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Bulletin SAF 1897


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Documents inédits (vieux papiers)

M. L´abbé Antoine Favé

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xxx .

VIEUX PAPIERS

I. Un pennis de chasse de 1599.
Cette licence, depuis longtemps périmée, est sur' par­
chemin et porte copie d'un permis de chasse octmyé par
Henri IV à sa tante la célèbre Catherine de Parthenay, à la
1699; puis, plus bas, des provisions
date du novembre
par ladite dame de Soubise à Jehan Le 'Gubaer,
accordées
receveur et procureur fiscal de la principauté de Léon, en
vertu des pouvoirs qu'elle tient aux termes de ce brevet
royal.
Les pièces relatant ce genre d'indult sont assez ral'es : la
Société archéologique de Nantes en a publié un spécimen~
si nous ne nous trompons .
Les dispositions de la dernièe8 ordonnance sur la matièee
de chasses visées dans le pl'emier document se rapportent,
vraisemblablement, à l'ordonnance du mois de mai 1597.
La permission accoedée par Catheeine de Parthenay, datée
du 24 mars 1609, du château de Fresnay (Fresnay-Plessé,

près de Redon), son séjour peéfél'é après ses terres de
Soubise, en Saintonge, tient compte des décisions l'oyales
. restrictives survenues depuis le brevet de 1599 .
Ce sont les ordonnanc3s de 1600, 1601, 1603, 1607 que le
dut porter pour réviser et codifier à nouveau les divel's
Roi
règlements et prohibitions publiés par ses prédécesseurs et

tombés en lettres-mortes pendant les guerres civileq. Le
Henri proteste vouloir « gl'attifier et traicter favora­
bon roi
blement la .dame de Rohan ) : le souvenir des troubles dont
sortait, à peine apaisés et réduits, rendait d'autant plus

appréciable la faveur à elle accordée. Il y a deux points à y

relever: le permis de chasses, mais aussi le permis de port
d'armes
L'édit de décembre 1558 défend à tout autre qu'aux gens
de guerre de porter des arquebuses et des pistolets à peine
d'être pendus et étranglés, La déclaration du 23 juillet
1559 défendaient aux gentilshommes et hommes de guerre
de portel' pistolets et arquebuses à peine, pour la pre­
mière fois. de confiscation de leurs armes. de 500 écus
d'amendes ou des galères à perpétuité en cas d'insolva­
bilité et d'être pendus et étranglés dans le cas de récidive.
du 4 août 1698, plus récente et plus rap­
La déclaration
prochée par sa date de la pièce que nous présentons
défend à tous les sujets du Roi de porter des arquebuses et
des pistolets dans les campagnes, à peine pour la première
fois de contiscation de ces al'me8, de 200 livres d'amende et
de prison jusqu'au paiement, et de la vie en cas de récidive.
seulement permis aux seigneurs, gentils­
La même loi a
hommes et haut.s iusticiel's d'avoir des arquebuses dans leurs

maisons pour chasser.
On se rend l'a un compte plus exact de ces règlements '
rigoureux en lisant l'article Chasse dans le dictionnaire de
dans le Répertoire de Merlin, et ce qui concerne
Dalloz et
poursuite des bêtes noires et des bêtes ro'usses, et le pennis
de port d'œrmes.
Le mot hue, employé par Henri IV, était déjà un terme
'vieilli et to'mbé en désuétude lors de la publication du Dic­
tionnaire de Tl'évoux (éd, de 1752) : « il se dit proprement
du cri qui se fait après la prise dLl sangliel' n, et il trouve son
équivalent en latin dans l'expression : « exsibilatiovena­
toria n Notre vieux langage d'Armorique a conservé le terme
de l'ancien français, et chez nous on dit encore pour désigner
. une battue de sanglier ou de loup: « ober an hue n.
(( Aujourd'huy dixiesme novembre mil cinq cens quatre vmgtz
dix neuf le Roy estant à Paris desirant gratiffier ettl'aicter favera-

blement la dame de Rohnll sa tnnte et les sieurs de Rohan e~
de Soubize ses enfants Sa mnjesté leur a permis que sur toutes le~

