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Bulletin SAF 1911


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Un sénéchal de Châteauneuf-du-Faou, Guillaume Pic de la Mirandole (1694-1778)

Raymond Delaporte

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1911 tome 38 - Pages 39 à 54

Guillaume Pic de la Mirandole
('169

1-1778 )
--..:-::::;;/t N 3 ........ "... -

Bien des années avant la Révolution dont on dev· inait ,
l'approche sans en prévoir les violences, on s'accordait géné­
ralement en France, à reconnaître la nécessité de réformes.
Les innovateurs surgissaient de tous côtés . et la mode,
qui était aux projets de réorganisation, avait pénétl'é jusqu'au
fond de la Basse-Bretagne. C'est ce qui ressort d'un fac­
tum de Guillaume Pic de la Mirandole, dédié à Nossei-

gneurs des Etats de Bretagne (1772) (t). Le but de l'auteur
est, il est vrai, très particulier et touche plus aux questions
sociales qu'à la politique: il veut créer dans l'état militaire
des situations pour les gentilhommes bretons sans fortune.

La queslion, Nos fils qu'en terons~nous? est déjà posée au

siècle (2). La solution proposée par Pic constitue la
partie la plus importante de son factum mais non la plus
intéressante. La personnalité de l'auteur se dégage, en effet,

('1) In-4° de 1.6 pages, à Rennes,.chcz la Veuve de François Vatat'.
, (2) Et même au siècle précédent. M. H. Bourde de la Rogerie nous signale
tt'ès aimablement les projets de Jean de Tréanna destinés à remédier à la
« pauvreté et misère de tant 'de pauvres cadets de noblesse qui rampent
« honteusement dans la proYince de Bretagne sans aucune éducation». Ce
gentilhomme breton, dont la situation de fortune était d'ailleul's lamenta­
ble, désirait la création à Douarnenez d'un collège pour les cadets nobles;
les frais en seraient supportés par le Grand Maître de Malte qui abandon~
nerait dans ce but une pal'lie des revenus de l'Ordt'e. (CHAN. PEYRON. Le
ch âteau de J{erazan ~t la famille de Tl'éanna Tl'émaria p. 35 et passim.)

âssez clairement de la lecture de ces pages: il y faÎt une brêve
esquisse de sa biographie; signale les services par lui rendus
à la justice et au pays en matière criminelle durant son
sénéchalat de Châteauneuf et termine son projet de réorgani­
sation militaire par un court exposé de sa généalogie et des
liens qui le rattachent au célèbre Pic de la Marandole.
Cet opuscule ne contient-il pas d'inexactitudes'? Jusqu'à quel
point les éloges que Pic se décerne sont-ils mérités?

« Ayant eu dès sa jeunesse un penchant pour les lettres,
« Guillaume Pic jugea que, suivant son plus naturel talent
« pour le service de sa Patrie, il lui convenait d'entrer dans
« la Magistrature, en conséquence, il acquit l'office de

« Sénéchal de la Barre Royale de Châteauneuf-du-Faou et de
« ses annexes; il s'y fit recevoir au Parlement et installer au
« siège en avril 1722 » ('1). « Il posséda cette charge pendant
40 années» (2).
Guillaume Pic de la Jannière (3), fils de Jean Pic et de
Marie-Anne Clec'h, était né au manoir de Keriéquel, en
Gouézec (Cornouaille), où il fut baptisé le 8 octobre (4) 1694. Il
avait donç 28 ans, lorsqu'il fut installé dans son office, qu'il

résigna en 1762 (t;) à son fils François-Hyacinthe. Dans la
suite, il fit partie du Parlement de Maupeou comme conseil­
ler en grand'chambre (177'1-'1774). Il avait épousé à Rostrenen
le 4 avril 1723 Jeanne-Josèphe Pezron, qui mourut à Château-
(1) A Nosseigneurs des Etats de Bretagne, p. 1-
(2) Ibid. p. [~L
(3) Ce n'est qU'à partir de 1734 qu'il prit le titre de la Mirandole, 'comm~
on le verra plus loin .
(4) Ou juillet.
(5) Les reg-istres d'audiences civiles de Châteauneuf-de-Faou et annexes
(Archives du Finistère) ne mentionnent pas le sénéchal du i7 juillet 1737 aU .
18 juin 17/t· 9. Le bailli avait été commis par arrêt de la Cour pOUl' tenil'

neuf, le -17 mai 17!S3, à l'âge d'environ !S!S ans. Il en eut sept
enfants. ' .

Le 19 avril 1724, Marie-Guillemette, morte à Château-
neuf le 16 mai 1742. ' .

Le 16 août -172!S, Marie-Louise, morte le -17 avril 1749 ;

3') Le 10 décembre 1727, François-Hyacinthe, Sénéchal de
Châteauneuf-du-Faou et annexes (1762-1772) (1), conseiller

au Parlement de Bretagne (1772~'1774), mort à Châteauneuf

le 4 juillet t 796 ;

Le 2 mai 1729, Pierre-Jean, mort le 2!S mars 1733;
!S0 Le 17 décembre 1730, Charles-Corentin;'

Le 2 juillet 1732, Vincent-Marie, capitaine. d'infanterie,
mort à Penapont, en Saint-Goazec, le 8 brumaire an XI ;

Le 2'1 novembre 1733, Joseph-Charles-Jean.
Charles-Corentin et Joseph-Charles-Jean étaient décédés

sans postérité avant 1772. A sa mort arrivée à Châteauneuf-

du-Faou, le 24 octobre 1778, Guillaume Pic ne laissait donc

que deux héritiers François-Hyacinthe et Vincent-Michel (2).

