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Bulletin SAF 1901


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Tumulus et sépultures avec foyers de Penbuel en Rosporden

Vicomte de Villiers de Terrage

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TUMULUS
ET SÉPULTURES AVEC FOYERS

De PENBUEL. en Rosporden
Le tumulus de Penbuel est situé à 250 mètres à l'est de la
ferme de ce nom, dans le champ dit Parc-ar- Vanal (1), en
la commune de Rosporden. Il se trouve au milieu d'un'pla,teau
peu étendu qui, à la cote 140 au dessus du niveau de la mer,
domine les vallons voisins, A vol d'oisM.u, il est à une

distance sensiblement égale, 1800 environ, des deux tumulus
de Keranbriguen et de Keranbroc'h, explorés en 1898 et
Ce tumulus était à peine visible, car, il la suite d'une
longue période de cuHure, sa hauteul' ne dépassait pas
o m, 15, et sa base lI'ès allongée se confondait avec la surface
du champ. J 'hésitais à y reconnaÎtl'e une butte artificielle,
quand un labourage récent a mis en évidence à cet endroit,
la couleur jaune et la nature argileuse bien caractél'istique
de la terre d'un tumulus. D'ailleurs, le fermier actuel, qui est
né à Penbuel, rappelant ses souvenirs, me dit alors que
dans son enfance la saillie de la butte était bien plus consi­
dérable qu'à pl'ésent. Je me décidai donc à en commencer
de suile l'exploration pour rendre le champ en temps utile
au fermier qui devait y semer du trèfle incarnat.
Le 25 septembre, je fis donc ouvrir deux galel'iès perpen­
diculaires l'une à l'autl'e, dont les directions Nord-Sud et
Est-Ouest convergeaient vers ce qui paraissait être le centre
du tumulus. C'était bien en effet un tumulus recouvrant une
(1) Vanal pour banal, genêt.
(2) Voir le Bulletin de la Société archéologique du Finistère, Tome XXV.
1898 el Tome XXVI, 1899.

sépulture par incinération, car, dès les premiers coups de
pioche, les ouvriel's trouvèrent en grand nombre des frag­
. ments de charbon et de poteries.
Ces deux tranchées suffisamment prolongées permirent de
constatm' qu'il n'y avait pas de construction circulaire en
pierre, comme dans les deux tumulus cités plus haut, mais
que, cependant, le terrain naturel avait été fouillé dans
tOllte l'étendue d'un cercle de 4 80 de rayon fort exactement
tracé, dont le centre se trouvait à om 80 à l'est de la tranchée
N.-S ct à am 15 seulement au nord de la tranchée E.-O. La
fouille avait une profondeur assez uniforme de om 70, peut­
êlI'e un peu plus grande vers le centl'e. Elle était, ainsi
que je l'ai dit précédemment, remplie par une tel'ra grasse,
argileuse, dont la couleur jaunâtre était très dilTérente de
celle du tenain naturel.
J 'ai fait déblayCl' complètement cette fosse, et toutes les
terres qui en sortaient, environ 60 mètres cubes, ont été une
première fois examinées très soigneusement. Elles l'ont été
de nouveau quand .il a fallu les rejeter dans la fouille pour
laisser le' champ libre au fermier. J'ai pu ainsi constater qu'il
n'y avait dans cc tumulus aucune trace de construction
importanLe, ni de chambre sépulcrale de grande ou de petite
• dimension .
Il n'a été trouvé aucune arme en pierre ou en métal,
aucun objet métallique; par contre, à tout instant il
a été rencontré de nombreux mort:eaux de chal'bons, et
surtout une quantité très considérable de fragments de
poteries, plus de 25 kilogrammes, Sflns comptel' d'innom­
brables débris trop petits pour être recueillis ou rendus
pulvérulents par l'action du temps.
Ces fragments étaient très inégalement répartis dans la
masse du tumulus, et paraissaient l'avoir été intentiolloelle-
ment. En général ils ne peuvent fournir aucune indication
sur la forme des. vases dont ils proviennent et dont aucun n'a
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. - TOME XXVIII (Méli1oires) 5

