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Bulletin SAF 1917


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Les églises et chapelles du diocèse de Quimper: archiprêtré de Morlaix (suite), doyennés de Saint-Thégonnec, de Sizun, de Taulé. - Archiprêtré de Saint-Pol-de-Léon, doyenné de Saint-Pol-de-Léon

Chanoine Peyron

Avertissement : ce texte provient d'une reconnaissance optique de caractères (OCR). Il n'y a pas de mise en page et les erreurs de reconnaissance sont fréquentes

Société Archéologique du Finistère - SAF 1917 tome 44 - Pages 181 à 227

D@y~:@l1lé de St TH

Saint= Thégonnec

Eglise paro~s3iale sous le patronage de ·ce saint corn··
pagnon de Saint-Pol et celui de N.-D. de Guir Sicuur
ou vrai secours, fort honorée dans la région.
Nous n'essaierons pas de donner ici une description
et de ses r~chesses monumentales : · calvaire, reliquaire,

chaire à prêcher, etc. Ce travail a été traité de main
de maître par M. le chanoine Abgrall, et' dans la mono­
graphie si intéressante que nous a donnée M. l'. abbé
Quinion sur c-ett'e paroisse de Saint-Thégonnec. Il est

vraiment rare de trouver réunis en un espace si res-

treint, tant de monunlents artistiques.

Sainte= Brigitte

Ancj·enne chapelle existant · encore ·en 1809, mais re-

construite dans le · courant .du XIXe siècle et ne présen-
Lant aucun caractère.

. A Penar=run '

Autre chapelle à 1/,4 . de lieue du bourg en 1809 ser-
vant de lieu d~ décharge.
A Coaz vont
Chapelle à une lieue t d'u bourg, non rendue au culte
en 1804, app.artenant au seigneur de Kerlan. N'· existe
plus probablement.
Cloître Saint= Thégonnec

Ou cloître Plourin, . ayant appartenu à l'ancien dio-

182 -

cèse de Tréglüer, sous le vocable de N.-D. pne grande
partie . de SOH territûjre appartenait aux religieux du

Relecq, d'où sans doute, sûn nom de clûître ,ou cloes-
tro. . .

Saint=Barnabé

Petite chapelle sans style, sans .cfocher:' qui a dû el"
remplacer une plus ancienne. Au-dessus de la porte
se voit un écusson timbré d'une mître et d'une crûsse
avec la date de 1614. Statue du ' saint Patron ,et de la
. Sainte Vi~rge assise, tenant sur les genûux l'enfant 1 .
Jésus cûuronné et bénIssant.
Loc ' Eguiner
Ancienne trêve de Plounéour-

roisse en 1830 sûus le vocable de

ez engee en pa-

int Guiner 'ou Gui-
ner, évêque martyr. Une partie de ses reliques se trou­
vent ~à Pluvigner (Dioc. de Van.).
L'Eglise , est Îormée de deux nefs parallèles séparées

par une 'rangée de colQnnes cylindriques. Statues :

N .-D. {h~ Bon Secours, saint Eguiner, saint Jean-Bap­
tiste, une vierge assise ressemblant à cene de N.-D. du
Mur, mais non ouvrante, sur l'autel sont sculptées les
scènes de l'Annonciation, la , Visitation, la Nativité et .
la Présentation au Temple.

Pleyber=Christ
L'église , est dédiée à saint P)erre et à l'Exaltation
de la Croix ; , elle date du XVIe, siècle, à l'entrée du .'

cimetière sont deux é,diculesdu XVIIe siècle ayant ser-
vi d'ossuaire ; l'un a été transformé en oratoire, l'au­
tre dûit disparaître pûur ,la rectification de la route.

L'église possède une crojx de procession en argent,
qui , est une des plus, belles du diûcèse.

183 --

. Sain t= Eloi

Les . archives départementales (E. 48) possèdent l'ac­
te de fondation de oette chapelle.
« P01,lr parvenir à l'effet de ce que l, es habitants de
la frérie de ' Coatilezec, l'une des quatre cordelée~ de

la paroisse, sont de longue main en affection de faire
construire une chapelle, à cause de la (]jstancequi est
entre leur territoir, e ' et le Bourg; demandant congé à
ce, de Jean Le Borgne . de Lesqu. lffiou qui cède à
ce,emplacement au terroire de Taleno}st, laquelle
serà particulièrement en l'honneur de .M. E:aint Eloy et
de N.-D. de Bellevue, àconditioll que le dit S :: aura
ses armoir i,es ès vitres de la cha pene ».

Ces armoiries, n'existent plus actuellement mais

M. Toscer nous signale sur la ·niche · renfermant la sta-
tue de saint Eloy, les annes' de Lesquiffiou : d'argent
ri. 3 sousches de sable avec celles de Kersauzon: de
gueules au fermait d'argent.

Chapelle Christ

À une petite. distance du bourg est cette chapelle,

. reconstruite en 1745 à l'occasion de l'ajparition d'une
lumièr, e au-dessus de la fontaine voisine et dont plu-

sieurs personnes constatèrent la lueur en 1735.

Cette chapelle , en 18.05 appartenait à un sieur Le
Maistre qui en demanctait à l'Evêché; l'ouverture au

culte : » Je n'entrerai pas, écrivait-il, dans le détail
des miràcles très authentiques, que Dieu ,a voulu opé­
rer ,et opère journellement, · en fav· eur de ceux qui par
pure dévotion, y vont en pèlerinag.e. Cette chapelle

pourrait servir de station à la Fête-Dieu et aux Roga-
tions. Onen fête la dédicace le 3

dimanche de septem-'

bre. i)
. Quelques années plus tard, ce ne fut pas le sieur ·

184 --"-

Le Maître, mais un de ses créanciers le sieur Boulard,
qui en fit don à la fabrique de Pleyber-Christ, donation
approuvée par décret du 12 avril 181.1. . -

Saint=Donat

M. Le Guennec dans ~m joli dessin à la plume nous
, a conservé' l'aspect des ruines de cette chapelle, dont

aujourd'hui il ne reste plus traces. 108' Calvaire voisin

a é~é transporté dans un autre li, eu. .de la même pa- .

' roisse. On y voyai.t une statue de saint Donat., évê- '

que martyr et le groupe de saint Hervé avec son gJ1ide.

~aint=Maudetz

Chapelle en ruine dont les sieurs de' Lesquiffiou
étaient reconnus comm· e fondateurs dès le XVe siècle,
, au XVIIe ,eUe était le siège -de la confrériedit, e. de l'es-

clavage de la Vierge mère de Dieu , « Sub tituZo servi-
tutis deiparœ Virginis » que par bref du 3û 'août 1659
le p.gtpe Alexandre VU enrichit de nombreuses indul­
gences. (V. M. Guennec).
Outre ces chapelles, M, l'abbé Calvez, vicaire de
Pleyber-Christ, qui nous a donné une monographie de
cette paroiss~ , en cite plusieurs autres. '
Saint=Soulven

, Au manoir du Trenscoat, on y voyait les statues de

sa int Yves, N.':' D. de Pitié , et de Marie Magdeleine.
Chapelle

A 11 manoir {le Coat-gonval.

Sainte=Barbe . -

Au manoir de Roch-lerrou, en ruine.
Saint= V ennee

Chapelle en ruine au manoir de Lonhennec.

. ' 1.85 -. .

Slûnte-Apolline

, . ~hapelle en ruine a Kerosait..

Plollnéollf=Ménez

Bglise paroissiale dédiée primitivement, à. SaïnL
Enéour, maintenant à saint Yv·es, reconstruite de 1650
à 1663. .
En -1.65.0 il est . spécifié que « pour reconstruir, e l'é-
glise) on commencera la démolition .par la chapelle St/

Yve~ en laquell'e M. de Coetlosquet a ses armes ·»· malS

il est reconnu que c.'est M. l'abbé ,~u Relecq qui en est
lB sieur fondateur. C'est probablement lors de cette .
rec}nstruction que saint Yv,es a' remplacé saint - Eneouf) .
C OElme titulaire de t'église.

N .-D. du Re'lecq

M{'{lastère fondé au XIIe siècle pour les religieux liD
Citeaux. Voir la description de ce beau monument dalls

le livre d'or de M. le chanoine Abgrall ; il Y relève une
mscription .latine de 1691 qui note que la, toiture me-

naç,ant ruine a été restaurée et ornée aux frais du mp.. -·

nastère par les sl oins de l'archimandrite Jean-Baptist€.
Archimandrite est le sin' onyme un peu prétentieux du

i110t prieur, mais non celui de l'abbé qui à cette épù-
que était FrançOIs de Pas Feuquière, tandis que le
nrieur était bien Jean-Baptiste Moreau.
Le pardon de N.-D. du Relecq a lieu le 15 août.

Saint-Divy .

Petit.e chapelle dit'e aussi de N.-D. de Lorette. En
. 1.804 il étajt question d'y transférer le service parois­
~ ;al vu le délabrement de la mère église.

BULLETIN DE I.A SOCIÉTÉ AHCHÉO. -. TOME XUV (MémOIre 13)

Saïnt-Nicodème

Chapelle du châte,au de Coetlosquet, dite de Sahlt­
Nicodènle · en 1703 (G. 196) de Saint-J€an en 1869, de
Sainte-Philomène en 1895. _

. Saint-Clou

· · Chapelle du saint Clou, signalée en ' 1895 .

Locmaria . .

.Chapelle m, entiannée par les Continuateur,; . d'OgB€

'-- -. c'est probablement la chapelle de N.-D. ll] Relecq,

qu'ils entendent désigner. ' ,

Sizun

Eglise du XVIIe siècle · remplaçant une plus ancienne,
par acte ùe 1493 (C. 298). Prig,ent--de Kerliviry, vicair· e

général de Léon, ratifie· une concession de tombe éle-

vée dans une voûte proch. e le m· aître autel, .c.ôté de l'E~
vangile, . accordée par voix publique des paroissiens - à

Jean Le Sénéchal, seigneur de Lestr, emel. . . .
. Dans un procès-verbal de visite épiscopale du 19 juin
1773, ,il est- or-donné de détruire deux petits autels
adossés à des piliers, il est ég.alment prescrit d'enle·

ver 3 statues qui se trouvent dans l'un des bas côt66

près l'autel de la Sainte-Trinité, ·à .sa\Tioir:«Une image

de la ' Trinité, une de saint Michel, et un Ecce homo

lesqueUes sont antiques · et même indécentes. »
Dans cette église se trouvent aussi les autels de
sainte Anne · et de saint Yves.
Sizun possède un joli buste en :arg,ent, représéntant

saint Suliau, patron de l'église, et conservant une par-

i81 .-~

~ tlû de ses reliques. On lit 'oette inscription : POVR. SER-
VIR. A. MONSIEVR. S. CILIAV. PAROISSE. DE. SIZUN

FAleT.· LAN. 1625. .

Dans le cimetière. on voit un très bel ossuaire de la

Henaissance (1.588), portant sur ·le · fronton les armes

. des Rohans, et un arc de triomphe de la même époque

classé parmi les monuments historiques . .

Saint-lltud

Chapelle à Loc!, dud à une lieue du bourg où d'ès
1804, une messe matinale se disait dimanches et fêtes ;

on y remarque un groupe représentant sainte Gene-
viève agenouillée tenant en main un cierge qu'un dia­
ble s'efforce d'éteindre, talidis qu'un ange est prêt à

le rallumer.
. Saint-Maudetz .

,· La chapelle était entièrement détruite en 1804 et les
rnatériaux étaient destinés à la restauration de l'églis.e
paroissiale. .

