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Bulletin SAF 1907


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Autour de Locamand (anciennes limites de la paroisse, monuments mégalithiques, fourches patibulaires)

M. le Dr C.-A. Picquenard

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Société Archéologique du Finistère - SAF 1907 tome 34 - Pages 304 à 312

par le Dl' C -A. PICQUENARD

La paroisse de Locamand avait été établie sur une des
zones les plus anciennement formées du sol armoricain. Elle

était sitùée, en effet, sur une bande de roches gneissiques qui
s'étend de l'Est à l'Ouest à travers la baie de La Forêt et qui
remonte à l'intérieur jusqu'à trois et quatre kilomètres du
littoral. Dans cette bande de gneiss se sont creusées deux
vallées principales: celle du ruisseau de l'étang de Toulgoat,
à l'Est, aboutissant à l'anse de Saint-Laurent; celle du ruisseau
du moulin du Beuz, à l'Ouest, aboutissant à l'anse de La Forêt.
Entre ces deux vallées l'on remarque un plateau qui dévale
en pente douce vers la mer, mais qui présente, au contraire,
des escarpements notables sur les bords des deux cours d'eau.
Ce plateau, d'où la vue s'étend souvent au loin sur la mer ou
du côté des terres a son point culminant (87 mètres) auprès
de Chef-du-Bois.

Si nous consultons la carte de Cassini, toujours précieuse
malgré quelques inexactitudes de détail, nous voyons que
le territoire de la paroisse de Locarnand était limité à l'Est
par l'anse de Saint-Laurent et le ruisseau de l'étang de
Toulgoat; au Nord-Est, par le ruisseau de l'étang de Toulgoat

et par le principal affluent de rive droite de ce dernier; au
Nord-Ouest, par une ligne Nord-Est-Sud-Ouest passant au-

delà de Kertauban et en deçà de Coat-Quinton et du Stang;
à l'Ouest, par un aflluent du ruisseau du moulin du Beuz et
par l'anse de La Forêt; au Sud, par la mer. Les limites de la
paroisse de Locamand étaient donc . naturelles, sauf, sur une
étendue d'environ '1tiOO mètres du côté Nord-Ouest. Sa super-

ficie devait être à peu près de 4tiO hectares. La paroisse de
Locamand a pour voisines, sur la carte de Cassi ni: 1

, . 305 · -
paroisse de Beuzec-Conq, à l'Est; 2° la paroisse de Saint­
Evarzec, au Nord; 3° la trêve de La Forêt-Fouesnant, à
l'Ouest. Aujoud'hui la paroisse de Locamand a été complète­
ment englobée dans la commune et paroisse de La Forêt-Foues­
nant. Le reste de la commune et paroisse de La Forêt a été
emprunté au territoire moderne de la commune de Fouesnant;
mais, si nous reportons avant '1789, nous voyons que les
commune et paroisse modernes de La Forêt, comprennent

au Nord une énorme partie de la pointe Est l'ancienne paroisse
de Saint-Evarzec, passée en Fouesnant, lors de la formation .
des communes, tandis qu'en même temps, l'extrêine Est de
Saint-Evarzec passait en Beuzec-Conq.
J'ai insisté sur la délimitation de la paroisse de Locamand,

parce que de profonds remaniements ont été opérés dans cette
région depuis la Révolution de '1789, sauf cependant, et j'y
insiste, dans la partie qui longe le ruisseau de l'étang de
Toulgoat depuis le moulin ruiné dE' Pontanilis jusqu'au fond
de l'anse de Saint-Laurent où les limites de La Forêt se
confondent entièrement avec celles de Locamand.
Habitant maintenant une partie de l'année à Keranbarz,
dans le Nord de la commune de La Forêt, pas ' très loin de

j'ancienne paroisse de Locamand, j'ai pu explorer à mon aise
son territoire et ses alentours et'je vais résumer ci-dessous
tout ce qui me paraît inédit où curieux dans mes obser­
vations.
Sur la place même de .Locamand existe un menhir taillé
d'environ 3 mètres de haut, en roche gneissique, c'est-à-dire
tout à fait semblable à cel ui de Keroulin, en Beuzec-Col1CI.
J'ai relevé les ruines d'une allée couverte, dans un ch9.mp à
droite et au bord de la nouvelle route de Concarneau à

