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Presidence de Sa Grandeur Monseigneur VALLEAU,
Évêque de Quimper, Président d'honneur .
Étaient présents : 1\11\'1. ,J. LEMOINE, président;
le colonel PENOT, commandant le 118 régiment '
d'infanterie; le lieutenant DIZOT, DUCREST . DE
VILLENEUVE, chanoines PEYRON, TOULEMONT
et ABGRALL, MALEN, PABAN, LE MAIGRE, JEN-
KYN .JONES, BEAU, abbé ANTOINE FA VÉ.
Publications offertes à la Société:
Bulletin (nO 8) de l'Académie d'Hippone, 1895. .
Journal des Savants, juilIet, aoùt, novembre et
décembre 1896.
A rchives de la ·ville de Brest: procès-verbaux du
Conseil généra 1
de la commune, années 1789-1795 ' .
2 volume.
Supplément au bulletin
n° 11 de la Société d'é-
. rnulation des Côtes-elu-Nord, 1896.
Supplément au bulletin n° 1 de la Société d'éntu • .
lation des Côtes-du-N ord, 1897, t. XXXIV .
Annales de la Société historique et archéologique
de Château-Thierry, année 1896.
La Société est assemblée à 2 heures dans la salte
des eommissiohs, à. la Mairie. ,
Le président, M. J. Lemoine, s'adressant à M. le
colonel Penot, le remercie au nom de la Société (le
la ,généreus'e cohtribution qLi'll apporte à la science
archéologique dans le
Finistère. M. le colonel peul
voH' une participation à la ' gratitude unanime de la
Société 'élans la présence d'un de nos présidents d'lion-
rlliùr, "prélat bÙrieux de ces reeherchès de l'érudition
et appl~é('.iateur compétent' de ees r~su ltats,
'M; lé colonel Penot répond qu'il est sensib'le à ces
remerciements et qu'il en donnera, de suite, une
preuve péremptoire pa:r l'erig'agement qu'il prend de
faire tenir et rèmettre à la Société archéologiqUe du
Finis'fere toute (lt~cbuvèrte àyant un intérêt scientificille
qui. serait faite sur le terrain du champ de manœuvre.
, Al: l13 Président invite l'assistance à le suivre au
l\i~séè archéoÎogique pour eff~ctuer la réception de la
collection d'objets d'art gallo-romains, gracieust3ment
ôfferté à la Société par M: le colonel Penot et le '1 '18°
d'infanterie. Les pièces se rappol:tant à cette trou-
vat1t<) dii clüirhp de hlanœuvre du Moi1t-Frugy mit été
déjà disposés; SUI' lme longue table, par M. le lieùte-
fiâtit Dizo't, àvec une métnocle qLii dénote une réëlle
expérience archéologique. Le plus grand nombre des
III -
la- collection se compose ou d'urnes c.in~-
objets de
raiI'es, de grande dimension, remplies J'ossements
calcinés, ou cIe vases, d'un plus petit calibre, les uns
en pâte grise et grossière, d'autres en pâte très fine,
grasse ct onctueuse au toucher, d'un poids d'une légé
reté surprenante. Ils sont très élégantscle forme et
couyerts d'une ornementation artistique. Un fragment
pétri dans cette terre rouge que l'on appelle samienne,
porte ]a marque de fabrique du potier: CIIlVIIAN. M.,
de la main de Ciirnianus. L'attention est attirée par
une statuette de déesse avec un enfant debout à ses
pieds; la tête de la déesse manque.
On remarque encore avec intérêt les fragments-d'une
grande Ul'ne en verre d'un ton verdâtre, de petits an
neaux de verre, une monpaie d'Auguste, plusieurs
débris de fer rongés et déformés par l'oxydation, parmi
lesquels on reconnaît une clef, de la forme de celles
que l'iconographie primitive mettai t entre les mains de
saint Pierre.
La pièc~e la mieux conservée dans son. intégrité c'est
une eoupe d'un dessin charmant d'une terre c1çmt le
grain ne se trouve pas dans notre région. La forme et
10 g'albo de ce vase amènent quelques sociétaires à se
Au, ,sujet de cet
longtemps à Locmaria-Quimper'.
le colonel Penot,
ustensile de la vie journalière, 1\1.
qui a praticÎué l'Afrique romaine, fait ressortir un
détail: l'épaisseur très forte et expressément voulue
des' bords du vase. Cette épaisseur de parois était
intentionnellement basée sur un principe d'hygiène
pratique; plus les bords étaient éloignés (\es lèvres du
bu veur, plus il y avait de chance de voir les matières
étrangères en suspension dans le liquide rester au fond
du vasè, et les rebords formaient filtre.
, Les membres de la Société arthéologique 'reeon- ,
naissent tous la valeur de cette précieuse collection,
et portent leur examen sur nn beau spécimen de l'art
du peintre-verrier, dans notre pays, à l'époque de la
Renaissance. Ce document, qui ne sera pas la pièee la
moins remar(luée de noÛ'e musée, est un ancien vitra,il
provenant de la chapelle de Saint-Exupère, en Oinéault,
vitrail restauré à Paris d 'une façon merveilleuse par
les soins et sur les indications de M, Deyrolle. Les
couronnements, d'une gTunde élégance, pré.,entent
ang'elots ou petits génies de la Renaissance soufflant
à eharmel' dans le hiniou, la bombarde, la flùt.- lra
versière: et soutenus dans leur essort pal' des arabes
ques capricieusf's 'du plus joli effet.
Le vitrail ,est à trois p8:nneaux: 1 la Vierge mÈ're
, b ] 'no et IUl' offrant 'tIlle corbAl'Ile
divlll« am )1 » -
tenan '
(e l'Ul s ,
es par u ,
sauson, comme on le voit par le blason qu'il porte sur
l'épaule droite et, sur la poitrine, par le blason de ses
différentes alliances.
M. Ducrest de Villeneuve, notre confrère, maître
en armorial, saura nous dire, quelque jour, quel était
ce Kersauson, 'CIe cette famille si vigoureuse, si nom ...
breuse, que l'on disait chez nous: F1'appez sur l.tn
buisson, il en sortira ou lièvre ou Kersauson. Con
naissant le donateur, nous parviendrions à dater cet
intéressant vitrail qui ne porte pas de millésime, '
Le tympan de la fenêtre est formé de panneaux
flamboyants, à soufflets, contenant trois beaux bla-
sons de la famille de Kersauson. . >,.
. Les sociétaires apprennent avec plaisir que ce beau
spécimen de la peinture sur verre sera sans retard
dressé sur châssis mobile, perm'ettant de le présenter,
dans des conditions excellentes de lumière, à la légi
time admiration des visiteurs de notre musée,
A près cette excursion sans fatigue, et cependant dü
plus grand intérêt, la 80ciété se réunit de nouveau' à
la Mairie.
Lu séance est ouverte sous là présidence de S. G. '
Monseig-neur l'évêque do Quimper. Après la lecture faite
par le seerétaire du procès-verbal de la dernière séance,
l'abbé Antoine FamJ lit ensuite, tout en le résumant
parfois, lu mémoire adress.é par I1otl'e \'ice-président,
M. l(~ dodeul' Corre. Ce Hont longues pièces de pou
clreu~es arehi \'cs, mais étudiées, colligées, présentées
de telle façon que dans cette curieuse étude sur la
CnJ']1orution des chirurgiens et apothicaires de Brest
avnnl , 178Y, on retrouve la vie au jour le jour, la vie
courante tel que l'on vivait il y a deux
sièeles' la vie '
s.oeiale avec son évolution, ses luttes et ses transfor- '
matiQnH.
M: le eoloncI du
lise, prié par M. le chanoine Pey-
1'011 de fournir cluelclucs Houvenirs sur los monuments
mégalithiques qu'il a pu étudier sur la terre d'Afrique,
entre à ce sujet dans une causerie aussi intér.essante
que simple et cordiale.
Ce genre de monuments n'est pas rare, car dans la
,province de ConHtal1tine il a rol0vé une série de tr.ois
mille dolmens, échelonnés généralement , dans les
forêts de chênos-liège , sur la crMe des hauteurs~ Les
cOUvertureH' et entablements de ceH dolmens faisant
félce au dehors forment une suite de véritables case
mates. Ils sont distants l'un cIe l'autre de quarante à
Co, VIt ,'"
metrès. Les sociétés savantes cl A.lgérie
dUlILwI '
. nt été aPI}clées à exercer leurs reêherches sur
lite
aVale
'lltS mais on y a travaillé trop mollement, troI)
ces po .,
· illsam pour arriver à quelques résultats',
ment
ant
I11SU 1. '
(l'uerre et homme de science, s'en préoccupa, mais
principalement au point de vue épigraphiqüe, Il en-
coul'agea . fortement le colonel ' Penot à relever dès
empreintes, mais, somme toute, on ne poùvait trouver
les éléments d'inscriptions FJur ces m
tiques dont Guelma surtout est s'i riche, ainsi 'èlue le
Tl e .
littoral de la Tunisie et de l'Algérie.
La constatation de cette abohdance de monuments
mégalithiques et de leur conservation n'a rien qui
puisse surprendre. En effet, l'Arabe vivait sous la
1ente; il ne démolissait pa fit , n'ayant pas besoin de
matériaux pour construire des maisons; il n'avait pas
cu à exploiter ces dolmens comme d'autres l'ont fait
ailleurs, trouvant des carrières à air libre dans ces
restes d'un passé lointain.
}"1. le colonel Penot parle ensuite de la civilisation
1'0 iTlaine; en qu~lques
mots intéressants il raconte ce
qu'il a vu dans une
villa ancienne; le tableau est
vivant. Dans une superbe mosaïque (1n retrouve, ùes-
SIne exactement, l'inventaire df's hât,es de l'habitation;
viIi
sous la représentation des hommes, esclaves, chevaux ,
chiens, on lit les noms qu'ils portaient; en un mot)
un dénombrement consciencieux du personnel et ùes
propriétés de la villa .
iVl. Ducresl de Villene'U~e fait., à son tour, part de
ses souvenirs sur les dolmens qu'il a trouvés et étu
diés, notamment dans la Ficla, sur les bords de la
grande baie qui s'ouvre sur le golfe de Souze.
M. le lieutenan t Dizot veut bien nous communi
quer quelques observations qu'il a faites, llli-mênw,
sur les lieux, au sujet des caractères anciens retrouvés
en Afrique .
La séance est levée à 4 heures.
Le Présid en t ,
J. LEMOINE .
LB Secrétaire,
• ANTOINE FAVE, prêtl'e .
Jot.
des
SÉANCE DU 25 FÉVRIER 1897
Prasidence de M. J. LE~OINE, Archivjste départemental.
InI-
ves
Etaient pr~scnts : My!. les chanoines PEYRON et
ABGltALL, ~B1 . .Tl~NKYN JONES et LE MAIORE .
Ouvrages déposés sur le burean et otrerts à la
bibliothèquc de la Kociété :
Renue hisfm'iquc de l'Ouest, novembrc-décembrc
ReNte de H/'etRgne, de Vendée et cl'A nJnu, jan- .
vier 1897.
Bulletin de la Société d'émulation cies Côles-clu-
l\'ord, 1897, nO 2.
Recueil de la Comrnission des Arts et Nlonurnents
historiques de la Charente-Inférieure, janvier 1897.
M. Georges Canet, présenté par l'vIl\!. Peyron et
Abgl'all, cst admis comme membre de la Société
archéologique.
Après la lecture du procès-verbal de la séance
précédente, M. le Président fait connaître que M. de
la Borderie lui a promis un recueil de chartes anciennes
ayant trait au prieuré de Loc-Ma ria, et que cet envoi
nous arrivera certainement pour la séance de fin de
mars.
AI. le marquis de BI'érnoncl d'Ars nous adresse une
eharte du XIIIe siècle relati\'e' à l'abbaye de Quimperlé.
Cette charte, provenant des arehives (le la Loire-
Inférieu!'e, sera annexée au procés-vel·bal.
Une lettre circulaire quo nous publions plu: ..; loin
annonce la c-réation à Rennes d'une Société d'études
historiques et géogl'aphiques de fll'etngne, qui aurait
ses réunions mensuelles, et pour organe df' ses publi
cations' les Annales de Bretagne. On propose de faire
l'échange de notre bulletin avec le sien, dès qu'elle
sera en aetIvIte .