Commana
V Eglise est dédiée à St Derien, mais sainte Anne y est .

aussi honorée, plutôt par suite du développem, ent du

culte de · ceUe sainte ,au üommenoement du XVIIe siècle '

qu'à raison de la similitude du nom d'Anna .avec celui
de la paroisse. .
La tour porte cette inscription: ANNO.DNI. 1592. DIE.
~XVI.Il. JVNII. FVNDATA. FVIT. HEC. TVRRIS. Le reste de
l'égl, ise appartient plutôt au siècle suivant. Elle pos-

sède trois beaux retables et autels du XVIIe siècle dont

l, e plus remarquable est l'autel dédié à sainte Anne, fait
. en 1662 et peint en 1691 par Pierr, e, sr de Mesmeur, Me
peintrp. doreur, résidant à Berriei1: Les deux autres ~u­
tels , ,,ont 8.0US le vocable du Rosaire et des 'cinq plaies .

_ .. i88 -

. Le b~ptlstaire, ' üominencé en 1656, fut terminé en '
1682,. par Douaré Alliot, maître sculpteur de Recou-

' vrance, qui en fit l,e dôine ajouré. .
En 1645, ' une dame de Poulpry. prétendant l avoir
droit à des prééminences dans la chapelle des seigneurs

. de C03t-losquet, les paroissiens conviennent qu'elle a
bi, en droit d' enfeu et d'armoireries, mais que la vitre
de la chapelle appartient aux dits paroissiens. « Car

d'ancienneté, les contremarques des dits paroissiens

étaient dans la vitre au-dessus de l'autel de Saint-
Sauveur, y ayant des faulx, des . coques, charettes et
autres instruments de labourage ». .

Andenne chapelle du bois de la' Roche ; elle est en

. ruine, mais on continue de fréquenter l, a; fontaine et ù
y plonger les enfants malades pour o.btenir leur guéri-
son .

Saiiü-J ean-du-M O1'guer
. Appartenait 'autrefois aux ühevaliers hospitaliers dt
Saint-Jean et dépendait de la commanderie de la Feuil­
. ' lée, non foin · est une belle allée couverte. ' .

Keroual
Une ancienne chapelle l a existé
reste plus de v, estige."

en üe lieu .; il D'en
Fontaine Saint-Derrien

Proche '1' églisé p.aroissiale.

Locmelard

, Ancienne trèv, e dè Sizun sous le vocable d, e Saint Me-

laire. On y VOlt un bas,..relief grossièr, ement sculpté re~
présentant' les scènes de son martyre. .

189 ' .

Le clocher porte la date de 1577, r'église ('ft du mi:·
lieu du XVIIe. . . .., ' . . .

Sur le maîtr· e autel, belle statue de Notre-Dame prOf

tarit l'enfant Jésus, dite- de N.:.. D. de Grâce. . .
. L'autel latéral d~ côté de l'Evangile, est celui du
:Rosaire 'sur lequel est un tableau peint . r.eprésentant
l'Assümption' N .-D. au .coin de l'autel, Mater dolorosa.
· Belie croix ' dans le .cimetière.
.. Avant la révolution il y avait dans cette trève. l, es

confréries clu Rosaire, du Saint-Sacrement et ère la Ré~

demption des c.aptifs. (Evech.). .

S a.int-Gouesnou

ChapeJl.e du , cimetière, aménagée dans un a. ncien os·
. .suaire bien probablement. Le pignon est est surmonté
. d' un(, statue en pierre de N .. D. . .

. Lestremelar

Chapelle du château de ce nom, où se desservait

avant 89 la chapellenie dite de Saint-Mélar. Cette cha-
pelle , est aujourd'hui en Saint-Cadou. .

Saint=Cadou

Chapelle de Sizun érigée en suc.cursale en 17~8 (G.
~99) par yv, es de Eermenguy, chanoine official de
Léon. .
L'acte d'érection donne la description de .cette .cha­
pèUe érigée en 1650 : « Il y a trois autels -: surIe maî-

tre-autel on voit l, es statues de saint Cadou, saint Joa-'

chimi saint Joseph et de lai Sainte Vierge, sainte Anne

et sainte Marguerite ».
M. de CrésoUes, recteur de Sizun, en donnant son
ç0nsentement à l'·ér: ecüon en succursale, spécifiait que

, - 190

pour reconnaître sa qualité q,e Recteur primitif, les
pa1'oissiens de Saint-Cadou de\7raient y, enir faire leurs

Pâquèsà Sizun. ,

. . La chapelle commencée en 1650 sur le lieu.de Ker-
gudon, ne fUt ' terminée qu', en 1663. Sous la base du
clocher, on voit un écusson carré pûrt.ant les neuf ma~

des des Rohan.

En 1892, le Recteur, outre les statues citées -ei-des~

~us signalait celles de saint Corentin, . sairit Maudetz,

sainte Thérèse et saint Sébastien.' . .
Le pardon se célèbre le 4° . dimanche de septembre ";

~~ y vient des pèlerins d'assez' lüin; ils inMoqtHmt le

saint pour guérir des clous ou tum, eurs, et à cette in-
tention ils donnent en offrande une poignée de gros
clous qui servent à attacher les ardoises. ,
. A 300 mètres de l'église est une font.a, ihe où 1'on

-, plonge les jambes des enfants qui sont en retard pour

1 . uarcher.

Saint=Sauveur

AnGienne trève de Sizun, érigée en. paroisse depuis le
Concordat. L'église est du XVIIIe siècle. On y voit les
~"Lèttues du Sauveur, de N.-D., de sainte Anne, de saint

Joseph et Joachim.

Saint-Yves

. De Pénanguer, chapelle signalée en 1804.' comme non .
. nécessaire au cuUe, mais serait utile pour la rest.aura-
tion de Saint-Sauv, eur. · . .

Ii)@ye~lb1J' dle T'A lUILE ' . .

Taulé ,

Très vaste paroisse comprenant les trèves de 'Caran­
tee et de Henvic.

L'église nouvellement construite a remplacé un édi-
. fi, ce ' du XVIIe et XVIIIe siècle dont la t6ur a été cons' ervée

ainsi que, les anciens fonts baptismaux qui portent cette
inscription: PRISEVR. l\Œ. FIT FAIRE.LAN. 1657. --,

L'églîse de Taulé possède unecùrieuse banniève en
forme d'oriflamme portant leS- arIlles de Franoe et de

Pologne. Nous faisant l'écho d'une tradition, ' hOUS

avons' écrit dans notre 'noti,ce sur Carantec que la Reine
Marie Leczînska av,ait donné cette bannière en ex-voto

à N.-D. de Callot. Or M. de la Rogerie (Bulletin Archéo .
1910, p. 139) nous communique une notei'nscriteau
registre des délibér.ations de la paroisse de Taulé, de
' laqueHe il · résulte que le' 13 avril 1749 ,cet étendartétajt
. off, ert à la paroisse de Taulé ' « par Haut et puissant
messir, e Thom, as- Charles de Morant, comte de : Penzé,
mestre de c~mp des dragons de la Reine. · )i .. "

N .-D. de Penzé

, Tres ;:tnciemie chapelle, « existant depuis lessièd~s
I, es plus reculés » ditùne supplique de 1740, formait
.. un bénéfice considérable , connu sous le titre· de Gouver­
nement, Sa val, eUr était de 1.000 1. de revenu lorsqu'il
fut annexé à la fabrique de Taulé, par ordonnance du
, . 26 mai 17, 41: Elle tombait.a.lors en ·ruineet voici le

procès-verbal qui fut dressé en cette oc.casion. " ' . ~
. . « Le frontispice a de face sur le chemin 22 ' pieds, le

'cJ:ocher au-dessus,ayant- du pied de l'épaulement-12 .p. '
et de largeur 6 p. ' . - . .- _.;. ~

. - 192 ' "

« Le portail a 7 p. de long sur 15 de large avec trois
marches en entrant. .

« Longueur de ta, chapelle depuis ,les deux porte8 jus~

qu'au fond du maître-autel 91 p., la largeur dans le .

&anctuaire ~st de 13 p., la nef a 16 p. de large sur 48
de longueur, au pignon du maître-autel est une arcade
de pierre surmontée d'une rosace de pierre de taille en
p, a, rtievitrée, de 8 p.de largeur sur 7 p. de hauteur.

« La longère du midi surplombe sur 43 p. dans ~a~

quelle jl y ' a deux vitres en taille, dont le vitrage est
mauvais. Un. r; eliquaire est adossé à la dite longère et
donne sur l.ecimetière, il est en pierre de taille et '~
· 17 p. de long sur 8 p. de profondeur. '

« Avons remarqué qu'il y avait anciennes trois cha~

p 311es du côté nord sép.arant la cour du sieur de la , cha-
pelle, tnais il n'en reste plus que des vestiges de mur.

. d Les réparations mont, eraient à 3,124 h. 15 s. 2 d. )1

. En i520 l, e 11 octobré le Sr de Keramprovost üéaa se. :,
droi6ts de tombe et prééminence en cette chapelle aïi
. 'Sr de Kerguz. ,

. ' « Sachent tous que en nos , courts de Lesn, even, -l'of-
ficial de Léon, Perisezeten , checune d'elles furent en

droit présent , et personnellement établis, noble écuyer '
Maistre Even de ' Launay, prêtre seigneur de Keram­
Pfovost, g'Ç)uverneur de la chapelle de N.-D. de Pensez

d'une pa, rt, et noble écuyer maist:ne Jean Kermélec,
seigneur de . Kerguz ,d'autre part, les quientz d'estant
soubmis et par , cette se soubmeUent 0 tous leurs biens
présents et advenir... .

. « Et ove le dit Me Even de Launay affirmant avoir et
, . lui appartenir, juve domini vet quasi un avets et. route

au chœur de la d. -chapelle de N.-D. et l'antier estant
an de av, ets -constrùit et édifié en l'honneur de M. Saint
Laurent, Armo~ de ses armes, aveü quatr' e tombes ct

193 . .

enfeus 'couvertes de pierre tombales sÎtHées : trois d'i- .
üelles vers l 'arche aboutissant au màr'chepied ' du dit

aultier, et quart au neff d'icelle chapelle, et en être eJl
possession veZ quasi et y ayoir droit l et prééminences
, q'e jouir des dits ault"l.ers et archs armoriés de ses armes,
et d'ensevelir les dites tombes et de prohiber tolites
autres do non ensevelir, " ne inhumer en icelles t6mhe~:;

comme sont les diis arch, aultier et tombes 'entr'e
l'arch et voulte de la chapelle, du sieur de Lezireur du
bout suzain et l'arch, voulte et aultier dB ~L Saint
J~atrope de l'autre bout.

« Les quels confessent avoir donné et cédé par 1 :trc
de pur et simple don irrévocable par Les : .~H!leIlI , au Ù.
sieur de Kerguz accept.ant, à ml jouir luy et hoirs, les
dits arch, aultier, enfeux et tombes 'et prééminences
prédescribés, en general, tout et tel droit qui appâr·

tient au dit sieur de Keramp rov ost , de sorte qu'il pujs~

se oter les écussons et armes du dit. Launay et prédé- .
cesseurs . et y mettre les siennes propres, , et que le dit
sieur de KeramprovtOst ne puisse choisir la sépulture

en l'une des· d. tombes que du consentement . ciu dit.
SIeur de Kerguz, livrant au sieur de Kerguz et seshôirs
la présentation , et droit de' patronage en iç· elle chapelle-

nIe. .

.. j?ait , et gréé au bourg de Pensez, près l, al maison où
ù présent demeure Guillaume Le Roux, l, e 1 1 octobr~
152J. . . .
- Saint-Herbault

Donné à la ' paroisse pour servir de chapelle de .cime, ·

tière pour les pestiférés, par acte prônaI du 16 seP ....
tembTl.:; 1629, par lequel : « Hte , et pte d, ame Guillemette

de Quél, en, dame douairièr"e de Kergroazen, proprié
taire ,(le Guernisac, · Kerouchan, Keromnes, etc., donne
aux parOIssiens, l'une . des chapelles · de· sa maison et

- 194 -

. seigneurie de Guernisac appelée -chapelle Saint-Her-
bault avec la fr, anchise et partie 'du pâr: c joignant, pour '
servir de cimetière à enterrer les corps morts de la

- peste ' en la paroisse de Taulé seul; ement, sans com-
. prenàre les trèves de Carantec et Renvie, réservant ses

prééminences privatives à tous autres ; à la charge
p1}ur lesdits paroissiens d'aller proüessionnellement de

l'église paroissiale à l.a dite chapelle de Sain't-Herbault,
à chacun premier dimanche du mois, et ,d'y faire chan~
ter une messe et service de la Trinité qui se disait orài~

nairement . en l'églisè de la paroïsse; età char@e df,
pourvoir à son entretien.» .

