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Bulletin SAF 1913


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Eglises et Chapelles du Finistère par le Chanoine PEYRON (Canton de Lanmeur) (suite)

Chanoine Peyron

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1913 tome 40 - Pages 20 à 41

CANTON DE LANMEUR
(suite)
Plouegat-Guerrand

Paroisse appelée autrefois Plouégat-Gallon, sous le voca­
ble de saint Agapit, qui a dû remplacer le patron primitif
saint Egat. Eglise de 1552 premier prééminencier, les
seigneurs de Locmaria et du Guerrand.

Plouézoc'h ('1)
L'église paroissiale est sous le vocable de saint Etienne
protomartyr, mais le nom latin de la par9isse, Plebs toseoci,
rappelle le nom du compagnon de sain't Pol, Toseocus qui

dut en être le fondateur.
L'édifice actuel fut en grande partie reconstruit au com­
mencement du XVIIe siècle. M. Luzel a trouvé aux Archives

départementales mention de lettres permettant de lever
1215 livres pour payer les dettes contractée.s pour la répa-

ration de l'église.
On y voit sur un enfeu portant en alliance les armoiries
des Pastours de Kerjean et des Quelen, deux jolis panneaux '
en bois de om50 de diamètre représentant la Cène et,

le Lavement des pieds; ces deux fragments proviennent
sans doute du retable du maître-autel. ,
C'est à Plouézoc'h que naquit François Larchiver, qui fut
précepteur du célèbre dominicain de Morlaix, Pierre Quin­
tin, il se rendit à Home où il fut désigné pour être grand

(01) .1\1. le Guennec a donné dans la' Résistance de Morlaix divers articles
sur cette paroisse, utilisés dans le Finistère pittoresque de M. 'l'oscer.

pénitencier des bretons qui accouraient à Rome pour le grand
Jubilé de 1600-160 l ; en 1602, il fut nommé 'évêque de Rennes
et gouverna ce diocèse jusqu'à sa mort 22 avril 1622. On
voit son tombeau à la cathédrale portant ses armes: d'ar­
gent à 'Ltne double ancre de sable au chef d'azur chargé d'un
croissant d'argent avec cette inscription:
« Me Britones gennere, inter capitolia crevi.
Suspexit mores, inclyta Roma meos.
Ad Rhedonum ascendi Homano e colle Thiaram.
Ad coelum hinc, jam non altius, ire volo ».
Né en Bretagne j'ai passé ma jeunesse à l'ombre du Capitole.
La Grande Home a été témoin de mes actes, de la ville aux
sept collines je suis monté sur le siège épiscopal de Rennes,
de ce tombeau je veux monter au ciel sans aspirer plu.s
haut.
Une plaque commémorative doit être placée prochaine­
ment dans l'église de Plouézoc'h pour perpétuer le souvenir

de cet illustre personnage, enfant de la paroisse .

8aint-Antoine
Chapelle en grande vénération, existait en 1518, (testa­
ment du sr de Coatanlem). L'édifice actuel date de 1574, il
possède un porche curieux avec clôture en bois~ panneaux
sculptés surmontés de fuseaux tournés. On remarque dans la
chapelle les statues du saint patron, de N .-D. de Grâce, et
de saint Yves entre le riche et le pauvre. Le 2 juillet 1572
l'autel fut béni par R. P. en Dieu Baptiste (Le Goas), évêque
de Tréguier (Luzel)

Saint-André
Existait en ' 1518 (Coatanlem) à Kernoter. Statues de saint
André en croix~ saint Jean et la Sainte-Vierge, une Vierge
mère, et saint Yves entre le riche et le pauvre fontaine

près la chapelle pardon le ter dimanche de l'Avent, on
offre ~u saint des tranches de pain et il est invoqùé pour
guérir de la coqueluche an Dreo. (Le Guennec.)

Saint-Gonven

Que l'on nomme mal à propos Saint-Goulven en 1869,
existait en 1518 (Coatanlem) ; très petite, on y dit la messe
aux Rogations.
Saint-Esleder au Mouster signalée en 1869.
Saint-Melaire, très pauvre, 1813 .
Saint-Laurent et Saint-J ean - signalées en 1670.
Chapelle du manoir de Trodibon .

Une chapelle devait également exister au château du
Taureau qui possédait un aumônier.

Plougasnou

L'église paroissiale est sous le vocable de saint Pierre;
une belle statue en pierre le représente assis, avec tiare,
et chape dans la chapelle de Kericuff L'église actuelle fut
consacrée par Baptiste le Goas, évêque de Tréguier, le 2 may
1574. Cette église fut mise en état de défense sous la

Ligue comme le constate le comptable de la fabrique en
1596 :

« Pour dépens et salaire d'avoir esté curer nétoier la dite
église, à cause des motes et atraicts qui y avoient esté por­
tés pour faire forts et terrasses pour la garder des gens de
guerre qui y faisaient la garde contre les Espagnols de
Primel, et aussy qu'il fallut netoier les mazieres (murs) de
la dite église à cause de la fumée; seize réalles soit 60 sous,
6 deniers.»

