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Bulletin SAF 1909


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Études sur le Cap-Sizun: II. - La chapelle de Langroaz et la seigneurie de Keridiern, en Cléden-Cap-Sizun

Daniel Bernard

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1909 tome 36 - Pages 262 à 277

... . . · 262

ÉTUDES SU' R LE CAP-SIZUN

. II. La Chapelle de Langroaz
et la Seigneurie de Kéridiern

EN CLEDEN~CAP~SIZUN

La chapelle de Langroaz ou de Sainte-Croix, dédiée à
Notre-Dame des Sept-Douleurs, est située sur le bord de la
route départementale de Pont-Croix à Cléden, à l'intersection
du chemin vicinal appelé « Gariel an Iliz )) (d'aucuns disent "

« Gariel an Hern ))), conduisant au village de Brouzouloux.
Cette chapelle, de moyenne grandeur, affecte la forme d'une
croix. Elle est entourée d'un cimetière planté d'ormes et de
frênes et cerné d'un mur. (1)
L'extérieur n'oUre rien de remarqua hIe. Un petit clocher
très simple en pierres de taille, accosté de quatre clochetons,

sqrmonte l'extrémité Ouest. Sur sa base on lit:
F. PERICHON. RR . '1752.
Deux autres inscriptions se remarquent à l'entour de la
chapelle: au-dessus de la fenêtre du transept Sud: .
FAIT. ENTIEREMT. LAN. 1747.
MRE . A. DARCY, RR . ;
au·dessus d'une porte latérale murée dans le même transept:
J, BARBEOCH. FAB .

M. TRIVIDIC.
A. GUILLOU. 1747.
Au registre des comptes de la chapelle de-Saint-They pour
l'année 1643, nous lisons:

(1 Ce jour traiziesme de septembre 1643, a es t.é fait

l'eschange des cloches de la chapelle de Mr Sainct Tey et de

(1) Il était autrefois de tradition dans quelques chapelles du .Cap-Sizun
et notamment il. Saint-Tugen , que chaque fabricien devait planter un
arbre dans le cimetière pour commémorer son année d e service . .

263 -
la Vraye Croix, situées en la parroisse de Cléden-Cap-Sizun.
La cloche qui estoit nouvellement construite et faicte pour la
chapelle de M l' Sainct Tey est randue à la chapelle de la
Vraye Croix et la cloche qui estoit à la chapelle de la Vraye
Croix est randue à la chapelle de Sainct Tey. D'auttant que
la cloche qui estoit faicte pour la chapelle de , Sainct Tey est
trouvée plus pesante et plus valoir que la cloche qui estoit à
la chapelle de la Vraye Croix, . du consent du Sr Recteur,
seig

. de I);azan, et parroissiens soussignants, est di ct
d'acco rder par la fab. de la chapelle de la Vraye Croix payer
au fab. df\ la chapelle de Sainct Tey la somme de vingt­
quatre livres )).

Le monument actuel aurait donc remplacé un autre, jugé
peut-être insuffisant ou tombé en ruin es . Nous n'avons pu '
trouver aucun renseignement au sujet de l'ancien ne chapelle .

INTERIEUR
Pénétrons à l'intérieur par la gra nde porte Ouest, so us le '
clocher; nous trouvons une sorte de vestibule séparé de la
nef par une clôture à claire-voie, formée de balustres tournées,
. qui monte jusq u'au plancher de la tribune située au-dessus. (1)
Les parois intérieures cres murs sont nues, recouvertes
d'un enduit à la chaux semé de mouchetures de co uleur .

Dans l'aile Nord est l'autel de Sainte-Anne qui n'a ri en de

bien intéressa nt. L'ancienne statue, entièrement vermoulue,

se trouve actuellement dans la sacristie. Elle est remp lacée
pal' une statue toute moderne. Le retable, avec ses deux
colonnes torses feu illagées, est surmonté d'un panneau ayant
en relief une tête d'an ge .
(1) Jusque il y a quelques lrenle ans. parait-il, la g rande porte de la
chapelle n'étail,jamais fermée. Toul passant pouvait entrer libremenl
faire ses dé volions et déposei' son offraude dans un tronc massif en bois,
place contre la balustrade. Certains mendianls prenaient même leur gîte
de nuit dans le vestibule, SU l' Uil large banc de piel're formé par le
rebord des soubassements .

