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> l\lgl' du Marc'hallac'h remit aux archives de
1886, l . H" d l' bb
· uscl'iL portant ce tttre : cs: lstoire e a aye
c e un mail , ,
te oriu'inal, mais une copIe du commencement du slecle
rés belle écritul'e. Le texte oI'lglllal a ete ecrIt vers
1696 COlllllle Oll l'a marqué sur la . pr'emière page du
u folio 16, où, après avoir décrit la belle verrièl'c du chœur
vée en 1530 par l'abbé Jégou, ,il ajoute « que depuis
166 ails qu'elle est faite elle est aussi belle qu'au premier
jour)), Or IH6 ans ajoutés à '1530 donnent la date de 1696'.
u 1 e t l'autem' de cett.e Histoire? n est tl'ès probable
que c t Louis Pinson, chanoine de Daoulas depuis 1685 (1)
et qui en 170:J dédia au prince de Rohan-Chabot une
. hi toil'e de l'abbaye, qui semble la l'epl'oduClion amplifiée
de celle qu'il avait éCl'ite quelques années auparavant.
M, Le Vot s'est sel'vi de cette seconde histoire dans la notice
qu'il nous a laissée sUI' Daoulas, et les quelques citations
qu'il nous donne accusent plusieul's difJ'él'ences qui provien- .
Hent pl'incipalernellt d'une amplification du texte primitif.
C'est ainsi qn'au licu du simple titl'e « Histoire de l'abbaye
de Daoulas)), dom Louis Pinson intitule son œuvre en 1703 :
« Histoire succincte et abrég'ée de l'abbaie de Daoulas, fidè
lement recherchée sur les anciens mémoires et contrats de
la maison de Rohan~ pOUL' servil' d'instruction sur sa fonda
lion pl'imorùiale et ce qui s'est passé entre les R. Pères
(1) Il avait été auparavant Augustin déehaussé à ~rrTenteuil ct "~
U ans. (Factum. Bibliothèque de la ville de Quimper.) l'>, pen an
BULLETIN ARCHÉOL, DU FINISTÈRE. TOME XXIV, (Mémoires), 4
Jésuites et les chanoines réguliers de cette abbaye-, les COn_
trats, bulles accOl'dées au sujet de sa réunion au séminaÏt'e
royal de la marine établi à Brest sous le bon plaisir et agré
ment du plus puissant, du pl~s souve'rai n roi Louis XIV, fils '
aîné de l'Eglise. »
Dans cette seconde histoire, au lieu de dire que la belle
verrière-de l'abbé Jégou (1530) est achevée depuis 166 ans,
on marque que c'est depuis 170 ans, ce qui rapporterait le
second travail à l'an 1700. Dom Pinson aurait donc fait son
t'I-avail à deux reprises, en l'augmentant considérable~1ent
Ul'te seconde fois pour raconter .1'union de l'abbaye au
séminaire de la marine. '
Il semble que l'on pOUl'rait aussi supposer sans 'grande
improbabilité que le chanoine Pinson aurait tI'availlé sur
une histoire de l'abbaye déjà faite par un de ses confrèl'es
plus' ancien que lui dans la communauté et ayant eu plus
spécialement .les archives à sa disposition; car nous voyons
dom Pinson invoquer dans son histoire l'autorité de son
pl·ieul' claustral dom Graleul de Plaisance (1) l chanoine de
Daoulas dès avant 1676 (dix ans avant Pinspn), très au
courant des affaires de l'abbaye, et ce qui semble significatif,
accusé pal' les chanoines, qui s'opposaient à l'union de
Daoulas RU séminaire de la Marine, « d'avoir divel'ti tous les
tit.l'es de l'abbaye» (2).
Quoi qu'il en soit, le manuscrit que nous possédons est
anlérieur au travail définitif de Louis Pinson sur l'histoire
de l'abbaye de Daoulas, et nous allons le reproduire in
, e:J:tenso, en le complètant avec les nombreux documents que
possèdent les archives départementales, et particulièrement ,
à l'aide d'un inventaire très complet de tous les titres de
l'abbaye dI'essé èn 1662 pal' les soins de « Missire Jean
(1) Avait été vingt-cinq ans eordelier à Loche avant de venir à Daoulas.
(2) FactUli~ déjà cité. Bibliothèque de la ville de Quimpel'.
Lanhouarneau, procureur spécial et
r ùe
. vidie, rcC eu " . .
III l IIt .t pt Messire Charles-MaurlCe Le TeIller,
eVCl1l" cee , .
r . l l ' ier du Roy, abbe de Daoulas et aUSSi des
IlSel1\CI'-3U mo Il . , . ,
IJon. »
PRÉFACE
(( ena\ '
. 'ais là terminer toutes mes recherches, malS depUls,
Je cro~ ,," . ,
loi de blasonner toutes celles qUi sonldans 1 eghse aim de faire
connaitr{' les illustres familles qui ont contribué par leurs
bienfaits à mettre cette célèbre abbaye dans l'état où elle est
à présent.
« Ma cul'Îosité n'a pas été totallement satisfaite de ces
recherches, j'ai cru même que ma qualité de chanoine de cette
à fouiller dans les monuments
célèbre abbaye m'obligeait
qui restent et dans les titres dont je pouvais avoir la commu-
nication .
« J'aUl'ais souhaité lire' l'histoiye de Bretagne composée
par M. d'Argentrée. voir la GaIlia christiana de MM. de Sainte
mais ces secours n'ont point été à ma disposition; je
Marthe,
Ille suis donc seulement aydé de la vie des saints de Bretagne
composée par le R, P. Albert Le Grand, dominicain, et
commentée pal' M, Guy Autret de Messirien, gentilhomme
bl'éton, Ayec tout cela j'ai recherché son antiquité, sa première
et seconde fondation, ses fondateurs, ses principaux bienfai
teurs, ses abbés, ceux qui ont acquis des prééminences distin
les bénéfices qui sont à sa nomination
guées dans l'église,
pOlirait la regarder.