Sainte-Catherine

Chapelle dans le cimetière, qui existait en 1840, époque

où la muriicipalité en voulut taire une maison d'école, a dis­
paru complètement, et le cimetière a été transformé ' en
champ de foire. "
Saint-Mélar

Dans le cimetière de cette chapelle, en 1641, 'on fit creu-
ser une fosse « pour y enterrer un corps mort de la contagion
pour exempter le cimetière paroissial et le bourg de dan­
ger » (Comptes)
Cette chapelle est actuellement surÏe territoire de Saint­
Jean du Doigt.

Saint-Georges

Chapelle de l'ancien prieuré de religieuses dépendantes de
l'Abbaye de Saint-Georges de Rennes, ce prieuré dut s'établir
peu après la donation de toute la paroisse de Plougasnou
à cette abbaye par Berthe, comtesse de Bretagne, en 1039, .
(Mor. 1. 393) sous l'impression encore subsistante des ter­
reurs de l'an Mille. Les religieilses résidaient encore dans ce
prieuré au XVIIe siècle, et le Pouillé de Rennes nous apprend
que Madeleine de la Fayette après avoir été prieure à Plou­
gasnou de 1655 à 1663 fut nommée abbesse de Saint-Georges
à Rennes ou elle mourut en 1688.

Saint-Nicolas

A trois quarts de lieue du bourg existait en 1804 - a dis-
paru.

Kersaint N.-D .

Sous le vocable de Notre-Dame de Pitié, fondée en 1047,
pour obtenir d'être préservé de la maladie contagieuse en
1775, Alexis Rohou de l'Académie des Sciences, Sgr de Ker-

saint, y célébrait la messe .

Cette chapelle a été transférée à Pontplancoët où des reli-
gieuses de la Retraite ont tenu une école de filles. Pardon
le 8 Septembre.
Saint-Samson
Chapelle construite à l'endroit où saint Samson enfant
s'embarqua avec son père pour aller voir saint Ildut en
Cornouaille anglaise. Pardon le derni8r dimanche d'août

Kerbabu

Sous le vocable de saint Pabu ou saint Tugdual et aussi
de saint Maudetz. Le pardon a lieu le lûndi de la Pentecôte .
Saint-Joseph
Au manoir du Mescouez; appartenait aux Pastours Ker-
jean; on n'y dit pas la messe. .

Kermouster

Chapelle de Saint-Sébastien, pardon le dimanche après le

20 janvier .

Sainte-Barbe

Près de la pointe de Primel; pardon le dernier dimanche
de juillet.
Saint-Silvestre

Qu'on appelle aujourd'hui Saint-Servais voici ce qu'en

écrivait M. Morvan, recteur de PlougaS'nou, le 1

mars 1808:

« Un particulier, qui n'existe plus, trouva il y a environ 40
ans (vers 1768) une petite statue de saint Sylvestre auprès
d'une fontaine dans une lande toute ouverte; par dévotion
bien ou mal fondée il imagina de constI'Uire un petit édicule
auquel on a donné le nom de chapelle, il y plaça cette statue

2tl

et comme le peuple aime toujours la nouveauté on commença

à Y porter quelques offrandes au moyen desquelles il put
l'augmenter. On', a continué encore à y venir surtout pendant
. le mois de mai en g'rande dévotion, de manière qu'il y tombe
actuellement b8allcoup d'offrandes, dit-on, dont on ne tire

aucun parti avantageux, a Il moins pour l'église. Il y
Y a une vingtaine d'années (vers 1786) que l'insti­
tuteur de cette dévotion est mort et aussitôt un autre
du voisinage prit sa place et ramassa tout ce qu'on y donne .

En 1788, M. le Mintier, évêque de Tréguier, étant venu à
Plougasnou en visite, chargea les qélibérants de faire à cet

homme rendre compte de ce qu'il avait entre les rnains et de
l'employer aux réparations de l'église paroissiale, mais on
n'en fit rien. Lorsque l'évêque constitutionnel de Quimper

est venu à Plougasnou, ce même homme donna dit-on par

ordre du maire environ 200 francs à cet évêque parce que
le maire et ce particulier suivaient l'opinion de l'évêque, et
depuis il n'a r.ien donné à personne. Cette chapelle comme on
l'appelle dans le pays n'a jamais été bénite et je ne crois pas
qu'elle mérite de l'être. ))
( Un autre particulier ayant trouvé dans une espèce de .
franchise lui appartenant les débris d'une chapell~, c'est·à­
dire quelques pierres couvertes de ronces, a eu la fausse
dévotion de relever en partie cette chapelle parce que le
peuple y allait et y va toujours le jour de Noël après minuit,

poser la tête dans une pierre creuse, pour se préserver disent-
ils du mal de tête et y laisser quelques liards. 11 n'y a pas
plus de deux mois que ce propriétaire est venu me prier
d'aller la bénir, ce que je n'ai cru devoir faire. DepRis elle
est restée dans le même état.»)
En 1895, au rapport du recteur, saint Sylvestre continue
d'être honoré dans le petit édicule qui surmonte sa fontaine
et on lui apporte particulièrement en mai des offrandes de
lin. Les dévots en déposant ce lin portent en mains une petite

baguette blanche qu'ils trempent dans la fontaine et qu'ils
font toucher à la figure du saint, puis ils vont planterc"ette

baguette dans leur champ de lin, en ayant soin d'en casser
l'extrémité, et d'en placer la partie coupée en forme de croix
dans la baguette fendue à cet effet ils comptent bien que
par la protection du saint leur lin croîtra jU$qu'à la hauteur
de la croix.

