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Société Archéologique du Finistère - SAF 1916 tome 43 - Pages 173 à 183
NOTES
SUR L ES
~Itœ~tœ@~ë 0t ~e Sa~nt Md li t
L' hymn e alphabétiqu e
La vie la plus ancienne de saint Guénolé est Ul!
hymne composé en l'honntmr du saint par un moine
de Landévenec nommé Clément. Cet hymne n'a pa~
été, que je sache, étudié de près jusqu'ici. M. Latou che, à qui nous devons une discussion critique et appro fondie du cartulaire de Landevenec (1), a volontaire ment omis d'examiner ce document, il se contente de
dire qu'il ' ccontlent en raccourci,et sous un e forme un
peu iniprécise, la biographie du saint. » On me par-
donnera d'avoir voulu combler cette laccune.
Remarquons que cètte pièüe est plus ou moins datée.
Ael.am était abbé de Landev, enec, Salomon était duc de
Bretagne, Rivelen était comte de Cornouaille. Ces indi
cations nous ramènent aux années qU l suivirent immé-
diateme.pt l'an 857 el précédèrent , notablement l'an
884 (2), disons vers l'an 860.
. La forme de cet hymne n'est pas aussi « imprécise 1)
que le croit M. Latouche; aUCOl'ltr, aire, elle est très
çaractéristique : c'est une poésie alphabétique, c'est à-dire que les premières lettres des 23 strophes don-
(1) R. La touche, Mélanges cZ'histoü'e cZe C01'nouaille) Pa ·
ris 1911 .
(2) R. Latouche, o. c.) p. 8, n. 1 ·et 2 .
13ULLETIN DE LA SOCIÉTÉ A RCHÉO . - TOME XLIII (Mém oire 1 2)
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nent la série régulière des lettres de l'alphabet ; la
. première strophe commence par A, la deuxième par B,
etc. On s'étonne que .cette remarque n'ait pas enco.re
été faite, elle est pour ainsi dire la def du document.
Cette remar.que nous permet d'abord de constater d'une
façon mécanique et tout à fait sùre qu'il n'y a eu ni
omission, ni , addition, ni transposition de strophes. Tout
accident de ce genre aurait brisé la succession régu-
lière de l'alphabet. Cette observation nous suggère
ensuiLe· certaines améliorations à app o.rter à J' édition
de M. de la Borderie (1). Ladix ièine strophe commence
. ainsi dans le texte imprimé Caiervasque. La première
lettr, e est devenue illisible d.ans le manuscrit, .mais il
est évident qu'il faut lire Katervasque: La vingt unième
strophe commence ainsi dans l'édition Christus ; pour
montrer au lecteur la forme alphabétique de 1 'hymne,
. il faut imprimer comm~ il y a dans le manuscrit X ps.
Enfin la dernière strophe commence ainsi d'après M. de
la Borderie Telo devicto perfidi. Ici l'erreur est fla
grante : il faut lire Zelo, c'est àinsi qu'a écrit Clément
qui s'est inspiré de l'expression biblique l nviclia dia
boli. D'ailleurs la majuscule Z est bien lisible dans le
manuscrit ;
Les deux vies de sa in t Gu énolé "
Il existe deux Vies de saint Guénolé, l' une, plus lon gue, contenue dans le manuscrit 16 de Quimper .et dans
le manuscrit 5610 A de la Bibliothèque nationale ft
Paris; J'autre, plus ~ourte, qui se trouve dans le manus
crit Otto D VIII du fonds Co.ttonien du British Museum .
. (i) A. de la Borderie, Cm·tula'il'e de l'abbay e de Lan cle-
venec, Rennes 1888.
- 175 ~
Ces deux Vies ne sont pas indépendantes l'une de l'au
tre ; mais on se demande si la Vie la plus longue est un
développement de la Vie courte ou si cette dernière est
un abr-égé de la première. La solution de c-e problème,
entrevue déjà par le P. De Smedt (1 ), a été démontrée
avec toute la clarté désirable par M . . Latouche, elle a
été admise sans hésitation par M. Oheix (2) et n'a re11-
contré jusqu'ici ni réfuta lion, ni même contradi-ction .
.Te crois qu', elle sera acceptée par tous ceux qui se don
neront la peine de -comparer les deux textes. La Vie
longue, éCl'ite par l'abbé de' Landevenec Gourdisten est
une amplification de la Vie courte .
