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Bulletin SAF 1914


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Première contribution à l’inventaire des monuments mégalithiques du Finistère (suite Cantons de Lannilis, de Plabennec et de Ploudalmézeau)

A. Devoir

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1914 tome 41 - Pages 91 à 111

PRE 1ÈRE OONTRIBUTION

A L'INVENTAIRE DES MONUMENTS MÉGALITHIQUES
du Finistère
(Suite)
. Canton de Lannilis

Ce canton comprend cinq communes . dont une seule, celle
de Saint-Frégant, est tout entière située au Sud de la ligne des
crêtes.
Les quatre autres s'étendent de part et d'autre de cette ligne,

qui forme un vaste arc de cercle, convexe vers le Nord.
Sur les plateaux, les affieurements rocheux sont relative-

ment rares; ils abondent et forment d'énormes masses dans

la pénéplaine qui borde la Manche ainsi que dans l'avant-pays
immergé, les fonds s'abaissent lentement jusqu'à l'isobathe de
2;) mètres, très rapidement ensuite; cet isobathe et la ligne de
Cl'êtes constituent en réalité les traits caractéristiques de la
région, coupés presque orthogonalement par d'anciennes cas-

sures dont les plus remarquables sont les rias de l'Abervrac'h

et de l'Aberbenoit.
La progression marine a vraisemblablement englouti ou

ruiné de nombreux vestiges des civilisations lointaines;
d'autres monuments, inconnus de nous, se conservent sans
doute sous les dunes pour ceux qui, plus tard, sauront les
découvrir.
Commune de Saint-Fregant
Aucun monument apparent; M. P. du ChateBier signale
seulement une sépulture au lieu de Lancelin ; je ne trouve ce
nom sur aucune carte, du moins en Saint-Frégant.

Commune de Guissény

Toutè la partie Nord abonde en massifs granitiques (granit
de Plouescat) dominant le sable des dunes ou le limon des
plateaux; Enes du et la chaussée de Carrec-hir montrent une
arête dénudée par l'érosion marine.
Je n'ai vu aucun monument dans 'cette commune, que je
me propose d'explorer plus complètement, quelques tumulus
existaient dans la région haute (Kerioguel, Kergoniou), ils
recouvraient des chambres dont la couverture seule était

mégalith~que (1).
Une grotte au bord de la mer a donné des poteries et , des
instruments en pierres ainsi que de nombreux ossements
d'animaux (2)

Commune de Landéda
Les environs clu bourg forment un plateau s'abaissant en
pente rapide vers l'Aberbenoit et l'Abervrac'h ; la granulite
y a beaucoup d'affleurements qui donnent parfois l'impression
de ruines préhistoriques, sans qu'on puisse toutefois afIirmer

l'existence d'un seul monument. Une profonde dépression

sépare ce plateau de la presqu'île de Sainte-Marguerite,

rocheuse à sa partie Est, envahie à l'Ouest par les dunes. .
A la limite de celles-ci et non loin du hameau du Vourc'h
se trouvent les -restes .d'un dolmen dont les dimensions et le

tracé primitif semblent impossibles à rétablir: deux supports

sont encore debout ;.Ie plus haut dépasse le sol de 1 m. '20;

une table ·longue de 4 mètres s'appuie sur eux avec une incli-:-
naison d:une quarantaine de degrés; les sables recouvrent

sa. partie .basse(fig. ·6). '.' .

Les îlots Garo et Guennoc, principaux sommets de .1'avant-

pays immergé en bordure de la vallée sous- marine de l'Aber-
benoit portent chacun un tumulus; c'est à Guennoc que fut
découverte, en 1890, 'une très importante cachette de l'époque
du bronze (3). · '. ._

(1.) (2) (3) M. P. du CHATELLIER, loc. cit. ·

Commune de Lannilis
Il existait au siècle ·dernier dans les environs immé-

diats du bourg plusieurs tumulus, qui ont été fouillés et
détruits; l'un d'eux se trouvait près de la halte du Cosquer.
M. P. du Chatellier (1) signale au lieu de Troréon les
ruines d'un dolmen et une chambre à ciel ouvert, fouillée en
1881 par M. le chanoine Abgrall qui en a dressé un croquis
coté reproduit fig. 7.
En recherchant ce groupe j'ai vu près du hameau de Ker­
gal, à 30 mètres à l'Ouest du . chemin de Poulfougou à Lan­
déda (8.2DO mètres au S. 87° E. du clocher de ce bourg) un
tertre surmonté d'un talus quJ enferme de nombreux blocs de
roche et tout auprès vers le Nord, une ligne de six mégalithes
s'étendant sur une longueur de 8 mètres et ayant pu former la
muraille d'une galerie; une table de2

