se, de façon que je puisse leur exprimer personnellement mes
remerciements et, (sauf un vœu exprès), les alléguer comme

temolllS ; -
2° d'être aussi précis que possible dans leurs notations:
la définition ~avec un exemple), la date (l'année, le mois),

le lieu ( le régiment, l'unité); le milieu (le contingent, le
secteur) ; au besoin une anecdote;
3° de distinguer les faits et l'explication des faits; (l'étymo-
logie importe moins que le fait brut, car l'étymologie se repré

sentera sans doute à quelque esprit, et le Ia,it est gâté ou perdu
s'il a été mal noté) ;

4° de se persuader qu'il n'est pas nécessaire d'être grand
clerc, ni de se trouver dans des circonstances uniques, pour

noter des faits intéressants ·; la ' plupart des témoins croÎen- t
n'avoir rien entendu, alors que des choses qui leur semblent
banales sont ignorées à deux pas de chez eux; des mots même
usuels sont mal connus, il y a des mots anciens dont on

voudrait savoir ce qu'ils sont devenus; rien de ce qui est
précis et vrai n'est inutile . .

Gaston ESNAULT,
2, Rue Frémion, Nantes .

Séance du 27 Mars 191 9

présidence de M. le chanoine ABGRALL, président

Après lecture du dernier procès-verbal, M. le
commandant Devoir fait remarquer que les pièces de
quartzite colorée qu'il a trouvées au Nord de Carnac,
et dont il a été question à la dernière séance, ne

semblent pas, d'après lui, avoir subi une taille inten-
tionnelle. Les clivages qu'on y distingue ont, dit-il,

été produits par le frottement de ces pLerres contre le
granit. Il semble, d'ailleurs, difficile de déterminer
l'usage de ces pierres qui ne rappellent en rien les
formes classiques des instruments préhistoriques.

M. Waquet s'est fait excuser.
M. Jean Feillet, étudiant en droit, actuellement

mobilisé, présenté par M. le colonel Roudière, et

M. R. Kœchlin. est admis au nombre des membres

de notre Société.

M. le commandant Devoir expose la première partie
de son travail sur les calendriers astronomiques. Il
s'ensuit une intéressante discussion relative aux con-

naissances astronomiques des Egyptiens, telles qu'elles
ressortent de l'examen des pyramides et des anciens
temples.

xli

M. le Dr C.-A. Pique nard termine la description
des monuments du front qu'il a visités et dont il pré­
sente d'intéressantes vues. Cette étude paraîtra dans

un de nos prochains Bulletins .
La séance est levée à 4 h. 1/4.
Le Secrétaire,
OGÈS.

Publications reçues:

Le Président,
Chanoine ABGRALL .

Revue des Traditions
décembre 1918.
populaires, novembre~

Fornoannen, 1916. .

Bulletin Philologique et historique, 1917.

Bulletin A rchéologique du Comité des Travaux

Historiques, 19 18.

Société Archéologique et historique de la Cha-
rente, 1917.

Académie Delphinale, 1917-1918.

Finistète.
Union agricole.

XIII ,

AU PRO CÈS-VE R BAL

A·NNEXE

.c . as ' 'i, a a 1

erv

nenec '

La statistique monumentale, d'après les notes arc~éolo­
giques de M. Flagelle, publiée dans .l'année 1.874 de notre

Bulletin, porte, à l'article Pont- Croix,- page 139: « A HiO
« mètres Sud-Ouest de Kervénénec, camp avec tuiles, ciment,

« poteries, monnaies. Ce champ est traversé par l'ancienne

« route d'Audierne. » -
M. Paul du Chatellier, dans son beau et riche volume:
Les Epoques préh' istoriques, page 303

signale le même
emplacement en ces termes: « A l'Ouest, sur les terres de

« Kervénénee, vaste établissement romain, avec substruction
« et aire de béton. En labourant, il y a été recueill~ de nom­
« breux fl~agments de poteries, de statuettes et de vases de
« verre, des monnaies en bronze et en argent et un bracelet
« en or. Sur le plateau on voit des traces d'anciennes habi­
« tations près desquelles on recueille des scories de fer. »

Il Berait plus exact de dire: « Au Sud -Ouest» et dans la
note de Flagelle il faudrait aussi corriger en disant: ce champ

est bordé au Nord par l'ancienne roule de pont-Croix à
Audjerl1f:l, ..

XIV

Vers les années 1881-1883, j'avais visité ce champ et, Sur
la foi du texte de Flagelle, j'y avais vu un sirr~ple camp,
quoique le trouvant bien p~u déterminé par les talus qui
l'environnent, lesquels sont doubles et séparés par une douve
assez profonde sur les côtés Ouest et Sud. J'y avais observé
des substructions d'habitation et même un foyer rempli de
cendres vers l'angle Sud-Est; j'avais pu remarquer la pré­
sence de quelques fragme.nts de tuiles, mais pas en grand
. nombre, vu que le terrain était sous blé ou sous chaume en
ce moment, et que ces vestiges ne peuvent se voir en toute

facilité que lorsque la terre est nouvellemen t labourée.
C'est dans ce champ qu'a été trouvée la statuette de terre
blanche qui a été décrite et étudiée par notre vice-président,

M.LeGarguet, dans - le Bulletin de l'année ' 190", page104,' puis
par M. dl! Chatellier, même volume, page 191.

Deux de nos confrères de la Société, MM. les abbés
Rolland et Pérennès, ayant eu occasion de p 'asser sur ce
terrain dans la der,nière semaine de mars et y trouvant]a terre
fraîchement labourée, ont pu constater la présence d'in nom-

brables fragments de tuiles, briques et poteries. M. Pérennès
m'écrivit pou,r meÎaire part de ces observations et m'inviter

à venir faire une reconnaissance sur les lieux.

Dans l'apès-midi du lundi 31 mars je l'accompagnai SUl' le
terrain de Kervénénec et nous examinâmes ensemble toute la

surface du champ en question. lequel est le numéro 193 du
,plan cadastral, section A de la commune de Pont-Croix. Ce
champ est à peu près rectangulaire et mesure 30 mètres de
largeur sur 80 de longueur. .
L'angle Nord-Est né présp-nte que de tres rares débris,
tandis que le reste du terrain en est absolument couvert.
Dans la douve qui sépare le double talus sont d'abondants
rejets de pierres et coquilles d'huîtres. Près du bord Ouest,
vers le milieu, sur un espace de 10 mètres en chaque sens,
J~ ch,arrqe et Iii pêche trouv~nt un pavé en péton & la pro-

fondeur de · 0 m. Hj à 0 m. 20-, sans · compter en différents
points des indices ou restes de murs. .::.
Tout près de l'angle Sud-Est, se trouve un petit tertre non
labouré, haut de 0 m. 80 à 1 mètre, long et · large d'environ

D mètres, sous lequel on sent la présence de maçonneries et
le trac~ d'une ou deux chambres; des substructions courent
vers le Nord sous le terrain cultivé. Les fermiers disent qu'ils
(!lot démoli en cet endroit des pans considérables de murailles,
dont quelqueR-unes avaient leurs enduits décorés d'incrmi­
tations de coquillages; absolument comme au Pérennou de
plomelin et aux Bossenno·de Carnac. . . ,
Dans deux ou tl'Ois champs voisins, à l'Est et au Sud-Est,
nOS 233 et 237, du cadastre, section A, existe la même abon­
dance de tessons et de débris, avec un ou deux poin.ts bien
marqués où restent de substructions. · .
. On ne peut donc pas qualifier ce champ ou ces champs de
camp romain, mais plutôt, avec bien plus de raison, d'empla­
cement d'un vaste établissement gallo-romain, groupe d'habi­
tations nombreuses ou villa importante avec tOMtes ses
dépendances, communs, bâtiments de service et d'exploitation .

Ajout.ons que, comme paysage, le point est très heUreu­
sement choisi; on est en face du grand coude que forme la
rivière du Goyen, et l'on a 'une vue admirable 'sur les deux
branches du large vallon, surtout au moment de la marée

haute; et, quoique à cette époque, on n'eût pas à chaque

bout de l'horizon le clocher de Pont-Croix et celui de"Saint-

Julien de Poulgoazec, les yeux pouvaient se délecter dans la

contemplation des eaux calmes ' de la rivière, des belles
collines qui l'encadrent et des lointains bleus du pays de
Meilars, de Mahalon et de Guiler. ' . .

Une petite constation pour finir.