Kemper, à la hauteur du village de Keranpicard .. Cette allée
est orientée de l'Est à l'Ouest et presque adossée au talus du

champ où elle se trouve. Les pierres qui la composent, espèce
de gneiss, assez grossier, ont été prises dans l'extrême voisi­
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. TOME XXXIV (Mémoires) 20

306 "

nage, De l'autre côté de la route, en effet, existe un important
affleurement de blocs et de tables à facies lithologique absolu ·
ment identique. Le côté Sud de l'allée couverte est représenté
par deux supports Gontigus encore debout et voisins du talus
Est du champ. tes supports correspondants du côté Nord ont

disparu, mais il en existe un, cependant, encore debout lui
aussi, et représelltant dans l'état actuel l'extrémité Ouest du
monument. De la' disposition des supports subsistants il est
permis d'inférer que l'allée couyerte complète comprenait au
moins six supports à peu près de même largeur, trois du
côté Nord et trois du côté Sud. La hauteur de ces supports
ne dépasse pas ' lm 2;5 du côté de l'intérieur; leur largeur varie

de Om 90 à 'i mètre et leur épaisseur est respectivement poUl~
les trois pierres décrites ci-dessus de OlU 40, Om 3~ et Om 2Q.
La largem de la chambre est de 'lm2i5; sa longueur est de 2

(environ). Il n'y a aucune trace de sui)ports ou de
maçonnerie aux extrémités Est et Ouest; mais il est
possible que les vestiges actuels ne représentent qu'une
partie du monument primitif. Je pense qu'il faut voir une
table dans une pierre tombée de champ dans la terre
du côté Est, pierre mesurant 'lm 2;5 de long sur Om 2,)

d'épaisseur. Une autre table a basculé par dessus le plus
occidental des supports du Sud et maintenant debout, forme
comme une cloison traversant la chambre du Nord au Sud.
La largeur de cette table est de 'lm 3;5; son épaisseur de Om [l;5.
L'allée couverte en question, étant donné son état de délabre­
ment, paraît avoir été violée ([epuis longtemps. Pour mon
compte je n'y ai effectué aucune fouille.
Faut-il rapporter aux temps préhistoriques la curieuse
enceinte que j'ai rencontrée au sommet de la colline à Kersaby-

Dinaou,' à 300

environ au Nord du village du Forestie en
Beuzec ('1) ? Cette enceinte circulaire, entourée d'une douve
(1). I\ersaby-Dinaou, n° IDO, section G de Beuzec-Conq (Renseignement
fourni par M. V. Cormier) .

de 3

de largeur environ, présente un diamètre in térieur de

; sur toute son aire on ne relève aucune trace de construc­
tions. La hauteur maxima des remparts au-dessus des fossés
est d'environ 3

.(au côté Nord':Ouest); la hauteur intérieure
maxima est d'environ 2

.(Côté Nord-Ouest. L'entrée actuelle
est située du côté de l'Est. Le rempart, ayant au sommetO

d'épaisseur est fait en moëllons de gneiss du pays parfaitement
assemblés et . appareillés à sec, en particulier dans les parties
Nord et Ouest. Le soin apporté à ce travail, son bon état de

co, nservation en certains points ne me paraissent pas cadrer
avec les habitudes architecturales du Génie préhistorique. (Le
Men a cependant retrouvé un mur préhistorique dont l'appareil
est très soigné à l'oppidum de Castel-Coz ('l). Quoiqu'il en soit,
de cet endroit la vue s'étend, au Nord, sur les bois de Lesnevar
et de Pleuven et, au Sud, très loin sur la mer par le merveilleux
Hord qu'est ranse de Saint-Laurent.
Avant d'aller plus loin, je tiens à rappeler que sur la pente
Nord du plateau, de l'autre côté de la vallée, en la Forêt-Foues­
nant, se trouve lePark-ar-PouLennou(champ des excavations),
propriété de notre collègue M. V. Cormier où cet aimable guide