Guic-Taulé

Chapelle n'existant plus depuis le XVIIIe . siècle et
, qui sans doute avait été primitivement l'église parois=
siale.

Sainte-Anne

Chapelle ancienne . dernièrement r, estaurée ' apparte··
nant à la famille de la Rivière. . -

Chatea~umen

Chapelle du château où se desservait eri 1870 une

clnpellerie d'un revenu de 75 h.

Br~niganf

Ch.apelle du -château dé oe nom dédiée à sainte Marie· .
Madeleine et à saint Mancletz . le 14 juin: 1689, dame
Guillem, ette de Poulpry, douairière de ' Kersauzon, y

fondait une messe basse: tous les dimanches et fêtes

.~r(1ees. .

. .:... i95 -

Carantec

f\.Ilcienne trève de Taulé, dédiée à Saint, Caradee, dis,,:
ciple de saint Tenenan. L'église a été rebâtie en 1875,
. ~t IJ0ssède une bene croix de procession en argent por "

tant la date de 1652· . . .' .' .

. , ." N.-D .. de Callot

·Consr.I'mte sur. un îlot voisin de la côte, en mémoir\~

d'une vlütoire contr.e les pirates danois cümrnalldês par 0

Corsolde, au VIe siècle. Lé docner actuel porte la date .

I. te 1ô72.

Saint-Guénolé

Où se desservait au XVIIe siècle la · chapellBrie de Ker-

gadelen.

Sainte-Anne

Ou francik, bâtie en 1789. Le pardon du 26
est très fréquenté.
N .-D. des Sept-Douleurs

juille~,

Ou de saint Sébastien, au , château de Keromnes~ Elle
c-st du XVIItl. . . . .. .

Guiclan

"L'église est sous le patronage de saint Pierre. Le ' .
portail porte les dat, es 'de 1615 et 1668, eUe possédait

un autel de saint Yves en 1659, autel du Rosaire avéc

" C'0lonnes sculptées, , et groupe remarquable du martyre .

de saint Sébastlen. . ... "

· . Saint-Jacques ' .

Dépend~nte des ' seigneurs de ' Lézérazien

I{ el'ouarts,
Kersanton.

elle possède une belle statue de

puis . de~

. . - 196 -

. ~a,int-Louis

· Chapen6 du château de Lézerasien occupé préscnte- .

. lent IJar 'le séminaire d'Haïti .

Saint-Vizias

Ou Vizien, Bizien dim.inutif de Bastien, saint Sébas~

tieIJ, c'est sans doute de cette chapelle que. provient le
groupe que l'on voit à l'église paroissiale. Cependant
quelques-uns pensent que le saint Patron pouvait êtrs
. saint Vizio -ou Yviziau . ..

S aîni-Gouesnon

Auprès du manoir ,de Cosquérou .

. . Notre-Dam.tJ

Au château de Kergoat. .

Saint-Gilles .

Au -château de Kersaingitly. .

Saint-And'Ut au lltud

Dans laquelle était aussi honoré s.t Maudez ces 4ua-
. ire dernières ·chapelles n'existent plus.

Henvic

Àncip,nne trève de Taulé, sous le patronage oe saint
Maud·~tz .. L'église a été reconstruite et consacrée le 23
novembre '1902, mais on a conservé le porche , et lai tour
qui d~ùent du commencement du XVIIe siècle. Dans
l'ancienne église on · conservait deux vi, eilles statues de .
saint Maudez et de la sœur Sainte Juv'ette avec dix

jolis ' paneaux sculptés; retraçant les principaux faits.

. de la vlC:' .r}.p, ües deux saints. St.atues de Notre-Dame et-

de ~ ' ~nlte Marguerite.

Saint-J ean-Baptiste
Chapelle du château de "1ezireur,en ruine.

Saint-Gildas
Chapelle également en ruine.

Sainte-Meaguerite

Au ,passage
1 ,878.
de la Corde, , elle a été reconstruite en

Locquénolé

, Paroisse dépendante autrefois du diocèse de Dol,

sous le vocable de saint Guénolé. M. Abgrall voit dans
l'église certains caractères de l'architectur~ des IXe et
xe siècles. Statues anciennes : 'Ecce homo. , , , Saint

Guénolé, sainte Anne - et « une vierge , mère portant
sur le bras gauche un goëland dévorant un poisson. »
Toscer. ' , " "

L'église po&sède aussi un buste 'et un"bras en argent
contenant des reliquescte saint Guenolé.

Saint- PoJ- e-Leon

IDoyenn6

Salnt=Pol. de Léon

Voir sur la cathédrale les notices de M. de Courcy-

t\.bgrall (livre d'or), Lécuveux et Le Minihy ,Léon .

Nous donnerons simplement ici la nomenclature des
saints honorés plus spécialement à la cathédrale : '

.' Crucifix devant le trésor ou de la , ville.

Crüèifix" des , champs.
, N.-D. de Caël.

. (N . -D. du R osair, e ) . .
Tous les saints, Roscoff. . .
Saint-JAan l'Evangéliste, ~régondern.
Saint-Jean Baptiste, de la ville. ,
Saint Pierre, Santec.- , .
Saint Sacrement.
Saint J{)seph~
Sain ts Anges.
La Trinité.

Saint-Pol · Aurélien.
Saint Maudetz.

N.--D. du Folgoat:

L'Annonciation.
Saint Mathieu. -
N.-D. du Bon-Secours.
L'Assomption. ,

Ste Madeleine Pazzi. ' N .-D. de Kerelon .

Ste Marie-Madeleine. N.-D. de Pitié, du Crucifix.
· Saint Pat· ern.
· Sajnte Agnès.
Saint Sébastien.

Saint Marc. . .'
Saint Jacques.
Saint Claude.

Saint Yves: .
Saint Herbot.
Saint Alor.

· Saint Fiacre .

Saint Michel.
Saint Coulm.

· Ste Ursule et 11 mille V.
Saint Goulven.

· Saint Martin.

Saint Juli, en.
Saint Jérôme .
St, e Aude.
Saint Tanguy.

Saint Laurent. _
Saint André. .

Ste Marguerite V. M.

i99 -

Saint nom de Jésus.
Sainte Barbe: ·

Sainte Anne.
Douz, e Apôtres.
Saint Barthélemy.
Saint Barnabé.
Saint Simon et Jude.

Sàinte . Cécile.

N .-D. de bon voyage ..

1° Notre=Dame duCreisquer

Voi.cj c01l1ment Albert le Grand raconte l'origine de
cette chapelle :
« Saint Guévroc allant par la ville d'Occismor, Ull
jour ,de f, este de N .-D., il vit une jeune lingère qui tra-

vaillait à sa port.e : le Saint la reprit de .ce qu'eUe ne

chomait pas la feste, mais elle ne tint compte de la

'. reprimande, et luy .répondit qu'elle ne scavait .autre

mestier pour gagner sa vje; qu'il fallait aussi bien
vivre les jours def(Jstes que les jours ouvriers. A peine
eust-elle achevé la parole qu'elle fut subitement saisie

d'une paralysie en ses mem.bres, si grande, ·qu'elle ns
pouvait remuer. ny pieds ny mains. Alors reüonnaissant
)~a. faute, elle jeusna huit jours entiers, employant tout .

~je teiiipsen ferventes ' prières, au bout duquel temps

200 -

elle se fit porter au même lieu ou elle avait commi~ 1;..
faute, manda saint Guevroc, reponnut son offense et en
demanda p, ardon à' Dieu et au saint, lequel faisant le '
signe de là croix sur elle, luy rendit la 'santé, et en
mémoire de ce miracle eUe donna sa maison à saint

Guevroc, qui la conv, ertit èn un chapelle, laquelle fp+ .

dédiée à N.-D. de Creisker, c'est-à-dire du milieu de la
. ville, et fut rebastie plus magnjfique par le duc Jean

le Conquéreur.» . . .

Cette légei1de était mentionnée, en ces termes, el'
la VIe leçon de l'offi.ee de S. Guevroc, 17 Février, .dan~

îe Propre du diocèse de Léon :

« Puellam quam, Q.,am incivitate Leonensi quam. ipse

(S. Guevrüc) quod sanctam Heatissimee Virginis festivi- .
taterri servili occupatione vi.olaret, benigne increpave­
rat, r, epentino oelitus 'percussam m, embrorum tremore,

ubi ipsa facti pœnitentiam concepit, signo , crucis, pris-

hnee restituit sanitati. Accepti illa benificii non imme-
mor, suam sancto VirO eedem perpetua donatione con-

cessit, quam ipse in capellam, ubi nunc est màgnifi, ca .
Beatee Mariee in medio Urbis nuncupata basili, ca, oon-

v, ertit. »

Comme 'on a pu le remarquer, le bréviaire traduit
le mot Creisket~ inmedio u.rbis, Notre-name . du mi-

lieu de la ville; cependant,cette chapelle n'est pas
, et n'a j.amais été au milieu de la vül, e de Saint-Pol.

Nous pensons donc que l'origine de cette appellation
vient de oe que cette chap, elle était située dans le quar­
tier de la ville formant une des sept paroisses du Mi-

nihy, et , connu sous le nom. du Crucifix 'de lai Ville,
Croasqu:er ou Cresquer. -_. Nous trouvons, dans un
acte de 1441, mention « d'un courtü en la rue an
Fouennec esmettes de Creisker », c'est-à-dirB sur le

territoir, e du Crucifix dB" la Ville. Le Creiskerest

- ' 2.01

app.elé Christ Caer dans l'acte ae fondation du SémÎ-
nair, e·de Léon en 1676 (1). .
. Nous ne donnerons pas ici la descriptiÜ'l'l de ce beau

rnon um, ent d'architecture, · que nous possédons tracée
de ' main de maître p.ar M. le rehanoine ·Abgrall, dans

son Livre d'or. M. de Courcy nous dit que « la hauteur
totale du clocher est de 80 mètres, et si quelques au­
tres clochers en France ont une hauteur' supérieure, '

aucun ne l'égal, e en beauté !>. . . . .
Ce 11'est pas d'aujourù'hui q1J, e ~s ~ habitants de

Saint~Pol sont fiers de leur do.cher à jour; en 1698"

l'un d',gux disait (2) : Notre-Dame du Creisquer « est
la plus beUe église des sept paroisses du N:inihy, après

. la Cathédrale, sur l~quelle est. la plus belle tout, clo-
cher , et pyramide ·tiu Royaume, , et dans laquelle il ya

une aussi belle sonnerie que dans la Cathédrale ».
o On peut se demander quelle ' était la destination de
ce superbe édifice. Le Pèr'e CyriHe Le Pennec nous dit

que .Q· e tout temps « il était entr, e les mains des bour-

geois, , qui , en avaient la conduite ». C'était par con-

séquent un édifiüe dépendant de la communauté de

viUe et servant de lieu de réunion pour · les délibéra- .

t io, ns -des trois ordres et le serv jce de certaines , confré-
ri: es .de la ville; le Créisquer était donc ' une chapelle'

au service de la municipalité, comme . étaient Notr, e-

Dame du Guéauclet ou de la Cité, à Quimper, Notre-

Dame de l'Assonrption, à - Quimperlé, et Notre-Dam,e du

Mur, à Morlaix. '
A .la mairie de Saint-Pol, le plus ancien des r; egis­
tr: es de délibération qui ait été conservé commence au
1 (l,t'octobre 1628, par c-ette formule : « Congrégation

(1) G. 14, 2.
(2) Enquê.te de 1698 touchant l'union de, s S,8':f}t paroisses,
- Arch. depa, rt. . .

