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Bulletin SAF 1903


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Recherches de l'or dans le Finistère

De Villiers du Terrage

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LES

RECHERCHES

DA.NS LE ·FINISTE E pu
" J'ai présenté à la Société archéologique dans la séance
du 30 octobre 1902 un lingot d'or trouvé quelques jours
auparavant dans la commune de Tou(c'h. Lf\S détails de celte
découverte et la description du lingot ont été donnés dans le
Bulletin de la Société (1902, T. XXIX, p. XLI) et dans cette
même séance, notre président a soulevé la question de la
provenance de l'or qui se rencontre assez fréquemment SOllS
forme de bijoux dans les plus anciennes sépultures de la
Basse- Bretagne.
mon
Cette question est certainement fort intéressante et dès
retour à Paris, je me suis occupé de rechercher les documents
qui pourraient exister : sur la présence et l'explQitation des
mines d'or en Bretagne. Je dirai de suite que les documents
que j'ai pu recueillir sont peu concluants. Je crois néanmoins
utile de les publier, ne fut-ce que dans l'intérêt des recherches
qui pourraient être reprises ultérieurement.
La présence de l'or dans les "Gaules est constatée par les
auteurs de l'antiquité. On sait que les Ga u lois le recueillaient
dans les sables auriféres de très nombreux cours d'eau, dont
principalement l'Ariège (Aurigera) est le type pour la région
des Pyrénées. D'après de vagues traditions il en aurait été
de même dans plusieurs parties de l'Armorique, mais de nos
jours, c'est surtout dans le lit de la Vilaine que la présence de
paillettes d'or a été constatée (1 ) et on pouvait en voir des
(1) On pourrait en trouve!' aussi dans l'Odet, au Stang-Ala (M. Guyader) .

'Van . . , .
éruptives anciennes. ,
Les placers' qui peuvent se produire ne sont pas iné-
ui~ables. Il faut alors renoncer au lavage de sables devenus
renferment, ouvriT des carrières, broyer la roche par des
moyens mécaniques, et enfin laver les résidus à grande eau.
Ce procédé, d'après M. Daubrée, était connu des Gaulois qui
l'avaient employé dans les mines d'étain aurifère du centre de
la France, mais, s'ils l'ont fait en Bretagne, il n'existe, ou plu­
tôt il n'a été jusqu'ici reconnu aucune trace de leurs travaux.
Pendant les périodes suivantes de l'histoire les documents
manquent complétement. On sait seulement que pendant
le Moyen-Age les ducs de Bretagne. ainsi que les autres
souverains de l'Europe, avaient conservé un droit supérieur
sUl'l'exploitation de certaines mines Dans son commentaire
sur la coutume de Bretagne, à propos de l'art. 581, Hévin
s'exprime dans les termes suivants: :, Quoique les mines
(1 d'or et d'argent appartiennent aussi naturellement aux
(( particuliers dans le fonds desquels elles sont que les
:t carrières, on en fait un droit prohibitif au prince. 1)
Au commencement du XVe siècle les ducs, à l'imitation des
roisde France, se préoccupèrent de l'exploitation fort arriérée
des mines de Bretagne par rapport aux mines de l'Allemagne
auxquelle5 l'emploi de la poudre allait perm'ettre de prendre
une grande extension .

Vers 1420, le duc Jean V fit venir un nommé Claude Latréba,
ouvriel~ et apur-eu-r (sic! des mines d'argent, qui arriva d'Alle­
magne avec ses compagnons et serviteurs. Pour l'encourager
il lui fut accordé de grands privilèges, entre autres celui de
prendre dans les bois du duc et ceux des particuliers; tout ce
qui serait nécessaire à son exploitation.

Ces privilèges, réellement excessifs, donnèrent lieu à de
vives ré.clamations. Jean du Penhoët, amiral 'de Bretagne,
s'en fit l'interprète (20 mars 1422) et le duc ne maintint pas
l'autorisation primitive. Les exploitants ne furent plus autorisés
à prendre les bois des particuliers qu'avec leur consentement,
ces derniers conservant d'çlilleurs le droit d'exploiter les
mines qui seraient sur leurs terrains.
C'est ainsi que le '1 er décembre 143~, Jean V, sur un exposé
des grands services à lui rendus par divers seigneurs en 1432
et notamment par « ...... notre bien aymé et féal chevalier et
« chambellan messire Jean du Penhoët, donne et octroye ....

