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Société Archéologique du Finistère - SAF 1906 tome 33 - Pages 282 à 323
LtOCC PA ION ROMAINE
DANS LE BASSIN DE L'ODET
. Le Réseau armoricain
Le réseau armoricain; ai-je écrit plus haut, met en com~
munication les différents points de la presqu'île. Ce réseau
correspond aux réseaux départemental et vicinal de nos jours.
11 se COmpose pour notre région des voies .suivantes : .
3 Voie qe Civilas Aquilonia à Morlaix.
4 Civilas Aquilonia à Carhaix.
o - Civitas Aquilonia à Kemperlé (par Concarneau).
6 Civitas Aquilonia au Poulker (Bénodet).
7 Civilas Aquilonia à Kérity-Penmarc'h (par Pont-
l'Abbé). .
Civilas Aquilonia à Tronoën et à Kérity-Pen
marc'h.
- Civitas Aquilonia à La Tfinité-Plozévet.
Civitas Aquilonia. à Is.
Civilas Aquilonia à Lanvéoc.
Is à Landévennec.
Is à Carhaix (par Châteaulin).
.~ Is à Carhaix (par Pont-Pol).
. . Ts à Troguer.
Ts à Vindana Portus (Audierne).
- 283-
-- " Pont-\' Abbé à la pointe du Raz.
Pérennou à Trégarvan.
Eglise-Blanche au Forestic.
Carhaix à La Forêt-Fouesnant.
Carhaix à Concarneau.
Carhaix à La Porte-Neuve.
23 Carhaix à Camaret par le passage de Landé-
vennec.
24 -' Carhaix à Elliant et à Civitas-Aquilonia.
VOIE N° 3: de Civitas Aquilonia à Morlaix. De la
citadelle de Parc-ar-Groas jusqu'à un point situé à 800 mètres
au Nord de Kerfeunteun cette voie utilisait la grande voie n° 1
précédemment décrite. A partir de ce point situé au Nord de
Kerfeunteun, la voie n° 3 obliquait sensiblement vers' le Nord
Est. Dans le bassin de l'Odet elle fournit un long parcours
à travers les communes de Kerfeunteun et de Briec où on la
reconnait parfaitement. A partir de l'endroit où elle se détache
de la voie no 1 elle passe successivement: derrière le manoir
de Coatbily ; à l'Ouest et près de Ty-ma-Fourman; à Keran
cloarec, aux confins des cantons de Kemper et de Briec, elle
s'identifie avec la route actuelle de Kemperà Morlaix; elle
reparalt à gauche, au bout de 1200 mètres environ et reste
distincte sur une étendue de 8 kilomètres jusqu'au lieu dit
La Croix-Courte où elle se confond de nouveau avec la route
moderne de Kemper à Morlaix . . Dans ce demier parcours de
. 8 kilomètres elle passe près et à l'Est des lieux de Guellen,
Lan~oallien, Kerbriant, Karlez-Bihan, Lumunoch. Je signale
particulièrement à cause de son aspect très caractéristique le
tronçon qui s'étend entre Coat-Bily et Ty-ma-Fourman .
VOIE N° 4 : de Civitas Aquilonia à Carhaix. , Cette voie
longtemps parallèle au cours de l'Odet, s'identifie presqu'en-
tièrement dans le bassin de cette rivière avec la route actuelle
de Kemper à Coray et à Gourin, à tel point que l'on retrouve
facilement le long de ladite route des fondrières et des tenaÎns
vagup.s qui -sont des portions abandonnées de l'ancienne voie.
L'on a opéré, cependan-l, près de Kemper, quelques modifica
tions à l'ancien trajet et je dois les signaler. La route actuelle,
en effet, se déroule dans la plaine depuis Kemper jusqu'au
Cluyou en Ergué-Gabéric en s'i.dentiOant d'abord avec la
route de Kemper à Rosporden. ,
L'ancienne voie, au contraire, naissait sur la hauteur au
Nord d'Ergué-Armel et passait près et à l'Est du yi liage de
Kerlaeron p'our descendre dans la rivièr'e du Jet, la traverser
et gagner le bord Sud du ma melon de la mon tagne des Pend us.
Dans celle première partie de son trajet la voie de Carhaix
est très bien conservée en tre Kerlaeron 'et l'a ncien ne l'OU te de
Kemper à Rosporden. Large et rectiligne pendant cette
descente qui est très raide, elle disparaît aussil9t q1l'elle
a atteint l'ancienne route de Kemper à Rosporden (ce
qui n'a rien d'étonnant car le sol en ce coin de pays a été
très remanié depuis l'époque romaine et ne reparaît qu'à
environ 400 mètres plus au Nord sous forme d'un reste de
chaussée continué par un ravin en partie creusé dans le
terrain houiller. Au·dessus du pont du Cluyou, la voie an
cienne cheminait donc un peu à l'Ouest de la voie moderne,
sur le bord des escarpements qui dominent l'Odet et la plaine
de Cuzon : cette situation était bien supérieure au point de
vue stratégique à celle de la route actuelle. A 6 kilomètres
de Kemper entre Lenesk et Munuguic, une rectification
moderne a remplacé l'ancienne voie SUI' une étendue d'environ
1 kilomètre, mais le tronçon abandonné est facile à retl'ou-
. \'er à droite de la route moderne de Coray à Kemper. ,
La voie n° 4 se · continue jusqu'à Roudouallec en pas8ant
par Coray. A 3 kilomètres avant celte dernière localité la
vOIe de Civitas Aquilonia à Carhaix émettait du côt~ Sud,
le' tronc commun des voies de Carhaix à La Forêt-Fouesnant
el' à Concarneau. A Roudouallec la voie n° 4, tournait au
- 285-
Nord après avoir émis la voie de Carhaix à La Porte· Neuve,
en Riec.
VOlE N° 5 : de Civitas Aquilonia à Kem]Je1'lé par 'Concar-
nea.it. Quoique l'on n'ait pas encore signalé de vestiges
romains à Concarneau, il est padaitement certain qu'une
voie romaine allait de Civitas Aquilonia vers ce point de
la côte. Celle voie existe encore et se confond sur une
grande parUe de son parcours avec la route actuelle de
Kemper à Concarneau. J'ai déjà parlé de celle voie qui,
de Ty-Plouzennec sur le côté Est du plateau du Mont-Frugy,
se dirigeait vers le Sud-Est. SUI' une étendue d'un kilomè
tre, entre Ty-Plouzennec el Ty-Bos elle a conservé, au moins
partiellement, son aspect ancien. ,
A partir de Ty-Bos, au contraire, jusqu'au carrefour de
lüoaz-A valou, en La Forêt-Fouesnant, SUI' une étendue
d'environ 11 kilomètres, la voie no 5 ne fail qu'un avec
la l'oule moderne de Kemper à Concarneau sauf entre Ker
goluin-Névez et, Kerdilès, où une rectification bien utile a
reporté la roüte aGtu~lIe un peu à l'Est de l'ancienne voie.