(1) ~faDuscJ'il du chanoine historien cie l'abbaye,
« Je ne doute point que quelques anciens chanoines n'ayent
de la même curiosité et de la même recon
été poussés, et
naissance envers leur mère, que celle qui n:i'anime aujour-
d'hui, mais l'établissement de la commande de cette abbaye
y a tant fait de changements depuis 1598, que leurs anciens
pas été mieux ménagés que quantité de tItres
mémoires n'ont
de conséquence qui se trouvent présentement perdus. Je
soumets avec plaisir tout ce que j'en rapporte à la correction
de ceux qui voudront bien m'ayder de leurs lumières et serai
toujours prêt de changer ce qui me sera échappé faule de
connaIssance.)) .
CHAPITRE PREMIER
Fondation primitive .
« L'abbaye de N.-D. de Daoulas, de l'ordre des chanoines
réguliers de Saint-Augustin, au diocèse de Quimper, est
située dans un lieu fort agréable, au bord de la me!', sur une
pente de montagne assez avantageuse pour avoir l'agrément
de la vue de ce bel élémerit sans en avoir aucune incommodité'.
« Elle est accompagnée d'une petite ville assez bien bâtie
à dix lieues des villes de Quimper, Saint-Pol et Morlaix,
à quatre lieues de Bre t, à deux lieue5 de Landerneau et du
Faou, et sert de passage le plus court pour aller de Quimper
à Brest.
« Il la faut considérer en deux ~ges différents, dans son
'enfance et dans sa virilité. .
« Son enfance, quoique de cinq cents tant d'années,. est si
ténébreuse que je n'en puis parler qu'après les auteurs que
. j'ay ci-dessus marqués. Sa virilité est quelque peu,Plus.connue,
comme on le verra dans la suite.
« Voici donc de quelle manière ces deux auteurs en parlent
• la vie de saint Jaoua le 2 mars:
dans
« Il y avoit dans le pais de Cornouaille, environ l'an 5'10, un
li n'est pas inllt.ile de remarquer que Albert Le Grand,
lm-même Illlventcur .. 1\la1s il l'a tirée d'un ancien office de
saillt Jaolla à uelli'leçons en usage autrefois à la cathédrale
(,ranù, ehanollle ùe celt.e église.
(t) ~Ianuscril. Histoire de l'abbaye.
blessés, ou selon AILel't Le Grand les deux playes, se tl'a~
duirait plus correctement ce semhle : les deux meurtl'es'.
D'autres (1) ont préfé!'é voir dans ce nom une réminiscence
du Dowlals, du pays de Galles, ou Douglas, en l'ile de Man,
entre l'Angleterre et l'Il'lande, que des érnigl'és insulaires (2)
auraient voulu conserver à cette plage hospitalièl'e de l'fh~
morlque,
D'autres lisent Dulas ou Doulas, et t.radu isent noil' bleu~ à
raison de la couleu!' du terr'ain sur lequel est bâti le monas~
tère, mais cette dernière ét.ymologie semble assez l'isgnée.
Quoiqu'il en soit, admettons avec M. de Blois qu"tll1 mo~
nastère ruiné, salls doute . pal' les Normands., au IXe et Xe
siècle' a précédé la fondat.ion du monast.èl'e actuel au XIIe.
Terminons c~ qui touche à cette p!'emière fondation par
cette c it.at.ion d'A Ibert Le Gr'and expliquant les motifs de la
résignation que fit saint Juoua de son titl'e d'abbé.
« Le monastère de Daoulas estant accomply, sai .t Jaoua y
amassa gl'and nombre de religieux: avec lesquels il menoit
une vie saint.e et parfaite, a qtioy le diable portant envie, qui
se voyait. chassé de ce pays pal' le saint et ses compagnons,
lesquels infatigablement preschoient la parole de vie à ces
peuples, il suscita quelques garnements contre le saint, les-
quels l'inquiétèrent tellement que, ne trouvant. repos ni
patience là, il résigna sa recteurie de Braspartz et son
abbaye de Daoulas à Tusveu llus, fils d'AI'astagn (3). »
« L'abbaie de Daoulas, continue notre auteur (4), subsist.a
de cette fondation jusqu'en H2Q, que Alain, vicomte de Rohan,
la dota de très grands revenus et y mit des chanoines régu~
liers par qui elle-est encore présentement possédée.
('1) Ogé. - Daoulas
(2) Localités désignées pal' M. Jenkyn Jones.
(:3) Alhert Le Grand. Vie de sa int JaoLlél!
(3) Histoire man usçri ~~
, les auteurs (Albert Le Grand et Missirien), en
cc Ce!' men " ' . , . r, "
ur ta) C l d' d" 'N t D "
. La cathédrale est · e tee a 0 1'e- ameet a salIlt .
ntIO, ch' d" 'd 1 h
ui a sa caIre IstlOguee ans e cœur,
las
de Daon ,
-ris de celle de l'évêque. )) " ,
. 'l'e fondation Il subsiste neanmOlns encore une
premlC . " ' .
1 à cùté du grand autel de 1 eghse abbatIale par laquelle
mi r édifice de l'a bbaye ; et, en effet, la vItre pnncl pale est
u rose de pierre de taille d'un ouvrage fort gothique dans
laquelle se roient en deux endroits les plus honorables, les
arme: des anciens rÎcomtes du Faou qui sont d'azur au léo-
pard d'or, ))
CHA PITRE SECOND
Fondation du nlonastère actuel.
« ! lai', pour parler plus précisément et véritablement, il
ut considérer ceLLe abbaye dans sa yirilité.