- ' 264-
. Dans J'aile Sud se trouve un groupe curieux de personnages
de grandeur presque naturelle. Il représente Notre-Seigneur,
à la physionomie triste et résignée, entouré des deux larrons. '
Aux deux extrémités, séparées par deux colonnes des trois
premiers sujets, sont deux autres statues représentant, dit-on,
Pilate et Hérode.
Au-dessous de ce groupe, une peinture assez expressive
reproduit trois scènes de la Passion: au milieu Jésus portant

sa croix entouré de soldats et de femmes, à droite Pilate se
lavant l~s mains et à gauche la flagellation.
L'autel de Notre-Dame des Sept·Douleurs occupe le fond de
J'abside qui est séparée de la nef par une balustrade en bois
portant une inscriptiorf presqu'effacée. Nous n'avons pu
déchiffrer que: F. BARBEOCH. FAB.
. Cet autel est formé d'une table de granit recouverte sur
les côtés de panneaux décorés de motifs polychromés. Le
retable, en simple boiserie sans grande ornementation, est
percé au centre d'une niche dans laquelle est placée la statue

de la Sainte Vierge tenant sur ses genoux le corps inanimé
de son fils. Ce retable est de 1757, date gravée à sa base.
Le transept est éclairé par deux fenêtres aux meneaux
flamboyants; de chaque côté du chœur sont deux autres

petItes ouvertures.
Il y a quelques années, on remarquait dans . la sacristie
plusieurs statues de petite dimension, en chêne, non peintes.
Ces petits personnages avaient tous une main sur le côté de
la tête et J'autre pendue au côté. Nous n'avons pu savoir ce
qu'ils représentaient ni d'où ils provenaient.

SORT DE LA CHAPELLE & DE SON MOBILIER

PENDANT LA REVOLUTION (1)
Sous la Révo luti on la chapelle de Langroaz fut vendue

comme bien nationàl.
(1) Arch. Finistère. - District de Pont-Croix.

- 265-
L'acte d'inventaire, dressé le 9 février 1793 par Mathieu
Thalamot notaire à Custren en Esquibien, et Joseph Guezno
d'Audierne, nous donne l'indication des ornements de l'église
à cette époque. Nous les détaillons ci-après:
2 devants (l'autel, 12 nappes d'autel, 7 servielles,
1 pavillon, 1 morceau d'indienne, 8 amicts, 1 cornette (sic),
2 aubes, 3 cordons, 8 purificatoires, 1 lavabo, 5 corporaux,
2 surplis, 1 chape de toutes couleurs, galons en or, 1 chasuble
étole, manipule et voile, 1 ornement complet.
L'inventaire des matières d'or, d'argent et de cuivre, nous
apprend · qu'il s'y trouvait en outre: 1 calice, 1 lampe,
1 cloche, 1 clochette. Il n'est pas question de la croix d'or qui
est pourtant mentionnée dans divers comptes de fabrique. La
tradition prétend qu'elle fut cachée dans la chaussée d'un
chemin aux environs d.u village de Brouzouloux. En 1775, il
fut payé 70 livres à un orfèvre de Quimper pour la raccom­
moder.
La vente des objets mobiliers qui eut lieu le 29 Thermidor
an 3 (juillet 1794), à huit heures du matin, à la criée (J. C ...
. de Kerbelec, crieur) produisit la somme de 59 1. 10. Parmi
les objets vendus nous remarquons: 3 plals, 1 bufIet, 2 con­
fessionnaux, 1 pupitre, 2 fauteuils, la tribune, 3 chandelier"
en bois, etc . , . La cloche de Langroaz avec les cloches des
autres chapelles de Cléden, fut transportée aux magasins de
Brest sur le brigantin (( l'Espérance )l, de l'Ile Dieu.
Pour la descente et le transport de ces cloches jusqu'à
A'udierne, il fut payé 54 livres à Pierre C ... , de Cléden. La
chapelle, estimée 400 livres, fut adjugée à C ... , de Brémel,
en Cléden , pour la somme de 2050 livres.
Le 21 Messidor an 3, le Conseil général de Clédeil fit une
délibération tendant à obtenir les chapelles de Langroaz et de
Saint-Tugdual pour l'exercice du cul(e. Mais le Directoire
du District, dans sa séance du 27 Messidor même année,

considérant que « la loi n'accorde à chaque commune que

- 266
l'église parroissiale poilr l~~xercice de son culte, que d'ailleurs
les cilles chapelles étaient en vente, arrêta qu'il n'y avait pas.
lieu de . donner suite à la dite demande. ) )

Lorsque la pacification fut faite, la chapelle fut rendue au ..
culte et pourvue des objets nécessaires, grâce à la générosité
des fidèles dont plusieurs rapportèrent un grand nombre
d~anciens meubles vendus.

CULTE

Le pardon de Langroaz se fait le dimanche qui suit le .
8 septembre, fête de la Nativité de la Vierge. Ce pardon, qui
se faisait"autrefois le jour même de la fête, attirait un grand
nombre de pélerins de tous les coins du Cap-Sizun et même
de plus loin, à en juger par les recettes du fabricien . La.
chapelle recevait surtout en offrandes du lin, de la filasse,

(( pengodou lanvos )) , des coiffes, des bes! ia ux. En 1766, la
vente des (( coueffcs )) à Henry . Trividic de Ménez-Groaz,
rapporta la somme de 2 1. 15. Le plus ancien compte de

fabrique celui de 1762, accuse une recette totale de 2M 1.