« congé et licence a nostredit chambellan de faire chercher
« ladite mine d'argent et autres mines, ouvri r et miner dedam,
« icelle, ainsi que bon lui semblera, et au lieu qu'il lui plaira
« en ses terres et seigneuries (t), pourvu que nous soyons
«( payé.s de nos debvoirs, en tel cas accoutu mé )).
Il est très · probable que l'exploitation des mines concédée à
Claude Latreba ne donna pas de résultats bien satisfaisants,
je n'en ai trouvé aucune mention pendant les del'l1ières années

du xve siècle et je ne saurais dire où ces mines étaient situées.
Au commencement du XVIe siècle, peut-être sous l'impres­
sion produite par l'annonce de la découverte des mines de
l'Amérique, la question de l'existence des mines d'or en France
oamît avoir pris . une certaine importance également en
3retagne. Les pièces suivantes, tirées des registres de la
hancellerie de Bretagne et dont "j'ai pris copie aux archives ·
le la Loire-Inférieure (2) en sont une preuve.
Voici les termes de la première pièce:
« Devant inondit sieur le vendredi 2Qe jour de septembre
audit an (Hi06). .
de Saint-Thégonnec'
(t) Ces seigneuries s'étendaient sur les paroisses
:ouénan et Taulé, au nord-est de Morlaix. _

Léon Maître sur une
(2) Ces documents m'ont été fournis par M.

lication de M. Bourde de la Rogerie.

lI..randement adreczé à maistre Jehan Gibon auditeur de
«a ,. dK C .
tfin de se transporter es partIes e emper orentm ou
d'en adverttr le Roy et la Royne ».
Il et autres qui ont excédé Salmon Honoré son commis à faire
(1 besogne soubz luy aux mines qui .ont esté trouvées ès
Il parties du dit Kemper Corentin (7 février HS09) ».
Ce Guillard devait exercer sa surveillance au nom du prince,
car son nom se retrouve encore en H5t9 sur les registres de
la chancellerie comme membre « d'une commission adressée
(1 aux juges de Cornouaille, Carhaix, Morlaix et Landreguer
(1 pour François Guillard l'un des gens des comptes, afin de
(1 faire enqueste et information de certains larcincs faits ès
(( mines d'estain, plomb, cuivre, vif argent et autres métaux,
(1 tors l'OT, en ce pays et duché de Bretagne et de procéder
Il vers les délinquants tant par prise de corps que par
« ajournement ».
L'exception faite pour . l'or d(mne lieu à supposer que la .
production de ce métal n'était pas une quantité négligeable
et que son exploitation devait être soumise à une réglemen­
tation particulière.·
Les redevances dues pour le produit des mines de métaux
précieux étaient affermées, mais la production ne devait pas
être bien importante, car en 1033 et 1D34 personne ·ne se
présenta à la baillée de la ferme des mines d'argent et de
plomb. Le revenu fut donc inscrit: néan t, dans l'état des
revenus du Royen Bretagne.
Pendant la dernière moitié du XVIfl siècle plusieurs édits
furent pris par les Rois de France relativement à l'exploita-

tion des mines du royaume. Je mentionnerai seulement l'édit
de 1557 par lequel le Roy Henri II attribua à la Cour des
Monnaies de Paris la juridiction souveraine · sur toutes les
mines de France .
·Enfin, au commencement du siècle suivant, sous Un
gouvernement qui cherchait à développer le commerce et
l'industrie, le Roy Henri IV rendit en juin 1601 un édit Pour
la réglementation et la police du travail de toutes les mines
du royaume. .
la suite de cet édit il aliéna les mines de la Guyenne et du
pays de Labourd, des haut et bas Languedoc en faveur de
Pierre de Beringhem, natif des Pays-Bas, son premier valet
de chambre et contrôleur général des mines.
Ce dernier sachant combien l'art de l'exploitation des
min~s avait été né~ligé en France fit venir auprès de lui un
de ses compatriotes, le baron de Beausoleil.
, Il est essentiel de faire connaître ce personnage qui le
. premier eXf>lora sérieusement, non seulement la France,
mais encore la Bretagne que certainement il conn ût beaucoup
mieux que les minéralogistes des XVIIe et XVIIIe siècles.
Jean du Chastelet, baron de Beausoleil et d'AufIenbach
appartenait à une des plus nobles et des plus anciennes
familles de Lorraine (1). Il était.né vers 1578 dans les Pays­
Bas autrichiens et manifesta dès son enfance un goût
et ' une aptitude toute spéciale pour l'étude des sciences
exactes et de la minéralogie. Il se maria jeune avec une
française, Martine de Bertereau, originaire du Berry, qui,
partageant d'une manière extraordinaire les connaissances et
les goûts de son mari, devint sa compagne dans ses voyages, .
;on associé et son secrétaire capable de rédiger avec un
léritable talent des mémoires sur les sujets les plus sérieux.
Il est probable qu'ils ne s'attardèrent pas à l'exploitation

(1) Les armes de la famille du Chastelet sont d'azur à la bande
'argent chargée de :3 fleurs de lys aussi d'azur .