A Kroaz-A va lou la l'OU te actuelle el l'a ncien ne voie se
séparent pour ne plus se confondre La route actuelle fait
un crochet considérable à l'Est de l'ancienne. voie et s'allonge
d'autant, ' tout en demeurant assez accidentée. La voie an
cienne, au contraire, se dirige' directement vers la pointe
de Concarneau. Sa conservation est particulièrement remar-
. quable entre le carrefour de Kroaz~Avalou et l'extrémité
Est des ,lerres de Chef-du-Bois. De là elle descend par une
penle très raide jusqu'au fond ' de l'anse de Saint-Laurent
el remoMe ensuite vers le Stang-Vihan, en Beuzec-Conq.
Je crois qu'à partir de la côte 50, enlre le Forestic et le
Slang-Vihan, il faut l'identifier avec le chemin rural qui se
dirige sur la chapelle Saint-Jean (qu'il laisse à l'Est) , et
rejoint un chemin vicinal aboutissant aux Sables-Blancs.
- 286-
Ce chemin interrompu sur une longueur de nOO mètres
environ entre les Sables-Blancs et Poul-Laurens, se montre
de . nouveau dans ce dernier village puis la voie me parait
se diriger vers le Petit-Moros où elle devait franchir une
anse sur un. pont. De là, elle gagnait Trégunc, Pont-Aven,
.. Riec et Kemperlé. J'ai déjà parlé de plusieurs établissements
militaires qui se trouvaient aux abords de la voin na 5,
. dans la banlieue de Civitas Aquilonia. Je crois done inutile
d'y revenir.
VOIE N° 6 : de Civitas Aquilonia au Poulker (Bénodet). _ :
Nous avons déjà fait connaissance avec cette voie en étudiant
. la topograpbie de Civitas Aquilonia. Partie du poste mili
taire de Parc-ar-Groaz, elle se dirige vers le Sud en passant
à l'Est de Lesperbez. Très reconnaissable sur la pente
raide qui s'étend entre son point d'origine et le village de
Créac'h·ar-Guen situé à environ 1 kilomètre de là, elle se
confond alors avec la ' route moderne de Kemper à Bénodet.
Il en ' est ainsi pendant une dizaine de kilomètres, j\JIsqu'au-
près de Bénodet. Là, au lieu de faire un crochet à l'Ouest
comme la route moderne, la voie romaine contin uait en
ligne droite, franchissait la colline de Kerstrad, deficendait
à Kerloc'h et atteignait l'établissement du Poulker. Quoi·
qu'elle soit bien détériorée pendant ces 1500 derniers mètres,
il est néanmoins facile de reconstituer son trajet à l'époque
gallo-romaine: d'ailleurs elle ne pouvait passer que lit.
Je rappelle que divers établissements gallo-romains sont
disséminés le long de cette voie; je cite rapidement lf:s noms
des villages où des vestiges ont été rencontrés. Ce sont:
Lesperbez, Kerradennec, Kernoter, Kergren, Le Lan, Toul·
ven et KeranscoëL
VOIE No 7: de Cit>itas A(juilonia fi Kerity-Penmart;'h, par
Pont-l'Abbé. Nous avons déjà rencontré le tronc commun
287 -"
à cette voie et à diverses autres. " Nous savons que ce tronc
prolongeait à l'Ouest, à partir de Parc-ar-Groaz, la voie
nO 1 venant de Kemperlé et de Vannes, qu'il descendait
SUl' les pentes du Mont-Frugy et traversait l'Odet à gué
entre le bac actuel de Locmaria et le Moulin des Couleurs.
Un peu au-delà du gué la voie n° 7 obliquait vers le Sud
Ouest. A partir de ce point jusqu'à Pont-l'Abbé la voie
s'identifie aujourd'hui presque entièrement avec la route
moderne de Kemper à Pont-l'Abbé. "
Elle n'a été rectifié' e d'une" manière appréciable qu'en deux .
endroits: 1° à deux kilomètres de Kemper entre le Moulin
de Melven et Kerzalé; 2° aux abords de la vallée du
Corroarc'h. La longueur de chacune de ces rectifications est
d'environ 1 kilomètre; la première a reporté la l'oute mo
derne un peu à l'Est et la seconde un peu à l'Ouest de
l'ancienne voie.
Dans ce trajet de Civitas Aquilonia à Pont-l.' Ahbé des
vestiges gallo-romains jalonnent la voie en plusieurs endroiLs.
" Près de son point de départ elle était défendue par le poste
de Penanguer. Plus loin, à la hauteur de Kerlagatu existait
une forteresse gauloise ("li oil l'on a recueilli une statuette
en bronze du dieu Mars , Plus loin encore au carrefour de
Keruret et à K erel-Bihan l'on a retrouvé de nombreuses
tuiles à crochet qui indiquent encore des établissement gallo
romains; plusieurs postes militaires devaient se trouver
dans ces parages; un entre autres a été reconnu à Keruret
par M " du Chatellier" Un autre est signalé à Kerel par
Le Men. ' "
Un poste militaire couronnait aussi le coteau du Corroarc'h :
il était" situé à l'Ouest de l'ancienne voie. Un peu plus loin à
l'Ouest de la voie se trouve le camp gaulois de Saint-Vilal
qui renferme un dolmen. Enfin, aux abords de Pont-l'Abbé
et SUl' l'emplacement de cette ville !:le multiplient les traces
de l'occupation romaine: Je dois citer le camp romain du
288 -
village de Brengal et des tuiles dans ce même village et dans
ceux de Roz-ar-C'hastel et de Ménez-ar-C'hasLel.
Le Men, à qui j'emprunte ces détails, signale en outre
« des tuiles en ·ville près du château )). En ce qui concerne
la, seconde partie de la voie nO 7 je crois qu'elle suivait le ,
même tracé que la route actuelle de Pont-l'Abbé à Pen-
marc'h ; je crois aussi qu'à l'endroit olt se trouve aujourd'hui
Je bourg de Penmarc'h elle se bifurquait, l'une de ses braoche. s
se dirigeant sur Kérity, l'autre sur Saint-Guénolé.·
Entre Pont-l'Abbé et Plomeur il Ii'y a pas · de traces de
l'occupation romaine au bord même de la voie. Cependant,
je rappelle qu'au Sud de cette voie 00 a rencontré :à Tréou
guy, des substructions et des tuiles età Kernu7. des substrllc
tions, des meules de moulin à bras, des tuiles et des poteriùs .
Entre Plomeur et le bourg de penmarc'h; au contraire, 'près
d'un dolmen, dans un petit vagui3 au bord et au Nord de la
voie; on a fait la trouvaille d'une meule de moulin à bras et
de poteries diverses, Au-delà du bourg de Penmarc~h des
monnaies romaines ont été recueillies à Kérity et à Saint-.
Guénolé, hameaux que je considère comme les lieux d'arrivée
des deux courtes branches de la voie n° 7, D'autres monnaies
romaines ont été signalées entre Penmarc'h et Saint-Guénolé
et, enfin, Le Men dans sa Stal'istique monumentale rappelle
qu'à Porz-Carn, près de la chapell~ Saint-Guénolé, on a déco.lI-
vert une sépulture romaine dans un tumulus recouvrant un
dolmen. Cette sépulture contenait « environ 30 fers de flèche,
« des débris de poteries, des ossements el des monnaies
« de Trajan et de Constantin Le Grand. ))
VOIE N° 8: Je Civitas Aquiloniaà T'/'onoan et Penmal'c'h. ---
Celle voie a été étudiée avec soin par M. le chanoine Abgl'all,
pour la partie comprise entre Civitas Aquilonia et Tronoan.