7 s. 'et une dépense de 631. 3 s .

« En 1836, dit M. Nicol, deux marins qui se croyaient
sauvés d'un naufrage par l'intercession de la Sainte-Vierge,
y vinrent en pélerinage; l'un, Guénolé Kerloc'h, lai ssa en
ex-voto à la chapelle une statuette de la Vierge; l'autre, qui

était commandant d'un navire de guerre et originaire de Brest,
offrit en ex-voto un petit navire. )) (1)
La veille de la fête, les jeunes filles des environs se font un
devoir de nettoyer la chapelle et de faire la toilette de la
Vierge. Autrefois on lui mettait une cornette (( eUT paléur )),
sorte de coiffe à la Reine Anne, que les nouvelles mariées et
leurs demoisell es d'honneur portent encore les - jours de

manage.
(1) Notice sur Clér;len-Cap-Sizun. de MM. PEYRON et ABGRALL.

267

Aujourd'hui, on se contente de lui passer autour du cou uu .

ruban violet auquel est suspendu une belle croix, de lui poser
sur la poitrine un cœur en vermeil et de lui meUre à la main
un bouquet fait de rubans multicolores. La Sainte Mère
semble rajeunie et moins triste sous ces ornements qui lui

. sont offerts de si grand cœur!
Et les altifeuses, pour juger de l'effet produit, se reculant
un peu, demandent naïvement: (( Sellet laouennor;'h. eo kalz

al' Verc'hez, c' hoarzin a ra ! )) (Regardez, elle est beaucou p
plus gaie, la Vierge, elle rit !).
LE CALVAIRE
. Le calvaire qui se trouve dans un coin du cimetière est
assez remarquable. Sur une branche horizontale en granit,
supportée par un fût de même pierre, sont trois groupes en
Kersanton. Au milieu le Christ en croix, ayant à ses pieds
deux petits personnages aux figures grimaçantes, tenant chacun
un calice. A chaque extrémité. taillées dans le même bloc et

placées dos à dos sont, d'un côté deux statues de saintes et de ,
l'autre côté une sainte et un saint; ce dernier tient une clef,

probablement Saint Tugen.

Les bras du Christ sont malheUl~eusement .mutilés et les
deux pièces auxquelles ils étaient attachés, ont également
disparu. Nous avons retrouvé dernièrement l'une d'elles
dans la sacristie.
La branche horizontale de soutènement a remplacé une
autre en Kersa nton, qui se trouve actuellement dans la cour
de Kéridiern-ar-maner, ferme voisine .

Celle ancienne pièce porte sur l'une de ses faces, les armes
des Kéridiern : « d'or à trois roses de gueules)) et sur l'autre
les mêmes armes en alliance. Nous n'avons pu déterminer
cette alliance ; mais nous croyons' que ce sont les armes de la
famille Du Disquay qui sont: « écartelé de gueules et de sable ·

- 268-

à la croix d'argent, chargé en chef d'une hermine de sable,
brochant les quatre quartiers)). Nous savons en effet que
Charles de Kéridiern (dont nous reparlerons plus loin), épousa
vers 1646, Constance Du Disquay, dame de Kervent en Plonéis.
C'est sans doute vers cette époque qu'il faudrait reporter la
construction du calvaire.
Le calvaire actuel fut érigé dans le cimetière de Langroas
en 1778, du temps de Mre A. Jannic recteur, par Yves Rozen
maçon qui reçut pour ce travail et la réparation du mur du
cimetière, 105 livres. Où se trouvait-il auparavant? La tra·­ dition est absolument muette sur ce point. Il remplaça une
. croix de bois garnie d'un grand Christ qui se trouve encore
dans la sacristie. Nous n'avons pas pu davantage savoir
comment l'ancien support s'est trouvé transporté dans la cour
de Kéridiern. Le monument était-il primitivement situé aux
environs du manoir? C'est bien possible: une parcelle voisine

porte encore le nom de (( Parc-ar-Groaz )). '

En celte année 1778, d'importantes réparations furent égale-
ment faites à la chapelle. Le fabricien mentionne une dépense
de 154 livres en achat de ( ( planches, plomb, étain, clous,

cire, suif, résine, peinture d'huile, pierres, et en salaires
d'ouvriers» .
Presque tous les ans, nous avons aussi remarqué en con­
.sultant les comptes de fabrique, qu'il fallait faire acquisition
d'une nouvelle corde pour la cloche. Celle· ci devait donc
carillonner joyeusement, et à tel point qu'une année, rapporte
la tradition, elle fut arrachée du clocher et vint s'abattre parmi
les pélerins sans occasionner heurtlusemeet aucun accident.
LES ' FONTAINES

L'une des fontaines est pratiquée dans le mur du cimetière;
l'autre est surmontée d'un édicule arrondi en pierres de .
taille.

