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Bulletin SAF 1913


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Danvez Gériadur. Matériaux pour compléter les Dictionnaires Bretons-Français

G. esnault

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1913 tome 40 - Pages 55 à 70

DANVEZ

Matériaux pour
compléter les Dictionnaires Bretons-Français
Mes données orales et écrites sont aisées à discerner : toute
donnée écrite a sa référence; toute donnée orale comporte indi­
cation du lieu et de la date, du lieu et de l'autorité; non mention-
née, l'autorité est moi-même. .
Tout ce qui est présenté comme oral entendu de moi est ortho­
graphié phonétiquement, chaque lettre devant se prononcer et de .

façon constante :

. a, b, k, d, f, h, i,j, l, 'm, n, 0, p, r, t, .v,
communément les grammaires bretonnes ;
comme l'indiquent

ü et ou voyelles (Esàü, tout) ;
u et w consonnes (lueite, whist) ;

an, en, on, iin, in sont a, e, 0, Ü, i nasalisés (flan, bien, bon' ,

iin etin n'existent plus eri français); .
œn (noté un dans commun) est œ (Gœthe) nasalisé; é = é de

bonté; è è de procès; e est flottant ou moyen entre é et é ;
lh est 1 mouillé (noté glie dans Broglie); gn est gn de Bretagne;
ch ch de chal; c'h ch de l'allemand bach ;
s, y, g~ z comme dans Syène et gaz.
Cet alphabet, assez exact pour éviter des bévues aux non celti­
sants, pas trop nuancé, d'autre part, pour ne pas . rebuter les
celtisants primaires, se range comme suit :

a, an, b, k, d, œ, œn, é, e, è, en, f, g, h, ch, c'h, i, in, j,l,
Ih, m, n, gn, 0, on, ou, oun, p, r, s, t, Ü, ün, U, v, w, y, z.

a zeg gueich eo paed : il est payé, indemnisé au décuple

ROUDAUT se rattache à a-:veclwu, plus d'une fois; multiplications

l'une réelle, l'autl'e figurée. Cf. le français populaire à toutes les

fois que. Dans le Cap-Sizun Dek guech eo peet seul usuel BERNARD.
abalamour ma selon TROUDE Parce que, n'est pas léonard; mais
cf. Cals re all a gav abeg enno abalamour ma labouront re,
a [Jav dez/w : al' pez a vil' oc' h al' re all da c' /wunid ho barQ,
Feiz ha Breiz 1903 14, Beaucoup, d'autre part, trouvent mauvais

de les voir (les prêtres réguliers) trop travailler, à leur sens, ... ;

abalQ..mour ma ne felle ket d'ezho ober, enn /10 bro, an diskian~
terez a reant-hi enn hon hini, Emgann Kergidu 137.

Pour introduire une proposition de but abalamour da

usuel- en Léon: abalamour dign da c'hellout en em zifenn Ina
viche red, Emg. K. 188 ; abalamour da gounta mad an dizene .

zennou, ib. 312 ; et dans le Cap.
abaoe semble répondre à dès l'instant oû clans abaoué mQ­
meus remerquet, Laé Morin ms. autographe, 2, depuis l'heure où
j'ai discerné (que tout homme est mortel) ; abaoué mout en em
lazet,ib. 1187, de l'instant où tu t'es tué (tu as cessé d'être
enviable).
abardaez, la soirée de t) heures à la nuit, Trécorois VALLÉE. Cf.
ici indervez .

abek ma (dre an), (TRD. Parce que) : (A vant la conscription

révolutionnaire, les mères n'étaient pas ra vagées de chagrin, les
pères, de travail), dre an abek m'en doa rankel ho bugel mont
da zoudard, Emg. K. 137.
abenn se construisant, A, avec le nom d'une durée postérieure

à un fait précité (aben eis té amati, dans huit jours d'ici ERNAULT
Glossaire moyen-breton, 23 ; aben eur pennad goude, F. ha B.

19036t) ; abenn ew' pennad e tigoue, Kroal. al' Vretoned 3-11-

1901, p. 1, c. 2 ; aben nebeut goude Erp.ault, Petite grammaire,
§ 72), arrive à se construire, A', avec un nom d'événement à venir: -
'Benn hon distro, e vo [al lestrj adarre en haor, prest d'holl
adkemer, Ma Beaj Jenzzalem 93; avec le nom d:un objet futur:
Armzs a oa krog da reizan pep tra 'benn al leur neve ... , com­
mençait à tout régler en vue de la fête de l'aire neuve, Pipi l 83.
D'un autre côté, B, abenn se construisant avec le nom d'un

moment où l'action s'achève (Mes 'benn nelzze kement-se en noa
karget mad e go]'{ hag al' gwin a oa savel mad d'e benn, Joseph
Moreau, Marc'hek al' Gergoat 3 (manuscrit), mais pour cette fois­
là ... ; en em gavoul el' chapel 'benn 8 h., Jeruz. 69 ; 'benn
breman, à l'heure qu'il est, ib. 2 et 70) arrive à se construire, B',
avec le ' nom d'un moment où l'action commence: E lêzas an
droug-spered d'en em gemered ouihan aben leir gue ch, F. ha B.

