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Bulletin SAF 1903


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Les églises et chapelles du diocèse de Quimper (1/2)

P. Peyron

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VIII

LES EGLISES ET CHAPELLES
(lu Dio~èse de Qubllper.
La nomenclature que nous entreprenons de toutes les
églises et chapelles du diocèse de Quimper nous a semblé
êtl'e le plus bea u témoignage à rendre de la foi de nos pères
et un jalon utile pour nous guider dans l'étude de nos vieux
bretons, dont plusieurs ne vivent encore dans notre
saints
qtie par le culte immémorial qui leur a été rendu
mémoire,
dans tel ou tel lieu de dévotion. . .
Cette nomenclature qui s'étendra aux chapelles disparues,
sera forcément incomplète, et nous accepterons avec recon-
naissance tous les renseignements qui pourraient nous aider
à la compléter ou à la rectifier.
sources où nous avons puisé pour ce travail sont:
Les
1 Les rôles de décimes ou nomenclature des bénéfices
pour le don dit grat'Lât que le clergé offrait tous
imposés
les ans au souverain. Les archives de l'évêché de Quï'mper
possèdent plusieurs de ces rôles pour toute la dernière moitié
du XVIIIe siècle, '
2 Le Pouillé du Léon, liste de tous les bénéfices même
des chapellenies ou fondations, dressée en 1786, par M. Mau-
f['as du Châtellier. Ce Pouillé manuscrit est conservé à la
du séminaire de Quimper.
bibliothèque
3° Une enquête faite en 1804 par les soins de Mgr André
pour connaître l'état des chapelles des paroisses, en indi-
quant si elles ont été vendues ou' non pendant la Révolution,
ou non, nécessaires au culte. Malgré le laco­
si elles sont, oui
réponses, cette enquête fournit d'utiles renseigne­
nisme des'
'ments sur l'état des chapelles au moment du Concordat.
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. TOME XXX (Mémoires) 9

4° Une enquête faite en 1892 par Mgr Lamarche et qui a
donné liou de la part de certains curés et recteurs à de vraies
ell
monographies des chapelles de leurs paroisses. Nous cite_
rupt
rons ces deux enquêtes par les dates 1804-1892.
5° Les Archives départementales nous ont fourni égale_
que
ment un grand nombre de renseignements.
dép
. Nous diviserons ce travail d'après la division actuelle du fois
Lil
diocèse en archiprêtrés, doyennés et paroisses, en résumant
che
en quelques lignes, ce qui a été déjà publié sur les chapelles
en renom, et ne dcnnant quelque développement à la notice
dan~
que pour fournir un renseignement inédit.
vell '
app
ARCHIPRÊTRÉ DE QUlMPER
avec
fin
DOYENNE DE QUIMPER
men

Quimper. - Saint-Corentin, Notre-Dame de la .
rue
Chandeleur (1).
A la fin du XIIIe siècle (en 1296, ca l'tu 1. ) nous trouvons la
nom
première nomenclature des sept parcelles ou quartiers de la
Sain
paroisse Saint-Corentin. C'étaient:
Neu
La rue Km'eon, vicus sutorum.

La rue Melinou, vicus molendinorum.
Sail
Le rue Obscure, rue Demer, vicus obscurus.
Sail
La rue Neuve, vicus novus.
non
Crecheuzen, collis eudonis.
sus
Mescloaguen, campus Gloagueni.
Rachaër.
De ces sept parcelles, il y en avait trois dans la ville pro­
prement dite: la rue Kereon, la rue Obscure et la rue Mes­

cloaguen, les quatre autres étaient hors la ville: 1 la rue
toiJ
(1) Voir la monographie de la c.athédrale par M. Le Men.