. Outre ces chapelles la paroisse de Plougasnou possède deux
oratoires dont l'un a été transféré de l'ancien cimetière dans

le nouveau, l'autre édicule, original, construit en plein champ
en 1611 sous le vocable de N.-D. de Lorette. Voir M. Abgrall
Livre d'or. .

Saint Jean du Doigt

Ancien bénéfice sous le titre de Gou1)(}rnement, dépendant
de la paroisse de Plougasnou, érigé en paroisse depuis la
Révolution M. Abgrall nous a donné lme bonne descrip-

tion de cette église et de son trésor nous citerons, d'après
les anciens comptes les précautions prises par les compta­
bles pour sauver les meubles précieux cc en cet endroit
. disent les comptables en 1595, ne mettrons en décharge
aucune .chose pour inventaire. D'aut-ant que lesvesselles

d'argent et plus précieux vestements de la dite chapelle
estoient portés en divers lieux (château du Taureau et Morlaix)
par les précédents gouverneurs, pour les conserver, telle­
ment que en l'entrée des. comptables en charge il fut a.dvisé
de les laisser es lieux où ils étoient à cause des gents de
.' guerre qui hantaient pour lors en la dite paroisse.»

. La tvur de Saint~Jean possède actuellement deux cloches
qui datent des débuts de la Hévolution et portent les inscrip­
tions suivantes:
cc L'an 1791 seconde de la liberté a été nommée la CONS­
TITUTION par.les représentants' de la Société des amis de la
Constitution établie à Morlaix par les soins de M. C. Loyer

rnaire et de MM. Troade0, C. Coz, M. Geffroy, C. Le Chat
et prim'ot officiers municipaux et J. Gliillou prêtre de la
commune. M. Le Jeune et J. M. Mahé fabriques.
par M. F. Guillaume.»
Sur la cloche ' est gravée une croix, fleurdelisée à ~es
extrémi tés . '
La seconde cloche (c porte exactement la mÊlme inscription
sauf qu'elle est nommée «Jean-Baptiste, »
Outre la chapelle Saint-Mélard signalée plus haut M. Le
Guennec mentionne celle de Saint-Alexis, au manoir de Ker~
gadiou, où le saint est invoqué, comme saint tu pc du pour
obtenir'la guérison ou la fin rapide du malade, la chapelle de
Sainte-Anne au manoir de Kermabon et celle du manoir de
Kerprigent.

DOYENNÉ DE PLOUIGNEAU
Plouigneau
L'église paroissiale recontruite en 1863 est sous le vocable
de saint-Ignace qui semble bien un ,saint emprunté, au
XVll

siècle pour remplacer un saint breton peu connu.
L'ancienne église datant du Xv

siècle reconnaissait comme
fondateur le seigneur de Bodister. M. Le Guennec compte

14 chapelles dans cette paroisse.
1. . N.-D. de Luzivily.

2. Saint-Etienne, ancienne chapelle tréviale, voisine
du manoir de Pratalan.
3. Saint-Idy dans la trève de Lanidi (H. 159) sur la
croix se trouvent les armes des Coatmen.

4. Lanleya serait dit-on dédiée à un saint Vodan ou
Maudan elle date du XVIIe siècle. On y voit la statue de
saint Nicodème et celle des douze apôtres qui doivent pro­
venir d'un ancien retable ' c'est peut-être la même que

nous voyons mentionnée en 1804 sous le titre de N .-D. de
la Clarté.

5. Chapelle de Saint-Mélar, construite dit M. de Ker-
. danet à l'endroit où il s'était caché pour échapper . à ses
persécuteurs.

6. Oratoire du même saint .à Coatsaobel.

7.' Saint-Eloi au village de ce nom. .
8. " Chapelle du manoir du Bourouguel dont le pardon a
lieu en sept embre.
9. Chapelle du manoir .de Kerangouez.
10. Chapelle du manoir d'Ancremel.
11. Chapelle du manoir de Coatsaout.
12. Chapelle du manoir de Kerveniou.

13. Chapelle du Mur construite par Mme de Guernisac,
et qui aurait, dit-on, remplacé une plus ancienne. .
14. Saint-Maudetz au village de Langonaval.
Botsorhel (1)
D'après Guillaume le Jean, l'étymologie de Botsorhel
serait : le Buisson de la vallee sauvage.

L'église de Botsorhel dédiée à saint Georges est moderne,
sauf la tour, datée sur la façade de 1675, et assez originale
comme ensemble.
On y remarque comme statues anciennes: Au maître-

autel, saint Eloi, en costume de forgeron, avec un .tablier
de cuir, tenant u.ne barre de fer, et un marteau, auprès de
lui, une enclume et un petit cheval.
Dans la chapelle de droite du transept: Christ en robe
roug0, d'assez petite dimension, om60 ou 0
11l
70, fixé sur une
croix moderne avec cette inscription": Regnavit a ligno

Deus.