(( Selon les lÏl.rps conservés dans les archives de cette
abbaye (1), il est conslant que Guiomard de Léon et Nobile,
son ,"pouse, fondèrent cel.le abbaye en l'honneur de Notre
Dame, cnriron l'an t 1'12 (2), et qu'ils y établirent des cha
noines l'I'guliers de l'ordre de saint Augustin par lesquels elle
actur.llcment possédée, ))
est
\Ihert Le Gral\d~ en son catalogue des évêques de Cor
lIouaille, IIOUS dit que l'évêque Bernard de 1\'loëlan confirma .
ralllH~e cie sa rnol't (Un7) la fondation de l'abbaye de Daou-
( t) llistoi I.emall uscri le.
(':!) Il faudl'ail plulôt lire 117:2, Cal' en
1186 Hervé de Ijéon vise la fQn-
dation faile pal' ,~Im l'P/'I' (iniomilrch .
las, qui aurait été faite dès l'an 1125 par Alîlin, Seigneur de
de Rohan, et Constance, sa femme. n ajoute que Geoffrov
évêque de Quimper, mit en posession de la dite a1Jbaye le~
chanoines réguliers en l'an 11 73. . .
Ces deux dernières dates, 1167 et 1173, nous !:-~em blent les
seules à retenil' touchant l'époque de cette seconde fonda_
tion de Daoulas: elles concordent avec ce que nous~apprelld
la chronique de Bretagne (1).
L'église de Daoulas fut commencée l'an lLG7 en présence
de Bernard, évêque de Quimpet', confiernant la fondation. »
Plus bas, la même chroniqüe ajoute: (c L'abbaye de Daou-
las a été constl'uite en 1173, du temps de GeofIroy ~ évêque
de Quimper. )) . .
Ces deux dates nous donneraient donc l'époque de la cons-
truction de J'ég1i .7:e et des bâtimentselaushaux.
Le premier titre certain de fondation que nous possédions
est]a confirmation faite en 1186 par Hervé de Léon de la
donation peimitive de 5011 pèl'e G uiomarch à l'abbaye.
Voici comment notee auteur inteeprète les différents actes
qu'il a entl'e les mains touchant la fondation primitive et ses
diverses confirmations:
( On ne peut véritablement fixer . le tems 'de la première
fondation, d'autant qu'elle ne subsiste que dans la confirmation
Hervé de Léon, seigneur de Châteauneuf, en ces
qu'en a fait
termes: (2) . .
« Scache toute la postérité que nous avons veu les lettres
de Hervé de Léon, notre père, saines entières, en ces termes:
« A tous ceux qui ces présentes lettres verront, Hervé de
• Léon salut en Notre Seigneur. VOLIS scavés que nous avons
('1) Dom Moriee J, preuves : Ineoepta est eeelesia apud Daoulas 1167,
Bernardo prœsule eorisopit.ensi presente et eonfirmante .
c( Faela est abbatia apud Dnoulas 1'173 tempore GaufTridi episcopi
cûrisopitensis. »
(2) Cette pièce de 12Gl vise des açtes antérieurs •
. lié le titre de Hervé de Léon, notre ayeul, au sujet
ou, e " , " ..
de Daoulas, qUl .commence par ces mots:
oll'e- al . , ,
ux ([(ü ces presentes verront, Herve de Léon
(( ous'" .
'b 11C'lt et entièrement accorde tous les revenus que
8,'ons 1 J'el l '" .
'\('e ont donné charItablement a '1 eghse et aux ·
nIe f , . .
noines dc l'abbaïe de. Notre-Dame ' de Daoulas, c'est. à
d izun, la quatrième partie des dlmes de Leshouarn, en
Ir Hlac, les dixmes de Roscoatmoal, l'église appelée la Hose
d Moines, etc.
« Ensuite il dit : et de peul' que dans la suite des tems
l'em'ie, qui ne meurt jamais, ne cause quelque procès au
uj t de la présente dotation, nous avons jugé à 'propos d'en
la ml\llloirc éternelle par notre signature et l'arpositioo
r ndr
du u de nos armes. Fait l'an de l'incarnation de N. S.
{( OllS contll'lllOns donc toutes los donations ci-dessus par
pré enles el de plus, animés d'unè divine charité, nous
don non. à la même abbaïe annuellement trois pelTées de
froment à prendre sur nos clixmes cIe Plougastel. Donné à
Trei~fa"gllon au temps cie notre départ pOlll' notre pèlerinaue
de Jérusalem l'an de grâce J2'l8: _.~ .
« Toutes lesquelles donations, concessions et libertés mar
quées dans ces présel)tes nous tenons pour assurées et par
l'autorité des pr~sentes les confirmons, ne nous réservant rien
dans tOlites les dites terres, droits et hommes, que les oraisons
les IIll'sses.
« NOLIS donc Hené de Léon, seigneur de Châteauneuf étant
a\'~rtl pal' l'alJbé ct COll\'l~nt de Daoulas C[u~ l'on n'entend
pOint ce <{un "Cllt dim le mot de paroisse de Daoulas si ce
firmer le tout, ainsi fple notre père l'a fait el de plus avons
donné et accordé par un pur motif de charité à la dite abbaïe
la moilié du moulin à foulon de Daoulas, dans la possession
duquel ils n'étoient pas du vivant de notre père et de nos
ancêtres; en sorte néanlmoins qu'ils ne pourront rien exiger
sans notre expresse permission de ceux de dehors la ville qui
y viendront moudre et. fouller.
. « En foy de quoi nous a rons fait apposer le scel de nos
armes à ces présentes données aq mois d'aoust l'an 1261. ))
«. Ces donations sont authorisées et confirmées par les Sei- .
gneurs Evesques de Cornouaille et le chapitre de la cathédrale,
mais cet acte confirmatif établit à l'.abbaïe de si grands privi
lèges que l'on ne peut se dispenser d'en foürnir icy un extrait
en ces termes:
« A lous cellX qui ces présentes lettres "erront, Guillaume,
par la grâce de Dieu évêque de Quimper, et tout le cbapitre
de l'église catbédrale, salut. en Notre-Seigneur.