. 20 Rakaer, le faubourg ou rue des Reguaires, cor-

mot Hakaer; 3° Crecheuzen~ la colline où est
tion du
e M. Le Men n'a pu identifier, mais une pièce des archives
. un bourg et des habitants aux issues du château de
fOls , l' " l '. d
Lanniron avec une eg Ise parolsSla e, son cimetlère avec es
chemins et des rues dont une s'appelait la rue Melinou. ))
En 1348 (cartulaire) la parcelle de Rakaer est absorbée soit
dans celle de Crecheuzen ou Saint-Primel, soit dans la nou­
velle paroisse dite du Tôur du Chastel, turnus castri, qui
apparaît pour la première fois à cette date pour subsister
avec les six autres divisions indiquées plus haut, jusques à la
fin du XVIe siècle. Un registre paroissial de Saint-Corentin
de cette époque (1536-1580), conservé aux archives départe­
mentales, nous donne encore le nom de ces sept paroisses :
Tour du Chastel, rue Obscure, Mescloaguen, rue Neuve,
rue Quéréon, Saint-Primel, Lanniron,
Mais à partir du XVIIe siècle, au mois de juin 1624, le
nombre des paroisses est réduit à cinq par l'annexion de
Sai~t-Primel à Tour du Chastel, et de Lanniron à la rue
Neuve, et dès lors ces cinq paroisses sont désignées du nom
du tntilaire : Tour du Chastel, Notre-Dame; rue Quéreon,
Saint-Julien; rue Obscure, Saint-Ronan ; Mescloaguen,
Saint-Sauveur; rue Neuve, Saint-Esprit, pour parfaire lè
nombre de sept paroisses, on annexa aux cinq paroisses
sus dites, celles de Saint-Mathieu et de Locmaria.
Not?Oe-Dame du Guéodet.
Notre-Dame du Guéodet, ou de la Cité, fut bâtie vers
1210, avec les matériaux provenant de la démolition de la
maison construite par le duc Guy de Thouars,' sur le terri­
toire de la ville appartenant à l'Evêque. Reconstruite au
XIVe -et XVe siècle, elle servit de chapelle particulière à

la communauté de ville qui y tint ses assemblées dans · Une
salle aménagée au-dessus des combles, jusqu'à l'époque de
la Révolution. Cette église ne fut démolie qu'en 1820 et les

matériaux servirent aux réparations de l'église du Collég
- voir la notice de M. de Blois sur N.-D. du Guéodet résu_
mée dans les notes d'Ogée et le catalogue des objets
échappés au vandalisme dans le Finistère, par Cambry
pour la description des boiseries et des vitraux du Guéodet'

Saint-FTançois.
Eglise et couvent fondés en 1230 pour les pères Corde_
liers par l'évêque Raynaud. !.e couvent subsista jüsqu'à la
Révolution et l'église et le cloître ne furent abattus qu'en
pour y construire en leur emplacement la halle actuelle.

Plusieurs des tombes anciennes du couvent sont conservées
dans la cour du musée départemental, et les débris du
encore dans la propriété de Tregont mab en
cloître se voient
Ergué-Armel, où M. Colomb les fit transporter. Voir Sur
les Cordeliers la notice de M. de Blois, et les notices données
par M. Trévédy dans le bulletin de la Société archéologique
sur la fondation des Cordeliers~ leur nécrologe et le bien­
heureux Jean Discalcéat.
La Madeleine.
Les ruines de cette cliapelle portaient, en 1840, nous dit
M. de Blois, les caractères d'un édifice du XIIIe ou XIVe
Située au haut de la rue Neuve, c'était primitivement
siècle.
une léproserie qui devint bientôt l'asile des cacous ou ca­
qneux . Voir l'étude de M. Trévédy sur la léproserie de
Quimper, bulletin de la Société archéologique. XI. p. 256.
Sainte-Catherine.
Un des hopitaux de Quimper fondés par l'évêque Bertrand
de Rosmadec. En 1645, la direction en fut confiée aux reli­
gieuses hospitalières de Saint-Augustin, dites de la Miséri-

y demeurèrent jusqu'à leur expulsion en 1792.

or e, .
rès la Révolution, elles furent rétablies dans leurs fonc-
. P mais dans les anciens bâtiments du séminaire à Cre-
tlO ,
he où elles cédèrent .la place aux sœurs blanches
uzen
upés actuellement par la préfecture et quelques maisons