terres quy deppandent de la dite maison de Rohnn ils fnssenl faire
hue aulx loups et a icelle [lorter par tel nombre de leurs serviteurs
et subgjects que ils aviseront arq nebuzes do chasse durant les jours
cles dites hues seullement. Les quelles passées les fairont reserrer
les accidents mauvais que la liberté den .... (porter':»
pour prevenir
pouroit causer. Leur accorde cn oultre de faire tirer par les domes­
de leurs maisons en lestendne 'des seigneuries d icelle sur
tiques
tous gibier permis par les ordonnances et ce nonobstant celle faicte
par Sa Majesté pour la chasse et port darrnes de la rigueur des
la dispense par le présent brevet quelle n a cest effaict
quelles elle
voulu signer de ' sa main et faict contre signer par moy son
de son commandement ainsi sigue
conseiller dEstat ct secretaire
et 1)lll~ bas: Potier sigue. »
Henry,

En vertu de. ces pouvoir's la Dame de Soubise délègue
son procureur fiscal dans les termes suivants:
« Nous Catherine de Partllenay darne de Rohan Soubize Pauléon
etc. Scavoir faisons;) tous quil nppartiendra par le Roy pOUl' ln coppie est cy dessus trunscripte
a nous donne
de faire chnsser et tirer en nos terres et seigneuries. Avons par ces

. presentes permis et permettons a .J ehan Le Gllbaer escuier sieur du
Largez (1) reçeveur et procurell r li sca 1 eu la prin ci p,mIté de Le0n et
vicomté de Cotmel de tirer de lilrquebazc arbnleste pistollet aulx
dedans de nos dites terres el jlll'is0.ictions a toutes sortes doiseaulx
et gibier fors exeepte aux besti~s fallves et autres deffendues par les
En tesmoing de ordonnances.
icelles faiet contresigner par nostre secretaire et faict mettre le
caellet my parti des armes de Rohnn ct ùe Soubize au chasteau de
Fresnn~r cc vingt quatriesme jour de mars rnil six cent neuf.
« Catherine de Parthenay .
c( Par ma. dite dame .
• cc Cadars. »

(1) Ou Du Verger (?)

M. du Crest de Villeneuve auquel nous avons communi­
qué cette pièce a bien voulu f::ire la description du sceau,
fort bien conservé. du r8~te.
« Sceau sur papier appliqué à froid. Ovale de 3 centi­
mètres dans son grand axe. Ecusson moderne parti de
gueules à 6 macles d'or, les macles du milieu coupées par
la ligne du parti ce qui ne donne que le demi écu de Hohan

nt fascé de 8 pièces d'ar'gent et d'azur à la cotice de gueules.

Une cOI'delière entoul'e l'écu. couronne ducale. »

Il. Le Maréchal de SaLtbise parrain à Q-uimper
chez l'A miral de f{ erguélen,
Le 9 avril 1767, en la paroisse de Saint-Sauveur, il Quim­
perl Marie Laurence de BOllté, dame de Kerguélen, mettait
au monde un enfant mâle. Le père, Yves-Joseph de Ker­
guélen-Trémal'ec, avait tl'ente-trois ans e't était un officier
d'avenir' ; il avait fait ses pl'suves aussi bien à la mer qu'à la
COU I'; doué d'une faculté très gl'ande d'assimilation jointe à
une décision de cal'actèl'e éminemment bretonne, manœuvrier
hors-ligne et aù l'este Giel! s81'vi par ses auxiliaires, s'il ne
devait pas découvrir un monde, il eut la bonnc fortune de
découvrir dans les régions Hustrales une terre qne l'Anglais

Cook a baptisé du llom de Terre de Kerguélen, reconnais-
sance d 'autant plus glol'ieuse qu'elle venait d'un Anglais et
qu'elle se trouve consigll~~ ù jamais dans la Géogl'aphie.
Le futur amiral de Kel'gllélen savait pal' l'expérience des
autres, et un peu par lui-m(}me, qu'à cette triste époque la
faveu!' décidait tI'Op souvent, de la fortune des officiers des
armées du Roi; il fl.lt assez habile pour prendre position 'et
se ménager' des illfluences utiles à favorisel' son avenÎl'.