« Scachez que du commun consentement de 'notre chapitre
et poussés pal' un moLif de charité nous ayons donné et accordé
à perpét.uité et pour en joui [' a toujours à l'abba'ie de Daoulas
les églises de Plougastel, du lieu de Sainte-Brigitte, Loperhet,
de Sainte-Monitle (autrement Dirinon), de Saint-Barhane de
Saint-Pierre et Sainte-Monitte d'Hirvillac, et de la Rose des
Moine~ (autrement la Fontaine Blanche), l'hôpital de Tréis ..
guinec (autrement Camfrout) et la paroisse cie. Daoulas, la
moitié des clixmes dA Roscoalmoal et une certaIne petite dixme
en Irvillac, sauf notre droit épiscopal; et du même consente-
ment de notre chapitre nous avons accordé à la dite abbaïe le
droit de recevoir une année des fruits de . la prébende des
chanoines de notre cathédrale après la mort de chaque cha
les chanoines de la dite abbaïe seront tellus célébrer
noine, et
l'anniversaire, pour l'âme du chanoine deffunt.
« Nous avons encore trouvé à propos cie donner selon la
forme cy-dessus ~ lÇl même abbaïe l'église de Saint-Jacob, et
-la soit. stable et assuré à toujours, nous avons
n q Il C Ct , , ,', •
cc ous t onc .
. '.' . d' l'OllS nous les approuvons et tout ce qu'elles
1 Ol!a l , , . ,
. ent lion obsLant ce que le pneur de la maison de
LI n n , , " '"
1 annat.e des dites prébendes vacantes par mort le nombre
'ours d'aulant qu'il nous a paru en l'une et l'autre
« Donné à Quimper-Corentin, le mardy d apres le dllnanche
"an de grâce 1244 au mois d'avriL. »
jubiJate
ff Ces (.oncessions et donna tions sont de plus confirmées par
le Seigneur archevê.que de Tours métropolitain. en ces termes:
(C f:lant du devoir de notre charge d'accorder les justes
od qui nous sont failes el de conserver et défendre ce
t accordé charitablement aux pauvres et particulière
nt au: religieux, nous confirmons et approuvons pour que
o jouissiez et vos sueccs!o'eurs de toutes les donations qui
ous ont été (aifes tanl. pal' nos vénél'abies frères les Évêques
t chapitre de Quimper que par nobles personnes Guiomard
Léon et Nobile, sa femme, et leurs entans, ainsy que vous
en Ptes en possession canonique et de tout ce que vous pourrez
aCfluérir dans la suite, ainsy qu'il est porté dans les authen
thiques, et aussi tout ce que les autres fidèles par un motif de
piété et inspirés du Seigneur vous auront donné,
« ~:t afin 'lue ces pieuses donations demeurent perpétuelle
ment, nous avons fait mettre le sceau de nos armes à ces ..
présentes. Fait l'an de gl'âce '1:209, »
« Autre confirmation du seigneur Évêque de Quimper R, et
la chaire de salllt PlCl'I'e l'an de grâce 122;5,
le droit cleu à l'église de Tours. Donné à Saint-Guénolé de
Lante\'ennec le mercredy d'après la feste de saint Nicolas l'an
de N. S. 1236. .
« Au lre -confirmation cl u mêmeJuheli us,archevêque de Tours,
plus ample que les précédentes. Donnée au mois de mars de
l'a n deN. S. t 238.
« Autre confirmation de GOclAfl'OY, archevêque de Tours, par
laquelle il reconnoit avoir YU les authentiques de toutes les
donations cy-dessus, qu'.il confirme de nouvea.u. Donné l'an
de grâce '1246. ») •
Comme on peut le remal'quer, notre auteur ne donne que
d'une manière fort. incomplète le texte de la fondation primi
tiv ;', l'eproduit dans nil 'üidisse 'de Renuud) évêque de
Quimpel' en 12'~4. Sa date exacte n'est pas donnée, mais
. d:.ll1l ;\lo ;'i cc) dans ses pl'euves) lui assigne celle de 1173 .
N ~)lls allons citel' cette pièce impol'lante d'après une copie
dn li !:liècle que possèdent les archives dépal'tementales,
en signalant., pHl'ticlllièrement. pour les flOms propees) les
difft'I'enc-es do lec:tul'e.
Hcnaud (1) clalls racle de 12[.1;4 vise les lettres relatant la
fondatioll de Da()llIRS, données par un de ses prédécesseurs
qnïl ne désigne que plir l'init.iale G. Faut-il y voir le nom
de Guütawne, évêque de 1102 à 1'218, ou ~efl·roy. évêque de
C'est évidemment. ce demier nom que représente la
lettl'e G. Car la fOlldation de Guidomarch est nécessairement
antérieure à la mention qu'en fait son fils Hervé en 1186.
dll reste, comment s'exprime Geffroy: .
Voici:
« G. par la grâce de Dieu évêque de Quimper et le
Cha pitl'e de cette église voulant pOUl> en pel'pétuer la mé-
G. Dei gl'atia Corisopiten Episcopus et . ejllsdem' eeclesiœ
capit.nlum, universis Dei fidelibus s,llutem in pel'petuum sui
('1) Évêque de Quimper de 1~t~ à 1245 .
'v'ner authentiqnement ce qui' s'est fait de son
ir'c conS1t) " ,
ù' '\' 'e Cjlle Guu}omal'c.h, seIgneur de Leon, NohI11S,
h!o;e l'C al" " '
, ." !ils Guidomal'c:h et Herve, InSplreS de DIeu,
ou~e, se~ II .