. AI. le pj'ésident donne ensuite connaissance de
deux lettres de M. Trévétly., apportant des additions
à son étude sur le Pèlerinage des Sept-Saints de
Hl'etagne. .
La Commission de comptabilité est mainte.nue dans
ses pouvoirs' et se composeFa. des Inêr:.nes membres :
MM. Serret, Guépin et Le BrÇtz.
1\1. l'abbé Peyron eommence la lecture dt) son
lce
de Daoulas.
(J'rand travail sur l'Histoire de l'abbaye
La séance ost .levée à 4 heures.
lOS
Le Présid C11 t,
J. LEMOINE.
Le Secrcta ~l'e,
.L-M. ABGRALL, ch. hon.
- XII-
M~LANGES ET COMI)TES-RENDUS
Société d'Étud.:s Historiques et Géographiques
de Brôtagne .
Les études historiques ont .toujours été en faveur en ·Bre
tagne mais elles paraissent, depuis quelques années, y prendre
une importance croissante et intéresser un puhlic de jour en
jour plus nombreux. Chaque département possèd2 une ou plu-
sieurs revues savantes, organes de sociétés locales qui se
recommandent toutes à des titres divers. La Faculté des lettres
de Rennes n'est ras rE'stée étrangère à ce mouvement. Ses
Annales, qui viennent d'entrer dans leur douzième année, se
sont placées, au témoignage de juges compétents et dés:n
téressés, au premier rang des revues provinciales. Il n'est que
juste de reconnaître que cet heureux résultat est dû, pour une
large part, à la collaboration de savants étrangers à l'Univer
les études avaient le même objet que celte revue,
sité dont
l'histoiI~ de la Bretagne, et la même règle, la recherche impar
et le respect de la vérité scientifique.
tiale
Il a semblé à un certain nombre de professeurs et de lettrés
aux études bretonnes, lecteurs ou
s'intéressant spécialement
collaborateurs des Annales de Bretagne, que le moment était
venu de développer et de compléter l'œuvre commencée en
constituant une Société d'études /âstoriqu,es et géographiques
de Bl°etagne .
Rennes est tout indiquée pour devenir le centre de cette
Société, par sa situation, son passé et .par le fait qu'elle est
devenue le siège de l'Université de Bretagne .
Nous sommes heureux d'ajoulerquc les études historiques
~ la Facqlté des lettres. On ~ .
sont sérieusement représentées
- XIII -
. seirrne en dehMs de l'histoire ancienne et moderne, de la
du droit coutumier est l'objet de cours très ' appréciés à la
Faculté de droit. L'histoire locale est brillamment représent.ée
al' le cours libre d'histoire de Bret'élgne de M. de la Bor-
le premier volume vient de paraître. Il a eté .
histoire dont
complété cette année par un Cours libre sur l'histoire de la
Révolution en Bretagne, faite par lV1. Le Théo, professeur au
Lycée, qui a su réunir, dès les premières leçons, autour de sa
un nombreux auditoire. Grâce à l'institution du diplôme
chaire,
supérieur d'études qui repose en grande partie sur une thèse,
nos éludiao\.s se portent eux aussi vers l'histoire locale qui a
l'aranlage de leui' oUrir des documents de première main.
Outrc lrs llYanlages d'une situation privilégiée, la Société
projet('e aurail encore la bonne fortune cie n'avoir pas à compter
arec de grares difiicultés financi ères. Elle a, en eUet,
au début
, dans les ..llllwll'.'i lif' IJI'efrtgne, un organe tout trouvé dont le
but el les aspirations sont les m·êmcs et dont il suffira d'élargir
les cadres. C'est ainsi qu'une des principales préoccupations de
la Soci('té sera de faire à la géo~raphie une part proportionnée
il son importance grandissante: les questions, en particulier,
d'expansion coloniale, dccommerce etdereJations d'outre-mer,
srront sérieusement étudjées; ell es sont incontestablement
,-itales pOLIr une péninsule située comme la Bretagne.
Si la Société a p0l1robjetgénérall'~ist.oir8 de Bretagne, dans
le sens le plus large du mot, en y compren::lnt les sciences
improprrment appelées auxiliaires et qui en font partie essen
ticlIc, comme l'archéologie, IR linguistique et J'et.hnographie,
IIll.medlate qui suffirait à la distinguer de toules les sociétés
t'Xlslalllcs de la province et à justifier sa fondation: elle se
prop~e de discuter et résu mer les trava ux des sociétés savan tes
XIV -'
de Bretagne, de les faire connaître au dehors et, en retour,
c1'ex:poser, en substance, les travaux intéressant la Bretagne
qui paraîtraient en France ou à l'étranger.
, La Société n'aura aucun caractère ni aucune attache offi
cielle. Instruite par l'exemple de certaines sociétés locales ,
, eHe s'interdira toute discussion touchant à la religion ou à la .
ponti que actuelle et toute considération analogue dans le choix
de ses membres.
Dan's ces conditions, nous faisons, avec confiance, un chaleu
reux appel à tous les a mis des études bretonnes et, en parti-
ticulier, aux universitaires ; grâce à leur culture générale, à la
discipline intellectuelle à laquelle ils ont été soumis dans les
Ulli\'ersités ou les écoles spéciales, ils sont préparés à rendre
lèS plus 'grands services aux études provinciales. Ils en reti
plus d'un avantage. L'étude du passé de la Bretagne ,
reront
ceux qui ne lui appartiennent pas par droit de naissance
aidera'
à en mieux comprendre le présent et dissipera chez eux plus
d'une illusion ou d'un préjugé fâcheux. Tous gagneront cn
influence en se mêlant au mouvement intellectuel du pays où
ils résident et en y prenant la place à laquelle ils peuvent
légitimement prétendre.
Le comité d'initiative composé de MM. LOTH, doyen de la
Facull.é des lettres; P.-\RFOU RU, archiviste paléographe; SÉE,
J (') HDAN, R,u~:\ U D, DOTT l:\', professeu 1's à la Facu Hé des lettres;
B:;~,\EHTS, MASSERIAU, LB TÉo, professeurs au Lycée;
VIGNOLS, vous propose le fpglement provisoire suivant:
Art. 1 . Il est fondé à Rennes une Soclété d'études histo-
1 "iq ues et géographiqu~s de Bretagne.
Art. 2. Le bulletin des séances de la Société paraîtra dans
les A l'males de BTetagne~ Les principaux travaux de la Société
être publiés dans cette revue .
pourront
Art. 3. La cotisation des membres de la Société est fixée
à 5 franci par an. Cette cotisqtion donne droit à la réception
du bulletin. Les ' membres qui voudront recevoir en même
Lemps les A nnales, les recevront avec le bulletin, moyennant
une somme totale de '12 francs.
Art. 4. Les réunions seront mensuelles. La date de ces
réunions sera fixée uItériellremen t. La Société se propose
aussi d'organiser des conférences .
Art. ;). Une session annuelle aura j·ieu dans une quel-'- •
conque des principales Tilles de Bretagne.
Po:l1' le Comité d'initiative,
J. LOTH,
Doyen de la Faculté des lettres.
Prière d'envoyer les adhésions le plus tôt possible' au secré-
lal'h1l. proYisoire, M. VIG~OLS, 7a, faubourg de Fougères,
Rennes. La premiére réunion généràle. aura lieu le jeudi
'J8 mars, dans les loeaux de la Faculté des leUres, à quatre
heUl'es.
- XVI
Généalogie de la maison de Saisy de Kér'ampuil
Par 1\1.""la cOIlltesse du LAZ (Vannes 1896,1 voI.in-SO )
En reconstituant à l'aide de longues et patientes recherches
la généalogie de la maison de Saisy de Kérampuil, Mme la
. comtesse du Laz a fait plus que remplir un devoir filial, elle
a apporté une utile contribution à l'histoire de la Bretagne, à
laquelle se trouve plus d'une fois mêlée l'histoire de sa famille .
. Alain de Saisy associé aux expéditions de du Guesclin et, sur
la recommandation expresse .du connétable, reçoit du roi
Charles V d'importan ts domaines en récompense des services
Gilles de Kérampuil, recteur de Cléden-Poher au
rendus;
XVIe siècle, est l'auteur d' Heures bretonnes 'qui consti tuent
un des documents les pl us précieux pour l'histoire .littéraire
. de cette province; quelques années pl us tard, Jean de Kéram-
puil joue un rôle important dans les guerres qui. au temps de
la Ligue troublent le pays de Carhaix. Des notices sommaires
et généralement très exactes des familles alliés à cette maison,
la publication de plusieurs pièces importaI.ltes, complètent
de ce travail vraiment consciencieux. Il serait
encore l'intérêt
à souhaiter que pareil exemple fut suivi et que de
vivement
nombreuses monographies de familles bretonnes, en faisant
connaître les documents souvent curieux conservés dans les
archives 'particulières, pennissent d'éclaircir beaucoup de
points, restés obscurs, de notre histoire provinciale .
• SIDANCI~ nu 25 MARS 1897
présidence de. M. J. L""'':l.lMOINE, Archivjste départemental. .
les
dIe
Étaient présents : M:\'l. le chanoine PEYRON " le
1)'" CO RRE, le ' chanoine ABU RALL, vicomte ·DE ·
Il e.
VILLIERS"DU TERRAGE, MALEN, J.ENKYN .JONES,
DE VILLENEUVE-, .DE MALHERBE , LE
DUCREST
fOl
~IAIGHE, abbé FAVE. .
ces
Après la lecture du l)rocès-verbal de la ·séanee.pré
cédcnte, 1\1. le Pl'ésident fait connaître que la charte
eot
du XIlI ,;iècle, touchant rabbaye de Quimperlé, eOill-
.Ire
ffi muniql1ée . par M. le marquis de Bremond d'Ars, n'a
pu être annexée au dernier procès-verbal, à c.ause
l'es
d'un travail de révision et d'annotations que demandait
ce document d'un grand intérêt pour -l'histoire de
eot
~aintc-Croix. ,
'ail
Communication est donnée ensuite d'une circulaire
de M. Révillout, eonservateur au musée du Louvre,
aot
invitant les membres des diverses Soeiétés scientifiques
les
de France à prendr\j part à la mission officielle qui
lui e~t confiée dans la Haute-Egypte et la Nubie:
les conditions d'organisation sont exceptionnellement
favorables et assurent une expédition féconde en
résultats .
M. le Président présente des chartes recueillies par
~1. de La Borderio dans les archivés cl 'Illd-et-Vilaine
4,t ayant tl'ait au . prieuré de ' Locmaria-Quimper .
- XVIII
Ges pièces ancienues fournis:;ent des renseignements:-
t.réf.) curieux au sujet de certains droits sur le port
Saint-Thomas, à Bénodet; elles nous initient aux .
détails de la vie matérielle au prieuré de Locmaria:
nourriture, préparation des aliments, . régime ordinaire,
administration temporelle, etc.
NI. le Dt· COI're, rappelant 'le travail de M. Piette'
conc@rnant des cara.ctères de couleurs appliqués :;ur"
des pierres et galets retrouvés dan~ la, région de'
l'Ariège, fait un appel chaleuroux à l'attention do la
Société qui he doit pas so désinté~e8s;er, de parti .... pl'i~,
de la question de l'alphabet celtique. La questio.n a
été pos'ée-, et elle reste posée: en la traitant jusqu'ici,
on a pu avoir des mécomptes; clef.) hypothèses ont pu être
démenties par l'éviclencB de . faits incontestables; mais,
cela ' ne doit pas empêcber de chercher une solution .
au prob~ème .. C'est en tàtonnant; en . compar.ant, en
usant de tr·avail et de pàtionce, que l'on arri\'el'a à
faire pour: l 'aI.phab~t celtique C'c qu-e 10 grand Cham-·
. pollion a fait dans l'Egyptiologie: du reste, nous·
trouvons un exemple à suivre, un encouragement à
recue·iUir dans ce qui a été obtenu c1;ll1S 'les ·tentativos,
de reconstitution cles 'caractèro:;do l'alphab(>t irlanclaÏf.r. .
Notre excellent confrère clépose.ensuite ,·1:)ul' le hUf'ea\\
quelques st~tuettes de petite dimension, en bronze,
qui ont été draguées dans la rade dc Brest. Ce sont"
o des maquettes vraisemblablement, pleines de vie et de
noblesse, représentant ,cles eostumos dl' la' Régence 'et
du règne ', de LouÎs XV, maquettes destinées à la
reproduction de bibelots d'étagèf'es, gTacieux et aujol.ll'-
d 'hui très recherchés. ' . . . . .