1903 34, tour usuel dans le Cap 1912 et déjà dans le Doctrinal
(1628), Gloss. 6 ; Il e peoc'h ... : Doue zo mignoun deoc'h a benn
a nêvez, F., lia B. 1903 34, tour insolite dans le Cap BERNARD. -
a b è n sur, contre, avec changement de lieu: monel ab en eur
voga, aller se jeter contre un mur; pegwir heon zo deut ben
ennon, puisqu'il est venu sur moi, Cap BERN. . '
abenn ma et un verbe, au sens de abenn(A'): Goude bea great
luzureou ker kael', ken dudius, ben ma el'rLzche Yan d'al' geal',
Anton Vourc' h, Mignouniach diou galounik 2 (nzarlllscl'it) ;
sans ma et au sens de abenn (E) : Me zo sur,' ben 'vezont kave l
ganta, 've deut skiant ha {m'nez dean, Marc'hek 3 ; Ben oa
diskennet, Mariolon aIl oa preparet eul' vasinet dour, ib. 6.
a-bik (ROUD.) : e vleo a bik en e benn, ses cheveux tout héris­
sés, Pipi Gonto 1 41, (cf. ib. 30, 135) ; e vleo a bik ennan, son
crin hérissé, ib. 26 ; mais : e vleo a zao pik war e ben~ap

BERN.

habil eslranch evi-je bet, il eût été virtuose achevé, Morin 807 ;
en den habil, un spécialiste, ib. 831 ; mal' doa el' vro he quen­ habil, s'il avait au pays son pareil, ib. 1434. Abil instruit,
Cap BERN., Commana DOHOLLAU; = dissipé, turbulent, Scrignac

DOHOL.
abrea. da ziski (spered), précoce (esprit) , Trée. VAL .

abretaat al' gouspero, avancer les vêpres, Trée. VAL.
akipot, gamin débrouillé, Cap BERN. . J'y vois lakepol avec
la même aphérèse que: l'abYl'inthe (le labyrinthe), à Brest Avec
insertion d'un l : aklepoted, Revue celtiqlle XVI 221 ; Eun alde­ polik guisket {all, F. ha B. 1903 91. Cf. V. HENRY Lexique,
laképod.

. Akre bone Kergidu. (Peb tro ma 'z ea unan-bennag diwar
al' meaz e kear, eur boned segovii var he benn, da verza e. ul
loan pe eur boezellad ed, ez ea raktal var he .lere'h eur vandenn
soudarded en eur leuskel mil malloz ha ne ententet ket. Ar

e'homzou-man epken a glevet mad :), Chaque fois (après le

combat des soldats de la République et des Léonards à Kergidu)
qu'un campagnard allait en ville, un bonnet de ségovie sur la
tête, ... mille jurons qy'on ne comprenait pas: on n'entendait
bien que ces mots-ci: Acré, le bonnet de Kergidu, Emg. K. 161.
- Le texte premier pour ce mot Acré ! est le Jargon ... de l'argot

réformé éd. de 1836 ; cf, plus récemment: « LOLETTE. Ac['é ...

Voilà Ganneries qui nous fait des signes télégraphiques ... ))

(Bataille, La femme iUle, l, Illustration théâtrale p. 4, c. 2). L'é-
tymologie par saeré! (SAINÉAN Argot ancien) est bien mauvaise. .
Inisan, né en 1826, a-t-il tenu cette phrase de témoins léonards, ou
tout au moins de gens nés avant 1793 ?

adalek breman = hiviziken : Meur a hini a zant adalek
breman an droug-mor, Jerllz. 33.

adfeka et affeka, raccommoder, adfeker et affeker raccom-
modeur, Goelo VAL.

adgorjo, planches supplémentaires sur les côtés de la char-

rette, Tréc. VAL.

adelges, double menton; Tréc. VAL.
adlein, second déjeuner vers neuf heures, Tréc. VAL.
a d ou Ih an, ajouter, augmenter, compléter (un poids, une

mesure). Laked em eus gwiniz da adoulhan al' zae'had-ze ; Yen
eo, red mat eo d'in adoulhan ma dilhad .. , il faut absolument que

je prenne un vêtement supplémentaire, Goelo et Tréc. VAL.
Je suppose: franç. avouiller (cf. ESNAULT, Français de .Basse-

Bretagne) ) breton * a v ou lh a compris populairement had
+ moulha ) * a d vou lh a a d ou lh an. -

adre, d'entre (a + etre deuz + entre) : tenna ar Groaz
. Santel a dre . zaouarn tudar Pers, F. ha B. 1902 ;:;13 ; le Cap
dit deus tre daouarn, BERN.

a-du eur marvaill brao (an nep a gounte d'ezhan), quiconque
lui contait comme il faut une belle légende, Emg. J(. 322. "
advot, ballotage, Trée. v AL.
a d v r a g ou, caleçon de dessous, Trée. VAL.

advur, arvur, contre-mur, Trée. VAL. - Cf. en fr. re : mur de
refend et redent.

aé (LE GONIDEC). On dit war an ae, à l'heure de sieste, et obel'
kOlIsk ae, Crozon LOEIZ AR FLOC'H ; obel' an ae, Cap BERN. - '
Semble inconnu à Châteauneuf-du-Faou.
ael ( vent): eun tok faout an aël, à propos d'un casque de
chevalier, une têtière fend-le-vent, Marc'hek 1, à trois reprises .

