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Bulletin SAF 1904


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Les Eglises et Chapelles du diocèse de Quimper (suite); doyennés de Pont-l’Abbé (fin), Brest, Lambézellec, Daoulas, Landerneau, Lannilis

Chanoine Peyron

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UIMPER
(suite).

DOYEl':N~: liE LAl':~ILIS (suite)
Lannilis
C'est d'abord le procès-verbal de la consécration de
l'égl ise, le 25 mars 1516 (nouv. st. 1517 ). « Anno domini 1516
die vpneris XXVa marfii in quo rantatur ad introitum missae
tac mecum signum (1), in feri a VIa in medio quadl'agesimse,
ecclesia pal'ochialis pel' yenerabilem antistitem Sli Brioci et
circonscriptum (pour circonspectum) Oliverium da Chastel,
fnit dedicata, assistentibns et presentibus Gahrielè de Castl'O
ejusdem nepote, domino du Rascor fabrica, domino de Mesca-
l'adec, domino de I}pabu, domino de I}:engar, magnaque pal'te
universitatis ecclesire paroccbialis pl'edictre. A Golvino Ostiz
haee fideliter rescripta sunt.
« La grande cloche nommé Jacq par respect de nohle
Jacquês BéléganL seigneur de 'I}:erpabu fut jetée en fonte ,
le commencement de septembre 1626.
« Dame A nne de Perrien, dame à présent de I}:pabu, a
fait. son entrée il I~pabu le 25 août 1646, faisant l'éparer la
chapelle d'argent qui (,8tait fort décbeu. de nos reliques, il a
fallu retirer les' reliquf's ce qui s'est fait en présence de
CJuatre de nos prêtres et ainsi remis, la chapelle estant
réparée, les titres et écriteanx sur les reliques sont. comme
ensui t :
De lapide tecta sanguine cbristi
De reliqniis sti Pauli Rp., sti Lucii p.p. et m.
(1) Cet introït se chante le vendredi dans la lroisième semaine de
carême; en 1517, Pâques tombait le 12 avril, le vend red i a pr~s le 3 dimanche
de carême était donc le 20 mars et non le 25 .

De reliquiis quatuor coronatorum mart. Sunt quedam
fragmenta indumentorum creditur ut a1iquorum sanctorum,
nec de iBis titulum reperimus. »
c( Je, povre reporteur de ce que 4essus Go1ven Ostiz, prêtre
très indigne, receus la dite chapelle réparée et remise de
de ses bris le 5 février 1646. »
L'église de Lannilis rebâtie en 1774, a dû être reconstruite
moins de cent ans après vers 1869.
Of ratoire
Dans le cimetière, bâti en 1641, par Yves H.oudaut, archi­
tecte, .et béni le 17 août 1644.
Notre-Dame de Trobérou
Chapelle aujourd'hui disparue, située entre l'église pa­
roissiale et le château de Kerpabu. Un mémoire de 1712,
conservé aux archives de l'Evêché, nous dit qu'on ne sait à
quelle occasion elle a été bâtie; mais elle appartenait pri­
mitivement aux seigneurs de Maillé, car', en 1601, François
de Maillé, marquis de Kermavan, fit ahandon des droits et
prééminences qu'il possédait dans cette chapelle, à écuyer
Jean de Bellingant, sieur de Kerpabu, leur sénéchal en la
juridiction de Kermavan.
En 1653, la chapelle qui existait dès 1530, fut agrandie et

les sieurs de Bellingant obtinl'ent de . l'Evêque de Léon,
Mg!' Henri de Laval, la permission d'y faire des enterrements
et un cimetière tut béni à cette fin. On voulait arriver à
faire une trêve de cette simple' chapelle .
En 1654, Mlle Anne de Perrien, douairière de Ker-
pabu, dame de Bellingant, obtint un b-ref d'Alexandre VII
pour l'érection dans la chapelle d'une confrérie en l'honneur'
de saint Joseph. Le pèL'e Cyrille Le Pen nec nous dit: c( A
Lannilis, paroisse fort peuplée de bonne noblesse, on ren­
contre la dévote chapelle de Notre-Dame deTrobérou, visitée
souvent par un gl'and concours de peuple, esgard aux fa-
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. . TOME XXXI ( émoires) 20