Notre collègue a e~posé le résultat de ses recherches dans .IJll
intéressant compte rendu qui figure dans notre bulletin de
289 .
1891, p. 223. Cette voie se confondait pendant les 6 premiers
kilomètres de Sl)n trajet a \'CC la voie n° ï. A Keruret elle
devenait indépendante·et se dirigeait vers l'Ouest.
Jusqu'à Plonéour la route moderne emprunte le tracé' de la
voie ancienne, sauf quelques modifications et rectifications
dans les plus mauvais endroits. Cependant, comme me l'indi-
que M. du Chatellier, au niveau du village de Cosmaner, en.
Plonéour-Lanvern, la voie passait au moins à 300 mètres au
Nord de la route ~ctuelle. Je n'avais pas pensé, en la parcou
rant, à cette déviation, mais M. du Chatellier a retrouvé le
dallage de la voie à t;0 mètres à l'Est du camp· de Cosmaner.
Au-delà de Plonéour la voie passe par les villages de I{erbes
quer, Pen-ar-Prat, Kerlaouédec et près de Lespervez où l'on
a trouvé des tuiles. M. le chanoine Abgrall fait justement
remarquer qu'après I{ervoayen et Kerfelest, aux approches
du Stang (- 1) la voie reprend toute son ampleur. Il faut
ajouter qu'en cet endroit elle fait partie du service vicina 1
actuel. M. Abgrall se demande cependant SI ce tronçon de
voie aboutissait à la mer ou à Tronoan. Peut-être longeait-il
le côté Nord .du vaste camp de Tronoan ? Peut-être la vérita ble voie « conduisant au camp est celle qui s'embmnche à
Ket"oulé pour passel' à 'fl"égailne? )) Pour mon compte je
pense que la véritable voie continue vers ·le Sud' celle que
nous "enons de ' suivre jusqu'à Kerfelesl. Ce n'est plus
aujourd'hui qu'un chemin rural, mais ce chemin l'ura. 1 long
de 2 kilomètres et demi, qui passe derrière la chapelle de 1'1'0- - .
noan et aboutit à Ket"haro, en Plomeur, est remarquable pal'
sa recLitude et à cause de ce détail je le çonsiqère, quelque
dégradé qu'il ' soit, comme le l'este de la voie de Tronoan à
Penmarc'h. . .
Dans le désert de sable de La Palue qui s'étend au fond de
l'anse de La Torche sur une étendue d'au moins 200 hèctares
(1) Le Stang est lin lac d'eau douce a.ssez profond situé en gralide
partie dans IIne yallee étroite à l'Ouest de Saint·Jean'Trolimon. "
BULLI>'flN AIlCIlÉOL. DU FINISTÈIII>. - TOME XXXIII (Mémoires) 19
- 290-
notre voie no 8 disparaît complètement. Au cours de fouilles
notre président M. P. du Chatellier l'y a cependant retrouvée
près de La Madeleine et a relevÉ' dans les mêmes pa\"ag l~s les
substructions d'une villa gallo-romaine ('1 ). A travers La
Pa'lue la voie devait donc se diriger vers La Madeleine et de
là gagner le bourg de Penmarc'h : peut être le chemin vicinal
qui "unit ce bourg au hameau de Lescors lui est-il superposé?
Les traces de l'occupation romaine abondent en certains
. points au voisinage de cette voie, par exemple près de son
origine autour de Keruret, Saint-Guénolé et Kermathéano, '
Qù l'on connaît depuis longtemps des gisemtlnts de tuiles à
crochets et où l'on voit diverses substructions etc ... Deux
camps avoisinaient, d'ailleurs, l'embranchement de Kerurel.
M. Abgrall signale aussi à ' 150 mètres au Sud de la v(lie et
au Nord de la chapelle de Languivoa une butte très élAvée
renfermant des tuiles à rebord. Enfin je ne puis passer sous
siler.ce le camp de Tronoan. Le sol des environs de la célèbre
chapelle de Notre-Dame~de-Tronoan a liné, en eUe t, aux
chercheurs de nombreux objets qui prouvent qu'il ya eu là,
dans le voisinage l'une de l'autre, deux occupations l'ulie
gauloise, rautre romaine, toutes deux fort important(~s , et
justifiant la présence d'une voie de ' communication avec
CiviLas Aquilonia. "
. VOIE No 9: de Civitas Aqù.ilonia à la Trinilé-Plozét'ct. -
··Cette voie se confondait avec la voie no 10 allant de Civitas
Aquilonia à la ville d1s, à partir du gué de Locmariajmqu'à
l'embranchement actuel de Pratanros. Voyons quel était le .
trajet de celle voie no 10 dans la première partie de son
parcours.
Elle naissait près du gué de Locmaria, passait le long et au
(i) Dans l'établc dc ceLtc '\'illa les pien>.: destinés à ()ttacher Ics bestiaux
étaient formés d'os d'animaux 'lichés d'lns les murs. (Renseignement or,,! "
, . d~ 1\1. qu Chatellier), . . ' "
Sud du' poste militaire de l'Ecole Normale, gagnait le sommet
du plateau où elle est encore parfaitement reconnaissable
et connue sous le nom d'ancienne rou le de Douarnenez et d'où
elle fut plus tard reliée aux faubourgs de Kemper par le chemin
encore existant qui passe au Nord de l'Ecole Normale et des·
cend vers la place de La Tour d'Auvergne . A la hauteur du
manoir de Pratanroux (ou Témple des faux dieux) l'ancienne
voie est toujours en service et rejoint la route actuelle de
Kemper à Douarnenez. . .
. A 4 kilomètres de Kemper se détache la voie no 9, qui est
également toujours utilisée comme chemin vicinal -jusques ..
auprès de la chapelle de La Trinilé-Plozévet où pendant envi
ron 1.200 mètres elle est réduite à l'état de chemin rural qui
aboütit à la voie no t7 de Pont-l'Abbé à la pointe du naz. .
C'est au Sud de la voie n° 9 que se trouvent les camps romains
de Plogastel-Saint-Germain (1) et le camp de Tyvarlen au
Sud de Landudec. . .
Autour de ce bourg que traverse la voie no 9 on a rencontré
également beauco\lp de vestiges gallo-romains.
VOIE No 10: de Civil as Aquilonia à La ville d'Iso .Nous
connaissons déjà cette voie jusqu'à Pratanros: Au-delà .. elle
continlle à se confondre .a vec la route actuelle de Kemper à.
Douarnenez jusqu'à Trégouzel près de Ploaré d'où elle devait
gagner ce bourg et aboutir à la pointe du Guet après un trajet
rectiligne à travers la ville d'Is .
. J'ai déjà signalé le camp romain de Ménez-Groas-nuz qui
l'avoisine à 500 mètres au Nord de Ploneïs ;:j'ai parlé éga·
lement du temple romain de Trégouzel et de la ville d'Iso Je
juge inutile d'y revenir .
VOIE No 11 : de Civitas Aql/ilonia à La'lJ,véoc. - La voie
(1) Un camp couronllai~ la colline ou . \lS~ n~sis le I>Ol!r~ açtuel i dCl",
au ll'es garnissaient ses Hallcs.