D'après notre Sénéchal, « l'impunité qui régnait dans le
« ressort (de Châteauneuf) y multipliait les meurtres et les'
« assassinats; il se fit sa première et principale occupation
« de procéder contre ceux qui s'en trouvaient ou s'en trouve­
« raient coupables)) (3). Il eut tout d'abord (n23) à instruire
une affaire d'empoisonnement assez passionnante: un avocat
de Landerneau établi à Châteauneuf avait été empoisonné
par sa femme quelques semaines à peine après son mariage;

la procédure ne fut terminée qu'en 1727. Mais entre temps,
(l.) Ses lettres de provisions sont datées du 5 mai 1762. Reçu au Parle­
ment le 14 juin, il y prêta serment le 25 et fut installé à Châteauneuf à
l'audience du il. juillet 1.762, par Mathurin de Rosily, conseiller au Parle­
ment.
(2) LE FURETEUR BRETON, 5" année p. 54-58. .
(3) A Nosseigne,ul's ... p, L

qn sieur Louis Le Gincq, de Toulanay, en Loqueffret étaIt
poursuivi pour assassinats et tentatives d'assassinat. Il fut
condamné (le 23 septembre 1727) à être rompu vif et roué

sur une des places de Châteauneuf: après son ' supplice son
corps devait être séparé en deux parties, pour permettre
d'exposer la tête devant la maison de l'assassin et le tronc au

bord de l'étang de Huelgoat. Peu après, l'assassinat d'un
sieur Morvan, de Plonévez-du-Faou, par six « adhérés ))
dans des circonstances d'une révoltante barbarie (1), occupa
Guilla ume Pic pendant deux années ('1728-1830) et la procé­
dure ne fut menée à bonne fin, que grâce à son énergie; car
il eut à lutter contre l'inertie du procureur du roi, travaillé
en cachette par les parents et les amis des assassins. Enfin
en '1733,Pic poursuivit encore une femme accusée d'infan­
Licide. Mais ce son t là les seules procédures relatives à des assas-

sinats où nous le trouvions mêlé (2). Si son zèle ne doit point
faire de doute, il ne semble pas qu'il ait en à s'exerCAr en de
nombreuses circonstances, ni même qu'il ait été efficace. Pic

venait à peine de résigner son office que la capture de Guil-
laurne Hémery amenait la découverte de la bande des

Tt'omel (3).
III.

Aussi bien les occupations de sa charge ne prenaient-elles

pas tout son temps. El comme il appartenait ou prétendait
appartenir à cette classe sympathique de gentilhommes bre­
tons, à moitié ' seigneurs à moitié paysans, rien de ce qui
touchait à l'éclat de la noblesse ne lui était indifférent. Peut­
être défendait-il avec d'autant plus de zèle les prérogatives
de la noblesse, qu'elles lui étaient plus nouvelles? Peut-être

(-1) R. DELAPORTE. La Sénéchaussée de Châleaunellf-de-Faou, Huelgoat et
Landeleau ·et les juridictions seigneuriales du ressort. p. 91.

(2) Archives du Finistère. Sièg-e royal ele Châteauneuf-elu-Faou. Pl'Océelures
criminelles.
(l) J. LOR:f:OAN. La grande 11 isèl'e et les voleurs au XVIIIe siècle,. Marion

les blâmes . adressés aux nobles qui ne craignaient pas de
déroger n'étaien t-ils que l'expression de l'ardeur d'un néo-

p~yte? En tout cas, « il n'avait pu voir, écrit-il, qu'avec répu-
« gnance de jeunes gentilhommes se présenter devant lui à
( chaque nouveau bail des Devoirs de la Province, pour prê­
« ter serment en qualilé de' commis à leur perception » (' 1).
Et de fait, au XVIIIe siècle, beaucoup d'employés des Devoirs
de Bretagne étaient nobles et souvent d'ancienne exLraçtion.
Guillaume Pic reçut, le 4 avril 1731, le serment d'écuyer
Jean-Hyacinthe Maestrius de Pouldu, commis à l'exercice à
Châteauneuf et d'éèuyel' Jean-Baptiste de la Moussaye, rece­
veur-commis-buraliste à Huelgoat, le 3 octobre suivant, d'é­
cuyer Nicolas Mahé de Berdollaré, cOliünis-ambulant aux
Devoirs à Huelgoat; le 1

avril 173D, de Pierre Le Flô de
Branho ; en 1739, de Jean-Charles de la Marlière, et en 1745,
de Cyprien de la Fruglaye, tous deux commis à Châteauneuf,
én '1758 de François-Benjamin Sigay de la Goupillière (2).

