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Bulletin SAF 1916


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Procès-Verbaux

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1916 tome 43 - Procès-Verbaux

PROCÈS-VERBAUX

. Séance du 27 Janvier 1916

Présidence de M. le Chanoine ABGRALL, président

dernier procès-verbal ne La lecture du

prete a au-

·-cune observation. ' ,

M. le Présiden.t ·an 11 once la mort de M. Bodereau.
'En quelquf's mots émus il retrace la vie de nott'e con­ frère et se fait l'interprète des sentiment de vif regret
; -que cetle disparition inspire à tous ceux qui eurent
'.la bonne fortune de eonnaître le défunt.'

Sur la présentation de MM. les chanoines Abgràll et
Peyron , un nouveau membre est reçu dans la société :
M. l'abbé Mével, recteur de Trémaouézan.

M. Chaussepied érrlet le vœu qu'il soit crM au 7\1u-
'sée départemental d'archéologie une collection de des­
'sÎns d'architectes Bt de photographies se rapportant
aux monuments de la Basse·Bretagne. Une telle col-

l.ection, qui seraÎt très facile à créer , permettrait aux

amateurs d'art de prendre une idée , cI'ensemble à la
'fois de l'art breton et des travaux modernes exécutés

, par les architectes du Mpartement. A la suite d'un
·échange de vues sür ce sujet, la . Soeiétése rend aux
" vœux de M. r. haussepied et décide cl'i ntervenir clans
ce sens aupres de la Direction du Musée dès que les
·circonstances le permettront .
.. Les intéressê\nt,~s notices de M. de Saint-Luc ayant
ramené l'attention sur les mottes féodales, M. Delé-

·.cluse rait remarquer que; butrè 1a ~pttc déjà signal ée

au bois du Q 'tIiÙûu, én SOi'tIiIit dÛ bourg de Plogas-
tel, il en existe une autre dans la partie Nord-Ouest­
du même bois.
M ' . le 'Présil'iérit donhë l~èiuré du p'oérli~ btéîi tilit
inscrit à l'ordre du jour.
La séance est levée à trois heures et demie.

Le Secrétaire,
H. WAQUET.
Le Président,

ChH noine ABGRALL_
Publioations reçues :

A nnales de Bretagne, janvier 1916.

Bulletin de la Société archéologique de Sousse,.,

1913, na 16.

Bulletin de la Société d'Archéologie et de Statis-
tique de la Drôme, 1915, octobre.
Bulletin du Comité des travaux historiques et­
scientifiques ; section des Sciences économiques et:

sociales, 1911 .

Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest, ..

3" trimestre de 1915.

Bulletin et mémoires de la Société archéologique-
et historique de la Charente, 1914.
Bibliographie annuelle des travaux historiques et
arcMologiques publiés pa)' les Sociétés savantes de la:,
France, 1909-1910.
Revue de Saintonge et d'Aunis, décembre 1915.
- Revue des Traditions populaires, septembre-

octobre 1915,
Union Agricole, décembre 191 5.

lIT

M. Aimé BODE REAU

Après' l'hommage rendu à là mélrJoire de M. de Bergevin,

par noil;e confrère ~L le GUen née, j'ai le douloureùx' dey'oir
d'annoncer encore la disparition d "un autre rr;e'mbrede ri'otre"

Société :M. Bodereau, contrôleur des Contributionsindirec·,

tes en retraite, anèien preniier adjoint au Maire dé QUiiliper,

administrateur ordonnateur de l'Hospicè, décédé lé 10 de ce

mo'i~ 'd~ janvier. . '

M. Bodereau était entré dans notr'il Societé le' 31 octobre

1907, mais bien avant cela il s'occupait d'a'lchéologié. Je ne

sais s'ii 'est né à La'nderneau, ma'j;, par ses côn'~'e'rsa[Îo'ns j'ai

pu apprendre qu'il y a passé sa petité , enfa'nee et que, de

bonne heure, il s'est intérèssé à tout ce qu'il v avait de remaf-

quable'dansles rnonumentsde ceùe ville êl'dupays d'alenÙîü'r.
Pendaut lé cours de s' a car'rlère dans le's Contribùtions

indirectes; il résida succ'essive'meIÙ à' Pleybei'-Christ, ' li

Huelgoat, à Carhaix, puis à Quimper; ses fonctions l'a'ppè'~

laient à rayonner dans les bourgs et les campagnes ' qui

étaientdu ff~ssort de ces chefs-lieux, et partout sa curiosité était

é'veÙlée par nos vieilles églises, nos vieilles chapeile' s, léi;

manoirs èt les logis champêtres ofIrant un caractèr~ artisti-
que e't historique; partout son habile' cray' on énlevalt pres,
ieln~nt ,quelq ue croqu is intéressa nt.
C'estlorsq u'i 1 se fixa à Quim pé qu 'i 1 pu t se li vrer avec p 'i us de

libe'rié et plus de Îoisir aux études ayant ti'ait à l'histoire loc'ale:

Pendant les années qu'il remplit le's fonctions d'adjoint a'u

Maire de Quimper, il crut de son devoir de scruterÎes archi,

ye's municipales et put y faire des découveÎ'tes préeiéus~s au

sujet des anciennes institutions delacité, administration des

hôpitaux, régime des prisons, co'nfiguratiàn ancienne de la

ville; citoyens ~t magistrats ayant eu un rôle célèbre ou utile.
Il aimait il parler de ces explorations et nous devrons tou­
jours rf'grelter qu'il n'ait pas donné un corps il ces trouvailles

en les rédigeant sous forme de mérrioires ou d'étude pour
notre /llIlIetill .
Ce dont nous devons du moins nous féliciter, c'est de l'exé­
çution d'un t,;avail précieux et déficat, basé sur une docu-

mentation exacte, fruit . de ses patientes recherches, la

reconstitlltion en relief de ' l'ancien couvent des Cordeliers de

Quimper, éti:!blissemeut qui comprenait l'angle de la ville close

situé au confluent de l'Odet.et du Stéïr, couvrant toull'espace

occupé aujourd'hui par le quartier de la Poste et des Halles .

· Cette reconstitution, œuvre d'une adresse et d'une habileté

~erveil]euses, éta.blie il l'échelle de 1/'100", M. Bodereau la

destinait à notre Musée archéologique et n'atteridait pour en

~aire la li)'raison que le moment où il y aurait une vitrine

. pour l'abriter et la protéger. Les difficultés de li:! gutrre
néfaste qui sévit toujours ont retardé ce moment, et le bon

M. Bodereau nous a quittés avant d'avoir eu li:! joUissance de

voir son œuvre mise en place d'honneur. Je suis en corres-
pondance à ce sujet avec ses Iils, eL je ri~ doute pas qu'ils ne

se prêtent volontiers à réaliser le vœu de leur père. .

Nous regardons comme' un devoir de leur présenter, ainsi
qu'à Mme veu"e Bodereau, les condoléances de la Société
Archéologique et nos sentiments de sincère sympathie.
Ici je n'ai à parler de M. Bodereau que comme membre"de
notre Société. Mais en qualité d'aumônier de l'Hospice, je
puis ajouter que j'ai eu toujours avec lui les relations les
plus cordiales, qu'il s'est toujours montréadminisll'ateur
modèle, plein de sollicitude pour le bien-être des malades,

des vieillards et des enfants, veillant à la bonne marche de la
maison et à la gestion de toutes les aITaires, entouré en toutes
circonstances de l'estime et de l'aITection de tout le personnel.

Séance du 24 Février 1916
Présidence de M. le Chanoine ABGRALL, président

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté sans observation.
M. le Président communique .deux lettres de nos
lonfrèreH M. Yves Le Febvr. e, juge de paixà Plouescat,
-et M. Le Bras, . l'onservateur du château de Kerjcan,
relatives à un projet de création d'Un musée pour
les antiquités léonaises dans ce château devenu
propriété de l'Etat. Afin de faire aboutir leur projet le

plus tôt possible après la guerre, MM. Le Febvre et
Le Bras, d'a~cord avec M. le Président, proposent la

formation d'un comité d'honneur et d'un comité d'or- .
ganisation, ce, dernier devant être le bureau .d'une
:société dite des cc A mis de Kerjean )J qui se rattache-

rait à la Société Archéologique du Finistère. MM.
Bertot et Wélquet font remarquer qu'il importerait de­
se préoccuper ùe la condition légale clans laquelle se
trouverait la Société, propriétaire des objets exposés,

à l'égard de l'Etat,propriétaire du local cl' exposi tion .
Quant à l'idée de nos confrères, tout le .monde la

trouvera certes excellente. Il suffira de remplir le

musée. Pour l'accomplissement de cette tâche ni la
bonne volonté, ni la science ni l'attachement à la

Bretagne léonaise ne feront jamais défaut aux (c A mis
-de Kerjean JJ. C'est peut-être là l'essentiel. Mais il ne
fal.!t pas trop tarder. .

M. Allier tra'n'smet

à la Société J'expression du cor-

dial souvenir que nous adresse M. Georges Boisse­
lier, l'artiste bien connu, actuellement lieutenant de­
réserve, sur le front depuis le début de la guerre.
M. Waquet annonce que M. Marzin , économe de­
l'hospice de ~1orlaix,. a découvert dans les archives de.'
cet établissement, parmi les papiers laissés par les
familles, huit lettres d 'un volontaire de 1791. Cette
curieuse correspondance sera prochainement publiée:
dans notre Bulletin . . M. \i\l aquet fait appel à nos·
confrères pour recueillir cl' autres lettres analogues ..
En effet les circonstances actuelles leur donnent un.
intérêt tout particulier. Malheureusement elles sont:
rares et ne sauraient se rencontrer q'ue dans des ar­
chives de famillès.
M. Chaussepied parlant au nom de tous nos confrè­
res remercie M. le Président de la belle conférence

qu'il a faite le dimanche î3 février sur nos monuments.
bretons. De telles séances ne peuvent qu'attirer l€ls.
plus vives sympathies à la Société Archéologique et
par suite entretenir dans les esprits les sentiments.
d'admiration et d'affectueux respect pour notre art

régional.
Le Secrétaire, Le Président,
H. WAQUET. Chanoine ABURALL.
Publications reçues:
Bulletin al'chéologique du Comité des travaux
historiques et scientifiques, 1914, 3" livraison.
Extrait des procès-verbaux, novembre 1915.
Bulletin du r:omité des travaux historiques et

VII

scientifiques, Section des sciences économiques et
soda les ; congrès de 1912.
Bulletin de l'Académie Uelphinale, 1913 et 1914.
Mémoù'es de l'Académie de Nîmes, 1913 .
. Revue de la Haute-Auve1'gne,. 1915, j"l'fascicule .