Dqns le dernier numéro de notre Bulletin, de l'année 19J8,

pâge 2'10, 11 protlos des bornes routières, notre confl'ète
M. Savina écrit: ceLa tâche d'Esquibien comprenant
. (e 788 toises (1.n37 mètr.es), une àutre borne devait se trouver
« près du pont du ruisseau de Lespoul oU vers l'embranche-

( ment de l'ancienne et de la nouvelle route d'Audierne. Il
Ce calcui ne serait pas absolument juste, d'après la consta­
talion que j'ai faite; lors de ma visite au champ de Kervé-,
nEmec. Juste au Sud du village, sur le boi'd Sud de la route,
à 80 mètres de l'entrée du champ n° 193, à 1.200 ou 1.300
mètres de la borna de Suguenson ou dil petit Mén~, se trouve
une base de granit circulaire absolument semblable à celles
des deux bornes de Suguenson ; la borne n'y est plus, mais
, au centre de cette base est le trou carré où elle était fixée
autrefois, ce qui ne laisse aucun doute. Faisons observer, de
plus que cette pierre est indiquée sur le plan cadastral, et

qu'elle a dû être. bien remarquée par les géomètres qui . ont
dressé ce plan, vers 1826. . .

Puisque nous avons parlé du champ de Kervénénec et de
ses vestiges gallo-romains, il convient aussi, peut-êtrB, de
dire un mot d'autres vestiges qui ont existé autrefois en un
,point de dénominatiOll presque identique" au plateau de
Kervénec, sur la v.ieille route de Ponl:-Croix à Plouhinec,
~ juste à moitié route e'ntre ce bourg et le ponl de KeridreLlff.
Jusque vers 18~0-188n, ce plateau était inculte et couvert
d'ajoncs. On y avait ouvert un certain nombre de carrières
pour l'extraction de moellons et de dalles qui 'se présentaient
en assez belles dimensions. Dans les fouilles pratiquées pour
le creusement de ces carrières, on trouvait bon nombre de
tuiles et de fragmen ts de poteries, dont les unes assez

grossières, les autres fines et donnant toute la ' 'i''Ïcbesse et
l'ornementation variée des vasesdit~ faux sarniens ou sjgillés .

XVII

. Ce sont encore là des, ingices de l'occuPiltiofl de c~ pliW~Âq
par des habitations gallo-romaines et mê(lle p~r de~ filrrüll~s
assez riches, PllisqQ'elles ~VA\ent I~ mo.yen d'~voir de l~
vaisselle de luxe. '.

10 AV1'il 1919,

Chanoine ABGRALL. ' .

Dans les derniers numéros des A nnl1Le-$ d~ Bretag'Ue,- 'd~puts

le mois d'octobre 1917, n'ous relevons (octobre ' 1917), de notre
confrère M. Daniel Bernard~ une Contribution à la hiblio­
graphie bretonne comprenant : '10 la transcription de docu~.
ments r~latifs il l'impression des œuvres du P. Grégoire de
Rostrenen; 20 une nomenclature d'ouvrages en langue bretonne
imprimés dans le Finistère et les Côtes-du-Nord au XIXe siè."

cIe. Les Etats de Bretagne avaient accordé en 1730 une somme
de '1200 livres pour aider à l'impression du dictionnaire
breton etfrançais. En ' 1736, sur une nouvelle demande du

fameux ceItisant, ils lui accordèrent une subvention de 1000
livres pour sa grammaire .. Bel exemple de libéralité intelli­
gente qu'il ne fallait pas laisser oublier. Quant à la nomen-

clature d'ouvrages en langue bretonne, M,. Bernard nous

donne par là une esquisse d'une partie d'un vaste travail ' .

bibliographique q. ui se rapp' ortera en général à tôule la litté- '

rature de langue bretonne. Au mois de janvier 1918,

M. C. Houlbert, dans une notice sur Félix Le Dantec (1869-'1917)'

a raconté sommairement la vie et exposé les idées maîtresses
. cle l'éminent bi9logiste de Plougastel-Daoulas. Le numéro

d'octobre 1918 renferme la suite de l'étude du regrett~
Maurice Bernard sur la Municipalité de Brest de 17/"iO à 1790.
Nous reviendrons sur cette étude lorsqu'elle aura paru au
complet. Enfin rappelons pour mémoire le Lexique breton­
français (déjà signalé) des termes de l'industrie textile par
M. Jean Choleau (janvier 1918)

Le Bulletin diocésain d'histoire et d'archéologie, sans inter­
rompre la série des notices sur les paroisses (il en est actuel-

lement à Lannilis), a publié la fin du travail de M. l'abbé
F. Quiniou sur Saint-Thégonnec et ses environs pendant la
période révolutionnaire (1917), des notes de M. Pondaven sur
Lesneven, conçues et ordonnées comme celles du même auteur
sur Saint-Pol de Léon (1917-'1918), une analyse par ie même
des délibérations du ChapitTe provincial des Carmes à Pont­
l'Abbé en 1618 (1918), des notices biographiques, dont quel-

ques-unes assez détaillées, sur les Confesseurs de La Foi
victimes de La Uevolution dans le Finistère par M. le chanoine
Peyron ('1917-1918;. depuis groupées en volume), l'histoire
successivement édifiante et lamentable des Dernirrs seigneurs
de Nevet, racontée également par M. Peyron (1919, janvier­
avril).

L'Union agricole, qui est surtout un journal d'informations,
' n'en réserve pas moins, de quoi il faut louer son 'zélé direc­
teur, une place appréciable dans ses colonnes à l'histoire, à

la linguistique et à la littérature locales. C'est ainsi que les
articles de M. F. Gaurvil sur leS noms de famille, de saints, etc.,
renferment bien des observations curieuses qu'on ne trüuverait
riulle part ailleurs ainsi présentées. '

f L i ' ! ! !S ?

XIX

Séance du 24 Avril 1 919

=Présidence de M. le chanoine ABGRA.LL, président .

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
'adopté sans observations.

Deux nouveaux membres sont reçus dans la Société:
M. Le Goaziou, 'libraire à Quir'n per, présenté par '

MM. Waquet et Le Guennec, M. l'abbé Henri
Guégan, présenté par MM. l'abbé Calvez et Le
·Guennec.
M. le Président signale la découverte faite par
M. Rolland, recteur de Meilars, d'un petit autel ro­
.main de 1} m. 75, de h~uteur, analogue à ceux de
Penhars et de Gouesnac 'h.
Le Comité régional des Arts appliqués s'est réuni
à Quimper les 13 et 14 avril. M. le Président, qui
- assistait à la séance, en rend compte sommairement.
Les principales questions traitées ont été celles de
" l'apprentissage et, en particulier, de l'organisation

de l'enseignement du dessin. Le comité de Rennes a
déjà pris à cet égard cl 'heureuses initiatives que les
,-autres se proposent d'imiter.

Il est d'onné lecture de deux intéressantes etcharma:n~
tes notices sur les métiers bretons parues dans l' Union.
agricole et maritirne de Quimperlé sous la signature"
de Pierre Kermadec; Les Vanniers, Les Repas-. .
seuses. L'intérêt littéraire et documentaire de ces ..

notices fait désirer qu'avec les autres de la même -

. série elles se retrouvent un jour groupées en un petit:
volume.

M. le Président décrit les alignements, jusqu'à .
présent peu remarqués, de Lestrignou, situes en Pen­ marc'h et Plomeur, au nord-est de la chapelle de la
Madeleine. Il Y a là, sur une longueur de près de·· .

800 mètres, quatre lignes de pierres, dont la plupart ont.
été renversées ou même en"fouies, mais . sans qu'il soit
impossible de bien juger de l'ensemble. Ces aligne-­ ments sont comme un trait d'union entre ceux de Cro­
zon et Camaret et les célèbres alignements de Carnac.
M. Guey soumet ' à la Société divers projets de­ tran5formation et aménagement du musée départe- ­ mental. Les collections archéologiques lai·ssées jusqu'à.
présent au rez-de-chaussée du musée de la ville seront.,
aussi tôt que possible~ transférées à leur véritable ·
place, dans le bâtiment de l'ancien évêché. M. Guey ·
explique qu'il ne pourra malheureusement conserver '

telle quelle la fameuse 'scène de noce br~tonne, dont .
plusieurs personnages se trouvent, du reste, dans un
état inquiétant, probablement irréparables. Par suite, .
le musée de costumes sera un peu' modifié, mais, en

XXI

D'autre part la restaur~tion du logis de Rohan va être
continuée et des meneaux cruciformes remplaceront, à
toutes les fenêtres où subsistent les traces de la gar-

niture' primiti ve, les chassis qui font tache sur ce bel
édifice .

Le Secrétaire,
H. WAQUET.

Le Président,
Chanoine ABGRALL .

Publications reçues :
Bulletin de la Société d'A rchéologie et de
Statistique de la Drôme, 1919 (janvier-avril).
Revue de Saintonge et d'Aunis, février 1919.

Revue des Traditions populaires, janvier-février
HH9.