pu être reconstitué entièrement ; toute.fois, les divers
fragments de bords et de Conds permettent d'affirmel' que
le nombre des vases brisés était au moins de 50, chiffre très
certainement inférieur à la réalité.
Les poteries présentent de très grandes différences au
point de vue de la pâte et de la cuisson, mais elles sont
presque toujours Cort grossières. Pour un très petit nombre
de morceaux la pâte est · assez fine et bien cuite; un de ces
Cl'agments, fond de vase de très petite dimension, présente
cette particularité que ce fond avait une forme polygonale
et non circulaire comme habituellement, .
Tous ces vases ont été faits à la main, ainsi que la décora-
tion très variable des bords où se voient souvent des rangs
de perles grossièrement figurées.
Les anses sont quelquefois ornées de filets ou remplacées
par des mamelons ou des oreilles; une anse porte une déco­
ration rencontrée cette seule fois, décoration formée de deux
rangées de traits tracés à la pointe et disposées en forme de V
ou de feuilles de fougères.
Beaucoup de ces fragments portent la trace du feu, tantôt
à l'intérieur, tantôt à l'extérieur, quelquefois même des
des deux côtés', Je n'ai jamais pu constater une trace de ma­
tières étrangères qui auraient existé à l'intérieur d'un vase.
Le plus considérable des fragments recueillis dans la fouille
a été t('ouvé à 1 ru iO au nord-est du centre du tumulus. C'est
un fragment de bord qui était ('ctombé sur un aul('e morceau
du fond, prGvenant tous deux d'un vase, qui probablement
avait été placé debout. Ce vase, d'assez grande dimension,
devait avoir om 15 de diamètre au fond et om 27 à l'orifice.
Sur ce point il y avait une accumulation de poteries de toule
nature, malheureusement il n'a pas été possible de ('ecueillir
assez de fl'agments du grand vase pour permett('e d'en
essayel' la reconstitutioll,ni même d'en déterminer la hlluteur.
A une petite distance, om40, au nord du centre du tumulus

se trouvait un foyer caractérisé par une couche très mince,
Om 02 à peine, de terre calcinée, recouverte d'une légère
couche de cendres et de charbons recouverte elle-même d'un
massif de pierres brutes (1), Ce massif, Corm :i d'une sorte de
maçonnerie sans mortier, ne présentant aucune trace de
taille, n'était qu'.un véritable blocage, tout à fait analogue à
ce qui a été trouvé dans les tumulus de Keranbriguen et de
Keranbroc'h, Cette construction avait la Corme d'un quadrila-
1ère irrégulier dont les côtés avaient une longueur variant de
de om 65 à om 85. Son épaisseur était encore d'environ OIn 20;
mais elle a dû être plus grande, car il existait encore à l'angle
sud-ouest une pierre, reste des assises supérieures qui ont
entièl'~ment disparu,
D'autres pierres provenant de ce massif ont été
rencontrées au même niveau dans le tumulus au milieu de
fragments de chat· bon et de poterie; elles sont reconnaissables
à leur nature qui indique une provenance unique et
. éloignée. L'une d'eUes, la plus rapprochée du Coyel" était
comparable à un pavé de petit échantillon.
Les pierres qui reposaient directement sur la couche de
charbon étaient noircies à la base, non par le fait de la cal­
cination, mais par la fumée , dont la trace noire s'enlevait
facilement au moindre lavage. Elles avaient dû cepen­
dant être exposées â un feu assez violent, cal' une de ces
piel'res était éclatée pal' le milieu et la fumée avait pénéll'é
dl:\ns la fen te .
Ce foyer était établi au niveau principal du fond de la
fouille, mais sur un remblai, car, à cet endroit, le déblai
avait été poussé à une profondeur de om 55 au-dessous de ce
niveau, Dans ce remblai, il n'a été rencontré que quelques
morceaux insignifiants de charbon et de poteries.
(1) Après l'enlèvement du massif, la surface supérieure de la couche de
cendre apparOt parfaitement horizontale,