Aussitôt se pose un second problème : Quel est l'au-
teur de la Vie courte. Ici encore M. Latouche ' nous
dO\lne une réponse sagement motivée . . La Vie courte
est l'œuvre du moine Clément qui écriv. ait vers l'an 860 . .
Cette réponse a été confirmée par une obs, ervation fort
j lIste, fait,e pB:,r M. Oheix : l'hymne composé par Clé
Illent et la Vie courte se servent tous deux du mot rare
oga, tandis que la Vie longue emploie le mot classique
anse?' pour désigner l'oiseau qui avait arr, a'cM un œil à
la sœur de Guénolé.
Une troisième question surgit alors pour l'historien:
quelle est la. valeur des additions faites par Gourdisten
et queUes sont les sources auxquelles il a .puisé. Ici
enèore !VI. Latouche a dit les choses essentieUes, ·il n'y
a p,as à y revenir. Je me permettrai de le compléter ou
de le 'Corriger pour quelques détails peu importants.
Parmi les auteurs qu'il a employés, Gourdisten cite
Joha:nnes Constantinopolit'anus et Pymen abba ab
Joseph abbate interrogatlls . M. Latouche dit qu'il y a
(1) Analecta BoHandiana, t. VIII, P, 171.
(2) L'histoifre de Cornouaille dans le Bulletin de la So
ciété aTchéologique du FinistèTe XXXIX (1912), p, L
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dans la Patrologie deux Jean de Constantinople entre
lesquels on peut choisir. C'est mal poser la question.
Pour un moine latin du IX· siècl€ il n'yen avait qu'un
seul, c'était saint Jean Chrysostome. Quant à Pymen
et Joseph, je ne vo.is pas .comment M: Latouche a pu
so.nger au martyr Pigmenius et à l'abbé Jo.seph le Scot,
car ce martyr du IVa siècle n'a pu être int, errogé par
cet abbé du VIlle siècle. Il ne peut s'agir que des abbés
Pimenius et Joseph dont il est souv, ent question dans
ce livre qui faisait les déliües d, es vieux moines, et qu'ils
appelaiellt, sans se soucier de la grammaire latine, le
. lIitas Patrum. '
La Vie versifiée de saint Guénolé
Après la Vie en pro.se passons à la Vie en vers éditée
égaleiuent par !VI. de .la Borderie (p. 103-119). Que dans
' o.n état actuel cette Vie soit l'œuvr, e de Gourdist, en,
personne n'en do.ute. Mais (}il peut se demander si cette
Vie en vers ne serait pas une amplification d'une Vie
antérieure, égalemenl en vers, comme la Vie en prose
écrite par le même Gourdisten n', est que le r,~manie
ment d'une Vie plus , ancienne. Pour répo.ndDe à oette
questio.n, comparons la Vie en v, ers d'une part avec la
longue vie écrite par Gourdisten, d'autre part avec la
courte Vie écrite par Clément. A plusieurs reprises
Gourdisten avait ajouté des chapitres entiers de son
, crù. Or, ces chapitres interpolés ne trouvent pas d'écho
cl.ans la Vie versifiée, au moins dans les d'ouze premiers ,
chapitres. La table de , concordanœ qui suit f-era voir
ma démonstration mieux que ne ferait un long corn· '
mentaire.
177 -- '
Gourdisten
Chap. 1
Vie versifiée
chap. 1
11 8
14 9
15 10
16 11
Clément
chap. 1
18 12 12
Nous pouvoris .nous arrêter ici. Il est évident que la
Vie versifiée .suit pas à pas la rédaction de Clément,
qu'elle ignore toutes les interpolations de Gourdisten .
RelllarquOn$ encore qU€ · ces douze premièr· es strophes
sont toutes de huit vers (1).
Après le chapitre 12 nous constatons un -changement
{ le rédaction. n~abord plusieurs des ' interpolations de
. Gourdisten se retrouvent dans la Vie versifiée. Ensuite
les strophes deviennent plus longues, la tr· eizième a déjà
25 vers, tandis que la s· eizième se b rne encore à 8 vers.