XXII

1919: 171
Société Archéologique du ~'inistère

Exe.oeÏee t t 8

RECETTES

1. Cotisations des SociéLaires ................. .
2. Subvention du COnseil général ............ ' ..
3. ,.Intérêls du livret de l~ Caisse d'Epargne ... .
4. In Lérêls du ti tre de renle .................. .
5. VenLedes bulletins et du Cartulaire ......... .

TOTAL ........... .

DEPENSES
1. Impression du Bulletin .... " .............. .
2. Recouvremen ts et frais divers ............. .
3. Honoraires du Trésorier ................... .
4. du sous-bibliothécaire ............ .
!). Brochage dU: Bulletin et échange aux Sociélés
sa van tes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . ........ .

TOTAL ........... .
Recelles ...... ..................... .
. Dépe11ses . . . . .. ........... . ....... .
Il Y a un excédent de recettes de.
A la fin de l'exercice 1917, l'actif de la SociéLé
es t représen té par : .
1. Un litre de rente. . . . . .. . .................

1.710 »
300 )1

178 Il

2.278 )1
1.645 60
103 »
100 )1

1.948 60
2.278 )1
1.948 60
329 40
· 2. Un livret de la Caisse d'Epargne ............ .
500 ))
2.182 30
354 93

3. Un excédent de recette .....................
En 1918 l'actif de la Société est le même aug­
menté de l'excédent des rec.eLLes de ceLLe année.
L'actif de la tlociélé est donc ............ ' ...
Représenté par:

Le livret de Caisse d'Epargne, augmenté
des recet Les 354.93 + 329. 40 ................... .

Un titre de rente de 500 fr ................ .

TOTAL ......... .' .. .
Qllimper, le 27 février 1919 .

Le Trésorier,
ALLIER

329 40
3.366 63
2.866 63
+500 )l
3.366 63
Vu et approuvé par les Membres de la Commission de
comptabiliLé. . .

CHARLES CHA USSEPIED .
FRANÇOIS PLATEAU .

XXIII

Sé:tne,B du

0 Mai , ù ,

1 0 1

' 1'11- ,,',.. -., .. ,

,o. r _., ". '" ':."-~ . "'., J. .

p rèsidence
de M. le chanoine ABGRALL, président

Le proces-\'crbal de la

seance ost lu
D .dopté sans observations.
Son t reç,us dans la Soci~té : de Lizo-

' 'x' j" - (t.,. , de (~uim pcr,
Peyron nt \V~uJur; l ;
prése nt.é par , \DJ. le clianoine
l\l. 1'::t h b (~ ] { (' r 1'!J; P J' () fc s;-; e ur
pat' h Saint-l )01 ' d e Léon, prt:'s cnté
,,1 bg ntll et l'abbé 1 )(;-0 clavcn ;
\Dl. 1 0

ll e U() CIal1 t a

pn'~scnté Quimpc,I',
ijorg n e et Rolland.

cltallnino
,~ ! ( ;' U ne ,

nI' P icquen(ln[ d e s excuse pCH.lvnll' nas

ù la séance ; il fait s;l\' (lir le

(lUI

tlU l
'''' 1)1 P
.... t t .. "1.1

1'C't" ')'J' L J 1":' .: .. ;. ~

\.., l i t r n ~ ~t III t - ) \' l e. L
()\lP (~) i\: x3.r.n en ll (' ('C ('arnp de

; jeni " fac il".

t , ri ;., } lAd? ~ .')q' il n; li) n (~ e ,1 U 'lI n l;". t Ù . ta , d i s p : : ,i tic!~~ -:: 2.:

' .. . " ' 1 ' '1 \ . ' - " ~. " 1 . ~ J- .. -. .,. -!- ~. ,~. , '" ' .. l.-,
,'- i ll.C';,'; , . ( in'1\~ () ()':::;'lqUê un p (:,n ~ V1 0 ,Ol'!t:e L (: 'GaÜtth';;·';' "~·-

j ~I {J::: (~( c l u i a p part i n t .i Ll dis à L ; \ ;: n iî (; C J 1 E : q U t:1 i' il, ': ~I. i t

L; 1- Â 11 l' l'Yl C re ç II de la duch t'(~se rle l ·~cl.'r \' .

1) " '~"l'( ' - -- t
Ji " Il ' 11 J ~ r , . -' ~
sur

C0J11m U l! l qu0
é t Il d (j , Lill

~tL1de
(le ' f

' :.l ( J'1-i ~ll ().
1 1>. __ a . " ..; ...

XXIV
mentionnant un exemplaire de sa grammaire bretonrl

qui avait été chargé de notl~s par Laënnec. Cet exen),
plaire serait-il connu de l'un de nos confrères?

l\I. Guey exposeson projet de dresser pOlu'.1 e mus \~
archéologique une carte des vOies romaines {lu Finis

tère. Il serait reconllaissant à toute personne qUi
pourrait et youclrait bien lui fournir des indi cations ;(
ce sujdde faç on à donn er ~l cette carte une e xactitude
vraiment scientifique.
T ,a séance est levée vers 3 heures et demi e .

Le Sccréla.i1'e,

...J~ Frésiden t,

H. '\V AQ,UET. Chanoine AHGRALL
Publieutions ' reçues :
Annales de nreta cjnc . ~nTi l j 91 D.

)" 71e"l'('j cie 7·· C;oe i ,;f

') ·)·(·/'(;o·lt ·(" '·('f'l'C
J Lt t , .~ - '" (.. ./ fieL. k,.... .....' l.. t... ... t.. C.I , (, '1 1 (. . ./ ~ U J l (

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des Ill sc rjpli o!Js du '7 décenJlJï(~
suirnll tes qui ill ll~ )'(;ssel ,t lili:swi('(! de; Li

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restaurait l'état de choses qui dura jusqu'à 1582. Les arc'
de Saint-Yves éclairent parfaitement la vie de la Compa
au XVIe siècl e . . ' A l'époque du Ca maral , la Compagnie
Bretons organi sa it des Go urses, c!ps jeux, des luttes au

du MOilt'e Iestaccio. Le pape Paul II, habitant le, palaL

Venise; Uansférù l .t~S cnll Î 'ses al} Corso, ' afin d'en avoir

s peclae! f'. CepellClanl: CèS fMes: ' aya nt donné li eu ' à
déso rdres, slll)jrcnt des restriction s (ks le milieu du X

siècle et fur ent l'f~lllplact'es, Cil t ~jï::> , anlll~e du jubil é, par
prol.:èssion pO ll tili cale au\ sept égl ises de Hume. En '1 ~jj8,
ne suh, ista des f(~ les ancielln es qu e la cOllcl ll sion llée8SSa
1 a co lIa t i 0 Il li U C. l~ li Il . U n Il U II J ilia i 1. { .~ Il 1 Cl t i Il , li i b a li a .

« L'p,xistenee de la ( [ nati on de ErPlagne» en 1 ::>82 pou

paralLl'e un Clllachroiii srne, la sunh'ance d'un élCll de ch
périnl e el cad uc. Hl:l lri III demll tld a au pape Grégoire X
, de la réullir à S8 i li L -L tw is JI ~S FnllH:ais. La bnll e de l'euùi,
se fOllu e SUI' la ral'c!.0 des Bretoll s ca pa nles, la vieillesse
CI u e 1 q LI es S lll' \' j UHll sel le 11 r li i s P Cl l' i l jUil g l'a cl U te , Ile . L' i Il co l' p
tion dt~ :-:'ilil IL-Y\'ps cul donc lieu, li1ai~ l'e les prul.esta Li
J'un c l~l'lain nombre de \ielE Brelo ns ) ).
NO li S SO lill nes lh'lln'ux de "' iÎllvoir ajolilcr que i\~ curi
tnl'rail de ~I. Pocqllll3 t' lrllllYè so us pl'e~~e et \8 para
l lJ ce SS Llll11I1 Cllt,

XXVII

Séance du 26 Juin 1919

présidence de M.le chanoine ABGRALL, président

La lecture du procès-verbal de la séance précédente
ne donne lieu à aucune . observation.
Six nouveaux membres sont reçus dans la Société:

M. Barral, inspecteur général des poudres, commandeur

de la Légion d'honneur, présenté par MM. Desmaroux
et Le Roux; M. le docteur Castel, de Lanmeur, pré­
senté par MM. Desmaroux et L. Le Guennec ; M.
Husson, de Kerroc'h en Quimperlé, présenté par
MM. le chanoine AbgralletVillard; M.I'abbéMesguen
professeur au collège de Lesneven, présenté par MM.
le chanoine Abgrall et Pondaven ; M. Bau[ard,

contrôleur des mines à Brest, présenté par M:\1. Robert
et Le Roux; M. Alorvan, capitaine d'infanterie coloniale
en retraite à Quimper, présenté par MM. le colonel
Roudière et le Dr Picquenard.
MM . le Président et Plateau souhaitent la bienvenue
à M. le Dr Lag}'iffe qui, après a vOIr exercé jusqu'à
191 " les fonctions de médecin-adjoint à l'hospice Saint­
Athanase à Quimper, vient d'y revenir en qualité de '
directeur. Notre confrère, absent pendan~ huit ans,
nous revient avec la croix de chevalier de la Légion
d'honneur que lui a méritée sa bravoure durant la
Grande Guerre.