veurs fréquentes que la Mère de l\liséricol'de donne ft coux
qui la vont réclamer. »
Les matériaux de cette chapelte tombée en euine ponuant
la R évolution, ont servi à la reconstruction de lu chapelle
Saint-Sébastien en 1890. M. l'abbé Corrigou, curé de Lan­
nilis, signale dan s l'enclos de la chapelle de Trobérou, près
de la table en pierr e de l'aute1, des débris de statue, dont
une représentant l a sainte Vierge avec l'Enfant-Jésns ct qui
a dù êlre for t bel le; dans le même enclos se tl'OIlYC lln
tit édicule moitié gothique, moitié Bennissnnec, nbl'itnnt
une fontaine et su r un socle dans l'intérieur do l'édicul('.
un e statue de la Vierge cOUl'onnée.
Not.re-Da.rne de PO'lûfo~o1/.
Signalée pnr le père Cyrille Le Pennec. N'existe plus.
D evLit se trouver s n I' la ronte de Paluùen nn pnssngc fi Il
bras de mel' entre Lann il is et Plo uguel'nean.
Notre-Dame de A.'erguiÛcin.
Cette chapelle existait autrefois à quelque distance de
l'Aber-Benoit, sur les contins de la paroisse. Elle était p1'88-
qu'en ruine du t.emps du père Cyrille.
Notre-Dame du Coum ou de Ta1Jay
Chapelle dépendante de la seig neurie de ce nom; elle
appartenait au XV IIe siècle allX seigneurs do Coat.,junval : « la
tradition locale rapporte que la statue cIe Notee-Dame du
Coum en bois dur fut respectée pUI' l'incend ie qui consuma
la chapelle à l'époque de la Hévolution, que jetée alors dans
l'Aber-Benoit, elle fut retl'ouvée par des pêcheurs et est

encore conservée. )) (Note de M. COl'rigou .)
Cette chapelle qui do it ê lre distincte de la chapelle do
Saint-Tavaioc en B rouenou (Landéda) est signalée comme
existante en 1686 (1'. G - 77 ). Uné chapellenie s'y desservait
dont était titulaire le 10 ma i '1686, Mat.h ien Le Gall ~ prêtl'e

de Cornouaille remplaçant Jean (; uiriec, chanoine de Sainte-

Anne de Lesneven. Les présentateurs en étaient primitive­
ment les seigneurs du Coum, La pierre tombale d'un seigneur
de cette maison a été transportée dernièrement de Lanriilis
dans le musée de Saint-Louis de Brest. '
Sainte-Catherine de T1'elflan.
Chapelle où se desservait en 1788 (Pouillé) une chapellenie
dont était titulail'e Claude-Jean-Marie Duplessis du Colom­
bie!', chanoine de Chartres.
Trejïly ou Kerengar.
Collège de quatre chnpelains fondé par François de Coum
de Kerengar,le 19 avril 1531 (pouillé). Présentateurs: les sei-
gneurs de Ke!'engar, puis en 1788 le Pl'ince de Montmorency-
Tingl'y. La portion de chaque chapelain était de 200 1. Une
messe devait êtI'e céléb!'ée chaque JOUI' sur l'autel de Sainte~
Marguerite à laquelle tous les chapelains devaient assister.
Pric'Ltl'é de Lothuznou.
Chapelle dont il ne reste plus de tl'élces. On y dessel'vaÎt le
prienré de ce nom dépendant de l'abbaye de Saint-Mathieu,
valant. environ GOO 1. de revenu avec charge de 2 messes
basses, puis à la fin du XVIe siècle d'une seule' messe par,
semaine. Des religieux bénédictins, en étaient le . plus
souvent titulaires. Cependant en 1745, ce pl'ieuré fut obtenu
en cour de Home par Bel'nard - Charles - Daniel- Pl'ovost
de Boisbilly, chanoine de Quimper. En 1764, le
DOllglas
titnlaire était Dom Anne-Auguste Bougay O. S. 13.demeu-
rant à Mal'moutier.
Saint-Fiacre de {{erbabn.
Chapelle du château où se desservait Ulle chapellenie dite
Kerl'ioll ou Belingant de Cl'enan, au revenu do :l32 livres et
chargée de messes basses par semaine. '
Saint- Sébastien.
Chapelle dataut pI'imitivement dù X Vilù ~ièdù. En 1805, le