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉO. -. TOl\'IEXUV (MémOIre 14)

, . 20~ --'.o .

générale des tr.ois ordr~s ode la ville de saint Paul en
l'église de N. -D. de Creisquer en la dit.~ ville, lieu ac­
coustumé à faire les .congrégations et assemblées par
devant Ml' le Sénéchal de la , c'Ûurt du dit St Paul... 1)

Mais peu après, vers 1635, ,les assemblées ont lieu ·

non ' plus au Creisquer, mais dans la maison de v' ille;
et de fait, le Père Cyrille, qui écrivait vers 1640, nous

dit : « L'église du Creisquer ayant esté ostée d'entre

les mains · des bourgeO:is pour estre érigée en titre de

gouvernement (1), eUe est grandement négligée et des-
chue de son ancien lustre, estant carante de répara-
tion, ce qui a entièrement refroidy la dévotion fer­
vent(1 que tout le peuple , de Léon avait pour ce saint
lieu.» . .

Il faut dire que le 23 novembre 1628, la foudre était

tombée sur le clocher et avait gr.avem1 ent endommagé

le . bâtiment. Voici ce que . nous Jisons à , ce propos .a, U

. r, egistre des délibératiçms de la communauté de la ville:

« Le 14 Janvier 1629, ~urce qu'il a , esté remonstré
que par la chut~ en partie du doche!' de l'église de
Creisquer, advenu par la foudre au mois de Novembre
. dernier, la , couverture de l'église et par espécial le
chœur, est tüut ruiné, qui empêche que J.e service divin

ne peut y estre oelebr, e comme au temps passé et que
le grand tableau , qui est sur le principal autel du dit
chœur est en .danger d'estre brisé et rompu d'autant
que · partitfdes pierres esbranlées au ,liit .clocher et les
ardoises. au dessus du grand autel menacent de tom':' .
ber et que ainsi la pluie a commencé g, aster le dit ta­
bleau ... , la communauté· vote des fonds pOur les ré­
parations. urgentes.!> .

(1) Il est cependant à noter qu'lU y avait toujours · e'u, au .

Cr,eisqu€i'; des gouverneuTs chargés de fonctions analogues ' .
à cenes des fabtfiqu~s pour les églises paroissiales.

=- 203 . -

C ',est sans doute de cet acüi.dent dont parle Ogée en

ces termes : « Le tonnerre tmnba . sur l, e , clocher de

N.-D. de Creisquer, abattit la .pointe de la flèche, tua
une femine qui était dans· l' église, fondit l.a moitié du
chanceau qui étaiteil b~onze au devant du maitre­
au~el, brisa l'escalier du clocher et dessécha tous les

béni tiers. » . . .
. Un. état des prééminenc-es de l'église du Creisquer en

1720 (1) nous -donnera, avec le noni des bienfaiteurs,

. le vocable Ües principaux autels. La. description ' com-

mence au bas de l'église, à main droite, côté de l'Epî- ;

tre : -

« La première vitre au-dessus de la porte du cime-

tière,en desc-enclant du jubé, est à M. de Keruzoret: .
« La seconde prochaine, à Mme de Coetlürsquet, au

bas .de laquelle il y a un tombeau.

« La t:roisième, à ·Mm, e de ' Cannan, fille de M. de ' -

Co.etelez, près Guenevez, au bas de . laquelle . · est un'

tombeau élevé, dans la muraille, où il y a un lion pour
armes; il Y a aussi un autel Sa~nt-Louis, sans armes.

« La quatrièm, e, à M. ûe Ker,aly, dont M. Longpré,

marchand "à Saint-Paul, a acheté ·la terre de Ke'raly.
Les armes des Keraly sont. en la vitre; il Y a trois tom- .
bes près l'autel Saint-Yves, qui est sans armes ..

« Au-dessous des ' trois tombes des Reraly, il y en a ' .

trois autres ayant appartenu à la maison de Penlu,
qui sont ' à présent. à Prig.ent le "Lan et ft Mr Kerlobu-
. chet, l'un boulanger, l'autre sergent. . .

« A · côté de JJet aut,el Sainl-Yves e~t l',autel des· SS .

Cosme et Damien ou de Saint-Biri, le bénitier voisin
porte des arm, es inconnues . .
«( La cinquième vitre, aux héritiers de M. de Kersan-

(1) G. 307.

~ 204 _.-

ton ~ les armes sont à la vitre, ' au banc et à la t.ombe . .
« La septième,' qui est derrière l',autel de la Trinité,
appartient aussi à Ml' de Keravel; les armes se voient
à l'autel de la Trinité et. au .milieu· du balustre de l'au­
tel de I.a! Trinité; 'au dedans du balustre sont trüis
t.ombe5 à M. de. Tromelin Kerantraon, au dehors des
dits balustres sont ·-cinq tombes à ses ,a.rmés.

« A côté de l'aut, el de la Trinité esicelui de Saint-

Fiaere, sous 'et ,auprès du m,a~chepied duquel il y a
quelques tombes aux armes des Kermorus, avec banc
près la crédence où sont les armes. . :

« nerrière l'autel de Saint-Biri, en entrant à l'autel
de la. Sainte-Trinité' , est un banc et cinq tmnbes por-

tant le.s armes du sr de Brundusval de Saint-Paul.
« Dans le ehœur sont deux tombes aux armes de

Kerelec et une à Coatalenn. Au côté de l'Epître,

deux tombes à M. Hervé de Ker'asmont de Rosc.erff.

« La huitième vitre, celle du pignon derrière l, e maî-

tre-autel, ' porte les armes de M. de Kerman et plusieurs
autres que l'Oon ne cOonnaît pas. .
« La neuvièm, e· , est à M. le marquis ;ae Kerjean.
« La dixième, à M. de Kermavan, au' bas de laquelle

, , est un banc. et huit tombes ' auchœuf, côté de l'Evan-
. ' gile, près desquelles tombes ' est celle de m· essire Ba-
rOon, p' rêtre; qui .a. fait fondation. . ~
« La onzième, à Mi le chantre (du Louet.) qui , est de

, la maison de Coetjunval. Cinq tombes, vis-à-vis 1e

bénitier où sont s· es armes. L'autel qui est au-;(leSsus'
de la vitre , est sans armes. . ,
« La douzième, à Mme Lamarre, de Morlaix, ' avec
tOombes et ' armes.

La . treizième, sous la, quelle
dans le · mur, : et sans armes .

l est le tombeau relevé

- 205 _ .' .

« La quatorzième, cene du pignon du bas de l'église,

porte les afIn· es de M. de Kerman.

« Le premier .autel que l'on trouve en entrant dans

l'églis, e, en v, ehant de l; a halle, qui est près le second
. pilier côté de l'Evangile, est dédié à Sainte Marguerite
et à saint Sezni; il est sans armes . . ', A .côté de l'autel,
sont deux tümbes aux héritiers de Pierre Calvéz, bour-

geüis ,d.e Saint-Paul.

« Vis-à-vis üet autel, contre ce pilier du , côté de l'E-
. pître, est un aut'el sous le vocable de Saint-nerbot,

Saint)e,an-l' Evangéliste, Saint-Jean-Baptiste et Saint.·

Eloy, avec des armes inconnues. 'Aucôté de l'Evangile
(de cet autel) est une tombe où se dessert la fondat.ion
d'Yvon Caroff.

« Près le pilier, du côté droit du Crucifix, est l'autel
de Sainte-Catherine, près duquel sont quatre tombes {t
Jean Le· Duff.

. « ne l'autre côté du Crucifix, est l'aue.tl de l'Assomp-
tion, appelé l'autel de Notrl e-Dame de Délivrance, Soans

armes. .
« T,Q,ut joignant celui-ci, est l'autel de Saint'e-Anne. .
Du côté de l'Epître est un béniÜer aux armes de M. de

Penan, et au-dessous du bénitier ,est un banc à M. (~tJ
Penanru,. et près dU banc deux tombes à ses armes ;

du côté .de l'Epîtr· e de l'àutel de Sainte-Anne sont deux

tombes à Françoise-Gilette de Saint-Paul. .

« Sous l'a voûte de la tour, , côté de l'Epitre, banc et
quatre tombes à Mme de Goetlosquet, et de l'autre côté,

banc aux héritiers de Carman. . .
« Les tailleurs ont soin de l'autel de la Trinité, les '

làboureurs s'occup, ent de l'aUitel de Saint-Fia.cre ».
Outre .ces autels, on vüyait encore dans la chapeHe

les autels de Saint-Roch, et , celui de Saint-Jacques « ou
du Crucifix de la tüur, proche la 'porte qui y monte », .

206

On conçoit facilement OOlllment ces nombreux autels

clevai· ent encombrer l'église et la rendre peu commode

pour l'exercice du GuN· e, surtout depuis qu'elle s, ervait

d'église au Séminaire; aussi, le 7 août ·1728, ' le sieur
Poirel, supérieur, et de Poussignon, procureür du Sé­
minaire, exposent à· Monseigfl,eur de Léon que voul.ant ·

établir en l'église de Creisquer la déeence convenable)
et constatant « qu'il y a dans l'église des autels si près

les uns des autres et dont la plupar't sont' si négligés
des titulaires des chapellenies · et des patrons, qu'ils sont

pour aInsi dire prêts de tomber en ruine », ils ont fait

{~es démarches et obtenu de plusieurs des patronsl'au­
t,orisa tion , , de les dém.olir. . C '· est ainsi que, par acte du
24 Décembre 1725, Guillaume K8lfsimOll de Villesinou, .

propriétaire de Crechgrizien, et en oette qualité pré.:
sen.tateur de la chapellenje de Saint-Yves, a cons, enti il

la démûlition üe l'autel de Saint-Yves; le 28 Mars -17~7,
" Mme Anne de Coetlosquet fait ,abandon de 8es préél1li-

nences à l'autel de Saint-Roch,; le .27 Mai 1727, le Cha-

pitre de Léon a consent~ à la démolition des autels de
' Saints CosnB et Da~nien, Saint-Jean et Saint-Derbül; 1e
14 Janv:, er 1728, M. le G~and de Tromelin, J archidiacre,
faisant pour M - . de Montigny, propriétair: e de Pennan­
ru, aco:q.senti à la -démolition de l'autel de Sainte-Anne;
le 16 Juillet 1728, Mm· e de Kersaintgilly de Ker'enes a

consenti à la démülition de l'autel de Saint-Fiacr, e; pl
M. de Poussignon, procureur du Séminaire, titulaire ',àe
1:1 chapellenie de Saint-Sezni;consent à la démolition

de l"autel de Sante-Marguerite et Saint-Sezni. Les ser- .

vices de ces chapellenies ' seront desserv:is au maître-

autel -ou à l'autel de la Trinité. .