XIX .
Caùbé A ntoine Pavé ràconte une légende, en deux
,ra riantes, qui vëut que saint Tug:d ual ait été pape, à
Rome, soit sous 'le nom de Léon V, soi:t sO'us celui
d'Urbain. . .
M. le chanoine' Peyron pO U-l'su it . ba-Ieeturé de ROll
Histoire de l'abbaye de Daoulas, œuvr-e ' importante,
documentée et menée de main de maître enlvrier.
. Ouvrages déposés sur leburea'H et offerts à la
cIe
bibliothèque de la Société. -
Bulletin des Cornités des J1eaux-A l'ts des dépàr
ten~P11ls (tri m estri el) .
Kongl witterhels historie on ;\ ntiquitets A kade-
m.iens, Tj ugonde forsta Argangen ,189'2. .
IlS ·
Journal des Savants, janvier <:'t février 1897, .
La Hecue historique de l'Ouest, livraison de jan
vier dernier, contient la suite du travail de M, le
'\'icomte de Portzamparc, touchant l'Origine et la
Généalogie de la !lIaison de Tl'Og(){{: on y trouve
des indications à relever\ sur les alliances de cette
famille en ce qui concerne le Finistère, et jette quel
ques éclaircissements sur certains noms que nos
pièces notariées, aveux et contrats, nous fourniss ent
au pays de Quimper. . .
Le même numéro de la Revue de l'Ouest nous
apporte la continuation de l 'fIistoil'e du Cornité révo
lutionnaire de Quimper, par notre Vice-Président
honoraire, M: Trévédy, Il traite des incidents produits
à l'occasion de l'expulsion . des Hospitali ères; des '
armoiries et de leur grattage, et divers autres détails
do la période révolutionnaire.
La Revue de Hl'etagrw, de · Vendée el.- cl'AnjrHc,.
dans sa livraison de février, fournit la deuxième partie
d'un ll1émoire de M. le chanoine (J"uillotin de Cour'Fion
intitulé : « Les grandes Scigneu/''Ïes » comprises
dans le territoire actuel du département d'Ille-et-
Vilaine. Notre infatig-able eonfrère, M .. le président
Trévédy, dans le même ïascicule, traite 1t~ même sujet,
celle des seigneuries, clans la suite d'un lucide et
savant article, dont la puhlieation a été commencée
en décembre 1896, sous le titre de : cc Seigneuries de
RI'ctagn.c en dehors de Dtetagne ».
La séance est levée à Il: heures .
Le Fi~ésident,
• .r. LEMOINE .
Le SeC1'~tR ire,
ANTOINE FAVE, pl'êtl'e.
- xxt --.'
SÉANCE DU 28 AVRII1' 1897
Présidence de M. le Chanoine PEYRON, Vice-Prési~ent.
Étaient présents: MM, DUC REST DE VILLENr~UVE,
~JaI'quis DE BREMOND D'ARS, \V. JENKYN ,JONES,
LE MAIGRE.
Le protès-verbal de la séance précédente ayant été lu
et adopté, M. le vice-président donne lecture d'une leUre
de notre président, M. Lemoine, par laquelle il exprime
ses regrets de ne pouvoiL' assister il. la séance, cl'autant
plus qu'il aurait vivement désiré s'associer à l'hon1-
mage rendu à la mémoire de M. Serret, l'un de nos
vice-présidents, (c toujours Bi dévoué, érudit autant
qu'artiste », dont notre Société a subi la perte.
Nott'e confrère , en effet, en était membre. depuis
1877; dix ans plus tard il fut élu secrétaire, et, en
1896, restime de ses confrères Je porta à la vice
présidence. Dès le premier jour, -il se mit .au service
de la Société avec dévouement; il faisait partie de la
commission des finances et il prit une large part à.la
classification des monnaies, ainsi qu'à Ja rédaction du
catalogue du Musée.
M. Serret assistait assidûment à nos séances, et,
après la mort de notre regretté secrétaire, M. le vicomte '
- XXII ' .
de Blois, c'est lui qui remplissait le plus souvent les
fonctions de secrétaire. Il contribuait égalemen taux
trayaux du Bulletin, débutant par un article SUt'
« les Arts décoratifs en Bretagne » ('1884, t. IX, t 39),
dont ,malheureusement il ne nous a (lonné qu 'une
première partie. ' ,
. En 1886, en vue d'activer l'apparition du R épertoirc
Archéologique du Finistère, il dressa un questionnairc
qui fut envoyé aux ecclésiastiques et aux instituteUt's,
' malheureusement sans grand succès. Notre regretté ,'
quantlte
co'nfrère a pu pourtant réunir une certaine
de notes, dont la Société pourrait tirer profit.
NI. l'abbé Favé s'excuse ~par écrit de ne pouvoit"
assister à la séance.
Al. de Villiers, architecte à Quimper, qui se fait
présenter par MM. Lemoine et Le Braz, est reçu
membre de la Société. '
Lecture est donnée d'une invitation au Congrès de
la Société française d'Archéologie, qui , se-réunit cette
année à Nîmes (Gard)', du 18 au '25 mai.
Ouvrages déposés sur le bureau et offerts à la
bibliothèque : ,
Revue 'historique de l'Ouest (mars '1897) ;
(mars '
Revue de Bretagne, de Ven dée et d'Anjou
Annales de Bretagne (avril 1897), offert par M. le
'un prCmIOl'
Président de la Société et contenant
'artid'e' sur la Révolte du papier timbré;
-' XXIII-
Révolte des paysans de Cornouaille ( 1'675), assas
les
. ,., l du marquis de 1\11 ontga illard, étude présentée
lUX
O'rès ùe l'Association bretonne en 1896, et offèrte'
Con
SUr
lU. Paul du Châtellier fait hommage à la Société
de son magnifique ouvrage intitulé La potel'ie aux
Annorique . .
>Iro
Il sc signale ' par les soins scrupuleux donnés aux
,lro
~ tté ..
\'cra dans 10 bulletin un compte-rendu écrit par notre
honoré vice-président, M. le Dr Corre.
Sur la proposition de M. le marquis de Bremond
(rArs, la Société s'associe pleinement au \'œu présenté
au Conseil général par M. le comte de Kerclrel en
faveur du classement comme monument historique de
la chapelle do Lambatlel', d~ns la commune de Plou-
vorn; elle mérite cl 'être çonservée à cause de son
caractère ct de ses traclition~. .
ltto
fl.l. Ducl'esl de Villeneuve soumet alors à la Société
un croquis, fait avec soin , donnant la physionomie de
Lanniron . l'ancien château de l'évêque de Quimper ·
en 1785, ainsi que certaines armoiries relevées à
l'égliFic de Tréoultré-Penmarc'h. Revenant à un sujet
ars
traité dans uno do nos séances précédentes, il nous
soumet aussi des croquis très curieux de pierres qu'il
(1. vues CIl Tunisio i certains caractères y sont gravés
- XXIV-
(des inscriptions sans doute), dont la clef pourra se
retrouver un jour. .
M. Ducrest de Villeneuve donne ensuite commllni-
cation ' de trois lettres de Philippe de Chabot, amiral
de France, à Alain de Guengat, vice-amiral de Bre
tagne, l'introduisant par une notice très intéressante
sur ces deux personnages.
La séance est levée à 4 heures. '
Le Vice-Président,
PEYRON .
Le Secréta ire,
'vV. JENKYN JONES\
- XXV
MÉLANGES E1 COMP'rES-RENDUS
l'al
EN ARMORIQUE
:lte
Par M. Paul DU CHATELLIER
COI.,.rsllUlldlllll tin Ministè1'e de l'lnst'l'1lct-ion pnhlique et des Beaux-Arts (1).
M. P. du Châtellier vient d'ajouter un nouveau titre à ceux,
nombreux,- que ses patientes recherches lui ont ,déjà
déjà
acquis à la reconnaissance du monde savant. Dans une belle
monogl'aphie, tout récemnJenL parue, il étudie la poterie aux
époques préhistorique et gauloise en A nnorique.
CeL oU\Tage ofIre un intérêt général qu'il serait superflu de
rele\'er; aussi, un intérêt particulier, qu'apprécieront tous les
érudits de notre r('gioll. Il nous inilie (mieux que le livre jadis
H. du Cleuziou sur les lJOteries gauloises cie la col
publié par
lection Charret~ 1872, et (Ille celui de James MiIn SUl' les
!ouilll'.'i dl' ('((l'I/w', 1877) aux ~rigines cie l'art national, dont
la céramique est l'une des manHeslations les plus remar
quabh's. L'expression est bien ruclimen taire (elle restera assez
grossii~l'e en Gaule, mèrnc au cours de la période romaine).
Mais les premiers essais de nos pères n'en . sont pas moins
curieux et intéressants à enregistrer; ils dénotent, sous le
rappOI'L de la poterie, une incontestable égalité ' d'adresse
manuelle ct de g"üCLt naissant, avec les Celtes d'autres terri
où les objets sculptés de diverses sortes semblent
toires,
accuser Ull déreloppement cérébral et industriel peut-être
su périelll'. '
(1) Un Y~lume, fOl'lIIa,t allas, grand in-4° de 25 pages 'et '17 planches. '
(pilhon et Hel'Ye) et Paris (E. Le Chevallier), 1897.
Rennes
XXVI -
Mais je n'ai ni l'espace suffisant, ni la compétence assez
grande, pour m'écarter de l'objet d'un compte-rendu fidèle, par
des considérations ... en hors d'œuvre. J'imiterai l'auteur, qui
limite si volontiers son rôle à la rigoureuse observation des
fails, à leur exposition simple, se cantonne dans le domaine
de la description méthodique.(Oserai-je, en passant, lui avouer
que je l'ai quelquefois regretté; car, avec l'autorité de bon aloi
qu'il a conquise, il serait en droit de se livrer à d'intéressantes
à risquer même quelques hypothèses, suggérées à
synthèses,
son imagination,prudente et assagie,par les longues réflexions
du cabinet, au inilieu de riches collections de préhistorisme.)
M. du Châtellier divise en trois époques l'évolution de l'in-
en Armorique. Il distingue:
dustrie céramique
'1 ° la poterie dolménique de l'époque de la pierre polie;
2° la poterie de l'époque du bronze; .
30 la poterie de l'époque du fer. .
Les deux premières époques répondent bien à un art fran-
Cet. art est rudimentaire. Les pot.eries
chement autochtone.
sont façonnées, dans chaque famille, par les femmes, qui
s'inspirent cie la commodité clans l'utilisation, plus que de la ·
ré:iouissance de l'œil, si je puis ainsi m'exprimer. Elles sont
avec une pâte argileuse ordinairement mêlée
confectionnées
de sable et de grains de quartz; cuites devant un feu de
men us hranchages, très superiiciellemen t, très inégalement.
Ce sont des vases de petites ou moyennes dimensions, desti-
nés à puiser l'eau, à la conserver, ainsi que certaines provi-
sions, à contenir les aliments demi-liquides, la pâture com-
mune du ménage; vases à flancs arrond~s, plus ou moins
amples, à large orifice, à fond tanlôt arrondi comme les flancs,
tanlôt plat, et plus ou moins rétréci. Evidemment, _ plus d'un
été destiné à la suspension, pour préserver son contenu de
l'atteinte des animaux, car le fond est comme acuminé, et
d'ailleurs une sorte de collet a été ménagée pour l'attache d'un
de disgracieux dans l'ensemble, parce que la symé-
lien. Rien
XXvIl
3sez
par
" des formes est généralement obtenue. Même, un très grand
qui
tIle d ., h 1'1
mbre de vases montren t cette ten ance, Innee c ez 10mme,
des
no ., b' "t bl' "
.. mbellir. tout ce qUI sert a ses eSOlns, a ea Il' une etroite
Jne
conn, .
uer
al' J'attrait que ces dernières garderont, souvent l'expression
lloi
1 tes
au cours de ses mlseres, peu a peu le degagera de la
terrestre,
ons
matière brutale et le lancera vers le réconfortant idéal! Les
toujours capLivée par la mOlndre chose qUI la charme ou
l'égaye dans sa vie plus retirée, se sont empressées d'imiter le
bel efIet d'une empreinte amenée par le hasard; elles ont
ceLte empreinte, 'elles sont arrivées à créer l'ornemen
répété
talion par les poin1s, les ra~Tures, les lignes droites, brisées ou
ondulées, en séries régulières et diversement combinées; puis,
'les
aux creux, elles ont essayé de substituer le relief, les dente-
lures. A l'époque du bronze, la poterie n'est point en progrès
tl'i's sensible. {( TouLefols, dit M, du Chàlellier. les formes se
sont peu à peu modifiées; les vases rencontrés dans les sépul
lée
pour la prupart, d'anses dont le nombre
tures sont munis,
varie de une il quatre ... , anses en général mal s.oudées à la
panse; ces vases on t tous la forme de deux cônes .tronqués
réunis par une base commune; ... les anses partent du point
de jonction des deux cônes et viennent aboutir près du bord.