DO sur épaisseur moyen­
ne de 90 centimètres, fortement inclinée, dépasse le sol de plus
d'un mètre. Des broussailles épaisses m'ont empêché de
. pousser plus loin l'investigation; il semble toutefois que ces
restes sont ceux d'un dolmen orienté un peu plus près de
. l'Ouest que l~ Sud-Ouest (fig. 8)
De nombreux affleurements et des blocs épars se voient entre
Kergal et la route de Lannilis au pont de Paluden, de part et
d'autre d'un ravin aboutissant à la vallée de l'Abervrac'h :
près de Belabri un pointement donne, à première vue l'im­
pression d'un vaste monument en ruines.
'. ' . Commune de Plouguerneau
La commune de Plouguerneau, limitée.au Nord et au Nord­
Ouest par la mer, au Sud-Ouest par le cours d.è l'Abervrac'h
est, pour l'archéologue, la partie la plus intéressante du can­
ton de Lannilis.
Elle dut être occupée, aux temps néolithiques et du bronze
par une population dense, si l'on en juge par le nombre et la

(i) M. P. du CHATELLIER, 10e. cit.

masse des tumulus qui se sonf conservés jusqu'à nous'; on en
rencontre, en bordure de la mer, sur tout le développement
des falaises, depuis la chapelle Saint-Michel jusqu'aux rives
de l'Abervrac'h.
Près de cette chapelle se voient encore les restes de trois
chambres, fouillées en 1890 par le chanoine Abgl'31l : lesélé-

ments mégalithiques sont apparents.
Un énorme tertre de sable, près du gros rocher Berghen est
peut-être une butte artificielle (fig. g) ; d'autres, au Nord de
Kelerdut, ont été explorés par le commandant Martin,
en 1903. -
La plus importante de ces constructions est le tum ulus
d'Enes Vennan(fig. 10) qui domine tout l'avant-pays immergé;
on ne peut lui comparer comme dimensions que la grande
butte de l'île Carn en Ploudalmézeau, édifiée dans un site
analogue. L'île d'Erch garde un tertre de 3 mètres de hauteur
formé de pierres de volume médiocre (fig. Il). ~

La progression 'marine a du faire disparaître beaucoup de
tumulus, comme de monuments à ossature mégalithique
apparente ; ce mouvement a été particulièrement sensible
dans cette région, surtout vers la partie Nord où domine le
granit de Plouescat: les plateaux du Guern et du Lizen Ven,
ainsi que l'archipel de l'île Vierge, dont les îlots et écueils
occidentaux appartiennent à la granulite sont les témoins
d'anciens promontoires démantelés par l'oscillation séculaire
et le choc des lames.
Dans la partie Ouest de la commune, partout où le limon
recouvre les assises rocheuses, la culture s'est largement déve:­
loppée depuis un demi-siècle, et le nombre des villages et des
habitations a augmenté dans de notables proportions; les
matériaux ne manquaient pas pour les constructions 'nouvel-'
les: ils ont été empruntés aussi bien aux monuments méga­
lithiques qu'aux blocs détachés des grands massifs. .
Des restes préhistoriques cités par divers auteurs:existaient,

paraît-il, dans le dernier quartdu XIX

siècle ;'i1s ont été brisés:
je n'ai pu trouver tl'ace du menhir d'Enès Sanq et du dolmen
de Prat menan, mentionnés par l'auteur des « Epoques pré­
historiques » des habitants du premier de ces villages n'en
gardent aucun souvenir de la pierre levée qu'on y voyait j'adis.
' Quelques monuments importants ont toutefois été épar-

gnés ; ils appartiennent aux régions granulitïques. '

Le plus imposant par ses dimensions est le monument de
Lilia (3.800 mètres au N. 61° O. du clocher de Plouguerneau)
situé à une centaine de mètres de la chapelle et à 10 mètres
au N. du chemin vicinal du bourg au Run. (Fig. 12 et 12 bis.)
, Il comprend deux chambres mégalithiques à dalle dt;) fond
commune et orientées sensiblement N. DOO E. S. DO

W. : la
chambre Sud-Ouest est bien dessillée par trois supports, mais
sa table a disparu; l'autre possède encore deux supports au
Nord-Ouest et un au Sud-Ouest; la table a glissé et s'enfonce
danS'" le Sud par son extrémité Sud-Ouest.
Les éléments sont de masse considérable; la table à 4 mè­
tres de longueur et une épaisseur maxima de 90 centimètres,
les supports corrèspondants dépassent 1 m. DO de hauteur, le
développement total est de 9 mètres. Le terrain où se trouvent
ces 'dolmens est cultivé; aucune trace de tertre de construc­
tion ni de tumulus de recouvrement.
Bien que mutilé. le monument de Lilia a gr'ande allure; il
a été. à'plusie'urs' reprises, menacé de destruction: j'en ' con-
nais peu d'aussi dignes du classement. ' .
, A 1.400 mètres au S. 60

O. de ces d' olmens se trouvent dans

l · a plage le menhir ensablé et les traces de cromlech dont j'ai
signalé l'existence dans ce Bulletin. (FijI- 1:1'.)
Les diinensions médiocres du menhir et l'imprécision des

traces du cromlech n'empêchent pas cet ensemble d'être des
plus intéressants, les' témoins mégalithiques des variations
de nos rivages sont assez rares pour q'ue nous n'e'n négligions

N" 1. - Dolmen du Ribl (vu de l'est)

N° '1 bis. - Dolmen du Ribl (vu de l'ouest)

N· 5. Dolmen de Penallan (vu de l'ouest)

N° 6. - Tumulus de Kel'andl'aon (vu du sud)

N° 7. - Menhirs de Kel'laguen (vus du sud)

N° 8. - Menhir de Penquer (vu du sud)

CJl.