(OIl( C Cil 11 1 T' ' ' ,"
, lllenL'CUS \i lerge Mane, pOlir la rerrllSS)On de
n ur e H lIel' "
' l " et 110U" servir à la. nOUI'l'Lture et aux vêtements
u r8 pCl' lC~, l ," ,
chanoines qui s'y sont consacres au Sel'VICe de Dieu, ds
accOl'ùcnl les pl'él'ogatives qu'ils possèdent en toute
uillitt'>, à saVOIl' :
Les dimes de Roscoatméal (iL les dimes de Sizun, les
dimes Ùp HUlIlcugol et les dimes de la terre Losarn (2)
appartenant au fils d'AIliou, et l'étang' an Medlec (3 ), et le
qui s'y tl'ouve, et la part qu'il possède des dimes de
moulin
Plougucn, cl la chapelle de Coatméal (4), et ses dimes de
gloria de nouis auui penJelltis euntes (5) ea peopler quod nos
t mpUl'iuus aù hOllOI'em Dei et augmentum ecclesire SUffi
um est, sempm' Jigllum duximus commendare ut Olunis
conll'OVel'sim lollatul' occasio, Guidomarus igi
in postel'UIIl
tUI' Leonellsis Domillus et UXOl' sua' nobilis, filiique sui
Guidom81'us et Hel'veus, Divioo admonitu impulsi, abbatiam
in honorcm Heatre Mal'ire apud Oaoullas fundav8l'unt, nobis
presenlibus ct CUl'am et operam diligenter super hoc adhi
bentibus, cl ad victum et vestitumcanonicorum Domino Deo
ibiùem f'amulantium, in remissionem peccatorum suorllm, hos
lal'giti Sllllt honores 'quos in pace et maxima tranquillitate
teneuallt, scilicet.: decimas de Ros coatmœl et decimas suas
de Sizun et dedmas de terra Losoarn filii AUiou et staO'num
(1) A lias Hoschan "el (), Moriee,
(~) Lothoarn, D, Moriee, TetTe en Irvillac
:1) Mezlac n, M ol'iee .
4) Prieut'é-curc près de Saint-Henan,
~c texte est .ainsi reproduit dans l'inventaire de '16()9 ma's ï f t 1
Il' CO~lIll1e SUIt: singula de Ilobis anni pl'œuantul' ~'t l. 1. ?U ~
quod nostl'ls tClllpol'ilms ad honorem Dei et auamcntum e~llr ~s, quaplOplel
lIIest sCl'iplo duximus cODlmcntlal'c, elc .... Voir dom MO"fc~~Ifl) SUffi gestu-
Tl'edisec (1), et six (sextul'ia) mesures de fl'oment à prendre
chaque année SUI' la terl'e de Guibaganec (2), les deux mou-
lins de Dao!llas et la moitié des eaux de l'étang et pota- .
gium cervisiœ ejusdem castl'i, . é'est-à-dÏl'e un droit sur
le débit de la cervoise (3), de Daoulas, qui est îci appelé.
château fOl't, dl'oit dont l'épouse du sieur S~neschal fIt
cession pour la septième partie qui lui appartenait, et la
moitié d'un ciathe (4) de miel à Lanvadur (5) et ses dimes
de lin à Croazon, Plougastel et Ploubènnec (6).
Ils convint'ent également qüe le chanoine qui célèbrerait
la messe dans la chapelle du château de Daoulas y sel'ait
nourri tous les jours. .
concédèrent en outl'e à l'abbaye, les dimes de fèvres,
Ils
de pois et d'orge à Plouezenni (7) et Plounéour (8).
in Medlec et molendinum quod est in eodem stagno~ et suam
pal'tem decimarum de Plouguen et capellam Coatmeal et
decimas suas ' de Tredisec et sex sextaria l'rumenti singulis
annis de Guibaganec habendJ., et duo molendina.in Daoullas,
et medietatem stagni et aquœ ibidem, et potagium cel'visiœ
ejusuem castr"i, UXOl'e senescalli septimam partem quam
habehat concedenle, et dimidium ciathi mellis in LanvaduI',
et decimas suas lilli de Cl'oazon et de Plougastel et de PIou-
hennec. Statuer'unl eliam ut canonicus qui celebl'aret missam
in capella castri Daoullas quotidie commederet in curia .
Dedel'ul1t illsuper decimam faba.l'llm et pisol'um et ordei in
Plouezenlli et Piouneoul".
(1) Tred isel. D. M ol'ire.
(2) GUitabanec. D. Morice.
(3) Cervoise, liqueur à base d'orge, sorte de bicre .
(4) Ciuthe, mesure de six pintes de miel (vid. Placide Le Duc.
. (5) Lanvadus. D. IVlol'ice. Lie'u près Daoulas, en ·Irvillac ..
(fi) Cruuzon, Ploecastel ct Plabénn.ec. D. Mol'ice.
(7) Plouecisun dit dom Mel'ice. Sizun.
(8) Ploeneoul, D. Morice. Ce sel:ail Plounéour-Ménez.