CHRONIQUE ' .
. Par un arrêté en date du 7 février, M. le Ministre de llns­
truction Publique et des Bea \Ix-Arts a prononcé le classement
parmi les Monuments historiques de trois monuments situés
sur le territoire de la commune de Penmarc'h :
10 Les ruines de l'église de Kérity.

2° La chapelle Notre-Dame de la Joie et le calvaire y atte- ·

nant.
3° La tour de Saint-Guénolé .

Société Archéologique du Finistère
au 1 el' JanVier 1916: 135

ElI.ereiee 191:'

. RECETTES

1. Cotisations des Sociétaires . ............... . . 1.350 )l
2. Subvention du Conseil génél'al ... ......... 300 Il

3. Intél'èts du litre de reIlte 301 0 ... , ...... . ..
4. Inlérèts QU livret de la Caisse d'Epargrie .... 45

5. Vente du Bulletin et Planches ... , . ......... 8 Il

TOTAL. : .... ... o 1. 718 »
DÉPENSES

1. Impression' du Bulletin ................... ..
2. Brochage du Bulletin .................... .
3. Frais de mise sous bandes 1914-1915 .. .. : ... .

4 . . Recouvrements el frais divers .......... ' .. , ..
5. Honoraires du Trésorier ..... ... ... ........ .
TOT AL . .......... .

EXCÉDENT DES RECE1'1'ES ...... .
A la lin de l'exercice 1914, l'acl,if de la Sociét.é
était de .. ...... ......... ....... ............ .. .. .
A la fin de l'exercice 1915, il reste en caisse :
1° ,Le titre de rente dont la valeur nominale

es t de. . . . . .. ............. . .... . ... ..... ..... .

2° Le livret de la Caisse d'épargne de Quimper
3' Excédents de 1914 411.75; de 1915 457.40=
L'a~Lif de la Société est donc: TOTAr. ........ .
Quimper, le 1'" mars 1916 .
Le Trésorier,
ALLIER
1.075 60

100 »
1. 260 60
457 40
2.411 75

500 »
1.500 »
869 15
2.869 15
Vu et approuvé
comptabilité.
par les Meml'I'es de la Commission de

CHARLI>S CHAUSSEPIEO.
FRANÇOIS PLATEAU.

Séance du 30 Mars 1916
Présidence" de M_ la chanoine ABGRALL, président

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
.adopté sans observations .
M. R. Kœchlin s'est fait exeuser.
Deux nouveaux membres sont admis dam; la So-

-ci été : M. Pairaud, .architecte de la ville de Qui.rriper,
présenté par MM. Fr. Le Guyadel' et C'haussepied,

M. le chanoine Uguen, supérieur de l'Institution Saint-
Vincent, présenté par MM. leJ' chanoines Abgrall et
Peyron.

M. le Président annonce ,que le projet relatif à

Kerjean, dont il a parlé la dernière fois rencontre
partout le meilleur accueil. 1\1. de Guébriant vice-

président du Conseil Général, conseiller général et
maire de Saint-Pol, accepte la présidence du comité.
L'autorité d'un tel président, sa connaissance du pays,
.sa grande affabilité garantissent le succès d'une entre­ prise à laquelle se sont déjà dévoués avec le zèle le
plus actif deux de nos excellents confrères du Léon .

La Société archéologique leur prêtera tout son appuî.
M. Waquet présente au nom de M. J. Manin,
·économe de l'hospice de Morlaix, huit lettres d'un
volontaire de 1791, d'un morlaisien qui servit comme
tambour durant huit ans dans les armées de la 1 re Ré-

publique. Ces lettres, qui vont être publiées dans
le Rulletin, constitueront une u. tile eontribution ' à
-l'étude de.s sentiments qui animaie.nt les troupes de

'cette époque. Exemptes de phraséologie, elles font

bien connaître le caractère de celui qui les a dictées et
sont tout à son honneur.

Publications reçues :

Bulletin archéologique du Comité des travaux
historiques, 1915, 1

livraison.

Bulletin de la Société Neûr:hR.leloi8e de Géogra-:
phie, t. XXIII et XXIV ('1915)
Bulletin trimesl1'iel de la Société des Antiquaires
de Picardie, 1915, 3

et 4" trimestre. .

Revue de Saintonge et cl'Aunis, XXXVIe vol., Ire·
li vraison.
Revue des Traditions populaires,
cembre 1915.
novembre-dé-
Union Agl'icole, mars 1916.

Le Secrétaire, Le JI résident,
H. WAQUET. Chanoine ABGRALL ..

ANNEXE AU PROCES-VERBAL
NÉOR OLOGIE

M. Stanislas Moreau de Lizoreux est décédé à Quimper,

le 21 de ce mois de mars et ses obsèques ont eu lie _ u le 23"
Il faisait partie de la Société Archéologique du F inistère:
~epuis son origine, 1873, et SUl' la liste annuelle son nom;

figure avec la mention de Membre Fondateur.

Bien qu'il n'ait pas pris une part active à nos travaux
et à nos études, nous ne pouvons que lui être reconnaissants
pour l'intérêt qu'il y portait et pour sa sympathie constante
et fidèle. .
A ses fun érailles, le deuil était conduit par son fils,
maréchal des logis au 35

d'artillerie, et par son gendre,
M. Beauchef de Servigny, décoré de la croix de la Légion
d'Honneur et de la croix de Guel'l'e; tous deux tenaient par
la main les jeunes enfants Gabriel Moreau de Lizoreux et
Charles d'Engente, petits-fils du vénéré défunt.
Le second de ses beaux-fils, M. Charles Bigot d'Engente,

capitaine au 107

d'infanteri e, déjà cité à l'ordre du jour de

l'armée est mort au champ d'honneur le 25 septembre 1915.
Je me suis fait un devoir d'adresser à la famill e mes
condoléances personnelles eL celles de la Société Archéolo-

glque.
Le Président,

Chanoine ABGRALL .

CHRONIQUE
La liste des monumeuls classés dans le Finistère ne cesse

de s'allonger. Voici les immeubles qui y ont été ajoutés
depuis le 18 février dernier jusqu'au 31 mars:
1° L'église de Dirinon.
2° Le clocher et la façade ouest de l'église de l'Hôpital­
Camfrout.
3° Le porche ancien et l'abside de l'église de Ploudiry,
ainsi que l'ossuaire.
4° L'église et la chapelle funérail'e de la Roche-Maurice.
5° L'église en ruines de Pont-Christ et le calvaire yatte-

nant en la Roche-Maurice. .

XII

6° La chapelle du cimetière de Landivisiau .
. 7° L'église, la porte du cimetière et le calvaire de La
Martyre ainsi que l'ancienne chapelle comprise dans la

clôture du cimetière.
8° Le clocher de l'église de Bourg-Bl anc.
go L'église, le calvaire et la chapelle funéraire de Plou-
gonven. _
10° L'église de Trémaouézan.
11 ° Le clocher de l'église de Guimaëc.
12° La chapelle Notre-Dame des Joies en Guimaëc.
13° L'ossuaire de Spézet.
14° La chapelle de Notre-Dame du Crann en S pézet .
15° L'église et le calvair (3 de Cast .

Séance du 27 Avril 1916

Présidence de M. le chanoine ABGRALL, président

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
adopté sans observations.
M. le Président, communiqu~nt le travail du R. P.
Donatien de BTuyne sur l'hymne de Landévennec,
rappelle en quelques mots les principaux aspects de
la question. Le R. P. de BTuyne accepte dans leur
ensemble les conclusions de M. R. Latouche qu'il ne
rectifie que sur un petit nombre' de points. M. le Pré­
sident indique les réserves qu'on peut. faire et déplore
personnellement comme dangereuses les exagérations
de la critique négative telle que l'ont " pratiquée
certains érudits.
M. De Lécluse demande qu'il soit pris une décision
nouvelle relativement à la vente de l'édition publiée
par notre Société du cartulaire de Landévennec. L'im­
pression du texte même est, on le sait, terminée depuis
longtemps , mais l'introduction qu'avait promise M. de
la Borderie ne sera peut-être, on peut le craindre,
jamais rédigée. Aussi M. le Président déclare-t-il que
le prix de vente sera probablement abaissé.
L" a séance est levée vers 3 heures etlles sociétaires
s'acheminent vers Locmaria où ils s.9J1t reçùs aveè la

XIV

plus grande amabilité par M. A. Porquier. L'examen
de la collection de poteries romaines qu'il a constituée
avec une rare patience donne lieu à divers échanges
de vues. Tous ceux qui ont eu l 'heureuse chance de
pouvoir assister à cette fin de séance et ùe suivre les
explications de M. Porquier en garderont le meilleur

souvemr.
Le Secrétai1'e,

Le Président,
H. WAQUET. Chanoine ABGRALL.

Publications reçues :
Bulletin de la Société des Antiquaires de Norman-
die, 1915. ~

Mémoires de la Société Archéologique de Mont-
pellier, ~. série, t. V.