- 269-
Cette dernière est actuellement à demi enfouie et comblée
de vase par suite d'une surélévation de la chaussée de la route.
Aucune de ces fontaines ne rènferme de statue, fait assez
rar- e au Cap-Sizun.
On vidait et on nettoyait ces deux fontaines pour obtenir
la guérison des rh u ma tismes.
Cette fonction était dernièrement remplie, par procuration,
par une pauvre mendiante universellement connue dans tout
le Cap-Sizun sous le nom de (( Mari Koste'n hent ))_
On ne lui connaissait ni famille, ni demeure fixe. Sa seule
occupation était de nettoyer toutes les fontaines du pays et de
faire la toilette de leurs patrons. Pour une aumône elle se
rendait dans tel ou tel endroit qu'on lui indiquait, vider la
fontaine à l'intention de la personne qui l'avait secourue.

Elle les con naissa i tbien ses chères fon lai nes etsurtou t leurs ver-
tus. Elle les visitait souvent et je vous assure qu'elle en prenait
soin! Rien ne la courrouçait davantage que de voir les bes­
tiaux se désaltérer de leur onde sacrée; elle s'emportait et

reprochait dûrement au pastour de n'avoir pas plus d'égard
pour la source guérisseuse. Lorsquelle voyait une eau rouillée
couler au fond d'un chemin creux, elle suppliait les gens
d'alentour d'y élever une fontaine, parce que, disait-elle CI cette
eau n'était autre chose que Je sang de la Vierge )).
Un matin d'il y a deux ans, on la trouva morte sur les
degrés de la croix de Primelin_
Nous nous sommes un peu écarté de notre sujet, mais il
nous a paru intéressant de noter, en passant, cette figure de
simpliste, dernière vestale du culte des fontaines, type qui
devient de plus en plus rare dans notre Bretagne .

LA SEIGNEURIE DE KERIDIERN (1)
La seigneurie de Kéridiern était l'une des plus petites du

270 ......
Cap-SÎzun. t'ancien manoir qui était situé non loin de la
chapelle de Langroaz, à gauche de la route conduisant au
bourg de Cléden, a été démoli vers '1805 ou 1806. Il n'en reste
pl us que la porte d'entrée de la coUt' au tympan écussonné.
Aucun aveu ne nous a permis de déterminer les limites de
celle terre, mais nos recherches sur les autres sE'igneuries du
Cap-S izun, 'nous ont montré que son enclave se composait
seu lem ent de deux ou trois villages groupés autour de son chef­
lieu, et de quelques tenues disséminées dans les paroisses
voisin es (1).
Les seigneurs de Kéridiern étaient vassaux du marquis de
Kerharo et lui rendaient aveu comme l'établit la pièce ci­ dessous:
« Ce jour vingt et un de septembre, après midy mil six cent

trente six, devant nous, notaires de la cour royalle de Chateau-
lin et juridiction du prieuréde Saint-René du Boys (Locronan),
Guenguat et Lezarcoet, ont comparu: messire Nicolas de
Plœuc, seigneur de Kerharo , Guilguiffin, Quilliou et autres
lieux, de lleurant en son manoir du Guilguiffin, parroisse de

Landudec, d'une part, et noble homme René de Kéridiern
sieur dudit lieu, Kerdoutous, demeurant en son manoir de
Kerdoutous, paroisse de Plonévez-Porzay, d'autre partye, les­
que ll es partyes connaissent et confessent savoir: Ledit sieu r
de Kéridiern tient à foy et hommage, devoirs de rachapt, le
manor de Kél'idiern, le moulin, ses issues, appartenances et
dépendances, colombier, en la parroisse de Cléden-Cap-Sizun
pour en payer par an de cheffrente aud it seigneur de Kerharo, le

jour et fête de Monsieur Saint Mathieu, au mois de janvier,
une pai1"e de sonettes de milan (2). »
demeure du Tiern, d" ch e C ». Ce Cut peut-être la résidence d'un cheC de
Plou au IX' siècle.
(1) En l678, Vincent de Kéridi ern, demeurant en son manoir de Kerdon­
tous, avouait comme biens roturiers appartenant au Roy, '" journaux de
terres chaudes et 2journaux de terres J'roides situées aux issues des villages
de Kerninon et de Kerhesquérien en Cléden-cap-Sizun. (Arch. Finistère .
A. 42) . .
(2) E. H6. Vieux souvenir de la chasse au "01. (TRÉVÉDY).