m'a conduit l'an dernier. Là, sur une grande étendue, on ren-
contre denombreuses excavations bordés d'amas de moëllons

qui représentent des murs en ruines et, du côté Nord comme
du côté Est, existent des glacis qui devaient protéger le village
tout entier, mais qui, en d'autres points auront été détruits
lors des défriçhements. Le Park-ar-Poulennou est relié par
une vieille voie à deux fontaines qui se trouvent non loin de là,

dans un vallon, à l'Est de Keranpicard. Ce village ressemble
donc étonnamment, à première vue aux autres villages préro­
. mains de la Basse-Bretagne, dont les substructions de Goarem­ ar-PIJulennou au village de Coatmocun, en Brennilis, décou­
vertes, fouillées et décrites par M. P. du Chatellier demeurent
(i) Voir les Oppidums du Finistère, par Le Men, in Bulletin de l'Association
Bretonne, année !l873,

- 30S

le type le plus complet.(1)De l'existence de ce village de Patk:­
Q,T-PouLennou ne peu t-on, dès lors inférer que le camp circu-

laire situé en face a été construit par les populations préromai-
nes pour défendre ses abords ou pour abriter, en cas de danger
les trésors des villageois? .
Un peu plus loin de l'ancien bourg de Locamand, au bois
du Mûr, le garde-forestier m'a fait voir cette année un autre
retranchement circulaire que je considère comme distinct des
vestiges signalés par Le Men dans le même bois. Cet auteur
a, en effet, relevé dans le bois du Mùr: 1° les ruines de l'an­
cien château ; 2' ) une enceinte rectangulaire en pierres
maçonnées à la chaux hydraulique et qui était un ouvrage
romain. Peut-être cette enceinte s'élevait-elle - autour d'une
place de forme rectangulaire aujour~l'hui soigneusement cul­
tivée où le garde-forestier m'a conduit, dans le bois, au-des­
sus du moulin du Mûr? Quoiqu'il en soit, le retranchement
circulaire dont je veux parler est situé au milieu d'épais tail­
lis, dominant les ruines de l'ancien château. On y accède par
une voie forestière et on peut, par un temps sec, en faire le
tour en suivant le fossé, circulaire également, qui est large et
profond. Les remparts, de 3 m. de hauteur environ, sont
composés de terre et de blocs de pierre, parmi lesquels j'ai
reconnu les quartz blancs exploités actuellement pour l'entre­
tien des routes sur plusieurs points de la commune de Saint­
Evarzec où se trouve le bois du Mûr. L'intérieur de ce retran­
chemen t qui peut bien avoir une trentaine de mètres de
diamètre, est maintenant cultivé et j'ignore si les défricheurs
y ont rencontré des vestiges dignes d'intérêt. Cette enceinte
est-elle préromai ne ? C'est possible à ca use des blocs qui

entrent dans sa composition, mais je n'affirme rien. Ce que
(1) Voir: Les villages préromains de la Bretagne ofcidentale, par M. A veneau
de la Grancière, Revue de Bretagne, aoüt 1.\)07 et Les époques préhistoriques
et gauloises dans le Finistère, par M. P. du Chatellier, 2· édition, 1.907, p.
235-237.

309

je constate cependflnt c'est que les populations préhistoriques
ont occupé la vallée du ruisseau du Mûr et son voisinage. A
Kerieuf, entre la vallée du Mûr et celle du Jet, à 2 ki/omo DOO
à l'Oue.st de Saint-Divy M. du Chatellier signale « une sépul­
ture à parois murées en pierres sèches, recouverte d'une ·
grande dalle») :'1). Sur un coteau de la rive droite du ruisseau
du Mùr, coteau dépendant de Kerajen, se trouve le demi­
dolmen indiqué par M. du Cha tellier à la page 270 de la