mines concédées à M. de Beringhem et ' qu'ils entre-
des ..
Espagne, Ecosse, Angleterre etFrance. Pour les services rendus
à divers gouvernements Beausoleil avait reçu de nombreuses
commissions: conseiller et commissaire général 'des mines
de la Hongrie, général des mines du Tyrol et du Trentin. du
duché de Bavière, des duchés de Neubourg et Clêves. Enfin
le Pape lui avait donné un semblable brevet dans tout l'Etat
apostolique. Il était chevalier de l'ordre de Saint-Pierre-Ie-
Martyr (1). '
Ils allèrent même au Pérou, ce que noUs apprend en '1(';40
la baronne de Beausoleil dans un passage de ses œuvres où.
allant au devant des reproches que l'on lui pouvait faire de son
incompétence sur des questions aussi spéciales, elle raconte
ses trente années d'expérience, sa descente au fond des mines
de Potosi au Pérou, sa visite aux mines d'Hongrie, « qui out 4 à
« 500 toises de profondeur, etc ... Il faudrait être une souche,
« dit-elle, pour n'avoir une expérience certaine, en ce que
« j'ay si longtemps pratiqué et tourné 'en habitude. »
Vers 'J 625, le baron de Beausoleil rentra en 'France et
obtint de M. le marquis d'Effiat, devenu surintendant des

Mines et Minières de France, une eommission (lettre d'attache)
qui s'appuyant sur le résultat de ses recherches: l'autorisait
« à se transporter dans les provinces, afin d'ouvrir des mines,
« d'en faire des essais, d'en donner fidèle avis, pOlit arrester
« par après ce que nous verrons à l'avantage des affaires de
« Sa Majesté. »
Cette commission, datée du 31 décembre '1626, fut enregistrée

(1) L'ordre de la croix de sain t Pierre ma rtyr, qui existait en Lornba r- .
die au XVI" siècle, n'était en réalité qu'une association de personnes
pieuses qui faisaient vœu d'exposer leur vie et leurs biens pour la défense
de la foi catholique. Il n'eu't qu'une existence éphémère.

successivement aux Parlem'ents de Bordeaux le f2 juin, de
Toulouse, le 8 j ui~ ,let et de Provence le 10 décembre 1627 (1).
Dans cette même année les Beausoleil s'installèrent momQn~
tanément à Morlaix; le baron était allé faire l'examen d'une
mine dans la forêt du Buisson-Rochemares (2), et Martine de
Bertereau s'était rendue à Rennes pour solliciter du Parlement
l'enregistrement de la commission.
Ce fût pendant leur absence qu'un incident très fâcheux

vint troubler leurs opérations. Sous le prétexte que ces travaux
de recherches de mines ne pouvaient se faire sans magie, un
prévost provincial au duché de Bretagne nommé Latouche­
Grippé agissant de son propre mouvement, et assisté seulement
d'un substitut du procureur du Roy, pénétra dans leur
domicile, « fit par violence contre toute justice, dit la baronne,
« ouvrir nos coffres, prit, pilla et emporta tout ce qui s'y
« trouvait, bagues, pierreries, échantillons de minerais, in-
( struments pour les découvrir et les essayer, procès-verbaux,
:( mémoires des lieux où ils avaient trouvé des minerais,
l épreuves qu'ils en avaient faites, etc. »
Cette persécution porta un grand désordre dans les affaires
le Beausoleil qui retourna en Allemagne, où l'empereur
~erdinand II lui renouvela le 29 septembre 1629 la charge de
ont,rôleur général des mines de Hongrie. Mais il ne tarda pas
être rappelé en France où il revint avec l'assentiment de
empereur. Les passeports accordés par l'empereur et par le
rince d'Orange, capitaine général des Pays-Bas, les 20 mars
: 14 octobre 1630 mentionnaient le baron, sa femme, ses
lfants, ses serviteurs, chevaux, matériel et ouvriers mineurs,
nquante allemands et dix hongrois.
: 1) A cette époque remonte l'Impression, d'abord à Béziers (Biterris), puis
\.ix (Aquis Sextiis) d'un ouvrage de Beausoleil écrit en latin Diorismus
'ae philosophiae de materia prima lapidis.
~et opuscule a été reproduit par Gobe! auteur du XVIIIe siècle à qui on
t presque tout ce qui a éte publié sur Beausoleil.
~) En bl'elon Coet Roc'h Marc'h, paroisse de Plestin, évêché de Tréguier,
intenant Coëtromar, en Tremel, Côtes-du-Nord .