Il n'est p.as téméraire de conjecturer qu'il a existé
une Vie versifiée plus CD1lfte, dont tous les chapitres se
conformaient strictement aux chapitres oCle la Vie en
prose courte, et se limitaient rigoureusement au nOŒ
br€ de huit vers. On peut supposer aussi que cette VIt:
versifiée . court· e était du même auteur que la Vie en
prose courte, c'est-à-dire de Clément. Gourdisten a am
plifiél'une et l'autre, mais pas de la même f.açon. Il u
retouché tous les chapitIles de la Vie en prose, sans rien
ajouter d'intéressant. Malgré soh penchant au bavar
dage, il a laissé intacts un bon nombre de chapitres de
(1) Il faut excepter le chapitre G qui a 9 vers. Un de ces
vers doit être interpolé, '
178 _.
la Vie versifiée, parC€ qu'il est plus difficile de changer
des vers que de la prose .
La Vie de saint Idunet
La Vie de saint Idunet est intiniement liée à celle de
saint Guénolé, non seulement dans sa tradition manus
cr-ite, mais encore dans ses origines. Quatre manuscrits
qui contiennent la Vie du patron de Châtèaulin contien nent aus i celle du fondateur de Landevenec. L'épisode
dU lépre ux guéri, qui occupe la moitié. de la Vie de
saint Idunet se retrouve presque mot à mot dans la Vie
courte de saint Guénolé. Cette remarque a été faite d'a-
bord par . M. Oheix en 1906 (1). M ais personne, ni
M. Oheix, ni même M. Latouche, n'en a tiré la conclu-
sion logique. Ce dernier soupçonne, d'après quelques in-
- çlices non dénués de vaLeur, que la Vie d'Udunet .aurait
été écrite « dès la fin du IX" siècle» (2). Ailleurs il sug gère que l'auteur serail un moine de Landev- enec(3). Il Y .
a III oyen , semble-t-iJ , de serrer le problèl1le de plus près
et d'arriver à une conclusion plus précise. Gourdisten
a laborieusement, péniblement, développé la Vie court.e
de Guénolé. Il n'a laissé se perdre aucune phrase du
modèle qu'il avait sous les yeux. Il visait toujours à
amplifier, jamais à abréger. A tout prix il voulait écrire
un volume de longueur r, espectable. Comment expli
quera-t-on que cet auteur si prolixe ait omis un long
chapitre qui figurait dans la Vie courte, qui Ji avait sa
plaoe légitime, l'épisode du lépreux, dans leqU(il inter vient Ethbin, mais où Guénolé tient cependant le rôle
(1) A. Oheix, Les reliques bretonnes
Mer, Nantes, 1906, p. 19, n .. 2.
(2) R. Latouche, o. c., p. 46 .
(3) Ibidem, p. 43.
d'El Montreuil-sur-
-179 -
principal? Je ne vois qu'une explication possible: c'est
que Gourdisten avait l'intention d'insérer ce chapitre
dans un autre ouvrage qu'il préparait en mêl}1e temps.
Ainsi · ce . moine de Landevenec qui, d'après M. Latou che, « dès la fin du IX· siècle », a rédigé la Vie d'Idunet,
ce müine inconnu n'est autre que l'abbé Gourdisten . .
Contre cette opinion on peut faire, je le sais, des dif
ficultés. La. Vie d'Idunet fait vivre son héros en com
pagnie de saint Guénolé, non à. Landevenec, mais 'dans
un monastère aptJe~é Tauracus. Gourdisten a-t-il pu se
contredire aussi ouvertement dans ses deux ouvrages,
Illettre Guénolé tantôt à Landevenec, tantôt à Taura
cus ? S'il était V[(Ù, comme dit M. Latouche, que l'au
teur fie la Vie d'Idunet « ne possédait sur sün héros
aucun r· enseignement », qu'il « a rédigé lui-même les
deux paragraphes» qui encadrent le miracle du lé
preux, on admettrait difficilement cette .; contradi-ction .
Quand un -auteur invente une histoire, il l'arrange dé
façoll à ne pas se donner un inutile démenti ; mais
quand il a sous les yeux des documents écrits qu'il
combine, qu'il développe, il peut ne pas remarquer
certaines contradictions entre ces documents qu'il uti
lise · et les laisser subsister dans sa compilation. C'est
ce qui est arrivé à Gourdisten. D'ailleurs il y a dans
'ion récit une particularité qui trahit l'emploi d'une
double source. Dans la première partie le saint est ap-
pelé Idunet, dans ].a secpnde Ethbin . Cette anomalie
s'explique sans peine. Gourdisten a connu une Vie
. de saint Idunet. Il a identifié ce personnage avec un
Ethbin qu'il trouvait dans un -chapitre ·de la Vie , éourte
de saint Guénülé. Il a combiné ces deux récits pour en
faire un seul. Si maintenant quelqu'un trouv, e que l'i
dentifi.cation est malheureuse et .la combinaison mala
droite, je n'y contredirai pas.