Deux Christs aux mains liées après la flagellation, l'un
assis, l'autre debout provenant de la chapelle Christ. - .

(I) Cette no lice a été rédigée d'après les renseignements fournis par
M. Louis Le Guennec, de Morlaix.

E ' n face de l'autel, belle statue restaurée de saint Brand'an,
provenant de sa chapelle ruinée en Botsorhel. Les orfrois de
sB. chape sont chargés de personnages sculptés.
Dans la chapelle de gauche du transept: saint Seba-s-
tien percé de flèches sainte Barbe avec sa tour Evê­
que et abbé sans noms saint Grégoire bénissant, avee
la tiare et la triple croix. Cûs trois dernfères statues pro­
viennent également de la chapelle Christ. Un saint Michel,
de grandeur naturelle, provenant de l'ancie, nne chapelle du
cimetière

désignée sous le nom de cha.pet an A el mad, elle
datait de 1575 ct a été démolie en 1867. .
Christ ancien, en face de la chaire, provenant de la cha-

pelle de Brevara.
Au bas de l'église, au-dessus des fonts baptismaux, belle
statue équestre de saint Georges. Armé de tOutes pièces, .
avec casque

cuirasse, brassards et jambières, et ' chévau"-

chant un coursier somptueusement ' harnaché, il 'plonge sa
limce daus la gueule d'un affreux dragon vert à demi couché
à ses pieds, et qui déchire de l'une de ses pattes le poitrail
du cheval. L'un des coins de la selle de saint Georges porté
un écusson : d'azur à la croix d'argent.
L'esprit populaire a localisé dans le 'pays même la légende
du saint patron de la paroisse. Non loin de la chapelle du
Fouennec, dans un tailli~ dit Coat-ar-sarpent, on voit une

pierre portant l'empreinte grossière du fer d'un cheval, et
l'on dit que saint Geol'ges combattit en cet endroit un féroce
dragon qui se nourrissait de victimes humaines et avait ce
jour-là, réclamé la fille du roi du pays

ChapeLLe du Christ

Cette chapelle est située à près de 3 kilomètres au sud­
est de Botsorhel, à gauche du chemin de Guerlesquin.
C'est un petit édifice très simple, rectangulaire, percé sur
les deux façades de deux fenêtres cintrées, avec une porte

latérale à droite. Au-dessous du clocheton, se lit là datE! de
1738. Cependant l'arcature en talon de la crédence du
maître-autel indique Ulle époque plus ancienne .

'L'autel est surmonté d'un tableau sur toile, figurant le
Christ debout sur le globe du monde, et entouré d'anges
adorateurs, dont l'un tient .un cartouche portant ce mot:
Charitas. A gauche, est la statue du Christ assez singu­
lière, car le sculpteur s'est complètement écarté du type
.. traditionnel, et son Christ est représenté debout, avec une

mine florissante, sans barbe, chevelure bouclée, tenant d'une

main le globe du monde et élevant l'autre, comme pour
parler ou pour bénir. Il ne doit remo'nter qu'auxvIll

siècle,
ainsi qu'une jolie sainte Barbe, aujourd'hui en ' l'église
paroissiale. C'est de cette chapelle que ' doit provenir le
Christ en robe rouge qui se trouve maintenant à l'église
paroissiàle.

Contre les murailles de gauche, sont les statues de :
· 1. Un saint portant une armure romaine, casque et cui~
rasse. Il tient (ou plutôt tenait) une lance dans la main
droite et une épée dans la gauche (Saint Maurice ' ou saint
. Théodore ?) (1).
· 2. . Une Sainte-Vierge aux mains jointes.
3. N .... D. de Bon-Secours. Statue gothique en éhênè,

portant un petit Enfant-Jésus bénissant .
Contre la muraille de droite:
1. Saint Michel avec un bouclier au monogramme du
Christ et levant son épée.
2. . Sainte Marguerite portant une croix, debout sur le
dragon. .

3. Au bas de la chapelle, statue de sainte Anne. .
\ .. ' Un peu à gauche de la chapelle, ' dans ' une prairie, est la

· (1) M. Le Corre, anCien recteur de Botsorhel) pense que cette statue
est un saint Georges dont le cheval a disparu. On remarque, en · effet,
que les jambes du chevalier sont écartées outre m esù1'e, . . .

fontaine avec fronton et piscine en granit. Du tertre de là.
chapelle, la vue est belle sur la vallée et les bois du château
de Keraël, dominés par une suite de sauvages collines
rocheuses, dont la plus haute, ar Menez Char'Uel, portait
jadiS la citadelle de ce nom, berceau du fameux Yvon Cha­
'ruel, vicomte de Guerlesquin, capitaine de Morlaix et l'un
des champions du combat des Trente, en 1351.
Les seigneurs de Keraël-Kergariou étaient prééminen-

ciers de cette chapelle.
« Cette chapelle a été donnée à la fabrique par Madame
de Lanidy par acte du 1

août 1827 et autorisée par décret
du 24 octobre 1827. '

« On y célèbre deux pardons: le grand pardon a lieu le

dimanche de la Trinité; on y chante la Grand'messe et les

vêpres. Au petit pardon, le 4

dimanche de ,septembre, on
chante simplement les vêpres à la chapelle. La procession
s'y rend également le premier jour des Rogations.
« Le jour du grand pardon, les paroissiens voisins de la
chapelle Christ s'y rendent de bon matin en pèlerinage, lors­
qu'ils veulent obtenir une grâce. Cet acte ' de dévotion doit
se faire en silence depuis le départ de la maison jusqu'au
retour au logis .