articulières. Voir les hôpitaux de Quimper par M. Faty.
Saint-Julien. .
Un dès quatre hôpitaux fondés par Mgr de Rosmadec, à
l'extrémité de la rue Neuve. Dès le XVIIe siècle, cet hôpital
ne recevait plus de malades, et la chapelle n'existe plus.
Voir les hôpitaux de Quimper par M. Faty.
Saint-Antoine.
Hôpital fondé par Bertrand de Rosmadec. De 1688 à la
Révolution, cet hospice fut tenu par les religieuses de
Saint-Thomas de Villeneuve. La chapelle sert actuellement
pour le service des détenus.
Saint-Primel.
Ancienne chapelle lIU quartier de Crechèuzen dépendant de
la paroisse ou parcelle de Saint-Primel annexée à la paroisse
de Tour du Chastel au commencement du XVIIe siècle. La
chapelle et son cimetière ont existé jusqu'à la Révolution,
et les ruines n'ont entièrement disparu que vers 1870.
Saint-Nicolas.
Chapelle avec son cimetière au haut de la rue St-Nicolas

à l'extrémité de la place Mesc1oaguen. Etait le siège d'une
confrérie dite de Saint-Nicolas.
Le Séminaire.
La chapelle de ce bâtiment qui est actuellement l'hospice

civil, fut bâtie de 1711 à 1737, sous l'épiscopat d.e Mgr de
PIŒmc, dont le cœur y fut déposé 8n 1739. Le testament de
Mgr de Cuillé, daté du 23 janvier 1768, portait cette clause .
« Je désire que mon cœur soit placé dans la chapelle du
Séminaire de Quimper, du côté de l'épître, vis à vis de celui
Mgr de Plœuc, avec celui de Mgr de Kervers, évêque de
Tréguier ». Aujourd'hui aucùne marque apparente de la
déposition <:le ces trois reliques n'existe encore dans la cha­
pelle de l'hôpital.

Not1'e-Daine du Pcnity.
Située au pied de la montagne Frugi sur la route de Loc­
maria, vis à vis la cale Saint-Jean. Elle était du XVe siècle
et possédait dE' b~allX vitraux et des sculptures que décrit
Cambry ': « (objets échappés au ,'andalisme) sons une
ainsi
six· pieds, accompagné de
voûte, on voit un ecce homo de
deux bourreaux et de deux pages; dans les niches .latérales,
deux prêtres juifs. » Ces statues, qui ont été
on a placé
longtemps en dépôt dans les tours de la cathédrale, se voient
actuéllement mais fort mutilées, au musée départemental.
La chapelle a été démolie en 1810, pour élargir la route.
Voir notice sur Notre-Dame du Penit y, par M. Diverrès,
Soc. archéol., XLII, p. 9.
Sainte-ThéTèse.
Chapelle avec son cimetière au bas du Frllgi sur le Champ
de Bataille. K Cette chapelle, dit M. de Blois, n'était Iii

ancienne ni remarquable et a été détruite pendant la Révo-

lution .
Chapelle du Collège. •
Notre-Dame de Bon-Secours, construite pour le service
du Collège, tenu par les pères jésuites de 1621 à 1762. La
complètement terminée qu'en 1747,
chapelle actuelle ne fut
.et la dédicace eut lieu le 31 décembre de cette année. -

et M. de Fierville.
histoire du college de QUlmper.

Evêché.
Ancienne chapelle dètruite vers 1772, qui se trouvait sur
les remparts de la ville, à l'angle de la rue de l'Evêché.

Ursulines.
Les religieuses Ursulines" ne se trouvent dans l'établis­
sement de la rue Verdelet, que depuis le Concordat, mais dès
le xVIIe siècle, il y avait une chapelle en ce lieu, qui servit
pendant une quinzaine d'années aux jésuites, avant la cons­
leur collège, où est actuellement le lycée .
truction de
Saint-Louis.
Chapelle dite de la Santé. En 1672 était voisine du lazaret
établi en ce lieu, lors de ]a peste de 1639. Par délibération
du conseil municipal du 17 novembre 1848, cette chapelle
culte et restauré e par les soins de Mgr Gra­
fut restituée au
placer les plaques de marbre avec inscrip­
veran , qui y fit
tion commémorative qu'on y voit encore.