-180 -
La valeur historiqu e des Vies de saint Guénolé
Avant de parler de la valeur historique des Vies écri
tes par Clément et Gourdisten à la fin du IX' siècle, il
convient de trai ter de oertains textes rédigés au milieu
du XI" siècle. Gelles-là, en effet, ne donnent aucune
indication précise sur l'époque à laquelle Guénolé '
aurait vécu. Ceux-ci au contraire déterminent nette
ment cette époque : Guénolé serai.t contemporain de
Charl-emagne, et un historien de granc l mérite, je veux
dire M. d'Arbois de Jubainville, a 'cru pouvoir s'ap puyer sur éux pour placer là fondation de Landevenec
à la fin du VIII" siècle (1) .
Ces deux textes du XI" siècle sont au nombre de deux .
D'abord l, a. liste des abbés de Landevenec (2) :
elle n'a que deux noms avant Matmonoc qui
gouvernait l'abbaye en 818, sanctus Uingualoeus le pré-
tendu. fondateur e~ sanctus Guenhael, . pers()nnage in
conn u. Ensuite la notice XX du Cartulaire : eUe parle
d'une réun ion à laquelle assistèrent d'une part le roi
Grallon, saint Guénolé et sain t Corentin, et d'autre pa;:-t
trois ambassadeurs d, e Charlemagne, les saints Florent,
Médard et Philibert. M. Latouche critique à part cha-
cun de ces deux arguments,. mais il n'a pas remarqué
que ces argu.ments se tiennent, qu'ils n'en forment pour
ainsi dir.e qu'un seul. Voici comment. La liste des abbés
Ast datée ou à peu près, tout comme le manuscrit de
Quimper. La première main, celle qui écrivit la püis .
grande partie du manuscrit, termine la liste par Elisu,; ,
(1) Collection de docu1nents inédits s ur ~'histoire de Fran
ce. (Mélanges historiques). V. p. 547.
181
et à ce nom ajoute pour la première fois une date, in
M.XLVIl o anno. C'est donc en 1047, ou très peu de
. temps après, que la liste a été rédigée et que le mantJ~·
cril a été écrit. Quant à la 'notice XX du Cartulaire,
M. Latouche dit qu'eUe est du XIe siècle et ses raisons,
qu'il donne ailleurs (1), sont bonnes. La rédaction du
Cartulaire est postérieure à la destruction de l'abbaye
et à l'exil ·des moines en 914, elle ·est postérieure au
retour des r· eligj· eux et . à la résurrection de Landevenee
au commencement du XI" siècle. Ainsi la notice XX du
Cartulaire et la liste des abbés ont la même origine :
elles sortent du même scripto?'illm et sont de la mêrüe
dale, ce sont deux échos de la même' opinion. Par con
séquent il faut les interpréter de la même façon. Ce que
la notice XX dit explicitement, la liste le dit implicite
ment. Dans la pensée du rédacteur {lu XIe siècle, il n'y
a pas entre Guenhael et Matmonoc un vide de plusieurs
siècles clans · ce cas il aurait employé une formule de
. ce genre Hic desllnt plu.rima nomina mais il veut
dire q Ile Matmono.c est le successeur immédiat de Gllen
hae1 et -celui-ci cle Guénolé, il veut dire ce que di t la
tlotiee XX , que Guénolé. est contemporain de Charle magne. Ici il faut donner raison à M. cl' Arbois de
Jubainville. .
Mais les deux textes ont aussi la même autorité, ou
plutôt le même défaut d'autorité. Un auteur qui se
trompe si manifestement en faisant de Florent Médard
et Philibert des . contemporains (le Charlemagne, ne
peut avoir ·a UCUlle autorité quand il plac-e à l'époque du
même empereur Guénolé, Corentin et Grallon . Ici il
faut donner raison à M. Latouche contre M. d'Arbois
de Jubainville. Pour parler plus clairement, M . .ct' Arbois
( 1 ) ·P. 80.