CJl.

CJl.

N° 14. Tumu lus de l'Ile Carn

relief dont j'entretiendrai prochainement la Société archédlô-

gique.
La partie orientale · de là commune garde encore un

grand menhir, près du village de Guarivan (2.100 mëtrès au
N. 38° E. du clocher de Plouguerneau) (Fig. 14 et 14 bis.)

Il a 4 ·m. 2;) de tour à 1 mètre du sol et porte sur sa face
nord un 'trou d'une dizaine de ceritimètres de profondeur. Ce

trou fut creusé, il y a vingt ans environ, par des gens qui
voulaient y placer une mine; la destruction de ce menhir est,
paraît-il, une éventualité à prévoir, si des mesures de préser-
yation rie sont pas prises d'ici peu. ,
Tout alentour des blocs de dimensions modérées ~ont encas",

trés dans les murets ou dressés dans les champs : il semble
que le plateau voisin de Guarivan a pu être jadis couvert de
monuments dont le menhir est le seul reste indiscutable: ce
plateau mérite d'être exploré.

Les monuments sont trop peu nombreux, dans cette com-
mune, pour qu'il soit possible d'y établir des relations d'o­
rientation à grande portée: les dolmens de Lilia représentent
toutefois d'une façon nette un jalonnement du lever solsticial

Canton de Plabennec
Quelques tumulus; dont les plus importants avoisinent le
bourg de Plabennec, constituent la principale richesse archéo-
logique du canton, en ce qui concerne la préhistoire. ' ,
Le ({ Carneillou 1) de Lan Kermadec, mentionné par Je Che­
valier de Fréminville, n'est qu'un groupement, dans le lit d'un
ruisseau, de boules de mauvais granit; j'ai vainement recher-:
ché le ,cromlech de Kerargo, mentionné par M., P. du Cha-:

teIIier. Un seul menhir m'est connu dans ce canton; c'est
celui de Guevroc

situé ,à 4.800 mètres ,au N '. 88°E. du:clocher
de Plaben' nec. " '
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉO. TOME XLI (Mémoires )7 .

. Il est fortement incliné vers le nord et paraît avoir été.frap­
pé par la foudre; sa hauteur devait être de 5 m. 40 (fig. 12).
Sauf vers le sommet dont un fragment important s'est déta­
ché, les formes sont régulières: les affieurements rocheux les
plus voisins sont distants du menhir de plusieurs centaines
de mètres, ils appartiennent au granit de Kersaint. .
Non loin de là se trouvait le bloc dit « de la croix des trois

recteurs », signalé par Fréminville. Cette boule granitiquebri-
sée en 19B portait une inscription grossière dont il n'est pas
inutile ne donner une reproduction, d'après un très ancien
dessin que je possède (fig. 13).
Ce bloc n'avait, assurément, aucun
logie préhistorique.
intérêt pour l'archéo-

Canton de Ploudalmézeau

, Le canton de 'Ploudalmézeau . forme; entre les vallées de
l'Aber-Benoit et de l'Aber-Ildut,. l'extrémité . nord-ouest du

Léon; il est bordé au nord par la Manche, à l'ouest par l'At-.
lantique. .' _.
On s'accorde généralement à placer au phare du Four ou à
la pointe de Landunvez la séparation géographique de l'Océan
et de la Manche: cette manière de voir est pleinement justi­
fiée par ce fait qu'à l'est de Landunvez le régime des marées
diffère notablement de ce qu'il est sur l'autre côte. . .
L'onde lunaire, lancée en Manche, tend à s'élever· à mesure
que diminue la section droite offerte à son passage; de là pro­
viennent les augmentations d'amplitude de' la marée, de
l'ouest à l'est, et aussi la. formation de courants rapides, et

susceptibles d'éroder les roches de résistance moyenne.
L'action de ces courants, s'ajoutant à celle des grandes
lames, a contribué pour une bonne part à donner aux rivages
et à leurs avant-pays les formes que nous voyons aujourd'hui:

démontré " d'autre était de
l'e. xistence d'un relèvement marin, par lequel se multiplie la
puiss;:tnce des agents destructeurs. Ces agents s'attaquent; sur
les divers rivages du canton, à des roches de résistances très
variables: aunord le granit de Kersaint-Landunvez, analogue
à celui de Plouescat, se laisse facilement. entamer; les échan-·
crures de Tréompan, de Portsall et de Penfoul pénètrent
profondément dans les terres, alors que les massifs granuli­
tiques qui forment la grande barrière de Portsall montrent
encore d~s têtes puissantes que l'érosion n'a pu détruire.
Aux environs d'Argenton une bande gneissique est fortement