_. 292 ' "
no Ji est devenue la route de Kemper a Lanvéoc pal' LOGronan;
quelques rectifications ont été cependant nécessaÎl'es et je les
noterai en passant.
Cette voie naissait près du gué de Locmaria, passa il à·I'Est
du poste militaire de l'Ecole normale puis sous Kernisy,
descendait au Moulin-Vert où elle rencontre la roilte moderne
de Kemper à Locronan. Au-dessous de la chapelle :'ainl.-
Conogan l'ancienne voie redevient de nouveau indépendante.
Elle descend vers le Sléïr qu'elle franchit; elle remonte
ensuite brusquement au-dessus de Tro-Héïr, continue à
suivre le sommet du plateau pendant deux kilomètres jusqu'fi u
village de Lez-Stéir. Là elle redescend rapidement vers le
Stéït qu'elle franchit encore, remonte à pic, passe devant la
chapelle de La Lorette et rejoint la route moderne de Kempel'
à Locronan près du village de Pennapi'at, en Plogonnec. .
De ce point jusqu'à Landibidic, à un kilomètre au-delà de
Plogonnec, la route moderne suit l'ancienne voie un peu
adouCie grâce à divers travaux; mais de Landibidic jusqu'a
Locronan la nouvelle route n'a pas utilisé son trajet. Elle est
, trop raide, en elIet, et le service·des Ponts et Chaussées a dù
créer un lacet plus à l'Ouest: cette route moderne est très
bien construite et domine une grande étendue de pays, pas
autant cependant que l'ancienne voie qui monte en pente raide,
suit le sommet du plateau des Montagnes-Noires el redeHcend
d'une manièré vertigineuse non seulement jusqu'à Locronan,
mais même jusqu'à Kerfern, en Plonévez-Porzay, où elle
retrouve la route moderne. Elle s'en sépare sur une longueur
d'environ 300· mètres avant d'arriver à Plonévez. De là elle
gagne La Lieue-de-Gtève et Lanvéoc en se confondant avec la
route moderne.
Je signalerai sur son parcours le camp gaulois de Lez-Téïl'
en Kerfeunteun et les'deux camps gaulois également de Koz-
" Kemper près de La Lorette.
Au sommet de la montagne de Locronan , la voie n° 11-
...,.. 293 -
tecevalt une autre voie d'une longueur d'environ un kilomètre
et venant de l'Est. Desservait-elle quelque forteresse située
au sommet de La MoLLe? C'est probable, mais je ne puis
l'aflirmel'. A 500 mètres au Sud de Lauzent, 1\1: l'abbé PQu
chous a retrouvé les traces d'un camp ovalaire. Je rllppelle
enlin que des vestiges romains ont été trouvés près de cette
,'oie no 'li à chaque extrémité de La Lieue-de-Grève.
VOIE N° .12: (['Is à I,arulé'vennec. Celle voie sOl'tait de
l'agglomération principale de la ville d'Is en se confondant
d'abord avec la voie no -r3. Jusqu'au Grand-Ris elle me parait
avoir été remplacée par un chemin moderne suivant le même
trajet. Au-delà, elle emprunte encore le tracé de la voie 0° 13
jusqu'à Kergarec; à partir de ce point jl,lsqu'à Créac'h
Guennou en Plomodiern, elle devait suivre une ligne passant
par Trémalaouen, Kervel (où elle a été retrouvée à Om 40
sous le sol actuel) (1), Tréfuntec, Sainte-Anne-Ia-Palue et
Kervigen. A ses deux extrémités, à Kergarec comme à Cr~.ac'h
Guennou, je crois qu'on peut l'assimiler à des chemins
ruraux encore existant et je crois que l'on retrouve la partie .
moyenne de son trajet dans un chemin que l'on peut suivre
depuis Kervel jusqli'à Sainte-Anne·la.-Palup.. La largeur de
ce chemin au point où il descend de Tréfuntec vers le fond
de l'anse est, en elIet, très remarquable. Il en est de même
de la large voie taillée en plein schiste précambrien que l'on
rencontre à 100 mètres de là sur la gauche de la rou~e viçinale
et qui se dirige en droite ligne du Sud au Nord vers la chapelle
de Sainte-Anne. Elle est, certes, impraticable aux voitures
dans la montée très raide de Camézen, mais ne serait-ce pas
à cause du manque d'entretien pendant une longue période
de temps?
Au-delà de Sainte-Anne,d'énormes dunes nous empêçhent
(1) Voir la Monographie de Plonévez.Porzay, par M. l'abbé POUChOllS,
dans le llullelill de la Société archéologique du Finistère. .
d'apercevoir celle voie; mais malgré les lacunes actuelles, je
crois que la présence sur son parcours si détérioré du camp "
de Trémalaouen ' et des vestiges gallo-romains de Tréluntec
suffit à jalonner celte voie qui passait I3n des points stratégi
ques. De Créac'h-Guennou jusqu'au delà de La Lie(ie-de~
Grève, la voie n° 12 se confondait avec la voie no 11 de Civitas
Aquilonia à Lanvéoc et, redevenue indépendante, gagnait
Landévennec en passant non loin et à )'Est d'Argol.
VOIE No 13 : d'Is à Carhaix rar Châteaulin. Nous
avons vu que cette voie se confondait d'abord au sortir de la
ville d'Iso avec )a voie no 12. Au village de Kergarec elle
retrouve son indépendance. Elle passe au village de Kenltrat,
coupe un chemin vicinal moderne et poursuit son trajet pres- .
que rectiligne, jusqu'à Plonévez-Porzay. Comme l'ascension
du coteau du moulin des Ouines était trop raide par l'ancienne
voie l'administration des Ponts et Chaussées a créé un lacet
au Nord-Ouest de celle-ci. .
La ,'oie romaine a, d'ailleu/'s été respectée en cet enllroit
où nous pouvons en admirer un tronçon d'environ 900 mülres
de long. De Plonévez·Porzay la voie se dirige sur · Cast et
rejoint la voie no 1 à ~nviron 1) kilomètres de Châteaulin.
C'est sur son parcours entre Plonévez et Cast que se trollve
)e camp de Quillidoaré. .
VOIE No H : d'[s à Cal'haix pal' Pont-Pol. - Cette voie
semble se détacher de la précédente à Ken'ignec, en Ploué.
De là elle se dirige vers le Juch en laissant au Nord le village
de Kerstral. Elle continue sur Plogonnec, dépasse le village
de I(en'est et continue à l'étal de chemin vicinal classé jus
qu'à Trébiolot. Depuis ce point jusqu'à la montagne de RQi}~h-
an-Dol près de Laz, sur une longueur de 14 kilomètres ~1/2,
l'ancienne voie est réduite à l'état de chemin rural. Elle
-' 295 "
Châteaulin et la voie no 3 de Civitas Aquilonia à Morlaix,
passe au moulin du Château et aux villages de Kersalé, Ruba
nai, La Magdeleine là 900 mètres à l'Est croisement de la
voie no 3), Parc-an-Ouch-Ru, Tylléan, Roz-an·Guen. Au
Nord de Landrévarzec, en un point où elle est fortlal'ge, les
. paysans la nomment toujours FJent-T.ç, la route d'Is, particu
larité que j'ai déjà signalée plus haut. A l'Est de Roc'h-an
Dol la voie croise la route moderlle de Kempet à Château
neuf-du-Faou. De ce haut ·plateau des Montagnes-Noires on
jouit d'un immense panorama, tel, d'ailleurs, qu'aucune
plume ne pourrait le décrire.