Quimper. - Saint-Mathieu.
Bâtie par les anciens ducs de Bretagne, probablement
lors de la translation des reliques du saint apôtre Saint-Ma­
Bretagne. Elle fut cédée en 1209 (cartul.) à l'évê­
thieu en
que de Quimper Güillaume, et Rainaud son successsur, la
donna au Chapitre comme prébende canoniale en 1220.
construite primitivement en style roman, fut recons­
L'église
truite à ]a fin du XVe siècle, telle que nous l'avons vue
'à sa dernière reconstruction, en 1898. Le nouvel édi­
jusqu
fice ne conserve de l'ancien, qu'un beau vitrail qui semble
reproductio-n de celui qui exis.tait dans la grande vitre de
Sur la croisée du transept de
l'église abbatiale de Daoulas.
Ve siècle~ s'élevait un clocher en plomb des-
l'église du X

cendu en 1616. Voir notice sur l'église de Saint-Mathieu

Bulletin de la Soc. archéol.

Notre-Dame de Paradis.
Notre-Dame de Paradis, ou du Parvis, était située près
à l'entrée du cimetière.
l'église Saint-Mathieu côté nord,
construite en 1528. Elle servit aux dames Ursulines
Elle fut
de 1627 à 1679, et fut démolie en même temps que la tour
du XVe siècle, accolée au portail principal de l'église, vers
-- Voir notice sur l'église de Saint-Mathieu.

Saint-Jean. .
Cette chapelle située à l'entrée de la rue Vis, près la cale
St-Jean, avait appartenu aux frères hospitaliers de St-JAan, et
était membre de la commanderie de la Feuillée. La chapelle,
dit M .. de Blois, semblait dater du XIIIe siècle Il n'en reste

plus trace. Voir M. de Blois, note d'Ogée, et M. Trévédy,
Promenades dans Quimper.
Saint-Sébastien.
Ancienne chapelle du X ye siècle, donnée aux Capucins,
lorsqu'ils vinrent s'établir à Quimper, en 1611. De 1806 à
1817 elle fut la chapelle des religieuses de la Visitation, et

à 1877, chapelle des religieuses du Sacré-Cœur.

Entièrement démolie à cette époque, elle fut remplacée par
la chapelle actuelle.
Notre-Dame d'u Calvaire.
Les religieuses calvairiennes ,,'établirent au manoir de la
Palue en 163 .l:, et la chapelle consacrée en 1661. Elle est
transformée en salle des exercices, depuis la
actuellement
construction d'une nouvelle chapelle en 1900.

Saint-Joseph.

Chapelle du couvent des Cordelières ou franciscaines

nist , fondée en 1650 et supprimée en 1745. Elle a été
Notre-Dame de KerLot.
L'abbaye des dames Cisterciennes de Kerlot, fondée dans
le rincipe. à Plomelin, en 1652, par M. de Jégado, fut
voient encore les restes de la chapelle transformée en fon­
derie. ' Voir les incidents curieux de la fondation de cette
abbaye au bulletin archéol. du Finistère.
Notre-Dame de Pitié, Ursulines.
Chapelle constru~te par les Ursulines, lorsqu'elles aban-
donnèrent Notre-Dame du Paradis, en 1679. Elle sert actuelle-
ment de chapelle à la prison criminelle qui occupe une
partie des bâtimen~s du couvent, l'autre partie sert de
caserne.
La. Retraite.
La maison de retraite des femmes fut fondée en 1678 à
par Mlle de Kerméno Après avoir résidé pendant
Quimper,
une quinzaine d'allnées dans une maison voisine de la cha­
pelle St-Jean, un terrain plus convenable leur fut donné en
1701, dans la rue Portz-Mahé, où elles construisirent et
occupèrent jusqu'à la Révolution, la chapelle et les bâti­
ments qui servent actuellement de logement à la gendar-
merle.
Saint-Marc .
Chapelle voisine du cimetière de ce nom, remplaçant une
fort ancienne chapelle dont on trouve mention au XVe et
XVIe siècie (G. 105) Une chapellenie s'y desservait et les sei-
gneurs voisins de Crec'h marc'h, en devaient être les fon-
et c'est sans doute le nom d'un des premiers sei­
dateurs
gneurs de cette maison qui est conservé dans rinscription