Composé inconnu des meilleurs eeltistes d'aujourd'hui, employé
vers 1900 par le Châteauneuvien dont Moreau rédigea le récit.
aela (ROUD.) : aëla eur gountel, goupiller (la lame d') un cou­
teau, Trée. VAL. " ; cetu c1uzi aeled adarre, vous voilà réconfortés,
F. lw B. 190016. .
a e rad e n, lézarde de mur, Trée. VAL .

aérouank hag an oa seiz penn, hag a dole tan ganto 0 seiz
(elIn), dragon qui, .. , Marc'hek 6. - Même note qu'à ael. Cf. for­
mes voisines Gloss. 49 ..

afikioner, bourrelier,Pleubian 1900 BERTHOU ; inconnu Château-

neuf (on dit b ou rel e r) et Cap 1912; cf. «( trafiqyofiner, bour-

relier ») en argot rochois, R. c. XV 360 qU'ERNAULT ramène au fr.
trafiquant; '. trafiquant a pu «( contaminer») à La Roche un
mot plus simple ; je tire afikioner de affiquet (au 13" s.)
monile (collier) HDT Dictionnaire général, spécialisé aux colliers

de chevaux.
agrippa, livre magique possédB par tous les prêtres et quelques

profanes (Soniou Breiz-Izel xxx) .: lZll soldat qui avoit deux ou

trois feuilles de magie blanche, qu'illeür faisoit accroire être

l'Agrippa, Lorient 1736 affaire des sorciers, déposition citée Bull.
Soc. Polym. Morb. 188523. Sur son congénère le Petit Albert
à Dol cf. Annales de Bretagne XVI 84, chez les marins cf. May­
nard; Les Baleiniers 11, 110 ..

ages [aj e s] ? A, Cleo le ages neroi quet a beoch, Morin

feuillel détaché 18 décrit ESNAULT Le Laé § 8 ; Cleo ta, agez ne
roï quet a beoc'h ?, ms. Breslad 1'7, 980; et dans le ms. auto~
graphe.' cleo-la, qui clàn, level a ri (vers 1043 ; cf. au v. 1048, Q
guez pelléac'h ? et sache où ? ). B, parbleu, em' en ages

d'en tort, a yoa ô lremerl, Laé, Epigrammou 15. Je rapproche
le vieux-fr. enge ( engeance, race) qui a pu aussi donner en

rochois anjez, père (R. c. VII 41) ; voir ESNAULT Fr. B. -B.
Alanik ( Renard): on dit d'un homme rusé l an n i k a r ye l'
II bouchad al' merc'hed eb laI' gel', Saint-Thurien
COTONNEC Rétablir? 0 p ou ch a d le renard des poules em~
brassant les filles sans mot dire. Alanik kofnzs, le rouge...:gorge, '
Trée. VAL.
a l a w e n a lat e n a l a k r ou gal a k 0 r den, île de

Batz 1910, formulette pour dire qu'on a ce , qu'on cherchait,
que le vin tiré il faut le boire CHARLES MILIN. Cf. alla tenna, '
alla goiienna, telle cause, tel effet (GRÉGOIRE) ; voir R. c. XVI

214. -- De gwen (prolificité) à ten (retirer à, ressembler à) rap-
port de canse à effet, et de kroug (potence) à kOI'den (corde) rap­ port de condition à conséquence.
albers, sou venir, impression analogue à la vision : kollel en eus
an albers dious e gerentiez, Pleub, BERT. Cf. Gloss. 409.
alc'houez (paotred an), ceux de Primelin et environs; cf.
Tro-Breiz 123 ; Bernard, Chapelle de Saint-Tugen, in Bull. Soc.
Arch. Fin. 1908 ; ce nom ne s'emploie plus BERN. al c'h w e,
cheville, à propos de divers outils et machines, Trée. VAL.
al c'h wez a e r, clavier à trousse de clefs. Trée. VAL.
a l v a on, 1 bouche bée: Mal'c'hek al' Gergoat a gozzeaz an
alvaon varnan neuze, le chevalier de Villebois, rien de ganache
qu'y avait avec lui pour lors, Marc'hek 6' ; 2 individu à la
bouche ouverte' , Châtf. JOSEPH LE GALL, RAYMOND DELAPORTE ;
a l va on, vocatif d'un charretier à son cheval Châtf. 1911 ; 3 =
maniaque insupportable, radoteur: œn v y è Y a l v a on, Marie
Roquin, Brest 1902.
a l van w i infinitif, avoir la bouche ouverte, Brest L. AR FLOC'H .

participe, abruti: Lochore ajome evel alvanet, Jezegou.