Al; moi G. (Geoffroy), évêque, du consentement
De mon co c, , .. ,
'tee J'e donne à la dite abbaye et par aflectlOn
d mon lapl , • "
11 la rébende de Daoulas et de Du:mon, celle de
1 celle do la Bose des moznes 1 ,et a partie e a
um ng , , d' Y L pA' l '
'I 'llac que posse ait ves e retre, Je Ul
Il e l'V 1 . , .
ncède cn outre l'hôpital Saint-Jacques (2) et l'hôpital de
rI" . cc (3) nous concédons de plus à perpét.ui té à
ulll
relsg ': ,
1 ct aux chanuines do Daoulas de perCeVOll' tous les
l béllélices pal'oissiaux dans ces églises, à -la résel've
dl' il épiscopal. ," , ,
F .. nfin nous et nOS frèl'O::i les chanOlnes de Sallll-COl'elltlI1,
tuons d'un commun accurd, que lorsqu 'une prébende
nonialc vicndra Ù vaquer à Quimper par la mOl't J'un
chanoine, l'abbaye percevra le t'r'uit de celte pl'éoende
pendallt l'anllée qui suivl'a la vacance: en retour l'abbé
E 0 vel'O pl'I'lIOmillatus episcopllS. G., pI'œbendam Daoul
t Dirinun el prmoenùam Je Humengol, et prœbendam
de Rosa 1ll0naChOl'lllll, cl illam partem prœbendœ J l'V illac
quam yvo ~acel'dos habuil, et hospita.le sa ncti Jacobi et
h pitale de Tl'ezqllinec, pl'é.eJictœ ahbatiœ cum aSSt:nSll
apituli Ilostl'i eharitative donav! et quidqnid juris paro
chialis et emolurnenti in istis ecclesiis prœfatis emersel'it,
aLbati ct eallullicis in perpetllllm pereipcl'e et integre possi
del'e, salvo jUl'e episcopali, concessi,
Statuirnus etiam ego et fr'atI'es nostri canonici sancti
Corentilli in communi capituJo, ut quolibet canonicoru'm
1I0strOl'1l1ll Je ecclesia Ilostra ùecedentium fruclum Pl'œhelldœ
ipsillS defullcti pel' al1llUm sequentem prœnominata ecclesia
(1) La Il(j;~e des moine,~ n'était autrc que la chapelle de la Fontaine
Mmlt'lte, en llougaslel-Daolllas, comme l'explique notre histoire manuserite.
(:!) L'luipiLal Saint-Jacques, dont on voit encore les ruines de la cha Il
en I.operhct, pe e
(3) !l'esqucnct, D. l\Jol'Ïcc. C'est lc prieuro de Camfrout el G' .
au-dela du passage lit' Plougastel. ' . 1 ulpavas,
et les chanoines Je Daoulas prieront pour le défunt et sont
tout disposés à accueillir ceux des chanoines de Quimper
qui voudl'aiellt entl'er en relig'ion dans l'abbaye de Daoulas .
De plus, Losoarn, fils d'Elhoal'n, donna sa dime connue
sous le nom de dime du fils du Sarazin; et J udec, fllle
d'Hel'vé, ms d'Encun donna la d ime, et Le Gled, de Kel'
glou, en Ploudil'Y.
En outre, Guidomar, seigneur de Léon, son épouse et. ses
fils donnèl'ent à la même abbaye la terre de Forquilly, et
voulurent que le chevalier (Miles) qui occupait 'cette terre
et qui était l'homme de la vicomté, fut en même temps
l'homme de l'abbé, et que lui et ses successeul'S tiendraient.
cette terre sous le dit abbé.
Ils confirmèl'ent aussi sur cette terre le droit appelé
terguisiaec (1) consistant en une redevance de onze sous qui
étaient dus annuellement à l'abbé et aux chanoines payables
comme par le passé, la veille de Noël.
abbatis integre pel'cipiat et orat pro defuncto. Abbas autem 8t
canonici coram nobi3 concessel'unt ut si aliquis canoni-
COl'um nostroruln se vellet ad religionem illorum trans-
ferre, illum reeipient. Donavit etiam Losoarn silvis (mius)
Ehoarn decimam suam quam vocant decima mii sarraceni,
et Judec filia Hervœi filii Encuni dedit decimarn et gledam
de villa g10u inPloudiry ..
Dederunt insupel' prœdictus Guidoma rus Leoniœ dominus
et uxor sua et filii sui sllpradictœ abbatiœ terram forqllilly,
et miles qui eam tenebat et de telTa illa homo vicecomi-
. ti::,sœ erat~ similiter homo Abbatis esset, et terram forqnilly
de illi teneret tam i pse quam hcredes sui, et tel'guisiaech de
. terra illa, scilicet undecim solidos annuatim sieut et prius,
vigilia nalalis domini, Abbati et canonicis persolv~l'et.
. ('1) Terguisiaet, sorte cie dl'Olt sur' les terres nouvellement dellrichées,
terguisiaet signifiant littéra lement terre écot'chée. (Ducange) .
' 'CIIt entln à la mêm} abbaye la terr~ ÙU Fresq ('1 \
Ils aecOl' 81 ' . . .•. A • • 1
. , d )uis For'CJUllly, dont Ji Vlent detee questIOn,
n ClltlC1 , el . . .
. "1, Il c~/lC dLt loup (2), et le ViComte du Fou qlllJllS-
us ua" 0 .
u'alol's aval l .
frères et de ses fils, en fit pal' devant
e ses
et au uon
. . euselllerlt l'abandon à N .-D. de Daoulas. »
~-J I O'ellOl' .
nous ' ,, 1:) • . • . •
la fondation de l'abbaye. " . . ,. .
~ 1186 llCl'vé de Léon conhl'maLt l? donatIOn !cute pal'
citées, il Y est. rait mentIOn speciale du ùon de la
~ m castl'i » et du village de Paul, Kerbaol, en Plou-
gastel, rillam pa.uli.
En 12:39, le fils du pl'ét.:éJent, flOrnmé aussi Hervé, sei-
glleUl' de Chàtcauneuf (casll'i novi), par acte donné à Daoulas
au m is tl'avl'il12~3U, coulL'll1:lit tuutes ces précédentes dona
t pal'ticulièl'emcnt celle qu'il avait faite lui-même en
1218, au mOlllcllt de part.ir pOlll' la Terl'e Sainte (( Datnm
apud trei:: /tlllguen (nous ignorons quel peut être ce lieu)
in motu pregl'illationis 1l0stl'ê'B ad Hiel'osolymam anno gratiœ
1218 », dans eet acte de 1218, il ajoutait aux libél'alités
Declct'UlIl ef iam eiJùlll Abb:ltiœ libel'e et intecrl'e tel'l'am
an l'I'esq a forquilly usque ad rupem 11lpOI'Um, et vicecomes
du CUll qlli tel'I'am ilium calumniabat, postea Dei volumtate et
ipse el rl'all'eS ejlls et Iilii, call1l11lliam eOl'am nobis dimiserulIl
el tp.I'I'alll du l'I'esq ex pal'te sua Beatœ Mariœ libere concE'S-
serullt.