La tour du Creisquer ne possède plus de cloches;
mais avant la Révolution, ' elle avait unl~ beUe sonnerie

composéè de qlJ,atr, e doches, dont nOlJ8 trouvons 1& des-

- 207

cription. suivante dans un procès-vervHl de 1720 (1),

« La grande · cloche a été faite en 1636, on lit autour:

J, M, nommée par N: et V, ' Messire René du Louet Sei-
. gneur de Kerliviau premier dignitaire official et chû-

noine de Léon et Rte et pte dame MargUierite IBarbie1'
d! œme de Kerlean, Lannuzouœrn et Penmarch N. André
de Lanvillieœu gou. vern

de Creslœr, Claude ' Bernard
p'r;êt1~e sacriste, Laquelle doche est hors de service pOUl'

être entamée et cassée,. »

Les notai:œs rédacteurs . du . procès~verbal . déclar, ent

ensuite que « l'a seeonde doche est Donne pour le ser'"
o vioe, qüe' la troisième est hors dé service, sur laquelle il
y , a un écriteau en lettres grecques, La quatrièms, hors

de service également, où il y a un écriteau en lettres'
gothiques », que sans doute les not.aires n'ont pu dé­
· chiffrer,car ils ne nous en donnent pas le texte, . .ce qui
nous permet de suppnser qu'ils ont pris pour du grec

l'inscription de }a troisième doche, é.crite en latin avec
des caractères ' got.hiques effacés ou d'une forme plus

archaïque.
Le titre le plus ancien que nous puissions -citer tou­
.chant lacha,pelle du Creisquer,est la fondation, en
1393, de 1:a chapellenie de la Trinité par vénérable Mes-

sire Yves de Ploel'an (2), .
En .1916, Missire Gui.scanou, sr de Kerincuff, gouver··
neur de Creisquer, fondait « le pseaume De profundis .
en musique üuen plein-chant devant le maitre-autel du
Creisker, 0 à l'issue de l'hymne et , complainte de Notre­
Dame appelée le S'tabat Mater, durant le Carême, que
. les maîtres, suppots et musiciens (de l'a Cathédrale)
pnt par dévotion coutume de venir chanter en la dite

église à l'issue des -complies, ·et après ü8', fera le gou-

(1) G. 307.
(2) G. 342.

- . 208

verneur sonner une des .cloches de la grande tour de la

dite chapelle pour la salutation angélique à la mode

accoutumée .». ' . -
Le 15 Août, c~était tout le Chapitre avec les « sup­
pots » de la Cathédrale qui venaient. processiotm· 2l].e-

ment au Creisquer, à l'heure des vêpres; après les- '.
queUes le g.ouverneur devait leur fournir -en collation
« deux pots de vin, deux sols de pain et deux plats de

fruits, soit une dépense d.,e 4 livres ».
La chap.elle du C.reisquer .servit de chapelle- au Grand- -
Séminaire de Léon jusqu'à la Révü:lution. Une passe­ r, elle üonduisait du Séminaire au Creisquer par-dessus

l'a rue Cadiou ; mais en 1773, cette passerelle fut · dé-

truite · et remplacée par un chemin voùté - qui passait
sous le pa vé de la rue (1 ). Le Creisquer sert ,ùepuis au

collège eommunal, et a été restauré à diverses reprises.
Le 15 Juin 1807, par décret daté du camp de Friedland, .
les matériaux de l'église des Minim·esétaient accor' Cies

pour la restauration ,~u clocher ' « à raison de l'imllOr-
tance de la conservation .de cette tour pour l'a marine,
c.a, r placée , en vue de l', entrée de la Manche, elle est un
point remarquable de reco'l1naissanüe pour les vais­
seaux, et s-on éerüulement serait considéré cowme un
événement funeste à la navigation dans ces parages» (2).
Dansce5 derniers t.emps, d'heureux tr.avaux de res·­
tauration et d'embellissement · permettent d'admirer

d,ans toute sa perfection üe. ühef-d'œuvre d'ar: chitec-

ture.

2° Saint=Pierre

. Cette .chapelle n'était pas' li e siège de la .paroisse d'Ll
Minihy dite de Saint-Pierr, e, ,mais un bénéfiç-e · sans

(1) Ogèe· .
(2) Lettre

d li Directeur des Dom.atn~s,

- 209

. charge d'âmes, appelé Gouvernement de Saint-Pierre,
et qui était souvent donné à des étrangers. .
On lit dans l'histoir· e manuscrite de M. le président
de Robien, nous dit M. de Kerdanet (1) « que 1es pier-

res de taille de la toùr de la .chapelle de Sciint-Pi, err-e,
à Saint-Pol, étaient couv'ertes de , cara.ctères armori-

cains .ou -celtiques et que le ,dérangement des lettres

prouvait que les pi, erres provenaient d'un 'ancien édifice
construit par lesüeltes » ; quoi qu'il en soit de· cette
assertion, il , est certain que la chapelle Saint-Pierre

était ancien~e, et son ancien clocher, que l'on v· o· it fi-
gurer sur le tableau du Rosaire, à la Caihédrale, por:te
li es caractère du xv

siècle. .

Voici la description de cette église d'après l'enquête

de 1698 (1) ;

« L'église .ci tuée au quartier .(j.e Trégondern est gran-

· de,. ,ayant deux croisées (bras de croix), un maître-
au t.el et vingt autres autels tant dans les dit.es croisées

èlue le long de la nef. L'· église est pavée de ·pierres tom· ·
. baIes. J.oignant l'églis.e, il y a un grand cimBtière muré
contenant de cjrcuit .au dedans plus de 600 pas et au-

tour du ciInetière jl y a treize reliC lu.aires de pierre de .

taille; le {ht cimetière · est presque entouré de pierres

tombales; il Y en a ' même quantité d'autres hors le
même circuit; il Y a quantité de p· etits bénitiers proches .
1 2s dites pierres tombales ; il Y a aussi quatre. cha-

peUes autour du .cÎlnetière, dont l'une eSi t en ruine; il .

. . n'y a pas œ autre cim· etièr, e dans tout .le Minihy, ex-

cepté à Rasco · et Santec ». ' ..
A cette époque, le sieur Pichard, derc tonsuré, « fils ·
du sieur de Quermerio' Pichart, maire , et sénéchal de

(1) Albùt l, e Grand, p. 210
(2) R. G. 27Q. .

- 210 _.-

, St Paul, était titulaire de l'église cimetière et gouvernè-
m'ent' de St Pierre ». , " ,

« Tout'es les vitres de la dite éghse sont délabrées ;
dans la croisa·de au Midi il Y a une grande rose de ,
pierre de taille sans vitrag, e. Le bas de l'église sert üe
magazin pour y serrer les affus de canon. Dans le cime­
tière se f, ait l' e~ercice des aflnes publiquement tant des ,

trl )Upes qui vienn.ent au quartier de St Paul c lue .de la
milice du dit St Paul. »

Notre-Dame de Confort

« Dans ].e cim,etière de l'église: de Saint-Pierre (1),

il se voit un oratoire à part joignant l'églse, garny
d'un autel fort dévot et dessus il y a une belle image,

fort ancienne de N.-D. de Consolation, à laquelle autre-
f.ois on , avait une grande dévotion, et l'on y oelebrait
pour l'ordinaire grand nombre de messes pour te s0u­
lagem, ent des âlnes du purgatoire. »
C'est sans . doute de .cette chapelle qu'il est question .'
dans le ,Bulletin archéologique (2). -

« Il y avait dès 1524,une chapellenie dite de N.-D .

de Confort, inter duo ossaria pro leprosis,desservie

, da'ns une chapelle' située dans lecim, etièrB Saint-Pierre \ ,

chargé,e d'une messe ' par s.em,a:ine lorsqu'il y avait de:~

ladres dans le Minihy de Léon. »

4 0 Sainte-Catherine

ChapeUe située au ' cim· etière de Saint-Pierre ,. siège

d'une chapellenie dont était titulaire, en 1641, Jean de

Silguy. Elle avait été fondée par ,les sieurs de Kermorus
de J>enf.entenyo, qui ' étaient les p'rés, enta teurs;, mais 1 la

(1) P. Cyrille" p. 498. '
(2) 1877, p. 13~.

- 211- ,

chapelle étant en ruine dès 1698, la desserte de cette

chapellenie fut transférée au Creisquer '(1),

50 Saint-Nicolas

, Chapelle voisine de l'église de Saint-'Pierre, où se
tenait la Congrégation des homm'es depuis 1754.

. 'Il Y avait, de plus, au cünebère de' S,aitn-Pl,erre,
deux a~l.t~es chapelles) mais, dit l'enquête de 1698, elles
avaient plutôt la form, e d'oratoires, « n'ét.ant fermées

du côté du Couchant que par de simples balustrades en
bois ». ~

Les Carmes (2)

, Ce couvent fnt fondé par Jean V (Jean IV), , et M.arie
d'Angleterre, sa f.emme, en 1348, « encore à présent,

. on voit en .la grande vitI'e de leur église les représenta-
tions des dits ducs , et duchesse, neanmoins les seigneurs

de Kermavan, -grande et ancienne maison du dit Evê- , ,

'ché (on prOllon0e à présent Kerman , ou Carman), s'en
disent foildateurs, , et véritabiement s'ils ne le sont, ils

.ont été si insignes bienfaüeurs, qu'ils en ont toutes les

marques : ,arm,es' en la grande vitre, tombeau élevé au
milieu du chœur, oeinture ou liziere d'arm, es dedans et
deh9TS. Le chœur de leur église fut .fait et fermé de
chafses et 'de menuiserie du temps de Guy '~le Barbu,
évêque (1485-1410), car sur la p.orte. d'iceluy se voient
quatre écuss'bns, scavoir : d'un côté oelui du dit évê­ que, et auprès oelui du seigneur 'de Penhoet, et de l'au­ tr, e ceux du seigneur de Kerill1avan et du , sejgneur ,de
Boiséon ». '
« Hervé de Kersulguen, seigneur de Kergoff (3) p'Our

(1) G. 123, ,
(2) Bi, b!. nat., m,55, fr.
(3) G. 77, . '

1l,551.

_. 212 --

le manoir de ,Kergo a aux Carmes, ùnes-eabeau drallls
le , chœur, attaché à la clôture jouxbe le premier pilier

du côté de l'Evangile, - item dans le doître du dit
couvent, au coin suzain devers mdy, en la chapeUe
nommée Christ il a quàtre tombes , et escabeau .a, vec ses

armOrlnes. »

Cette chapelle, reconstruite , en 1618, restaurée en

1778, fut démolie vers 1830 (1).

7 0 Les LVlinimes

Fondés par Prigent Le Ny ,chanoine ' trésorier, rec­
teur , de Plougoulm, ~t par li es habitants de Saint-Pol,
qui, dès 1620, donrrè:r.ent 6,000 1. pour construire la

commuhautéet la chapelle qui fut dédiée à S. François _
de Paule et. à Sainte Geneviève (2).
En 1769; cette communauté ne cnmptant plus que

trois religieux, elle füt dissoute par autorité royale, f't
les religieux transférés à Saint-Fia; cr:e, en Plourin-Mor-

laix. Il fut alors question. d'établir dans 'la c.ommu-
naurté des Minimes une maison pour re, cueillir les prê-

tres âgés et infirmes; m,ais nous n'avons puconsta ter
si üe projet avait été mis à exécution. Cette chapelle
possédait une bene , oescente de , croix d'après Rubens,
qui se voit·a.ctuellement au Musée départemental. .

La Magdeleine

Chapelle fort ancienne, près le cim'etière de Saint-
Pierre; il : en est queston en 1477, lors de l', entré.e so­ lennelle .(t, e Mgr Michel de 'Guibé, évêque :de Léon.

N'existe plus. '

H. 165.

Archives

de l'Evêché.

. . 213

go Mouster Paul

Eexistai tau XVIe siècle, entre Sainl-PoJ. et Roscoff .