A lm 50 au sud du cenlre du tumulus se trouvait un second
surce point
foyer parfaitement caractérisé indiquant l' existence
et prolongé. Il avait été établi sur le lerrain
d'un feu intense
naturel au fond de la fouille et occupait une surface d'un tiers
de mètre carré, ayant la forme d'un triangle curviligne de
om 80 de hauteur et om 65 de bas~ ; la sole du foyel' avait subi
sur une épaisseur de om08 à oml0 et elle
une véritable cuisson
et une couleUl' rouge tout à fait
avait atteint une consistance
à celle de la brique de mauvaise qualité. Cette '
comparable
sole était recouverte d'une couche de cendres de om 10
d'épaisseur contenant quelques morceaux de charbon. J'ai
pu y constater la présence en très petit nombre de parcelles
minuscules d'os calcinés t0!llbant en poussière blanche au
fragment de vase
moindre contact. Il n'a été recueilli aucun
sur le foyer, mais tout autour les poteries
placé directement •
étaient assez nombreuses.
r\ l mètl'e de distance vers l'est, un de mes ouvriers a
tl'ouvé dans la terre du tumulus un fl'agment d'os qui a pu
être conservé. Il a trois centimètres de longueur. Sa nature
est restée indéterminée .
J'ai dit précédemment qu'il avait été recueilli dans les
tenes du tumulus une quantité très considérable de pot.e-
l'ies généralement grossières. Quelques uns de ces frag­
sur
ments choisis parmi les plus intéressants onl été figurés
la planche ci-jointe.
pyromaqt!e
Il a été recueilli également des éclats de silex
au nombre de 19, parmi lesquels il s'en trouve qui peuvent
être classés comme grattoirs et peut-être même comme
Deux fragments de quartz peuvent être
poiutes de flèche.
également considérés comme des pointes de flèche appar­
tenant à la période de la pierre taillée .
de cristal de rocho,
Il a été aussi rencontré des fragments
dont l'aspect particulier l'end quelques explications néces-
saires .

La région située au nord de Rosporden contient, au milieu
de roches granitiques, des gisements isolés et peu impor­
plupart dans la carte géolo­
tarits de quartz, signalés pour la
gique récemment publiée. En outre, dans certains champs
occupant généralement une position élevée, on peut recueillir
de très nombreux morceaux de quartz disséminés dans la
terre végétale et même dans le sous-sol argilo-sableux. Ces
morceaux présentent assez souvent dans leur cassure des
est
traces de cristallisation : plus rarement leur surface
couverte de cristaux translucides (cristal de roche) sous
formes de prismes ou de pyramides. Sous cette apparence,
ils sont bien connus des cultivateurs .
Les fragments qui ont attiré mon attention, sont des
et complètement détachés de la
cristaux bien caractérisés
est de savoir s'ils sont
l'oche quartzeuse. La question
absolument nalurels ou si au contraire leur présence dans
terres du tumulus est intentionnelle; on peut croire,
les
elTet, qu'ils ont été retouchés par la main de l'homme
pour leur donner les formes qu'ils ont actuellement et qui
permettent de les classer comme pointes de flèche, perçoirs
grand nombre
ou pendeloques (1). Leur présence en aussi
' . dans les terres du tumulus, et seulement dans cet espace très
restreint, suffirait d'ailleurs PoU! faire supposel' qu'Ils ont
été sinon façonnés, au moins détachés de la roche, recueillis
et déposés intentionnellement dans le tumulus en même
tous les autres fragments de poterie. Mes
temps que
ouvriers m'ont déclaré n'avoir jamais rien vu dans les
environs de semblable.
En présence des résultats de la fouille et des objets recueillis
(1) Deux fragments de cristal de roche, qui présentent la plus grande
ressemblance avec le5 fragments représentés sur la planche ci-jointe, fig.24,
sont dénommés perçoir et pendeloque dans le rapport de M. Gaillard
sur les lou,illes du dolmen de ROyal·le.