édition des Epoques pTéhistoriques et ganloises dans le

Finistère, demi-dolmen que dans le pays on appelle AT Gazek-
Vihan. Une autre sépulture trouvée à Caran Yan, avoisinait
un affiuent de la rive gauche du ruisseau du Mûr. A Keruhel,
en Saint-Evarzec, sur la rive droite de ce dernier ruisseau, un
menhir de 2

50 de haut, se dresse dans une prairie (2). Enfin,
trois autres menhirs sont debout près de l'embouchure du
même ruisseau, au Sud du moulin de Saint-Cadou, en Pleu­
ven, et d'autres gisent dans leur voisinage. Mais nous voilà
égarés à plus de 7 kilomètres en ligne droite du bourg de
Locamand : il est temps d'y revenir.
On sait que le prieuré de Locamand possédait des fourches
patibulaires situées les unes sur le territoire de la paroisse,
les' aulres sur ses possessions de Saint-Laurent, en Ergué­
Armel. J'ai eu la curiosité de rechercher où s'élevaient les

premières de ces fourches patibulaires et, grâce à la complai-
sance de M. de la Rogerie, je n'ai pas eu de peine à trouver
aux Archives départementales, série D, nos 12 et 83-84 plu­
sieurs pièces qui m'ont renseigné. Ces patibulaires s'élevaient
sur « la Grande Montaigne de Lanarchou, en laquelle est
(i) Voir: P. du Chatellier, Les époques préhistoriques et gauloises dans le
Finistère, 2" édition, p. 3

(2) Note ajoutée pendant l'impression. Je viens, en outre, de constater
à une Yingtaine de mètres à l'Est de ce menhir, les l'es les d'une allée
couvel'te, épars sur une longueut' de 5 mètres, à direction E.-\V. eL
comprenant encore deux tables, dont celle de l'Ouest s'est enfoncée entre
ses supporLs.

érigée dancienneté la justice patibulaire dl1dit prieuré ... )) :'1).
, Grâce encore à la grande amabilité de notre collègue 1\1. V.
Cormier, je n'ai pas eu, non plus, de peine à retrouver la
montagne de Lanarchou. M. Cormier me signale, en effet. au
cadastre de La Forêt, deux groupes de parcelles qui portent
ce nom. Ces deux groupes sont situés sur la pente Est du pla­
teau de Locamand. Le premier groupe est situé au Nord de
l'ancienne route (voie romaine) de Concarneau à Kemper;
il est limité au Sud, par cette route; au Nord, par un bois de
pins; à l'Ouest, par un chemin rural, allant de Bek-Miné au
moulin de Chef-du-Bois ( 2) et à l'Est, par le ruisseau de Toul­
goat, 8ur lequel se trouve le moulin du Prieuré. Ce Ménez­
Lanarchou comprend les parcelles 301:)-306,307-308, section C
de La Forêt, d'une contenance de 8 h. O · , a. 26 c. L'autre,
Ménez-Lanarchou (3) est situé plus au Sud; il est con­ tigu au Nord à Park-ar~Saoute'{, qui ]e sépare de ce pre­ mier Ménez-Lanarchou : à l'Est, au fond de l'anse de Saint­
Laurent; à l'Ouest, au chemin de Bek-Miné à Kerouant
et sa limite se confond au Sud, avec celle d'un bois de pins,
qui le recouvre en 'grande partie. Ce bois a - une contenance
totale de H h. 30 a. 89 c. Les autres parcelles contigües du
nom de Lanarchou ont une superficie de 2 h. 1:)8 a. 11:) c.,
ce qui nous donne en tout ' 13 h. 88 a 64 c. Cela fait, au total ,
pour les deux groupes de parcelles appelés aujourd'hui Ménez­
Lanarchou 18 h. 89 a. 90 c. Or l'aveu du :20 mai 1683 pour le
prieuré de Logamand (sic) nous apprend que Je Ménez-Lanar­
chou avait une contenance de « '100 journaux de terre froide »)
et même en ajoutant à ces deux groupes de parcelles dites
Ménez-Lanatchou le groupe de parcelles de Parc-ar-Saoutek
d'une contenance de 7 h. 48 a. 21:) C., cela ne nous donne que
26 h. 31:) a. 18 C., c'est-à-dire de 82 à 83 journaux. Si mes