funéraire qui se voit sur une pierre faisant partie de la
reconstruction relativement récente de cette chapelle. On y
lit en effet: · ..
MARC: FUT: · DV: SEC LE: COME: VOVS: PEN_
SEZ: A : LVI: SONGEZ: DE : VOVS.
Les lettres de cette inscription , nous dit M. Abgrllll,
portent le caractère du XIIIe et même du XIIe ·siècle.
Quimper - Locmaria.
L'église date vraisemblablement du IX-e siècle et existait
certainement lors de la fondation d'Alain Cagniard , en 1030.
Fondée alors comme abbaye, elle devint prieuré rattachée à
l'abbaye de Saint-Sulpice de Rennes en 1112. En 1857~ elle
fut érigée en paroisse Voir sur Locmaria, notice de
M. de Blois. Bulletin de la soc. archéol. et la brochur~
récemment pul-liée à Quimper- Notre·~'Dame de Locmaria.
Chapelles .
Lochrist ou chapelle de la Croix, voisine du pont qui
reliait avant 1745 Locmaria à la l'ive droite.
Sainte-BaTbe (dans l'enclos du monastère)
Sàint-éolomban, au bas de la rue Froide, près de Poul g ui­
nan, chapelle très ancienne dit M. de Blois. L'emplacement
qtl'elle occupait était entouré de substructions romaines .

Ergué~Armel. - Saint- Alor. ·
En 1278 (cartu!.) la procession· de Saint-Marc se fai sait
ad sanctum AngloTum, par le clergé de Saint-Corentin.
Saint-Alor étai t évêque de Quimper et est considéré comme
le patron des chevaux. Saint-Gurloës, premier abbé de
Quimperlé, est aussi honoré dans cette église.
Lannil'on .
. Le manoir' épiscopal possédait une chapelle, mais de plus,

1e nous l'avons dit plus haut, .avant le XVIe siècle, il y
cornu l' b' J' t d' d
. it une ég Ise et un ourg a Janmron, cen re . une es
Lanros .
'Nous voyons signalée en 1684 (G. 111). une chapelle atte-
nant au chateau de Lanros, au sujet de l'acquet de cette
terre par Mme de Sévigné.
Sainte-Anne du petit Guélen.
La famille de Plœuc ou du Plessis Ergué avait droit de
présentation du chapelain chargé de desservir la chapelle,
et les seigneurs de cette maison étaient en possession immp.­
moriale de faire porter par un gentilhomme une bannière
à la procession du Sacre à Quimper, immédiatement. avant
toutes les croix, c'est-à-dire après celle de Saint-Corentin
qui est la plus rapprochée du Saint-Sacrement. Les ruines
de cette chapelle se voient encor€ sur le bord de la route de
à Rospo~den. .
Quimper
Saint-Laurent. •
Cette chapelle fut bâtie sur la terre dite Knec'h-Cuchi:
pour Crech-Cuchi, Menez-Cuchi ou mont Frugi; donnée au
commencement du XIIe siècle à l'abbaye de Sainte-Croix de
par Alain, duc de Bretagne, fils de Hoel. Cette
Quimperlé,
chapelle dépendait du prieuré de Logamand et suivit la for­
tune de ce prieuré qui, enle~é aux religieux bénédictins
pour être donné en commende en 1550, fut annexée au
collège des jésuites de Quimper e'n 1622. Un mémoire pré-
senté par les pères jésuites vers 1670 (D. 45.), nous donne
quelques détails intéressants sur la chapelle de St-Laurent
et une explication du grand nombre des chapelles que l'on
voit en Bretagne: ' ~
« C'est sans fondement, dit le mémoire, que l'on [Jrétend
que la chapelle de Saint-Laurent ait été un hôpital ou mala-

drerie, en effet ce n'est qu'une simple chapelle bâtie dans le
fief du prieuré de Logamand. et il en est de cette chapelle
comme ' de beaucoup d'autres bâties ' en Bretagne où les
peuples ont une dévotion particulière aux chapelles et aux
pélerinages et anciennement beaucoup plus qu'aujourd'hui,
comme on le remarque en ce que la plus grande partie de
ces chapelles, qui sont en plus grand nomhre dans cette
que dans quatre autl'es du Royaume, ont été bâties
province
plus de deuxou trois cents ans (XIVe, XVe, XVIe siècles).
il y a
En ce temps-là chacun voulait avoir sa chapelle et y procu­
rait des dévotions particulières, il y en avait même qui pour y
mieux réussir" et par un motif de piété et de charité, sans
aucune obligation, mettaient dans ces chapelles, ou dans
quelques autres lieux voisins, qui deux, quatre ou six lits,
plus ou moins, selon le nomhre d'offrandes qui tombaient
dans ces chapelles et dont on se servait, les réparations de
ces chapelle:-; préalablement faites, pour, l'entretien- de ces
lits et des pauvres estropiés et pèlerins qu'on y recevait.
Vers 1540, cette dévotion aux chapelles s'étant relâchée, en
sorte qu'y ayantbeaucoup moins de pélerins et conséquement
y tombant moins ' d'offrandes, cela donna lieu à quelques
uns de n'y plus tenir de lits ni recevoir de pauvres. 1)
Ergué-Gabéric( patron, st Guénolé, abbé de Landévennf'c).
Belle verrière en quatre panneaux, représentant les