XXVIIÎ

Nous avons eu le vif regret d'apprendre la mort de
MM. Alfred -Victor Roussin et le commandant
Le Pontais. M. Roussin,' commissaire général de la
marine du cadre de réserve, est décédé le mois dernier
au château de Keraval en Plomelin. Il s'intéressait
béaucoup aUx études qui sont le principal but de notre
Société ; en 1915 encore il nous communiquait une
intéressante note sur la motte féodale de Boissavarn
en Plomelin. M. le commandant Le Pontais
capitaine de frégate en retraite, mort à Lorient où il
résidait depuis de longues années, était un archéologue"
habile et solidement instruit, surtout dans tout ce qui
concerne les époques préhistoriques et romaines et les
invasions normandes. Il a publié dans notre bulletin

en 1906 une étude très justement remarquée sur une
sépulture à barque de chefs vikings découverte et
fouillée par lui à Groix. Il avait sou\'ent travaillé avec
M. Du Chatellier qui faisait de lui le plul-J grand cas.
Sur la proposition de M. le Dr LagritTe, la Société
décide de faire son possible pour que soit rectifiée
l'erreur commise dans la désignation de la maison
natale de Laënnec. Le centenaire de la découverte de
l'auscultation tombant cette présente année, il Y a là
une excellente occasion de rendre hommage à la
mémoire de ce grand Quimpérois dont les découvertes

renouvelèrent la médecine, notamment l'étude et le

traitement des maladies des poumons " et du cœur . .
Une démarche sera également tentée pour assurer la
bonne conservation de sa sépulture à Ploaré.
M. le Président expose un projet d'excursion à
Quimperlé qui pourrait tenir lieu de la prochaine séance .

XXIX

Outre la visite de Quimperlé même et de ses monuments
des voitures permettront aux excursionnistes de se
rendre jusqu'au ruines de l'abbaye cistercienne de
Saint-Maurice en Olohars-Carnoët.
M. GUEy indique combien il serait urgent de classer
avec soin les collections archéologiques (préhistoriques
et gallo-romaines) du musée, collections auquelles il­
doit donner sans tarder une installation toute nouvelle.
Après une visite sur les · lieux, la Société approuve
toutes les vues et intentions de notre confrère en ce
qui concerne la réorganisation d'ensemble et l'utilisa­
tion des salles restées vides jusqu'à présent.

La séance est levée à quatre heures.
Le Secrétaire,
H. WAQUET.

Le Président,
Chanoine ABGRALL.

Publica.tions reçues :

A l'chives historiques de la 'Gironde, tome LII, 1918.
Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest,

trimestre de 1918.
Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et­
Garonne, tome XLVI, 1918.
Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres
et arts de Lyon, 3

série, tome XVI.
Mémoires de la Société des A ntiquaires de Picardie,

série, tome VIII.
Revue de la I-Iav, te-Auvergne, 1916.
Revue de Saintonge et d'Aunis, avril 1919.
Société jersia ise. Cartu Laire de Jersey, pr fasc., 1918
'Si L@ ' __ i L ' : "' L iE

xxx

ANNEXE

AU PROCES-VERBAL
oc 05.' O. 1.' J.' 0_
M. Le Bourdellès, conseiller à la Cour d'Appel de
Rennes, nous communique la note suivante que nous
insérons volontiers car elle ne manquera pas d'jnté-

resser beaucoup de nos confrères.

AU'X ILES GLENANS, EN 1781

La carte de Cassini indique entre l'Ile aux Moutons elles
autres lIes ou îlots de notre petit archipel des Glénans, un
groupe de roches, qu'elle nomme (( les LeUTiou )) ; elle les

accompagne de l'annotation « SUT lesquelles s'est perdue la .
frégate du Roi LA VÉNUS ». .

Comme le géographe ne donne pas la date de l'évènement,
cette note ne manque pas d'intriguer ceux des curieux de la
petite histoire qui la remarquent.
M. de Villiers du Terrage avait évidem m en t sous les yeux
la carle de Cassini, lorsqu'il écrivait pOUl' le Congrès de
l'Association Bretonne, à Concarneau, en 190;). , sa conscien­
cieuse et intéressante étude sur l'aTchipeL des Glénans; il
reproduit, en effet, le renseignement fourni pal' la carle, se
bornant à ajouter que ce npufl'age eut lieu au milieu du
XVIIIe siècle .

C'était déjà un commencement de préCiision. Le hasard
nous a permis de trouver, dans le fond~ de l'Intendance de

Bretagne, conservé aux Archives départementales d'Ille-et-
Vilaine, la solution complète de ce petit problème historique
et nous sommes heureux d'en faire profiter la Société Archéo­
logique du Finistère.

X:XXI o

° EJ1e se trouve dans une lettre de M. du Laurens, subdélé­
gué à Concarneau, à l'Intendant de Bretagne, à Rennes,
(Arch. d'Ille-et-Vilaine, c.- 2.000) et nous paraît intéressante
aU point de vue de l'évènement lui-même, comme à celui des
épisodes de course sur nos côtes que cette dépêche relate.
Voici cette lettre:

Monseigneur,

Nous venons d'esLre icy, les spectateurs d'un évènement
fort facheux. La frégate La Venûs de Rochefort de 40 pièces
de canons (sic) 300 hommes d'équipage et , 28 soldats en croi­
sière dans ces parages commandée par M. Belisac Gouzillon
donna hier cinq de ce mois à six heures du matin sur une
roche au milieu de la- mer à 3 lieues de Concarneau et près
les Glénans; cet éloignement ne nous empéchoit pas de voir
clairment (sic) les risques où elle étoit, on fit partir d'icy
plusieurs bateaux pour la secourir, mais a neuf heures du 0
matin on la vit forcée de couper touts (sic) ses mats excepté
celui d'artimollt, touttes les précautions jùsqu'à ce moment
onl été inutiles et on prétend qu'elle ne peut estre retirée fai­
sant 5 à 6 pieds d'eau par heures, le pillotte (sic) convient
qu'il y a de 8a faute par avoir pensé qu'il y avoit assez de
mer pour passer SUl' le rocher, il a ce marin été conduit aux
prisons de Concarneau. (Le temps d'ailleurs étoit très beau).
Le 4 ce mois il a aussi été pris un bateau de Concarneau
faisant la pesche par un petit corsaire guellesay (so ie) de 40
hlmmes d'équipage 0 parlant touts (sic) francois et dans la
même nuit ils se sont servis de ce bateau pour vouloir pren­
dre deux bâtiments chargés de vin qui avaient fuys (sic)
devant le corsaire aux Iles des Glénans. Mais les batiments
étants asséchés le corsaire a abandonné son projet renvoyé le

bateau et les hommes qu'il avoit pris.

XXXII
On apprend dans le môment que tous les gens de cette fré­
gate en sont sortis de crainte qu'elle ne fut renversée et se
sont retirés sur l'Isle Saint Nicolas, et l'on vat (sic ) tenter de
sauver tout ce que l'on pouna retirer du dedans .

J'ai l'honneur d'être .... etc .

(Signé) Du Laurens.
à Concarneau, le 6 aoust 17~1.

IL _ , , i : E E

du Finistère.

RA PPURT adressé à Monsieur le Préfet sur la

situation morale et financ' ière de la Société
Archéologique .

4 Juin 1919.

Monsieur le Préfet,
Avant la session d'août du Conseil Général j'ai l'honneur
de vous présenter le rapport SUI' la situation morale et finan-

cière de la Société Archéologique, pour l'année. 1918 . .

Pendant les longues épreuves de la guerre, en dépit de la
mobilisation d'un grand nombre de ses membres, notre So­
ciété a su se maintenir vivante et active. Trente-neuf de nos
confrères ont été mobilisés, et six sont morts pour la Patrie.

:XXXIII -
Vingt-neuf autres ont offert leur concours bénévole pour
œuvres de guerre ou œuvres connexes, contribuant à se~vir
le pays dans cette crise où toutes les bonnes volontés avaient
leur valeur utile; et parmi eux on compte aussi deux victimes.
Je me suis fait un devoir de dresser une liste de ces 74,
noIDS, chiffre honorable et impressionnant. Ces noms sont
consignés dans notre Bulletin, et ils r~steront comme un
témoignage de notre coopération à ce mouvement admirable
qui est sans précédent dans les annales des peuples.
Dans le cours des cinq années qui viennent de s'écouler,
noS séances mensuelles se sont tenues régulièrement; des
travaux et mémoires rédigés pal' des sociétaires libres et
même par des mobilisés ont contribué à alimenter le Bulletin,
et ces études sont très variées: histoire, biographies, monu­
ments religieux, civils, gallo-romains, préhistoriques, com­
merce, instruction publique, bibliographie, géographie, voies
romaines, excursions, etc.