. « On est dans l'habitude d'envoyer à cette chapelle les
petits enfants pour les faire parler et marcher de bonne
heure ») (1). .

Chapelle de Saint-Brandan
La chapelle de Saint-Brandan se trouvait à 5 kilomètres
environ au sud de Botsorhe1. C'était un édifice du Xvie
siècle, tombé depuis plus de t.rente ans en ruines, et dont
les restes ont été rasés récemment. Sur la façade était la
(1) .Renseignements communiqués par M. Diraison, recteur de Botsorhel
en i893.

date de 15 .. ?, surmontée d'un écusson chargé de
jumelles, armes des du Parc de Brévara .
trois

La statue du saint patron, qui a été conservée longtemps
dans le manoir de Brévara, est maintenant dans l'église

paroissiale. On raconte que, il y a quelques années, on l'y

avait déjà transférée, mais que la nuit qui suivit sa transla-
tion, la statue revint d'elle-même à Brévara.
Quelques a utres statuettes étaient aussi conservées au
manoir, entre autres un saint Georges armé de tout.es piè-

ces, .chevauchant un destrier, et un saint Eloi posé sur ·un
socle daté de 1664 et offrant les armes pleines de la famille

du Parc: d'argent à trois jumelles de gueules. Cette statue
fort mutilée est au presbytère de Botsorhel. On y voyait
encore la cloche de la chapelle qui portait cette inscrip-

tIon. .
. LAN 1698-JESUS-MARIA-JOSEPH-JOACHIM-ANNA

et. un écusson parti de trois jumelles et d'un fascé ondé

accompagné en chef d'une pomme de pin, armes de Charles

du Parc, écuyer, seigneur de Brévara, et de sa femme,
Marguerite Pinart du Fouennec, vivante à cette époque. .
Il Y avait près de la chapelle une fontaine avec petit édi­
cule. (On venait y invoquer saint Brandan contre la fièvre et
les maux de tête.)
Chapelle du Fouennec

Cette chapelle dépendait du manoir du Fouennec, aujour­
d'hui démoli; on n'en voit plus que les vestiges, sur un
petit placitre à droile de la ferme. On conserve au Fouennec
'une statue de saint François qui en pr.ovient et qui était
patron de la chapelle.

ChapeLLe Sainte-Anne
« Chapelle en ruine sous le vocable de ·sainte Anne, au
château de Keraël ; elle n'a pas été ouverte au culte depuis

la Révolution, elle avait été construite parM. l'~bbé ,Calloet
de Lannidy, qui mourut vers l'an 1750. » (Note de M. Dirat-

son.) . ,
. Guerlesquin (1)

Paroisse du diocèse de Tréguier, rattachée depuis le
Concordat au diocèse de Quimper, sous le patronage de

saint Ténénan, qui est appelé en breton sant Ener, quoique,

plus probablement, ce soient deux saints distincts.
. La tour de l'église est du xv

siècle, et au-dessus du por ..
tail sont les statues de saint Pierre et de saintRoch. .
Le reste de l'église date de 1859, elle fut consacré par Mgr

Sergent, le 15 Novembre de cette année. . .
Les autels de sainte Barbe et du Rosaire proviennent · de
l'ancienne église~ . .
Statues: sainte Barbe; saint Louis, portant la Couronne
d'épines ; saint Yves ; un Ecce Homo ; saint Ener,
costume d'abbé ou d'évêque, crosse et mitre; Vierge cou­
ronnée, portant l'Enfant Jésus; sainte Anne; sainte Mar­
guerite, foulant le dragon; un tableau de la Sainte-Famille,
. pour servir à la confrérie de la Sainte-Famille, fondée
grâce à la générosité de Mme Benée de Kerhoant, douairière

de Kerroué (l'acte de fondation est du 5 Août 1715 ; le châ-

teau de Kerroué est en Loguivy-Plougras); statue de saint
Joseph, tenant à la main l'Enfant Jésus; tableau du Rosaire,
·dont la confrérie fut érigée le 8 Décembre 1643, dans l'an­
cienne chapelle de Saint-Laurent, par le R. P. Dominique
Le Meur, en présence de haut et puissant messire ' Vincent
du Parc, marquis de Locmaria, fondateur de l'église de
. Guerlesquin. . ..

1° Saint-Erier (près .du châtea'!l de Kerret.)

. Pardon le cinquième ·.dimanche d'Août ; autrefois, il .y en

(1) Cette notice est empruntée à une étude ,manuscrite, fort complète, .
sur cette paroisse, pa'!, M. l'. abbé Stéphan. . .