Bulletin de la Société d'Archéologie
tique de la Drôme, janvier-avril 1916 . .
Union Agricole, avril 1916.

et de S tatis-
ANNEXE AU PROC~S-VERBAL

La seconde partie du programme de notre séance a été,

comme l'indiquait l'ordre du jour, une excursion à Locmaria

pour visiter et étudier la collection de poteries romaines de
. notre confrère M. A. Porq uier.
Quand on parle de poteries romaines provenant des empla­
cements et ruines d'anciennes habitations et villas il faut bien

comprendre qu'il ne s'Jgit que de fragments et de débris; il

est très rare, en dehors des urnes cinéraires, qu'on trouve des
v-asés intacts, mais les vases fragmentés se trouvent générale­
ment en grand nombre dans les abords des habitations et
dans certains coins privilégiés, voisins de.la cuisine. Les
servantes et domestiques de cette époque, tout comme celles
de nos jours, y rejetaient ou padois y enfouissaient .les résul­
tats de leur maladresse; et c'est une bonne fortune pour nous
de mettre la main sur ces rebuts dont on se débarassait autre-

fois et qui sont maintenant d'une réelle valeur archéologique
. et historique.
C'est cette bonne chance qu'a eue M. Porquier il y a quel­
ques années. Dans son jar.din fruitier et potager, sis à 21) ou
30 mètres Sud-Est de la vieille église romane de Locmaria,
son jardinier, creusant un jour' le sol pour la plantation d'un
poirier, rencontra à une faible profondeur une tuile à rebord.
Il en avisa immédiatement son maître qui lui donna ordre de
- percer pl us profondément.
A la profondeur de 1 mètre, environ, il trouva une maçon­
nerie en pierres de petites dimensions, reliées par un mortier
de chaux très dur et très résistant, avec une bordure ou une
sorte de trottoir en grands carreaux de brique. C'était un mur
orienté N~ .-O. S.-E.

On le déblaya d'abord dans cette dernière direction,
et sur une · partie du parcours on trouva un certain
nombre de fragments; mais arrivé à environ 10 mètres de
distance on rencontra Un mur d'angle faisant retour

d'équerre, et à ce poin t toutes traces de poteries faisaient

défaut.

On revint donc dans l'autre direction,· et c:. est vers le coin

XVI

N.-O. du jardin que les deux fouilleurs employés firent la
plus belle récolte.
Ces recherchesJurent faites en trois campagnes différentes,
dans le cours des trois années qui précédèrent la guerre.
Depuis, on n'a pratiqué aucune fouille et il est du reste à croire
que cette récolte archéologique peut être considérée cumme à
peu près terminée et que le gisement est épuisé. Il serait
cependant intéressant de pouss'er plus loin l'exploration, afin
de pouvoir déterminer le plan et la disposition d'ensemble du
bâtiment dont ces murs faisaient partie.
C'est toute cette cueillette intéressante, logée, classée et
étudiée, que M. le Président disirait nous faire voir. A cet
effet il avait quelques jours auparavant adressé une demande

notre honorable collègue, M. Porquipr, lequel répondit fort
courtoisement qu'il serait honoré et enchanté de cette visite .

A notre arrivée M. le Président se fil un devoir de saluer,
en son nom et au nom de tous, le maître de la maison, de le
remercier de son trés aimable accueil et d'exprimer combien
il était heureuxquecelte précieuse trouvaille fût tombée ~nt.re
les mains d'un homme qui était tout spécialement préparé à en
tirer parti, par une longue pratique industrielle et scientifique
dans la céramique d'art, la Faïencerie artistique de Locmaria;
d'autant que,a celte première formation technique; il a voulu,
se trouvant en possession d'un pareil trésor, ajouter l'appoint
d'une érudition vraie et approfondie et d'une expérience basée
sur l'observation et la comparaison, en étudiant les ouvrages
spéciaux du regretté Dècheleue, et en voyageant pour voir de
près en Italie les meilleures collections de Rome, de Naples
et de Pompéï, et en Afrique celles de Carthage et de Timgad .

XVII
Alors, sous sa ' direction, commence la visite propr(lmel)t

dite. Dans unf! salle du rez-chaussée sont réunis' des échantil-
lons des matériaux entrant dans la construction: moellons et

petit appareil cubique, chaux romaine mêlée de briques pilées,
briques ou carreaux de pavage, tuiles de toiture, de différentes
{ormes el dimensions, meules rotatives à bras.
Une case spéciale contient des objets d'une occupation gau­
loise, qui a dû précéder l'habitation romaine: meules ou
pierres creusées, à concasser ou broyer le grain au moyen
d'u ne molette, percu leurs, pierres de fronde, lames de silex,
quelllues haches en pierre, poteries primitives.
Dans la vaste salle du premier étage sont rangés, par caté­
gories, les divers fragments de vases gallo·romains, même

quelques vases à peu près intacts, d'autres à moitié ou aux
trois qua rts reconsti tués moyen na n t de pa tien ts et ingénieux
essais. Nous voyons successivement des vases lisses, vases
à décoration végétale, feuilles, fleurs, rinceaux, arabesques,­
ornementation géométrique, ornementation incisée, . figu-
res et animaux, génies, faunes, bacchantes, chasses, chevaux,
cavaliers, chiens, lièvres, sangliers, lions, cerfs, etc. ; vases
à estampille, portant le nom du potier ou du propriétaire;
trois ou quatre pièces d'une perfection admirable comme
terre et comme fabrication, . provellant sans aucun doute

d'Italie, les autres venant des fabriques qui s'étaient établies
en Gaule conquise; . quelques fragments de statuettes, ver­
roterie, fer oxydé, quelques ornements en bronze, très peu de

monnaIes.
Tout c.ela forme une exposition en longue enfilade des deux
côtés de la salle et demanderait une description longue et
détaillée.
M. Porquier a entrepris de constituer un album qui don­
nera les pièces les plus importantes, et dont quarante plan­
ches sont déjà dessinées . Lorsque ce travail sera terminé et
qu'il l'aura complété par des notices dogu'menlées, nous espé-

XVIII

rons qu'il nous en fera un peu bénéficier, et que ce sera l'oc-
casion et · la matière d'une étude étendue eLintéressanLe dans
notre Bulletin.
En attendant, nous avons emporté de cette visite une im­
pression excellente, et nous ne pouvons trop remercier notre
aimable confrère de sa cordiale récep tion et des jouissances
artistiques qu'il nous a procurées .

Chanoine ABGRALL.

CHRONIQUE

La petite ëglise de P erguet en Bénodet vient d'être clas­ sée: C·est.là une déc ision qui était depui s- longtemps atten­
due et dont se rejouiront tous les amis des monum ents bre­ t.ons. Nous rappelons .que notre .éminent confrère M. Chaus­
sepied avait composé de beaux relevés de cette chapelle et
qu'il a publié sur elle -une intéressante notice dans le présent
Bulletin en 1913.

Puisqu'on vient de men'tiolln er le classement d'une de nos
vi eill es chape ll es, faisant suite à d'autres nombi'eux classe­ ments, il es t peut-être bon de p,'ofiter .de ce fait pour prése n­
ter quelques remarques concernant l(:s restaurations et répa-

XIX
rations auxquelles donnent lieu ces mesures administra­
tives .
En principe ces travaux ne devraient être que des moyens
de préservation, de conservation et de consolidation; et,
vu le nombre considérable d'édifices classés en ces derniè­
res années, vu la faibles~e des sommes réparties entre eux, '.
ce sera là une règle à peu près générale dans l'avenir.
Mais dans le passé il y a eu, semble-t-il, exagération en ce
qui regarde le rajeunissement et la réfection de certaines
parties que l'on trouvait avariées, mais qui auraient pu vi­
vre robustes. encore moyennant d'assez légères retouches.
Je ne parle pas des erreurs de style, des incorrections
commises vers 1850 ou 1860, dans la réfection du clocher
de Quelven, Morbihan, dans les remplages des fenêtres et
l'arrangement du porche de Guingamp-; mais même, plus
près de nous, à Loctudy, n'a-t-on pas dépassé le but en
refaisant presque à neuf l'extérieur des chapelles absidales

où l'on s'est amusé à ùracher de solidf;)s blocs de granit, à
peine rongés et effrités sur leurs parements, pour relancer
à leur place d'autres quartiers bien piqués, bien taillés bien
toilettés à neuf, pièces absolument disparates, raccomodage
intempestif et inutile.
Il semble qu'on soit revenu de ces errements et l'on s'ap­
plique désormais, tout en sauvant les monuments de la rui­
ne, de leur conserver leur caractère ancien. Je crois savoir
que l'on va rester fidèle à ces principes dans les travaux de
réparation et de conservation des halles de Plouescat et du
Faouët, et des chapelles de Saint-Herbot et de Saint-Tujan.
Dans les charpentes pittoresque de ces deux halles on ne
refera que les pièces indispensables, et pour ce qui est des
toitures, les architectes exigent qu'on emploie des ardoises
ayant l'aspect rugeux, l'~paisseur, le calibre, la nuance
fanée et tachetée de celles anciennemen~\en usage; le maî­
tre-couvreur a eu pour cela à faire des recherches dans bon

nombre de carrières, afin de ne pas mettre un manteau tout
neuf, bleu-horizon, pour couvrir les membres vét.ustes etles
vêtements élimés de ces vieux monuments d'un autre âge.
J.-M. A .

XXi

. S é ance du 25 Mai 1915

Présidence de M. le Chanoine ABGRALL, président

La lecture du procès~verba l de la d. ernièr e séance
ne provoque aucune observation . ' _ . . '.
M . . le Présid Cl 11t communique les excuses de M .

Jean n ertot ainsi que de M. le colonel Roudière et

de 1\1. Chaussepied. Il annOtlce le décès de M. Emile

GeOl'ges, .ancien conseiller municipal de Quimper,
ancien président ' du tribunal de C'ommerce . M. Geor­ ges faisait ' partie ùe notre société 'depuis 1905 et,

lorsqu'il assistait à nos r éunions , prenait volonti~rs .
part aux discussions; rien de ce que nous faisions ne
lui était étranger. NoUs offrons à sa famille nos sin:"

cères condoléances .