découpée, tandis que plus au sud le solide granit syénitique
de l'Aber-Ildut montre un front de falaises à peu près recti­
ligne.
Pour compléter l'énumération des assises rocheuses du can­
ton, il convient de citer la venue granulitique de Larret-Plou­
dalmézeau qui, masquée par le limon dans la commune de
Saint-Pabu, reparaît sur la rive gauche de l'Aber-Benoitpour
rejoindre le massif Landéda-Plouguerneau.
Le granit de Kersaint qoi affleure en blocs de dimensions
généralement modérées a été utilisé pour la construction des
monuments, très nombreux, mais aussi très mutilés, qui cou­
vraient le plateau compris entre Trémazan et Penfoul : ces
monuments paraissent avoir été de tracés complexes, de
grand développement, et caractérisés par la multiplicité et la
petilesse relative de leurs éléments.

La granulite et les gneiss ont été vraisemblablement moins
employés; par contre le granit syénitique de l'Aber-Ildut,

dans sa zone principale et dans quelques boutonnières, non
figurées sur la carte géologique au 1/80000

, a' fourni les
matériaux de dolmens remarquables et d'un bon nombre de
menhirs.
Parmi ces derniers, quelques-uns, de dimensions énormes,
se distinguent par la régülarité de leurs formes : ils ont été

_. 100-

soigneusement taillés et représentent le plus bel assemblage

de pierres levées de toute la Bretagne; on ne peut guère leur '
comparer que les éléments des admirables trilithes de Stone­
henge.
. Je n'ai retrouvé, dans le canton de Ploudalmézeau, aucune
trace de monument dans les régions que la marée couvre et
découvre; les lames qui battent violemment toutes les échan­
crures des rivages, les auraient d'ailleurs renversés depuis
longtemps: l'existence de tumulus, dans les îlots Guennoc,
Trévors et Carn, suffit à montrer la progression océanique;
une légende; qui place le château de Trémazan à deux lieues

de la mer, lors de sa construction {xm

siècle} fournit une
indication dans le même sens: la grande barrière formait­
elle alors le rivage?
Ce qui est incontestable, c'est que les monuments son t
particulièrement nombreux à faible distance des falaises et
surtout de celles qui dominent de grands fonds: le tracé
général de la côte, dans ces dernières régions, a pu ne varier
qu'assez faiblement.
Les stations préhistoriques auraient donc été établies, de
préfél'ence, non loin de la mer.
L'abondance des monuments dans les communes essentiel­
lement maritimes de Landunvez et de Porspoder, leur

rareté à l'est de la ligne joignant Lanildut à Saint-Pabu
sont des arguments en faveur de cette hypothèse.
Communes de Brelès et de Lanildut
Je n'ai exploré qu'imparfaitement ces deu~ communes,
dont la limite sud est formée par le cours de l'Aber-I1dut,
aucun monument mégalithique n'y est d'ailleurs signalé. Les
affleurements de granit syénitique, nombreux surtout en
Lanildut, sont largement exploités depuis deux siècles, à
cause des facilités de transport données par la rivière: l'hy-

- iOi ' ,

C@mmune de Lampaul-Ploudalmézeau
Au milieu des dunes qui couvrent toute la partie nord de
cette commune se voient les restes d'un vaste dolmen à

galerie, orienté O.-N.-O. E.-S.-E. (1), et divisé par un

support transversal en deux parties très inégales. (Dolmen du
Ribl, vues 1 et 1 bis).

A l'ouest, deux supports délimitent, avec le support pré-
cité, une chambre de 1 ID n de largeur moyenne: ces trois
blocs sont ,en granit à grain assez fin et de formes régulières,
leur hauteur au-dessus du terrain avoisinant varie de 0 ID DD
à 1 mètre.
Puis la galerie, dépourvue de tables, se rétrécit; elle a
généralement moins d'un mètre de largeur, les dalles verti­
cales, presque jointives, ne dépassent le sable que de 10 à
DO centimètres: quelques-unes ont disparu; on en compte
encore 4 sur chaque face de la galerie, dont l'axe ne se

trouve pas dans le prolongement de celui de la chambre ouest,
mais reporté d'un mètre vers le N.-N.-E. '
Deux blocs plantés se voient en dehors de la galerie et au
nord: celui de l'ouest a peut-être formé une chambre de
1 m 90 de largeur, l'autre est de dimensions médiocres.
L'ensemble se complète, vers l'E.-S.-E. par une chambre
assez bien conservée, et recouverte d'une table brute de 3 ID 40
suivant la direction de la galerie, 2 ID 40 dans le sens perpen­
diculaire, et 0 m 7;5 d'épaisseur maxima.

Cett~ table est soutenue par quatre supports debout: deux
sont dans le prolongement de la paroi sud de la galerie, un
autre dans le prolongement de la paroi nord, presque à mi­
largeur de la table qui s'appuie sur le quatrième: un cin­
quième, renversé et peut-être ' brisé, formait, avec le précé­
dent la paroi N.-N.-E. de la chambre qui se trouvait, par le
, troisième, divisée en deux, dans le sens de la longueur . .