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉO. . TOME XXXIX (Mémoires 3).

avait deux: le premier dimanche de Mai et le troisième diman.
che d'Août. Les paroisses de Plougras et de Botsorhel s'y
rendaient en procession, et, en retour, Guerlesquin se rendait
à Plougras, le dimanche de la Pentecôte, fête de saint
Gonéri, et à Botsorhel, pour la fête de saint Brandan, dans la
chapelle de Brévara. On conduit à Saint-Ener, les petits en­
fants, et on les couche dans ce qu'on appelle le lit de saint
Ener, une pierre creuse, en dehors de l'église; ou bien l'on

, revêt à domicile les enfants d'une chemise trempée dans
la fontaine du saint, le tout pour fortifier l'enfant et le
faire marcher plus tôt. Les grandes personnes pour obtenir
quelque faveur, tiennent à se rendre à Saint-Ener en obser-
, vant un grand silence et avant le lever du soleil.
La chapelle porte sur sa façade la date de 1fl97 ; ce doit
être une recontruction, car elle est mentionnée, en 1520, aux

inventaires des ,fondations. Sur l'autel, se voient les statues
de saint Ener et de Notre-Dame des Anges. Le tabernacle
est celui de l'ancienne église paroissiale, à colonnettes sculp.
tées avec vigne et oiseaux; il est surmonté d'une Trinité
et entouré des statuettes des douze Apôtres. Dans la chapelle,
l'on conserve encore un Ecce Homo et un saint Nicodème.

,20 Saint-Maudet.

',' Chapelle à l'extrémité de la paroisse, du côté de Plouné-

rin. Menaçant ruine, elle a été rebâtie, en 1890. Avant la
Révolution, le pardon y avait lieu le mardi de la Pente­
côte, et les paroisses de Plougras, Loguivy-Plougras et

Plounérin y venaient en procession. Actuellement le pardon
se fait. le quatrième dimanche de Juin. On prend, par dévo­
tion de la terre voisine de la chapelle, que' l'on pose sur les
plaies; on boit également de l'eau à la fontaine. Quelques-
. uns par superstition, mettent sur la plaie des vers de terre
et, suivant leur attitude, on s'adresse soit à saint Maudet,

soit à saint Ener, soit à saint Thégonnec, pour obtenir

guerls

L'on dit, par tradition, que cette chapelle était primitive~

ment l'église paroissiale. On y voit les statues oe Notre-
Dame, saint Maudet, saint Fiacré et saint Dominique.

30 Saint-Thégonnec
Le Saint est représenté en évêque, avec chape, crosse et
mitre. Ce saint est considéré 'comme le saint Roch du pays,

et invoqué pour préserver des épidémies. Cette statue a été
transportée dans la chapelle Saint-Jean, depuis que la cha·
pelle de Saint-Thégonnec est tombée en ruine; elle ' pouvait
remonter au commencement du XVIe siècle. Sur les meneaux
d'une croisée, se voient extérieurement deux écussons, sur

lesquels M. Le Guennec a lu : écartelé aux 1 et 4. d'une fleur
de lys, surmontée d'une merlette, aux 2 et 3 d'une fasce,
armes de Pierre Le Rouge, écuyer sieur de la Haye, et

celles de sa femme, Françoise de Meur, vivant vers
1620. '

Il y a, près de la chapelle, une fontaine de Saint-Thégon-
nec.

4° Saint-Trémeur

Cette chapelle, en 'ruine, était autrefois la plus belle de la
paroisse, et datait de la fin du xv

siècle. On y voit encore,

dans le chevet de l'église" mme au Folgoat, une magnifi-
que fontaine en granit. Parmi les ruines, se trouve une'
statue en pierre du Saint-Martyr, portant sa tête dans ses
mains. On l'invoque pour les maux de tête. Le culte a
cessé dans cette chapelle lors de la reconstruction de l'église

paroissiale, en 1859. Avant la Révolution, on y venait chan-
ter les vêpres, le dimanche de Pâques, et le pardon avait
lieu le jour de l'Ascension.

5°' Sainte-Barbe

Cette chapelle, située dans le cimetière a complètement
disparu pour permettre l'agrandissement de l'église parois­
siale. Elle devait dater du Xv

ou XVIe siècle, Sainte Barbe

est toujours en grande vénération, et son pardon a lieu le
quatrième dimanche de Juillet. La cloche de Guerlesquin

provient de cette chapelle, et s'appelle toujours cloche de
Sainte:"'Barbe.

6° Saint-Jean

Cette chapelle, situéé au milieu de la ville de Guerlesquin,
paraît remonter à la fin du XVIe siècle. En 1686, Yves Gué­
guen, prêtre, donnait 300 livres pour y faire une fondation.
Au XVIIIe siècle, elle fut occupée par les Dames Paulines,
congrégation fondée à Tréguier, en 1693, par Mme du Parc
de Lézerdot : elles avaient pour but l'instruction des petites

filles et la visite des pauvres.
L'autel unique de la chapelle porte l'image du saint
Patron, au milieu; sainte Barbe et saint Laurent, de chaque
côté. Au mur est fixé le tableau du Sacré-Cœur de l'an-
cienne église, qui représente la Sai nte Vierge
Joseph, en adoration devant le Sacré-Cœur.
Lannéanou
Ancienne trève de Plouigneau. .
et saint

L'église paroissiale est dédiée à saint Jean, date de 1850, a

conservé l'ancienne tour qui est du XVIIe siècle.

Kerlosser .