'M. le Commandant DevoÙ' a envoyé un e longue et
solide étude relati.Yc à l'orientation des menhirs, pré­ sentée sous forme cl 'une réponse à quelques c~itiques '

formulées par M. le Dr Baudouin dans le Bulletin

de la Société préhistorique française.
M. le Président signale une curi euse borne routière

commémorative qui se trouve à Rosporden en faee
de la premi ère maison de la route de Quimperlé.
L 'inscription qu'elle porte doit se lire: Par édit,Par
l'ordre de Monseig neur le duc d 'Aiguillon, gouverneur
général de . la haute et basse ' Bretagne. 1762~ . .
M. le Président déplore le déplacem ent proj eté des
derniers restes qui subsistent de l'l),flCien établisse-

XXII
ment hospitalier de Saintt!-Anne de Ouélen en Ergué­
Armel. Cette chapelle et ce couvent marquaient la
première étape à partir de Quimper de l'anlique pèle':'

rinage du Tro-Breiz sur la voix romairle reliant

Quimper à Vannes..

M. Ogès lit une notice écrite par M. A Llier sur nos
co'nfrères tombés au champ d'honneur durant les
dernières opérations et spécialement sur le lieutenant-

colonel de Malleraye (Kerguiffinan-Furic) tué au bois

d'Avocourt au mois de mars.
Apr ès a voir pris connaissance de l'étude de M
Daniel Bernard sur le télégTaphe Chappe dans le
Finistère, les membres présents se rendent à Loc-

maria où ils visitent la vieille église sous la conduite

de M . . le Président et 'de ~l. 'Vaquél. Ce dernier
résume ainsi son exposé historiqu e : la nef de l'é-

glise de Locmaria est ·une constellction romane con-
forme' par certains détails aux traditions carolingiennes.
L'excursion se continue par l'examen des vestiges
gallo-romains visibles encore dans les propi'iétés ·de

M. A. Porquier et sur le champ de manœuvre du
Mont-Frugy. Le. s traces du poste militaire décrit jadis
par R.-F. Le Men attirent tout particulièrement
l'attention.

L'excursion s'achève vers 5 heures et demie .

Le· Secrétai?'e, · Le P?'ésident,

H. WAQUET. Chanoine ABGRALL.
Publications reçues :
Annales de Bretagne, Avril 1916 .

XXIII

Bulletin de la Société d'Archéologie et de statis­
liqùe de la Drôme, Janvier-Avril 1916.
Bulletin de la Société Iles Antiquaires de Nor-

mandie, 1915. .
Bulletins et mémoires de la Société archéologique
et historique de la Charenle, 1913.
. M é moiTes de la Société archéo/.ogique de M ont-

pellier, 2" série, tome V.
Rècueil de la Commission des Ar[s et monuments
historiques de la Charente-Inférieure, Juillet 1915-

Avril 191 6. ..
R ev ue de Saintonge et Il'Aunis, XXXVI" vol. , 2"
li vraison.

Revue des traditions populaires, Janvier-Févri~r
1916.

Union agricole, Mai 1916.

ANNEXE AU PROCÈS-VERBAL

Mort au Ohamp d'Honneur

La sanglan te bataille de Vei'dun a afIligé notre Société d'un
nouveau deuil. Le Lieutenant-Colonel de Malleray, qui avait
été bl essé, une première fois, au combat de Nomeny, le 20

Août 1914, a été tu é à l'e nn emi, le 29 Mars 1916. Il appartenait .
à une ancienne famille ém igrée d'Alsace en 6retagne et vouée,
depuis de nombreuses géné raLi ons, à la ca.rrière des armes.
C'éta it un co urageux ~oldat, un energiqu e . entraîneur d'hom -

mes, un ardent apôtre de la religio. ri mystfque de la Patrie.

XXIV

Depuis le 2t Février, les Allemands co nlinuaienl avec

acbarnement leur;;, offens ives autour de Verd un. Le 28 Mars
, au soir, après une préparaLioll 'formid able d'artillerie, leur

-infanteri e, composée de 3 divisions, allaqua la lisière du bois
d'Avocourt ju sq u'à Béthin court, mais leur effo rt fut enrayé.
'. Le 29 à 4 heures du Ï11alin, après un feu de notre artillerie
qui ne fut pas inférieur à celui des préparations ennemies,
' le Lfeutenant-Colonel de M alleray, aveC' son régiment, appuyé
par deu x autres ba ta ili ons d 'i nfa n terie et des pion n iers du génie,

s'él~nça ,vers lé boïs d'Av oco urt. En q.uelqu es instants, les fils

_ de, fer barbelés furent détruits, et les assaillants s'engouffrè-

renlsous bois. Alors s'engagea un rude comba t corps à co rps
,qui nous rendit maîtres du réduit d'Avocourt. Les Allemanqs

refoulés battaient en retraite, laissant sur le terrain des mon-

ceaux .de cadavres. A 4 heures du soir, le Lieutenant-Colonel
" don nait 'des ~rdres pour orga niser le réd uit qu 'il avait conquis,
lor~qu;il fut tué pa r un ob us qui frappa en même temps On
offici er d'Etat-Major dont il était accompagné. Son fil s; lieu­ tenant dans un autre régiment de la même brigade, resté en '
so uti en toute la journ ée, arriva le soir au poste de comman­
dement, mai, s trop tard pour recueillir le dernier soupir de
son père et il ne put que faire la suprême veillée fun èbre
auprès de sa dépouille mortelle.
A l'époque ,où M: de M alleray Iut admis dans ll OS ran g{, un

réglement sévere int er di sait aux officiers d'entrer dans une
société sans l'a utori sa lioll du Haut Commandeme nt, et, com­ meil. vou lait ga rder l'in dépendance de sa plum e, il se fit in s-

ài re so us le pseudonyme de Kerguiffinan-Furic, emprunté
A sa fanlill e mater~elle de Châteaunellf-du -Faou.
11 apl\blié dans notre Bulletin: I( Un lieau IjPSl c des volon-

· ta.iTes du Finistère. Episç !des rie la prise de Fu'mes, 1793, et

rr Les combauan ts Bretons- de la U uerre amé 'l'ica.ine il ., Da n s ce
dernier mémoire, l'hi sto ri en rappelle que 61 vaisseaux de
guerre cinglèrent vers l'Amérique, o~ ils emportaient 13 ré-

xxv

giments qui constituèrentl'arniée de terre de Rochambeau.

,Les équipages étaient composés en grande partie 'de l'élite de
la noblesse bretonne et, parmi eux, nous trouvons quelques
ascendants de nos confrères actuels : MM. de Guébriant, de
Lescoët. de Roquefeuil, de Bergevin, etc.
On sa it quelle part importante la Bretagne a prise à la
Guerre d'Indépendance des Etats· Unis. Ne nous en ét.onnons
pas . Est-il Ulle Iloblecallsequ'elle n'ait vaillamment défendue?
C'est chez le Breton comme une passion naturelle de se dé­ vi:fuer. Et, en voyant-l'héroïsme des Bretons d'aujourd'hui sur
tous les champs de bataille, plus d'un pourrait méditer avec
fruit ces lignes de Michelet « La France certes à gagné, nous en
conviendrons . toujours, à épouser la Bretagne, la pauvre et
noble contrée, sa fiancée de granit, cette mère des grandes '
résistallces et des grands cœurs. 1) Puissent les Hôtes de la

Maison Banche à Washington ne [las perdre aujourd'hui 'le
souvenir de ceux qui contribuèrent à assurer la Liberté Amé­
i'icai ne 1
L'Académie Française avait, en 1909, couronné un de ses
ouvrages. Preux d'Armor, récit de faits d'armes glorieux, où
il peint râme bretonne, ' en extrait le parfum, et enm~ntre
1 l'idéal élevé, la fermeté, le courag~ . Comme le dit le général

d'Amade: « r.e livre resplendit de patriotisme, de conscience et
de fo i. Le rêve de la victoire l'effieu re de son a ile et sa caresse si

. délicieuse est transmise à ceux qu i lé lisent. Les images super­
bes évoquées se dressent « tout debout )) et, parm i les fan-

fares qui sonnentà l'oreille, domine toutes les autres la'grande
voix de la Pa trie. ) :
Peu avant la guerre,' il avait publié sous le pseudonyme de
Jean lt'! s (( A tmvers l'A llemagne )) 0 u v rage qui fu t très a pp ré­
cié par le monde militaire Ces impressions de voyage d'une
. profonde psychologie sont l'œuvre d'un ph il osophe qui a visité
en réfléch issant le pays. dont il parle. Ii possède le don de
saisir les idées, d'observer les faits, de cQpnaître les hommes.

XXVI

II avait prédit la guerre d'aujourd'hui et la façon dont nous
l'avons vue se dérouler . Nous admirons la vivacité de son
intelligence dans cette étude forte et précise, actuellement
curieuse à relire dans sa lucidité prophétique.
Par son dévouement sublime et ses œuvres, ce valeureux
défenseur de la France nous laisse un exemple digne d'admi­
ration, et nos confrères présents à la séance se joignent à moi

pour adresser à la famille si cruellement éprouvée l'expression .
de leurs douloureuses sympathies.
Espérons toujours que le sang de nos héros n'aura pas coulé
en vain. La cause de la Justice et du Dr.oit, soutenue par les
Alliés, triomphera et cette guerre, pour la honte les Allemands,
restera dans l'histoire incxpiabiLe Heltum la guerre inex­
piable.
ALLIER .