Le col où s'engage la route de Châteauneuf-du-Faou est
.encadré par des sommet& pittoresques et, par la coulée, la
vue .s'étend au loin SUI' le plateau de Pleyben où d'innombra
bles talus dessinent le pourtour des champs cultivés alternant
avec des bois taillis; au-delà vers le Nord, les crêtes bleues
des Monts-d'Arrée: n'était-il pas indiqué· de faire passel' la
voie romaine par ce point stratégique? Du carrefour où nous
nous trouvons la voie descend vers la rivière d'Aulne en pas-
sant par les villages de I\eryennec et de Keraval et en lais
sant à l'Ouest la route de Châteauneuf. Elle franchissait la
rivière à Ponl-Poi et pendant la première partie de son tra
jet sur ' Châteauneuf on la retrouve d'abord à droite, puis à
gauche de la route moderne. .
Rien de particulier à signaler au bord de celte voie dont
quelques tronçons importants sont encore si bien conservés .
VOIE No Hi: (PIs à T?'ogner. '-La route actuelle de
Douarnenez à Poullan, Beuzec·Cap-Sizun et Troguer paraît
·avoir succédé à l'ancienne voie qui unissait la ville d'Is au
poste militaire de Tl'oguer. Son trajet est très direct et pour
ainsi dire parallèle à la cô.te Sud de la baie de Douarnenez '
dont il se rapproche cependant de plus en plus à mesure
qu'on avance vers l'Ouest.
",. 296 -~
La voie nO HS était protégée par les camps de LesLreux, df
Castellien et du Castel et aboutissait à l'établissement de Tro-
gùer qui a dû avoir une importance considérable à l'èpoque
gallo-romaine. La présence de fragments de tuiles et d'urnes
C1nérairè~ aux alentours de Beuzec-Cap-Sizun nous révèle
également la pi'ésence en ce point d'une bourgade gallo-
romaine. Du rëste, ce pays avait déjà été occupé par les Gau-
lois qui avaient fortifié les deux pointes de Castelcoz et de
o Castelmeur bien connues des archéologues depuis la publica
tion de l'étude de M. Le Men sur lcs oppidnms du Finis
tère (1). Il est même permis de supposer qu'une voie gauloise
passait à proximité de ses deux oppidums et que les Romains
l'auront utilisée, au moins partiellement pour as:seoir la leur.
VOIE No 16 : d'Is à Vindann Portus (Audieme). -- Celte
voie a été remplacée pendant la plus grande partie de son
parcours par la route moderne de Douarnenez à Pont-Croix
et à Audierne. De Pouldavid au Dinvès son trajet est indé
pendant de la route moderne', au Sud de laquelle elle che·
mine. Elle s'identifie avec cette dernière jusque au-delà de
Confort; mais près de Lochrist elle continue à l'Ouest, tandis
que la route moderne tourne brusquement au Sud.
La voie no 16 suit le côté Nord de la ville de Pont-Croix en
se confondant à nouveau avec la route lnoderne qui relie
cette localité à Audierne. A 2 bons kilomètres de Pont-Croix
elle redevient indépendante: tandis que la route moderne des.
cend toute encaissée le long du Goayen la voie romaine suit
les hauteurs passe au Sud de Kervénénec et à l'Ouest de Ker
buzulic et de là se dirige vers le poste du Raoulic où elle
vient se terminer.
Plusieurs camps défendaient cette voie; j'en rappelle les
noms déjà cités plus haut: Coz-Feunteun, Lannéon, Kervé-
(1) Mémoire paru dans Je Bulletin archéologique de l'Association breLonlle,
Congrès de Kemper, 18n.
~ 2 297 ,;
nénec, Suguensou, Audierne et, enfm, ' le 'poste du Raoullc.
On sait dép qu'il existait surie premier tiers de 'son trajet
un véritable faubourg de la ville d'Is. Je rappelle également
que des vestiges gallo-romains ont été trouvés dans son voisi
nage à Keranpape, Kerudunic, Buzit et Tromillou. 'Je rap
pelle enfin que sur la voie d'Is à Audierne s'embranchait une
voie latérale naissant au Nord du village de Lanriec et pas
sant à Keranpape, Botcarn, entre Hentrneur et Moguermeur,
au Nord de 'Penguilly, à Léziyy, Trébeuzec, Lesvoayen, au
bourg de Meilars et aboutissant sur la voie principale à
700 mètres à l'Ouest de la chapelle deConfor·t.
Les traces de l'occupation romaine jalonnent 1es deux côtés
de cette voie rurale à Botcarn, Rerdalae, Kerromen, Lézivy,
Poulhan et Meilars et ses abords étaient défendus par les
camps de Penguilly eL de Lesvoayen. · .
Une autre voie rurale remarquable par la rectitude de son tra
jet se détapbait à Lochrist,au passage de la rivière,de la voied'Is
à Audierne et rejoignait la voie d'Is à Troguer près du camp du
Castel. Sur le parcours de cette voie de traverse d'une incontes
table utilité, M. le chanoine Abgrall, me signale la découverte
d'une statuette romaine en bronze au village de Kerruduliè.
VOIE No 17 : de Pont·l'Abbé ci la pointe dtt Raz. La
route actuelle de Pont-l'Abbé à Audierne (par Plouhinec) se
superpose aussi exactement que possible à l'ancienne voie. Au
delà d'Audierne la Toute moderne utilise la voie romaine
pendant un fort kilomètre jusqu'à Keryvo. Là, la voie me
paraît devenil' indépendante et passer par Esquibien, Saint
Tugean, Primelin et se confondre de nouveau au village de
Kerforn avec la' route d'Audiel'lle à la pointe du Raz. On
sait que cette route passe à .l'anse du Loc'h, au Sud du
bourg de, Plogoff et atteint la pointe du Raz où se trouvait
un oppidum gaulois véritable ouvrage cyclopéen (-l).
(i) Voir LB Mils: Les oppidullls du Finis/ère.
Au voisinage de la voie de Pont-l'Abbé à la pointe du Raz
on a trouvé des vestiges , ga'lIo-romainsà Penhors, en Poul
dreuzic, à Kervénec et à Poulgoazec, en Plouhinec et à Ker
huon, en Plogoff :
En dehors des postes de la rivière d'Audierne on a reconnu
le long de cette voie les camps de Kerc'hastel, en Plonéour,
de Kerfréost, en Plouhinec, du Cannavec, en Esquibien, Ce
dernier, de même que celui de Kersigneau a présenté 'des
occupations successives des Gaulois et des Romains.