Grâce à cette acti vité scien tifique, la Société se fait con-
naître de plus en plus et continue à se recruter très heureu-

sement; le nombre de ses membres est en ce moment de 186.
C'est le chiffre le plus élevé qui ait jamais été atteint. Espérons
que cet accroissemen t progressera encore; cela est fort sou­
haitable, car l'impression de notre Bulletin deviendra de plus
en plus onéreuse, en ce moment de crise économique.
La contribution de- f.·all~1!lI que nous alloue chaque

année le Conseil Général du Finistère, et dont nous le remer-

cions vivement, nous aide à supporter ces charges; ce serait
l'occasion de le prier de vouloir bien doubler ce chiffre, mais
nous n'osons pas avoir cette hardiesse, en présence de ses obli­
gations qui se multiplient de tous côtés, et nous ne pouvons pas ·
prétendre à tarir les sources qui doi vent aller à d'autres œuvres

XXXIV

Le tableau de nos recettes et dépenses, que je joins à ce

rapport, donne la situation financière de la Société pour
l'exercice de 1918.

Je vous prie, Monsieur le Préfet, de vouloir bien agréer .
l'expression de mes sentiments très distingués.

Le Président,

Chanoine ABGRALL.

D'une lettre de notre collègue, M. Esnault, nous extrayons
ces lignes qui s'adressent particulièrement aux chercheurs

qmmperOls:
J'ai reçu, à la· suite des Ilotes parues au Bulletin r de la
Société Archéologique du ' Finistère J et dans le Fureteur
Breton, des communications très intéressantes sur le vocabu­
laire breton et français des poilus des régiments armoricains,
surtout des 7' te, 147

et H6

d'infanterie. Rien du 118

III Se

peut-il que personne à Quimper n'ait été mobilisé ou ami
d'un mobilisé'? ... Mais voilà 1 on s'imagine qu'il faudrait
signaler des raretés inimaginables'? Vous seriez bien aimable
de reparler autour de vous du programme paru au Bulletin
de février ...

xxxv

Seance du 31 Juillet 1919· .'

... " ..l' .~ . :. ~:' ~ :" '. .~ ...... : ~:",: " _;-~:;: ::: :.-:, ;':::'~'~',,:' -.. ":., " i ~ ... ~ ~. -:.~, ,;,~"::J:~~l!~.~-:""~,,, ~ .:;.~~ ~ ' .:::. ..
.T '. ,,",.;... ~ ,;:" . ," ,: ' . :.,;:·/i'-. ':.~-;'.::'"-: .. ~;:; '. ~.'.: - . , .... _ ',-.-" ....... ~ . :;;:;··.--:":-;~\..;"';'~\,": _ r'"'- -.\

_'.~ .' 'o. ',_ ~ 'o!' 0 " ' -:. ~" -t ' _ .'.
" r ~'. .... . __ _ ..." Jo,. ." '!. ._.. ... ',.. , ....... ,.~ -.

_ .. ~ _. .... -- ... .~ , ~ _.. L' _'. L . ' ,- ... .. - -' _ .... ' 1.

Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président

La séance de ce mois a été remplacée par une excur­
sion à Quimperlé et aux ruines de l'abbaye cistercienne
de Saint-Maurice de Carnoët. Celte promenade archéolo­
giqu~, préparée par M. le Président, sera racontée par
lui-même dans le Bulletin. Favorisée par un temps
magnifique~ elle a obtenu le plus grand succès. Tous
ceux des membres ou amis de la Société qui ont pu

y prendre part s'en souviendront longtemps avec plaisir.
Ont été, reçus comme sociétaires: Mllo Du Vergier de
]{erhorlay, de Quimper, présentée par Mme 4nsquer et
M~lle Le Bastard; M. Joseph Philippe, architecte à

J3rest, présenté · par . MM. le corpmandant".::·..o?voir .et

· :'. . .' lVaquet ': :." M . MaJ:.$iU~/ :d0· .. Quimpèrté; ·~pl·éS~~·t~· p:âr.i~' rjk"
· '.' " MM. les cha'noines Xbgrdll é(l/ey~on', Te e :·'M \:lifir/i;tJ1r};lJ~17;:~
Ph ilippar , de Fâris, présenLé par MelIn MarfLe Batard m>'
et M. Cormier,. M. J. Joncourt, de Quimperlé, pré-

scmté par MM. Abgrall et Chaussepied;· M. le com-
mandant Bénœ;'d-Le Pontois, de Paris, président de la
Société française d'océanographie, présenté par flfM. Ab·

XXXVI

graU ~t Boisselier,. . Mlle Le Bz'han, de Quimper, Pl'~
sentée par M lle Le Bastard et M. Le Gztennec .

. Le SecréÛtire, . Le Président,

.. :; ~ ,'~, ',.11-. W AQUET. . : .... O'~.' . ' Qpanoï.ne ABGRALL,

ii I

PublicaLions recues :

o Archives 0 du Morbihan

des séries G. K. T.

: Répertoires " numéri

Il a éte promulgué le 14 mars derniérune loi co
nant les plans d'extension et d'aménagement des v'
Les dispositions contenues dans cette loi répondent l'
. certains vœux formulés par la Société archéologique

Finistère pour que nOlIS n'en fassions p. as connaître'
l~s .princi pales. .
. Toute ville de plus de 10.000 habitants est tenue.d .
. blir d'ici trois ans . nn - proj.et d'aménagement, d'embelli-
· .::' o . :~ent . el ci'ext.ension. Les règles . générales'_ propres

0",,: :-c,,:. -guiiJer-,les:iriunicipalités ·seroill:arrêtées.op: ar une cO .HU,

sion supérieure instituée au ministère de l'Intérieur. ­ outre, tout projet adopLé par les conseils municipaux
téressés sera soumis à l'examen d'une co'

départe'ri1.entale d'aménagernent et d'extension
villes et villages, laquelle comprendra le _ conseil dé

XXXVII

11'1onta1 d'hygiène, le comité des sites et monuments
naturels, le co~seil départemental des monuments civils

et quatre maires désignés par le conseil général.
" La·loi s'applique aussi aux agglomér~tions, queUe qu'en
soiLl'importance, présentant .un caractère pittoresque.. .
. ': '. artistique o\lQistoriql~e·,,"~.ti-ns.c.rit~s sur~n~ 'li~t.èq'tli. d~y;i:fJ:\ c: :".;j,i:

être 'établiè dapschaqué départemènt ·par)a.: :c6rinrifSsiü!1 ,~;i~>·i;tt·

dos siles et monurnents naturels. ' ::-:: .. ' .. :.:.:,,:~::. ;: > ;'." ,..:t-J}}

Il y a là de sérieuses garanties. Espérons qu'elles ne .

resteront pas vaines. Il ne manque pas de travaux à
. .etfectuer dans notre département, soit pour assainir nos

'.- illes salis trop les défigurer, soit même toul simplement

pour en mettre en valeur le charme pitLoresque. 'La loi
prévoit la faculté pour la commission de consulter les
délégués des sociétés d'architecture, d'art, d'archéologîe,
de commerce, d'industrie et d'histoire, Le bureau de no-

Lre Société qui, du reste, sera représento dans la' commis-

sion même, trouvera de fréquentes occasions d'interve-
nir. On peut être certain q u'ilne les laissera jamais

('chapper. . .

La Société frànçaise d'archéologie qui avait, au mois
. ,,', dG juin HH4, tenu son congrès annuel à Bre~t et à Vannes,
"\ jcnt, malgré les difficultés considérables résultant de la

'J . ('ii --'8 économique, d'adresser à ses membres et à tous les

~ '_ . . ~ullscripteùl~S du congrès ' un volume~ )'oqfermant, d'une ' ..... ~~

.... i \il!'t 1 o , cOtppter~nclll des sean.ces,.q'autro.c'p~ç tc. d.e.s; B:t~de.s;:~~ . .i '\c.::;
Il "; :j~,;h( !ologiqueS: $:Ül~·lès' loêaljtds ~vlsHées p:lé .tès::co·~gk.é.:S~~:~:~~t .
·;~ .;!~tes et sur diverses questions conc8r.nant l'art el les "'''p
· iil· Jll Umonts de la Bretagne. Le Finistère y a la plus
,: ~TOSSO part, plus de la moitié, avec des articles sur
Daoulas , Plougastel, Saint-Pol-de-Léon. Le Folgoët 'l
. !)cncran, La il-lartyre, La Roche, par 1\1. Lucien Lécu-

XXXVIII

reux, - Brest, Morlaix, Saint-Jean-du-Doig~, Guirni ..

liau, Larnpaul-Guimiliau, Sizun, Saint- Thégonnec

Pleyben, par le vicomte Alfred de la Barre de Nanteuil!