CHRONIQUE
LE PARDON DE SAfNT-HERBOT

Nos pardons et pèlerinages bretons se maintiennent pendant
le cours des épisodes de eette terri ble guerre, mais revètent

des aspects différents de ceux du passé, et de nature plus
émouvante. II m'a été donné d'être témoin, le 16 de ce mois

de juin, de ce que présente de bea u, de pittoresque et d'étrange
le pardon annuel de Saint-Herbot, en Plonévez-du-Faou.
Saint-Herbot! . Connaissez-vous cette vaste et belle église,
su rmontée d'une tour presque colossale, dont notré confrère
M . . Chaussepied, nous a donné la description dans notre btll-

Letin rte 1914, p. '1282? Elle est blottie au fond d'une cuvette
immense formée par quatre ou cinq collines encerclant

XXVII
un vallon où viennent dévaler les

eaux du fun-EU, et c'est
une surprise pâur les yeux que de voir surgir tout d'un coup

ce monument si pittoresque et si imposant. Mais .lorsqu'on

s'en approche el qu'on en fait Je tour, c'est vraiment de J'ad-
miration que l'on éprouve en comtemplant ses belles dimen­
sions, sa correction, la richesse . de tous ses détails architec­
turaux : porche Midi de 1498, joli petit ossuaire de ' 1558,
belle croix du cimetière de "1575, façade Ouest avec sa porte
géminée, tout encadrée de guirlandes végétales, clocher massif

et très ouvré, émule de ceUx ce Carhaix, Quimperlé, PJoaré,
Locronan.

A J'intérieur on est encore plus surpris, car l'intuition

archéologique est presque ' déconcerté~ par le caractère des
piles et des archivoltes, auxquelles on peut difficilement
attribuer une date ferrrie, et l'œil est surtout attiré par Je
. cancel, ou clôture du chœur, en chêne sculpté, du milieu du
XVIe siècle, œuvre savante; distinguée, riche à profusion, qui
ne serait pas déplacée au .Musée du Trocadéro_
Et tout celà a été construit, érigé, ouvré, en l'honneur d'un

pauvre solitaire qui est venu fixer son ermitage dans ces pa-
rages déserts où il commandait à la nature, exerceant son
empire sur les bêtes féroces, protégeant les troupeaux, ins-

truisant et policeant les rudes paysans des alentours, qu'at-
tirait son étrange genre de vie; et son culte s'est perpétué à

travers les siècles et est arrivé j'usqu'à nous aussi vivace,
aussi pieux, aussi reconnaissant que dans les âges anciens.
La date fixée pour la fête annuelle est également un peu
étrange: c'est toujours le vendredi des (Juatre-temps de la

Pentecôte. Cette année, je voyais accourir des pèlerins de
toutes les paroisses du voisinage: Plonévez-du-Faou, Huel­
goat, Berrien, Chateauneuf, Brennilis, La Feuillée, puis des
contrées un peu plus lointaines : Commana, . Plounéour-Mé-

nez, Pleiber, Plourin, Callac et Carnoët. Ils viennent par
groupes, tenant en main la baguette blanche des pardon-

XXVIII

new's, font trois fois le tour de la chapelle en priant dévote­
ment, entrent dans l'église pour présenter leur offrande, re-

commander des messes, puis s'en vont tous embrasser avec

vénération la statue tumulaire du bon Saint, sculptée dans la
table de granit qui surmonte son sépulcre.
A la messe, l'église est comble et débordante, les cbants sont
nourris, et le sermun, célébrant les vertus et la puissance du
glorieux Patron, est religieusement écouté.
Après midi, les animaux domestiques, bœufs, vacbes, cbe-

vaux, dont saint Herbot est le protecteur, sont réunis dans
un vaste cbamp voisin, en une sorte de foire. Des transactions

se font, mais le point important est la procession qui, à la
fin des vêpres, s'en vient faire son parcours autour. de ce
grand troupeau et lui apporter les bénédictions rituelles,
pour qu'il 'soit préservé des maléfices et des épidémies, et ·
delpeure toujours une source de ricbesse, de fortune et de
bien-être pour nos bons ménages ruraux. .
Cbano ine ABGRALL .

XXIX

Séance du 28 Juin 1916

Présidence de M. le chanoine ABGRALL,président

Le procès verbal de la dernière séance est lu et adopté .
M. Waquet s'est fait exc!lser de ne pouvoir assister
cà la séance.
Mme la vicon tesse de Saint-Pierre, château de
Keraoul, près Paimpol (Côtes-du-Nord), présentée
par M. L e Guennec et M. le Chanoine Peyron, est
·admise au nombre des membres de la Société . .
M. le Président, parlant d'une récente visite q1,\'il
.a faite à Saint-Herbot, décrit l'admirable cascade' de
ce nom. Ce site pittoresque, dont les blocs erratiques.
forment un .ensemble imposant, est une des merveil- .
les de notre région. ..
Lecture est donnée d'un projet de plaquette à la
mémoire de M. J. Déchelette, l'archéologue éminent
tombé au champ d'honneur à Vingré (Aisne) le 4 oc­
:tobre 1914. La Sociétè d'Archéologie décide de sous­
·crire à une plaquette de bronile qui commémorera le
:souvenir de notre distingué confrère .

M. l'abbé Mével a envoyé une étude sur quelques
vieilles bornes routières de la région de Landivisiau
·et décrit un monument renversé, situé à 300 mètres
·de la voie romaine passant à Kerilien en Plounéventer,
'monument rappelant par ses formes le lech classique

:mais en différant par sa l ongueur qui atteint 6 mètres.
M. Le Carguet lit une intéressante notice nourrie
·de faits, sur la .légende de Saint-Thugen. Ce travail
est le début de son étude sur les saints protecteurs

·de la rage. M. Le Cargltet connaît parfaitement toute

xxx

la région du Cap, et son aimable érudition recons­
titue l'histoire de ce pays d'une manière remarquable.

M. le Commandant Devoir fait ensuite une cau-
serie très documentée et très originale sur les monu­
ments préhistoriques. Il étudie ces monuments . au
point de vue de leur architecture. Il explique l'im­
plantation des menhirs, leur orientation et les rela-

tions de ces monuments les uns avec les autres.
Dans la construction des dolmens, il distingue les.
dolmens à table surélevée, et les dolmens à table­
située au niveau du sol. Les premiers, affirme-t-il,
sont orientés comme les alignements, et, contrairement.

à l'opinion courante, n'ont jamais été enfouis. Les.
seconds, recouverts d'un amas tumulaire, sont incon­
·testab1ement des tombeaux.
D'après M. Devoir, les monuments préhistoriques,
m~nhirs et dolmens découverts, servaient à la mesure-

du temps ; ils représentaient une idée astronomique-
et agricole. Ses études sur les ensembles mégalithiques,.
lui ont en effet permis de constater que tous les ali­
gnements sont dirigés vers . les points du lever du .
. soleil · à 8 époques de l'année. L'homme primitif,

devenu sédentaire, avait besoin de connaître les di-
verses époques propices aux travaux de. la terre :

labours, semailles etc. Son calendrier a été constitué-
par les alignements de menhirs et les dolmens à table-

surélevée, dont les orientations donnaient la direction

du lever du soleil aux solstices équinoxes et demi-

. saisons intermédiaires; il a pu connaître ainsi le rythme-
des saisons et la succession des travaux agricoles.
Cette théorie a/3tronomique que le Commandant

XXXI
Devoir fut le premier il formuler et dont il a déjà
donné un aperçu dans son étude sur les groupes
mégalithiques de la presqu'île de Crozon, intéresse
vivement tous les membres présents.
Après un échange de vues sur les moyens p~opres

à conserver les monuments mégalithiques, la séance
est levée à 4 h. et demie.
Les publications suivantes, destinées à notre biblio­
thèque, ont été reçues depuis la dernière séance.
Union agricole, numéros de juin.
Fornvannen Meddelanden, 1915.

Bulletin de la Société des Antiquaires de l'Ouest,

trimeslre 1915 .

Bulletin de la Société des A ntiquaiTes de Picardie,

trimestre 1916.
Bulletin de la Société Archéologique de Tarn-et-
Garonne, Année 1915. .
Bulletin de la Société Archéologique de Nantes,
Années 1913 et 19 î 4.
Société Jersiaise, 41 ' bulletin annuel.

Suom l3n Museo Finskl Museum, 1915.
L'Anhitecture mégalithique bretonne et les obser­
vations solaires par Alfred Devoir.
Le Secrétàire,
L. OGÈS.
Le Président,
Chanoine ABGRALL. .

ANNEXE AU PROC~S-VERBAL

C,III tONIQUE

Le jeudi, 6 juillet, a eu lieu, au châtecHl historique de Ker-
jean en ~aint-Vougay, la première réunion de la Société en

XXXII
formation des « Amis de Kerjean », C'était une séance de
fondation et d'organisation. Les adhérents sont déjà au nom-

bre de soixante dix, et sur ce chiffre plus de trente étaient
présents.
Sous la pré' sidence de M. le comte de Guébriant, maire de
Saint-Pol-de-Léon et conseiller général, avec l'assistance de

M. Anatole Le Braz, professeur à la Faculté des lettres de
Rennes, et. de M. Le Sous-Préfet de Morlaix, on a revisé,
discuté et en partie corrigé quelques articles des statuts rédi­
gés provisoirement, puis on a déterminé certains points im­
portants relatifs à' l'établissement de la future collection

d'antiquités léonaises devant former un musée régional dans
ce château, qui est vraiinent fait pour être le centre archéolo­
, gique du Nord-Finistère, et aura ainsi un double attrait et un
double intérêt pour ses visiteurs.

Enfin on a procédé à J'élection du Bureau qui doit diriger
la Société pendan t la première année:
Président: M. le Comte de Guébriant.
Vice-Présidents : MM. le chanoine Abgrall, PréSident de
la Société Archéologique du Finistère; Le Febvre, Juge du
canton de Plouescat; Chaussepied, Architecte des monuments
historiques.
Secrétaire : M. Emile Le Bras, conservateur du châtèau.
Secrétaire archiviste: M. Louis Le Guennec.

' Trésorier : M. Guyomard, architecte à Morlaix, mobilisé,
et réprésen té actuellement par M. Le Morvan, Agent-voyer
chef de l'arrondissemen t.
Nous avons, le ferme espoir que cette Société locale crée
sous le patronage de notre Société départementale, est destinée
à fournir un e excellente carrière et à faire œuvre trés utile
pour notre pays.