(i) Les limites indiquées par la carte au 1./iOOOOO· placeraient ce monu-
ment en Saint-Pabu. ,

. " . f 02 ",,'
Ces supports ont respectivement: 1 rn 75 et 1 ID Hi de lar­
geur sur la partie nord, 1 rn 30 et '1 m 30 sur la paroi sud,
avec des épaisseurs de 0 m 40 àO ID 50 ; le support milieu a,
suivant l'axe de la galerie, 1 mètre, et 0 m 60 de hauteur au-
dessus du sol: les autres ne sont pas plus élevés.
Deux blocs au sud de la table indiquent qu'un cromlec'h
de soutènement existait, au moins vers la partie est: le ter­
tre de construction est d· 'ailleurs bien visible tout autour de
la galerie, mais rien ne permet de penser que Je monument a
été surmonté d'un tumulus de recouvrement: une cupule de
80 rn/rn dediamè tre et de 25 rn/

de profondeur, située à la

face supérieure de la table, à l'ouest et en contre-bas de son
sommet, paraît avoir é.té creusée par les eaux de pluie; cette
table serait donc depuis bien des siècles exposée aux intem~
péries. L'ensemble mégalithique, tertre non compris, a un
développement total de 12 mètres; tout auprès se voient un
petit tertre et un pointement de roche granitoïde grossière
qui a pu fournir tous les éléments de la galerie, à l'exception
de ceux de la chambre ouest.
Il est. fort possible et même probable que la construction
du monument soit antérieure à la formation des dunes;
celles-ci ont dû se développer lors du démantèlement de la
barrière de Portsall, c'est-à-dire à une époque peut-être rela­
tivement récente.
Certaines de ces dunes présentent des pentes très accusées:
il n'est pas invraisemblable que des obstacles pointements
ou édifices mégalithiques aient arrêté la progression des
sables et donné naissance à des reliefs très inclinés: un som-

met remarquable se trouve précisément dans l'axe de la
galerie, vers l'E.-S.-E.
Les affleurements rocheux deviennent rares dans la région
comprise entre le dolmen et la basse vallée de l'Aber-Benoit.
Ce monument doit être désigné du nom du village voisin,

écrit « le Rib ») sur les cartes au 1/80000

et au 1/100000

« Rib} » =
correcte.

- 103 -'

rIvage serait sans doute une. orthographe plus '
Commune de La'ndunvez
D'après la carte géologique au 1/80000

, la commune de
Landunvez est formée de trois bandes rocheuses orientées
sensiblement O.-S.-O. E.-:N.-E.; au nord, le granit de Ker­
saint qui apparaît aussi vers l'ouest, à Penfoul et à l'île

d'Yoc'h, avec quelques lentilles de granulite; au centre les
gneiss, au sud, la granulite. .
Les monuments existants appartiennent, pour la plupart à
ces trois espèces de roches: deux d'entre eux, les plus volu­
mineux sont, au contraire, formés d'un granit à grands cris -;
taux roses de feldspath.
Le premier dressé en pleine bande gneissique, près du ha:­
meau de Kerspernic, est entouré de roches en boules conte­
nant une forte proportion d'éléments noirâtres: il en a cer­
tainement eté extrait; le second (menhir de Kervaon) situé
dans la zone granulitique, appartient. au granit syénitique
dont les affleurements les plus voisins ne se rencontrent qu'à
plusieurs centaines de mètres; l'hypothèse d'un transport
pour cette masse de 40 tonnes me paraît toutefois peu vrai­
semblable.
Ceci posé je passe à la description des monuments, en sui­
vantIa côte du N.-E.au S.-O. pour m'occuper ultérieurement
de ceux qui bordent la limite sud de la commune.
J'ai dit, au début de la notice sur le canton de Ploudalmé­
zeau, que des monuments nombreux mais très mutilés mon­
traient encore leurs ruines dans toute la région comprise
entre Trémazan et l'estuaire de Penfoul : on peut citer tout
d'abord un groupe confus. de mégalithes, aux abords des pyra­
mides-amers de Quélérec : peut-être faut-il y reconnaître des
restes d'alignements et une galerie orientée N.-O. S.-E.
Au .village même de Trémazan quatre blocs, hauts de 1 ID 30

- 104

à 1 m 70 sont probablement des supports de dolmen; tout
auprès un menhir plat de 2 ID QO de hauteur sur 0 m 90 de lar­
geur paraît actuellement isolé (n° 2, vue 2).
Au sud··ouest du village existait, il y a une dizaine d'an­
nées, un alignement de quatre petits menhirs (no 3, vue 3);
. je ne les ai plus .retrouvés en 1910. "
Dans un muret près de Foshuel, un menhir de 2

'10 est
remarquable par une arête courbe partant de son sommet
(no 4, vue 4) ; c'est, paraît-il, une pierre miraculeuse, gué-

rissant certaines déformations puériles: la chapelle voisine,
dédiée à saint Samson, représen~e une idée de force, c'est
peut-être un monument « de remplacement» de la pierre à
légende. .
A 300 mètres au sud-sud-est ruines d'un dolmen (no Q,
vue Q,dolmen de Penallan).
La falaise à l'ouest de Kerandraon est couverte de talus
enfermant des mégalithes et qui doivent être les restes de

très anciennes enceintes: on y voit quelques cists, autour
d'un tumulus que j'ai fouillé en 1907 de concert avec le com­
mandant de Martel et le docteur Kermarec .