Chapelle dédiée à saint Sébastien et saint Fabieh dont les
statues ornent l'autel; on y conserve deux reliquaires en
étain dont l'un en forme de bras, l'autre en forme de cassette

vitrée. - La porte principale porte la date de 1560 et sur

Lo. 37: -

une 'poutre· au-dessus de l'autel' sont des armoiries d'azur
à . 'Ltn château d'or' avec la devise : tout est à Dieu~ . '

M. Le Guennec nous apprend que le seuil de la chapelle
est en fer et que la tl'adition rapporte que la chapelle élevée -

lors d'une épidémie doit préserver le pays de toute conta-
gion tant que le seuil ne sera pas usé. ..
Chapelle en ruine à Gueràavid. ",
Chapelle au manoir du Ruscar sous le vocable· de saint 1
Claude ..

Le Ponthou

Ancien prieuré, aujourd'hui paroisse.

L'église est dédiée à saint Barthélemy.
Plouégat Moysan

Eglise moderne sous le vocable de saint Pierre .. Les

sel-
gneurs de Trogoff y avaient prééminences. .
Sainte-Anne
Chapelle du manoir de Trogoff, est en ruine, mais la statue
de la sainte est conservé~ au manoir. '
Chapelle de saint Méen et de saint Judicaël, mentionnée
en 1668 (C. 166) ainsi que les chapelles de saint Tudoal et de
saint Yves; fontaine sainte près de la chapelle saint Méen, on
attribue à l'eau la vertu de guérir des maladies de la peau.

Chapelle de Saint- Trémeur
. . Garde une grande statue du saint Patron, décapité,. portant
sa tête entre les mains.

Chapelle de Christ

. . N'existe plus, possédait unChrist en robe. Près d'un champ
voisin, étaitjadisJa fontaine de Christ, détruite il y a quelques

années (1856) ; on y plongeait les petits enfants pour hâter
leur croissance et leur obtenir la grâce de marcher plus tôt,

Saint-Laurent Pouldour

La chapelle est du XVIe siècle et possède une belle statue
du saint. Non loin se trouve la fameuse fontaine Pouldour,
où se pratiquait autrefois une dévotion très superstitieuse

que les Recteurs se sont ingéniés à modérer. Voici
comment en 1856, M. Le Bras, recteur, expose la dévotion
des pèlerins et les abus qu'il finit par enrayer.
« Le pèlerin boit l'eau, y plonge les deux mains et lève brus­
quement en l'air ses mains afin de faire couler l'eau le long
des bras. Cela se fait à plusieurs reprises par chaque indi­
vidu. Sur la proposition d'un pauvre mendiant qui 'lui a
prêté son écuelle pour boire, 11: pèlerin accepte quelquefois
qu'on lui verse un peu d'eau sur le dos, ce que fait le pauvre
en écartant d'une main la partie supérieure du vêtement.
Mais ce qui a donné une triste célébrité à la fontaine est ce
qui se passait de temps immémorial sous le jet d'eau. Figu-

rez-vous une foule d'hommes et de femmes, pêle-mêle dans un
grand bassin carré, nus jusqu'à la ceinture en public un jour

de grand pardon. Chacun va sous l'eau quand son tour est
venu; appuyant les ,mains sur les deux pierres saillantes
il se courbe et avance la tête sous l'extrémité du canal de
manière à recevoir l'eau entre les épaules et le longdel'épine'
dorsale. Quand il se croit suffisamment arrosé il se retire et

laisse la place à un aùtre.
« Indigné de voir ces malheureux implorer la protection de
saint Laurent en étalant leur nudité aux yeux d'une foule de
curieux, j'ai combattu leur aveuglement et leur cynisme par
tous les moyens possibles. J'ai parfaitement réussi, personne
ne se met sous l'eau aujourd'hui sans être décemment vêtu.
On ne voit guère même désormais sous le jet d'eau que quel-

moyennant quelques sous. .
CJ. On attribue à l'eau de Saint-Laurent la vertu de guérir la
membres, des nerfs et des articulations.
{( De plus, il y a sous le maître-autel de la chapelle un trou
ayant environ 1
ffi
50 de circonférence; l'ouverture pratiquée
hors de la balustrade du côté de l'Evangile est percée carré­
ment comme l' entrée des voies souterrain es dans les châteaux;
par cette ouverture le pèlerin après avoir passé les mains sur
la pierre saillante qui soutient la statue de saint Laurent et
l'avoir baisée s'introduit dans le four; là il fait ce qu'on
appelle le tour du four dro er Jorn pour cela il tourne
horizontalement à peu près comme l'aiguille à deux bran­
ches d'une horloge décrit la circonférence d'un cadran; sorti

du four le pèlerin dépose son offrande dans le tronc et la

dévotion est finie.
cc Dans la paroisse se trouve une autre fontaine dite de Saint
Hubert, ou des porcs. On vient y prendre de l'eau de trois à
quatre lieues à la ronde. Cette eau a la vertu de guérir une
maladie de porc appelée drouc sant Egoutam, ce qu'on peut
traduire, mal de saint Nicodème, car saint Nicodème R'appeUe
en breton du pays sant Egoutam. Ce drouc sant Egoutam
est une forte migraine qui se reconnait dans les porcs quand
on les voit remuer violemment la tête, alors on verse l'eau de
Saint-Hubert dans les oreilles et on la leur fait avaler en la
répandant sur du son, de la farine, ou autre nourriture. »