J.-M. A.

'XXXIII

Séance du 27 Juillet 1916
Présidence de M. le Clulnoine ABGRALL
PRÉSIDENT

Le procès-verbal
sans observation ..
de la dernière séance est adopt§

Absent et excusé: M. Waquet.
M. Ernest Robtxt, · 27, rue Général-Goury, Lander­
neau, présenté par MM. le - chanoine Abgrall et Chaus­
sepied, est admis au nombre des membres de la
Société.
M. le Président présente un dessin de la pierre tail­
lée qui se trouve près de Kérilien, en Plounéventer et
précédemment décrite par M. lI1ével. Cette pierre qua-
drangul.aire, a pans coupés, semble dater de l'époque
gallo-romaine. M. le Président exprime l'avis qu'elle
soit transportée dans le parc du musée de Kerjean.
M. le commandant Devoir a envoyé une lettre des­
criptive et des photographies d'une pierre plate ' de
. 2 m. 10 sur 0 m. 60 sur laquelle - est gravé un poignard
avec fourreau et anses de suspension, et peut-être une .
figur.ation de main tenant la poignée. Cette pierre a
été découverte par MM. le capitaine Jachaud du Ples­ sis et l'adjudant Montfort çlans le theven de Kerrri,or­ van, commune du Conquet, près de la rédoute N. E.;

.;>.,oro

XXXIV

elle affleurait d'une petit tertre elliptique où une
fouille rapide a fait découvrir une sépulture grossière
paraissant avoir été violée. Les caractéristiques de
oette pierre sculptée lui donnent une origine gauloise.
M. le Présid, ent rend cOl;npte de la deuxièri1e réu­
nion des « Amis de Kerjean )) qui a eu lieu le 20 juillet
à Landerneau. De nombreuses adhésions y ont été
recueillies. Afin de faire mieux connaître cette Société,
les réunions se tiendront successivement dans les diver-

ses villes du Nord-Finistère.

On discute ensuite un projet d'excursion sur l'Odet

dont les bords abond~mt en vestiges archéologiques .
. Cette promenade en bateau permettr.ait en particu­
her de visiter les ruines gallo-romaines de Pérennou,
comprenant un balneum et une importante villa .

M. le Président promet d'étudier la question, et si
une solution intervient, il en informera les membres
de la Société par une lettre-circulaire.
M. Le Carguet continue la lecture de sa curieuse
étude sur Monsieur Saint-Tugen et sa clé invoqués con-
tre la: rage : rage de dents, rage des combats et rage . .

canme.
M. le Président donne leèture de l'intéressant travail
de M. Le Guennec sur les vieux manoirs des environs
du Moulin-Blanc. M. Le Guennec est mobilisé à la pou- .
drerie ; dans ses moments de loisir ,il a visité les
vieux manoirs de la région et en a fixé les aspects .
actuels.
Publications reçues pour la bibliothèque ' :
. Union Agricole, 4 numéros de juillet.

Mémoires de la Société des antiquaires de Picao'die,
tome VII.

xxxv
Mémoires de la ' Société archéologique de Nantes et
de la Loire-lnf., année 1914. .

Revue des traditions populaires, mars-avril 1916.
Documents · inédits conèernant la ville et le siège du
bailliage d'Amiens.
Le Secrétaire,

Le Président,
Chanoine ABGRALL .

XXXVII

Séanée du 26 Octobre 1916

Présidence de M. le Chanoine ABGRALL, président

La lecture du dernier procès-verbal n'entraine

:aucune observation. ' 1
Deux nou veaux membres sont reçus dans la Société:

M. Y. Toiray, directeur de l'hôpital dépôt de con-
valescents créé par lui-même à Concarneau, pré-

senté par MM. Allier et Abgrall .

M. Le Clec'h, juge d'instruction au tribunal civil
-de Morlaix, actuellement mobilisé comme commandant

'de 'gendarmerie à Verdun, présenté par MM. Abg1'all
-.et E. Onfroy. .
M. le Président lit une lettre de M. Robert, petit fils
lu fameux érudit léonnais Miorçec de Kerdanet,

.:annonçant qu'il achève en ce moment la révision des
'llotes laissées par son grand'père sur Kerj ean, puis il
fend compte de la belle excql'sion effectuée par .la
~ociété archéologique ' au château du Pérennou le 26

. septembre dernier. M. Waquet, fait observer qu'en

parlant de villa romaine il faut bien comprendre
·qu'il ne sagit pas d'une simple maison de plaisance,
::si somptueuse qu'elle pu isse être, mais d'un véritable
dorpaine,comportant outre, les bâtiments d'habitation

,du maître, ou praetorium, tout ce que suppose une
exploitation rl:lrale complète. La villa, c'est proprement

XXXVIII
un domaine, voire un village. C'est, d'ailleurs, ce qui)

résulte très clairement, en ' ce .. qui concerne le:-

Pérennou, de la description faite par M. le Président.

M. Chaussepied tient la Société au courant des. .
démarches fai tes dernièrement au Ministère de l'Instruc-

tion Publique par le comité des Amis de Kerjean.
L'Administration des Beaux Arts témoigne de la plus­ grande bien veillance et d'un réel intérêt pour les.

initiatives du comité. Il est permis de concevoir-

pour l'avenir les meilleures espérances . .

M. ' le Président communique une notice parois:-
siale sur Quilers-Plogastel que vient de publier en _ .

. plaquette à part M. de Saint-Luc. Cette utile /;lt cmieuse-

étude sera probablement reproduite au moins en partie
dans notre Bulletin .
M. Chaussepied signale à notre attention le mauvais
état dans ' lequel se trouve le petit ossuaire voisin de-

l'église Saint-Thomas de Cantorbéry à Landerneau.
Cet élégant 'Spécimen de l'architectul'e bretonne de la

Renaissance a été soumis àde grossières et extra­
vagantes mutilations. Certaines arcades ont été bou­
chées; d'affreux c.hassis de fenêtre occupent les autres.
D'informes cheminées . et une grande lucarne de bois·
déshonorent la toiture. Notre confrère doit présenter-

prochainement au comité des Monuments Historiques.
un dessin précis de ce monument qui, sans conteste,

mérite d'être classé. On y pourra déposer de ces vieux
débris de sculpture qui, lors des démolitions, se ren-

contrent toujours épars dans les constructions anciep.-

nes. Landerneau possèderait ainsi un très joli petit

XXXIX
plus conforme à la pieuse pensée desarc!litectes

inconnus qui bâtirent cet asile suprême de la mort?

La séance est levée vers 4 heures moins un quart .

Publications reçues : .

Annales de Bretagne, juillet 1916.
Annal R eport of the U. S. national Museum, 1915 .
Bulletin archéologique du Comité des Travaux
Historiques, 1915.

Bulletin ' philologique et historique du Comité

d es Travaux Historiques, 1915.
Bulletin de la Société d'A rchéologique et de Sta-

. tistiquede la Dr6me, juillet 1916. .
Bulletin de la Société des Antiquaires !le l'Ouest

1916, 1 er trimestre.
Mémoires de la Société nationale d'Agriculture,
sciences et arls d'Angers, 1915.
Recüeil de la Commission des Arts de la Charen te-
Inférieure, septembre 1916. ~

R evue de la Hay.le-A u vergn e, 1915, '2

fascicule .

Revue de Saintonge et d'A unis, 1916, 3

et 4°

livraison .

Revue des Tradilions populaire, mai,juin, juillet,

. août, 1916.

Société des A ntiquaires de Picardie, bulletin du

trimestre de 1916. ' .

Union Agricole, nOS 31 à 43 de 1916 .

Le Secrétaire,

H. WAQUET.

Le Président,
Chanoine ABGRALL .

xxxx
.RElCTIFICA TION

Mon cher Président,

Veuillez me permettre d'apporter la rectification sui­
vante au paragraphe de ma petite étude : A utou r du
Moulin-Blanc, dans lequel j'énumère les familles
qui ont possédé la terre de Lossulien. près ·du bourg

du Relecq. Marie-Jacquette Fleury, dame de Penanrun
et de Lossulien, n'épousa point, comme je l'ai écrit

par erreur, le marquis de Kerouartz, mais Robert de
Kergroadez, marquis dudit lieu. Ce fut leur fille

unique et héritière, Marie Jeanne de Kergroac dez, qui
épousa, le 15 janvier 1732, Sébastien-Louis, marquis .
de Kerouartz, et qui apporta· dans cette .maison le
manoir de Lossulien.

Cette rectification intéressant une des plus illustres

familles léonaises, encore dignement représentée de .

nos jours, je vous prie de vouloir bien la faire insérer

au prochain numéro du Bulletin. Il y a lieu égale- .

ment de rectifier la coquille qui transforme ['ancien
nom de Saint-Marc, Trenivez, en Trevinez.

Merci d'avance et veillez, etc ...
L. LE GUENNEC .

XXXXI

Séance du 30 Novembre 1916

Présidence de M. le Chanoine ABGRALL, président

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et

.-adopté sans observations. ,
M. le ' Préside,,!-t communique les excuses de M. J.
Bertot et la lettre de démission de M. le baron P. de

-Lacger, de Pont-l'Abbé.