Ce tumulus de 2 mètres de hauteur n'avait pas été viOlé:
sa chape de vase était intacte (no 6, vue 6). .
Nous y avons trouvé deux belles chambres murées en
pierres sèches, où aucun éboulis du galgal n'avait pénétré:
les tables . de recouvrement, ' une par chambre, sont de

vastes dimensions et échancrées vers une des extrémiLés;
par ces ouvertures, des cendres, avec faibles traces d'os longs,
avaient été déversées et formaient un amas à forte pente (1)

Nous n'avons recueilli ni poterie, ni métal, ' seulement un
petit fragment de silex sans intérêt, comme on en trouve
beaucoup sur les landes voisines (1).
(i) La table de la chambre S.-E. a 6 mètres de tour, l'autre 7 m 80,
" . 105 -

D'autres sépultures' existent autour de ce tumulus, quel-
ques-unes ,sont à èiel ouvert, deux àdàlle de recouvrement,
un peu au sud de petits blocs semblent être les restes d'un,

alignement. '
Les affleurements se font plus rares entre ce tumùlus et
les abords du séma'phore de Landunvez, près duquel s'élè-:
vent de superbes massifs granitiques qui forment une pointe
saillante et bien caractérisée, c'est bien là, au niveau présent
de la mer, que commence la Manche.
Au sud du sémaphore un tumulus, récemment excavé, a
des dimensions comparables à celles du précédent.
Entre Landunvez et l'estuaire de Penfoul la côte s'abaisse
doucement vers le sud, à faible distance du rivage se voient
des restes mégalithiques importants. '.,
'Au nord et près des maisons de Kerlaguen se trouvent

deux menhirs de 2 m 80 et un groupe de blocs, de moindre
hauteur (no 7, vue 7). '
Les premiers sont placés sur une ligne N .~S., mais :la ,dif­
férence de leurs formes, pyramidale pour celui dû sud, gros­
sièrement parallélipipèdique pour l'autre semble, indiquer
qu'ils n'appartiennent pas à un même alignement: par
contre les blocs situés plus ' au nord jalonnent une direction
voisine du N. DO° E. (lever solsticial d'été). Malgré leurs
dimensions plus faibles, ces blocs constituent peut-être les
éléments les plus intéressants de l'ensemble qui ' pouvait
comprendre plusieurs alignements parallèles, les menhil's
de 2 ID 80 sont peut-être des jalons des deux alignements
sud. ' ,
Entre les villages de Kerlaguen et de penker, un peu à
l'ouest de la ligne qui les joint est un menhir de2 ID 4D de
S.-E. : longueur totale i m 95, hauteur i mètre, largeur au plafond 0 m 90
à 0 m 95, au fond 0 ID 60; , . " .
N.-O. : longueur totale i m ,80, hauteur 0 m 95, largeur au plafond 0 m 90
il 0 m 65, au fond 0 ';'70. ' , ':' - ' , ,

, .. - in6 -,
hauteur sur 2 m 40 de tour; son pied est caché par un muret,
ou s'encastrent les extrémités de cinq ou six blocs gisant sur
le sol et de fO'rme al10ngée (n° 8, vue 8).

Ce sont vraisemblablement des menhirs, de dimensions
' modél~ées, formant un alignement orienté sensiblement
,~.-N .-E.S.-S.-W., côté p.ossible d'un cromlec'h rectangu-
' laire. . .
. Un dernier menhir (no 9, vue 9), dalle plate orientée
N.-N .-0. est voisin du village de Penfoul ; il affecte la forme
d'un triangle de 1 m 71) de haut sur 1 m 30 de large et 3 m 40 de
tour à 0 m 40 au-dessus du sol; il ne fait certainement pas
partie d' e l'alignement précédent. ' .
, Nous pouvons considérer comme certain qu'un ensemble,

important plus par le nombre de ses éléments que par leurs
masses, existait sur le plateau Kerlaguen Penfoul ; sa
reconstitution paraît toutefois 'extrêmement , difficile sinon

impossible, la plupart des jalons ayant disparu: un tumulus,
presque arasé, à 'l'est du Navantec, dépendait peut-être de
cet ensemble.
La zo'ne des gneiss commence un peu au sud de Pen­
ker ; elle est indiquée par quelques affleurements, l'un d'eux
montre des feuillets de roche dont l'un pourrait de loin être
pris pour un menhir. 'Cette zone est très pauvre en monu­
ments, ils reparaissent dans un lambeau granitique qui
forme le côté gauche de l'estuaire ensablé du ruisseau de
Penfoul et sont assez nombreux dans la bande granulitique
du sud de la commune.
Un tumulus domine à l'ouest cet estuaire.