curé disait qu'elle avait été bien l'éparée en 1785, et qu'il
conserver au culte, car on y avait la plus grande
fallait la
dévotion. Mais il est pt'Obable que les réparations de 1785
sérieuses car la chapelle fut entière­
n'avaient pas été bien
ment reconstruite en 1822 avec les matériaux de la chapelle
même de Notre-Dame de Troberou.
Saint-Yves.
Chapelle du manoir de Bergot. On y desse rvait une cha­
Bergot ou du Moguer, avec revenu de ~O
pellenie dite de
livres et charge d'une messe basse tous les dimanches. On
s'y rend aujourd'hui en procession le lundi de la Pentecôte.
Sainte-Geneviève .

Chapelle du château de la Motte ou de Ket'garec. Une
chapellenie y était desservie, dont étaient présentateurs les
seigneurs de Kergal'ec ou de la Motte, puis les Kerg'uiziau
Kervasdoué (Pouillé; 1788).
Notre-Dame de Bonne-Nouvelle.
Chapelle voisine du château de Kerdrel, citée par le père
Cyrille. Il n'en reste plus de vestiges.
Châtea'u de Kerdrel.
On y desservait une chapellenie dite Audren ou de Ker-
drel, fondée par Jeanne de Kerlisier. En l'absence des sei-
gneurs, elle était desservie à Lannilis sur l'autel saint Yves.
On y honore particulièrement sainte Apolline qui est invo-
quée conLt'e les maux de dents.
Château de Ke?'01tartz.
La chapelle,.de ce château n'est pas citée daùs les anciens
titres, et ne paraît pas de construction ancienne quoique
d'anciens matériaux d'édifices tombés en ruines.
bâtie avec
Chapelle du Roual.

Elle èst dédiée à Notre-Dame de Consolation depuis sa

reconstruction en 1859. Le Pouillé de 1788 nous apprend
qu'elle était desservie par un collège de quatre chapelains
dont furent successivement présentateurs les seigneurs du
Rouazle et de la Jaille. En 1805, elle appartenait à
M. Haligon.
Chapelle de M escaradec.
Près du manoir de ce nom; elle était la propriété de la
famille de Kergorlay, puis celle des Guikerneau. (Note de
M. Corrigou).
En 1820, M. le curé de Lannilis signale comme existant
sur sa paroisse les chapelles domestiques de saint Guil-
la-ume, sainte Illuminée et saint Germain, qui doivent se
confondre avec celles que nous avons mentionnées plus haut .
Guissény.
Eglise paroissiale sous le vocable de saint Sezni (voil' sa
vie dans Albert le Grand, au 17 sept.embre). Cet auteur nous
dit qu'on voyait ûncore la « cave du sépulcre du saint sous
. le grand autel, » mais que son corps avait été enlevé lors
d'une descente d'hybernois sur la côte. M. Kerdanet a relevé
sur le clocher de l 'église cette inscription : « Saint Sezni
prie pour nous. Hervé Abyven: gouverneur, 1700. J)
Notre-Dame de Brendaouez.
Bénéfice uni à la dignité d'archidiacre de Quenenedilly et
dont le revenu était de 1,000 fI' ., les charges consistaient eil
la célébration de 19 messes par an, desquelles deux à chant,