(1) En In'illac. On y consll'uisil plus tard la chapelle de N 4D du Fre~(~
(illi est de\'enue l'égHsc de la ll'èyc de Sainl-Eloy. " :, •
(-:!) .C'esl sall~ doute llun-a,.-TJleiz existant encore à Irvillac comme me
l'a (aIL remarqucr 1\1 l'abbé ~Ié\'cl (de Daoulas), . '
(:J) C'est toujours GeolYl'oy, évèquc de Quimper, qui parle, '1'173 .
BULLETIN ARCUÉOL. DU }<'INISTÈRE. TOME XXIV, (Méinoires). 5
précédentes ;-3 ph'Je::; de t'l'oment, à pal'ce voil' SUI' ses dimes
en Plogastel; le texte poete tres pet/'atas pl'Obqblem ent
que ces meSlll'es qui servaient pOlll' le blé éLa ient en
paece
pieree: on en consel've plusieuI's types dans nos musées
La même année 1218, Guillaullle, évêque de Quimpel':
annales des pl'ébenJes canor1 iale~·
confil'mait la donation des
au p.f'otit des chanoincs de Daoulas, et cOllcédai t à , l'abbayc
du ,consentement llu chapitL'2 les égliso3 « dè L)co sanct:.:e
Br'igidœ » Lopeechet, Sanctœ NOllllilœ (Dirinoll), sallcti ,
saint Bahal'II, IHÜI'Oll de l'église de Tl'éval'n,
Baharlli, '
ancienne tI'ève de Dirinon; saneti Monnœ, d'lt'vill8c; saint
Monna qui fut avant saint Piene le patrJn da ceLte pal'oisse,
et est encore le patron de Logonna, indûment appelé Noulla,
car to us les a nci'en s ti tf'es j useru "a u 17 ::. i ècl e tI'ad 1.I isnn t en
, latin Logonna pal' locus 111Onllœ, et il n "est pas ('a('c de
reneontl'er des pièces en f'1'H nçais appelallt saint i\lo llllu le
patron de cètle pal'oisse. Le rn(~nlD évêqlle Gu illaume nccol'-
dait à l'abbaye le lieu appelé Rosa monaChOl'Uin, qui Il'est
autre que l'église de la Chapelle blanc.he, en Plougê-lstel, pt
l'hôpilal de Treisguinec ou du, passage cité plus haut. Cet
acte de 0oùHrl1lation est daté de Lallnidl'Oil. c'cst-à-dil'e
I.anniroll, qui appartenaitdès lors aux évêques de Quirnpel',
et c'est vl'aisemhlablement dans ce château que mOUl'llt
l'évêque Cuillaume ; tOUjOllI'S est-il que sa mort eut. lieu
cette même année
Son su'ccesseur SUl' le siège de Saint-CoI'cnti Il, Henaud,
par acte daté du samedi aprè~ la fêle de la chaire de saint
Pierre, dn consentement de son chapitre, donna aux challoi-
nes de Daoulas pour les aider à se pourvoir de vêtements et
de chaussuI'es (( a.d ·oest(.'s et sotnlares eorwn », l'éQ:lise de
Hanvec et la chapelle de Humengol avec leurs dépendances
(( ecclesiam de Hanffvecet capellarnde Hllrnengol CUll1 pel'':'
tmentns SUlS )).
En 12' 1, le même évêque faisait' uue donation atitrei11ent
'1ve 11' de Da'Ldas: Eude, de Foue3nant, ses
Il v d' , 1" l' d S' '1"' 1
.... \rUl1t cO :=lcé ~ a eg ISB e aL11t- lOlTIaS
et ~œ\ll'S Cl. ' ' " '
)' l't toutes les dlln 3s qu 11s levcl.lent dans la
rtvl' à >DIlUl e" '
.' l) ' ct l'e'\r8~ (lue ùe QUlmper. ·Ratnaud. du
ùe l' l' g' l, l . l '-. B' .. cl ' 1
' 'on chapiu'e, C o:ll1alt . eno ' et et. touLe a
nt ment (. t; S , ..
. ) l> l >O"Let il l'abbflye de DaoJ.1as a cond lti on que
1 se (e ~ 1 t'> • •• " •
bbé et le COlLveLlt se chal'geL'uleIlt du .servlce dIVin dans
i e ùe Béllouet ct y prieraient Dieu pOUL' letu's bic_il-
.. t (l, l">' '\I\CiCtlllCS fone atLOns lU ... · e " SICC e
p n p,u L · \..o.' ( , ., ' •
i taient cn('()l',-~ qUHll'\ DJJulas fut lEll an SJmll1AIre de
m lI'ln' de BI' '.\t, C:JL' voici l'énumérutio;l qu'en rait à la
du 17 siède l'a :LleIU' J e 1'I1istoiL'e de l'a\)u:lye: .
CHAPITRE TROISIÈME
toutes ces donations au Lhen Liquemen t confirmées, il
qu l'abhaïe a il sa nomiuut.ion, comme de fait elle est
po ion dl' 1I01l1l1\r.r il plll~icurs b~néfices dans les dio-
de QlIimpPI' et tle Léon, uiusy qu'il ensuit: .
Bénéfices dépendant de l'abbaye,
Dtws le lliucèse de Quimper :
« Daoulas ,'icariat perpétuel, clans l'église paroissiale
eL pl'l'selltcmellL (en H5HG) possédé par un séculier vaut
aoo li\'.