La base et l'orifice sont étroits relativement au développement
de la panse. »
Avec l'époquo du fer. une transformation s'opère. « On
sent que de nouveaux venus ont occupé l'Armorique, appor
arec eux une civilisation supérieure à celle qui disl)arait· ·
tant
c est une race de conquérants qui s'impose ». La poterie
des progrès él10rmes : les dimensions, la forme et
marque
- XxViII
faut point encore songer à celui du tour) et il ne serait pas
invraisemblable que l'industrie fut devenue professionnelle.
Je ne saurais donner qu'une idée très sommaire · de la
magistrale étude de M. du Châtellier, étude qu'aide à com
prendre une suite de planches exécutées avec un soin méticu
leux, d'après des dessins authentiqu~s OU des photographies.
pas besoin d'ajouter que le musée de Kernuz a
Je n'ai
fourni à l'auteur les principaux éléments de son excellent
travail. Mais M. du Châtellier n'a eu garde d'oublier les spé
cimens que lui pouvaient offrir d'autres coliections impor
tantes: avec une sincérité dont il serait puéril de le féliciter
que cette qualité soit assez rare dans le milieu savant,
(.malgré
la louange chaque fois qu'on l'y rencontre), notre
pour mériter
collègue a rendu justice à ·tous les chercheurs, à
distingué
tous les travailleurs de notre région.
Il faut seréjouir du succès assuré à son œuvre, succès qui
rejaillira bien quelque peu sur notre Société, honorée de la
. collaboration de cet honnête et consciencieux savant.
Dl' A. CORRE .
~- XXIX
Jas
SI~Aî\C1~ DU 28 MAI 1897
lè Chanoine PEYRON, Vice-Président
Presidence e
in t
l::taient présents : .;\D1. le chanoi ne TOU LEM ONT l
JE~KYN JONES, LE M:\IOHE, A~GRALL.
Le procès-verbal de la précédente i;éance est lu et
,approll\"e.
M. le Pl'ési(lfmt donn e lecture de la lettre suivante
·de M. Lemoine :
PaJ'is, le 18 mai 1897.
Monsieur le Vice-Président,
Venant d'Ptre nommé attaché à la Bibliothèque nationale,
j'ai l'honneur de ,"ous adresser ma démission de président de
la Société archéologique du Finistère et de VOLIS prier de
"OU loir bien en faire part à nos confrères de la Société dans
la prochaine séance du 27 mai.
Je ,·ous prie aussi de ,"ollloir bien exprimer à nos confrères
les vifs regrets que j'éprouve de m'arracher à une tâche que
l'excès de leur confiance avait remise entre mes 'mains et que
leur zèle et leur compétence contribuaient pour une si large
'part à me rendre moins difficile. Moins que jamais d'ailleurs,
je ne veux me désintéresser des choses de la Bretagne et je
sel'ai toujours très heureux et très fier de compter parmi les
membres de la Société archéologique du Finistère.
Veuillez agréer, monsieur le Vice-Président, l'expression
de mes sentiments respectueusement dévoués.
J. LEMOINE.
.. \pl'ès la ledllr\..~ de cutte lettl'(, ~ les membl"es l)J'é
t;('nts à la séanee expriment lelll~s regTets cle perdre un
pl'ôsic1ent si honorable et si sympathique, qui avait
déjà rendu de si Lons services et promettait
f-:lion de leUfS bons f-:lentiments et do leurs vœux.
Une lettre de :\1. de Villie)'.'), archite ~:tc cl Quimper,
· et notre nou\'eau eO!1frère, nOLIs fnit savoir qu'il a le-
. regTet. de no pouvoir .<1ssistei' à la séanee.
Sur la pt'0sentation (le jl.vI. Pey ron ~t Abgl'êlll
" M. Velly, ancien notaire à Pleyben,
est agTéé comme·
membre de la t:iociété.
Ouvrages déposés sur le bureau:
Cong l'ès de la Société al'chéoln() ique de FrR nee,
session d'Abbeville, '1893: et session de Saintes et de
La Rochelle, 1894.
Bulletin de la Société scientifique d'Angel'.s,1895 ..
1\1 érnoi l'es de la Société natiorwlc d'ng l'iculture,,
sciences et arts d'Angers, '1896.
ReDue de BI'elagrtA, de Venclée et d'A njou, avril·
Acac1érnie d'fIippone, mars ' 1897 .
'Journal des Savants, avril 1897.
Revue des sciences naturelles de l'Oue.st, dé
cembre 1896:
Recueil de la. cornrnission des arts et 1Ywnuments
historiques de la Charente-Inférieure, avril 1897 .
De l'affinité de Haces et de Traditions entre les-
Celto-Arn~oricains, les Gallaïques, les Astul'es et les
XXXI
e la Gran'eiere.
aLI
• .\ ,"enc.: .
ai t
le pa ys de Pon-
. ct de Guélnéné SUI' Scorff, par M. A vencau de
ury .
la Gl'anmere.
Reu historique de l'Ouest
Bulletin ' archéologique (lu comité des travaux
et deuxieme
li\'l'aisons, 1896.
Cc volume contient une noticE de notre confrère,
lU. P. du Châtellier sur rexploration d'une habita
tion u:anloise à Tl'onoën, en Saint-Jean-Trolimon, a'\'ec
planclle reproduisant cleux objets Întéres;:ants trouvés
clans cette fouille: (( U 11 fragment de casque et une
a!.!l'afe <1e Geinturon. »
• ()n fait la lee! ure:
1" d'un ml'moire cle ~I. l)ucrest ck Villeneuve.
[)OCHrnent.'i -"ur la îllRison du Fou.
'2" d'une note de M. le marcIuis de 13rcmo:1cl d'Ars.
_ Les élnciennes cloches de Riec.
3° cl'un travail de M. G. Puig de Ritalongi. Les
enfeus de l'église de Loctudy.
_\ propos de deux assertions contenues dans ce
mémoire, quelques-uns des membres présents croient
devoir faire leurs réserves. M. de Ritalongi dit que
l'évêque de Quimper fit remise de l'église de Loctudy
aux Templiers, et que ceux-ci, trollvant cet édifice
abSIdales .
XXXII
Or, il n'existe aucune pièco uonstatant le passag:e
des Templiers à Loctudy .
Le chœur et les chapelles absidales sont on style
authentique du XIIe siècle et ne peuvent pas dater du
XIIIe OU du XIVe. Ils no sont point de style judaïque,
comme le dit 1\1. de Ritalongi, ' mais de style absolu
ment breton, comme on en trouve des exem plaires
dans les absides -de Landéycnnec et de Saint-Oildas
de-R.huys .
Al. le chanoine PeyTon continue la lecture de tion
. Hi . .,toi1'8 de l'abbaye de Daoulas.
La séance est levée à4 heureti .
J~e Vice- Présic1en t,
Chanoine PEYRON .
Le Secrétai»e,
hon .
J.-M. ABGRALL, ch.
- xxxtli
SÉANCE DU 24 JUIN 1897
M. le Chanoine PEYRON, Vice-Président.
Présidence e ·
Étaient présents: MM. P. DU CHATELLIER,
chanoine AI3UHALL, LE CAHGUET, LE MAIGRE ,
JE KYN JONES, abbé A. FAVE. .
Après la lecture du procès-verbal de la dernière
séance, la Société agrée au nombre de ses membres:
1 l\f. Henri de La Rogerie, archiyiste du départe-·
ment, sur la présentation de MM .. J. Lemoine et Peyron;
2° ~L Claret de la Touche, contrôleur des contribu-
tions, prés<,ntl\ par l\D'I. Le Carp:uet et le chanoine
Ahgrall :
3° ~I. Lcprinc<" imprimeur il Quimper, par l\lM .
Le Maigre ct Ahgrall.
La correspondance nous apporte une carte ·de eong:(J .
de M. le capitaine Dizot, du '25 d'infanterie, qui nOll~
était connu par Je concours bien appréeié, qu'il appuI'
tait à la Société, lors des fouilles du champ de rna
nœU\TeS de Loc-Maria.
Notre confrère, M. G. cIe Ritalongi fait hommau'c il
la Sociétè d'nne réédition de son tl'avail sur Les l1igo11-
• dens .
Le secrétaire fait le relevé des publications offertes
à la Société:
N° G du Bulletin de
la Société d'énndation
des
Cûtes-du-1Vol'd, '1897.
XXXIV -
Bulletin de la Société ncu(châtelloise de géog 'ô
phie, t. VIII, '1894-1895.
Hevue historiqHe de l'Ouest, 1897.
Bulletin des comités des Sociétés des beaux-al'
des départements, 1 el' juin '1897.
Ce numéro publie l'arrêté de M. le ministre de l'In!
truction publique fixant la date de la 2° session ch
Sociétés départementales des beaux-arts, du '12 au 1
avril 1898, concuremment avcc la réunion des Société
savantes à la Sorb.onne.
Après quelques échanges de vues, la Société tap
pelle l'hommage qu'elle a rendu à la mémoire de so
éminent président, l\L ln vicomte de la Vi ll emarqu .
. en votant qu'un souvenir soraitérigé comme un témoi
gnage de t1dèle et d 'affectueuse gr'atitucle à celui (lU
a aimé si passionnément ct si religieusement les tra
di tions de notre pays. La Société décide qu'il est temp
de passer de l'ordre des projets clans l'ot'dre de l'(~xé
cntion: un tableau l1xera los traits de M. de la Ville
marqué, et M. Té trésorier est invité à envoy_ et' san
retard une circulaire pour solliuiter, à cet effet, II
concours acquis de nos confrères) et celui des admi
rateurs si nombreux de notre ancien président. Cett(
circulaire sera annexée au préFlent procès-verbal.
La Société se préoccupe de la pal'tie bibliog-raphiqut
de son œuvre .
1 MM. les Secrétaires sont priés, en faisant le l'elen
des publications offertes à notre bibliothèque 'de vou'
loir bien signaler, aux procès-verbaux, eelles relativm
il la Bretagne ou se rattachant particulièrement à notrE
programme d'études.
xxxv
On fait remarquer e~u'il serait utile çle fournir à la
. lu titre de ces travaux, le nom de l'éditeur afin
sUite ( , " ,
x-al'l,~
l.Jes envois faits à la Société, par moyen d'hommage
'C'c]lanO'e constituent un fonds de collectio'n d'une
rrande "aleur scientifique. Pour une plus grande
m de~
Bité de travail, les Soeiétaires sont admis à em porter
<.~h('z eux les publications qui composent la biblio
IClétés
th' que; mais cette façon de procéder, . large et bien
iJlante, nécessite la charge de tenir un registre des
: tap
rentrées ct cles sorties, tenu au jour le jour, D'autre
Ie Son
part, ces publications d'un prix souvent très-grand,
tl'qué,
c.'igent, pour leur bon ét.at de conservation, que l'on
fasse des frais de reliure, La Société, en ce qui con-
Il qui
cette dépense ul'gcntc, s'en remet au jugement
s tra
d .1. le Bibliothécaire qui avisera au mieux et au plus
temps
l'(~xé-
i\f. du ChéHellim' présente à la Société un gré-lphiurn
ViIIc-
r' ·cmment recueilli dans l'oppidum de Tronoën.
sans
, 't tout simplement un pOI'te-plun1.e de poche en
:et, le
bronze, admirablement conservé dont notre clistingué .
Hlmi
confrère nons explique]e maniement, cl 'une facon inté-
Cotte
ressante.
ous no pouvons mieux fair'c pour en donner une
11que
idé , que d'insérer à la suite du procès-verbal la note
eleyé
Itives
curieuses, détonnant même sur 1 f 1 d .
. " e one e trach-
notre
~n an esus :
XXXVI
Saint ,Joseph et la Sainte Vierge Yoyagent en Italie:
il y a de plus l'épisode merveilleux d'une ehambrièro
manehotte guérie prodigieusement en emmaillottant
le diyin Darnbino.