. (1) Acte' du 25 juin '16H. Voir aussi un aveu du 20 mai 1683. (D-{2).
(2) Ce chemin sépare le Ménez-Lanarchou du Park-ar-Poulennou.
(3) Section E, parcelles 303, 304, 305, 307, 309, 310, 312,31.3, 31.4 .

calculs sont exacts et si les mesures données par l'aveu du

20 mai 1683 le sont aussi, plus de la moitié du Ménez-
Lanarchou aurait donc changé peu à peu de nom; tel est,
probablemen t, le cas du Park-ar-Saoutek.
Actuellement, d'ailleurs, il n'est pas difficile de constater le

fait en d'autres points de notre région. Parfois la multiplica-
tion des non~s des lieux-dits tient à la subdivision de très
grandes parcelles qui existaient au moment de la confection du
cadastre; d'autres fois, au contraire, des parcelles qui n'ont
pas subi de modifications deplJis l'époque où fut fait ce relevé
ont deux noms différents, celui du vétuste cadastre et celui
que les paysans IlJi donnen t de nos jours. Sur Keranbarz, en
Le Forêt, par exemple, le « Parc-Gilart» du cadastre est

appelé maintenant « Park-Sollier » par les paysans. Sur
Sulvintin., en Ergué-Gabérik, l'un de mes fermiers décorait
ces dernières années le «( Ménez-bras» du cadastre du nom
de « Goarem-brug J) qui dérive du premier à peu près comme
ch.e'val vient d'eqnus. Fermons cette parenthèse explicative et
revenons au Ménez-Lanarchou. En quel point pouvaient se
trouver les patibulaires? Je ne possède aucune indication
précise sur ce sujet. L'acte précité du 25 juin 1641 nous
donne seulement le nom de eeux par qui était profilé le Ménez­
Lanarchou. M. Cormier m'indique comme places pos~ibles
pour ces patibulaires le rocher escarpé qui surplombe le mou­
lin du Prieul'é ou la partie de Ménez-Lanarchou, située au
Sud de l'ancienne route de Kemper à Concarneau. Je suis
d'accord avec lui pour reconnaître que l'emplacement au-des­
sus du moulin du Prieuré était de tous points préférable, mais
je ne puis rien dire de plus. Les patibulaires de Saint-Lau­
rent, en Ergué-Armel, étaient en bois comme je l'ai lu dans
une des pièces du fonds de Locamand. En était-il de même
des patibulaires du Méoez-Lanàrchou ? Pour le moment je
n'en sais rien et peut-être ne trouverai-je jamais clans le fonds
de J ... ocamand la réponse à cette question .

Le bourg de Locamand, ùont la place publique avec le

prieuré, ses grands arbres, son menhir, son puits ruiné et
ses vénérables maisons couvertes en chaume, a conservé un
grand air, le bourg de Locamand était desservi par plusieurs
chemins dont les vestiges présentent parfois un pittDresque

achevé. Comme il ne se trouvait pas sur la route de Concar-
neau à Kemper (ancienne voie romaine) on avait créé un

chemin de raccordement dans la direction de Kemper. Ce

chemin se séparait de la grande route à l'Est des pa villons
du Stang, c'est-à-dire à la limite des paroisses de Saint­
Evarzec et de Locamanù dont il atteignait le bourg après un
trajet d'environ 1 kilomètre en présentant aux abords du
ruissea u du Stang le type de casse-cou et de bourbier le plus

réussi. Ce chemin se continuait au Sud, dans la direction de·
la route de Concarneau à Fouesnant, encore carossable
aujourd'hui, et fréquentée dans toute la traver'sée de Loca­ mand. A l'Est du prieuré se détachait un autre chemin qui,
passant devant le presbytère, coupait à Kroaz-avalou la roule
de Concarneau à Kelflper et atteignait, à l'extrémité Nord-Est
de la paroisse, le moulin de Pontanilis. Ce sont ces chemins
qui, à leur passage dans le bourg de Locamand y formaient
les trois rues que l'on remarque aujourd'hui.
Une fois la paroisse de Locamand supprimée, le bourg qui
availle défaut de n'être pas situé sur des grandes routes tomba
au rang de simple hameau; ce hameau lui-même en plus d'un
point ne présente plus aujourd'hui que des ruines: le passé
de ces ruines, le riche fonds des Archives départementales,
permet d,e le reco~stituer et j'espère bien pouvoir un jour
retracer pal' le menu, l'histoire, souvent agitée, de ce pelit

coin de notre Bretagne.