Après luf; le défilé continuera, les de Puyferré remplaceront
les Sigay, et les de Kerénor, les de Puyferré. Mais sans doute
ce qui lui a surtout déplu, c'est qu'au nombre dé ces publi­
cains, de ces « particuliers qui s'avilissaient de la sorte)) sans
égard pour « l'espèce de honte qui en redondait sur le corps
même de la noblesse )), il avait VlI son frère Nicolas-Marie
Pic sieup du Cosquer (3). C'est à ce mal que Guillaume Pic
voulait porter remède, en secourant la noblesse pauvre, qui, .
la guerre terminée, restait sans occupation, sans emploi (4) .

(t) A Nosseigneurs ... , p. 2.
(2) Ibid., p. 2. .
(3) LE FurmTEUR BRETON, 5" année, p. 55. Pic accorde cependant aux. .
~mployés des Devoirs les circonstances aUénuanles. Car, en s'employant
au recouvrement des deniel's publics, ils évitent des désagréments (( pal'
J'apport à la vie·animale » et les risques que courraient leurs mœurs s'ils
élaient sans ressources. Pic ajoule que l'humiliation est moins grande
pour eux parce que les nobles sont imposés pour les boissons. A Nossei­
gneurs, p. u,.
(l~) Pic fait remarquer qu'a prés les guerres de succession de Pologne et
d'Autriche le nombre des nobles employp.s dans les fermes du Roi ou de
la pl'ovince était' moins considérable qu'auparavant. A Nosseigneurs, p.15.

Ën Bretagne, « l'impérieuse Loi de l'Infortune» écartait ptm
qu'ailleurs les cadets des gl'8des militaires et les « nécessitai
de recourir à des commerces ou emplois dérogeans à h
noblesse » (1). Ils s·y.abandonnaient d'autant plus facilemen
que la dérogeance n'y était pas définitive comme ailleurs e
ne durait que tant qu'en subsistait la cause, (( la situa.tio1

violente )) (2). Il fallait donc défendre ces gentiIshomme'
contre eux-mêmes et contre la coutume.

Guillaume Pic avait présenté dans ce but un mémoire al
duc de Penthièvre, gouverneui' de Bretagne. Une lettre d'
1 ti octobre 17ti6 1 ui fit savoir que les circonstanceç; ne parai~
saient pas favurables pour s'occuper de cette question (4)
Loin de se décourager de cette fin de non-recevoir, Pic cor

tinua l'étude de son projet. Il avait ses entrées dans un

bibliothèque d'un château des environs de Châteauneuf. Il
trouva, dans les Feuilles périodiques de Fréron dé l'armé
17ti6, des extraits d'un ouvrage intitulé la Nobl~sse Militai?
. ou le Patriote François, qui n'était que la réfutation d'u
autre livre sur la Noblesse commerçante (4). Et comme 1
guerre de sept ans était depuis longtemps terminée, les cil
constances étaient sans doute changées et favorables à :
mise à exécution du projet de---Pic, qui, cette fois, le dédia au
Etats de Bretagne. .

(1) A Nosseigneurs ... , p. 5, 6.
(2) 1 bid .. p. 6.
(3) Ibid., p. 2 .

(4) Ibid., p. 5, 6. . L'ABBÉ COYER. La Noblesse comlllerçante, Londt,
!756. DE SAINTE-FOlX. La Noblesse militaire ou le Patriote français, s.
1756. (Henseignements fournis pat' M. H. Hourde de la Ragerie). Gabric
François Coyer, né à Beaume-les-Dames, en 007, entt'a dans l'ordt'e d
Jésuites, qu'il quitta dans la suite; il fut précepteur du duc de Bouill
puis s'adonna à la littéralUl'e. Il mourut à Paris en 1782. Bien qu'il
fut qu'un esprit superficiel, sa brochure sur la Noblesse commerçante, c
répondait aux préoccupations de l'époque, eut un cerLain retentissemel
/ De Feller rapporte que cet opuscule aurait, dit-on, été « l'occasion d'u
loi donnant la noblesse aux commerçants distingués~. (DE FELLEn. Biogl

les

Son plan n'est pas compliqué; les difficultés semblent en
avoir été écartées comme à plaisir. Le manque de ressources
des cadets bretons leur interdit l'acquisition d'offices judi­
ciaires non dérogean ts, et tous ne peuven t être « d'Eglise 1) (1);
quant à se faire soldat, cavalier ou dragon, pour ne toucher,
« retenues faites sur le linge et la chaussure que, 5, 6 ou 7

sous par jour », il n'y a pas à' y songer. Mais le goût des
nobles bretons pour le service militaire indique le remède à
apporter à leur triste situation pécuniaire: la création d'un
nouveau bataillon d'infanterie, Noble Volontaire Breton.