Not l'C eonfrère promet de nou~ fournil' cette lég-ende .
.\1. le clwrwine Pcvron con1inuc l'hi:-;toire de l'abbaye
de Oao:.rlas. Il en est arri\"é à la succession des abbé::;
comrncildataires et on sent qu'il n'a pas enc.:ore épuisé
lïnt~rèt cIe sa patiente et eonseicncieuse étude.
La s("ancc est levée ü ~ hcures.
Le Vice-I'r(}.')irfen / ,
Chanoino PEYl{,ON.
Le Sec/'étail'c,
A~TOr'llE FAVE,
pretl'l' ,
XXXVll --
co PTABILITÉ
,ere
MessIeurs,
:ant
La commission que vous avez chargée d'examiner lescomples
du trésorier a constaté les résulLats suivants pour l'exercice '1896:
aye
des Société Archéologique du Finistère
Exercice 1896.
Ilse
RECETTES.
1. Reliqlwt Ile l'exercice 1895 .........•.
2. :uHlal préfectoral ...... , .; .•.......
3. Vf.'nle lin ealnlogues du ~lus?~ ',' ..... .
4. VCII!./, de lmllctins de la SocIete .... , .. .
5. "cule de pholographies du Musée .... .
6. \'t'J1lf~ des plaus ùe la ville de Quimper •
cles sociétaires pour 1896 •..
7. Colisntiolls
DltPE~SES.
1. Souscription ~ la ( Société de secours
tI,'s mnis de la science» pOUl' venir cu
aide aux familles de savnllts décédés
fortulle. , , , . , ...... , ...... , .. .
:ans
2. Pa é à 1\1. I?Oll\ql1icl' \10111' 21) photogrn
phi: ,]('s costumes (111 Musée cthIJo-
graphiqut~, . , .. , , .... , . , .......... .
3. Pa é poUl' coli' postnl d'pm'ois dl' ])111-
1 tins à PoWer::;. , ••.•..•...........
• Pa. é ft M. te Dl':ls, librllire, pOUl' 900
plaus Ilulognlphiés ....... , ........ .
5. Payé il 1\1. ColOlJl1l'C pour impression de
IJllllt'tiJls. .. . .................... .
6. !':Iyé Ù 1\1. Lcfeuvre. relieur, !Jour bm ,
cher 0;) volnrnes du tOl1lfl XXIII .....
7. P:lyé il M. Salnüll, archiviste nuxiliaire,
p01l1' son ll'aitPlllcllt (1896). , .•.......
R. ]'aYI' JlOIII' traitement du trésorier •...
n. A Yèllle/'s t']~ Li m bres-postes pour en vois
ùes Imlletllls. , ............. , ...... .
10. P(l~'é pour prépnfntion de IR salle des
~·~qnces
En caisse cbez le trésorièr . . . . ln 92
Avoir dè la Caisse d"épargne . .. 1.850 92
TO,lal f~nnallt l'actif dispollible de la Société au
Hl clecemhre 1896 ...•.......•... , ........ 1. 977 84
XXXVIII
COMPTABILITÉ-MATIÈRES
1 Bulletins de la Société.
11 existait aux archires 39 collections complètes; il en a
été vendu l ; il reste donc 38 collections complètes.
2° il w;ien l)la:~ de Quim,jJer.
11 y a aux archives 121 exemplaires.
3 CataloJ1us d'Lt Musée.
JI existait à la clôtu,re du dernier exercice '125 pelit format:
il en a été vendu 59, de sorte qu'il n'en reste plus que 66.
11 exislait à la même époque 369 exemplaires grand ,format,
il en a été vendu 10:5, il reste par suite 264 exemplaires.
Le tou t,entre les mai ns du gardien du Musée. '
4 Photographies dLt MLtstle ethnographiqtte.
11 y avait aux mains du gardien du Musée:
'12 grandes photogra phies et 26 petites. Il a été vendu H
grandes photographies et 21: petites.
Il ne reste plus qu'une grande photographie et 2 petites. Le
tout est laché et ne pourra f~Lre vendl1.
n y avait, en outre, chez M. Le Bras, libraire:
JO grandes photographies, '25 grandes ,photographies non
collées, 20 petites photographies non collées.
. Le compte des exemplaires vendus est reporté sur l'exer
cice '1897.
:)0 Carttllai'l'e de Land6l)ennec.
La siluation est la même. 'Il existe:
Exemplaires sur papier de I:Iollande: Q; sur papier orcli-
naire : '189.
Le Vice-Président,
Chanoine PEYRON.
La Commission,
GUEPIN, LE BRAZ .
XXXIX '
Graphiurn trouvé à r-rronoën
EN SAINT-JEAN-TROLlMO~ (Fill i SIÔI'I )
J'ai l'honnem' de présenter à la Société un graphi'um en
bronz e recueilli dernièrement dans l'oppidum de Tronoën~ en
Saint-Jean-Trolimon.
Le graphium, chacun le sait, était employé pour écrire sur
de cire ou de craie. Celui-ci est de
tablettes enduiles
tite dimensions, C'était un instrument de poche, aussi le
leten était-il mobile pour,en se repliant, s'engager dans une
de gaIne, afin d'ériter qu'on se hlesse en le porlant sur
. a forme est assez semblable à celle d'une fibule dont on
aurait supprimé le ressort, ce qui fait que, Je confondant,
fréquemment, arec cet objet de parure, on le trou\'e, assez
sourenf, indiqué comme tel dans les collections. On faisait
des graphium en tous métaux, ceux en argent étaient très
communs. _ .
Il ~. en avait dont le stylet atteignait 10, 12 et même 1Q .
Les secrétaires des empereurs grecs portaient
centimèll'es.
un graphium avec un stylet d'une longueur exagérée, pour
marque de leur dignité. Dans ces dimensions, il pouvait
de,ienir au besoin une arme sérieuse, aussi plusieurs auteurs
que les Romains en interdirent l'usage à ca use
aflil'ment
ces lIlstruments meurtriers donnaient la facilité de com-
meltre }). Cependant nous ne voyons pas qu'on ait discontinué,
un long Lemps, de s'en serrir; au huitième siècle on
durant
troll ve encore ceux d'argent en usage.
César en avait un dont il perça, selon Plutarque, le bras
de Casca, l'un des conjurés qui le tuèrent en plein Sénat.
que César ayant saisi le bras de Cassius y
Suétone ajoute
enfonça le stylet de son graphium, graphio .... trajecit .
P. DU CHATELLIER .
- 'XLI --
SI~A\C1~ DU 29 JUILLET 1897
'd ce de M.le vicomte DE VILLIERS DU TERRAGE,
pras! en doyen d'âge.
ras
tat.
l~taicnt présents : ~,[M. les chanoines TOULEMONT
• t PEYRON, Dr CORRE, DUC REST DE VILLENEUVE,
JE! l~YN .10NES, <;hanoine ABGRr~LL, BIGOT,
LEPHINCE, LE MAIGHE, abbé 11-' A Vg
U. d(~ Villiers du Terrage prend la présidence et
invite le secrétaire à faire la lecture ,du procès
verbal de la dernière réunion, qui est adopté. Ensuite
il est pro<;édé, conformément aux statuts, au renou
vellement intégral des membres du bureau.
1. P. du Chàtellier est élu président à l'unanih1ité.
i e-président honoraire: M. Trévédy.
ice-présidents : MM. Peyron, A. Corre, Abgrall.
ecrétaires : ~Ii\I. Favé, Le Braz, Jones et H. Bourde
10 la Rogerie.
Trésorier; M. Le Maigre.
M. Rounle de la Hogerie, en inspection d'archives
dans le canton de Pont-Croix, s'excuse, par lettre, de
ne pouvoir assister à la séance.
Al. le 1)" C01Te présente à la Société plusieurs boîtes
de camées, lIe médailles historiques, d'empreintes de
chefs-d'œuvres de l'art classique, dont il fait don au
Musée archéologique. La Société admire les détails
de cette belle collection et remercie ' notre confrère
sympathie dévouée, de bonne et cordiale confra-,
XLII
"vantage le haut prix. M. le Dl' Corre justifie eût
hommage pal' une nouvelle eontribution aux travaux.
de notre assoeiation, en présentant un travail SUI"
l'ancienne marine, qu'il intutule : « A propros et'
autour d'une lettre anonyme écrite il AI. fIecto}', .
chef'd'escadre comm.andant la marine il Brest. 1.780. »,
Cette lettre est ,un pamphlet passionné, venimeux:
qu'en reste-t-il après une enquête impartiale sur le,
personnel de la marine royale? ,
O'où part ce coup perfide? de quelle classe, de'
quelle couche hOf-itile au corps des officiers? C'est ce'
qu'a recherché notre confrère avec ses qualités d'exac-'
titude et de loyauté scientiflque habituelles, en mettant,
de plus, au point et bien en vue, ]n rivalité qui existait
entre les officiers de l'épée et les officiers de la plumé .
NI. Le Cat~guet nous transmet le Noël breton qu'il
entendit à Daoulas , le 26 décembre , dernier. Sa fac-'
ture indique une certaine antiquité ,: notre confrère
nous apprend que « chaque année, dans la nuit de'
. « Noël, Saint-.Joseph et l.a Sainte-Vierge avec l'Enfant,
« .Jésus reviennent sur terre demander l'hospitalité·
« qu'ils n'ont pas reçue à Bethléem. La. fin du monde'
« arrivera lorsqu'ils auront ainsi visi.té toutes les· .
« contrées ou reçu l'hospitalité dans la première·
« maison à la porte de laquelle ils iront frapper. »
Nous trouvo~s là une explication heureuse de l'inspi-
ration qui portait le compositeur à spécifier la scène
de ce petit ,drame; la contrée visitée, en ce temps,
la nuit de Noël, se trouvant être l'Italie, tout comme-
l'qnnée précédente le voyage aurait pu s'eU'ectuer en
Scandinavie ou ailleurs., .
'" XLIII
eût
Trévédy ayant cnvoye une commUllicatlOn
aux
re n 3
f':illr
. s IJoio cIe l'histoire de la haronnie du Pont-
cel' all1" . .
L'heure avancée oblige à rt'mettre à la pro:..:haine
.'l'noce la continuation cle l'iIistoire de Daoulas, de ·
. le chanoine (Peyron et une communication de M .
• TonCH. HUl' r étymologie du vocable Rumengol.
. \pri.'s quelques observations cl 'or-dre intérieur émises
t ce
touchant la publication des mémoires .soumis à la
Société, la séance est levée à 4 heures .
Publications offertes à la Société:
tait-
Bu llel i 11 cl 13 ln. Société des An tiq un ires de Picardie.
l 'os 1 à ft.
uïl
• 'otice histot'ique .~ur I.e canton de Bernaville
(Somrne), par ~l. l'abbé Théodore Lefèvre. 1 897.,
'ere
l\1émoi)'e . ., de l'Académ.ie de iYîrrws. VfIIe séI'ie. ·
E. t 9. Ann{'e 189().
:ant.
Journal des Savants: Mai et Juin '/897.
,li té·
Bulletin de la Société iYellt'châteloise de Géogra-
nde'
phie. T. IX. /896-1897. . .
les . .
Bulletin de la Société Archéologique de iVantes.
ere·
1'r scmestre '1896.
Bulletin historiqu~ et philosophique du Cmnité
des Tl'araux historiques et scien lifiques. 1896.
ene"
Annales de Bretagne. Juillet 1897.'
RClnw historique de l'Ouest. Juin 1897.
Dans ces Revues nous relevons quelque~ " études.
propres à intéresser les érudits de notre région:
Les A I1nales de Bï'etagne contiennent la publication
- XLIV
de l'étude capitale, définitive de M .. J. Lemoino , SUI'
la Révolte du papier timbré .
La Revue historique cIe l'Ouest donne la suite des
recherches ' de M.de Portzanparc, sur la Maison de
Tl'ogoff. .
A signaler particulièroment dans la Uem.Je de B /'e
tagne· et de Vendée:
Doeu. ment.-; historiques: J canne de Gou.lai ne,
dame de Carnwn; par Nlad. la Comtesso du Laz;
Un point d'h'istoi-re cle Nantes, par M. de la Niuol
lière-Teijeiro: Pas de lYtassaere à la Saint-Barthé
lémy 1.572; à qui peut en revenir l'honneur?