Scène~ de la Passion de N. S., avec cette inscription:
CESTE : VICTRE : FVT : FECTE : EN : LAN:
MIL Vc XVI: ET ... POVR : LORS FABRICQVE.
Dans le tympan, sont les figu es de Saint-Barthélemy,
Saint-Etienne, Saint-Michel et Saint-André.
Au dessous des armes de France et de Bret.agne, on voit
armes pleines ou en alliance des familles de Coatanezre,
les
Lezergué, Autret, Guengat et Tremillec. Dans une petite

fenêtre du transept sud, à deux panneaux, on voit sur le
rcro , }e donateur à genoux, François Liziart, Sr d'e Ker-
ier
g M' ~' d F . 1" ,
anneau est r arg'uente, epouse e rançOlS -I1z181't, . pre-
P S . t 1\'1 . Cd' .
par am e-lY arguente. es eux personnages Vlvarent
sentée
de 1481 à 1"536, et avaient pour armes, écœrtelé att 1 et Je
d'or à 3 croissants de gueules, aux 2 et 3 d'azuT à la quinte
leztill d'aTgent. {Bretagne contemporaine, page 10'.
NatTe-Dame de [(eTdé'IJot.
Chapelle du XIVe ou du commencement du XVe siècle.
Nous en trouvons la première mention dans une donation de
deux livres de cil'e faite en 1439, par Jean Le Moyne de
(luimper cc ecclesie B. M. de Kerzevot }) (G. 92) Parmi
les blasons des vitraux, on l'econnaît ceux des Botbodern,
Guengat, Treanna, Kerfors, Liziart, Lezandevez, Kerzul­
O'ar, Lanros et Autret Missirien- Voir l'histoire et la des­
cription du beau retable du XVIe siècle qui surmonte le
maître· autel, par M. Abgrall, et le tr;avail de M. l'abbé Favé

, sur les sculptuTes flamandes en basse BTetagne, travail lu au
congl'ès scientifique de Bruxelles en 1894, et les notes du
même auteur sur la paroisse d'Ergué-Gabéric. Société
archéologique 1891, p. 155 .
Saint-André .

Mentionnée en 1621 (G. 13.) Commencée en 1603, achevée

Autres chapelles en ruines en 1804 : Saint-Guénolé,
Saint-Gildas à Locqueltas, Sainte-Apolline et Saint-Joachim,
cette dernière fondée vers 1640 par Guy Autret, Sr de
Missirien, (c en la · rabine de sa terre de Lezergué. Dieu
concède journellement de grandes grâces aux pèlerins qui
de toutes parts viennent le visiter' et qui gagnent l'indul­
gence plénière que le pape Innocent X a concédée. » (Albert
Le Grand. Catal).

Kerfeunteun .
Cette paroisse doit sans doute son nom à la fontaine qui
coule près le cimetièl'e et qU'i a pu bervir au baptême pal'
immel'sion, lorsqu'il était en usage. L'église qui porte la
date de 1575, possède un élégant clocher et un joli vitrail
du X VIe siècle, représentant l'arbre de Jessé . . Au bas se

trouve d'un côté l'image de la Trinité, et de l'autre un cha-
noine en chape, présenté par un évêque. Kerfeunteun était
une prébende can.::Hliale, et nous pouvons conjecturer que le
act
chanoine du vitrail doit être Pierre Goazguenou, chanoine
et s
l'ecteur de Kerfeunteun de 1572 fi 1607. Ce vitrail provient
des ateliers de Quimper, où travaillaient Jehan Quemener,
Voi
Jehan Le Bescond, Guyon Le Guen et Jehan Le Corre. (1)