271
Le manoir de Kerdoutous ou selon d'autres de Keroutous
a été. bien qu'on ne s'en douterait plus aujourd'hui, un ancien
et beau manoir. On y voit encore une porLe cochère en plein
cintre dans un mur fort élevé. Le propriétaire actuel de la
terre, qu'il a acquise des Moêllien, a substitué en 1840l, ' un e
très jolie maison manable à la huLLe qu'on y voyait précédem ­ ment. A 300 mètres E. S.-E. de cette habitation, à quelqu e
distance de la route de Quimper à Lanvéoc, on voyait,
il y a quelques années, les restes des patibulaires où l'on
exécutait les criminels. Ce lieu se nomme Parc-ar-JusLiçou et
le sentier qui y conduit Rent al' Justi ço u (1 )
Un acte de 1562 mentionne J ea n de Saint-Guézel :ou plutôt
de Saint-Jubel) seigneur de KerdouLous et y babitait. En
1794, Kerdoutous qui ne comprenait qu'une maison couverLe
de paille. deux crêcbes, un bangar, lin moulin, un four et un
puits, fut vendu nationalement par suite de l'émigration de
Guy-Marie-Josepb-René de Moêlien, major des vaisseaux du
Roi, possesseur du fief. à celle époque (2).
La famille de Kéridiern devint propriétaire de la terre de
Kerdoutous par suite du mariage de René de Kéridiern, fils
de Jean et de Jeanne de Kerferegun, avec Françoise de
Saint-Juhel, hériti ère dudit manoir en 1589. Elle l'habita jus­ qu'aux environs de 1695, époque où le dernier des Kéridiern,
Vincent, fils de Jean et de Marie de Kératry, dût ven il' habiter
au berceau de ses ancêtres, lesq uels !lOUS voyons représentés
aux montres de 1481 et de 1562, comme nobles de Cléden .

Lui-même parut à la revue du BaD et Arri ère-Ban de l'Evêcbé
de CornouaUJes, passée par Vauban , le 7 juin 1694, en qualité
de cavalier dans la compagnie du colonel marquis de Névet (3).
Enfin la maison de Kéridiern fut déclarée noble et d'an­
cienne extraction à la Réformation de 1670, comme justifiant
de sept générations Pôl de Courcy) (4).
(1) ABnÉ l'oUCIlOUS : Monographie de Plonévez-Porzay. (Bull. 1894).
(2) Arch. Finistère. L. 436.
(3) FRÉMINVILLE: An tiquités du Finistère, 2' partie.

Le onze février 1646, une société aussi nombreuse que
choisie, était réunie au manoir de Trévien en Beuzec-Cap­
Sizun, demeure des Rospi ec pour assister au mariage de noble
homme Charles de Kéridiern, seigneur de Kerdoutous, fils .

unique héritier principal et noble de Mre René de Kéridiern
et de Dame Marye de Keryvon sa compagne, et de Dame Cons­
tance Du Disquay, Dame de Kervent, fille puînée de Messire
Claude Du Disquay, seigneur de Botilio, Kervent, Le Plessix,
La Villeneuve, conseiller du Roi et son premier président au
siège présidial de Quimper, et de deffunte Dame Françoise de
Lezandevez, sa compagne. Cités parmi les assistants:
cc Claude Du Disquay, Charles de Keryvon, Marie de
Keryvon , Guy Autret, S. Ravault, Isa beau Du Disquay,
Guillaume de Keryvon, Alexandre Du Kergouet, Gabrielle de
Gouandour, Du Marc'halla, Bonaventure de Moëlien, Marie
de Plœuc, Jane de Kergariou, ,Jane de Coetmen, Louise de
Kerpaen, Marguerite Raison, Anne Visdelou, Gabrielle Le
Flô, Marguerite Du Menez, Jane Du Pont, G. Croissant,
pbre, Yves Du Menez, Jan de Rospiec, etc ... (1)
Constance Du Disquay épou sa en secondes noces, Vincenl
de Kergu ern , sieur de Clécunan (2) .
Le Rentier de l'Aumônerie de Quimper de Hi80, publié par
M. Faty (Bull. 1880-81) mentionne c( la Dème de Kéridiern,

Keraudiern mentionné par Uom Morice (Preuves. 1.) à l'ost du Uuc
Jean Il en 129~.

Il a dû p ourtant exister une famill e de Kera Ildiern (ou Kerodiern) et le
m anoir de ce nom se trouvait en Esquibien (déjil en ruines en 1565).
Le Cartulaire de l'Eglise de Quimper (Bull. C. D. 1906·1908), signale Hervé
de Kérodiern en 1350 (Testament de J ean de Trohéir), et Guillaume de
Kéraudiern, chanoine en 1~06 .
Le vingt·deuxième Abbé de Sainte-Croix de Quimperlé,Alain de l{aeru­
dierne, était peut-être de cette famille. Dom Placide Le Duc, dans son
Histoire, n o us apprend en effet que cet Abbé « eût un frère nommé Guil­
laume, à qui l'on donne la qu alité de maistre (peut estre qu'il avoit pris
des degrés) et un autre nommé Hervé» (Histoire de l'Abbaye de,Sainte­
Croix de Quimperlé, par Dom Placide Le Uuc, Edition Le Men).
(1) Arch. du Finistère. - E. 126 ,
(2) Arch. du Finistère. - InventaÎl-e Tréanna