et une basse tous les premiers dimanches du mois et aux
fêtes principales de la Vierge (Pouillé, 1788). Les seigneurs
de Penmarch étaient les fondateurs de l'église et y pos­
sédaient,<,lachapelle du côté de l'évangile ovitres. escabeaux,
écusson en supériorité dans la vitre de l'autre chapelle côté
de l'épîtl'e item, dans l:.} rose au bout suzain, et al'Ines en
bosse au gl'and autel, et au clocher de la chapelle comme

étant.supérieur et fondateur d'icelle » (Al'ch. de M. du Pen-
hoat).
Cette chapelle, sous le vocable de Notl'e-Dame du Carmel.
dit le recteur, en 1856, a été réhatie en partie en 1605, eu
partie en 1656. Tombée en l'uine pendant la Hévolutioll, Je
chevet et le haut de la llef furent seuls relevés, mais la plus
belle partie de la nef est demeurée ft l'état de ruine et repl'é
sente encore six arcades ogivales. .
L' Immaculée-Conception.
Chapelle du . cimetière. Servait de lie~ de déchal'ge lors­
qu'en 1854 on y fit un ol'atoire sous le vocable de l'Immaculée­
Conception.

Saint-Yves.
Ou gouvernement de Kel'vezénec. Une chapellenie s'y des­
sel'Vait,dont étaient présentateurs: le seigneur de Kervezénec
et la dame du Runiou. .

Saint-Tttjan .
Gouvernement dont était présentateur le seigneur de Ker­
dreau. En ruine.
Saint-J ean .
Ou gouvernement du Hellez, dite chapelle de Kergoniou .
Présentateurs les seigneurs du Heliez, puis Calloet de Lan-
revenu 260 livres) chal'ges, cinq messes par semaine .
nidi,
(pouillé, 1788). Existait en 1804.

Lesguerrn.
Chapelle du c.hâteau dédiée à la Trinité où se dessen rait
une cha pellenie dite de Lesguern ou de la Tri nité.
La'vcngat.
Une chapelle domestique y est signalée par le recteur en
Saint-Gildas .
. Uu aveu de 1682 signale la chapelle de Saint-Gildas dé-

pendante du Hellez « armoyée des armes de Penmarch en
bosse et aux vitres avec le dl'Oit qu' il a de louer les cou-
tumes sur les denrées qui s'y vendent le jour du pardon. »
Cette chapelle est peut-êtl'e la même q ue ce118 dite plus haut
Saint-Jean du HeHez.
Landéda.
L'église paroissiale est sous le vocable de saint Gongard,
ou Congar, abbé en Irlande. En tête d'un registl'e de bap­
tême de lG07 il est marqué que cette égl ise « a été dédiée
pat' Yves, évêque de Léon, le dimanche après lu saint Luc,
1li:86». Le même reg'istre note à la date du 18 mai 1643, le
mariage de Charles Alyc, turc de Mahon, de la ville q'Arger,
neanlmoins bon catholique, et de Ma rguerite Godec J de
Landéda. ))
Le clocher de Landéda depuis la pointe jusqu'aux gué-:­
rites, fut abattu par le tonnere le 18 décembre 1721, à deux
heures de l'après-midi. L'église actuelle n'a pIns rien de la
construction du XVe siècle,
Brouennou .
Ancienne paroisse de l'archidiaconé de Quéménédilly,
aujourd'hui simple chapelle en Landéda. Son nom $emblait
indiquer que le patron primitif ôtait saint Gouesno u (Bro­
venou ou Broguesnou) dont les reliques y sont conservées,
mais en 1650 comme en 1840 «( on lui donne pour patl'on
saint Eveltoc ou Eveldoc. )j
Saint-Tavayoc .
Chapelle dépendante autrefois de la paroisse du Brouenou,
où l'on honorait également saint Jean-Baptiste ; a été quel-
querois appelée cllapelle de saint Gouesnou et aurait été,
dit-on, église paroissiale avant celle du Brouenou ou de
sai nt Eveltoc. .
N otl'e-lJame des Anges.