Il serait composé, officiers comptés, de 526 gentilhommes
répartis en 10 compagnies de 50 hommes avec un capitaine et
un lieutenant, tous nés en Bretagne, d'ancienne extraction
ou petits-fils d'annobli. Chaque yolontaire toucherait 11 sols'
par jou'r, payés moitié par le Roi, comme solde ordinaire et
moitié par la Province, à titre de gratification. L'Etat-Major
comprendrait six ofIkiers. D'après le réglement du l

février
, 1751, les dépenses de ce bataillon s'élèveraient pour le Roi à
79.277 1. La Provinçe fournirait une somme égale (2) de

80.000 l. environ que les Etats de Bretagne n'hésiteraient pas
à payer pour le bien du Roi et l'honneur de la Province. Et
Pic fait remarquer, avec raison d'ailleurs, que les fonds votés
à chaque tenue pour la noblesse pauvre seraient mieux em­
ployés à entretenir ce corps qu'à être divisés en de si petites
parts entre les intéressés que ceux-ci ne peuvent en tirer
parti (3).
Ces élèves de Mars seraient assidus « aux leçons de
Minerve » (4). Une bibliothèque de livres choisis (5) mettrait
(i) A. Nosseigneurs ... , p. 13.
(2) Ibid., p. :1.6, HI.
(3) Ibid., p. 33.
(4) Ibid., p. 1.9.

(5) A ce propros, Pic signale l'heureuse initiative de Le Sénéchal de Car­
cado, colonel de Bresse-Infanterie, cré.a~ne bibliothèque pour son
régiment. (Ibid., p. 20, 2t) .

les volontaires « à même de converser avec les Muses p . endant
le vide et l'interruption des exercices militaires» (1). Il .y
aurait, de plus, à la suite du bataillon, deux maîtres en fait
d'armes, de· ux maîtres à . danser et deux maîtres de mathérüa­
tiques (2). Ces maîtres recevraient un traitement moyen
« pour autoriser chacun des membres de Noble Volontaire
Buton à ne payer les leçons qu'il voudrait prendre ·de chaque
différent maître qu'à raison par exemple de 20 à 30 sous par
mois ») (:3). Le montant de ces divers traitements, comme les
frais d'établissement et d'entretien de la bibliothèque seraient
pris sur la masse, qui recevrait solde et gratification en cas
de vacance d'un titulaire, le corps d'ailleurs étant censé au
complet, suivant l'usage militaire, dès que la moitié de son
effectif se trouverait présent sous les armes (4) .

Quant à l'avancement il se réglerait par l'ancienneté ;
chaque volontaire commencerait par être simple soldat, mais
tous les grades sauf peut-être celui de colonel . seraient
réservés aux membres ducorps. De plus concurremment avec

les élèves de l'Ecole Royale Militaire créée en janvier 17~H,

les Volontaires Bretons . pourraient obtenir . des lieutenances
ou des sous-lieutenances dans chaque bataillon d'Infanterie
Française (51. Car à la théorie ils joindraient la pratique et
« il n'y aurait pas de régiments qui n'agréassent de tels sujets
en qualité de lieutenans ou de sous-lieutenans, comme une

excellente acquisition » (6).

Les ordonnances de décembre n61modifièrent la consti-
tution des bataillons d'infanterie. Pour se conformer aux

nouvelles dispositions, Pic apporte quelques modifications au
projet qu'il avait soumis au Duc de Penthièvre. Les grades
(i) A Nosseigneurs ... , p. 21.
(2) Ibid., p. 20.
(3) Ibid., p. 20.
(~.) Ibid., p. 22,23.
(5) Ibid., p. 25,28.
(6) Ibid., p. 26.

de Colonel, de Lieutenant-Colonel et de Major ne seront plus
réservés aux membres de. Noble Volontair-e Breton, les titu­
laires en seront choisis par le roi indistinctement dans tous
les corps. Ontre les 26 officiers à Brevet et les 20 sous-offi­
ciers, le bataillon comprendra « suivant l'état actuel de
l'infanterie» ('11 un sous-aide-major (lieutenant), un quar­ tier maître (sous-lieutenant) et par compagnie un sous,lieu­
tenant en titre et un fourrier (sergent) soit '22 officiers en
plus du nombre précédemment indiqué (2) . Enfin les nouvelles .
ordonnances prévoient un aumônier, un trés'orier, un chirur­
gien, un tambour-major et ' 10 autres tambours; ceux-ci ne
sero nt pas à la charge de la Province et ne recevron t que la
so lde du roi (3). ' ,
Aucune objection n'arrête notre organisateur. Le roi dit-on
ne veut plus créer de nouveaux 'bataillons! Mais Noble Volon­
taire Breton n'est pas un bataillon ordinaire; c'est une pépinière
d'officiers, une ,nouvelle école militaire. On a dû supprimer les
ancienIles compagnies de Cadets (4) ! Mais étaient-elles
conslituées et commandées comme ,le sera 'Noble Volontaire

Breton ?
Le culte des arts et des sciences aura sur les volontaires

le même effet que la lyre d'Orphée sul' les rochers et les
, bêtes féroces. « Quelque indolens, brut~s,. durs et violens de
(l caractère qu'ils puissent être», nos recrues deviendront
« des élèves d'Appollon et des Muses autant que des favoris
« de Mars » (D).
Tel était le projet de Pic en sa naïve simplicité. Il ne reçut
jama is le moindre commencement d'exécution. L'intérêt que
présente aujourd'hui sa lectUre consiste surtout dans les

(1) A Nosseigneurs ... , p. 35.
(2) Ibid., p. 35.
(3) Ibid., p. 36.
(!~) Ibid., p. 4-1.