Lorsque son del'l1ier-né Cil t.l'ait dans la vie, 1767, le gou­
V8l'l1ement du Roi. voulallt pI,,),tüger ct étendl'e la pêche sur
les côtes d'.Islande, faisait al'mer à Brest la fl'égate la Fallfi'

de 26 canons. Kerguélen n'était que lieutenant de vaisseau:
le duc de Prasli n lui en confia le commandement bien qu'il
lût sollicité par plusie~trs capitaines de vaisseatt déjà anciens
et bien notés.

deux pièces suivantes montrent qu'il avait d'autres
Les
protecteurs: il avait madame de Pompadour par le maré­
chal de Soubise, et ce dernier lui donnait une marque de
très grande en acceptant d'être le parrain,
considération
par procureur, de son fils Charles-Jean-Marie-Yves.
L'amiral de Kerguélen, aidé par une faveur extraordinaire
qui pouvait être qualifiée de passe-droit, devait être écrasé
par une réaction de faveur, un conflit d'influences de cour
où, après avoir vu exagérer ses services~ il les vit mécon-
naître. Sic transit gloria mundi : éternelle histoire du voi-
sinage du Capitole et de la Roche Tarpéiénne !
Nous Charles de Rohan prince de Soubise, d'Epinoy et de Mau-

buisson, duc de Rohan-Rol1;111, Pair et maréchnl de France,
ministre d'État, vicomte de Gand, premier Béer et Connétable
de Flandres, SéDécbal de Hainaut, Capitaine-Lieutenant
héréditairG
des gendarmes de la Garde du Roy, Gouverneur et lieutenant
général pour Sa Majesté des dites provinces de Flandres et de
Hninaut, Gouverneur particulier des ville et citadelle de Lille,
souverain Bailly de la ditte ville et de sa chatellenie .

DOllDons Pouvoir il monsieur de Kerqllelen Depenenjeune capitaine
de la Capitaiuerie de Pont-Croix, de nous
général garde côtes
représenter, et de tenir en' notre nom sur les fonds de batême le
fils dont Mm. de Kerquelen vient d'accoucher, et a qui il voudra
bien donner de notre part le nom de Charles.
A Paris, le 25 may 1767.
Le M. P. DE SOUlHSE •

Extrait dtt registre des baptêmes de la paroisse
Saint-Sattveur pour l'année

L':m mil huit cent soixante-sept le 8 du mois de juin a esté pré-
senté à l'église cathédrale et paroissiale de St-Corentin pour rece-

voir solennellement les cél'érnouies du baptesme cidevant ob mises
COlDme il consre par le présent registre un fils né
par permission
le dix-neuf avril de la présente Hnnée du légitime mariage de Rfes­
sÏ1"e J'ves JOiSeph de KpT!}/lélen, chevalier seigneur de Trémarec,
vaisseaux du Roi au département de Brest et de
lieLltenant des
dame AlaTie Laurence de [Joulé, son épouse et baptisé le mesme
enfant a esté nommé Charles Jean-Marie-lves par
jour. Lequel
Jean Vincen~ chef de nom ct d'armes de Kerguélen, che-
messire

valier seigneur de Peullcujenn, t1e Guerguélégan, de Rumorvan ct
autres lieux, capitaine géuél'id de la milice garde-cotte de Pont­
Croix, représentant très lwu! et ' très puissant prince Charles de
Soubise, etc ...
(Suivent tous les titres et appellations portés
dans la procuration ci-des~lls);
Et par demoiselle Rosalie Yvonne de Kerguélen de Trémarec,
La céréllïoIlie faite par messire René Sébastien
sœur dudit enfant.
Cognets de Correc, doetelll' eIl théologie de la faculté de Paris,
des
du l'église cnl l1édra le ùe ceste ville, vicaire général et om-
chanoine

cial du comté de Coruonailles et assisté du soussigné recteur .
Signé:
De Bonté de KerglLélcn, de Kel'llUéleIl Penenjelln, Geslin ùe Tré­
LIlHeC, de Robien de Kür~tr<.1t, le baron ùe Lestriagat de Silguy.
Droualleu de SaÎnt-Aloll<.1m. -
i\loILlIin de Silgny, Dllmain do Kef'salallU, Peyron Gouaudonr, Le
Gouverueur des Moucherou:" Guernisac Bouexière, Marie Jac­
de Kerguélon Pellcuj eull, Thérèse de KervélégalJ, Provost
quette
de la Fruglayc de PÜIlUnUI'UIl, Le Goazec de KervélégalJ, elc., etc.
,-\ L. LEVOAZ DE KEHUDALEM,
l'ectcnr de Saiut-Sauveur.
l7 oU.

Etats de service d'un Capitaine Général
Ill.
de la milice garde-câte.