- . 273 _J.
Jehanne de Kerferegun (1), garde de son fils, comme devant
40 S. de rente à la dite aumônerie. ))
I-fa Seigneurie de Kerferegun ou de Kervéréguin était située
en Loctudy; la famille du même nom s'est fondue en 1660
dans Penfenteriyo.
Un acte de fondation de trois messes par semaine en
. l'église parroissiale de Cléden-Cap-Sizun, faite par Michel de
Saludem et Hélène Le Vestle sa femme, seigneur et Dame
de Kerazan, en 1600, porte comme étant passé devant Me de
Kéridiern, notaire royal (2).
En 1636, Jacques de Saludem, seigneur de Kerazan, repro-

chait au ~eigneur de Kéridiern d'avoir « fait ôter clandesti-
. nement Par des « siens malveillants )), plusieurs écussons en

la maîtresse vitre de l'église parroissiale de Cléden-Cap-
Sizun. Vraie imposture, dit M. de Kerazan, forgée par ledit
sieur de Kéridiern et qui se peut vérifier par la descente de
certains vitrages de diverses couleurs, rouge, noir et jaune,
sous prétexte de donner de la clarté au maître-autel de
ladi te église! ))
De plus, M. de Kéridiern « aurait fait ôter par un vitrier
et ses domestiques, environ la fin du mois de novembre 1635,
les vitres étant en deux petits soufflets en la même fenêtre,
pour y mettre écussons de ses armes; lesq uelles vitres furent
emportées par M e Alain Maree, de Lanuguen .. (3) en Esqui-

bien, qui les garda environ deux mois et les plomba. à la
dévotion de M. de Kéridiern, ce qui comporta grand dom­
mage aux cierges et luminaires de la dite église de Cléden,
aux fêtes de Noël et autres fêtes solennelles n.

li) Epouse de Jean de Kéridiern, lequel étaU fils de Ren é et. de Peronnelle
Autret. (Rel'. 1670. Mss. Bibl. de Quimper).
(2) (Arch. mairie de Cléden). A cette époque était Recteur de Cléden,
M'" Alain Collet qui fut témo i,,!, 10rs d e l'information de 1599, à propos des
désordres de la Ligue en Cornouaille. (A. DE BAHTDÈLÉMY, Documents
inédits sur la Ligue eD Bretagne).
(3) Sans doute Lanuguentel. Une famille Marec existe toujours dans .ce
village.
BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ ARCHÉO. TOME XXXVI (Mémoires 18)

274 -'

Cette affaire de prééminences fut portée devant le présidial
de Quimper, au rapport de Hervé Le Corre, conseiller, les
4, 5, 6 et 7 septembre 1639. Mais nous ne connaissons pas la
sanction, les archives du présidial n'existant pas pour ce,
époque. Toujours est-il que le marquis de Kerbaro s'en mêlat
comme premier prééminencier en l'église de Cléden et prit
fait et cause pOUl' M. de Kerazan (1).
Nous avons dit que Vincent de Kéridiern, dernier du nom,
dût venir babiter son manoir de Cléden vers 1695; du moins
c'est à 'partir de cette date que nous avons relevé sa signature
sur les registres d'état civil. Pendant l'espace de seize années
( 1695-1710) hous le voyons assister à treize baptêmes, dont
six comme parrain, et à onze mariages. La tradition qui en a
gardé un peu le souvenir, 1 ui prête des mœurs assez légéres ­ et J.-B. de Tréanna de Kérazan, se souvint de lui lorsqu'il
conçut le projet de faire bâtir une maison de retraite à
Quimper « où l'on inviterait les gentilshommes libertins et ,
adonnés à leur plaisir, de venir passer quelque temps sans
leur rien demander pour tâcher obtenir leur conversion et
cbangement de vie. , . M. de Kéridiern (2).
Vincent de Kéridiern était capitaine de la compagnie de­
Cléden des milices garde-côtes. Le 2 mai 1699, il comparut
à la revue faite à Carhaix,du Ban et Arrière-Ban en qua!ité
de capitaine.

La compagnie garde-côte de Cléden, comprenait 1)0 hommes
se décomposant comme suit : 6 bommes de Goulien, 10 de
Primelin, 16 de Cléden, 4 de Plogoff et 14 de Poullan. Elle
se réunissait au bourg de Cléden pour les exercices. Elle
faisai t partie de If!. ca pi tai nerie de Pont- Croix don t le com­
mandant était Messire Ollivier Vincent Du Menez de Lezurec.,
, Cette capitainerie comprenait dix compagnies détachées,
(i) E. U5. Arch, du Finistère.
(2) M. PEYRON : Le château de Kerazan et les seigneurs de Trèanna,
Trémaria. (Bull. Société d'Emulation C6tes-du-Nord, i90S).