]{olmiaderll1ou 28 ; Ken alvânel oa ma na gouezaz ket, ib. 237
cette forme sans on indiquerait * a 1 v an répondant à a 1 va 011.
comme kl an à k 1 a 011. (malade). Je le rattache à albahen
vannetais, manie (Ann. Br. XVII ;512). Une métathèse de
baIe' h (étudié Gloss. ;52), déconcerté, stupéfait, semble d ure à
supposer?
amaer, confinement d'air: al' paI'k-ze zo 'n amaer, Pleub.
sERT. ; Trée. EVEN.
amann brein) beurre pourri. (les bretons, du moins cellx du
continent, ont horreur du ji'omage, qu'ils nommenl), KER'DANET
Albert Le Grand 661 c. 2. Ils avaient eu jadis un mot *cos
(GlasS. XXI).
Ami (França-Marie-An-), François-Mar.ie le fils à An-Ami,
DOHOLLAU Bretagne joyeuse 38 ; An-Ami sobriquet de la sage­
fem me, Fanch-An-Ami celui de son mari, Commana 1872 DOHOL .
. .. ERNAULT Gloss. 26 suggère, sans insister, qu'amiegues, sage­ fem me, « pourrait être dérivé du fr. amie») : avons-nous ici la
forme première, ou une apocope?
anaono, pluriel renforcé anaOUI1, Trée. 'l'RD. Trépassés. -
Inconnu d'Even en 1910. N'ankouaonl ket hon anaonou ! fin

d'épitaphe datée 1902 vue 1910 au cimetière de Ploubazlanec.
, anel ; v. an n dei a ou.
aneladan, plante, CAMBRY Voyage 1 220. Déformation de
(an) édlédan, (le) plantain, GON.

anezhan (n'oa Jœt), il n'existait pas (ROUD.) : Den n'oar pelec'h
ema-int, mez be zo aneo, nul ne sait où elles sont, mais elles
sont, Marc'hek;5 ; Pa oa gwisket diihad maouez d'al' marc'hek
e oa anean eur plac'h pell kaeroc'h eget ... , ib. 7; on trouve:
Ar C'Jwrvec coz zo paotr anehi! Le vieux Le Carvec est un
fier gars! S. B.-I. 1 16 assez bizarrement avec le même neutre à
forme féminine que dans c' hui 'pô 'ne-zi, Kanaouennou Kerlle

anoaz, Jeruz. 81 = émotion, ib. 361 ; plus exactement = sus­
ceptibilité froissée.

Aodou-ann-hanter-noz, Côtes-du-Nord, employé par Luzel
Ann. 'Br. 1 207, 210, :tandis :qu'il conserve Finistère (ib. 204) .

mais départamant Tu ann Hantez-Noz, ib. Il 64. '

aocha, aota, travailler sur le littoral, Trée. VAL.

aotrou derves kemenœ r (~nn), un monsieur fait
en une journée de tailleur, pétrat revenu de la ville sans rien de
nouveau que l'habit, ANTOINE JARNO 1903 . .
aozeres-vlœd, pièce de moulin qui nettoie la farine (quatre
brosses frottant contre une étamine) VAL.

apa'rchanti, appartenir, Tréc.Y. LE MOAL ; cf. Pipi 1 ~4 ;
Bres l, :v!arie Roquin.

Aradeg eo al' gel' implijet dre oll e Gorre Leon evit lavaret

comices agricoles, F. ha B. 1908 47.
araden, trace de charrue; aradennad, suite d'objets en
ligne, séf.ie, kyrielle, Trée. VAL. Cf. Mém. Soc.' Lingu. Paris XII

28. Hi a zisquezas deza en en haradennal hé yer, hé ouidi,
hé goazi ... , Elle lui montra d'affilée ses poules, ses canards, ses
oies ... , Laé Bpigrammou2 . .

aradurez (cf. GaN.), terre arable ; syn.: douar arar, douar
labour, VAL. ,

arao, bruit, querelle: Lêzit ho trouz, ag oc'h arao, F. ha B.
1903 ti4 ; usité au Cap BERN.
a-rauk (ma [mzir-J, mon éclaireur, Jenzz. 2 ; hon [evar [mzir-

arauk, nos quatre pionniers, ib. 14. S'emploie après aoun, com-

me rak: Aoun oc'h euz arog ho skeud, Marc'hek 1, deux fois;
a on n t œ s . a r a on n ,
Cap BERN. '

a raz a ? as-tu peur de moi, de lui?

. arbel,-armoire, est meilleur qu'armel, L~ CARGUET; est ,seul usité
au Cap BERN ; une même armoire est dite . arbel, Bmg. K. 18!),

arme l, ib. 20~ deux fois.
ard (cf. Gloss. 40), recette chimique: rei ma ard da eun aIl,
Pipi 1 91. , , . , '. " ,

ardaadel, RACIVET Le Costume historique 499-tiOO~ texte" expli--

catH, serait le sobriquet de l'habitant de Pleyben et signifierait
« brun »). J'ai vainement interrogé alentour de Pleyben, ardaa-
del n'évoquait rien. « Celui qui est brun Dûartt.. rdétt»,
« Brode Dûartt [ .. ' J Dùardeell » CILLART ; Le mot déformé par
Haeinet est donc an duardet, allusion au costume « noir» oppo-
sé au costume « glaz~k». Cf. da l' r ou p. H. v. ajoute à GON.

duard le sens « Génie noir « qui a pu intéresser les donneurs de

sobriquets.

ardamez (GON.) = dédale . : Livirit d'in pc hein! afell deoe'h

kemeret, Me voar an ardremez euz al' e'hoad-mâ pmlet, Bi'i-
D'nOUX, Mab pro die II 2 ; fil conducteur: Il n'y entend rien.