M. Albcl't Dut'Uy, dans une série J'articles remal'quahles
puhliés dans la Revue des Di'il.1J-Morules, Cil 1887) étudie ce
qu'était cc L'Armée Royale 1Jn li 89 »). Dans le numél'o du 1P

juin 1887, il apprécie l'avantage pour une nation de posséder
« une caste militaire assurant les éléments de bons corps de
tl'oupes », comme dans la Prusse féodale et impériale.
« De là dans ces familes, dit-il, par un effet de l'hérédité,
un tempérament, des aptitudes, des instincts particuliers.
, Les enfants y. naissent braves, entreprenants, guerriers,

comme les chevaux de sang naissent vites. Tout jeunes, grâce
à leur éducation physique qui aehève l'œuvre de la race, ce
sont déjà des hommes ' faits ......... Quelle expérience .
et quel mérite dcms les bas emplois S'Ltl'tout! Quelles incom­
parables pépinières de bons et modestes serviteurs, sachant
leur métier, l'aimant pour lui-même et le faisant en
conscience! Payés, c'est à peine s'ils le sont et s'ils ont de
quoi subvenir à leur équippement. A liec clZla pas . de retraite
ou si modique et si rnal payée! Et avec cela des uniformes

qui coùtaient les yeux de la tête, d'avancement aucune espé-
rance, ou si faible que ce n'est pas la peine d'en parler. Pour
un qui passera, comme Chevert: combien qui végète l'ont ?
Et pourtant la race n'en meurt pas. Ils sont ainsi des
milliers dans l'armée sortis de toutes les gentilho'lnn2ières de
France, élevés à l'armée ou dans les collèges 1nilitaires, seT­
'uant pour servir, par atmnsme comme le père et l'aïeul, sans
autre ambition qtte de se retirer, après ·vingt-cinq ans de
campagnes, œIJec la croix deSomt-Louis)). (p. 582).
Nous nous rappelions cette esquisse tracée avec cette
noble conviction d'un historien de race, lorsqu'il nou's tomba

entre les mains le Mérnoire que nous publions ici: ce J ean­
Vincent de Kerguélen Penn en jeun qui le présente à ses
supérieurs n'a pas à son actif des faits héroïques ou des

actions d'éclat: il est une moyenne, de cette moyenne qu'AI-
. bert Duruy a si bien caractérisée. Vers 1728, il entre à
l'armée; six ans, il sert comme Cadet au régiment de Lor­
raine-Infanterie, et en 1735 il est au siège de Philisbonrg,
où fut tué le brave maréchal de Berwick En 17 11, il éntre

délns ]a rn ilice garde-côte ayant une bonne expérience du
métier des armes. Le 1 mai 1746, il reçoit sa commission
de capitaine de la Capitainerie de Concarneau. « Il s'est
Irollvé]a même année il la descente. des Anglais à Pouldu ».
Leur' objectif était d'incendier les établissements de la com­
pagnie des Indes à LOI'icnt. Le 1 octobre 1746, le général
Syncla il' débarque au Tallu, dans la baie de Pouldu. Les
gêudes-côtes balayés par la canonade de l'ennemi, se replient
SUl' Lorient; le 2, les Anglais sont à Plémeur, le 3, ils for­
cent le bourg de Guidel, le 4, ils entament le bombarde­
ment de Lorient. Penn en jeun mit son . activité et son expé­
l'ience au service dA ses chefs pour l'organisation du camp
J Hennebont.
Ce mémoire, rédigé en 1769, porte à la marg'e cette anno­
tation : « adressé à M. Mel'cier, au mois d'octobre 1778, le
présent mémoire auqnel on a ajouté les quatre campagnes à
LOI' ient, à Hennebont et tout le service de guerre ce qui
rait plus de 50 ans ».
CAPlT AINERIE DEPARTEMENT DE BRETAGNE

MILICE GARDE-COSTES
QUIMPER

Mémoire {Jnur te sieur de Kerguelen de penenjenn, capitaine
de la capitainerie garde-coste de Qt~imper, pal' lettre
général
de passe [h~ 29 j ttillet 1769.
A l'honneur d'exposer à Monsieur le comte de Saint-Pern, maré­
des camps et armées "du Roi, inspecteur, commandant des
chal
milices garde':'cottes de Bretagne, quil est gentil homme de très