VOIE N° 18 : du Pérennolt à T1·éga".,van.· Cette voie
dirigée 'du Sud au Nord est parfaitement reconnaissable sur
, presque tout son long parcours. Cependant je ne suis pas fixé
sur le tracé des cinq premiers kilomètres à partirde l'établis-
serrent gallo-romain du Pérennou et je figure ce tracé à l'aide
d'une ligne droite unissant Le Pérennou au carrefour de
Keruret où la voie apparaît nettement. Nous la voyons alors
passer à Pluguffan, couper la voie de Civitas Aquilonia à la
ville d'Is à 1.200 à l'Est de Ploneïs, toucher au bourg de
Guengat cesser depuis là jusqu'à Quilihouarn d'être entrete
nue, se confondre ensuite avec un chemin vicinal jusqu'à la
hauteur de Keroret, laisser le bourg de Plogonnec à
, 1.200 rriètres à l'Est, en coupant la voie nO 14 et rejoin(lre à
Locronan la voie n° 11 de Civitas Aquilonia à Lanvéoc,
Au bout de, 2 kilomètres 800 mètres la voie du Pérennou à
Trégarvan redevient in~épendante jusqu'à la fin de son par
cours. C'est à une centaine de mètres à l'Est du bourg de
Plonévez-Porzay qu'on commence à la reconnaître et dè: , lors
on la voit continuer presque en ligne droite du Sud au Nord
dans la direction de la rivière de Châteaulin. Entre Plonévez
et Sainte-Marie-du-Ménez-Hom elle passe succes~ivement aux
villages du Trohadour, Pontnien, Kerampochet, Penanénez et
Kergosquer. Remarquons qu'elle laisse le bourg de Plomo·
diern à environ 300 mètres à l'Ouest. Au·dessus de Sainte-
- 291} - .
Marie elle attaque le flanc du Ménez-Hom et se dirigeant à
l'Ouest 1u sommet principal de ceLLe belle montagne, redevient
chemin vicinal à 3 kilomètres 400 mètres de Sainte Marie et
aboutit au bord de l'Aulne un peu au-dessus de Trégal'van.
Le long de cette voie l'on a rencontré diverses antiquités
gallo-romaines, Je citerai d'abord la célèbre villa du Péren
nou accompagnée de ses thermes près des bords de l'Odet,
A Kel'el et au carrefour de Keruret les vestiges de I, 'occupation
romaine abondent, comme nous l'avons vu plu~ haut. Des
tuiles ont été trouvées au village de Kemslans, à 2 kilomètres
au Sud de Plogonnec. , ,
Enfin, Le Men parle de tuiles trouvées dans une anse à un
kilomètl'e à l'Est de Trégarvau. Le même , archéologue a
- également attiré l'attention sur l'oppidum gaulois qui se trouve
à l'Ouest de la voie na 18 sur le mamelon du Ménez-Hom
qu'il appelle Ménez-Kelc'h (la montagne du Cercle) et sur le
galgal connu sous le nom de Bern-Mein (tas de pierres ! qui
couronne le principal sommet du Ménez-Hom, De l'oppidum
comme du Bern-Mein l'on jouit d'un immense panorama,le
plus beau peut~être que j'aie jamais contemplé. L'oppidum
était donc dans une position très forte. Ses rem!1arts qui
suivenlle contour d'un vaste plateau sont formés de blocs de
quartzite grossièrement empilés. .
VOIE No 19 : de l'Église-manche au Forestie. Cette voie
destinée à faciliter les relations entre la voie n
1 et le littoral
passe aux villages de Kerangal et de Luzuen, en Nizon; à
Burléo et à La Croix, en Melgven, suit la limite des commu.nes
de Melgven en laissant le village de Kerstrat à 300 mètres au
Sud. A Kel'véil en Lanriec elle tourne au Nord et traverse la
commune de Beuzec-Conq en passant par le bourg , Elle
touche dans ce parcours aux villages de La Haie el de Ker- .
couls, Du bourg de Beuzec-Conq au Forestie elle se confond
d,'abord jusqu'à La Maison-Blanche ~vl;lc 4Q çhemin vicinal,
. . puis jusqu'au Forestic avec l'ancienne
route de Kemper a
Concarneau. .
A Kervéil se détache une ramification d'environ 3 kilof.'lètres
de long qui aboutit au village du Cabellou en Lanriec . ; l'on
sait que des substructions accompagnées de fragments d'am-
phores, de tuiles et de moulins à bras ont été rencontrées à la
pointe du Cabellou par M. Bourassin; que M. Flagnlle a
trouvé des tuiles à rebord dans la cOfnmune de Beuzec .. Conq
et qu'une urne cinéraire romaine a été exhumée d'un tumulus
à Ker~mpeno, village situé au Nord de la voie n' 19, près de
son intersection avec la voie n' 21 (1 ) .
. VOIE N° 20: !le Ca: rhaix à ta FOl'êt-rouesnu. nt. Cette
voie se détache de la voie n' 4 à 4 kilomètres 800 mètres à
l'Ouest de Coray et se dirige vers le Sud. Elle atteint la
chapelle de Tréanna, se confond pendant un kilomètre avec
un chemin vicinal dont elle se sépare pour franchir le coteau
naguère occupé par le bais d'Elliant (altitude: 143 mètres),
puïs le coteau de Kergo (altitude: 123 mètres), redescendre
vers le Jet, le franchir en un point où elle a conservé une
grande largeur et gagner le bourg d'Elliant par une forte
montée. Arrivée là elle fait un coude, descend à pic vers la
chapelle Saint-Roch qu'elle laisse à l'Ouest, franchit de
nouveau le Jet et oblique légèrement vers le Sud-Ouest (m se
dirigeant sur le village de Kerancalloch.
Depuis · la sortie du bourg d'Elliant jusqu'ici elle était bien
conservée et mème en part.ie régulièrement entretenue . . Mais
de Kerancalloch au bord du Jet qu'elle va traverser une
troisième fois elle est, sur une étendue d'un petit kilomètre,
en fort mauvais état et cela n'a rien d'étonnant la descente
étant raide et le terrain friable (2). .
·(1) Voir LE . 1\11';: , Statistique l/Ionll/1lenta1e du Finis/Cre, époque rOl/lnille.
(2) Ril'II. ne peul rendre l'impI'cssion , (I"C j'ai l'cssenlic c n 1905 cn d,'sccn
Après le passage de la rivière opéré auprès du moulin du
Jet, la voie monte au bourg de Saint· Divy en laissant la gare
à environ 40 mètres à l'Ouest et en . suivant .la vallée d'un
ruisseau. Au bourg de Saint-Div.y notre voie dont)e naissance
à gauche à la voie n° 2\ se rendant à Concarneau et, montant
toujours, continue direetemenl.vers le Sud pour atteindre la
eôte 139 à Ménez-Riou-Bihan et r.ejoindre la. voie nO'1 à la
croix de Keryaval-Braz.
Depuis le moulin du Jet jusqu'au point où nous sommes
parvenus, sur une étendue d'environ 2 kilomètres la voie a
eté remplacée par des chemins modernes et est, par
conséquent, régulièrement entretenue Du plateau de Ménez- .
Riou la vue s'étend au loin : on distingue au Nord les bourgs
d'Elliant et de Coray, la forêt de Coatloe'h, puis à l'horizon,
la chaîne des Montagnes-Noires depuis les ·pics de Saint-
Goazec jusqu'au dôme majestueux. du Ménez-Hom 'situé à 35
kilomètres à vol d'oiseau; . au Sud ron . apef';.oit tout le pays.