JlC oar ket ail ardamez TRD. Entendre; région: Enwout e
clase an ardemez Euz al leae'h ma toulli da vez, Morvan in F.
ha B. 1903 ti2, En ardanez peb goal amzer, dans le royaume des
vents, Morvan in F. ha B. 190387; topographie: wardremes
o zi, les êtres de leur maison, VAL. . Ardemez et ardanez sont
tous deux de G. Morvan. .
ardevel a ra al' glao, la pluie est à demi cessée, Trée. VAL.
ardrezen, petite crémaillère qu'on suspend à la grande, Trée .

VAL.

a r d r en k, à demi aigre, Trée. V AL .
Are da zehet ! (Et da venez), allez sécher dans la montagne
d'Arrée! Sorte de malédiction. Un garçon de ferme, Châtf. 1912 .

are 1 a ch (L a b ou l' a zoe n), il y a du travail en retard;
ch 0 mal' a an n d rad C( are 1 a ch i, l'afIaire est pro cras­
tinée, Trée. VAL. Cf. des affaires que j'ai malheul'eusem.enl
laissé s'arrérager, Th.-M. Laënnec, lettre 2-11-1789 in Ann. Br.
XI 171.

argeen, haie, Trée. VAL.

a r c'h an nt i, liquider, transformer en argent, Trée. VAL.

a r c'h 1 e b (d ou a l'), ... humide, Trée. VAL. ; Pleub. BERT.
aridennad, lague : al lestr a lez, el' mor, eun atidennad eo­
nenn var he lere'h, Emg. K. 121 ; syn. : ri ci ou, Audierne LE
CARGUET. Du fr. ride. Mêmes relations entre ' fr. roule;

br. aroLlden vad, KOLlntad. 240 ; aroLldennad, ligne d'écriture.

l'oudou, vestiges.

aroutet var he vichel' ha na fell d'ezhan kaout en he di nemel
marichalei dispar (eur goff), KOLlntad . 103; el' gaouyat en'ouiet

Laé Epigl'. 66 ; arr ou t e t) entendu, accompli, fieffé, parfait
(en bien, en mal), Trée. et Goélo EVEN. - « Du fI'. 1'0 II te == tours
et détours ») EVEN.
arval [pl. arvalyen], chaland (client), Trée. VAL.; Pleub. BERT.;
syn. hostlz Léon. Cf. al'val, droit de moute, Gloss. 40 .

arwez-dour, hydropisie, Pleumeur-Bodou, Fureteur Breton V

48 ; arouès doul', Tréguier 1868 PRIMA EcorchoLls 36 ; - Arouès
sant-Anton, erysipèle ? ib. 35.
a r y Ô, Audierne LE CARGUET Et. ethn. Bigoudens 30 (avec
étym. : hw'iolus, devin) ; tout le Cap BERN. ; 0 r y ô, Douarnenez
ANNE JACQ, L. AR FLOC'H; oxyton, subst. masc., excentrique, bi-
zarre, imbécile. C'est simplement un sens figuré de oriau,
oriou, (Gloss. 453) goéland, dont le sens premier est oublié, au
Pont-l'Abbé au moins, dès 1853. .

Arzelliz, (A) gens, (B) société sportive, de Lampaul-Plouarzel,
Dépêche de Brest 16-5-1906 ; Arz el Lis [!J ib. 30-12-1907 .

askel, côté tranchant du soc. as k e I-d ou a l', coin de
terre. . askel pik en oabl, coin de bleu dans le ciel. - Trée .

VAL.

askennet (koef) : un autre point sur lequel Yves Calvarin, rec-
teur de Lampaul-Ploudalmézeau 1804-1826 était encore inexoi'a­
ble c'étaient les nouvelles modes,. il ne pouvait pas les sentir, el
j'étais à l'église [corrigé sur : la messe J qlland lln dimw~che en
donnant la sainte communion pendant la grande messe il refLl-

sa devant tout le monde de comnuznier.·une jeune personne qui
lui était parente par ce qu'elle n'avait pas l'ancienne coetfure,
ur c'hoef askennet. les parents fUl'entstomaqués et voulurent
faire du bruit, mais ils ne trollvèrent pas d'écho. ah bien oui!
avoir l'audace de contrarier Mr le Recteur! ils étaient arrivés!
ARZEL, recto de Ploudalmézeau, manuscrit 158 v' .

a_sklabe, en désordre: an treo-holl louz hag a-sklabe, Pipi 1
70 j e zilhad a zzzl a-stlabe en-dro d'e wele, ib. 139. Stlabez
(Skl- en 'petit Tréc.), ordures, Gloss. 656.
askont da (en), en raison de : ar veren war allestr a vo eun

hanter heur abreloc'h, en askont d'enezen Kors a welfomp hep
dale, Jeruz. 37.
as-gwell, s. m., as-gwelout, verbe : Lavarout e rafont
d'heoc'h c'hoaz penaoz atm as-gwell-se (celte révision) a dle koll
ar Republik [ .. - J he lezennou a zo bet as-gwelet alies, al' pez na
harz ket anezhiJ ar Frans] da veza llnan al' broïoll al' muia pin­
vidik hag al' muian eiin~s, Quellien, Echo de Morlaix 10-1875.
. as-hor ? en suppuration: Em Sroat a Dren me Eus el' gor
Il a Ves Bepr~d as-hor as-hoI', Bleiz ha Marc'h, in ms. Breslad
17, à ma patte de derrière j'ai un abcès qui, est toujours ...
aspedi. supplier, F. ha B. 1900 17 ; et usuel dansle Cap BERN.