- 275-

embrassant à peu près les quatres cantons actuels de Pont­
l'Abbé, Plogastel-Saint .. Germain, Pont-Croix et Douarnenez.
L'effectif de la capitainerie s'assemblait, pour les revues
générales, à la montagne de Pont-Croix et en 1703 deux
revues furent passées à cet endroit, les deux et se pt mai.
Les officiers de la compagnie de Cléden pour l'année 1703

étaient: Le sieur de Kéridiern , capitaine, Jean Le Priser,
Lieutenant, Henry Goudédranche, enseigne, Simon, clerc du
guet (1 ).
Vincent de Kéridiern mourut sans hoirs en 1711, folt voie
son acte de décès:
I( Ce jour onziesme de septembre mil sept cent onze a esté
inhumé le corps de Messire Vincent de Kéridiern, escuyer,
seigneur chef de no~ et d'armes de Kéridiern, capitaine
de celte paroisse, après avoir reçu ses sacrements aagé
d'environ cinquante et cinq ans et son corps mis en son
enfeu à sa chapelle prohibitive en présence de M. de Trémaria,
Cletle Bontonnoux, Jean Le Touller fab. , Jean Le Priser,
Symon Michellet et plusieurs autres, l'enterrement fait par
M. le Recteur de Plogoff. )) (Reg. Etat Civil de Cléden C. S.)
L'héritage de Vincent de Kéridiern échût à Jacques de
Keratry, fils de François et de Damp. Renée Toulguengat, né
à Plouaré le 10 février 1676, baptisé au manoir de Treffy par
V. et D. M re Pierre Piederrière, curé de Quéménéven (2). Il
(1) E. 130. C. 47 (Arch. Finistèr e).
Une m aison du guet fut construite à Cléden en {66S. Nou s n e pouvons
pas dire ou elle se trouvait. La fabriqu e de la chapelle de Saint-They
contribua pour 15 1. à sa con structio n. (Comptes fab . (668).
A la m ort de Vincent de Kéridiern, le sieur Du Menez-Rozm eur fu t
n ommé capitaine d e la compagnie d e Cleden , a vec, comme officier s :
Couillaudren Larcher lieutenant et Goudédranche, enseig ne. La compa·
gnie compren ant: 3 sergents, 1 p orte-drapeau , j tambour, 39 picquiers,
6 jeunes gens, et N ... fu siliers, p arut à la revu e génér ale passée aux landes
d e Kermaduic, près P ont-Croix,' 1" iO mai 1728, par Messire Guillaume
Billoart, sieur d e P ennarun, lieute nant p articulier d e l'Amirauté de Co r­
nouaill«. A celte r evue parut égalem ent le sieur de Kéra lry-Kerbique t,
à la t ête de la compagnie d e Mahalou. (Arch. Finis tère B. 4279).
(2) Vincent d e Kéridiern assista à ce baptême et signe Villcentiu s de
Kéridiern (E. 856) .
- 276-

épousa Marie-Anne de Kerguélen. En 1731, l'un des fils,
Michel de Kératry, âgé d'environ huit ans, mourut le 20 août
au presbytère de Cléden et fut inhumé dans l'enfeu de
Kéridiern, dans l'église paroissiale de Cléden, le 21 du
même mois par Messire François Jounier, recteur de Plogoff.

Assistèrent à son convoi : Ml'e Guillaume Favé, recteur de

Goulien, M'e Michel Le Gall, le P. Michel de Douarnenez,

capucin d'Audierne, oncle du défunt, Frère Philippe de
Quimperlé, etc ... La seigneurerie de Keratry était située en
Ploaré. Il n'en restait plus en 1880, qu'un moulin qui avait
conservé le nom de Keratry et qui en rappelait le souvenir (1 ).
En 1793, les bâtiments du manoir comprenaient une ma- ison
manable à trois pignons, couverte de paille, des granges, des
écuries et autres logements de service. La porte d'entrée de
la cour était surmontée d'un pavillon auquel donnait accès un
escalier en pierre. Deux jardins et trois vergers, en partie
cernés de mur, entouraient ces diverses constructions, toutes
en assez mauvais état. Une large allée, plantée de quatre­
vingt-dix· sept arbres, conduisait au manoir (L. 438).
Le 19 octobre 17151, Jean François, comte de Kératry, né à
Plouaré ' entre 1715 et 1720, épousait à Saint-Germain de
Rennes, Catherine-Marie-Guillemette du Hamel de la Botbe­
lière, née en Saint-Jean-de-Béré près Châteaubriand, vers 1730.
Le comte de Kératry n'a pas dû être un des membres les
moins ardents de l'Ordre de la noblesse dans la lutte contre
le duc d'Aiguillon; il était célèbre en Bretagne par son affaire
avec le marquis de Sabran qu'il avait tué en duel à une
réunion des Etats (en 1730, à Saint-Brieuc), où ce dernier
accompagnait la ducbesse d'Estrées.
Il a été président de la noblesse à la tenue de 1776, à
Rennes (élu le 4 novembre), en l'absence du marquis de
Sérent.