Plougonven
L'église du xv

siècle est sous le vocable de saint Yves,
cependant le nom de la paroisse semble indiquer que le.
patron primitif devait être saint Gonven ou Goulven
François de la Tour, évêque de Quimper, 1572-1583, puis de
Tréguier, décédé en 1593 y est enterré

Chapelle Christ
Dans le cimetière, ossuaire du XVIe siècle, on y voit une
statue de sainte Anne po. rtant la Sainte Vierge et l'enfant
Jésus. Le pardon a lieu le dimanche de la Passion et les
trois premiers lundis du mois de mai, tous les petits enfants
de la paroisse sont conduits à la chapelle et déposés sur l'au­
tel. .
Saint-Germain à Kerezec, pardon le dernier dimanche de
Juillet. .
. Saint-Michel, n'existe plus, un petit oratoire conserve
deux ou trois vieilles statues.
Saint-Joseph du manoir de Kerloaguen .

Saint-Pierre au Cosquer n'existe plus, la statue du saint
est conservée. au manoir.

N.-D. de Mezedern, chapelle du manoir de ce nom.
Saint-Sauveur; cette chapelle n'existe plus, ainSI que
. celle du Cosquer.
Saint-Souron~ Sourin ou Surmin, en ruine, le pignon
porte la date de 1664.
Chapelles domestiques à Gaspern et Rosampoul..
Saint-Eutrope

Ancienne chapelle de la paroisse de Plougonven « faite et

édifiée l'ah 1442 par nobles personnes Maurice de Kerloa-
guen et Louise Bechet, fille du Sr des Landes, au pays de
Saintonge, son épouse, Sgr et dame de Rosampoul » (G.
230), c'est donc bien en mémoire de saint Eutrope de Saintes,
que Mme de Rosampoul implanta dans :le pays de Tréguier
la dévotion à ce saint martyr, protecteur spécial des hôpi­
taux. En 1474 le· pape accordait cent jours d'indulgence
pour ceux qui visiteraient la chapelle de Saint':'Eutrope.
Ce ne ne fut qu'en 1650, le 24 novembre que Mgr Baltha­
sar Grangier' érigea en trêve cette chapelle « à la poursuite

et requête de M. François du Parc et de Marie Le Du, sa
compagne, sr et dame de Kergadou, Rosampoul, etc.»
(G . 230) et en 1665: marché était conclu avec Jean Le Bes­

, de Landerneau, pour construire une croix de cime-

tière portant la Sdinte Vierge et saint Jean adossés aux '
images de saint François et saint Yves, derrière le Christ

devait être le patron saint Eutrope.

CHAPELLES

Saint-Albin du XVIIe siècle pr~s de Kerguyomar. .
Sainte-Anne à Kerbiriou, appartenant à M. de Roquefeuïl.

(A suilyre)

. Chanoine PEYRON

DE'UXIÈ E ·PART'IE

Table des Mémoires publiés en 1913

Pages
Les Mégalithes de la commune dé Spézet par A.

JARNO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

II. Les tumulus· du Ruguello en Trézény (Côtes-du-

Nord) par ~. MARTIN et l'abbé PRIGENT ...... . 6
III. Eglises ' et Chapelles du Finistère par le Chanoin~
PEYRON (CanLon de Lanmeur) (suite) .. , ..... . 20
IV. Première contribution à l'Inventaire des monu-

ments mégalithiques du Finistère' par AIL

DEVOIR .. ' ........................ . .... 42-77-142·264

v. Norges Oldtid par G.' GUSTAFSON~ traduction du
Commandant LE PONTC)IS. Chapitre VIII. Con-

servation des monuments; dispositions de

la loi ............. , ......................... ~ 47 .

VII.
VIII.

Danvez Gériadur. Màtériaux pour compléter les

Dictionnaires Bretons-Français par G. ESNAuLT 55-110
Note SUI' la Chapelle et le Calvaire de Perguet en
Bénodet par Ch. CHAUSSEPIED ... " " ..... " .
Note SUI' l'Arc de Triomphe de Sizun par Ch.

CHAUSSEPIED .. , ..... ' . " ... ....... .. . . . .. .. .. 74

IX. Le Cahier du Seigneur de Roslan par L. LE
GUENNEC lOlO ~ ". 85
X. Notice sur les Seigneuries. de la Roche-Helgo-
marc'h, Laz et Botiguigneau par R. DELAPORTE . 155

XI. La Révolution en Bretagne. Les Derniers Mon-
tagnards 1795 par PR. HÉMON.. . ........... ; 177 ·271

XII. Etudes sur le. Cap-Sizun. V. NoLiee historique

sur la Seigneurie de Lezoualc'h e:r;t Goulien et
ses Anciens Seigneurs par D. BERNARD. . . . . . 193
XIII. Pêcheurs cornouaillais et XV· siècle par H.
W AQUET.. lOlO......................... lOlO..... 249
XIV. Le Marquis de PontIez, légende par le Chanoine
PEYRON .... ..... .

261