(5) Ibid., p. 4-0.

renseignements qu'il nOlIS fournit sur une partie de la
noblesse bretonne au XVIIIe siècle.

Les dernières pages du factum de Guillaume Pic sont
consacrées à une courte notice sur sa famille, mais elles ne
constituent en quelque sorte qu'une réédition, comme son
projet de création d'un bataillon de gentilhommes bretons;
elles sont en effet extraites des pièces d'un procès qui éclata
en 1734 entre lui et Pierre-Marie Le Rouxeau de Rosancoat,
lieutenant au siège de Châteauneuf. On sait qu'au siècle der­
nier, les écrits des procureurs contenaient souvent plus
d'attaques contre les adversaires de leurs parties que de
développements juridiques: les extraits suivants nous mon-

trent le sénéchal Guilla ume Pic de la Jannière en butte aux

traits mordants de son lieutenant Le Rouxeau. Dans le style
des procureurs se manifeste l'ardeur belliqueuse des plaideurs.
Le 21 novembre 172;5, décès était survenu à Jacques- Nico­
las Clec'h, sieur de Kerangouez, lieutenant au siège royal de
Châteaulin (1). Comme il fallait présenter un successeur dans
les six mois, pour conserver l'office, sa fille s'adressa à son cou­
sin Guillaume Pic '(2), qui « consultant moins l'état de ses
aflaires « que son bon cœur», acheta cet office par acte.du 24 juin

1726 (3). L'année suivante, le 28 mai 1727, un accord inter-
venait entre lui et Le Rouxèau de Rosancoat(4). Il vendait à
(t) Jacques-Nicolas Clec'h, sieur de Kerangouez et Jeanne Coffec, sa
femme, demeurant à Kermapjean, en Quéménéven, avaient acheté cette
charg'e 5.200 livres de Françoise Clec'h, demeurant au manoir de Kerguélen,
en Lennon, et héritière de Nicolas Clec'h, sieur de Kerangouez. (Contrat
du 25 août 1708. Archives du Finistère B. 531).
(2) Marie-A.nne Clec'h, mère de Guillaume Pic, était sœur de Jacques­
Nicolas Clec'h.
. (3) Al'cllives du Finistère B. 531. Toutes les pièces citées ci-dessous sont
extraites de ce carton.
(4) Pierre-Marie le Rouxeau de Lauveaux puis de Rosancoat, né à Coray,
le 14 jan viel' 1691, était dès le mois d'août 172-1 lieutenant au siège royal
de Châteauneuf~du-Faou et Gourin; il fut le dernier titulaire de cet office
qu'il vendit au sénéchal. Il acquit dans la suite des héritiers de Michel Le

ce dernier sa lieutenance de Châteaulin ' moyennant 4.DOO li­
vres et Le Rouxeau lui cédait celle de Châteauneuf-du-Faou,
Huelgoat, Landeleau et ' Gourin pour 1.300 livres; tous les
frais de chancellerie étaient à la charge de Pic, qui devait en
outre se faire pourvoir avant le 29 septembre suivant.
En 1734 on plaidait sur ces contrats de vente, Louis de la
Marche, créancier de la succession de Jacques-Nicolas Clec'h,
avait mis opposition « au sceau sur le lief des provisions ».
Mais d'après les pièces de 1 i procédure, on semble s'être plus
occupé de la qualité de Pic que de la validité de cette oppo-
sition. .

Ce fut Le Rouxeau qui ouvrit le feu (1). Dans un écrit du
16 mars 1734, il contesta formellement la qualité de noble '
prise par Guillaume Pic. Celui~ci répondit le 10 avril. Après
avoir fait remarquer la malice de son adversaire qui voulait
le ruiner par ce. procès et qui agissait sans intérêt puisque
le titre de conseiller du Roi entraînait pour le Sénéchal la
même taxe que celle d'écuy2r, il se mit en mesure de retor­
quel' les arguments dirigés contre lui. Son père, dit-on, a été
condamné à l'amende pour avoir pris la qualité de noble .

Jeune, sieur de Kervern, la charge de bailli et alloué des mêmes sièges.
Ses lettres de provisions sont du 16 juillet 1738 ; il prêta serment au Parle­
ment le 7 août et fut installé à Châteauneuf Je, 13 août pal' Balna du
Fretay, sénéchal de Châteaulin. Le 1" août 17!f7, il vendit sa charge à René­
Marie Le Soueff de Montalembert et mourut à Châtea uneuf le 28 juin 1757.
(1) Les difficultés entre Le Rouxeau et Pic ne dataient pas de ce procès .
Dès i721 Pic se plaignait du lieuLenant, qui avait expédié une atl'aÏl'e de
police à l'encontre de ses droits et privilèges. (Procès verbal du 18 août
f72L Descente du sénéchal aux prisons. Archives du Finis/ère. Siège
l'oyal de Châteauneuf-du-Faou et annexes. Liasse 50).' En 1725, l'ouverture
d'un pli de l'Intendant relatif à la levée du cinquantième et adressé au
sénéchal, son subdélégu~ à cet effet, effectuée par Le Rouxeau fut
l'occasion d'un nouveau procès-vel'bal. (Procès-verbal du 2'1 novembre
025. Ibid. Liasse 57). L'année suivante (1726) Le Houxeau était publi­
quement insulté par le geôlier et il accusait le sénéchal d'exciter secrète­
ment ce dernier contre lui. (Procès-verbal du 25 juillet 1726. Ibid. Liasse
59). L'échange de 1.727, loin de réconcilier les deux adversaires, ne fut
qu'une nouvelle pomme de discorde. Il semble à la vérité que Le Rouxeau
ait eu le monopole des contestations nobiliaires avec ses collègues (voir
ses démêlés aveG Joseph-Henry de Puyferré, procureur du H.oL
(R. DELAPORTE . L, a Sénéchaussée de Châteauneuf-dll-Faoll p. i34).

BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉO .... TOME XXXVIII (Mémoires (4)

Mais on ne prescrit pas contre l'état des personnes; bien déS
genti lhommes, surtout des étrangers, se sont rE'levés des
amendes prononcées contre eux. Quant à lui, il a voulu
( sortir de l'éta't violent où par le malheur déS temps et l'in­
« dolence de quelques-uns de ses auteurs, il se voyait si
({ injustementïmpliqué ... le ciel a béni ses soins. » .
Aussi, quand les fermiers généraux lui ont réclamé une
somme importante pour les francs-fiefs ('1 L s'est-il pourvu
devallt l'intendant, qui, loiu de juger « suivant les principes

du passionné Rousseau » a renvoyé les parties devant le
conseil du Roi. « La Providence veille sur ceux qui s'y

'r confient uniquement ». Pic vient d'apprendre que dans une

province située vers l'Italie, existe une famille Pic reconnue

comme descendant des Pic de la Mirandole. « Le ciel n'a
« permis la susdite découverte, lorsque le défendeur était sur
« le point de laisser juger son affaire en l'état, que pour
« le mettre en situation de rétablir son état avec d'autant
« plus de splendeur qu'il avait été plus injustement éclipsé. On
i( travaille actuellement aux perquisitions nécessaires pour
« tirer cette vérité de l'obscurité où l'éloignement des temps
« et des lieux l'ont jetée. »
Un second écrit de Pic du 2'1 mai est presque un chant de
triomphe et de victoire. Il s'y compare tout d'abord à Saint~
Paul, que le président Festius ile pouvait remettre en liberté
parce qu'il en avait appelé à César. L'intendant, en effet,
était dessaisi et la contestation, portée devant le Roi en son
Conseil. Le Rouxeau et les nobles maintenus aux précédentes
réformations sont les ouvriers de la première heure; tandis
qu'il est l'ouvrier de la d8rnière heure qui ne perdra rien
pour avoir attendu. En effet, comme il faisait faire des
recherches, par un négociant de Bordeaux, sur la famille Pic,
habitant la Guyenne (2), le chef de cette maison apprit à son

0) Impositions frappant les détenteurs roturiers d'héritages nobles.
(2) C'est cette province que Pic croyait. voisine de l'Italie; ses connais­
sances géographiques laissaient donc quelque peu à désirer:

correspondant qu'un Scipion Pic, puîné du duc de la Miran­
dole, passa en France sous Charles VII et se distingua au
siège de Blaye. Il reçut du Roi une pension à prendre sur la
Contemplerie de Bordeaux et, ayant trouvé « une demoiselle
« de Saintonge de son goût, il s'y établit avec elle ». En 1462
il obtint des lettres de naturalisation. Ces lettres et d'autres
pièces étaient mises à la disposition du sénéchal s'il prouvait
qu'il était issu de Scipion. Guillaume Pic adressa à Bordeaux
une copie de son arbre généalogique jusqu'à Jean Pic, premier
en Bretagne, dont il ignorait le lieu de naissance. Le chef de
la maison des Pic de Guyenne lui répondit qu'un frère de son
bisaïeul, nommé Jean, avait disparu sans que l'on sut ce
qu'il était devenu. C'était donc lui qui avait épousé une demoi-
. selle de la Jannière, dans le Comté Nantais. Le sénéchal
de Châteauneuf déclarait, en terminant, qu'il ne se désisterait
pas de son titre de La Mira.ndole, et, en effet, il le substitua
désormais à celui de La. Jannière qu'il portait jusque là.
La. preuve de ses origines aurait pu, semble-t-il être_ plus
·précise ; mais elle avait suffi au chef de la branche aînée.
De la défense, Pic passe à l'attaque. Le Rbuxeau, moins
que personne, ne devrait critiquer ses prétentions. N'a-t-il
pas dû lui-même renoncer au titre de Lanveaux, qu'il a
porté pendant cinq ou six ans? A-t-il oublié que M. de
Maupeou, après son mariage « avec une fille descendante de
« cette maison, luy a fait donner à entendre qu'il ne trouvait
« pas bon qu'il s'arrogeat un titre qui était dû aux seuls
. « Rouxeaux de Diarnelez ? » (1).
Mais Le Rouxeau, que Pic venait de qualifier de « fertile»

ne se tint pas pour battu. Moins crédule que le cousin de
Guyenne, il reprit dans un nouvel écrit de mai 173;5 ses
anciennes attaques, dédaignant celles dirigées contre lui. Avec
('1) Le titre de sieur de Lanveaux fut repris par l'un des fils de Pierre·
Marie Le Rouxeau, Jean-Charles, d'abord receveur des Domaines, puis
avocat et juge seigneurial, né et mort à Châteauneuf-du-Faou ('27 décembre
1.739 '16 brumaire an IV).