ast-, attention, expression de curiosité: Ne l'an ket kalz a ast
al1ezhan l"'] Yan ne reaz ket ken a ast OllZ al' re all, Mignouniach
3. Ignoré d'y. Le Moal191O; ce mot me semblele fr. hâte doté
ici du sens zèle ql1i avoisine (cf. fr. diligence) le sens vitesse.
astrakou, A, grimaces, Tréc. Y. Le Moal ; B, machins: « Pe
sort milouriou ~ )} eme Herri eum taml1i.ik nec'het, kas goût
petra halle bean c' hoaz an astrakoll-ze, Pipi 1 46. Cf.
an s t l' à k, « machination, affaire embrouillée. ») DClTTIN-LANGOUET,

Gloss. Pléchâtel.
atant (TRD.) : m' ho pé hzz an sellrl atlanchou, si.. vous aviez eu

les mêmes facilités, Morin 533.
- Alani voue d'an oll da c'hoarzin. tout le monde en prit
occasion de se gausser, Pel'l'j.n, F. ha B. 1903 86 ; 1'0 to to
sko ato, to to to sko piquant, Il Pa m' omp om daou var an atant
Testard, le Maréchal ferrant, in Kerdanet Nol. chronol. 393; . .
rei d'am bugale Il Argoulou ha peb a atmli, ... leur dot et à chacun
ses espérances (d'héritage), Ar gosni, F. ha B. 1903 53. '
atil (cornw. selon GON. et Gloss. 16): Altil-vraz, altil-vian[:· .. ]
mot qu'on trouve fréquemment dans le Léon. comme désignant

certains champs dans les fermes, F. fw B. 1902 470.
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉO. ' TOME XXXIX (Mémoires 5.)

aval : En passant près de Delphine, la marchande ' de mar_
rons (les pommes noires, comme elle les appelle) avalos dus
nous dégl'lsterons quelques uns de ces produits du Limousin

[ ... J Ses pommes de fer [de Delphine] croquaient, juteuses sous
la dent, PRIMA Mablouis 267, souvenir de Treguier 1867 ; mot
inconnu aujourd'hui; aval douar gouez, asphodèle à petits

tubercules, Faouët Fur. Br. V 180.
a-varr an ee (taulet), envoyé par le ciel, An anevale( clan, F.
ha B, 1900 172 (cf. Ar re ho deuz roed an dOl~rn deus gorre
an Env, F. ha B. 1900 161). . barr (cîme).
· a v e e t (œ l'pl a c'h), Pleub. BERT. = eveyet (éveillée) EVEN .
avel draon, servant à sortir en bisquine de la rade de Brest,
parmi les vaisseaux de guerre, Emg. K. 116 ; . vent du sud, Au-

dierne LE CARG UET.

· aveler (toul), trou d'aération d'un tonneau, Trée. VAL

avel-zil, vent-coulis, Jeruz. 18.

· a viziez (a eeun hag), droit et de biafs,
Trée. VAL
Emg. K. 211 ; a vies

avuek, sot, Trée. VAL. - Cf. ? qui a les foies blancs (fr. popul.).

avurtet} aheurté, Pleub. BERT. ; aœrtet, Cap BERN.
o awalc'h ne vijec'h ket et golf bell, c'houi zo re aOllllik. (Me
ouie), je savais bien ... , Marc'hek 1.

awel

A, juron ?Briec, Coray, Trégourez J.LEGALL; B, en
fr. léz awél les gens de Briec et Coray, ID.; Awell! et en
note Vent! interjection cornouaillaise" Le Berre, Ar gwir 103.
J'y vois allOel (vannetais) du moins, Gloss. 21, c-à-d. un syn.

de ce Kouskoude (qui frappe les oreilles non celtisantes et devien-

drait 1ui aussi matière facile à sobriquet), si fréquent pour expri-
mer un reproche impatienté. .

aien (GÇ)N.), rosée abondante, petite pluie, Trée. VAL.

ayol ! c'est un beau denier, fit un patron (Dellx milles livres),
Bréat, Histoires de terre et de mer 36:5, juron '? ; la scène est
à Douarnenez. Mauvaise audition . de dyaol des gens de Sein;

d Y a oil 1 des gens du Gap, Diable! BERN. OU de awel ? G.-E.

( là), jeté en tête d'une phrase exclamative: aze emolzt-ta
kokiI1 ~ ha ! te voilà, coquin? ARZEL, ms. 33 v· ; ec'h astennaz he
zorn val' benn al' c' hroeg : Maouez [, ] a lavaraz, c' hui l'do
epad and [annJ deiz varc'hoaz, al labour a l'afel da genta en
eur zevel. Aze eo, eme al' c'hroeg, foug bras ennhi. Tridal a
reagant al' joa, ... Ça va bien, dit la femme ... , hozzntad.3;asee

caffac'h fagot goal fagotet, Morin, 4~7 ; asé oc'h eus ranquet
bouqua, Laé Epigr. 87 34. ' .
aZeJ1, chacune des deux (A) béquilles qui soulagent un bateau à
sec; (B) pièces de bois fixées transversalement sur les montants
verticaux extrêmes de la charrette,. Trée. VAL. '
azeres, v. an n dei aou. "

a zerc'h, à pic, Trée. y AL.. - Se rattache à serz, ferme, droit
(Gloss. 624) ?