Il n'en reste pl us trace. .
10° Notre-Dame de Bonne-Nouvelle ou de Pratcuiq
« Proche la vine du. costé de l'Occid:ent (1), la dla­
pelle de N. -D. de Bonne-Nouvelle, où- se tient le D,ol-

lège pour l'instruction de la jeunesse; eUe , estait autre '

f.ois fort dévot, em· ent fréquentée lorsque le commerce .
d'Espagne ftorissait .aux bourgs de Pénpoul, Rosgüff ·~t
· Pouldu, et encoremaintenanl, ' les habitants de la viUe

ne la peuvent oublier ni perdre de vue lorsqu'ils se trou-

vent pressés de ' quelque calamité publique. »
M. de Kerdanet ajoute ~n note : « On n'en voit plus
que les ruines, près du manoir-de Penanrue. »
La première nomina lion du sc'holastique ou prêtre
. chargé de l'école date de l'année 1580 (2), « il tint l'é-

oole en une chapelle dite de Notre-Dame de Pratcuiq ou

Bonne-Nouvelle qui se trouve à quelques 200 pas lO'ln
des dernières maiso: ns de la ville, du côté du Couchant,
:' et qui est à présent interdite et abandonnée » (3). .
· Le 4 Septembre 1640, cette .chapelle . fut revendiquée
par des particulier.s . qui n'entendaient' pas qu'eUe ser­
vît .désormais-de classe. « L'école continua cèpendant
de s'y faire jusqu'au 6 Mai 1681, jour auquel l, es habi-
· tants de Saint-Pol, avertis p.ar le Sgr Evêque, qu'H était·

dans le dessein Cl' empêcher qu'il ne 'se tînt plus cl' é, cole
dans la dite chapelle, p'our 'éviter' plusieursinconvé­
nii:mts, firent la censive d'une maison à four dépendante
'du Séminair; e, alors régi par des prêtres du diocèse. 1) '
Ge fut l'origine du oollège actuel. .
, L, e 8 Septembr, e 1739, Mgr Jean-Louis de la Bour-

(1 ) Pè.re Cyrille, p . 498.
(2) Archives de l'Evêché.
(3) L'8.ut.eur écrit en, 1763.

donnaye érigea une congrégation de l,a" Sainle-Vierge
pour les 11 OlTIll}es, et leur donna la chapelle de Pratcuiq
pour heù,de réunion. En 1754, le siège de la .congréga-

tion fut transféré à la chapelle de Saint-Nicolas, joi-
gnant Saint-Pierre .
Cette con. grégation d'homm, es, supprimée le 23 Juin
1791, fut Tétabbe le 15 Janvier 1815. ' .

11 ° Not1'e-Dœme de Bonne-Noftlvelle

Autre chapelle dè Notre-Danre de Bonne-Nouvelle (1),

( entre la vine de Saint-Paul et le bourg de Ros, coff, non
loin d'une chapelle qu'on nomme lVIoust· er-Paul, sur ]e .

bord du grand chemin. ~lle est assez fréquentée de tous
les passants. Elle , est située au village de Lagat-Bran Il.

12° Notre-Dame de LOTette

DANS LE CIME'I"'IÈUE DU COUVENT DES CARMES

« Ce sacré lieu (2) est fort . visité de tous les pasSoants .

MM. dé la Cathédrale de Léon, touUesles fois qu'ils ':
viennent en procession àce l11onastèr, e, sortant de l'é·

gllse, s' afl~estent p'ar dévotion, devant cette petite cha-

pelle pour chanter une antienne en l'honneur de la très

immaculée Vi, erg, e. »
Chapelle démolie avec le couv, ent, vers 1830 . .

. 13 ° Notre-Dame de 1 ersaliou (3)

Notr2-D.ame de la Clai'Lé, à Kersali.:: m, sur lech-3mjn
de Saint-Pol à Roscoff, petite chapelle sur une 'pètitè
. colline proche le manoir de Kersaliou.

(1) Gtée paT le P. Cyrille, p. 500.
(2) P. CyriE'e, p. 498. . .
(3) Pèr,e Cyrille, p. 499.

' .. . 215 ~ .

« Les nautoniers. de ce pays se trouvans j.0.ttez a la
coste, sans bonnement, connaistre l'endroit où ils sont,
et se voyant couverts , et accablés de brouées eJ. obscu-

rités, ayant implàré l'assistance de la Vierge saincte, et

f,a~t prüm·esse de visiter ce petit oraloir. e, se sont vus

souvent délivrez de plusieurs dangers et de faire' nau-
frage.» .

. Gette' chapelle est signalée · comme existant encore en

1856. .

Saint-Roch et Sai int-Sébq,stien, près Ros~ott /

. L'ér, ection de cette chapelle, nous est connue par la .

délibéra tion du général Minihy, le 11 Juin 1600 (1) :
« Au mois -de Décembre 1598, les dits habitants au­ raient, -obslant la contagion qui lO'rs y était,' par dévo­
tion singulière pour la conservation du péril qui , esLait
au dit temps, · en é· minent danger de mourir sans admi­
nistration des Saints Sacremellits et après la mort . de
v, enir · carents de sepulture enterr, e benoiste, et n'avoir
aucun endroit de ce faire aux bons , catholiques rom,ains
. pestiférés ou à pestiférer quand N .-S. to:ut, puissant
rendra les dits habitants présents et à venir affligés en
telle punition, fait vœu et offrande de prendre ,et ac-

quérir par deniers . communs d'aulmônes, une pièce de
terre afin de la bénir pour servir Di.eu sous Finvocation
de MM. St Roch et S. Séb9.stieil poür y · f,aire une .cha­
pelle ·et ensevelir les cadavres pestiférés. Mgr.de Neuf-

. ville a arrêté la eonstruction de la dite chapelle, et as-
signé le jour de demain (12 Jüin 1600) pour la bénédic-

tion de la premjère pierre. »

(1)' G. 332.

216 - ..

15° Saint-Roch

Une seoonde .chat}eHe .dédiée à saint Roch fut cons-
truite près de Saint-Pol, Bn 1630, pour le serviüe des

m. alades de l'hôpital bâti à cette époque pour' recueillir

les pestiférés.. Voici qUBlqùes-unes des délibér.a~j .'Y1S
prises par la maison de ville à cette ·occasion (1). : .
« Le 2 Septembre 1629, a été remonslré que la m; ala-

die, . contagieuse a prins en ville de Morlaix et de Lan-
derne, Bt arrivant que la ville de St Paul serait at-

teinte de l?- même maladie faulte de maison 1}(Jur reeep-

voir les malades, la vüle serait en -dang.el' d'être déser-
tée, il serait · en conséql!.e-nce nécessaire ct' adviser et dé-
· libérer pour lacünstruction de la maison de santé, di­
sant (le procureur syndic) av: oir fait tirer et rendr, e sur
.ce lieu, qu, antlté de pierres à la dite fin, offrant de faire
travailler dès l, es premiers jours, pour l'é-dificatio· n de
la dite maison · et de la chapelle qui sera .construitB en
Fhonneur de Dieu et de Monsieur St Roch, ainsi qu'il a
.. été. ci-devant délibéré. »

Le 4 Août 1631, la chapelle n', est pas encor, e cons-
truüe, et · cependantele mal de contagion menaçant ton­
jDurs S. :liint-.Paul, l'on prend les meSUrB.3 les plus énergi- '
quespour éviter tout contact avec les localités conta­
minées. « Sur ce que le procureur syndic a remonstré
la maladie contagi, euse estre en la ville de Morlaix, ' pro-

.che de cette ville üe trois lieues, et que les habjlants du
dit Morlaix fréquentent. et hantent journellem· ent 'ÛBtte
. ville, ont- esté les . habitants d'avis, d:eff~nse estre faite

, . ,a, ux habitants de , cette ville de quelque condition que ce

soit de loger et bailler retraite à ceux du dit Morlaix,
Il Plougaznou , et autres lieux suspects de c.ontagion. » ,
Gene fut qüe l'année suivante, 6 Mars 1632, que

(1) Registres de 'la municipalité de Saint-Pol.

- 2f7-

M. le chantre, « en l'absence de Monseigneur l'Evêque '
fut prié de mettre la preiliière pi, erre en 'la , chapelle de
Saint Roch en la maison de santé ,».

, Le 5 Juillet 1632, la chapelle ' s'achève ,et on dé.cide

que « l'on , inettra au pignon de la - chapeUe : Saiurt .Roch
les arnles du Roy; et à côté celles' de Messice , ~QUa:n.d

de Poulpiquet, sieur 'de Feunteunspeur,qui: a donn4i je ,

fond». ' , , .

, G~t(e c4apeile de Saint-Roch se' voit , en 'per3pe: c:tive
da.ns le tableàu du Rosaire de la Cathédrale.: " , 'l,

16° H~pital 'Sa'int-Yv es "

17° ,Chapelle Saint-Nep, '. "

Chapelle voisine de l~ GhapeUe de, Saint-Yves, n'existe

plus. ' -

18 ° Saint-li imnal

Cette chapelle se trouvait entourée d'un petit' çime-

tière; ' 'sur la route de Landivisiau. ,, ' , .

19s Saint~-Enloc ' , '

Nous " avons trouvé mention

unè pièce ' duxvn

siècle.

(1) G. 120,

de ' 'cette chapelle dans,

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCIlÉO. -. TOME XUV (Mémo)re 15)

:--- 218 -

20° Sainte-Anne '

En 1640 (1), ,«( non loin de la petite ne qui n'est quasi

qu'un rocher, le Père Maillard, Carme de Saint-Paul,

viel et 'affaibli de ses longs tr.avaux, restaurateur fie

son couvent, . pour prendre qu'elque r, epos ou , plutot
pour vaquer plus librement à la vie solitaire .et érémjti-

que, a bâti un pe,tit ermitage et une .chapelle dédiée .1

Sainte Anne à l'aide de René du Louet de Coetjunval,
, . .. e,hantre' (plus ta:r.d évêque-de Quimper), dans la terre
" duquèl il ,est bâti ». Cette petite .chapelle n'existe plus,

mais d, e ses' ruines on a relevé. un petit .oratoire sous le '

même vocahle, au manoir de Kerom ;

21 } Saint-Michel

'. Cetfe chapelle, appelée' du Mont Saint-Michel ou dë'

Creach:.Mikel; ' était située' près de ·Pratcuiq. Les sei-
gneursde Penhoet en étaient fondateurs. Nous avons

dit qu'en 1628, le Chapitre s'y rendit en procesfüon rOU1~

rtmdre grâces à Dieu de la prise de La Rochelle.

, 22° L'Evêché
Dans le palais épiscopal était une chap.elle, dans la·

queUe se faisaient assez souv:ent les ordinations. '

Sü1,lS l'Empire, l'Evêché était destiné atl logement du

sénat, eur , titulair€ de la sénatorerie de Bretagne, , M.
Cor~ùdet. De 1820 à 1827, il fut occupé par les Reli-

g, ieuses de la Retraüe ; on y compta six .cents hommes
à la première 'retr.a, ite qui y fut donnée, sous la prési~ ·
· . dence de M; Le Goff, .curé de Saint-Pol, si bien que les
exer.cices ·avaient lieu à la Cathédralie. De 18'27 à 1837,

le palais épiscopal, soüs la direction 'de M. Bohic, ser-
vit de maison de fietraite aux prêtres âgés et infirmes.

(1) Bibliothèque nation., Zoe. cil .

(A suivre) .

219

·Discours de fin d'année

pITononcé ,paIT MonsieuIT le {>ITéSldent

MESDAMES,
lVIESSIEURS, . .

. Hélas ! C'est toujours la même situation ' pOU l" notre

pays, c'est toajours la 'crise de ,plus en plus aiguë, de plus

en plus grave, de plus en plus inqu·iétante, sans désespé-
rance cependant, sans découragement et sans abatt8i11en t,
toujours avec pleine foi dans l'avenir, mais avec d es sacri-
fices qui von L-' s' alourdissan t chaque jour. ,

Pour nous, à la Société Archéologique, c'est aussi par
conséquent le même état de choses, ' nous devons conti­
nuer à marcher sous le même régime, et pour la quatrieme
f.ois je do'is me résoudre à garder le poste de Présiden t )
sans ' qu'il soit pris aucune mesure pour ni'en décharg!=r.
Est-ce ,de l'héroïsme de · ma part que de me maintenir à ce
poste? Il n'y a là rien de la bravoure, rien de l'endurance
et de la fermeté de nos' vaillants soldats, tenant toujours .
et quand même., pa-rtout oi.! ils sont en face de l'ennemi. Je
vous avoue cependant qu'il m'e serait agréable d'être rele\;é
de mon commandement et d'être mis à la réforme pour
raison d'âge ; d'autres, plus F~Ul1es et autant au courant :

de notre stratégie, conduiraient mieux nos ' opérations.
Mais il n'y a pas à y penser en 'ce moment, aLtendons des
temps m{~illeurs, et, en me résignant à rester à votre tête,
meI'ci de votre confiance et de votre bon . concours à tous.
' Les. deux dernières ann'ées, dans mon al10cuÙon de ]21.
' séance de décembre, ,j, 'a\T ais parlé de n06 anciens Pré"i~

dents et de nos collaborateurs disparus. Pour aujourd'hUl
j'avais ' d'abord eu l''idée de rendre hommage à n0's con­
freres vivants qui OJ1t. fourni les plus nombreux mémoires
à notre bulletin. Mais , en jetant les yeux sur cette entre­
prise, je me suis rendu compte que 'c'est une tâèhe trop
diffiCile et trop délicate, et que le résultat pourrait même

être désagréable pour les intéressés. .