Rentrés en France vers '1630, les Beausoleil purent sé
. stifier de l'accusation de magie porlée contre eux, mais ils
En 1632, la baronne publia un opuscule qui nous a été
« déclaration faicte au Roy et à nos seigneurs de ses conseils,
, des riches et inestimables thrésors nouvellement découverts
• dans le royaume de France, présentée à Sa Majesté par la
« baronne de Beausoleil. » Cet opuscule \in-8 s. l '163.2) fut
réimprimé la même année (Paris, in-4 Gobet nous apprend
encore que la baronne avait . commencé et même terminé
d'autres ouvrages sur les mines qui n'ont pas été davantage
retrouvés (1l.
Quoiqu'il en soit, Beausoleil obtint le 18 août 1634 de
de la Porte de la Meilleraye, devenu surintendant général
des mines, des lettres de surannation du Roy qui, prenant en
considération les bons services de Beausoleil, le commet et
députe pour continuer les recherches précédemment autori­
sées par le marquis d'Effiat, le 31 décembre 1626.
Cette commission fut enregistrée sans difficulté pendant
l'année 1636, pour les gouvernements du Lyonnais et du
Languedoc et le 18 mai 1637 pour le p3yS d'Aunis.
C'est dans son deuxième séjour en France qU,e le baron de
Beausoleil obtint un certain nombre de concessions de mines,
mais par suite, soit de la jalousie de ses concurrents qut
revenaient à la charge sur les accusations de magie, soit d'une
lenteur malveillante dans la production des rapports deman-
dés sur ses travaux, il ne put arriver à les mettre en valeur.
(1) Sciences et connaissances des mines, etc., etc.
des mines;
Règlement sur l'ordre et la politique
Liste des découvertes des mines et minières qu'ils ont fait de l'autorité
du Roy. Cet ouvrage est mentionné dans le privilège de la « Restitution
de Pluton » ouvrage imprimé en 1640. Un extl'ail de cette liste pour
la Bretagne a été retrouvé (voir p. 87 ci-après).

Si l'exploitation des mines de Poullaouen lui fut cOllcédée, il
ne· restait plus aucune trace des travaux qu'il aurait entrepris,
quand ces mines furent soixante-dix ans plus tard l'objet d'une

conceSSIOn serIeuse .
Enfin, après dix ans de travaux préparatoires dans lesquels
·les Beausoleil déc.1araient avoir dépensé toute leur fortune, la
baronne fit imprimer avec privilège du Roy du 20 avril 164:0
un dernier ouvrage, La Restitution de Pluton (in-12, Paris,
16401 et croyant pouvoir compter sur la protection du cardinal
de Richelieu elle lui dédia cet ouvrage dans lequel elle . le
supplie de leur faire rendre justice contre .Latouche-Grippé
iu'elle accuse d'être l'origine de tous leurs maux.
Elle demande en même temps comme dédommagement des
300.000 livres de grandes dépenses qu'ils avai~nt faites,

'autorisation d'ouvrir les mines qu'ils avaient découvertes et
,ignalées. Les considérations de toute nature qu'elle
léveloppe indiquent une grande connaissance de l'art des
'lines et des idées très justes sur les avantages qui résultent
e leur mise en valeur. La baronne de Beausoleil revient à
lusieurs reprises sur ce que la magie n'a rien à faire dans
art de découvrir les mines. On pourrait s'y tromper, car,
insi que tous les savants de ce temps, elle avait pleinement
mfiance dans l'astrologie dont les' procédés et les formules
mvaient dès cette époque paraître bien étranges. Son livre
nferme sept tableaux de la représentation du ciel, permettant
IX personnes nées sous la constel1ation favorable, la recherche
s métaux et des sources. La bêlguette magique, coudrier ou
lmier, peu répandue jusqu'alors en France jouerait, d'après
e, un rôle important dans ces recherches.
D:ans ces tableaux le soleil, la lune, les planètes, les mois
l'année y figurent avec les signes conventionnels employés
~ore aujourd'hui par les astronomes.
\. titre de curiosité je reproduis le premier tableau qui
Icerne la recherche de l'or.

Les grandscompu'pour reconnoillre de la Curfacc dè la t~rre & de!> eaux, l~
MincJ:d'or,~lcs :M~chaaites, la pierre d'azur, lC5 talct dorez,&: pic o re rol;ü.
ft •• qui (one fousluaSuthce dn Soleil fedoiuent faire, le Cid dhw: ç~mm, ,
VOUS l" lum 'II"'p • '

Il n'est pas douteux que les Beausoleil avaient, pour faire
leurs recherches, d'autres moyens plus efficaces auxquels,
du restè, elle fait égal~ment allusion. Dans la Bestitution de
Platon, Martine de Beausoleil donne à l'appui de sa demande
une liste des mines de France, qu'elle a fait connaître, liste
sommaire. ne donnant pour la Bretagne qu'une mine d'amé-

thyste et une mine d'argent proches toutes dellx ,de la ville
; de L,anriion, mais elle ajoute qu'il y a cc .quantité d'autres
· « mines'très bonnes .... , aussi en Bretagne où elle a -été ha,
· c( versée dans i'exécutiqn de sa commission. » (1) .,'
; Quelle suite fut donnée par Richelieu à la demal1de' qui
, lui était f~ite? Gobet, si bien renseigné d'ailleurs Sur les
travaux de Beausoleil n'en ~it rien, rn~is nous savons d'autre
· part qû'eilé ne ~ut pas ~ccueillîe favorablement Il est pro,
· bable que les attaques dont ils avaient été l'objet en Bretagne
, à 'raison de pratiques de magie et de sorcellerie se renouve_

lèrentrphis ardentes (2). Des rivaux jaloux de leurs succès les
· càlomnièrent. De nombreux échecs ' dans les , recherches de