- 182-
de Jubainville et lVl. Latouche ont tous deux tort et ils
ont les mêmes torts, 'de ne pas avoir suffisamment relié
le .:; deux · témoi.gnages entre _ eux et de .n'avoir pas net
tement distingué les deux questions de critique qui se
rapportent à ces témoignages, je veu~ dire la critique
d'interprétation et la critique d'autorité . '
Le premier problème semble donc résolu. Au milieu
du XI" siècle, les moines de Landevenec crurent ou du
moins affirmèrent que leur fondateur,_ saint Guénolé,
av, ait vécu au temps de Cbarlemagne, mais leur affir
mation n'a aucune autorité (1). Ils avaient de bonnes lis
tes de leurs abbés depuis 818, quand Louis 'Le Pieux
introduisit la règle béné· di-ctine, mais pour la période
qui précède, ils n'avaient aucune donnée c.hronologi-
que. , .
Les moines du IX· siècle, Clément et Gourdisten, con naissaient-ils mi, eux l'histoire de leurs origines?
nelllarquons d'abord qu'au sujet de l'histoire du
lIlonastèl'e jusqu'eu 818, Gourdist~n ne connais
~a it J'ien de plus qùe Clément, loutes ses addi
ii ons ne sont que des dév, eloppernents littéraires.
Et Clément lui-même que savait-il ? Je ne puis qu'ap
rrouver le jugement porté par M. Latouche et M. Oheix .
Nous sommes en faoe d'une tradition orale, d'une lé gende. Or, la règle de critique es.t inflexible : dans un e
1 égende il peut y avoir des par, cell-es de vérité histo
riqu e, mais aUCLme analyse ne peut les discerner ; la
légende est, comme on l'a dit, « un mirage produit par
un obj-et invisible, suivant une loi de réfraction i11'con-
(1) M. Latouche a dit la même chose et j'aime à croire
qu'll n'a cOmmis à la p. 38 qu'une fâcheuse erreur typo
graphiqu e quand il dit « au milieu du IX" siècle n .
183
nue» (1). Saint Guénolé a-t-il fondé Landevenec, a~t-il
vécu au V e siècle, comme le prétend M. de la Borderie,
a-t-il véçu au VIII" siècle; comme le veut lVI: d'Arbois de
Jubainville, 'a-t-il seulement vécu . en Bretagne ? Il n' y
a aucun argument assez solide ni pour affirmer~ ni
pour nier l', une ou l'autre de ces propositions .
DO:'lATIEN DE BnuYNE. 0 S B .
(1) Ni, ebuhr cjté p·ar Langlois et Seignobos, introduction
aux études ' his tOTiques, p. 155.
363
DEUXIEME PARTIE
Table des mémoiTes pub liés en 1916
1 Argud Absrwrac' h, Le Combat de l'Aberwracî1,
, çomposé par M. l'aBbé Goulven Morvan, tra
duit par :\1. le chanoine Abgrall . ... ,....... 3,
2 Inscl"ptions gravées et sCLllptées sur les églis·es .
~ et (tlonuments, recueillies par M. !e chanoine
Abg rall ........ . .... .. .. .. ... . . .. ............. .
3 :\1ottes :éodales, par :\1. l'abbé Méve' et M, Yves
Le F'eb\'re .......... . ... . ... .. ... . .. . . . . .. ... .
4 · Le vra i texte de l'histoire rniracu'euse de N.D.
du Folgoët, par M. Lécureux .. . . . .. .. ... , . ... ,
5 Le P·rieuré de Lochrist-an-Izelvet, . par M. Ogés ..
6 L'hymne alphabétique et l·es vies de saint Gué
nolé et de saint Idunet,' dans le cartu:ai·re . de
. Landévenn ec, par le P. de Bruyne .. , .. .. .. . .
7 Petite- chrenique· de l\1onsi,eur sainct Tugen, par
M. Le Carguet. . . .. . . ... ,. . ... . . . . . . 184, 213,
8 Notes sur l'établissement du Télégraphe Chappe,
par Daniel Bernard ............... , . , . ... . . , .
,9 Lettres d'un Tambour de la 1
Répub'ique r. e cueillie et publiées pal' M, Marzin... .. . 249,
10 Autour du Moulin-Blanc, 'avec planch'es, par
M. Le Gtiennec .. . ..... ......... .. . . .. . .... .. .
11 Que'qu,es bornes routières, du temps du duc
d'Aiguillon, paT M. le chan oine Abgrall . .. .. ,.
12 Ex· cufsiQn archéologique aux r uines romaines du
Pérenno u, par : -"'1. le chanoine Abgra' J .
13 Guilers, notic. e paroissiale, par M. le comte Co-
nen de Saint-Luc .......... . .. : . . .. . . ... . .... . .
14 Discours de fin d'année, par M. le Président. . ....
Pages
111
201
261