Lauda post mortem ; on peut parfaitement décerner
des éloges au'x morts et célébrer leur gloire, mais c', est ris­
quer beauc0'up que de glorifie~ les vivants. Ne serait-il pas .
mieux de faire une incursion sur un terrain moins mou-

, ·220

v'ant et de nous occuper de sujets presque perdus dans la
nuit des temps, qui ne sont pas exposés à. se prévaloir ou
à. se froisser du bien .ou du mal que nous aurons dit sur
leur compte, mais qui ont cependant un rapport direct
avec nos ,travaux et nos études. . .
Si nous éyoquions un peu le souvenir des peuplades prè­
historiqlJes qui ont primitivement habité notre pays. On a
déjà. beaucoup écrit à. leur sujet et fait bien d~ recherches,

et nbus ne révélerons rien de nouveau pour élucider les pro_

bIE~mes. dont ils sont l'objet' ; mais f nous aurons rendu une
sorte d'hommage à leur mémoire en nous en occupant
da,ns une de nos séances d'apparat, en Jetant un coup d 'œil
d'ensemble sur leur histoire bien ignorée, qui comprend
, une période bien vaste" échappant compl~tement à. nos

su ppu ta üons.

D'où venaient ces premiers occupants ? Quel nom leur
donner,? Question bien obscure et bien contestée. Les
uns vous diront que, vers 3,500 ans avant notre ere, vint

de l'Orient une race d'hommes blonds. Puis, 1500 ans
apres, - survint une autre immigration d'hommes bruns,
qui refoula la premiere. Elle arrivaitl par la: Scandinavie,
disent les uns, par la voie du Danube; par la Greee ou par
le Nord de l'Afrique, di t les autres. Dussé-je me faire
èxoor:nmunier par tout ce qu'il y a d'archéologues et d'eth­
nologues dans le monde, je n'accorde qu'une demi-créance
à. tous ces systemes, d'autant plus que les historiens de la
préhistoire ne s'en!endent pas entre eux et préti endent que
les écrivains anciens, géographes et navigateurs primi­
tifs sont loin d'être sincères et s.ont abs.olument fantaisis-

tes dans leurs narrations et , descriptions:
Quoi qu'il en soit, des populations anciennes, dites de
la pierre taillée) ont laissé quelques trac~s chez nous, mais
très clair-semées. L'occupation de la pierre polie) au con­
traire, a dû être tres dense. Comment pouvoit en parler?
puisqu'il n'existe de cette ép.oque lointaine ni écrits ni ar­
chives. Cela est vr'ai ; mais ces peuplades ont laissé cepen­
dant ,des ouvrages posthumes, des mémoires d'outre-tom­
be. La bibliothèque où nOlIS devrons aller nous documen­
ter sont les monuments qu'ils ont semés en quantité in-
nombrable sur n.otre sol, monuments très nombreux encore,

221 -:- ,

, bien que probablement une grande partie ait péri par sùite
des défrichements et des travaux de culture. ~
Ces monuments variés sont : les sépultures, les habita­
'tions, isolées ou groupées, camps, abris fortifiés, asiles,
les pierres commémoratives, menhirs isolés, les aligne­
ments scientifiques ou cultuels, les produits industriels, ar­
mes en pierre ou en métaux, mobilier, parures, objets de
,luxe, ustensiles de ménage, poteries, débris de cuisine, re-
jets de repas, etc... ,
. Ne cherchons pas à établir une chronologie méthodique
dans le classement de tous ces restes venus jusqu'a nous;
nous serÏons exposés à faire faüss'e route eL , en tout cas,
nous réussirions à convaincre bien peu d'auditeurs. Enu­
méjons seule'ment, ou plutôt examinons à grands traits ces
témoins variés d'une civilisation bien lointaine, vieille de

trente ou quarante siècles. ,
Le plus logique est de parler , en premier lieu des habi­
tations, quoiqu'elles aient laissé des trace: s bien moins ap­
parentes que les sépultures. Notre pays, par la nature de
S.on sol et de ses roches, possède peu de grottes ou de ca­
vern. es. Aussi n'avons-nous pas eu ,d~ véritables habitants

. des cavernes, oomme certaines autres contrées. Les grot­
t'es qui sont creusées dans nos côtes et nos falaises, étant '
en'l,lahies par les eaux de la mer à chaque marée, n'étaient
point aptes à servir de demeures. Par ailleurs on cite la
grotte de Rpc'h-~oul, en Guiclan, près de Kerougay, à 2
, kilomètres Nord-Est de Guimiliau, explorée en 1868 par le
, docteur Le Hir de Morlaix ; celles de la pointe du Diben­
n'Ou, en Guissény, et de Goarem-ar-Ménez, en Kerlouan,
étudiées par le docteur Marion en 1878-1880, qui ünt four­
ni des traces d'habitation et aussi de sépulture.

, Faut-il co'nsidérer comme des refuges habités les norn- '
breux réduits souterrains creusés dans le tùf, se com­
posant de petites chambres rondes ou oblongues, basses
sous voûtes et reliées par des passages très étroits dans les- ,
quels il fallait ramper? ou n'étaient-ce pas plutôt des ca-

chettes, des sortes de magasins pour les provisions? Ç'au-
raient été des logmeents privés .cl' air et de lumière. On y
a trouvé des ,objets très variés : poteries de toutes les ép~­
ques, os d'animaux, cendres, charbons" etc.
Les abris sous roches ' ont dû être utilisés là où ils se pré-

', - 222

sentaient, ou bien encore des huttes ont é~é adossées à des
rochers de moyenne hauteur, qui leur offraient une paroi
lçüérale toute faite et un appui soli, de pour leur stabilité,
comme il a été con$taté ~l Keramepgbam, en Lanriec. '
Mais le parti le plus général était la caballe ronde ou car~
rée, d~ 2, 3 ou 4' rriètres en chaque sens,' composée d'un
muretin en pierre comme soubassement, surmonté de doi-

sons ou parois ~n branchages ou claies d' usier, c.ontre les-
quelles on plaquait des coucbes d'argile ou ' ge terre glaise
pour les rendre ' étanches à la pluie et au vènt. Au milieu
du toit était une ouverture qui laissait échapper la fumée

du foyer central, comme dans nos cabanes actuelles de sa-
botiers. Autour de ce · foyer étaient rangées les pierres qui
servaient de sièges et d'escabeaux, et aussi les bottes
d'herbes sècbes et les peaux d. e bêtes qui servaient de tou-

chettes. C'était peu confortable, peu luxueux, peu hygiéni-
que; mais il est à croire que l'on n'y passait guère que les
n1Jits et les journées pluvieuses, et que la pius grande par­
tie de la vie s'écoulait en plein air.

Ces habitations étaient-elles isolées ? Dans les vestiges

qu'on a rencontrés, on les trouve généralement gToupees,
quelqtiefois en grand nombre .. L'instinct de la vie . en COl1l- .
mun devait y déterminer, mais aussi les raisons de sécu-

rité, le besoin des efforts réunis pour se défendre co~tre
les animaux, ou contre des pillards ou des voisins rapa-

ces . ,

Ces vestiges d'établissements et de gToupes sont plus
nombreux au,bor, d de la mer, parce que ce voisinage offrait,
par la pêche et l'abondance des coquillages, plus d'éJé- .
ments pour la nourriture .; mais on en \ trouve aussi dans
.l'intérieur des terres, particulièrement sur "les collines,
. monticules et promontoires escarpés, où il était 'plus facile
de se défendre contre les incursions et les attaques enne­
mies. La , distribution des monuments funèbres sur la plus
grande partie du sol ' de notre départemen, t , ;loit porter à
conclure que sur ces points ,aussi devaient exister des habi­
tations., et que not.re· pays devait àvoir une population assez
dense. , . * '

Camps J refuges J ab. ris fo , ytifiés J oppidums

C'est ce · derni~r 1;10m que César donne. aux ouvrages

223

fortifiés dans lesquels se réfug'iaient ou g.'établissaient les
gaulois pour être à l'abri des déprédations ou des coups de
. main de tribus ennemies~ On en trouve de différentes sor-

tes, et on mettait à profit la disposition naturelle du ter-
rain, permettant de s'y retrancher et de ,s'y défendre avec
plus de facilité. Tantôt c'était un promontoire abrupt, en­
touré de deux ou trois côtés par la mer, comme le CasteZ­
coz) de Beuzec-cap-Sizun ou le Castel-1 Weu ... ) de Cléden, et
rattaché à la terre ferme par un isthme ou un étranglement
assez étroit, lequel alors était recoupé par des douves pro- .
fondes et de ha~ts retranchements en terre bu en: maçonne­
rie. Ces positions 'étaient très fortes, mais elles . pouvaient
être réduites par un siège assez prolongé, car il semble
que les ressources de la pêche ne devaient ' pas être suffi­
santes pour nourrir les habitants penqant des semaines et
des mois, et ces habitants étaient fort nombr~ux, puisque
au Castel-coz M. Le Men a trouvé les traces de plus de

deux cent maisons, et que le Castel-.~ eur- en a founli qmi-
tre-vingt:-quinze à M. du' Chatellier. .
Les deux camps de Saint-Cado en Gouesnac'h et de
Beg-ar-menez) en Ergué:-Armel, sont aussi défendus de

deux côtés par la rivière d'Odet et l'anse de La'nroz, mais
pour les autres côtés ils sont assez accessibles, quoique
fermés par des retranchements et des douves.

Le camp de Penn-lé dan) à la pointe Nord-Ouest de la

commun~ de Ploudaniel, près du mouli.n du Folgoët, oc-
cupe une position très forte, sur un promontoire aux flancs

escarpés, resserré entre deux vallées profondes ; de ces

côtés les remparts n'ont pas grande importance, mais du
côté du plateau ils sont très élevés et offraient une défense
très sérieuse. La position de l'oppidum du Vrenn) au Sud­
Ouest de Cléder, non loin de Kerliviry, est . à peu pr~s ana­
logue et est encore inabordable pal: trois de ses côtés.
Le vaste ca.mp de Kercaradec) en Penhars, près Quim­
per, (Jccupe le sommet d'un large plateau dominant le
pays de tous côtés; on pouvait,' moyennant quatre ou cinq
sentinelles, observer l'arrivée des assaillants et se mettre

en mesure de leur résister ; les remparts et les douves qui
l'entourent, sont en bon état de conservation . . Sa ' longueur
est de 300 mètres, sur 175 mètres dans sa plus grande lar ..
geur.