. de Concarneau et de Fouesnant, la .baie de La . Forêt, la .
grande mer très loin au large et l'archipel des Glénans. : .
A la croix où nous voici une voie s'ouvre devant nous, au
Sud, conti.nuant celle que nous suivons depuis la voie de
Carhaix à Civitas Aquilonia. Après un parcours de 500 mètres
environ celle. voie vient butter à la lisière du:bois:de Pleuven .
Nous ne trouvons alors à lui faire. suite qu'une étroite ligne
forestière. C . ependant en nom~ y engageant nous · arrivel'ons,
presque en droitèligne, au .. bout de 1200 mètres, ·au carrefout'
des grands hêtres.:. . ":'
. li me paraît probabJe qu'un autre . tronçon de .voie pour
ainsi dire parallèle à celle q\lenous étudions, et long d'environ
1400 mètres .partait de la voie nO 1 à 500 mètres à l'Ouest de
la croix de Keryaval-Braz et, traversant le Jois de pl.e!J. ven,
. aboutissait également au carrefour des gran, ds. ·hêtres. Ce
saliS res.,orl. '. trainé par une hU"idcllc, mortc depulS li. l'âge de 21 ans, et.
qui, ce jour.là, ne savait COffiluclltavanCCI. ·. . . .
-- 302 -
tronçon, aujourd'hui chemin vicinal et ligne forestière en
. même temps, constituait un grand raccourci pour les voya
geurs venant· du côté je Civitas Aquilonia. Ce qu'il y a de
certain, c'est que le camp romain du bois de Pleuven est au
bord du carrefour où se 'rejoignent ces deux voies à environ
100 mètres d'altitude.
La voie' no 1 continue encore vers le Sud, sort du bûis de
Pleuven, passe à l'Est de la maison du propriétaire, puis à
l'Ouest de Guernalay_ A une centaine de mètres plus ba~ , elle
cesse de se confondre avec le chemin vicinal. Là, devant nous,
parmi les buissons nous apercevons sa large ~ection ; elle
s'apprête .à escalader le plateau de Keranbarz (altitude, 94
mètres) ; dans son trajet à travers notre propriété el )'~ est
encore presque partout reconnaissable et utilisée comme voie
charretière. Elle suit d'abord l'avenue d'en haut, passe dans
· la par~U.~ ~e park-al-Ieur.-ger où est notre manoir et où elle
- est pluso. V moins masquée par la mousse et les herbes du
s6us-bois. t Au sortir de cette parcelle elle a été éventrée par la
création de deux chemins sur une longueur de 4 à 5 mètres,
mais elle reparaît très large dans l'avenue d'en bas. où -l'on
voit du côté Est le fossé qui limitait sa chaussée naguère fort -
élevée par rapport au chemin' que le passage des charrettes
y a creusé pendant quatorze siècles au cours desquels l'in-
curie bretonne n'a pas fai~ grand chose pour son entretie, n.
Peu après sa sortie de Keranbarz la voie fait un léger
· crochet et se confond de nou·veau avec le chemin vi,~inal
qu'elle avait quitté au Sud de Guernalay. Elle passe à la
Grande-Halte où elle croise la voie n° 5 de Civitas Aquilonia
à Concarneau_ Au-delà de ce carrefour elle ne tarde pas à
.retrouver son ancienne largeur auprès et dans la traversée du .
poste miJ.itaire . du Stang. Mais il est facile de reconOliltre
· -Iu'. elle vient· butter contre le talus du taillissiLué au Sud de
ce poste, et· il est facile également de -reconnaitre son ancien
emplacement dans le taillis. Elle descendait donc en droite
- 303-
ligne au plateau du Stang, tandis que le chemin raviné pour
lequel on l'a abandonnée décrit une légère courbe pOUl'
atteindre l'entrée de l'avenue du manoir du Stang. Il dessine,
à gauche l'arc dont l'ancienne voie est la corde. Très large et
très belle le long du bois du Slang, dans la , descente de
Ménez-Plaine et au-delà la voie no 20 atteint le fond de l'anse
de la Forêt. Peut-être se prolongeait-elle jusqu'au · bord de la
baie, par exemple jusqu'à La Haie dont le nom est caraclé-
risLique et qui se relie à La forêt par une route élevée, mais
ce n'est là qu'unesupposilion. '
La voie de Carhaix à La Forêt était fortement défendue à
partir du point où elle se séparait de la voie n° 4. De là
jusqu'à Elliant elle passait successivement aux camps de
Tréanna et du bois d'Elliant. Dans la dernière partie de son
trajet elle rencontrait les camps du bois ,dé Pleuven et du
Stang et, à la rigueur elle eut pu être surveillée de l'oppidum
gaulois de Keruhel \1) qui n'est guère séparé de KeranQarz
que par un .champ et qui, comme le caJ!lp du Stang,. domine
une grande étendue de pays. .
A Tréanna, sur'les hauteurs, M. Aveneau de la Grancière
signale , à l'attention des archéologues (2) des substructions
indépendanles du camp et si importantes,dit M. du Chatellier,
que « les tuiles et débris de poteri~trouvés dans -un seul
« champ ont servi à macadamiser un chemin vicinal sur
« une longueur de . plus deiOO mètres (3) ». Enfin , il ne faut
pas oublier que le bourg d'Elliant a fourni des débris romains
de toules sortes (4) ; les Romains avaient, en effet, compris
toute la' valeur stratégique de ce mamelon dominant une
boucle du Jet dans laquelle il est enserré. ' , . ,
' (1) PeuL·être fauL-i1 ,'oir des ',Lrllces de camp romain (7) dans certairis
. talus qu'on remarque à flanc de côLeau dans ,la monLée de Saint-Divy
à Méncz·niou. '
, (2) Voir Bul/elin de la Société Archéologique du 'Finistère, 1898, p. f!6 et suh·.
(3) Voir: Du CUA1;ELLllm, I~s époques préllistoriqu~ 'cl Ualll\>i.C (l(ll,~ le
Finistère.
, (4) Voil' : DV C!!ATIILL'ER, I.,oCQ ci/Il/O, l" t9~.
304
VOIE 'N° 21 : de ('al'h,ûx à Concarneau. - La voie n" 21
se sépare de la voie n° 20 au bourg de Saint-Dyvi. Elle
gagne par une montée rapide le plateau de Keranpéleter
(altitude, ua me ) et descend non moins rapidement vers la
voie no 1 qu'elle coupe un peu au Nord de Keréonnec à
1H mètres d'altitude. Elle tràverse le village de Keréonnec
et, courant· toujours au Sud, atteint-le village de Kervénec.
Ici elle 'ne parait plus se continuer en droite ligne sur environ
30Q mètres, mais elle reparait au village du Petit-Ros, passe
. ensuite à Kerstl'at (en La Forêt-Fouesnantl franchit le
ruisseau de Lesnevar s'identifie bientôt sur une étendue de
quelques centaines de mètres avec un chemin vicinal puis
avec la l'oule moderne de Kemper à Concarneau, traveme le
village de Keruhel en Beuzec-Conq), rencontre la voie ferrée,
le village du Sins, et se confond à partir de La Maison-
Blanche avec la route moderne de Rosporden à Concarneau;
sur· son trajet l'on a trouvé des vestiges gallo-romain: ; au
. village de K~reonnec . : .