a-zindan zivin, n'o doa nemed al' maro da c'horloz (n'oant
kel), ils n'étaient pas sans pressentir ... , Emg.]{. 2~~. Cf. latin
infra, même emploi. .

a ziouzin, au-dessus de moi, F. ha B. 1901 262 .

an ID, le but (aux barres et autres jeux) : Tu a al l' ap é
l an m a pré m 0 a, Pont-l' Abbé 18~3 H ; LE CARG UET. .

an ID b i lh a al' c'h e z e k (cf. ambil GON.), re1ier entre eux

les chevaux de l'attelage, Trée. VAL.
an ID b l e, non poli, pas uni, Trée. VAL. Développé de amlez

H. V. III GON.

, an ID b le j e n, chacun des deux anneaux reliant le joug au krog
dans l'attelage à bœufs de labour, par l'intermédiaire d'une pièce

formée de deux parties dites stik et kamaren ; pluriel an ni b l e-
j ou ; Trée. v AL.

an ID b r i, chacune des deux bandés de terre rejetées par la
charrue: obel' ambriou, digeri ambriou, digerl war an ambrioll,

haut Léon VAL. En Trée. bom. Dans le Cap b an m BERN. ,

an m b r ü da de g, nettoyage, bas Léori :1903 ; substantif à
ajouter au verbe de même sens Gloss. 24.
an mg 0 r n, arrondi, sans angles, Trée. VAL.
amjestr : e klevel' anezan aUes war an aod [e Bro-DregerJ,
o komo z eus an anzzer : Amjes!l' (da laret eo « hedro, skeudik,
gadal ») eo an amzer, Kl'oaz al' Vreloned 21-~-1911, p. 2, e.2.

Autres sens Gloss. 2~.

amlave a vije lavaret 'e
21-~-1911, p. 2. e. 2.
Tregel'-Izel evit dizeblant, Kr. VI', 0

an m 1 i va,. changer de couleur (se dit des
(des personnes), bas Trée. VAL.

moissons), pâlir

amparval, usuel en Trée. lourdaud: pao ur den ampmj'al,
devet e di gant al' glao, EVEN; impotent: ma zad azo amparfal
Pleub. BERT. ampalvarzi, empêtrer: al' moc'h a zo 'n em
ampalvarzel en 0 . c'habeslr, Goelo EVEN. ampafalek, ataxi­
que: Da zaouarn zo ampafalek, Al' gosni e tostat, F. ha B. 1903

an m p a s, petit clou à la bouche du cheval, Trée. VAL.
an m pou gn ad e n, empoint au jeu de canettes (voir ESNAULT

Fr. B.-B., empoint) , île de Batz CH. MILIN. On emploie dans

le Cap un mot très voisin, BERN.
o ampro (Gloss. 33j, épreuve, essai; amprou, F. ha B. 1901260 ;
apI' ou Trée. VAL.
an m p ü st ü r, invalide : ampustur didalvez, paresseux ;

ampusturi an henl, gêner le passage; Trée. VAL. Cf. ai1.puslul,
homme timide. Gloss. 60.
ampoezoun (hen e unan a vije bet devet gant an tan a dao le

an), Marc'hek 6, à propos de l'aérouank,' = poison (cf. Mauvaise

poison de mer! à l'adresse de marins, Loti Pêcheur d'Islande 0
XI). Cf. Ampouail difesoun, en em denn buhan deuz a zirak
va daoulagad, sale bête ... , Kountad. 147 à l'adresse d'un enfant.

an m r e y s, peu régulier, déraisonnable, (moins énergique
que çlireys), Trée. VAL. 0

an m s k an v, trop léger.- amskanv eo al' zac'had, le sac n'a
pas le poids, Trée. VAL.
an m s kw a r, oblique, Pleub. BERT. ; dans le Cap on dit:
'11' e /TI an k e des k weI', BERN.
an m w i r, pas vrai, Trée. VAL.

an m z al u s, avare, Trée. VAL. ; cf. fr. regardant.
an m zen t i, rester sans obéir, Trée. v AL.

amzer hag amzer, de temps en temps, (koulz-ha-koulz): Jenzz.
7. ' hir ha moan avel an drouk amzer (homme) fluet,
Plestin, LE BRAZ, .in Ann. Br. XIII 9:5. amzer terme de la

gestation, Trée. VAL.
, Ankokrignets et Kakous 1 ... (Miserere 'pour les ripailles
Des), Corbière, Amours, La rapsode foraine, les Cadavres

rongés? Que vaut au juste ce pluriel?
an n de lad a val 0, mulon allongé de pommes, Pleub.

BERT. Je suppose audition mauvaise de *an n den a d, un
plein andain. ,
an n d e 1 a ou (k r 0 g an n), crochet monté sur le brancard

, pour fixer le harnais, haute Corn w. ; syn. : ane!, bas Trée., azeres,
Penmarc'h ; VAL.
handon (Gloss. 312) ; andon, Pipi 1 89 griffon de source ;
(( dizec'hel eo andon an arc'hant )), il n'y a plus de sous, Trée.
VAL.