Le Président, '
Vt DE VILLIERS DU TERRAGE .
Le Bee1~étail'e,
A. FAVE, Prôtre .
XLV
i:'tll'
SEANCE DU 26 AOU1' 1897
des
Présidence de M. P. DU CHATELLIER.
Etaient présents: MM. le vicomte de VILLIERS
DU TERRAGE, chanoines PEYRON et TOULEMONT,
l ne ,
.JENKYNS JO~ES, LE CARGUET, AVEN~AU DE
LA GRANCIÈRE, LE MAIGRE, abbé FAVE.
uol
AI. le chanoine Abgrall absent se fait excuser par
thé
Jettre. ' '
JI. P. du Châtellier, prenant place au fauteuil de la
présidence, prononce les paroles sui vantes:
« Messieurs,
« En m'appelant à présider vos séan~es, vous avez voulu,
sans doute, honorer la mémoil'e de mon père dont les travaux
sur la Bretagne sont si justement estimés de tous; car je ne
puis croire qne le modeste chercheur que je suis mérite
l'honneur que vous m'avez fait.
« Vous pouvez être assul'és de mon entier dévouement à ,
l'œuvre comrl1une. Permette.z-mo-i;~' en , retour, de compter
SUl' votre concours 'sans' lequel je ne saurais mener à bien' la
tùche que vous m:avez confié(3.,; ,', ,', i ' , ',,',, " ' , '\ "
(( C'est la pioche , à 'la lll:ilin, que je demande à nos monu
ments les plus anciens leurs secrets, essayant ainsi de
pr!(mières pages de l'histoire de notre
reconstitue!' les
vieille Armorique.' Vous, Messieurs, beaucoup plus érudits
que mOl, vous mterrogez la tradition et vous exhumez de
n'Os al'chives des documents d'un intérêt ' incontestabte à
l'aide desquels vous rendez le service de mettre en lumière
une Coule de faits inconnus ou incertains~ Je suis persuadé
que votre zèle, ne se ralentira pas ét que, durant l'année q,ue
T'o XLVI
11011S commençon~, n~:)Us aurons encore à applaudir ici ces
communications d'un si haut tntét'êt que l'on est habitué à
lire dans nos bulletins .
« . Vou!:? avez tous été témoins, M~ssieurs; du tact avec
lequel notre vice-président,· M, le chanoine Peyron~ a dirigé
nos séances depuis le départ de notre regretté président,
M. Lemoine, ;Je suis cel'tain d'être l'interprète de tous, en
lui disant en votre nom et au mien, tous nos remerciements
pour son zèle éclairé et infatigable. »
La Société archéologique du Finistère applaudit' aux
paroles de son président; à son hommage ému à la
mémoire vénérée de son père, et à çelui qu'il .a rendu
à notre ancien .Président M. Le Moine ,et au dévoué
chanoine Peyron.'
comte de Kerdrel, conseiller général de
M. 'le
Plouzévédé, présent.é. par .MM. de Bremond d'Ars et dc
Raismes; et M. l'ab,bé Traoh,vicaire à Pleyben, pré
senté par MM. Peyron et Volly, sont agréés comnlc
membres de la Société.
M.' de la Grancièl'e fait hommage de deux bro-
chures qu'il a composé.es, ~tU'; Les Cachettes de fon-
deurs découvertes à Kerlum, en Rowloualec, et sur
La Ré.fol'mation de la mal.son des Landes. Ce der"':
nier travail, paru dans la -Revue histot'iq~œ del'Oue~t,
intéressera les érudits qui fbnt des recherches sur les
vieilles .familles :et allianees du pays de Quimper.
M. le Président offre à la Société, . de la part de
l'auteur, M. F. Gaillanl, un travail paru dans la
Revue des sciences populaire,l),ayant pour titre l'Astro
nomie préhistorique, divisé en t['ois' parties: la pre
mière intitulée les A lignernents de rnenhil's dans lé
XLVII
et les co/1res
l ces
troisième les M eh hirs isolés, les
tué à
,:hs et le mobllze)' funerazre.
nle
C}'O l , "',
avec
Au sujet de cet intéressant travail, M, du Chatellier
Il'Igé
fuit la communication suixante : ,
lent,
«(' Dans la première partie, l'auteur qui conna~t admira-
i, en
blement les, monuments du M?rbihan, ~tudie, sép'arément,
ents
chacun des 'six grands .groupes d'alignements de Kerzhéro,
en Erdeven; de Sainte-Barbe, en Plouharnel; du Mé~e,c, de
aux
Kermario et de Kerlescan, en Carnac; et ~nfin d~ ~aint
Pierre, en Quiberon. Il en donne des plans faits avec soin,
t la
sans oublier les' cromlec'hs qui lés accompagnent. Chacun
sait l'importance qu'curent ces monuments. ,Le seul groupe
de Kerzhéro 'a pu co:npter, pense-t-il,5 fi 6000 menhirs, dont
il ne reste plus actuelleÎllent qu'.un millier p nviron, répartis
sur onze lignes parallèles. L'état, sur la demande de la
commission des monuments mégalithiques, a acquis, ces
divers groupes et a rait relever les menhirs abattus, si bien
llC
qu'aujourd'hui, ils ont un grand aspect malgré leurs muti-
lations.
Cl M. Gaillard fait remarquer, avec raison, que les popu-
lations qui ont éle,'é nos monuments mégalithiques sont
venues d'Orient en Armol'igue, par suite de migrations qui
les poussaient vers l'Occident, et il pense que si nos dolmens
sont orientés du le\'ant au couchant c'est que ceux qui y
ont déposé leurs morts, croyant à leur 'réveil, ont voulu
flue ceux-ci aient dans lem' dernière demeur.e la face tournée
vers l'Orient où apparaissent tous les jours les rayons.solai
l'es au réveil de la nature.
au couchant, comme les sépultures qui les entourent' en si
grand n6mbre, '
, XLVIII ,.
« En otdre délns les aligneme'nts et dans les cromlechs.
qui les terminent, ainsi q,ue dans l~s sépultures, on aeons~
ta'té la présence de charbons et de cendres. S'étayant sur
ces diverses 'observations,M. Gaillard pense quele~ aligne-
ments étaient le monument central de chaque zone de SéplIl-
tures' et que là se répétaient la célébration, en l'honneur des
ancêtres, des cérémonies qui accompagnaient les inh,~tna-
tions dans les dolmens. Ces longues avenues qui convergent
.du levant au, couchant sont, dit:-il, comme la voie sacrée vel'S
le pays prirpitif des ancêtres, leur maj.estueuse et sallVage
grandeur étant en rappOI't avec les croyances séculaires et
le respect professé pour' ceux qui n'étaient plus, pour les
ancêtres en un mot. Croyances et respect qui ont porté ces
populations p'rimitives à élever à leurs morts ces superbes
dolmens et' ces gigantesques tumulus, tels que le mont
Saint-Michel, qui entoul'ent les divers groupes des a.J.igne-
ments.
,
ments énigmatiques l'interprétatio,n de l'auteur paraîtra tout
au 'moins intéressante.
, « La seconde partie du travail de M. Gaillard traite de
l'~ge . des , coITres de pierre ou stone-cists. Nous sommes
heureux , de voir que sur ce sujet, si souveat discuté, il, se
range à l'opinior~ de M. G. de Mortillet. Ce SOllt les
plus anciens spécimens de sépultures de l'époque de la
pierr,e polie. ' , ,
« Dans la troisième pHI,tie, il traite la question des meu-
hirs qui ont souvent joué le rôle d'indicateurs des dolmells
et qui, plus souvent eflcore, étaient des monuments rel igieux
au pied desquels il est, presqti~ toujours, rencontl'é dps
sépultures, peut-être celles des représentants du I:n1t,p,
« Le travail de M. Gaillard mérite l'attentioll de lous
ceux qui s'occupent des questions préhjsioJ'ique~ ; à t;e titre ,
il, devait être signalé. II , , ' ,
-- .XLIX -
~chs
iOOS_
t SUr
(, e lU' '. l,'
:J'J'lem.
gne
Sphl
, des
tertre; golen, dans le
lma-
sens de colline; Y. g. A /'go(' . Comme potre. confrère
gent
nous rOIIl'nil-a tlne note sur ce point, pour l~proéhain
vers
etin nous nous y rapportons; elle sera plus exaete
rage
~set
,.;ante comm unicaticill philologique, vü le risque de
, les
mal ra ppol'tel' , et de . dénaturer pa: suite .
ces
lU. Le Ca.rgue! communique à la SO,eiéM un m(~moire
-bes
d'un intérèt tl'ès gr',Jnd, étant donné que c'est. une
lOot
monographie complète de l'I.r.;le-dc-Sei'(l. Il sera diffi-
cite vraisemblahlement de glaner après 1 ui. Ce mé-
IlU-
moire compremh'a tl'ois parties ou sectit'lnH, pt la lt'dure
.out
s'on continuera dans la pl'oeÎlaine spanee. Ce trayait
est uno reconstitutioll ~d'ologique de l'île et de son
passé préhistol'iquc, avec cades et plans.:à l'apP·Ii.
nès
La 8ol'iété ath'esse ses félicitations à :,,1. Le Cal'!,!'uet
a vec d'autant plus de plaisir qu'il l'établit la vérité
les
sdentili
dc 1'1Ie-dc-8eill, émi~es par' des savallt3 dont le pres~
tige est subi quelquefois de eonfiance et ~ans eon-
tr6lc. .
: Il S
mC'nhonncr tille l~ttrCl d'un vicaire du temps ,\(1r('8s00
il. l'amir'al Thévenard où il est parlé d'une croix de
liS
granit drag-uée à huit Jdlomètr'es au large ' de l'île. .
- " . Sllle
dt' r II isloire de Daoulas. Il fournit une ' description
0xade ct bien ét'udipc des autels, "itraux, armoiries,
bmi-:reliefs flamands de l'église de l'abbaye. '
.\1. [,, Secrétaire eommunique ensuite l'intéressant
tl'i:I\'ail de ~I. [)uer(:'st de Villeneuve ,SUl' la ilfaison du
F'olt d'apl'ès des documents inédits.
Publieations offp-l'tes à la Société : '
Hevue dA$ Sciences nÂlurelles de ['Ouest, livraison
dul f~vl'ier 1897. '
. nulletin de la Soriété des Etudes scientifiques
d'Angers, nou\'elle ~,férie, XXVle aI?née, 1896 .
Recueil de la Commission des arts et monuments '
hi.'.;tol'iques de la Charente et Société archéologique
de Sain'les, 'juil1et 1897. ' ,
Bullclin de l'Académie royale des belles-lettres,
d ' hi,--loire et d,'o n tiquités de Suède, à Stocliholm (5
fÎ!!lltes el "10 planches) , réédition ,de l'année 1893;
8toekhùlm, '1896-1-897.
Le df)lrhen du 1Un né-Hui il Kerléarec, (3n ,Carnac,
pal' M. F. Gaillard. (Extrait des Bnlletin~ de la Société
a rllhro}Jolog ique de F1'éÙ1CA). '
, L'A .. .:t1'onomie historique, par M. F. Gaillard. (Paris,
A. ChaI'les, rue Monsieur-Ie-Prinee, 8).
RéFormai,ion rie la l'rlw;son des Landes, par M., Ave-
neau de la Grancière. (Extrait de la Revue historique
de l'Ouest, 1897).
Cachette de fondeur découverte à Kerhon, en Rou
(louallec, par M. A veneau de la Grancière. (Extrait
, du Bulletin de la Socit!té polynw thique du Al 0 1'
bihan, 1897).
Bulletin du Comité des tra.va1).~ hi§todques et scien-
;Jon
ant
Société archéologique de B,)l'deau:x,1 er et 2 tri
mestres 1896,
Revue hl~to1'ique de l'Ouest, j ui Ilet ~t aoùt 1897,
'jon
Dans cette dernière Revue, nous trouvons continuée
la publication du Cartulaire du j,Jol'bihan" et dans
'les la dernière livraison la suite ,des , Origines et généa-
Louis de Portzamparc, !
nts
A l'occasion cles numéros d'août ,et de seiJtembre de
rue
la Rel'ue de Bretagne et de V cndée, ' nous dcyons
signalel' les artieles suivants: ' ,
La suite des Personnages sculptés de$, rnonuments
l'eligieux et civils, etc" de ln 1 Jille de Nantes; ;pal' le
baron Gaëtan de Wismes, ' r ',i'
Suite des G,'andes Seigneuties de IIaute-iJt~'ëtagne,
par l'abbé Guillotin de Co'rsolLl ', ' ; , , " "
été
Al'maleul's el tnal'ins d"mJ.ii·erois, Les armalc11.1's
el les 8.1'nwmènts 'nantais à Bl'est de 1689 à 1789. Un
supplément à l'IIisloire de la course nantaise, par
notre vice-président, M. le docteur A. Corre.