VOIE No 22 : de Carhaix à l,a POl'te-Netwe. . Je ne
signale que pour mémoire cette voie qui .nait à Roudouallec
de la voie no 4 de Carhaix: à Civitas Aquilonia et pa~;se à
Scaër, Bannalec et Riec.pour aboutil' à La Porte-Neuve, au
bord de l'anse de Bélon. Au Nord de Scaër, elle passait près
du village de Coat-Courant sur les terres duquel se trouve le .
castrum . de Park~ar-C'hastellou . . Des tuiles ' trouvées à
BO mètres-au Nord de l'église de Scaër indiquent l'existence
d'una'utreétablissement gallo-romain aux abords 4e cette
. voie. Enfin l'on sait que les vestiges importants de com,truc-
tions romaines ont été reconnus à La Porte-Neuve, à
l'extrémité de la voie n· 2:2 (1) .
. VOIE N· 23 : de Carhaix à Camm'ct pm' le passa~7e de
(1) Voir Bull. de la Société Arclléol. du Fi/l(s/ere, année .878
- 305
[andér,ennec. Je necite cette voie que parce qu'elle est en
connexion avec d'autres voies traversant le bassin de l'Odet
et je l'envoie le lecteur à la carte des Voies llom(ûnes jointe à
la présente étude. .
VOIE N° 2!j, : de Civilas :1 qu.ilonia à Elliant et à Seair. -
M. de Villiers du Terrage et moi nous avons étudié chacun de
de notre côté celte longue voie' dont quelques parties sont
seules entretenues à ses extrémités et dans sa partie médiane.
M. de Villiers du Terrage a eu, d'ailleurs, l'amabilité de me
communiqller de précieuses notes sur cette voie et de revoir
le plan au 1/80.000 que j'en' avais dressé. Je suis heureux
d'utiliser ici les renseignements fournis par lui et de le
remercier de son obligeant conCOllrs .
De Park-ar-Groaz jusqu'au-dessus du manoir (rU Cluyou
cette 'voie se confoad avec la voie n° [j, de Civitas Aquilonia
. à CarhaiX:. Elle s'en dP.tache à l'Est et s'engage dans )a vallée
du Jet auquel elle l'estera à peu près parallèle pendant une
douzaine de kilomètres. Actuellement elle est remplacée jus-
qu'à Loqueltas, à 2 kilomètres 500 mètres à l'Est du bourg
d'Ergué-Gabéric par un chemin vicinal moderne. A partir de .
là elle cesse d'ètrf\ ·entretenue et s'élère rapidement sur la
croupe du coteau de Keriou pour atteindre la côttl '\09 enlre
ce villagf\ et celui de Kerdiles qui' l'avoisinent tous deux.
Elle renconlre ensuite le village de Botbodern-Izella où son
altitude est de '125 mètres. Au-delà, avant Kerniel, elle monte
Ù ' 128 mètres: Elle touche ensuite à Ty·Névez, à Kerembars,
francf)it le Jet et entre au bourg d 'I~lIiant en se fusionnant
avec la voie no 20 de Carhaix 'il La Forêt. Traversant le bourg
elle continue vers l'Est et à 3 kilomètres 500 inètres d'Elliant
croise le chemin de.ç fJoissonnicl's, ancienne roule de Concar-
neau à 'Cal·haix. La chapelle Sainl-Guénal se trouve duns
J'angle Nôrd-Ouest de ce croisement. Elle touche enstlÎte à
Coatescat, coupe le chemin' moderne de Tourc'h à Hosporden
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. TOME XXX III (Mémoires) 20
- 306-
à Locundu, franchit l'Aven et se confond au village de Pen-
quer·Coadigou avec la route moderne de Scaër à Rosporden .
. De Penquer:Coadigou jusqu'à Scaër, sur une étendue de 1)
kilomètres, la route moderne continue, d'ailleurs, la' dimction
de l'ancienne voie, et il est facile de comprendre que lors de
la création de la route de Scaër à Rosporden, on a simplement
profité d'une belle voie qu'il suffisait de restaurer un peu.
Remarquons que d'Elliant à Staër la voie n° 24 s'élèvl~ pro
gressivement à 156 mètres au carrefour du chemin des Pois
sonniers et à 189 mètres, un peu avant d'alleindre le bourg
de Scaër. Celte voie a été fréquentée au Moyen-Age entre
Kemper et Elliant et l'importa-nte seigneurie de Botbodern
percevait un droit de péage sur ceLLe route. Je rappelle qu'elle
'passe au Sud du camp romain du Boden, en Ergué-Gabéric,
et qu'au bourg d'Elliant ont été trouvés des vestiges de
l'occupation romaine,
Quant à la fameuse borne située au bord de ceLLe voie à 500
mètres à l'Est du bourg d'Elliant est-ce un mifliaire repiqué,
~comme le croyait Le Men, ou simplement la base d'une croix?
les deux opinions sont soutenables, sans qu'il soit possible
de dire qui a raisor . Je rappelle encore que le bourg de Scaër,
point où aboutit la voie n° 24, a, comme.le bourg d'Elliant,
présenté des traces de l'occupation romaine.
J'ai terminé la description de nos voies faisant partie du
réseau armoricain. Je vais, dans un chapilre additionnel;
étudier entre autres lueslions la concordance entre le~ voies
que je viens d'énumérer et celles citées par les'.archéologues
ou géographes qUI se sont occupés avant moi des voie.:; de .
notre région. '
- 307-
Bibliographie du Réseau armoricain
Je n'ai pas voulu allonger outre mesure le chapitre précé
dent par des notes bibliographiques concernant le réseau
armoricain. Je vais maintenant combler cette lacune. J'éta
blirai d'abord la concordance entre les voies décrites au
chapitre V de celle étude et celles précédemment décrites ou
figurées par' divers auteurs; en second lieu, je montrerai
les divergences entre cette étude et les travaux antérieurs;
enfin j'indiquerai quels éléments nouveaux j'ai introduits
dans la connaissance du réseau armoricain.
' CONCORDANCES
Je vais montrer les concordances qui existent entre mes
tracés et ceux' que je trouve dans les vieilles cartes, celle
de Cassini et l'AlIasltinéraire de Bretagne par Ogée (i) et les
indica.tions que 'je relève da ns les tra va ux du Dr Halléguen,
de Le Men, de MM. R. de Kervilel' et le chanoine Abgrall,
VOIE No 3 : de Civitas A qnilonia à MOl'la' ix: '. Celle voie
est figurée sur la carte de Cassini et aussi sur celle de l\L de
Kerviler, (jans son Etude parue en 1873, avec le n° 13 bis.
Ce tracé n° ' 13 bis qui est le mien a été indiqué par Flagelle
à M. de Kerviler en substitution au tracé n
' 13 'qui est celui
. du Dr Halléguen et qui, au lieu de tl'3verser l'Aulne au
Pont-Coblanc, ligne la plu~ directe, faisait un crochet. à l'Est .
(1) Atlas itiaéraire de Brelagne par Ogée, liG\) ; à Pari