Sur le flanc est du monticule d'Argenton, à une centaine
de mètres de la chapelle Saint- Gonvel. est un dolmen appelé
« Men milliguet Il. La superposition de cultes est ici évidente
(n° 10, vue 10).
La table très fruste est beaucoup plus épaisse au sud

, ,107-
l'ouest à l'est; trois ' supports, sud, ouest et nord mesurant

respectivement 1 ID 20, 1 m 70 et 1 m 10 de largeur la sou-
tiennent. ' .
Un autre bloc, planté dans le sol se trouve dans l'est et en
dehors de la table: tous ces éléments verticaux ne dépassent
guère le tertre de construction, peu apparent Lui-même. _
Il est actuellement impossible de dire si ce monument était
un dolmen fermé ou si la partie conservée n'est que le fond

d'une galerie jadis plus étendue, et qui se serait ouverte vers
l'E.-S.-E. ou le S.-E., j'ai cherché dans ces directions des
traces de mégalithes, sans en rencontrer d'ailleurs: il con­
vient de remarquer qu'un manteau de sable _ et de limon
couvre le mon ticule et peut masquer des blocs ayant appar­
tenu au monument.
Si une galerie a existé elle devait être, en raison de la dé­
clivité, de développement médiocre.
La route d'Argenton à Lanrivoaré suit de près la limite
sud de la commune: à faible di-slance de cette route deux
menhirs attirent l'attention.
Au nord de la route, un petit menhir de forme assez régu­
lière est encastré dans un muret; sa hauteur est de '1 ID 70
(Keréléoc nord, no H vue 11).
Le menhir de Kervaon est situé au sud-ouest du village
de ce nom et au nord-ouest de c,elui de S. Gonvarc'h (no 13,
vues '12 et 12 bis).
Il appartient à un type très remarquable, qui se rencon­
tre dans la partie nord-ouest du Léon, et guère ailleurs: ses
faces bien travaillées et sur lesquelles les aspérités ne dé­
passent pas un èentimètre, sont raccordées par des surfaces

courbes absolument régulières, sauf vers le sud. .
Cette taille est incontestablement intentionnelle, et il-suffit
d'avoir V1I l'un de ces menhirs pour n'en pouvoit' plus douter.
'Ce quasi polissage s'étend à ' toute la surface extérieure:
une cassutese remarque toutefois au sud. . . " , . . . .'

-108 -
Le tour, à 1 m 40 du sol est de 4 m 90 ; la section comprend
3 faces à' faible courbure 1 m 10 au S.-E., 1 m50 au S.-O.,
Om 80 au N.-O. et un contour plus accenté vers le N.-E., sur
un développement d'un mètre et demi.
La face sud-ouest et la médiane de la section droite sont
orientées N.~N ,-O. S.-S.-E.; l'épaisseur, comptée S.-O. '
N .-E. va en diminuant depuis la mi-hauteur jusqu'au som­
met, élevé de 5 fi 90 au-dessus du sol environnant.

Ces dimensions correspondent à un cubage hors du sol
d'enviro'n 10 mètres cubes et a un poids de 25 tonnes pour la
densité 2.7 du granit syénitique dont est formé le menhir.
Son emplacement se trouve d'après la carte géologique au
1/80000

en pleine zone granulitique.
En allant de Kervaon à Landunvez on laisse sur la gauche
un dernier menhit'. '
Le menhir de Kerspernic n'a rien des formes régulières du
précédent: c'est un mégalithe à peine dégrossi, emprunté à
l'une des boules qui l'entourent dans un rayon d'ailleurs
assez faible (n° 13 vue 13).
Sa hauteur est de 3 m 35 ; il est nettement incliné vers le
N .-0. Comme je l'ai dit plus haut, il est formé d'une roche à
grands cristaux d'orthose rose noyés dans un magmas micacé
très foncé.
En résumé la commune de Landunvez possède encore

11 menhirs incontestables, 2 dolmens dont un presque
ruiné, plus quelques tumulus. Quant' aux ensembles, d'in­
nombrables mutilations ne permettent plus de les reconsti­
tuer: la théorie astronomique y est elle-même impuissante.

Les monuments de Landunvez et la liste officielle. La
liste officielle mentionne les classements suivants : « dol­
men et menhirs d'Argenton ».
Le « dolmen d'Argenton» est certainement le Men·Milli­
guet de SLGonvel ; son propriétaire actuel, M. J. Le Fraper,
de Brest, ne possède aucun acte attestant les droits de l'Etat.

Le classement serait-il encore ici simplement « d'intentlori H.
L'énumération précédente montre qu'il n'existe pas de
menhir remarquable à Argenton, pas plus que dans les envi­
rons immédiats de ce village.
Le grand menhir de Kervaon en est distant de 2300 mètres,
tout comme celui de Kerhouezel ; ce dernier est toutefois sur
le territoire de Porspoder.
Sont-ce les deux « menhirs d'Argenton» ? S'il en est ainsi
la réalité du classement paraît quelque peu problématique.
J'ai eu 'l'occasion de montrer ces superbes menhirs il y a une

dizaine d'années au Président de la Commission des monu-
ments mégalithiques.