L'Eglise de Lehon pendant 10 siècles '(850-1897'
par . A. d~ la Borderie. '
de la Borderie.
ait
par M. A. de la Borderie. ' ,
~ , , } éJ va n s,
notre
LIt
Société, M. Emile . Ernault, professeur à .l'Université
de Poitie.rs, appelle l'attention des celtisants sur la
publication d'un g.rand in-8° de chez Tuebner, paru
à ,Leipsik (1891-1896). Ayec son autoJ;'ité dans le
monde savant, ;\-1. Ernault salue comme un événe
ment l'app:lI'ition d'un dictio.nnaire intitulé (c Ait cel
tische)'s SiJrach.'·whatz· » (le trésor du vieux celtiq~le) .
({ Les celtisants, dit-il, furent charmés d'apprendre,
par un pro.;;pectus paru en 1889 que M. A. Holder,
bibliothéeail'e à Calsrhue, et déjà . connu par. de con~-
Clenceusos'
et savante. -3 éditions ceitiques, était en
mesure de
leur' donne!' ({ un recueil alphab~tique de
({ tous les débris de la langue celticlue ancienne »,
entendant par là, outre le g'aulois, les divers élèments
du lang'age qui sont les fondements des langues gaë-
lique et cymrique». '
la ;)6 li \'l'aison du ({ Trésor H (le M. Holder,
Dès
M. d'Arbois de Jubainville é·J·rivait ,que « ce gigan-
cc tesque êl'noail sel'<1; piOU1' les ce~tisles l'équivalent
C~ux \ qui ne compre,nnent pas la langue al .lem~nde,
le. regretteront, une , Joii? , de plus, à, bon escient: s'ils
ne peuvent lire le savant dictionna.re de M, f-!..older,
.. ils . tl'ouveront, en revanche, un , grand intérêt à se
rendre compte de' la revue qu:en a faite M. Ernault
dans l'important article du .Jou1'nal des Savants, que
nous mentionnons ici.
La séance est levée à Il: heures,
Le Président .
P. DU CHATELL'IER .
Le Secrétaire,
A, FAVE, Prêtl'C.
sité
aru
SÉANCE DU 25 NOV,S · MBRE 1897
Président.
Présidence de M. P. DU
Étaient présents: MM .. TENKYN .JONES,vtcomte
LLIERS DU TE RRAGE, abbé FAVE, LE MAIGRE,
DU CREST DE VlLLENEUVE, LEPRINCE, BOURDE
pts
DE LA ROGERIE, .
itë-
le chanoine PeYl'on retenu à Concarneau' par
'excu~e de ne pouvoir assister
à la séance,
que . le chanoine Abgrall.
uîte d'une omission involontaire le nom de M.
été pOl·té avec ceux . des membres qui
à la dernière séance.
M. Le Guisquët, de Concarneau, remerqie par lettre
Société de l'avoir admis au nombre-de ses membres.
Ouvrages offerts à la Bibliothèque: .
J. Trévédy: Seigneuries des ducs de Bretagne hors
de R"etagne: comté de Afonl(ot'l-l'A maU1"1/ vicomté
de IJimoges, comté de Vet'lus, comÛ de Richemont
et de Vendée).
LXll
.J. Tl'évédy: Il istoL'i'e ,clü C'un'lité réoolution l1êÛ1'
de Quin1per, Vannes, 18H7, in-8°. (Extrait de la RevlL
l'Ouest). .
. his,torique de
Rulletin et mémoires de la Société archéologiqu
d' Ille-el- Vilaine, '1897, tome XXVI.
Bulletin de l'Acadénâe d'Hippone, 1897, n° 3 .
A nnales de Hretagne,tome XI LI, n° l, novembre 18H7
Recueil cle la COl'nmission des arts ct rnonumenl~
lâslol'iques de la Charen te-l nférieure, elc., tom
XIV, !te livraison, octobre 1897. .
Rernw historique de l'Oue .... t, nO de septembre 1897 .
Hulletin de' la Société d'études hü;toriqves
de H1'elag : ne, première année, n° 2
géogl'aphiques
oclobre 1897. .
!3ullp,LLn du Co'mité des Sociétés des heaux-arts
de.q dép.artements, n° de septembre 1897.
populail'e dc,q bertI.lX-RYts, première . année,
ReDue
1 el' numéro.
Jov'/'nal des 8avnnts, nOS de ,~epternbre et d'octobre
U. Puig de ltitalongi: Catherine de Parthenay,
Parthenay 8. O., in-32 (3'1 pages) .
Il est fait don par M. SalaU!l, employé aux archives
départementales, d'une pipe hollandaise ancienne pour
le Musée archéologique.
, '. LXIII .. ",
llf. le Président donne lecture· d'une lettre ' de M .
nn Il'()
publique annonçant que
tevlle
Sétyantes s' ou vl'ira' à l.a
( es 0oewte . ..;
3G~ congres
ISnS. « Le texte des mômoires
19 a ,Ti 1
onnc
orù e "
JlqUe
et des analyse~ devra être pal'\'enù ' avant le' 30 janviel'
la direction dn spcrétal'Îat
et de la comptabili té.» .
Trois Sociétés Savantes demandent à éehanger lours
'lents
publications avec celles de notre Société. (Société
tome
cl'8.I'chéologir de Bruxelles, Société c['élllde8 hÙito';' .
1'Lf{lWS et Oéog /'aphi'l'ws de Bl'etng n.e, Société ('fRn-
f'ai,,'c d'aJ'chéologi(~) ., L échang'e est aceordé .
!S e.t
, du Ct'est ,le Villenelwe émet le vœu qu'une
detnande analogue soit adressée ~1 la Société hislo-
-, Adopté.
)'ique et al'c!uJolog;(jIW tin "laine.
La "'ociété admet égalomen t le vœu Lléposé par' 1\1,
le Président et plusieul's de nos collègues demandant
rnoe,
qu'il soit remis aux auteuri:i de mémoires et notices
ins~l'és au Bulletin Ull tieago à partcle vingt-einq
exomptait'cs. D'apr'
ifty,
1:>0 francs environ. • •
Al. l'abl)é Fave' l'CIllet .
en son nom et au nom de
IVeS
.\1, le chanoine A ()!J l'a II une note sur un ancièn
)OUI'
LXIV
So.ciété se rendûnt au l\1 usée où ce vitrail a été pro.
viso.ire'ment dépo.sé. Ils appro.uvent l'acquisition raite,
au frix de 100 francs, et ùes remerciements Sont
vo.té~ à no.s deux co.llègues po.ur aVo.ir sauvé de 'la
destruction ces restes précieux. De plus la So.ciété
auto.ri~e M. le chano.ine Abu-rall à entrer en relations
avec la maison Flo.rence-Bigot, de Tours, po.ur savoir
à; co.mbien mo.nterait la restauratio.n de ce vi tr.ail, sans
que to.utefois elle. s'engage, dès maintenant, à faire
. faire cette restauratio.n . .
· Suivant le texte de l'o.rdre du jo.ur, lecture est
do.nnée des ' trois mémoires suivants:
1\1. du Crest de Villeneuve: Note sur l'église de
boctudy et la question des Templiers.
1\1. l'abbé Favé; Rappo.rt sur les travaux de la
So.ciété archéo.logique d.e Nantes pendant les trois
., clernièresannées.
M. ' de Kerclrel: Le souterrain du l{ugéré (Plouvorn,
1: llllstere .
En remerciant nolr'e eollèg'ue NI. de Kerdrel de
l'intéressante coinm unication qu'il a bien voulu no.us
faire sur la gro.tte sépulerale de Rugéré fo.uillée pal'
l\1t.. du. Chatellier ajoute les quelques mo.ts . qui
lui.,
s.uivent:
« Les . gro.ttes ' sépuJerales , artificielles à une ou
-- LXV
pro-.
. urs chambres se communiquant, creusées de
SIC
pJU ..
faite
. crhomme dans . le schiste ou le tut résistant du
main .
SOnt
ne sont pas rares dans le Finistère. Celles
sous-
le la
eiété
Jons
VOIr
le sommet du Mont-Frugy, ' recou\Taient des
ultUl'cs de l'époquo gauloise.
« De toutes celles que nous connaissons celle de la
Tourelle est la plus intéressante. Son mobili,er compo~é
èst
d'al'mes en pierre el en bronze aveç , un poinçon,. ou
un reste de lame en fer, est incontestablenten~ de la
cie
première période gauloisc.
dans la ''J'rotte artili
cr i M. de Kel'th'el a rccueilli
cielle de I{ug'él'é quelque.i fragments de poteries
romaines n'est-il pas permis de pensel' que l'eu l'
présence est due aux violations antérieures qu'il a
constatées à l'intérieur de cette sépulture. Nous ne
cruyuns pas qu'il faille en eonduI'e que ce rnonument
soit de l'époque romain.e. A la Tourelle, .au-dessus
de la sépulture, on a tl'ouvé des tl'aces indéniables
ù'un établissement l'omain dans lequel il a été ron-
contré une statuette d'Epona, déesse des écuries, dont
la présence jusqu'au' fond de l'Armorique était inat
tendue, et de Ilomureux fl'agments de statuet.le~ de
-" LXVl
samwnnes.
Vénus et de Lueine ainsi que de poteries
Qui nous dira ' Hi un établissement analogne n'a pas
existé au-dessus de la ca verne de Rug'éré ou tout au
moins dans son voisinage. Et alors quoi d'étonnant à
ee que dans cotte sépulture violée à une époque
inconnue il ait été' trouvé des fragments de poteries
romaInes. »
L'ordre du JOUi' étant épuisé, la séance a été levée
à't heures.
Le Président,
P. DU CHATELLIER.
Le Secrétaire,
H. BOURDE DE LA HOGERIE .
- Lxvll ".
NOTE
~l. le Président de la Société archéologique porle à la
l'olll13issance de ses Collègues que, par une circulaire datpe
dll (l décembre demier, M. le Minist.re de l'Instruclion
publique et des Beaux-Arls rappelle aux Président.s de~
Sot'Îdés Sa\'i:1l1Les Illl'ils de\Tont lui désigner (pour le :30
janriet'. dernipl' délai) les Délégués qui se seront inscrits
pour laire (\ps communications au Congrès des Sociétés
• a antp,~ Ilui :-;'ou\TÎl'a à la Soruonnerle mardi '12 avril
prochain. Il P.~t illdi~pellsablp, ajoute M. le Minist.re, « quP
je re~'oi\'P, aralll cp.lte 11I1'llIe date (Lel' bureau du secrétariat
flt dp, la cOIIIJllahililé), les lIIalluscrits in extenso des mémoires
relatifs aux .. Ludes d'histoire, de philosophie, d'archéologi e,
(j'écollomie sociale et de géographie proposés par MM, les
Délégués de votre Société et l'analyse détaillée du sujet dont
COmmUI1I-
ils dësirenl entretellir le Congrè5, s'il s'agit d'une
aHon \'el'lmle »"
( SUl' la pl'l'SellLalion de la JeLlre d'invitation remise à
('haqllf' t1i'léglll , la gare de déparL délivrera au titulaire,
du a au Hi avril ~elliemellt, et pOUl' Paris, un billet ordinaire
de la place eu mentionnant sur la lettre d'invitation
entier
LxvUi
la délivl'ance du billet et.. la somme l'e~;lIe. Cette l~tL['e ainsi
yisée r,t. accampagn ép, du certificat régularisé senira au
por'teul' pOUl' obtenir, au retauI" un billet gratuit, de Paris'
au point de départ, de la même classe qu'à l'aller, si elle est.
ulilisée du L6 au 2L avril inclusivement.