'. . ' . (Juimper et LOC1'onan, par M. H, enri Waquet, lei

:··.··~·: .. ·,·,~?;.:; . :r .. Dolmen's el Kist-vean du Cap~Sizun, par · M.le Cargue

\. ' ... ,: ":',': ~ les Ossua{res bretons, par M.le chànoine Abgrall. Pa

. '. mi les autres mémoirês il faut mentionner, commé ·pré ..

sentant un intérAt général, celui que M. Roger Grand a,
avec autant de clarté que de science, composé en réponsa
à cette question: Y a-t-il un style b?"eton? Dans d'autres

circonstances la Société aurait publié deux volumes,
Tout le possible a été fait néanmoins pour offrir aUl
congressistes un utile et beau souvenir du congrès, à
Lous les amateurs d'archéologie bretonne un volume plein
de faits el soigneusement illuslré. .

XXXIX

Séance du 30 Octobre 1919

Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président

Le procès-verbal de la. séance précédente est lu et
adopté sans observations. >

S - ont recus dans la Société: M. Francis Gourvil, di-

plômé des Etudes supérieures celtiques, publiciste à
Morlaix, présenté par MM. Louis Le Guennec et A .Le
Goaziou.. M. Jacques Quéïnnec, notaire à Pont-l'Abbé,

présenté par MM. Monot et Le Merdy ,. M. Lionel
Heuzé, architecte diplômé à Morlaix, présenté par
MM. Louis Le Guennec et A. Le Goaziou,. Mme la vi­
comtesse de Kèrguélen, présentée par MM. le chanoine
A bgrall et le baron de ViUiersdu Terrage,. Mlle Gaude,

de Quimper, présentée par les mêmes; M. Édouar'd
Le Bras, de Quimper, présenté par Mlle Le Bastard et
M. Victor Le Bras,. M. Louis Béleguic, de Douar ..

nenez, présenté par MM. de Lécluse et Ruer.

M. le Dr Lagriffe annonce que les divers discours pro-

noncés à l'occasion des cérémonies des 12 et 1-3 octobre
derniers en l'honneur de Laënnec, seront publiés en pla-
quette à part.' 0
M. le I?,ûmmandant Bénard-Le Pontois a envoyé à la
Société les produits des fouilles qu'il a faites près de la

Torche à Penmarc'h. Les divers objets et dessins remis

par lui sont présentés par M. le Président et donnent
lieu à divers échanges de vues notamment entre M. le

Président et MM. les Drs Lagriffe et Picquenard. Ces

derIl'iers font remarquer que le squelette découvert par
le commandant Bénard est celui non d'une jeune fille,
mais d'un homme adulte .de 25 ans environ, mesurant

l m 70 de longueur, dolychocéphale et muni d'un maxil-
laire inférieur très proéminent. Le mémoire relatif à ces

fouilles paraîtra dans le Bulletin.
M. le Président soumet à la Société le dessin d'un pont
mégalithique, établi sur le ruisseau de la Flèche, à lm 50
au-dessus de l'eau, entre Goulven et Tréflez. Il signale
ou rappelle l'existence de trois autres ponts analogues,

. sur l'Elorn, à l kilomètre au sud de la gare de Landi-
visiau, près de Carhaix (pont Sainte-Catherine), -
sur l'Aberwrac'h, entre Lannilis et Plouguerneau (Pont­
Crac~h).
M. le Dr Picquenard signale la présence à Saint-

Evarzec, entre la porte du cimetière et celle du presby-
tère, d'une pierre couchée qui pourrait être un milliaire
romain . . Aucune inscription n'y est visible dans la posi-

tion qu'elle occupe.

M. Ogès présente deux petites' meules préhistoriques,
. trouvées à 'côté d'un tumulus dans un champ nommé
. "Parc-an-Dreign ", près de Gouesnach.

La séance est levée à quatre h0ures.
Le Secrétaire,
H. WAQUET .

Le Président,
Chanoine ABGRALL.

XLI

Publications recues :

Analecta Bolla'ndiana, t. XXXIII, fasc. III, 1914.

Annales de la Société 'royale d'Archéologie de
Bruxelles, t. XXVII, (liv. III et IV de 1913) et XXVIII
( 1914-1919).
Bibliographie · générale des Tr,avaux historiques et
archéologiques publiés par les Sociétés savantes de

la France, t. VI, 4

1ivr., 1918.
Bulletin du Comité des Travaux historiques et
scientifiques (Section des sciences économiques et so-
ciales), 1916-1917- . .
Bulletin de la Société d'A rchéoü)gie et de Statis-

tique de la Drôme, Juillet 1919.

Bulletins et mémoires de la Société archéologique
et historique de la Charente, 19~8.
Bulletin trimestriel de la Société des Antiquaires
de Picardie. 1917, 3

et 4

trimestres; 1918, 1

seul trimestre; 1919, 1

et 2

trimestres.
Dictionnaire historique et archéologique de la Pi-

cardie, III, Arronàissement d'Amiens, cantons d'Oisemont,

Picquigny, Poix et Villers-Bocage, 1919.
Mémoires de l'A cadémie des Sciences, Belles-Lettres
et Arts de Lyon, 3

série, t. XV, 1915.
Mémoires de la Soci~té nationale d'Agriculture,
Sciences et Arts d'Angers, 1918. .

XLII

Revue de la Haute-Auvergne, 1917-1918, 20 et 3

fascicules.

Revue de Saintonge et d'Aunis, août 1919 .
Revue des Traditions populaires, mars, avril, mai,
juin 1919. '

Société de$ Antiquaires de l'Ouest, bulletins du

trimestre de 1918 et du 1

trimestre dè 1919 .

L . a question . Qe l~en:seigne,men,t . de la - Iall$Ue . br,eto.ou. e

est d'a, ct\ uaUté. Elle a fait couler be;aucO,~Lp œencr.e. J;e.s
avis les · plus divers et les plus ~co.nt,ra.djctpir,es , PAt , été

fOr, IJ; llllés; de violentes p61érp, iq, ues on,tmis a, UJP,ri$,e,s

l~s partisans et Les enn~mis q-ll oreton; , ~es , passi. ons

politiques ,s~en sont mêlées; la q, ucsljQ,n ~ .été ·teH~metlt '
e, m.b.rou-illée,qu'il est deve, nu difficile a\lX pers ;:ll'J,ijl.es -non
ayerties de s.e faire une opinion.

La Soçiété amhéologique du Fiujstère ne .l)o.it p~ss,e

,désintéresser du problème, ·pa~sque ses sta~l.lJsco.m-

pprtent l'~t.tlde de Ja langue breto.nae. ~.olre Préft3ident .~,
d.~ r~s.te" déjà' po.sé la guestiou dans uo~r~ BJllle, lin
, d'avril 1918. '

, La langue :brelonne"par son a.nciennet.é et sonJolkLo.r.e,

a des drojts jncontestQ.hl~s $, Pe~is.tence,. Tous les bl~et(>:DS

Qnt pour elle un attachement atavique. N:est-eUe flas
en effet le , monument le plus vé.nél:abJ,e ,et le plus ancien
que ,nous possédions? Nous cherchons à , conserver " el ·à
restaurer les montlments histor~q ues qui s', offre. n, t , à l)ous.
Quel monument plus antique mé,rite Dotre - aHent,i9D et
nos s.oins que ceLte belle la,ug: ue bre, toQn.e i qW, .berça notre
enfanc, e et da, ns laquelle s~exprimère..Q.,t nos plH~ loil')t:;tins

aQcetre~

L , a langue bre.too..ne a ,~es règles e. t, s:;t synLaxf3 ;p,r9 ,pJ~es.
,Contl~airemel).t à ce que p,rétenden, t ses . lé1.racteurs, ~le
es,t s ,uscep~ible ~'exprimer 1e, s ~e,l) .timeu·ts les plus. div:8fs
. et les - plus délicats, et ceJa sans gue des m(i)t8Jr,ançajs

viennent déflorer sa pureté primitive: témoin l'admirable
Bar~az Breiz .. de M. de la Villemarqué. Certaines
nuances de pensée, propres à notre race, s'expriment
plus aisément en breton .