· sour~es , par les pers,oImes qui voulurent· f~ire ressai de la
: baguette ' les fire'nt accuser de charlatanisme. Bref, ,Richelieu
'crut avoir été trompé, et, peu de temps· avant sa mort, fit

· mettre le baron de Beausoleil à la Bastille, ,où on le considé-
rait comme charlatan, diseur de bonne aventure et hérétique.

La baronne de Beausoleil et sa fille, Anne, âgée d'environ

: dix .' an's, furent envoyées à Vincennes où lè ' régime était

· mOlfiS severe. ' , .' .

Leur fi~s J _~ qU! ils avaient,confié la surveillance 'de leurs
intérêtsen'Hongrie, étant venu sans méfiance v'()ü' son père,
qui n'avait pas ~nçore été interrogé par le .lieute.nant-civil,

fut arrêté à son tQur. Il figure, avec son père sur .uneliste de
prisonniers de' là .. Bastille' pour l'ahnée'-1643 (3) ..- Mais il ne

tarda pas à ê,tre relâché: .... _. -_

(1) Une liste très complète des _ mines de Bretagne que la baronne dit

avo,ir ,élé égaréeou .volée, .a été pubHée par Gobet qui en a retrouvé une
copie comprenant les sept évêchés. Pour donner une idée d'es travaux' de
ces ' minéralogistes, j'en' reproduirai plus loin ce qui concerne le Finistère,
évêchés de Cornoüailles, Léon et Tréguier. '
(2) On leur reprocha de s'êt're prêtés par condescendance pour un grand
personnage à des expériences de transmutation de métaux.
(3) .Sur cette liste de 53 noms .qui existe aux archives du Ministère des
Affaires étrangères figurent les deux maréchaux de France, Vitry et
Bassompierre,

LE VIEUX QUIMPERLÉ

CHilNUEL DE .10SGRilND (pl·è~ QuÏlnl.erlé.)

QUIMPERLE
VIEUX

ABSIDE DE L'EGLISE SAI.N'rE U
OIX (

SeuIl

LE VIEUX QUIMPERLÉ

IU'e i'cJ!u\isSllIlCe a l' lise de Saillte-U.·oix (VllÏtnl.C.fl.·lé).

QUIMPERLÉ
VIEUX

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qu'o

des,
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corn

cett

dait

et q

logi

ant sa captivité, la baronne avait fait apprendre:le
. . sa fille qui l'entendait assez bien. « C'était, disait-elle,
connue par plusieurs passages des mémoires concernant
vie de l'abbé de Saint Cyran (1) qui était à Vincennes
s 1638. Je reproduis je plus intéressant.
« pendant qu'il (Saint Cyran) était à Vincennes, il y ren­
ntra une dame nommée la baronne de Beausoleil qui était
retenue avec sa fille et qui avait aussi son mari prisonnier
la Bastille. La voyant quelquefois assez mal en ordre, il
'informa qui elle était, et il manda à Madame Le Maître (2)
rencontre qu'il avait faite, la priant de faire acheter des
. pour cette personne, marquant expressément qu'elles
nt fort longues (car rien ne pouvait échapper à sa charité)
priant qu'elles fussent de belle toile. Quand on les eut
voyées, il se trouva que ce qui avait été fait pour la mère,
n'était bon que pour la fille, et il les lui donna, et manda
qu'on en fit d'autres pour la mère. Après, il manda à la
même personne de leur faire avoir des camisoles de futaine,
des souliers et des bas. de laine, envoyant les mesures exprès
pour cela, et recommandant que tout fut fort bien fait et
comme on les portait alors. .
« A l'entrée de l'hyver, il récrivit qu'il avait appris que
cette dame était menacée d'hydropisie, et que ce mal la ren­
dait sensible au froid. Il pria donc la personne dont j'ai parlé,
qu'on lui fit faire un habit de ratine toute de la meilleure,
et qu'on y mit une dentelle 'noire, palce qu'il avait ouï dire