Commune de Larret

La petite commune de Larret ne pos~ède plus . de restes

mégalithiques de moi connus.

Commune de Ploudalmézeau

La commune de Ploudalmézeau appartient aux mêmes
terrains que celle de Landunvez et de plus au granit de
l'Aber-Ildut qui en forme toute la partie sud.
Cette dernière partie est.actupll.ement dépourvue de monu-

ments à ossature apparente; il n'y reste que de petits tertres;

une très importante cachette de bronze fut découverte, au
siècle dernier, près de Stang an éol.
Les traces préhistoriques sont, par contre, assez nombreu­
ses vers le nord.
A 200 mètres au nord-ouest du clocher un vaste tumulus a
donné un mobilier comprenant des instruments métalliques:
ptiIs au nord des affieurements granitiques ont fourni les
matériaux de construction d'enceintes généralement rectan-

- 110 '" .

gulaires formées par d' es blocs atteignant parfois.1 mètr, e .de
hauteur et plusieurs centaines de kilogrammes. . . . .

: A quelle époque remontent ces enceintes? je me garderai
bien de répondre à cette question, me bornant à constater
qu'elles se rencontrent par dizaines dans lèS communes en
bordure de la mer depuis Lampaul-Ploudalmézeau jusqu'à
Plouarzel.
M. Paul du Chatellier a signalé une rangée de pierres bor­
dant un vieux chemin, (Stréat ar Ranken ven) au petit Ker­
hoanoc et au sud-est de ce village, ainsi qu'un menhir .. Je
n'ai trouvé dans cette région que des blocs renversés sur le
sol et ne présentant aucunement l'aspect . d'un . alignement.
Les restes d'un dolmen très mutilé se voient encore près du
village de la Fiosque.
A l'extrême nord de la commune, l'îlot Carn, isolé de la
terre ferme pendant les 2/3 de chaque marée contient le plus
énorme tumùlus du Léon : il a 8 mètres de hauteur et
40 mètres de diamètre. .
Le galgal est formé de pierres de plusieurs décimètres

cubes, un puits a été creusé à son sommet pour une explo-
ration dont les résultats me sont inconnus.
. L'èxistence, dans un îlot de faible dimension, d'un monu­
ment si considérable est un nouvel argument en faveur de'
la thèse que j'ai déjà soutenue d'une importante progression
marine depuis l'ère monumentale . .
Larégion comprise entre l'île Carn et la limite de Landun­ vez a été sans nul doute couverte d'édifices préhistoriques; un
menhir de t ID 80 que j'ai vu debout vers 189!) au nord-ouest

du village de Prat leac'h a disparu peu d'années après.
Des sépultures ont été reconnues sur le mamelon de Bon
Repos, deux d'entre elles ont été fouillées, sans résultats par
le commandant de Martel: elles étaient surmontées de ter­
tres 'de volume médiocre; la couverture seule "était mégali-

_ . fl1 ---',

De tout autre importance est l'ensemble de Bar ar lari,
situé au nord-ouest de la station de Portsall sur le versant
de terre d'un pointement granitique qui d'autre part s'abaisse

brusquement vers la mer.
Le point de vue est l'un des plus beaux de la région.
(A suivre.)
A. DEVOIR .

- 247

DEUXIE E PARTIE

Tables des mémoires publiés en 1914

Abri et sépulture sous roche à Keramengham,
en Lanriec, par le chanoine J.-M. ABGRALL ....
Liste des juridictions exercées au XVII" et au
XVIII" siècles dans le ressort du présidial de
Quimper (suite: Sénéchaussées de Gourin et
de Lesneven), par H. HOURDE DE LA ROGERIE ..
IlL La période révolutionnaire à Gouesnac'h par

Pages

L.OGÈs .... ................ .................. 36
IV. La Révolulion en Bretagne. Les derniers monta-
gnards, 1795, (suite), par PRo HÉMON. ....... 62,156 .

V. Première contribution à l'inventaire des monu-
ments mégalithiques du Finistère (suiLe :
Cantons de Lannilis, de Plabennec et de Plou-
dalmézeau), par A. DEVOIR. . . . ..... . . . .. .. . . . 91
VI. A udierne à la fin de l'ancien régime par J. SAVINA 112
VII. NoUce sur la ohapelle de Saint-Herbot 'en Plo-
névez-du-Faou par CH. CHAUSSEPIED.. . . . . . . . . . 128
VJII. Elude arcbéologique du cadastre par H. LE CAR-
GUET ..... ....... ...... · .... ................. 140
IX. Excursion archéologique du 10 mai 1914. Compte

rendu par le chanoine J.-M. A BGRALL ........ .
Lettre circulaire des membres du bureau . .. .. .
La Cathédrale de Reims par,.le chanoine J.-M.

ABGRALL ......... .

dt " " 7 77 "

211
238
242

DU FIN ISTERE
Hôtel de Ville
B.P. 531
29107 QUIMPER