Cuzon.
Ancienne paroisse sous le vocable de Saint-Pierre, unie à
Kerfeunteun au Concordat. L'église a été reconstruite vers

Notre-Dame de la Mère de Dieu.
bre
Cette chapelle, dite en breton, ti Mam Doué, était SUl' le
:erritoire de Cuzon.
Un arrêt du. parlement de Bretagne (bulletin de la Société
lrchéol. XV. p. 335), nous apprend que l'an 1540, Pierre de
(nechquivilic, sieur de Keranmanoir, « aurait permis aux
)aroissiens de Chœuzon, de reconstruire de nouveau, cer­
aine chapelle, appelée chapelle de la Mère de Dieu . ») Le .

lremier édifice était donc en ruines au commencement du
les G
(VIe siècle. ce qui suppose une existence antérieure d'au
Clen
noins deux siècles; la premièreconstl'Uction remonterait donc
anCl
u commencement du XIVe siècle, et si l'on rapproche cette
amp
.ate de celle de la translation de la maison de Nazareth, à
(1) Renseignement communiqué par M. Le Guyader. d'après un trÇl­
ail sur la Renaissance en Bretagne.

et , en 1295, et de la dénomination courante de Maison

n, il ne sera pas téméraire d'affit'mer qu'elle a été cons- "
'Le en mémoire de la translation miraculeuse de la maison
Lorette, et peu après cet événement. Cette conjecture est
re confirmée par l'existence d'un autre édifice plus mo­
te, trèS voisin de la chapelle: affectant la forme d'une
pIe maison, et qui semble avoir eu dans le principe, une
diSPosition analogu8 à celle de la Santa Casa. La chapelle
actuelle a été comblée sur une hauteur de plus d'un mètre,
et s'ouvrait primitivement sur le côté par une porte dont on
ne voit plus actuellement que le sommet de l'ouverture. -
VOil' notice sur ti Mam Doué.
Notre-Dame de Kernilis.
NotTe-Dame de Mentouez. .
Saint-Hervé, chapelle en ruines, sur le bord de la route
de Quimper à Brest, près de l'endroit où Audrein, évêque
constitutionnel, fut fusillé par les chouans, le 20 novem-
bre 1800. .
en l'umes.
Chapelle Saint-Denis,
de Quimper, au bas
Saint-Yves, un des quatre hôpitaux
du Pichéry. Il n'en reste plus trace.

Penhars. - Sainte-Clai1'e .

Eg'lise neuve ayant remplacé un édifice dont le chœur avait
les caractères du XIIe ou XIIIe siècle. On a conservé de l'an­
cienne église un bénitier qui n'est vraisemblablement qu'un
ancien aulel payen , portant sur un de ses côtés une
amphore.
Saint-Conogan.
Existe encore : mais appartient· à un particulier .

Saint-Quenvel.
En ruines, cette chapelle est dite également de St- Vendal
ou Saint-Guinal, non loin de Pratanras.
Plomelin.
Eglise récemment construite, dédiée à Saint-Melon, évê_
que de Rouen~ qui pourrait bien être Saint-Moëlmon, évêque
d'Aleth, fondateur de la paroisse de Saint-Malon ou diocèse
de Rennes. . (Voir Pouillé, de Hennes, VI, p. 152.)
Bodivit.
Sous le vocable de Notre-Dame et de Saint-Avit~ ancien ne
paroisse, aujourd'hui en Plomelin. Les ruines de l'égl ise
portent les caractères du XVe et XVIe si8cle.
. Saint-Roch. '

Ancienne chapelle dépendante de Bodivit.
Saint-Philibert.

Portée au rôle des décimes.
Saint-Nic ou Saint-Nicaise.
Cette chapelle appartenait avant le Concordat à la pa­
roisse de Pluguffan; en 1806, elle était complètement déla-

brée. .
Saint-Canee, ou Saint-Conogan.
Cette chapelle qui ne figure pas au rôle des décimes, est
signalée comme chapelle de Plomelin eu 1680 (H. 184),
« près de laquelle se trouve Lion ar chapel sant. ))
Notre-Dame de Kerfot.
U ne chapelle annexée à la communauté exista, de 1652

(A suivre) .