(1) J. du Vergier de Hauranne, abbé de Saint-Siran, connu comme théo­
logien et ami de l'évêque Jansénius.
(2) Elle était la fille aînée d'Antoine Arnauld, avocat, et mère de Louis
Le Maistre de Sacy.
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. - TOME XXX ( émoires) 6

que c'était la mode et il ajoutait que sa maxime était dan

lui mander le prix, il lui écrivit :
« Pourquoi ne me mandez-vous pas le prix de ce que vous
« avez fait faire? Quand cela vaudrait mille écus (ce sont ses
« termes) je veux les donner; je les trouverai bien emploYés,
« puisque c'est pour une charité )) Il envoya de même à la
Bastille pour faire habiller le mari de cette dame, et j'ai Su
de la personne qui y mena son tailleur, qu'il eut soin dp. lui
demander expressément de quelle étoffe il le voulait et avec
été
quelle garniture, parce qu'il avait charge de le lui faire en la
manière qu'il le voudrait. »
qUE
On peut juger de l'étonnement du baron de Beausoleil

quand il reçût la visite du tailleur qui venait prendre mesure
et lui demanda de choisir l'étoffe de son habit sans qu'il sût
COL
lui-même le nom de la personne qui l'envoyait.
L'abbé de Saint-Cyran ne croyait pas encore avoir assez
lop.
fait pour cette famille. Dans une lettre adressée à son ami
M. Le Rebours « il s'agit, dit-il, d'une charité à laquelle il
cal
« s'est engagé. )) Ille prie de s'enquérir de la jeune Anne de
Beausoleil qui était alors confiée à « Mlle Mareschal, fille de
« M. Mareschal verrier, par conséquent gentilhomme, demeu­
tèl
« rant près la Charité. )l Il voudrait aussi savoir Ge que sont
devenus les autres enfants au nombre de ~ ou 6. .
A partir de ce moment, on n'entend plus parler de cette
famille. On suppose que Beausoleil mourût en prison vers
164~, mais on ne sait ce qu'il advint de sa femme et de ses
enfan ts (1)'

. Je tiens avant de quitter ces malheureux à donner l'opinion
exprimée sur leur compte par deux personnages considérables.

IJ) Les archives de la Bastille ne remontent pas jusqu'à cette époque.

voici ce que disait Antoine Arnauld, le fils.
cc Les horoscopes que le baron se mêlait de dresser étaient
des effets de sa science, qui ne sont pas mauvais de soi,
Saint Cyran défend aussi les Beausoleil.
u Ils n'avaient affronté personne, ni reçu de biens d'autrui,
« ce qui est une grande marque d'innocence chez eux. S'il
« n'y eut eu de l'innocence chez eux, ils n'eussent pas vécu
« si longtemps en France ..... »
Pendant les deux siècles qui suivirent, il ne paraît avoir
été fait aucun travail d'ensemble sur la géologie et les mines
de la Bretagne. Les travaux des Beausoleil sont mentionnés
quelquefois, sans qu'il y soit rien ajouté de nouveau, et
il faut attendre le premier quart du XIXe siècle, et le
mémoire de Puil10n de Boblaye en 182ï qui peut être
considéré comme le point de départ de nouvelles et sérieuses
études. La carte géologique d'ensemble de la France, dont la
longue préparation avait été confiée à MM. Dufrénoy et Elie
de Beaumon t fut publiée en 184,1 : un chapi tre du texte expli­
catif (le 2e du 1 volume) est consacré tout entier aux terrains
anciens et aux terrains de transition de la presqu'île de Bre­
tagne. Peu d'années après parut la carte géologique du Finis­
tère à l'échelle des cartes de Cassini, accompagnée d'une
notice par M. E. Lefébure de Fourcy.
Dans aucune de ces publications il n'est fait allusion à la
présence de l'or en Bretagne.
C'est seulement en i8ïo que M. Alfred Caillaux, dans son
ouvrage intitulé Tableau général et description des mines mé­
talliques de la France accorde une mention spéciale aux
gisements d'or de Bretagne en indiquant les conditions dans
lesquelles l'or peut se rencontrer et les localités où ces condi­
tions sont remplies. Il rappelle à cette occasion les travaux
du baron de Beausoleil et plus équitable que beaucoup

d'auteurs qui en ont parlé très légèrement, il s'exprilne dans
les termes suivants : « Ces mineurs intelligents dans Un
dep
« moment où toutes les mines de la France autres que les
dan
« mines de fer, étaient dans l'abandon, firent à leurs frais

« une exploration complète de la France et laissèrent une
sab
( longue liste qui contient des gîtes de miùime importan ce
con
( mais les principales mines exploitées en Bretagne ont été
à ce
( fort bien indiquées. )l
log
Dans le 2° volume d'un ouvrage en cours de publication
deLl
n titulé MinéraLogie de la. Fra.nce, M. Lacroix cite' également
et s
es localités de la Bretagne où 1'01' se rencontre, ou peut se
'encontrer, mais pas plus que Caillaux il ne leur accorde
dra
l'importance.
tio
Pour terminer cettl~ longue énumération il faut citer la
a1'te géologique détaillée de la Fran,ce à l'échelle des cartes

e l'Etat-Major, au 80.000 dont l'exécution a été commencée

près l'achèvement de la carle géologique d'ensemble. Sur les
ingt feuilles qui comprennent la Bretagne, quatorze ont été
qUI
ubliées ; elles contiennent sur les marges des notices très
set
ltéressantes rédigées par M. Ch. Barrois. En ce qui concerne
81', elles ne font que confirmer les indications de gisements
diquées par MM. A. Cailla ux et Lacroix.
En somme, l'appréciation de ces divers savants sur le fond
SOI
~ la question est identique, et peut se résumer de la manière