224 ,

, ' Le. camp du M OT/lt} au Sud de Poullan, dominant la route
de Douarnene~ à Pont-Croix, couronne également un pIa-

teau bien dégagé; mais ici les travaux de' protection sont
beaucoup moins , importants. Les grandes dimensions de
ces deux ,derni~rs postes semblent indiquer que' les habi­
t'ants s'y établissaient avec leurs troupèau·x. Cela est en­
core plus remarquable pOUr le camp de Saléier (les Salles),
sur le versant Nord de la rnon tagne de Locronan. L' er:.- '
semble mesure également 300 mètres de longueur et :,e

compose .de , trois enceintes successives dont une ou deux
devaient certainement servir de- parcs à bestiaux.
, On pourrait encore citer beaucoup d'.autres refuges for­
tifiés, mais cela entraînerait à une étude spéciale tres éten-'

. Sépultures.. Ce sont les témoins les plus nombreux'

et les plus remarquables de cette civilisation ancienne,
car les dolmens} même ceux , de petite dimension, frappent
les yeux et impressionnent l'esprit.
Quelques-uns de ces tomb~aux sont à peine apparents;
une simple dalle, posée à plat sur le sOol, les révèle à un
observateur exercé. Puis, lorsqu'on a soulevé ou déplacé

éette dalle, on trouve qu'elle reèouvre une chambre rectan-
. gulaire de l Ill. 80, 2 metres ou 2 m. 50 de longueur, ayant
ses parois formées de dalles posées debout, ou de maçon­
nerie en pierr~s irrégulières. Parfois· même ce sont cê qu'on .
appelle des Stone-Cists} ou coffres en pierre de dimensions

assez restreintes, dans lesquels sont déposées les cendres

en des urnes, ou sont e~fermés les squelettes des défunts

qu'on a dû y établir dans la position accroupie, les genoux
rejoignant le menton. Il arrive souvent que les bords su­
périeurs . des , délllles formant parois sont . usées et polies
pour s'emb01Ler exact.ement dans les rainures pratiquées

dans la table .formant couverture, afin que le coffret fût

vraiment étanche, ne laissant rien filtrer à l'intérieur .
. Mais les vrais dolmens se comuosent d'un certain nom-

b.re de dalles plantées assez profondément dans le sol, ct
en émergeant de ° m. 50, i metre et parfois l m. 50. Elles
sont disposées pour former une chambre .oblongue de di­
mensions très variables; et reçoivent comme: co:uvercIe une,
deux ou trois . dalles de très grandes proportions, allant
jusqu'à 4 et 5 metres de longueur et de largeur. .

225 . -

Quel'quefois même ce n'est pas un simple dolmen, mais
une galerie lÇJi1gue' de 8 et 10 mètres, surprenante par les
àlmensions et le poids des matériaux qui la composent, ' et
f0urnissant à l'imagination des contes et des légendes, qui
font donner à ces monuments le nom de maisOns de nains

, et corrigans, maisons de fées, loges de sorciers.

Citons comme les plus remarq~ables de ce genre les al­
lées couvertes de Poulhan, en Plouhinec, de Kerbamlalec,
en Beuzec-cap-Sizun, du l\11ougau, en Commana ; mais il
· est tres intéressant de voir ces ouvrages étranges partout

où ils existent, particulièrement dans ' le pays de Pen-
marc'h, dans la presqu'île de Kermorvan, sur le territoire '
de Ploumoguer. Et c'est toujours un problème pour nous
de savoir par quels, moyens puissal?,ts ces ancêtres ont pu
extraire, transporter et 1pettre en pLice ces blocs immenses
qui eff.raient par leurs dimensions et leur poids, et arri­
vent à nous déconcertermên;e· en ce siècle d'industrie in-

tense · et de machinisme si développé. .
A voir également la parenté ou, pour·. mieux dire, la pres­
que identité de structure· dâns tous ces .travaux, on . arrive
à conclure qu'il y avait des relations très suivies entre tous
.les points de notre presqu'île, que l'on voyageait beau­
coup et que l'on s'inspirait de. ce qu'on avait vu chez les
tribus voisines ou dans des déplacements lointains.
Menhirs -, Groupes ' Alignements

Avant de chercher à résoudre le problème q\! 'ils enfer-
ment, il vaut mieux les saluer avec Brizeux:
Silencieux men-hirs, fantômes de la lande,
A 'L'ec crainte et respect dans l' omb1'e je vous vois 1.
Sur nous descend la nuit, la solitude est gra1?de;

Parlons, ô noirs granits, des choses d)autrefois .

Quels bras vous ont dressés à l'occident des Gaulès?
Géants, n'êtes-vous pas fils des anciens géants?

Une mousse blanch6.i1'e en, toure vos éPauies, '
Pq,reille à des cheveux nés depuis des mille ans (i). ·
Quels bras 'vous ont dressés à J'occident des Gaules? ., .
C'est Hl en effet la question que l'on se pose irrésistible­
ment, à' la vue ;de ces grandes pierres debout, qu'elles
(1) Brrizeux : El-égie de l.a Bretagne .

226

soient comme. des sentinelles iSQlées, per: dùes dans les
champs et les landes; qu'èlles soient rapprochées en 'grou­
pes, semblant s'entretenir. des vieux âges millénaires;
qu'elles forment comme des cercles à incantations, témoins
muets de mystères que l'on ignorera toujours ; ou qu'elles
soient alignées en longues , procession$ immobilisées à ja-

mals.
Bien des théories ont été émises, bien des opinions ont ,
été formulées surIes menhirs et 'les alignemeQts. Notre '
confrère, le Corn,mandant Devoir, pour ce qui est des ali- .
, gnements à éléments rapprochés ,ou même à éléments éloi­
gnés les uns des autres mais donnant une orientation bien
déterminee, ,est absolument partisan de monuments indi-

cateùrs astronomiques, dirigés vers le 'point précis du lever

du soleil, soit aux équinoxes, soit aux s'blstices d 'hiver ou

, Mais pourquoi sont-ils si multipliés et étendus ' sur de si
'longs espaces, les piliers qui constituent ces longu, es enfi, ­ lades? Que dire :des grands . groupes de la prescJ.l:i'ile de
Crozon: Land'aoudec, Le Leuré, Lostmarc'h, Ty-ar..:C'huré;
Toulinguet ? Que dire de la surprenanVe abondance des
menhirs sur le terrain de Porspoder, ou de leur ' dissémi­
nation irrégulière dans tous les, cantons de notre départe-
ment? '

Ces alignements n'étaient-ils pas aussi des monuments

religieux, des sortes de temples ouverts, des itinéraires de
cérémonie's sacrées, de marches et processions rituelles ?

Laissons ces questions, dont nous n'aurons jamais la so-
lution complète et exacte .

Ces vieilles peuplades ont laissé de nombreux témoins de
leur industrie domestique :, armes et instruments de. pierre,

haches, marteaux, casse-tête, percuteurs ; haches de com-
bat, haches à usage industriel, haches de luxe et de tro­
phées, même haches d'ornement, formant pendeloques ou
grains de colliers , ; lames aiguës en silex, pointes de flè­
che en silex, les unes pour , le combat. ou la chasse, les au­
tres véritables bijoux p. ar la finesse de leur 'taille et l'élé­
gançe de leur forme. Puis la POTERIE, donnant des va­
ses de toutes dimensions, de toutes formes, de toutes va­
riétés de pâte et d'ornementation. '

Ces anciens occupants ont-ils connu la culture (Iu blé ?

- , 227

Oui, sans doute, puisque dans leurs dolmens et tumulus,
dans leurs habitations .on a recueilli des pierres à concasser
le grain , et même des meules rotatives. Ont-elles connu
l'industrie ,du lin et des plantes textiles? Oui encore; sur
quelques-uns des vases en argile exhumés de leurs sépultu- ,
res .on a pu trouver la trace de linges, ou constat'er l'em­
preinte laissée par un tissu qui les recouvrait ou les enve-
loppai t. " . .
Pouvons-nous avoir une idée de leur vie sociale? Il est

à cr.oire qu'ils formaient des tribus commandées et régies
... par des chefs, car le plus ou moins d'importance oes mo-

numents funéraires semble indiquer uri.e hiérarchie dans les

dignités et les pouvoirs ; et l'on peut, sans crainte de se .

tromper, attribuer à des chefs puissants les grands tumu-
lus du Penker, en Plabennec, de Tossen-ar-c'honiflet,en
Lanmeur, -et surtout de . Kerhué-bras, . en Plonéour-Lan­
',ern~ lequel enfermait un magnifique bâton de comrn..ande­
ment 'en pierre polie, de belles arr~les en bronze, et trente­
deux fines pointes de flèche en silex, avec une trente-troi­
sième en cristal de roche, presque aussi brillante et aussi
précieuse qu'un diamant. ' .
Mentionnons en terminant les bijoux et parures en or
provenant de la nécropole de ,Kerviltré, en Saint-J ean­
Trolimon :collier,' bracelets, bagues, pendants d'oreilles;
également d'autres bijoux analogues dans le Morbihan d
les Côtes-:-du:-Nord, et conc1uon~ qu'à une certaine époque
quelques individus n'étaient ni pauvres, ni arriérés, ni , dé-

pourvus de goût, et que les arts soniptuaires étaient en
honneur.
. A ces époques lointaines il y avait, comme il y en a
toujours, des dissensions et des guerres, mais ces luttes
n'ont jamais atteint les proportions de celle qui 'met. aux
prises maintenant les plus grandes puissances de l' U ni­
vers, et jamais on n'y a déployé cette barbarie raffinée et
scientifique qui distingue nos adversaires. , .
Coupons court, ... et, au seuil , de l'année qui Va com­
mencer, bonne et heureuse année à vous tous et à vos fa­
milles, à notre Société et à, tous les membres qui en font
partie ; à nos confrères mobilisés, prompt retour glorieux ,
. -dans : leurs foyers. '
. , Le P'yésideni,
, Chanoine ABGRALL.

DU flNISTERE
Hôtel de Vitte
B.P.531
29107 QU1MPER

É PARTIE

'Table des mémoires pu.bliés en 1917 .

1. Note sur' la, stèl, e gravèe du Téven de K, e:i'IDorva;n

(commune' de' PIQùmogu,er-Finistère), ' par [A ~f.
DEVOIR} (planches) '." ......... ' .......... ... .... '~ .. '

II. Notice pa.roissial, e. : Landudec, par CONEN DE ' SAINT-
Luc (ca1'te) .. " ............. : .................... . . " .......................... ..

III. Note VI su.r une récente communkaüon de M. le

docteur Baudouin" relative à « l'existence d'une
glacia.tion néolithique dàns le c,entre d(~ la Bre-

tagne ", par [AH. DEVOIR] ......... ............. .

IV. Les ArchIves de LesauHfiou et, ~'archiv;ste JéEm-

François L.e · Cl,ech, par L. LE GUENNEC ......... .
V. Glanes archéolog,iques : Plouédern. Plo.unéven- ·
ter. -- Lanhouarneau. Ploue/ scat. Land,er-'

nea,u, paT le chanoine ABGRALL ................. ;
VI. RappOlrt' sur la. se.ssion normale des Comités régio­
naux des ar; ts appliqués à Par'is les 6, 7, 10, 11,
12 avril 1917> par Charles CHAUSSEPIED . . : .... ;
VII. Quimpe.r au XVIIIe 'siède. Notes et Docum,ents,
I. La COlnédi'eet les JeuX: à Quimper en 17~5,
par Daniel BERNARD ...................... : ... .. .
VIII . Comment étaient tra.ités les Pris.onnlerl s d, e guerre
en Bl~etagneà ,~'époque d·e la Guerr: e dl el Trente
ans, par Henri \VAQUET ..................... : ..
IX. Respe, ct et Conservation d.es œuvres du pa,ssé. Le/ t­
. tre o'live;y't,e à M. le cha'noine Abgra.ll, par Char-
l, es. CHA USSEPIED ............................... .

X. EXClus~on d'étud, e à Pont-l'Abbé le je'udi 2 août

1:l1
147
1917, p,ar le chan6ine ABGRALL .................. 15:l
XI. Une orise à l'abbaye du Relec, 1458-1462" par Henri
XII.
XIII.

"'\i\' AQUET " ................................................... ................ .o ..... .o ..
[Les Eglis.es et Chapelle1 s du diocès, e de, Quimper
(suite)] : Archiprêtré , de .lVlorlaix (suit1 e), d'oyen­ nés de Saint-Thégonec, de Sizun, de T.au~é.
Archinrêtré de SRint-Pol-de-Léon, doyenné de

Saint-Pol-d, e-Léon, paT le chanoine PEYRON.: ..
Discours de M. le PRÉSIDENT ................... .

:llH