Au commencement du XVIe siècle, les derniers Cordeliers

demeurés à l'île Vierge, en Plouguerneau, après avoir fondé
Cuburien en 1458, et de Landerneau en 1488,
les couvents de
se retirèrent sur les bords de la mer à Landéda pour y établir
un couvent. « La fondation en fut faite le premier dimanche
de may, le quatrième après Pasques, l'an du Seigneur 1507~
à l'instance du seigneur Tanguy du Chastel et de dame Marie
du Juch, sa compagne, ayant auparavant obtenu l'appla­
cement libre du fief et hommage deus à la seigneurie de
dépendait . Le très révérend p8re
Kermavan, de laquelle il
en Dieu messire Jean de Kermavan, puisné de ceste illustre
maison, évesque de Léon, bénist l'église et la dédia, et pour
une preuve évidente de la singulière dévotion qu'il portait
à ce sainct lieu, il donna la très belle . imaige de Nostre­
name des Anges. C'est une ravissante pièce et qui inspire
je ne scày quelle tendreur de dévotion à tous . ceux qui la
l'imaige les armes de ce
contemplent, l'on void au pied de
seigneur évesque. Ce saint lieu est visité du peuple de Léon
par un grand concours qui sy faites festes de la Vierge et
pareillement le mardy de Pasques» (père Cyrille).
Cordeliers observantins furent remplacés en 1583 par
Les
des Hécollets qui y demeur'èrent jusqu'à la Révolution. La
chapelle existe encore, mais à l'état de ruine ainsi que le
cloître.
Notre-Dame de Penfeunteun.
Cette chapelle est appelée de Cheffontaine, de Kervire,de
Saint-Laurent oudeTromenec.M. de Kerdanet nous dit, (A.C.
515,) « qu'on y trouve le tombéau d~un jeune seigneur de

Carman tué, dit~on, en duel, par un f:ire de Tromenec qui,
repentie, lui fit élever ce monument. C'est un sar-
plein de
cophage de granit, sur lequel est sculpté d'une manière très
grossière la statue couchée du jeune gentilhomme. Il est
représenté vêtu de son armure la tête nue, le casque et les
gants au côté droit, l'épée au côté gauche, les pieds sur un
chaque extrémité de la pierre supérieure, un écusson
lion à

aux armes de Carman, de chaque côté de l'écusson de la
tète on lit: Tombeau de François, juveigneur de Kermavan,
tué en 1600. Noble homme Guillaume Simon, sieur de
Traumenec fit faÏt'e ce tombeau, Dieu lui face pardon, 1602.»
Sainte-M a1'guerite
Chapelle encore existante dans la presqu'île de ce nom.

Elle a été rebâtie en 1852, mais dès 1650 (Archives dépar-
tementales), elle existait et un rapport de cette époque nous
dit « ql1'on y vénérait des reliques de sainte Marguerite qui
miracles, )) les femmes l'invoquent pour obtenir une
font des
heureuse délivrance. Le pardon a lieu le troisième dimanche
de juillet. .
8aint-Antoine.
En 1650, on dit que cette chapelle située sur les bords de
la mer appal'tenait à l'ancien manoir de Ploudiner, qlâ est
une provostée qui comprenaitLannilis,Landéda etBrouennou.
L' Hopital .
En 1703, un hopital fut fondé à Landéda par dame Marie
Kerlec'h veuve de Mre Jean de Quergorlay, seigneur de
Tronsilit. Une chapelle fut bénite à l'usage de l'hopital dès
avant 1723. En 178[1:, le roi ordonna d'y envoyer des filles de
la charité pour la diriger et s'occuper d'instruire les jeunes
filles (A. Evêché).
Plouguerneau.
L'église paroissiale est dédiée à saint Pierre et s8Înt Paul.
L'église actuelle est moderne mais les archives départemen­
tales (G. 243) possèdent une description faite en 1713 des
préminences de la maîtressse vitre. On y voyait au-dessous
l'écu de France et Bretagne, un écusson lascé d'OT ét de
gueules de 6 pierres," du Chastel. Un autre portant les armes
des Nobletz seigneurs de Kerodern, d'argent à deux fasces de
sable au jiranc canton de gtW1Ûes chargé d'une quintefeuille