habileté il se tient sur le terrain juridique. Pic peut-il exhiber
quelque arrêt « qui l'aurait relevé du déboutement qui a été
« énoncé avec amende contre son père ») '? Non. Par consé-

quent « il n'est pas sorti de la condition roturière, où son
(1 père est décédé; cè soucilleux d'ambition n'a pu vanter
« que quelques flatteuses et idéales découvertes qu'il vient de

( faire ». Trop parIer nuit! Le lieutenant a pris acte des
déclarations du sénéchal. « Le sieur Pic est occupé à la pe['­
« quisition des anticailles de sa noblesse! Il est travaillé
« pour se faire restituer contre l'état roturier de son père! Il
« est donc tenu de s'y renfel;mer bon gré malgré lui, jusqlJe à
« ce que le ciel n'ait béni ses soins.» Et Le Rouxeau de conclUl;e
à ce qu'il plaise à MM. les juges présidiaux,« sur le soutien
« que le père de Pic et sa veuve ont été imposés dans ·
(1 les subsides roturiers de Gouézec, faire défense au sieur
« de La Jannière, de prendre la qua. lité d'écuyer et de ° gen-
« tilhomme et ordonner que la dite qualité par lui prise dans
« la prœédure sera biffée et raïée à ses frais sur les conclu-
{( sions de MM. les Gens du Roi, dont on requiert l'adhézion. »
Tout cela est bien loin de la lieutenance de Châteaulin.
Comment se termina ce procès? Par sentence ou par transac­
tion '? Nous l'ignorons. Quoiqu'il en soit l'argumentation de
Pic manquait de. solidité. De ce qu'un cadet des Pic ait quitté
la Guyenne, il ne s'ensuivait pas qu'il se fût établi dans
l'évêché de Nantes. De plus, Guillaume Pic négligeait bien à
tort de faire connaître sa généalogie jusqu'à ce Jean Pic qui
épousa l'héritière de la Jannière. Il est vrai, d'autre part,

que son récit ne contient rien d'invraisemblable (1) et qu'il

conserva le titre de la Mirandole (2). En '1762, il eut l'habileté
(1) Jean Pic de la Jannière, père de Guillaume, figurait le 7 juin -1694
comme cavalier dans la 10· compagnie, à la revue du ban et de l'arrièl'e­
ban de Cornouaille. (OE FRÉmNvILLE, Antiquités du Finistère T. II, 494).
(2) Ses adversaires ne désarmèrent point. Dans un pamphlet dirigé contre
les membres du Parlement de Maupeou, on le traite d'usurpateur d'un
nom célébre. (B. POCQUET. Le duc d'Aiguillon et la Chalotais T. Ill, p. 544).
Son factum est peut-être une réponse à ce libelle. " .

de faire déclarer par le Parlement de Guyenne que l'arrêt du
27 cotobre 1n78, reconnaissant l'origine italienne des Pic de
Blaye lui était commun (1). Fit-il à Bordeaux la preuve incon·
testable de ses origines? Il est permis d'en douter, car son
factum de ' 1772 ne contient rien qu'il n'ait exposé lors de son
procès contre Le Rouxeau. En tout cas, après .cet arrêt de
Bordeaux, il lui était facile d'obtenir un autre du Parlement
de Rennes. Il l'obtint en 1764 (2) et put siéger aux Etats de

la Province, dans les rangs de la Noblesse (3). Ce fut la
dernière fois, car son état de santé lui interdit de se rendre

aux trois tenues suivantes (t 766, 1768, 1770) et, en 1772, il
. était conseiller au Parlement.

Sa. carrière comme conseiller au Parlement fut, on le sait,

de courte durée. L'une des premières mesures du règne de
Louis XVI fut le rétablissement de l'ancienne magistrature.
Guillaume Pic revint donc à Châteauneuf en butte proba­
blement aux railleries de ses adversaires. Sénéchal d'une petite
juridiction royale, il avait essayé de sortir de cette situation
qu'il jugeait au dessous de son mérite. Le Rouxeau le traite
d'ambitieux. Le terme est un peu fort. Sans doute, Pic avait
recherché la faveur du pouvoir royal, mais surtout les profits
qu'elle pouvait lui procurer, n'ayant qu'une fortune très
modeste. De fait, il réussit à se faire nommer, ainsi que son
fils, conseiller au Parlement et il y a tout lieu de croire que
lorsqu'il . fut destitué, ce nE: fut pas sans dédommagement.
Ambitieux? Non. Mais il tenait au titre .de la Mirandole et si
ses prétentions nobiliaires étaient fondées car le doute est
encore permis, . on comprend qu'il ait défendu son patri-
(1) A Nosseigneurs ... , p. 42.
(2) Arrêt du 24 mai 1.76

t. A Nosseigneurs .... p. 43.
(3) Ibid., p. 45. Il avait siégé aux Etats de 1.726, d'après une pièce de
procédure (Archives du Finistère. B. 538).