Si la langue bretonne est parfois rude et gutturale,

elle sait être harmonieuse et douce dans les choses de

l'amour, dans l'expression de sentiments tendres. Nos
érudits et nos bardes se sorit faiL un pieux devoir de
sauver de l'oubli les monuments ' poétiques de notre
langue natale; ces poèmes si varlés, qui remuent en nos , .

cœurs les sources vives du génie celtique, font partie du .
trésor de la France. Nul n'a le droit de toucher à ce

riche héritage que nous ont transmis nos aïeux. .

Or, le breton se meurt. Il se parle de moins en moins.
Dans la moindre petite bourgade, la mère tient à honneur
de ne plus appr'endre à son enfant le vocable breton
'qualifié de rétrograde, de barbare, -de routinier~ Il est de
. bon ton, dans certains milieux, d'affecter à l'égard du

breton, l'ignorance la plus absolue, Pour le collégien des

villes, le breton· est une espèce d'aboiement, un jargon

barbare et primitif; il affecte le plus parfait mépris pour
le paysan qui le parle. Un fossé intellectuel et moral se

creuse entre le citadin et le èampagnard .

. Il est grand temps de réagir'. De fervents apôtres de la

langue celtique se sont déjà attelés à la besogne . . Il faut
enseigner à la jeunesse la langue bretonne: c'est le seul
moyen de la conserver' et de la rénover. .
Mais quel breton enseigner, dira-t- OB ? Sera-ce lé

trégorrois, le léonais ou le cO'J'nouaillais ? La langue
bretonne, tout simplement, et non pas tel ou tel dialecte ~

De nombreuses provinces françaises ont leur patois, qui
est du français corrompu; le Normand et l'Auvergnat,

par exemple, ne se comprendront guère en leur dialecte

. . provincial: ils se comprendront en paflant le français .

Il en est de même chez nous où l'entente dos . écrivains

bretons a donné naissance à Une langue liLLéraire unique.
Mais cette langue, faut-il l'enseigner dès récole pri­
maire comme le demandent de nombreux régionalistes?
Je p.e le pense pas, parce que ce serait faire perdre aux

enfants un temps précieux qui doit être consacré entièr-e- .

ment à leur ' culture intellectuelle et morale. Les pro-

grammes à parcourir sont vastes et il n'est guère
possible de les comprimer, pour trouver le temps

nécessaire .à . l'enseignement du breton.
Est-ce à dire pourtant que le breton doive continuer à
être exclu des écoles primaires? Certes non. Mon avis '
> est que, s'il n'est pas possible œenseigner le breton à
l'école primaire, il est possiblp. de lui faire la place qui .
lui revient en se servant de l'idiome natal ' de l'enfant
pour lui apprendre le français, langue que, . dans les ·

centres ruraux, il ignore généralement à son arrivée à
l'école. La méLhode directe, aujourd'hui en usage, force
, la mémoire et ne cultive pas l'esprit. La ' méthode
bilingue donnerait, j'en suis convaincu, des résultats
meilleurs et plus rapides. .

Plus tard, au cours moyen, l'intervention du breton
aurait encore d'heUreux résultats. Expliquez donc au
. petit campagnard ce que c'est qu'un blaireau si vous ne

pouvez lui en montrer une image. Malgré l'abondance et
la précision de vos expliGations, il risquera fort de ne

pas comprendre. Dites-lui: Un blaireau, c'est eur broc'h,
il saisira immédiatement, vous aurez gagné du temps et .
vous serez sûr d'être compris .

. Le petit rural pense en breton· et traduit au petit
bonheur sa pensée en français, d'où des 10urnuI'es .
vicieuses, des bretonnismes. Une comparaison entre les

nuances du breton et du français serait le meilleur

. moyen de faire ' disparaître ces bretonnismes. Ainsi

comprfs, le breton arder' ait a renseignement dn frânçars.

ID'a'fiS les. ébo'tes notttndes, j'eRtime' que' 1'1 étude de la
hrNgue" et de' li a littérature bretonnes' devrait être obli­
gatoire ~ UU' professeu'r de breton rempl'ace-rait tont
sfmplernent - le professeur d'anglais, làngue dont l'élude
n"est d'aucune utilité pour l'in~titutenr' des campagnes.
D'ans les rycées et con8ges, le breton devrait figurer
dalls' les' programmes à titre facultaaf et être àdrnis aux
drvèrs exam'ensau m- ê'me titre que' les langues vivantes.
En résumé, je crois que . la: langue . bretonl'l'e peut
s'ép)trroù'rr' à l'aisé' Srins pOl'ter atteiù1 te à la langue
fl" ànc,dse; eHe p'ent m'ème être un excellent jnstrument

d.'éducàfion en aidant au difficile enseignement de' la "
ta!ngue' fran :ars' è.

Mais a la diffusion dU' breton, s'oppose l'espril oblas
. d'uné' bureal!rcra:tie routin'tère.
L'Union ét la Fédération tégionalistes bretonnes ont
été ]es'premiel'es a plaider la caus' e de la langue bretonne .
.Au· citn personnage assez influent ne s'intéressant à la
questfon, tes' chos'es resrèrent en l'état j'usqu'au m'ornent
où M. DottIn, doyen de la Faculté des reth'es de Rennes,

'!n'Ir en mains la cause du breton. Il pnblia dans l'Union
'Agrû:ole une lettre tr'arCant de ( renseignement de la
langüé bretonne après la guerre». .
Cette lettre fut Îe pavé' jeté dans la mal~'e aux grenouiF­
res. Dans' La Pensée Bretonne M. Y. Le Febvre combattit
. . teS' idées de M. Dottirr aveé une éfroifesse de vues indigne
de sa r'ée'fle infeUiigence. Sans te' voufoir",ll fit à l'honora­
ble doyen la meilleure des propagèlndes dans cles milieux
non encore informés: le « dottinisme » était né.

D~ nombreuses revues ou j'ourna:ux : . Le Bpeton de
_ Paris, L'Union Agricole, Croaz ar Vretonned, Buhez
lJrëi'z, Mouez ar V1'Yr, etc., discutèr'ent la" question . .

- Les 'régfon~ftstes réclament ~0t1r 'l'école primaire- :

1°) L'enseignement obligatoire de la ~angue · bretonne par
la méthode directe (deù' x: heures par semaine). 2°) L'ùti'li-

sation du breton pOUl~ l'ens'eignement du frànç iÛSi, ,
Ils ajoutent!, Nul foncti'O'nnaire ou officier ministériel

ne pourra :li l'avenir être nomi mé dans, une C Dmmùne
rUfale bretonne s" i} ne justifie d'one connaissance sOi ffÎ:-
sante de la langue ». _ .

M. Y. Le Febvre es~ touf à fait hosUil- e: à; e~ programme
bretonnant. Il estime que l'enseil gnement du hr;é'~ D.n:, vre
pourrB,it se faire qu'au détl'Ïment du français, . n accuse bû'S
breConnan:ts de cultiver le particulalti! sme provin- ciall

contre l'lmité de la patrie fraFlçaise'; 'il les aceu! se dé pOUl'o.
suivre en France le même but qUJ e li es' FlamiHgants, en
Belgiqne' ou les If'landai: s en Angleterre. Pout lui, prOl-

bretonnants', réactionnaites et sép1 a:ratistes, sont des

mots à. peu près syrlOuymes. . .
ta vraie sQluLion entré ces dêUX op.inions extrêmes est
évidèmTneùt dans tm moyen terme .

En mars 19191, M, Bouil1oux-Lafoi FlL, député, posa d . ,
les pouvoirs, publics la question de l'enseignement du
hreton. Sur la demandé des lycéens' de QuirHpe,r, il entre-

prit des démarches auprès du Minislre de l!'In ' n
plIhliq1.'le, en yun de l'institution d'un CÔUlts de ] : angue
brBtonne au Lycée de Quimper .