II rend compte d'une excu'rsion qu'il a faite, le

-6 Novembre, en compagnie de M. E. Delécluse, à la
', {}olline ,du Mont, en Pouldergat. On reconn, aH en ce
"point les vestiges d'un oppidum gaulois, avec soubas-

'~sements d'habitation et murs de circo" nvallation. Les
:lieux dits aujourd'hui le Mont portaient presque tou­
jours, à l'époque romaine, le nom de Mons J ovis. II y
',aurait là d'intéressantes reche'rches à faire, d'autant
'Plus qu'une autre hauteur voisine présente aussi des
'traces d'établissements ga.ulois, en particulier les reste, s
, très visibles de trois chambres funéraires exploré~s
~adis par M. du Frétay. (Voir Bulletin, t. XXI, 1894,
p. 315 et Association Bretonne, congrès de 1888).
Au cours de cette même' tour.l,lée archéologique,

XXXXII

les·deux excursionnistes ont remarqué , entre Castelli eTh
et Penguilly, en Meilars, deux pierres arrondies de­
forme assez énigmatique dont ils ont relevé des dessins.
M. Salomon Reinach consulté n'a pu en éclaircir le·

mystere. . '.
M. le Président annonce la fondation de " Comités.
y;égionaux des Arts 1;lppliqués", se pr9posant de­ rénover l'art breton et de lui donner une impulsion .

féconde. L'Intention, certes. est excellente, mais~
sans insister sur la question de savoir s'il y a vraiment
un art breton très caractérisé, on peut regretter que
les organisateurs de 0ette œuvre aient groupé dans.
les mêmes cami tés des régions aussi dissemblables.
que les Côtes-du-Nord et l'Orne, le Fini~tère et la.
Loire-Inférieure. N'eût-il pas été plus logique 'd'unir­ en un ensemble homogène le Finistère et les cantons
bretonnants des deux départements voisins, ou, tout

simplement, ' les cinq départements de l'ancienne Bre-· ·

tagne? En réalité, ce qu 'il importerait avant tout de·

rénover, c'est l'enseignement profe. ssionnel, ce qu'il .
l:lerait urgent de stimuler, peut-être, hélas, de r éveiller,.

c'est, dans l'~me de chaque ouvrier, l'amour de son
· métier,le souci des traditi'ons, un amour propre bien.
entendu.

U ne lettre reçue de M. le Commandan. t DevoiT'
annonce qu'il va se préoccuper de faire transporter·
bientôt à Brest la st~le du téven de Kermorvan des- '
tinée au Musée de Quimper.

M. le Président et M. Plateau rendent homn1age à.
la mémoire du poète Jas Parker, décédé à Fouesnan. t,
]e4 Novembre. Bien qu'il n 'eût jamais appartenu &

XXXXiII

notre Société, nOllS le connaissions au moins par se~
œuvres. et saluions en lui un poète à l'inspiration très
haute et en mêmc temps, un fidèle Breton .

La séance est levée a 3 heures et demie .

Publications reçues:

Annales de Bretagne, Octobre 1916'
Archives historiq.ues du département de la
Gironde, tome L, 1915. .
Bulletin de la Société d'Archéologie et de Statis-
tique de la Drôme. Octobre 1916. . .

Bulletins et Mémoires de la Société ar,,chéologique
et historique de la Charente, 1915 .

R evue de Saintonge et· d'Aunis, 5' livI'1:l.ison,
Octobre 19 t 6 .

Union Agrîcole, Novembre 1916.
Le Secrétaire,
I - l; WAQUET.
Le Présiclen t,

Chanoine ABURALL.

ANNE~E AU PROC~S-VERBAL
NÉCROLOGIE
Jos Parker, décédé le 4, novembre 1916, dans son Ty-PLous
de Kergoadig, en Fouesnant.
Quoiqu'il ne fit pas partie de notre Société, il convient, il
est légitime que nous saluions I.a mémoire de ce bon Breton,
q~i a fait figure de vrai Celte en notre pays. Poëte el peintre
il a aimé la Bretagne et, comme Brizeux, il travaillé à la
faire aimer. Toul enfant il s'est épris des Beautés de la nature
et des beautés de la race en son pays de Fouesnant ': pays des
pommîers en fleurs, pays du cidre, pays des châtaigniers et
des grands chênes, pays de la riante et douce baie de La

XXXXIIII

Forêt, de l'océan bleu et immense de Beg-Men et de Mous­
terli n.
Ces beautés, il a voulu les traduire dans ses peintures et
ses poésies. Je n'ai vu de:lui que de trop rares tableaux et
dessins; il ôtait humble, réservè, pé,lS tapageur ni ami de la
réclame. Mais dans tout ce qui sortait de son pinceau ou de
son crayon, on sentait l'âme de l'artiste qui aime son pays et
qui le comprend. .'
Je n'ai lu de lui qu'un seul livre (( Sous les Chênes », et là
encore c'est le même amour, le même culte qui se déverse en
Dots harmonieux de poésie. Je' n'ai lu que ce livre ... Nos
libraires breton s, quimpérois .sont trop chiches de réclame

pour leurs cOlPpattiotes ; nos journalistes mêmes sont-ils, je
ne dirai pas généreux, mais seulement justes pour les
écrivains bretons? On a produit de vrais chefs-d'œuvre dans
notre pays, et les Bretons les ignorent, parce qu'on les laisse
dans l'ignorance.
N'avons-nous pas 'tous à nous faire des reproches sur ce
point? Brizeux. est-il assez connu c ,hez nous? Le Barzaz­
Breiz de la Villemarqué, les œuvres de Luzel, la Chanson de
la Bretagne d'Anatole Le Braz, la Chanson du Cidre et

l'Ere Bretonne de Frédéric Le Guyader, en combien de biblio-
thèques les trouverez-vous?
Fermons celte digression, Citons les autres œuvres de
Jos Parker: Lénor, Livre champêtre, Poésies nouvelles,
Le clerc de Kerné, Brume et Soleil, Le Journal du VIllage.
Et pour le !l'lieux connaitre, pour le suivre dans le vif de son
âme, lisons sa' Priere du Poele .
Il es t mort en Breton et en Chrétien dans le Ty-plous~ la
chaumière qu'il s'était fait construire en son parc de Ker­
goadig ; son cercueil a été fait par son · dévoué Quilfen du
bois d'un de ses châtaigniers; sur sa tombe, son fidèle et
intime Léon Le Berre, Abalor, lui a adressé ses dirnières
paroles en langue bretonne; de toutes parts sont venues des
condoléances, des lettres de sympathie et de regrets; ' et
nous nous joignons à tOUi5 ses amis et admirateurs pour lui
adresser aussi l'hommage de notre bretonne affection .

. ' Lé Président, Chanoine ABGRALL.

xxxxv

Séance du · 28 Décembre 1 91 6
Présidence de M. le chanoirie ABGRALL,

président sortant et doyen d'âge .

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et
:.adopté sans observations.
Cette année comme en.1914 et en "l915,en raison

de la continuation de l'état de guerre et aussi 4u petit
. nombre des membres présents à la séance, aucun~

élection n'aura lieu. En conséquence le bureau sortant
~onserve ses fonctions.
M. le présiden t fait part de la démission de M. le
marquis de Gestas de Lespéroux qui doit quitter le
. département, En revanche quatre nouveaux membres
'~oi1t admis dans la Société: . .

Mademoiselle Marie Le Bastard, présentée par
MM. le chanoine Abgrall et Vincent.
M. le vicomte de Pompery, château du Pérennou

en Plomelin, présenté par MM. le comte de Carné

et le chanoine Peyron.
M. A. Canet, conseiller général du Finistère,
'Présenté par MM . A. Pm'quieT et Fr. Le Guyader.
M. le chanoine Y. L e Coz, curé-doyen de Pleyben,

présenté par MM. le chanoine Peyron et Ch. Chaus-
sepied. .

M.E. Delécluse annonce qu'il a découvert, près

de Keravel en Pouldergat, des vestiges d'une nouvelle

~tation gauloise, et une troisième près de Créac'hgoyen,
·t.outes deux sur la rive droite du Goyen.
Les stations de cette région soritdisposées, remar-

XXXXVI

que-t-il en une sorte de demi-cercle autour de·
Douarnenez. Il a compté Une dizaine de tertres,
emplacements de maisons , qui semblent n'avoir jamais.

été touchés.
M. le Président communique une lettre de M.
Arsène -Kersaudy, attaché à la T. S. F. do/Ouessant,
signalant à l'attention des archéologues une belle
table mégalithique placée à l'un des points les plus
élevés de l'île.

Le Comité des Amis du Mont Saint-Michel fait
. appel aux touristes et à tous. les amateurs d'art pour­
provoquer la suppression de la digue pleine qui donne

accès au Mont. Après avoir entendu les explications,
de MM. J. Bertot et Vincent , notre Soeiété s)associe
aux très justes récriminations des Amis du Mont .
Saint-Michel.
Après la lecture d'une . note adressée par M. D ..
Bernard sur un archiviste ambulant au XVIII" siè.cle

la séance est levée à' 3 heures et demi e .

L e Secrétaire,
H. WAQUET.

Publications reçues :
Le Présiden t,
Chanoine ABG RALL ..

Revue de Sai ntonge et d'A unis, octobre, novembre »
décembre 1916.

Union agricole, décembre 1916.

XXX XVII
ANNEXE AU paocÈs-VEaBAL

A PROPOS D'AROHIVES
Un archiviste ambulant au XVIII e siècle
Lorsque l'on consulte les fonds des différentes séries des
archives départementales du Finistère, on peut constater
qu'un grand nombre de séries avaient déjà fait l'objet d'un
certain classement aux siècles antérieurs. Tels sont surtout
des d ,ocuments des ~eries E. (Familles) K. (paroissiales) el H.
(communautés religieuses). On retrouve même parfois un '
groupe de pièces parfaitement classées et encore contenues
dans leur chemise primitivp. D'autre part, il existe quelques
inventaires de chartriers de manoirs bas-bretons, très ciéve­
loppés, dont les auteurs possédaient certainement des con­
naissances assez étendues en histoire et en paléographie.
A u nombre de ces « classeurs d'Archives » il convient de
signaler François Raoul, sieur de Kerlarl qui, se qualifie
« d'archiviste» dans un contrat passé entre lui et le seigneur
de Lesquiffiou, en Pleyber-christ, en 1702, pour la mise en
ordre des papiers de la famille Barbier de Lescoet (1).
La plus grande partie du cha trier de Lesquiffiou a été versée '
aux Archives du Finistère où il co"mpose le fonds le plus
important de la série E. L'inventaire dresse en 1782 par
Kerlan Raoul se trouve également au dépôt départemental.
On peut juger par ce document de la richesse de cette col­
lection qui fut sauvée de la destruction révolutionnaire gr~ce
à la viligance d'un certain Maurice Jêzéquel, ancien juge-de­
paix ·de Morlaix, qui, après l'avoir inventoriée, la fit cacher .
sous des fagots dans le grenier d'une maison qu'occupait à
Morlaix, Marie-Barbe Jacob de Kerjégu.