il serait difficile d'assigner un âge au tumulus de Penbuel,
si on n'avait pas comme terme de comparaison les deux
tumulus voisins de Keranbriguen et de Keranbroc'h. II est
vrai qu'on ne retrouve à Penbuel, ni l'enceinte circulaire en
maçonnerie de Keranbroc'h avec son ouverture faisant face
ni le mur circulaire de
au galgal qui recouvre la sépulture,
Keranbriguen, disposé pour soutenir un massif intérieur
rappelant sous une forme primitive et grossière le monu ment
par M. du Chatellier; mais sur
circulaire de Kerbascat décrit
d'autres points ces tumulus présentent une grande analogie.
Tous les trois recouvraient des fosses de Orn 70 de profon­

7 6 50 et 9 60. La terre flui
deur, ayant des diamètres de ,
les composait était grasse, avec la même couleur jaunâtre
bien caractéristique; elle était intimement mélangée de mor­
et de fragments d'une poterie généralement
ceaux de charbon
grossière. Les trois fouilles n'ont donné ni ossements, ni
armes en pierre, ni objets métalliques ; en somme, très peu
à nous renseigner sur le degré de civilisa­
d'objets de nature
tion et de richesse des constructeurs de ces tumulus.
et à Keranbroc'h on pouvait assez difficile­
A Keranbriguen
ment discerner la trace d'anciens foyers bouleversés; à Pen­
buel, au contraire,deux foyers intacts ont été reconnus peu dis­
tants l'un de l'autre. L'un, qui océupait exactement le centre
de la fouille, était recouvert d'un massif en maçonnerie brute
ou galgal, sorte de blocage présentant une ressemblance
complète avec les maçonneries des deux autres tumulus. Une
seule assise de ce massif était restée en place; les assises
nombre, avaient disparu et
supérieures, quel qu'en fut le
une partie des pierres s'est retrouvée éparse dans le tumulus,
toujours à une profondeur trop grande (om 50 à om 60) pour
que cette destruction puisse être attribuée au travail de la
charrue. Le second foyer était beaucoup mieux conservé,
et la couche de cendres qui le recouvrait
bien que ce foyer
ne fussent en aucune façon protégés. Etait-il antérieur à la

construction d'un galgal destiné à recouvrir les restes de la
galgal aujourd'hui presque entière-
combustion des corps,
ment détruit? Etait-il au contraire postérieur à sa destruction
par des populations, qui auraient violé et bouleversé d'an­
ciennes sépultures pour s'approprier les tumulus élevés par
leurs prédécesseurs ? Quelle que soit la réponse à cette
question, il resterait encore à se demander quel était pour
ces populations primitives le motiC de l'accumulation vrai­
ment ex.traordinaire sur ce point de fragments de poteries
tellement dispel'sées dans la masse du tumulus qu'il est
difficile d'admettre que cette dispersion n'ait pas été inten­
tionnelle.
En résumé, si le résultat des Couilles ne donne pas le
l'âge du tumulus de Penbuel, il permet
moyen de déterminer
'cependant de le considérer comme contemporain de ceux de
et de Keranbroc'h, et, par conséquent, de faire
Keranbriguen
l'âge
remonter également son antiquité au commencement de
du bronze.
EKplication de la planche.
1. Fragment d'un vase à bord mouluré avec une anse
rudimentaire.
La deuxième anse, ainsi qûe plusieurs morceaux du bord
du fond de ce vase, ont été recueillis ; insuffisants pour
reconstituer le vase, ils permettent cependant de fixer approxi­
à 150 et celui du bord,
mativement le diamètre du fond

mesuré extérieurement,
L'épaisseur de la poterie est en moyenne de umm, au fond
de 1:7 et au bord de 18m~ .
La poterie est rouge-pâle, assez grossière, quoique bien
homogène.