IÎvante :
L'or existe en Bretagne, mais il y est très rare à l'état natif

comme toujours il contient une qua'ntité plus ou moins
nsidérable d'argent.
Sa présence en paillettes très menues a été constatée dans
Vilaine, à St-Perreux, à l'amont de Redon, et dans les
1ges situées au sud de l'embouchure de cette , rivière. Il
Idrait, d'après Jagnaud une vingtaine de ces paillettes pour

re un milligramme. . '
du bord de la mer
L'or existe aussi dans les sables stannifères

uis penestin (1) jusqu'à la pointe de Piriac. Il est contenu
dans .,
t indre la grosseur d'une nOIX. Dans un metre cube de
sa d' l' ' .
ontenant un eml-gramme ( or, teneur un peu superIeure
deux affluents de la Vilaine, l'Oust et la Claye, à la surface .
et sur plusieurs points au pourtour du ma~sif granitique qui
sépare les deux vallées, à Guéhenno notamment. Il provien­
drait sous l'action de causes superficielles d'une désaggréga­
tion des filons stannifères.
L'or a été aussi rencontré aux mines d'étain de la Villeder
(M. nngénieur en chef Lodin) . .
Il est, en effet, reconnu que les gîtes métalliques sont
répan dus fréquemment au milieu de roches éruptives
ou dans les
quartzites, amphiboliques, dioritiques, etc.,
schistes anciens plus ou moins métamorphisés ( au voisinage ·
(( des granits dont elles forment pour ainsi dire, là comme
« ailleurs, une espèce d'auréole métallique)) (M. Caillaux).
Il faut enfin mentionner la découverte par M. Dubuis­
son ( dans la carrière de la Radière, près Nantes, de l'or
« natif en petites masses lamelleuses associées dans une
« géode de granulite à des cristaux de quartz, d'apatite
« violette (chaux phosphatée) et de cassitérite » ) . Si quelques
échantillons de cette roche aurifére ont pu être recueillis, la
décou verte de M. Dubuisson est restée isolée, et on peut dire
qu'il n'y a sur aucun point de la Bretagnede roche aurifère en
quantité notable, et encore moins susceptible d'être exploitée.
Il en est de même du produit du lavage des sables. Il est
possible qu'autrefois d'autres rivières que la Vilaine aient
des paillettes d'or, mais les placers qui ont pu exister
charrié

(1 ) Ce nom peut s'expliquer par la présence constatée anciennement d~
minet'ai d'étain.

ont été si complètement épuisés que la tradition en est Com­
plètement perdue.
Avant de terminer cette énumération bien faite Pour
décourager les chercheurs d'or dans le Finistère, je dOis
cependant faire une dernière Qbservation au sujet de la mine
signalée en 1506 ès partyes de Qttimper. Son emplacement
n'est pas indiqué, mai~ cependant je le placerais à la mon­
tagne du Ris, près Douarnenez. En effet, lesrecherches de '1506
n'étaient probablement pas oubliées au bout d'un siècle et leur
existence.n'a pu échapper aux Beausoleil dans leur très minu­
tieuse exploration Aussi me paraît-il évident que cette ancienne
mine n'est autre que la seule mine d"or figurant pour cette
région sur la liste des Beausoleil. Voici en quels termes:
« Au Ry, près Douarnenez, sur le bord de la mer, une riche
sur
« mine qui contient plusieurs ramea ux d'or, argen t et cui vre })
Cette conclusion est rendue très acceptable si on étudie la
carte géologique détaillée no 72 où se trouve indiqué sur le bord
l'la
de la mer au pied de la montagne du Ris la présence de rochers
amphiboliques en contact. de la granulite et des micaschistes.
Cesont précisément les circonstances dans lesquelles nous avons
dit précédemment que l'or pouvait se rencontrel'. Les mêmes
circonstances se retrouvent à peu de distance sur un point où
une ancienne tradition rapporte qu'il existait une mine d'or
que le seigneur de Nevet, pour la garantir, avait fait recouvrir
par l'étang dont les eaux font mouvoir le moulin de Nevet. .
Il n'est donc pas impossible que des recherches faites avec
méthode et persévérance fassent retrouver les traces d'un
~isement aurifère sur quelque point bien choisi, mais on
)eut admettre à priori comme certain, qu'il n'y aurait aucun
.ntérêt pratiqué à renouveler les tentatives d'exploitation
'aites et abandonnées depuis plusieurs siècles.
DE VILLIERS DU TERRAGE.
Paris, le 15 mars 1903.