. ancienne extraction; tous ses ancestrcs ont eu l'honneur de servir
Sa Majesfé. Son trisayeul estoit marechaL de camp, et gouverneur
de la ville d'Aras, et fut tué au siège de cette ville; son grand père

estoit ca.pitaine d'infanterie, et chevalier de Saint-Louis, et feu son
père estoit aussy capitaine d'infanterie et chevalier de Saint-Louis,
et perdit uue jambe daus la bataille de Chiary, en Itatie, il fut

après capitaine réformé à la suite du régiment royal d'Aupin
il a eu l'honneur d'estre gouverneur des pages
étranger cavallerie ;
de feü MOllseigneur le duc de Bercy, et lieutenant de ses cent
il a pté grand baillif d'épée au présidial de Quimper; le
Suisses,
frère de l'exposant a esté huit ans page du Roi en sa grande écurie .
il a esté tué au service estant officier dans le régiment de Bour-
Le sieur de penenjeun a servy dix ans cadet volontaire
bonois.
le régimènt de L'oraine infanterie, il a esté au siège de
dans
Philisbourg, il sert dans la garde-coste de Bretagne (lepuis 1741.
de la compagnie de Beuzec Capsiseun capitainerie d'Au...:
Capitaine
dierné, et a passé en celle de Concarneau par commission du Roy
du 1" may 1746. Il s'est trouvé la mesme année à la desseilte des
Anglais au Pouldu, près Lorient, Oü il fut mesme avec MM. de
Kerbiguet et de Joublot à la teste de sa compagnie détaehée, qui
de 100 hommes, attaquer les Anglais qui s'estoient
estoit lors
retranchés au bonrg de Guidel Dans cette vive attaque il y eitt un
garde-coste tué à ses COS1é~, et plnsieurs de sa compagnie blessés,
on y tua plusieurs Anglais, ensuite de quoy le sieur de Pen en jeun
de passer R Lorient oü il demeura toute la campagne, et
eut ordre
l'année suivante Son Altesse serenissilne Monseigneur le duc de
Penthièvre ordqnna un eamp ~ Hennebond composé de troupes
de garde-costes, et l'exposallt demanda en estre, ce qui
réglées, et
luy fut accordé, ce camp dura près de 4 mois; ~I la fin de cette
campagne le sieur de Pen en jeun fut fait aide major de la capitai-
nerie de Concarneau par commission du Roy du l'" décembre 1747.
Ell celte qualité, il a fait plusieurs tonrnées de costes pour visiter
les batteries, par ordre de Monsieur de la Chartre, colonel du régi­
de Cambresis, et commandant départ y pour ce üanton, et
ment
pareilles tournées à chacque mutation de commandants, le tout a
ses frais n'ayant aucune retriblliion attaché;) ses fatigues qu'il a
près de 12 ans avant la nouvelle création de la
continué pendant
garde-coste; dans lequel temps il a plü ;) Sa Majesté Iny accorder
un brevet d'aide majot' de la cap itainerie garde-costes de Pontcroix
14 septembre 1757.-
Il a fait deux campagnes à Ct'oson, l'une en 175Î en qualité

d'aide majot', sous les ordres do Monsieur de la Tour d'Auvergne,
colonel ùu régimétH du Bolonois l'autre en 1758 en qualité cle

IIHljor pnr commission d.u Roy du 3 avril di.t an, sous les ordres de
l\lousieut' de Kercado, colonel du régiment de Bresse;
Le sieur de penenjeuu obtint par commission du Roy dn 30 avril
1759, celfe de capitaine général de la capitainerie garde-costes de
Poutcroix; le siew! Kerguelen de Pen en jeun a fait les fonctions
d'officier mnjor pendant 12 ans, et est commandant de bataillon
il y a 12 antres passés du 30 avril dernier. Ainsy il y a 24 ans
quil est dans l'élat mnjor. et il y a trente six ans passés que l'expo­
sant à lhonneur de servir Sa Maje:,té, c'est la pure vérité. AlTesté
il Quimper le 20 juin 1i71.
Ajouté en npostille il ce document et d'nne antre main: Il « a 30
« nns pns:-;é du 1" may (juil ser dans lagardes cotes par commission
« du Roy 1746. 32 ans passé de services depui:, le 1 may 1778 :
« dans 1(lgarde cotes seulement ».

Abbé ANTOINE FAVE.