cl' argent, Au XVIIe et XVnle siècle, l'église pal'oissiale .
possédait des chapelles sous le vocable de sainte Anne:
saint Germain, saint Goulven, saint Jean, saint Maudetz,
sainte Catherine et sainte Marguerite, saint Herbaud y était
aussi en grand honneul'. Les anciens comptes (G. 325) nous
donnent le nom de quelques statues de saints mises en adjudi-
cation et portées lors de la procession traditionnelle à
Tremenech le dimanche de la Trinité. .
C'étaient en dehors des Saintes Reliques de saint Pierre
et de Saint-Quénan: les statues de Notre-Dame du Rosaire,
de saiIl~ Sébastien, de sainte Marguerite, de saint Antoine
et de saint Christophe. Actu'ellement le nombre de statues

des saints portées en procession est plus considérable. Elles
sont en bois d'environ un pied de haut reposant sur un socle

enmanché dans le bâton qui sert à les porter, plusieurs
d'entre elles sont d'un joli travail et datent du XVIIIe siècle.
Tremenech.
A ncienne église paroissiale dédiée croyons-nous à la
Trinité Elle fut englou~ie sous les sables au commencement
du XVIIIe siècle. En 1722 les paroissiens demandaient
remise des tailles et fouages parce que depuis « douze ans
les deux tiers de la paroisse sont envahis par les sables ».
En 1726, le Recteue Yves Pelleteur exposait « que depuis
1721 son presbytère envahi pal' les sables est jnhabité que
l'église va disparaître de même, que le sable a gagp.é le haut
du toit, que le Samedi saint il en tomba une grosse pièce de
bois avec beaucoup de mortier et de sable sur la sainte
hostie » il demande en conséquence qu'on avise à trans­
porter ailleurs le Saint-Sacrement et le service de la paroisse.
C'est alors que l'église de Tremenech fut abandonnée et le
service paroissial transféré par délibération du 1.2 juin 1720:
dans la chapelle des martyrs saint Etienne et saint Laurent

située sur la paroisse.

Ch.apelle du Jla'l'tytc
Ou chapelle des saints martyrs Etienne et Laurent. Elle
est située bien plus avant dans les terres, au milieu d'uu
bosquet d'arbre. Elle appartenait au sieur Crozat, châtelain
de Vendenil et Moncornet, qui en fit la cession le 12 juin
1729. On a reconstruit cette chapelle en 1863. Le pardon s'y
célèbre le dimanche qui suit le 10 août.
Saint-Michel

Chapelle construite sur le bord de la ~er. Une inscl'iptioll
à moitié effacée sur la pode principale porte la date de
) 706, époque de la reconnaissance des restes de' Michel le
Nobletz, à Lochrist, et leur t.ranslation dans la partie supé-
rieure de l'église. Il' s'y trouve uu calice en argent avec cette
inscl'iption: «( à la chapelle de Saint-Michel le Nobletz, en
. Tremenech, 1735. »

Celhûe de dom Michel
Lieu où Michel Le Nobletz s'était préparé pendant un an,
dans la solitude, au ministère de la prédication. Cette cellule
.figure comme bénéfice du diocèse de Léon, dans Le Pouillé
de 1711 (Archives évêché). Cet oratoire a été restauré cn
1889. On y voyait une statue du vénérable (maintenant au
presbytère de Plouguerneau) qui est sans doute celle dont il
est question dans les comptes de la paroisse en 1G81
(G. 325) « 170 1. payées aux sieurs Nicol et Gellin, peintres,
pour avoir fourny une image du bienheureux Michel Le
Nobletz. » .