1 "ecueillie el' p-ubliée par Gobet.

Evèché de Cornouaill~s.
Mine d'argent.
près Quin ti n ............. .
Mine de cuivre.
paroisse de Dude, Duault ..
Mine d'argent.
paroisse de Rostrenen ....
paroisse du Mur, près Pon-
Mine d'argent.

Mine d'argent et plomb très
Près pont-Pol, en PanIc ..
riche.
Paroisse de I}maria, Loc-
Mine d'argent.
ma ,'l,a, ........... ...•.•...
Au Ry, proche Douarnenez,
Mine riche qui contient
sur le bord de la mer ...... .
plusieurs ramea uxd'or, argent
et cuivre
Paroisse de Saint-Germain,
Mine d'argent. .
Plongastel-Saint-Germain ...
Mine d'argent sur la mon-
Paroisse de Laz .... .. ' .' . .
tagne du Rufec.
Mine decuivre, arquifou (2) .
Près Corray (Coray) ..... .
Mine arquifou contenant or
Passage de Plougastel .... .
et argent.
Pied (sic)de la ville du Faou Mine ;lrquifou contenant or
et argent.
Paroisse de Crozon ...... .
Mine de cuivre, en face de
la rade de Brest, sur le bord
Paroisse 1e Loccena n (Loc­de la mer.
ronan) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mine d'argent contenant

Aux Tourelles, en Lanné-
beaucoup d'or. .
de1'n. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Mine de plomb dans les
montagnes d'Arrés .

(1) Il en a été précédemment question, page 81.
('Z) Alquifoux, plomb sulfuré.

- Paroisse de Pleyben ..... .
, .. Mine d'argent contenant dl)
CrIstaux.
Proche le Cleyou, chemin
Mine d'argent.
de Quimper à Rosporden ....
Près Quimper, enclos de
Mine d'argent.
Valven (du Calvaire) ...... .
Près Quimper, à Fratunec-
Mine de plomb 'et d'argent.
gin, Prateger (7) .......... .
Près Quimper, Moulin de
Mine d'argent et de cuivre.
Ver, moulin 1)ert . ... ~ ..... .

Mine d'étain.
P . res Ul m per, . . . . . . . .. .
Mine de plomb.
Paroisse de Cuzon .' ...... .
Mine d'argent dans la mo n­
Paroisse de Cuzon ....... .
tagne du bois taillé.
Mine de plomb et d'argent
Paroisse de ~feunteun ....
la fontaine minérale s'é­
dont
coule dans les douves de Quim­

per
Paroisse de ~feunteun .... Mine de fer et d'argent à la

maison blanche.

Paroisse de Poullaouën ...
Mine riche de plomb et

d'argent.
Paroisse de Uhelgoat, ....
Mine de plomb et d'argent.

Près Quimper et aux envi­
rons du château de CrémaI' (1)
Mine abondante de charbon
de terre .
Les montagnes d'Arrès contiennent des mines de bien des
especes.

(1) Crémar ou Créac'h~Marc'h est un ancien manoir que l'on doit iden­
:ifier avec Ker:nisy, jadis Kerminihi.

Evêché de Léon .

Mine d'or t'1) .
Dans la terre de Penhoët ..
près les récollets de Morlaix
Bonne mine de plomb con­
dans le bois de Penite Pénélé (?)
tenant quantité d'argent.
Une mine de plomb et ar­
Paroisse de Guissény .....
gent.
Entre Saint- Martin et rau-
Une mine de plomb qui a
lé, allant à Pensez ......... .
sa fontaine minérale près la
cha pelle de la Madelei ne.
Dans la trêve de Saint­
Mine de plomb.
JaIme (2) près de Saint-Dol..
Évêcbé de Tréguier (Ex·lrait).
Près Morlaix, sur une mon·
tagne appartenant à M. Duval Une mine d'argent conte­
Leroux ........... .... ... . na'nt beaucoup de cristaux.
Paroisse de Plouézoch, vis
à vis le château des Temrau,
le Taureau . . ' ............. . Une mine de plomb.

Paroisse de Lanmeur, au
château de Boiséon ........ . Une mine d'or.
Paroisse de Guimaëc (3) .. . Une mine de plomb.

Evêché de Vannes (Extrait).
NÉANT .

(1) L'existence des mines dans la terre de Penhoët a étê signalée
précédemment, page 7.
(2) Jaime dpit rtre une mauvaise lecture de Jaime pour Jacques, nom
d'une chapelle et d'un ~anoir situés à l'entrée de Sibiril (M. Favé).
Beausoleil aurait donc mis Saint-Jacques pour Sibiril comme Saint-Germain
pOil r Plougastel:
(il) Celle paroisse est limit rophe de celle de Plestin ou Beausoleil signale
une riche mine de plomb contenant de l'argent, et une mine d'argent
près la chapelle de Saint-Jacques, au château de CoeLmen.