. an n d 0 u v, douve du chemin, pl. an n d ou vou, Trée. VAL.-
Prosthèse d'article.
an n d ou y e r, entonnoir, Hennebont CHR. ROGER 1911. -­
J'y vois ou un nom tiré de a' d ou Ih an avec nasalisation ou mieux
. un français ""'ou y œ r, instrument pour aouiller, avec prosthèse
de l'article breton, puis développement d'un d.
angoluch (absinthe, La Roche R. ç. XV 344) ; y a-t-il une ma-

nière angrnche (DELESALLE), anglaise, de s'absinther ? Ou

biena-t-on comparé l'absinthe à l'angolan ? « ANGOLAN, s. m. arbre

toujours vert du Malabar; sa racine en poudre contre le poison;
myrte .») (BOISTE Dictionnaire éd. 1843).

" an n ch a d, ce qU'un sillon porte de moisson " Pleub. BERT. ; Cap
BERN.

an n 0 ch an koat, diviser la perche de bois (dont nn vient de
prendre le menu bois pour les fagots) en billes de trois pieds de
long; an n 0 ch e n, bil1e ainsi obtenue: On emmenait un hom_

me au bloc ... Petra en eus great? , Rei elzn tôl anochen d'an
archer 1 ... II avait frappé le gendarme qui enquêtait sur ses anté­
cédents ; Châtf. A. JARNO 1911. Cf. h œ n à ch, « grosse bran­
che d'arbre destinée à faire du bois de chauffage et suffisamment
petite pour qu'il ne soit pas nécessaire de la fendre r· .. J»;
h œ n à ch œ, « couper à la dimension voulue du bois de chau­
ffage. » D.-L. Gloss. Pléchâlel.
an n v e t, froid, Cap BERN. Cf. les formes données Gloss. 30.

b a c'h a t a a t ( , bazata léon., bahedi cornw. GON.) : al' re cr

vije bet bac'hataet, Pipi 1 Sti, ceux qui avaient été bâtonnés.
bal (?} s. f., besace, sac: monet gant eul' val da glask e vara
a zor da zor [ ... J E sal war e skoa, Pipi 1 149 ; vit elln tamm
bafa laket d'ean en e val, Pipi a jache deuz ar zac'h all euI'
marvailh, ib. 1 x. Du fr. balle de coesmè, de col porteur ; (et
non de malle comme mal s. f. de GON.)

balaen ( balai): Quant à Dieu il plait Il Il fait reverdir le
manche à balai. Il Troad ar ·valaëll, pa blij gant Doue Il A
deu da c'hlasveri [1' z] adarre, F. ha B. 1902 442. Un

manche à balai est du bois dévitalisé; c'est le bâton par excel-
lence ; rôtir le balai offre probablement :au figuré la même
image que rend au propre l'Ô tir un bâton ( le Brûler à la flam­
me pour ôter le duvet, CILLART Rôtir, Brûler).

balbès, gerçure aux lèvres, Tréc. VA~. Cf. ESNAULT Fr. B.-B.
Bègue. .
baleer-bro, (baleer est dans GON.), batteur de pays, LE BRAZ ,
Pardons 4 7, usité populairement ; mais barz baléer-bro, chan­
teur nomade, QUELLIEN Chans. et danses 7, Cloüard Tro-Bretz
162, est une locution créée par Quellien, ' LE BRAZ, in Ann. BI'.

IV !544.

DE'UXIÈ E ·PART'IE

Table des Mémoires publiés en 1913

Pages
Les Mégalithes de la commune dé Spézet par A.

JARNO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

II. Les tumulus· du Ruguello en Trézény (Côtes-du-

Nord) par ~. MARTIN et l'abbé PRIGENT ...... . 6
III. Eglises ' et Chapelles du Finistère par le Chanoin~
PEYRON (CanLon de Lanmeur) (suite) .. , ..... . 20
IV. Première contribution à l'Inventaire des monu-

ments mégalithiques du Finistère' par AIL

DEVOIR .. ' ........................ . .... 42-77-142·264

v. Norges Oldtid par G.' GUSTAFSON~ traduction du
Commandant LE PONTC)IS. Chapitre VIII. Con-

servation des monuments; dispositions de

la loi ............. , ......................... ~ 47 .

VII.
VIII.

Danvez Gériadur. Màtériaux pour compléter les

Dictionnaires Bretons-Français par G. ESNAuLT 55-110
Note SUI' la Chapelle et le Calvaire de Perguet en
Bénodet par Ch. CHAUSSEPIED ... " " ..... " .
Note SUI' l'Arc de Triomphe de Sizun par Ch.

CHAUSSEPIED .. , ..... ' . " ... ....... .. . . . .. .. .. 74

IX. Le Cahier du Seigneur de Roslan par L. LE
GUENNEC lOlO ~ ". 85
X. Notice sur les Seigneuries. de la Roche-Helgo-
marc'h, Laz et Botiguigneau par R. DELAPORTE . 155

XI. La Révolution en Bretagne. Les Derniers Mon-
tagnards 1795 par PR. HÉMON.. . ........... ; 177 ·271

XII. Etudes sur le. Cap-Sizun. V. NoLiee historique

sur la Seigneurie de Lezoualc'h e:r;t Goulien et
ses Anciens Seigneurs par D. BERNARD. . . . . . 193
XIII. Pêcheurs cornouaillais et XV· siècle par H.
W AQUET.. lOlO......................... lOlO..... 249
XIV. Le Marquis de PontIez, légende par le Chanoine
PEYRON .... ..... .

261