. Le Ministre d'alors: , M. Lafferre, refusa sous' le fal }Ja-
cieux ' prétexte que « les, professeurs exerçant dans le3S
lycées ,et collèges de Bretagne ont déj.à grand peine à

enseigner le français à des enfants qui, da;ns leur famille
et da:ns les milieux qu'ils fréquentent, OiIllt très so.uJ'vent
l'occasion dA' parler le breton ». "

Mauvaise' raÏison, préjugé enraciné des sphères officieJ- .
les'contre la langue celtique'. éombaUue: systématiquement
par uneadminjsbration rnat avertie.·
l/bonQraole député B{) S'~ laissa pas décourager par ce

refus. Il posa la question devant les instituteurs du Finis-
tère Par une lettre-circulair.e en date du 5 mai 1919, il
leur demanda leur avis sur l'utilité ou la non-utilité qu'il
. y aurait à accorder à la langue bretonne droit de cité à

l'école primaire, dans les conditions envisagées par sa
lettre ou de tonte autre manière que l'expérience des maî­
tres leur suggérerait.
M. Bouilloux-Lafont· a bien voulu me faire part des

résultats de son enquête~ La presque totalité des rapports
qu'il a recus des divers coins du département expriment

l'avis qu'il importe de sauver la langue bretonne d'une .
disparition prochaine. Ils demanden t qu'elle ne soit pas

exclue de l'école primaire où les règlements actuels en

interdisent l'emploi; qu'on s'en serve pour aider à l'en-
seignement du français dans les écoles rurales, mais
qu'on ne l'enseigne pas en tant que matière spéciale,
d'abord parceqlle beaucoup d'instituteurs ignorent le

breton et ensuite parce que les programmes scolaires sont

déjà trop chargés eL que les maîtres sont dans l'impossi-
bilité, sous peine de nuire aux études de leurs élèves, de
trouver dans l'emploi du temps une place spéciale pour
l'enseignement de la langue bretonne .
Les initiatives de M. Bouilloux-Lafont lui ont valu les

éloges des pro-bretonnants, mais aussi les reproches des

ennemis de notre vieille langue qui, dans la Pensée Bre-
tonne, l'accusent de je ne sais quel machiavélisme tendant
à fàire rétrograder les idées de progrès ~ll Bretagne, et à
servir de vagues projets de séparatisme:
Fort de l'appui des vrais-Brelons, notre sympathique
député doit reprendre la question. Il espère que son obs-

tinalion aura raison de l'opposition qu'une administration
routinière fait à la belle langue que nous voulons trans-

mettre à nos descendants comme un héritage précieux .
GQuesnac'h~ le 18 Décembre 1919. L. QGÈS

Comme suite à la note si bien motivée de M. Ogès-, institu­
teur public à GouesnacJh, tout particulièrement en situation
de formuler un jugement éclairé et impartial en cette matière.>

jugement partagé par un grand nombre de ses collègues dans
, l'enseignement

la Société Archéologique du Finistère émet ,
les vœux suivants:

ta Il est souhaitable que, dans les écoles primaires
bretonnes, les Maîtres. soient . autorisés à employer la
méthode de l'enseignement bilingue, la seule logique et

efficace" faisant apprendre le Français par l'explication
bretonne des: ter:mes et d~s phrases, absolument ' comme
on le rait po~r enseigner les · langues étrangères et les

langues mortes, ' latin et grec. -

2° Que le Maître, lorsqu'il remarquera que des explica-

tians données en français ne sont pas bien comprises,

fournisse dès explications en breton et reprenne ensuite la

remarque en français, pour la faire bien entrer dans l'intel-
ligence de.s élèves.
3° Que, une fois par semaine, il soit fait une LECTUfŒ'
BRETONNE publique en classe, lecture variée chaque fois,
pri8e dans différents auteurs bretons: Barza~-Breiz, Luzel,

,Goulven, Morvan,' chansons et histoires publiées par 'nos .

différents journaux. bretonnants. Ces lectures seraient

accompagnées de petits commentaires pour en exposer les

qualités ou les défauts, faire saisir ce qu'il y a de bon et de
beau dans le génie du pays,nos usages, nos traditions, nos
légendes, donner des aperçus sur l'histoire et la géogl'aphie

de notre contrée.

4° Ecoles primaires supérieures : mêmes desiderata ' à

présen ter.
5° Ecole normale dJinstituteurs : enseignement du breton,

orthographe, syntaxe, notions sur les différentes œuvres

de littérature bretonne. Histoi,re et géographie.
6° Collèges secondaires et Lycées: que la langue bretonne
--soit . adl.:Tlise p.our l'obténtion des diplômes du Baccalauréat
et de la'Licence, au même titre q\1e les langues étrangères.
Dans chacQn dé' ces établissements, on trou:vera sans
di· fificülté un professel:lr breton a~sez savant dans sa langue

nationa-le pour pouvQir fourni,r ,cet enseignement aux élèv,es

qui voudront sui vre son cours. ,

Ces vœux seront transmis aUaJ Députés et Sénateurs du
Finistère, pour qLâls veuillent bien appuyer nos revendica­
tions~ lesquelles n)ont d)autre objet qu'une plus grande gloire

de la France~pour la conservation et le développement d)une
de ses belles langues provinciales.

Le Président) ,
Chanoine J.-M. ABGRALL.

DU TOME XLVl

PREMIERE PARTIE

Procès-verbaux des délibérations et chroniques en 1919

PAGES .
LISTE GÉNÉRALÈ DES MEMBRES. . . . . . 5
ÉCHANGES OU SERVICES GRATUITS. . .

SÉANCE DU 30 JANVIER" . . . . . .

Don à la Société par M. Ars. de Kerangal d'une
plaque de cheminée du XVIIIe siècle. Commu­
nication de la Société française d'archéologie. -

Désignation d'un trésorier. .
SÉANCE DU 27 FÉVRIER.

Causerie de M. le Dr Picquenard sur divers monu­
ments du front de Champagne. Communica­
tion du même sur une stationd'instrumetits

préhistoriques taillés dans des grés à Sabal.
Remarques de M. le Ct Devoir sur le calendrier
préhistorique.
CHRONIQUE : Etudes sur le langage des «( poilus n.
Lettre de M. Esnault .. ...... .

TIl

VII

SÉANCE DU 27 ~ARS. . . . . . . . . .
Communications de M,. le Ct Devoir sur des pièces
de quartzite colorée trouvées au nord de Carnac
et sur les calendriers astronomiques, Fin de la
causerie de M, Je Dr Picquenard sur divers monu-
ments du front 'de Champagne. .
ANNEXE: Etablissement gallo-romain de Kervénénec,
en Pont-Croix. p~r le chanoine Abgrall, . . . .
CHRONIQUE : Etudes publiées dans les Annales de
Bretagne, le Bulletin diocésain et l'Union agricole

SÉANCE DU 24 AVRIL. . . . . . . . , ,
Découverte d'un petit autel romain à Meilars'.
Le comité régional de's Arts appliqués. Com­
munication de M. le Président sur les alignements
de Lestrignou en Penmarc'h et Plomeur. .
Projets de transformations au Musée départe­
mental.
ANNEXE: Rapport de la Commission de comptabilité
SÉA~GE DU 30 MAI. . . . . . . . . . .
Don au Musée par M. de Lécluse d'un violoncelle
ayant appartenu à Laënnec. Projet d'une carte
des voies romaines du Finistère .

CHRONIQUE: La compagni, e de Saint-Yves des Bretons

XIII,
XVII
XIX

XXII
XXIII
à Rome. . . , . . . . . . . , . . ' , .. XXV
SÉANCE DU 26 JUIN. ., . . . .

Décès de MM. A.-Y. Roussin et le 0 Le Pontois.
La maison natale de Laënnec. - Projets d'excur-
sions. Transformations au Musée archéologique.
ANNEXES: La perte de la frégate « la Vénus» aux

îles Glénans, en 1781, par M. Le· BoU/:dellès. -
Rapport de M. le Président à M. le Préfet sur la
situation de la Société. . . . . . ' .

XXVII
xxx

- 220-
SÉANCE DU 31 JUILLET .

Excursion à Quimperlé et à Saint-Maurice de Carnoët.
CHRONIQUE: Loi du 14 Mars 1919 sur l'extension et
l'aménagement des villes. Le volume du Con­
grès archéologique de France de 191·1 :. Brest-
Vanne· s. .. . " . " " " .. . " . " " " " " " "
SÉANCE DU 30 OCTOBRE . . . . . . . .

Présentation 'd'objets et ossements préhistoriques
exhumés à la Torche, en Penmarc'h, par M. le 0
Bénard-Le Pontais. Communication de M. le

Président sur les ponts mégalithiques. Com-
munication de M. le Dr Picquenard sur une pierre
couchée de Saint-Évarzec. .. Présentation par
M. Ogès de deux petites meules préhistoriques.
xxxv

XXXVI
XXXIX

SÉANCE DU 30 NOVEM.BRE . . . . . . .. . XLIII
Décès de MM. ' A br. Le Berre et le chanoine Pilven .
Communication de M. le .Dl· Picquenard sur
quelques points de la géologie dans la région méri-

dionale de la Bretagne, notamment sur les schistes
bitumeux et les anciennes mines de houille de
Quim.per. Communication de M. Lionçl Heuzé
sur l'architecture de la Renaissance en Bretagne.
NÉCROLOGIE: M. le chanoine J.-M. Pilven, par H.
Waquet. . . . .

SÉA NCE DU 30 DÉCEMBRE . . .

Communication de M. Ogès sur l'enseignement du

breton dans les écoles primaires. Elections du
bureau pour 1920.
CHRONIQUE: La Société d'histoire et d'archéologie de
Bretagne. - Laënnec avant 180.6.

XLV1
XLVII

XLIX