(( Toul.e irrégularité, soit dans la lettre de convocation ,
soit daus le certificat de présence ci-dessus mentionné,
entl'aînerait pOUf le voyageur l'obligation de pqyer l'e prix
intégral de la place à l'aller et au retour. »
- LXIX -
nsi
SEANCE DU 30 DECE BRE 1897
présidence de Sa Grandeur . Monseigneur V ALLEA U,
Évêque de Quimper et de Léon, président d'honneur.
est
Étaient présents: MM. DU CHATELLIER" prési
dent; CORRE, les chanoines A8GRALL, QUIDEL-
LEUR et PEYRON, CANET, 1 A VE, JENKYN JONES,
DU CREST DE VILLENEUVE, LE MAIGRE, '
BOURDE DE LA ROGERIE. ,
Mo Gravelotte, étudiant en médecine, à Kel'radenec
(Ergué-Armel), présenté par M ~1. Abgeall et Canet,
est admis comme membre de la Société.
La 'ociété historique de Châtcau-Thierl'y fait l')art
mort de son présic1en t, :\1. or. -B 0 - E. V érette,
n principal. ,
uvrag s reçus pOUl' la hi blioth(~que :
Bulletin de la. Soeù;té d'émulation des (:r1tes-du
am, n° du 21 décembre J 8Dï 0
Bulletin du Cornité des tnwéLUX historiques et
. cientififJlLC.,"" sec lion des Hciences éconorniques et
sociales, J8Dï.
Bulletin du C01nilé des Sociétés des beaux-arts
des déparlemen ts, n° du 1 üécembre 189ï.
Le Arlonde rn.odel'ne, n° de décembre 189ï.
Re ue hü~tol'i(ltU! de l'Onest, n° cl'octobre 1897 .
Lxx _ .-
M. l'abbé Peyron : Rechel'ches SU?' le culte de
saint .Vlichel au diocèse de Quimper ct de Léon,
Renl!es, '1896, in-8°.
M. l'abbé Peyron : Fin de L'Eglise constitution-
nelle dans le Finistè"e, Audroin, 1798-1800, Quimper,
J 897, in-8°.
M. A veneau cIe la Graneière : Gl'otle sépulcrn le
artificielle de Kel'fulus, r?!'I Cléguerec, Vannes, l897,
Et .: Les parures préhistoriques en grains rl'enfi-
ltlge et les colliers talismans celto-annorïcn.ins, .
Paris, 1897, in-8°,
M. du Chatelliel' rend compte en ces ternies (le
cette clernièr'c publication :
«. Notre confrère M. de la ' Grancière m'ayanl. prié cie
• . présenter, à nos collègues de la Société archéologique, sein
tmvail sur les parures préhistoriques et antiques, j'accède
volontiers à sa dema nde, d'au ta n t que c'est une étude sérieuse,
embrassant l'histoire de la parure non seulement en Gaule,
mais encore chez les populations des empires Méditerranéens .
« Le champ est Y8ste et a permis à l'auteur de faire des
rapprochements heureux dClns la première partie de son
travail.
« La seconde partie est consacrée à UIle étude sur les
colliers dits {Jo",!} ul-/Jalue '1 , (mot à mot gorgée de gmins
consacrés), quelql)efois appelés aussi chapelets de saints. Il
pense que besucoup des.grains de ces colliers, autrefois si
communs dans les familles de la campagne Morbihannaise,
remontent à une très haute a.1tiquité. Malheureusement
deveaus, d~puis quelques année3, l'objet d'une chassp. efIrénée
ils sont aujourd'hui Lrès l'ares. Leurs possesseurs leur attri-
des pror,riétés médicale5 curative.3, et ceux qui en ont
buent
LXXI
encore les prêtent pour la guérison, par attouchement, d'un
nd nombre cie maladies.
11- NOliS en meLlons quelqlles-uns, provenant .cle nos propres
lecLions, sous les yeux de nos col lègues. » '.
Les membres de la Société admirent les superbes
Ile
colliers présentés pal' ~ 'I. du Clwtellier. IvL Peyron
re quo l'église de Spézet pos::-édait. un de CCH
gad-pateren à l'époque (le la Hévolution. M. le
docteur Corre remarque que l'ambre entre dans la
composition des colliers d ajoutc que cette substance
pat;se chez les peuplei:i primitifs }Jour posséder des
vertus curatives. II en est encore ainsi ehez les peu
plades des côtes (lu l'Afrique et comme en ces régions
1 ambre vl'ai est rare, les Allemands yenclent aux
ùes objets en amhre faux qui loue inspirent
confiance .
. du Chatellier rappelle que la Société a décidé,
o juillet 189G,
de la Société u:illlettent l'jdée proposée par
. 1 abbé Peyron de fail'e ('ouler en bronzc un bu~te, .
propriété de rEvéché, qui J'cprér;entü M. de la Ville-
marqué à l'âge de 40 ans environ. M. le chanoine
Il S
hgrall veut bien se eharger de fai ee les démarches
Ivante :
(( .près l'initiatire, que la Société Cl prise, pour honorer la
renJl'S a accol'der aux meilleurs de nos savants.
LXXII
(( J'estime mÊ'me qu'ell e doit s'élever ail-dessus de la simple
cOI~sidératioll des fOlictions remplies dans son sein, lorsqu'il
s'agit d'h.ommes qui out l'empli, au cœur de la régioll, un
)'ôl.e considérable, lîI'OYoqué comme une renaissance des
études archéologiques et historiques, préparé la fonda lion
et l'essor de la Sociélé el. c1'autres Sociétés congénères . .
(( Telle a élé l'œ uvre de :\1 . A. du Chatellier.
(1 Par ses leçons d'hisloire loc81e à la Société d'émulal.ion
de Quimper, par ses llël\'llli\: lI1ultipliés, l'influence suggeslive
et rayonnanle qu'il a exel'c0e daos notre milieu, ne mérite-t
il pas, lui aussi, un respectueux souvenir?
(( La Société s'honorera en le lui accordant, et je propose
qu'elle avise aux moyens de réaliser une intenlion, qui, je
n'en doule pas, s~ra générale.
(( Mais, comme MA. clu Cllatellier peut aussi être revendi
qué, arec df~s titres pal'liculiers, par l'Association bretonne
la Société polymatiC]ue du Morbihan, peut-être notre
et par
Sociélé pensera· t-elle qu'il conyienclrait de faire appel à celles
ci, afin que:es soriét.és-sœurs unissent leurs efforts, pOllr
arriver au meilleul' et au plus prompt résultat.
!tlgr Vallenu appuie la proposition de M. le doct'eur
Corre. Il rappelle les nom hreux services rendus par
M. f\. ùu Chatellier à l'histoire et à l'agriculture .
C'est un clevoil' pour notre Société de rappeler le
sou\'enir . de cet bom m c cio bien qui eùt aussi Iq mérite
de faire de I;Or1 fils notre Président un si digne
héritier de ses traditions. .
Le vecu de YJ. le dOfjteur A. Corre est admis-:. . .,
l'unanimité : il est décidé qu 'un buste en bron7.e sera
consacrÉ' à la mémoire de M. A. du Chatellier. kl. le
Président remercie la Soeiété de .l'hommage qu'elle
rend à la mémoire VéllCl'éo. cIe son père .
LXXIII --
pIe
Lecture est donnée de la communication
Cl-apres :
l ' j J
cc En réponse aux arLicles sur La Baronnie de Pont-l'Abbe,
'"' de M. Trévédy, insérés au Bulletin, M. G. Puig de Hitalongi
it paraitre « [es c!leilolipfS bannerets du, Pont )) complé
Illent rectifIcatif de son volume [es Bigoudens.
(c Les hypothèses insoutenables sciemment émises par l'au
teur au début de son article: Les enfeus de l'église de f.octudy
,~ n avaient pour but que de provoque~' une explication catégo
rique au sujet de l'existence vraie ou légendaire des Templiers
à Loctudy. La nole de M du Crest de Villeneuve satisfait
p.leinement M. de RiLalongi qui accepte la clôture de la dis
cussion sur celte question. »
On donne ensuite lecture des mémoires suivants :
Mo du Chatellier: .1Volice sur une statuette trouvée
en 1861 (annexe au Procès-Verbal). .
. le docteur A. Corre: Analyse du bronze d'un
eU 8.,omoricain.
. du Crest de Villeneuve: Uocurnents sur la
8. du Fou (su ile).
• J abbé Favé: Eta/~ de services d'un capitaine
généloal ga'nle-côtes de Pont-Croix ( 1769).
La séance est levée à quatre heures et demie. .
Le Président, .
P. DU CHATELLIER .
Le Secrétaire,
~ · ... If. BUURDE DE LA ROGERIE.
- LXXIV
}lÉLANGES &
COMP1 ES-RENDUS
Une statuette en bronze du Musée archéologique.
Au musée archéologique dans la vitrine à gauche en
entl'ant est une statuette gollo-rom'aine en bronze, catalo
guée nO 6, statuette trouvée à Scrignac: don de monseigneur
Sergent.
Cette figurine qui est d'une belle conservation a 0 m. 173 .
de haut, elle tient de la main gauche le\T ée un rhyton et de
]a main dl'oite une patère légèrement inclinée de droite à
gauche; le personnage est vêtu d'une tunique courte, liée
avec une ceinture, et est chaussé de brodequins qui se
termine~t à peu près à mi-jambe, ,
La divinité ainsi l'eprésentée est un Dieu Lare .
Si j'en dis quelques mots aujourd'hui c'est que le lieu de
provenance qu'on lui assigne est el'l'oné.
Cette statuette a été tl'ouvée en Berrien et non en Scrignac.
Voici en effet une lettl'e de M. l'abbé Guivarc'h. vicaire
à SCl'ignac, datée du 28 aoùt 1861, qui 'est en quelque sorte
]e procès-verbal de SOIl authenticité; je rai tl'ouvée dans les
archives de inou pèl'C à qui elle était. adl'essée ; je la copio
textuellement :
SCI' j gnac, le 28 aoù t 1861.
« Monsieur,
« J'ai l'honneur de vous accuser réception de votre honorée '
en date du 22 août. .
« Oui monsieur, cette trouvaille ou figurine que j'ai remise
entre les mains de monseigneur Sergent lors de son psssage
à Scrignac, a été découverte dans Berrien sur une voie
romaine dont on remarque encore aujourd'hui parfaitement
les traces, Cett.e voie passe d'un· côté par- l'ancîenl1~ ahba~Tè
du Relecq~ pour se diriger sans doute vers la ville de Brest.
De l'autI'e côté on la trouve ·passànt par le bourg' de Berrien-..
ensuite près de Squiriou, . village situé sur la route'de Cal~.:
haix à :Morlaix, pour aboutir probablement au camp Saint
Gildas, en Cal'noët (Côtes-du-Nordl, et de là vers la petite
ville de Callac. .
Il L'endroit où la figllrine a été trouvée se nomme en bre
n Lein ent Callac, ou sommd de la route de Callac. Le
village le plus pl'ès s'appelle Quinoualc'h, un des plus grands
villages de Bel'rien. Moi-même j'ai visité les lieux, interrogé
l s habitants afin de bien renseigner monseigneur Sergent;
J ai écrit à Sa Grandeur que je n'ai trouvé là nulle trace
d'anciennes constructions romaines.
« A vous-même, monsieur, je puis aussi répondre que je
i trouvé aucune lI'ace de vieux pans de murs ni ciment,
rebords ni campement quelconque, ni mon-
, l'ien que la voie romaine visible à tous
a été trouvé à une petite profondeur, 30 ou
environ. Les hommes du village avaient
uparavant d'y découvl'il' une carrière où des pierres
ire, et c'est parmi les déùris de celte fouille que
1 obJet en question a été trouvé par un pâtre, mais -plus tard,
de sorte que~ d'après ma manière de voir cet objet est une
chose perdue ou hien cachée sur la surface de la voie
mais couverte pal' la suite des temps.
romaille ;
« Enfin, monsieul', avant que de fermer ma lettl'e. il me
, . . ' e IUI-
LXXVI
pal' monseigneur Sergent n'a pas été trouvée en Scrignac,
mais bien en Berrien au point dit Lein ent Callac, près de
Qllinoualc'h, SUI' le bord de la voie romaine. saus doute
auprès de la bOl'ne milliail'e, SIlI' laquelle se dresse aujour
d'hui la cl'oi;X de Pulviny, ce qui est le point culn~illaut de
cette anCienne VOle.
Je demande donc à M. le conservateur du musée
al'chéologique, de rectifier l'erreur commÎse pal' un de ses
, prédécesseul's sur l'étiquette de la statuette donnée par
. monseigneur Sergent, au musée de Quimper .
P. DU CHATELLIER.