Dr C.-A. PICQUENARD .

- 342-

DEUXIE E PARTIE

Table des mémoires et documents publiés en 1907

'" , cIO' , , . _

L'impôt du Vingtième à Audierne en 17~H par M. LE
CARGUET .................................... ....

Notes sur les anciens chemins de la paroisse d'Elliant,
par M. le Vie DE VILLIERS DU TERRAGE ............. .
Le Roman de La Tour-d'Auvergne, par ·M. J. TRÉVÉDY ..
Le District de Pont-Croix (1790-179~). Le Port d'Au-
dierne. La Défense des côtes. La Pêche à la
sardine, par M. l'abbé J.-M. PILVEN ..............
Rennes et ses abords à l'époque gallo-romaine, par M.
le Dr C.-A. PICQUENARD ...........................
Un Mariage manqu.é par La Tour-d'Auvergne '? par
M. J. TRÉVÉDY. . . . . . . ........ . ..........
Notice sur le château de Kerjean (commune de SI_VOU­
guay), par M. C. CHAUSSEPIED ....................
Relation de la fouille du tumulus du Mouden-Braz, en
Pleudaniel (Côtes-du-Nord), par MM. A. MARTIN, et
l'abbé PRIGENT. (planche) ...... ....... " ........ "
La Tour d'Auvergne-Corret et la maison de Coigny, par
Pages

109
118
124
146
M. J 10 rrRÉVÉDY. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

Eglises et chapelles du Finistère (suite) ; 7

article, voir
tomes XXX à XXXII) : Doyennés de Plabennec (fin) et
Ploudalmézeau, par M. le chanoine PEyRON .......... .
Le chevalier Calloet de Lanidy (17~3-1782), par M. le

is B' 'A
DE .REMOND .P' RS . . -................. . .......

. -.; .'! ' . . ' . 4:l~h~.:L~:;Grand ~t)es ~·anciennes chroniques (878-888 ... ),

- . . . .. pa~M,; . )e D~C.-A. PICQU- ENARD .................

MémOIre ivédlt concernant La Tour d'Auvergne-Corret,

. ·par .... M. · J: TRÉVÉDY ..... . _ . .. ................

" Eiât di·' mes services", mémoire autobiographique
. ": . { dh navigateur y .-J. de; Kerguelen-Trémarec, publié
. ' - '. par M.H-.BoURDE ·DEl';A', ·RoGERIE. " ........ ' .....

199

213
220

, Note sur le groupe dit du Cavalier et de l'Anguipède, à
propos de l'exemplaire de Kerlot, près de Quimper, par
M. ALFRED ROUSSIN .............................. .
Le dolmen de Magoer-Huen (Ile de Groix), par M. L. LE

PONTOIS,. ................... . .... ,. ........ lOlO lOlO

Autour de Locamand (aneiennes limites de la paroisse,
monuments mégalithiques, fourches patibulaires), par
M. le Dr C.-A. PICQUENARD, .......................

La Roche gravée de Stang-Bilérit, découverte à l'île de
Groix (Morbihan), par MM. le commandant LE PONTOIS
etP. DU CHATELLIER (planche) .. ................... .
Restes de rétablissement gallo-romain de Kerillien, en
Plounéventer, par M. le Chanoine J .-M. ABGRALL .....
Enlèvement d'une jeune fille à la Pointe du Raz par les
Hollandais au commencement du XXIIc siècle, par

Pages
293
300
304
313
315

H. LE CARGUET.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321,

SOCIETE ARCHEOLOG

DU FI N .STt:RE

Hôte' de Ville

29107 QUfM