2. Anse horizontale en forme d'oreille. La poterie est
rose-pâle, de fabrication très grossière Épaisseur, 1O •
3. Anse horizontale provenant d'un petit vase. La po-
est rose-pâle, homogène, assez bien cuite.
terie
4. Anse peu saillante. La poterie est très grossière et
mal cuite. Épaisseur, 8 • •
5. Anse très peu saillante, provenant d'un vase de
grande dimension (probablement 300 à 350 de diamètre) ;
et fabrication très grossières. Épaisseur, 15 •
poterie
6. Bord d'un vase présentant un bord saillant et à 30
au-dessous un bourrelet de forme demi-cylindrique. La pâte
et la fabrication sont grossières. Epaisseur, gmm.
7. Fragment d'un assez grand vase, présentant à 40
au-dessous du bord un bourrelet sur lequel se voient une .
série de perles creuses très irrégulièrement disposées, mais
portant toutes une sorte de sillon tracé suivant un diamètre
vertical.
12 d'épaisseur j elle est rouge, grossière,
La poterie a
mais homogène.
8. Quoique ce fragment de vase soit fruste, on peut
20 et de 50 du bord
distinguer deux bourrelets distant de
et sur ces bourrelets des rangs de perles très grossières et
très irrégulièrement espacées. Quelques morceaux prove­
nant probablement du même vase ont été recueillis.
La poterie n'est pas mal cuite, mais la pâte est grossière
et présente à la surface de nombreuses parcelles de mica. -
L'épaisseur varie de 10 à 16 •
9. Bord d'un vase analogue au précédent.
Fragment de vase avec bourrelet à 55 au-dessous

du bord. Poterie grossière; l'épaisseur varie de 14 à 20 ,
11, 12, 13. Fragments de vases analogues aux précé-
dents. Ils sont décorés de bourrelets pOl'lant des perles,
analogues à celles du na 7. Les dimensions et l'écartement .
de ces bourrelets varient.

14, Bord de vase présentant à 20 de distance une
ligne d'ornements aussi grossiers quïrrégulier~, La poterie
est noire, grossière et la sUl'face est couverle de grains de

mica. -Epaisseur, 15 •
15.- Fragment de vase. Des ornements analogues à ceux
du nO 13 se voyent sur le bord. La poterie est rouge.
Épaisseur, 7 •
16. Débris de vase de petite dimension, 'dont la poterie
de couleur rouge, bien cuite, est lisse à la surface, surtout
sur le bord. Le diamètre intérieul' ne dépassait pas 120 ,
l'épaisseur de la potel'ie est de lOmm. Une série de points.
paraissant former un tracé en fOl'me de V, au l'ait-elle une
origine intentionnelle?
17. Fragment d'un vase dont la poterie analogue à celle
du vase · précédent est également bien cuite. L'épaisseur
moyenll'e ne dépasse pas 4 •
18. Bord de vase avec chanfl'ein intérieur. La poterie
lIlm
de couleur l'ose est grossière. L'épaisseur est de iO •
19, Fragment de vase présentant une !'aillie en form e
de bouton ou de mamelon. La poterie rouge est grossière cl
mal cuite; son épaisseur est de 14 •
Il a élé recueilli plusieul's fragments provenant d'autres
vases qui présentent des boutons analogues.
20. Anse ornée sur le dessus et sur les cotés de dessins
en Corme de V ou de feuilles de fougère. C'est le seul
exemple de celte décol'Ulion trouvé dans le tumulus. -
La poterie est rouge et bien cuite,
21. Deux éclats de quartz paraissant retouchés, en forme
de pointes de flèche.
Quatre silex pyromaqtîe. Il en a été recueilli dix-
neuf dans les terres du tumulus, dont plusieurs en forme de
grattoirs. On peut voil' dans l'un d'eux une ébauche ue fl èche.
23, Deux débris d'un très pelit vase qui présent e cette
pUl,ticularité que le fond a une forme polygonale au lieu de

la forme circulaire habituelle. La poterie est de couleur rose,
fine et bien cuite; son épaisseur est sur le Cond de 5 , sur
la panse de 3,5 •
24. Trois pointes de cristal de roche. Ainsi qu'il a été
expliqué précédemment, un grand nombre de fragments
analogues, paraissant retouchés, ont été rencontrés dans le
tumulus, ce qui est râre dans un espace aussi restreint.
25. - Fragment légèrement coloré, provenant d'un prisme
de cristal de roche, probablement d'assez gra nde dimension.
26. Fragment d'os très friable, trouvé dans la terre du
tumulus, à l 39 de distance à l'est du foyer pl·incipal. Il n'a
pas encore été possible d'en déterminer la nature.
Kerminihy, Décembre 1900.
VILLIERS DU TERRAGE.