Nous savons également que Kerlan Raoul fit le classement
des archives du château de Penmarc'h et dressa un tableau
des 'alliances de cette famille. Il est probable qu'on pourrait
\ le retrouver encore ailleurs en vérifiant les documents d'autres
fonds.
En 1775, il fut chargé par la communauté de Landerneau
de la mise en ordre de ses papiers et voici la délibération qui
fut prise à cet effet. . '
(i) D9cument publié par M. Luzel dans le bulletin de la fOoci étti archéo­
logique du Finistère, t. VX, t888, p. LXXII. ·1 '\ '

XXXXVIII
Délibération da la Communauté de Landerneau,
du 24 novembre 1775 .

Mon d. sieur Cosson (ma ire) a remontré que les archives de
cetle communa uté n'étant pas dans l'ordre qu'elles exigent, il
serait à propos de charger quelqu'un de les arranger parce
que 1'011 trouverait pins fa cil ement les pièces dont on a quel­
qu e fois besoin à l'occasion des différentes affaires de la com-
. mun aulé . Le sieur Kedan Raoul qui en tend à cette sorte de
travail et qui est occupé actuellement ici à l'arrangeme nt
des Archives de l'Eglise de Saint·Julien, a fait entendre au
remontrant que dans quinze jours il aurait fini cel ouvrage
et que si la communauté voulait l'employer, il ferait en sorte
de lui donner toule satisfaction. .
Les soussignants déliberants sur la remontrance ci-dessus,
sont d'avis que Mgr l'Intendant soit supplié d'autoriser cette
communauté à employer le ~ieur Kerlan Raoul, archiviste,
pour l'arrangement et mise eu ordre. des Archives de cette
communauté, attendu la difficulté que l'on trouve à recouvrir
les pièces les plus utiles, dans l'occasion et led. sieur Kerlan
Ra oul se trouvant aujourd'hui sur les lieux et proposant ses
services, à un prix rai so nnable. la communauté croit devoir
profiler de l'occasion et solliciter à cet effet l'approbation de
Mgr l'Intendant qui sera prévenu par lettre mi ss ive de M .
. le Maire, que cette opération n'excédera pas pOUl' la dépense
une somme de 120 à 1 .50 livres et la communauté comptant
d'avance sur l'agrémen t de sa Grandeur, a nommé pour com­
missaires et assister au travail du sieur Kerlan, MM . Villart,
Launay Onfrey, anciens Maires, Daumesnil, ~erlavarec et
Keroz, échevins, qui sont priés de se trouver a celte commission
jointement avec M" le Maire ».
Au bas de cette délibération se trouve, en effet l'approbation
de l'Intendant du 'li Décembre 1775 (1). '
.flour faire ce travail, Kerlan Raoul fut occupé pendant
33 jours, à raison de quatre livres par jour. Il employa cinq
mains de papier commun, deux mains de grand papier et
quatre paquets de J iette rouge. Il fit aménager une ?rmoire
spéciale pour contenir les Archives. La communauté .eut a
payer une somme totale de 14 t 'livres pour . ette opération.
. On voit que les ~ommunautés du xvm

8ièc\p avaient le
souci de la conversation de leur papiers et cetexemple pourrait .
être suivi par beauco up de nos municipalités modernes.

. . . DANIEL BERNARb.
(1) Archi ves .. lIle-et-Vilaine, C. 631.

Table des Matières
DU TOME XLIII

PREMIER E PARTIE

Table des PTocès -veTbaux des délibémtions et de kL CMo -

nique de la Société ,,-!Tchéologique du F'inistèTe en 1916

LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES. ,. " . , .... . . .....
ÉCHANGES OU SERVICES GRATUITS. , ., .... , ..... .
SÉANCE DU·, 27 JANVlEH ... ,. , . .. , .. : .. , .......... .
Mort de M, Bodereau. Admission d'un nouveau
membre, M. l'abbé Mével. Vœu émis par
~1. Chaussepied, d'une section spéc ia~e au Musée
Archéologique compr,enant des dessins d'archi-

t ectes , se l',apportant aux monuments bretons.
- Seconde motte féodale signal éE,) par M, de L é­ cluse, au hois du Quilliou, en Plogaste:-Saint­
Germain. Notice nécro'ogique sur M, Aimé
Boder,ea, u,

Pages

SÉANCE OU 24 F ÉVRIEH . , . , , . , ... , . , . , . . . . . . . . . . . V

Deux ,l ettres de NI. Yves L e Febvre, relatives à la
créa tian d'un musée d'antiquités léonaises, au
château de Kel'jean, Huit l,ettres d'un volon­
taire de 1791, trou vées par M. Marzin. MenLion
d'une conférence arch éologique, faite par M, l e
Prësid ent.
ChTonique. C'assement des ruines de l'église de

Kérity, de la chapelle de la 'Joie et de la tour
de Saint-Guénolé, en P enmarc'h.

360 -- --

SÉANCE DU 30 MARS... ... . ..... . .. .. . . .. ....... . IX
Admission de deux nouveaux membœs : MM. Pai-
raud,' architecte, et M. le chanoine Uguen.
Commencement de constitution de la Société des
« .-imis de K eTjean ».
de 1791.
Lettres d'un vo:ontaire
NÉCROLOGIE. M. Moreau de Lizoreux.
. CH;RONIQUE. Monuments classés : Dirinon, Hô-
pital-Camfront Ploudiry La Roche·Mau-

rice, Pont-Christ. '
SÉANCE CU 27 A VRlL. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . XIU
Note du · R. P. Donatien de Bruyne sur deux ex-
t.raits dU: Cartulaire de Landévennec. Modifica-
tion du prix de vente' de l'édition de ce' cartu -

Laire.
ANNEXE. Visite à la coEection de poteries romai-
nes de M. Porquier, à Locmaria.
Chronique. Classement de l'église de Perguet,

en Benodet. Remarque sur la restauration des
monuments classés.
SÉANCE DU 25 MAI . ... . , .. , .. , . .. . ". " , . . . , .. " XXl
Décès de M. Emile Georges. Orientation des mo-
numents méga'ithiques, par M. Devoir. Borne
routière de 1782, près l'étang de Rosporden.
Restes d·e la chapelle 'de Sainte-Anne de Guélen.
-'- Visite de l'église de Locmaria. Petite excur- ·
sion pOUl' reconnaître des ve,stiges romains.
ANNExE. Note nécro'ogique de· M. Allier, sur le
Lieutenant-Colonel de MaUeray (Kerg'uiftinan­
Furie); mort au champ d'honneur, le 29 mars 1916.
CHRONIQUE. Le Pa'rdon de Salnt-H eil'bot.
SÉANCE DU 28 JUIN . ,., .. . " ,.", .. . ".". . ...... XX IX
Admission d'un nouveau membre : Comtess.e· de,

Saint-Pierre. Proj.et de plaquette à la mémoire
. de J. Déche:ette. Note de M. l'abbé Mével sur
les bornes routières et un obélisque renversé,
d'apparence romaine. Chronique de Monsieur
saint Tugen, par M. Le Ca'rguet. Causerie

. du Commandant ' Devo-ir sur l es mégalithes. .
CHRONIQUE. Première réunion des A mis de Ke1'-
jean, révision des statuts et éLection du Bureau.

361

SÉMiCE DU 27 JUILLET ..................... XXXlll
Admission d'un nouveau membre . M. Ernest Ro-

bert. Dessin de l'obélisque renversé de Tré-
gue'rné, en Saint-Derrien. Da~l,e gravée trou­
vée dans la presqu'île de Kermorvan, près du

Conqu,et ; la photographie, communiquée par le
commandarit Devoir, permet de r,econnaître la
représentation d'un poigna.rd enfermé dans sa
gaîne. Deuxième .réùnion des Amis de J(er-
jean. p.et:ite Chroniqu.e de Monsieur saint Tu-
gen, par M. Le Carguet. Autour du Moulin­
BI, anc par M. Le Guennec.

SÉANCE DU 26 OCTOBRE .. .. . . . ... . ......... ... ... XXXVII

Admission de deux nouveaux membres : M. Toiray
et M. Le ' C'ec'h. Compte-rendu d, e l'excursion
aux ruines romaines du Pérennou. L es /'imis

de Kerjean et l'Administrati.on des Beaux-A'rts.
Ossuaire de Saint-Thomas de Land,erneau.

Annexe. Rectification , d'une' -inexactitud'e.

SÉANCE DU 30 NOVEMBRE .. . .. ; .................. XXXXI
Occupation gauloise à la colline du Mont, en Poul-
dergat. Comités 'régiünaux des Arts appliqués .
Nécrologte. Hommage à Jos PARIŒR.· .

SÉANCE DU 28 DÉCEMBRE ...................... XXXXV
Admission de quatre nouveaux membres : MM. le

.vicomte de p.omper)' ; chanoine Le Coz; A. Canet
et Mlle Marie Le Bastard. ' -- Table dolménique
signalée à Ouessant. Deux autres cenLres d'oc-

cupation gauloise signalés par M. de Lécluse,
su.r les hauteurs de, Kerav.el et de Creac'hvoyen,
dv, e droite du Goyen, en Pouldergat. Note d e
M. Daniel Bernard sur Un archiviste nomade. -

Opér,ation de l'insl1~arité du Mont Saint-Michel.

Maintien de l'ancien Bureau. Discours de M. le
Président .