(i) L'aumônerie de Quimper de 1580, par M. FATY (Bull, Soc. Arch. Finis.

277 -
M. de Kératry était chef de nom et d'armes de sa maison,
lorsqu'il est décédé en St-Mathieu de Quimper, Ir, 7 février 1779.
Sa femme lui a survécu trenLe-six ans; elle est morte à
Rennes, le 1

mars 1815. De leur mariage sont nés plusieurs
enfants:
10 Jean-François-Marie, comte de Kératry qui prit une
part active aux troubles de Bretagne, en 1788, et périt sur
J'échafaud pendant la Révolution (1).
2° Auguste-Hilarion, chevalier, puis comte de Keratry,
député sous la Restauration, puis pair de France en 1839,
qui s'était fait un nom dans l'opposition libéi'ale, père du

commandant du Camp de Conlie en 1870.
3° Anne-Louise-Aimée, chanoinesse du chapitre de l'Argen­
tière en 1778, puis mariée et mèi'e de famille, morte en 1848 (2).
A la mort de Keratry ai né, ci-devant officier des chevaux­
légers, e'n 1793, ses biens furent vendus nationaleœent et
acquis en partie par son frère, Auguste-Hilarion, qui demeu­
rait dans le canton rural de Quimper,
Ce dernier fut arrêté le 16 octobre 1793 par ordre du
Comité révolutionnaire de Quimper, relaché le 3 novembre de
la même année, puis rappelé. en prison trois jou rs a près (3).
Pendant et après la Restauration, il joua un rôle politique
assez considérable; il est aussi connu comme auteur de
' divers écrits philosophiques et du roman historique : « Les
derniers des Beaumanoirs ou la Tour d'Elven »). Il est mort
en novembre 1859.
Daniel BERNARD .

(1) Cf. PITRE-CHEVALIER: Bretagne moderne.
B. POQUET: La Chalotais et le duc d'Aiguillon.
id. Origines de la Révolution en Bretagne, etc ...
(2) HENRI CARRÉ: La Chalotais et le duc d'Aiguillon, (Bull. de la Société
des Anllquaires de,l'Ouest, Tome XV, 1892. ,

(3) TRÉVÉDY : Histoire du Comité Révolutionnaire de Quimper.

VII.
VIII .

369

DEUXIEME PA RT IE

Table des MémoiTes et Documenls publiés en 1YO!J
l'ages
Épisodes et Anecdotes, par M. l'abbé ANTOINE
FAVÉ .. . ... , ... . ... ' .. . . . . , ... , ' , ' . . " 1, 79, t 97
Églises et Chapelles du Finistèr e (suite, voir
tomes XXX, XXXI, XXXII, XXXrV) . Doyen nés
de Ploudalmézeau (fin), Ploudiry, Saint-Renan, .
Châteaulin, Châleaun euf et Carhaix, par M. le
chanoine P. PEYRON ...... . . , . . . ' . , . . . , . . .. '33, 30t
Les Hameçons préhistoriques, par M. A. MARTIN
(planche) ............... , .. . , , . . .......... ' . , .
Étude sur l'Architecture romane du Finistère.­
École régionale de Pont-Croix, pal' M. CH.
CHA USSEPIED. . .. . .. ' .. . .... . .. '. , .. . . . . . .
Outil préhistorique en pierre : le Ra bo t- Râpe,
par M. A. MARTIN (planche) .. , ...... . .. . . ' ... .
Rapport sur la Chapelle de Saint-Tugen, en Pri­ melin, par M. CH. CHAUSSEPIED (planche ) ..... '
Excursion A rchéologique dans la comm une de
Garlan, par , M. L. LE GUENNEC (3 planches) . ..
Chapelle de Notre-Dame du Crann, en Spézet,
par M. le chanoIne J.-M. ABGRALL ...... . .. . . ,
Fouille d'un tumulus au Ménez-Glujeau, en Lo­ érec, le 30 juin 1909, par' M. L. LE GUENNEC
lane/le) . .. .. ~ . ..... .. . . ......... . ....... . .. .

109
113
244

255
X. Études sur le Cap-Sizun:
II. La chapelle de Langroaz et la seigneu­
rie de Keridiern, en Cléden-Cap-Sizun, par M.
DANIEL BERNARD .... .. ... . .... .. , . . .... . . , . .. , 262
XI. Les Ardoises dans les sépultures néolithiques
ar.moricaines, par M. A. MAR:I'lN (8 planches l.. 278
, XII. L'Église de Saint-Jean-du-Doigt (Notes poUt' ser-
vir à son histoire), par M. H. BOURDE DE LA
ROGERIE. . . . . . . .. . .... , .... , . .. ' . ' . , . , .. . . . . 324

- FIN -

vnprlmérie CO TONNEC, LEPRINCE Suce - QUimper