L'Ile Vierge

C'est dans cette île que fut fondée vers 14341a communauté
des Col'deliel's; l'intempérie du climat les fOl'ça <'t
quitter cc lieu, mais ce fut pour établie trois couvents SUT' 16
continent, ft Landcl'neau, Cuburi8net Landéda, ' ce dit'e à François Gonzague dans son livre: de 01't'U. et p1'O-

gressu Serafici ordinis. « Virgo peperit tres et postea infir ..
mari cœpit et fuit derelicta et sterilisa »
Notre-Dame du Grouanec

« Notre-Dame du Grouanec ou des Graviers, dit le père
agréable et dévot. Bien qu'antique ce
Cyrille, lieu retiré,
la mère de Dieu est fort, considéré de beau­
petit palais de
coup de peuples qui le visitent ». La construction actuelle,

dit M. de Kerdanet, remonte à 1503, la croix du placitre est
de 1580, et sur la maison voisine qui était celle du chapelain,
on lit: M. A. QVEFFVRVS, PRESTRE,-FIST, FAIRE,
La chapelle possède quelques restes de vitraux où l'on

distingue les armoieries des seigneurs de Kerodern. En
16&2, les seigneurs de Penmarch y avaient prééminences en
la maîtresse vitre. .
Notre-Dame du Traon ou du Val.
«( Ce lieu entièrement pieux et agréable, . soigneusement
entretenu, dépend de la noble maison de Kergadiou» (Cyrille)
C'était un gouvernement dont furent successivement présen­
tateurs les seigneurs de Ranorgat et de Coetlogon.
Saint-Cava.
Chapelle dite de Saint-Caran située sur les bords de la mer.
Etait en ruine après la Ré" volution.
Chapelle Neuve ou de Lilia.
Chapelle construite il y a peu d'année~ près de" la précé­
dente et dédiée à saini Cava, ou Caran et Garan qui aurait
donné son nom à une paroisse près Lannion.
Saint-Quénan.
Chapelle près le manoir de Coetquenan fondée en 1430
par la dame Amice de Kergozec (G. 336). Saint Quénan ou
saint Ké, saint Quay surnommé Collodoc,
saint Kenan,
prêtre de Léon chargé de gouverner la paroisse de Plou-

guei'neau par saÎnt J oevin évêque (vide A. G. vie de saInt
Jaona). La chapelle était en ruine avant la Révolution.
:::'aint-Claude.
Chapelle près le manoir de Kerodern ou Michelle Nobletz
1580) allait prier. La croix voisine porte la date
enfant (vers
1570. Existe encore. '
Saint-Antoine.
Sur le bord de la mer. A la fin du XVIe siècle les frères
Gourvennec y tenaient une école que fréquentait Michel le
Nobletz. N'existe plus.
Prat-Paul.
Chapelle sous le vocable de saint Paul Aurélien. La fon­
taine voisine a sa source sous le maître autel. Dom Plaine
nous dit que c'est là où saint Paul s'arrêta venant de Lam­
paul-Ploudalmézeau, et y fit soudre trois fontaines, une sous
J'autel, l'autre dans l'enclos et une troisième en face de la
chapelle.
Notre-Darne de Délivrance.
Chapelle fondée en 1846 dans le cimetière.
Smnte-Anne.
Edifice sans caractère. On y célèhre un pardon le pre­
mier dimanche après la Pentecôte.
Sainte-Anne et Saint-Joseph de Lesmel.
Chapelle du château de Lesmel, du XVIIe siècle.
Saint-Goulven de Kerily .
Chapelle du château, porte la date de 1733. Les voisins
disent qu'il suffit de balayer la chapelle pour obtenir un
temps favorable.
(A suim'e.)