moine. On se l'imagine d'un caractère hautain, entêté,
d'humeur plutôt difficile ('l) et de moyens médiocres malgré
sa pointe de vanité. (2) Néanmoins aucune plainte sérieuse
n'a été formulée contre lui pendant les quarante années que
dura son sénéchalat. Il déploya quelque activité dans les
poursuites criminelles; s'il a exagéré ses mérites, ses efforts
n'en furent pas moins louables, .comme d'ailleürs l'intention
qui le guidait, lorsqu'il recherchait les moyens de venir en
aide aux pauvres gentilholl1mes de Bretagne.

RAYMOND DELAPORTE.

(1) En :1.727, Guillaume Pic eut à soutenir un procès contre les proprIé­ taires de la maison qu'il habitait à Château neuf, pOll r abus de jouissance ;
on lui reprochait aussi d'avoir employé aux réparations de son manoir de
Kedéquella chaux qui lui était fournie pour sa maison.
(2) « Esprit faux et brouillon, » d'après le pamphlet cité plus haut.
H.. POCQUE'l'. op. cit. p. 544).

Pages
XVII

l{XIX
XLI
XLIV
XLV

. LVII

III.

VII.
VIII .

353

DEUXIE E PARTIE

table des M émoi tes publiés en 1 [) 11

Les grands ensembles mégaiilhiques de .lapres­
· . qu'île de Crozon et leul' drstination originelle,

Pages

par M. le capiLaine de frégate DEVOIR ........ - '.

Un sénéchal de Chàteauneuf-du-Faou, Guillaume

Pic de la Mirandole (1694-1778), par M. RAYMOND

DET..JAI:JORTE . .......... . ........... '.' ........ , . ' . ~ .39

Convoca tion du ban et de l'arrière-ban de l'Evêché

de Léon et de la châtellenie de Modélix-Lan meur

(1534-1708), par lVI. LE GUENNEC ............ " .

Le . tumulus à dolmen de Kermaric, en Langui-

dic (Morbihan). Les dolmens à cham bre
circula'ire ef les dolmens il enceintesmur'ales

de-l'Armorique. L'uniLé de mesure de lon- .. .
gueur dans les conslrucLions mégalithiques , .'

. de la période rréoliLhique, par M. A. MARTIN. . 8E
Etudes sur le Cap-Sizun. IV. Le fief des Regai-
res de Cornouaille au Cap-Sizun. Appen­
dice : Hivernage des bateaux à Audierne en
1573, et Rôle des Fouages cl' Audierne en 1616,
par M. DANIEL BERNARD .................. ' .. .
M. Paul du Chatellier, notice biographique, par
M. le chanoine J.-M. ·ABGRALL ............... .

Sépulture gallo-romaine découverte à Pont-de-
Buis, par M. le chanoine J.-M. ABGI:tALL. " ....
Episodes et anecdotes (5° série), par M. l'abbé

18i

NTOTNE ~AV ............................

IX. Cachette d~ cen t vingt-six haches de bronze dé-

couvertes à Méné-Justis, en Tourc'h, par M. le
comte DE ' lLLlEl1S DU TERRAGE.. . . . . . . . . . . . . . 22~
Eglises et chapelles du Finistère (suite, voir
lomes XXX à XXXII, XXXIV; XXXVI et XXXVII) ;
doyenné de Morlaix, par M. le chanoine
PE" YRON ... ï . . . ' . 0 0 0 - 23(

- 354

Pag
. XI. Découverte d'une cachette de fondeur en Plo-

névez-du-Faou, par M. A. JARNO... ... . .. . .. .. . . . .. 2
XII. Liste des juridictions exercées au XVIIe et XVIII'
siècles dans le ressort du Présidial de Quimper
(suite, voir t. XXXVII); sénéchaussées de Châ-
. teaulin, Châteauneuf et Concarneau, par M. H.
BOURDE DE LA ROG ERIE ........ : ............. .

XIII. Documents pour servir à l'hist.oire des guerres
de la Ligue en Basse-Cornouaille: ExploiLs du
baron de Camors .. (1596), par M. DANIEL BER- ..
NARD.~ . .... ............................. 2
XIV. Essai d'interprétation d'une gravure mégalithi­
que. Le grand support orné de la ({ Table
des Marchands », par M. le capitaine de fré-
gate A. DEVOIR .................. ; ........... .

XV: Les saints brelons et les animaux. Etude hagio-
logique et iconographIque par M. le chanoine
ABGRALL "0 ' ...... o' " .............. " ........ .
X VI. Les coffrels de pierre et tes squelettes de Feun­
teunigou en Plouhinec, par M. H. LE CAR GUET.

FIN

'mprimerie COTONNEC, LEPRINCE, Suce. ' - - Quimper