« Han[\,ec priemé cure siLué entre les villes de Daoulas
eL du Faoll, possédé par un chanoine vaut '1800 li".
« Il'villac prieuré cure à une demi lieue de Daoulas,
po.sédè pal' Ull cballoine vaut H>OO li\'. .
possét~é pal' un chanoine vaut GOO li\'.
• (1) Cet acte cl ceux eiLl"s I)tu~ • Il'lut , sOllL c"tl"'l't' .~ u ~ L le' ~ ) .. lCCCS 1" , ,
(t Loperhet el son annexe Saint-Jacob prieuré Curp à
une lieue de Daoulas, sur le chemin .de Brest, possédé par Un
chanoine .vaut 600 liv.
« Saint-Thomas de Landerneau, prieuré cure à deux lieues
de Daoulas, possédé par un séculier vaut 400 liv .
« Camaret prieuré cure, de l'autre CÔlé de Brest, possédé
par un séculier vaut 300 liv. . .
« Roscanvel prieuré cure près Camaret, possédé pal' Un
~éculier, vaut 300 liv~
« Perguet-Bénaudet . prieuré cure à trois lieues de
Quimper, possédé par un séculier vaut 600 liv.
« Plougastel . vicariat perpétuel, à deux lieues de Daoulas
sur le chemin de Brest, possédé par un chanoine, vaul
600 liv.
« Dirinon vicariat perpétuel; à moitié chemin de Daoulas
à Landerneau, possédé par un séculier vaut :300 liv. .
Il était auparavant uni à la mense par les soins de l'abbé
Le Lay et l'on y commeltait un vicaire amovible et comptable;
celui qui en est pourvu s'y fit établir par un arrêt du Pal'le-
ment de Paris en 168'1.
« La Fontaine Blanche - prieuré simple, nommé dans les
titres « Rosa MOllachorum », paroisse et proche Plougastel,
possédé par un séculier vaut 500 liv. »
Dans le diocèse de Léon:
« Ploudiry prieuré cure, à trois lieues de Daoulas et une
de Landerneau, où il y a une annexe, possédé par un sécu-
lier vaut 3600 liv.
« Coetmel 'prieuré cure proche Saint-Renan, poss~dé , par
un séculier vaut 300 liv .
« Camfrout prieuré simple nommé Treisquinet, au delà
du passage de Ploùgaslel, et possédé par un chanoine
vaut
,'ncil)e tous ces bénéfices devaient êtl'e accordés
Dans C plI "
t 'lUX chanoines de Daoulas, comme Il fut
. clUsln'IllCJI ( . , , ,
, , 'ele de 1235, dont VOICt la traductIOn (1),
n 'enu pcll .\ .
fidèles chrétiens qui verront ces lettres,
les
tous
'J'\ Jlli~éricorde Dieu. humble ministre de l'église
na li< ,pHI. '. " .
Qnimpcr', salut dans le S~tgneur, , , , .
u En noh'e présence établts, les relIgIeux, abbe et couv~nt
!.III
otre-Dame de Daoulas au diocèse de Quimper, d'un
accor'cl ont statué que pour les églises paroissi.ales
jomais à des clercs séculiers SOIt à ferme, so.lt moyennant
un pension HlIIlIlelle, mais qn'ils y nommeraient des cha
noines de DaouJas, hommes probes et sages pour les des
ervir Cil loute fidélité, se réseevant une partie convenable
tles l'en'>nus ponl' leue ellteetien, mais en repOl'tant le surplus
pour la COIISlI'lIctiou du monaslèee à "la discrétion des dits
bb' et couvent. Celle disposition vauclea tant pour les
'gliscs qlW possède déjà le monastèl'e que pour celles qu'il
pourra posséder par la suite, sauf cependant le droit épis-
copal. Ils slJinont la même manjère de faire pour les églises
qu'ils ont ou rOlll'I'aiellt. avoir dans d'aut/'es diocèses,
Les dits religieux nous ayant prié de confirmer de notre
ulltorit(! (;piscopnle cette ol'donnance, considérant l'utilité
"ni ('II ('ésultera pOlll' ce monastèl'e dont "la tête et. les mem- .
lu'.es
vons el eonfil'molls par l'apposition de notre seau.
DOllllé l'an du Seigneur 1235, le jour de la fête du bien-
IlPnrt'ux Jl'an, api\tr'"e, ) .
L'auteur, apr("s avoil' donné le résumé de cette "
plece,
aJoute qne :
(') 1 n \"p,n fil i rr 11(' Ifi()~,
à l'exception de celui de Hanfvec, pour lequel ledit chapill'e
s'est réservé une somme annuellemen,t, ainsi qu'il paroit par
le titre suivant:
« A tous ceux qui ces présentes lettres verront, H. (Hervé
de Landeleau), par la grâce de Dieu évêque de Quimper, et
l'humble chapitre dudit lieu, salut en N. S. '
« Toute la postérité scaura qu'entre nous d'une part et l'abbé
et com'ellt èe Daoulas il a été réglé que les dits abbé etcou\'ent
se sont obligés de payer annuellement au sinode de saint Luc
25 sols à la fabrique de l'église de Quïmper pour l'église
d'Hanvec au dit c1ioc.èse, en récompense du droit de vacance
ou annale qui appartient à la dite'fabrique, et cette église de
Hanfvec ne doit point de yacance autreme'üt annale à la dite
fabrique, mais ~eulemenL 2G sols annuellemolll.
, ' « En foy de quoy nous ayons donné les présentes sous nos
seigns, au dit abbé et cou'vent., Je vendredy d'après:a Pente-
coste l'an de N. S. '1257, ))
(A suitire)
, _ ', + ~ _ 1 (j;Io--. ~ _ _