Avertissement : ce texte provient d'une reconnaissance optique de caractères (OCR). Il n'y a pas de mise en page et les erreurs de reconnaissance sont fréquentes
XXVII
LE VICOMTE A YIVIAR DI~ BLOIS
La Société archéologique " du Finistère a fait une perte que
j'appellerais irréparable, si je ne voyais ici, avec notre poète,
Des rejetons nouveaux pousser aux vieilles souches.
Descendant d'un duc de Bretagne, qui était à la fois
écrivain et chef d'un grand peuple, petit-neveu du doyen
de nos antiquaires bretoris, fils d'un savant modeste, qui
dirigea longtemps l'Association bretonne et fonda notre
Société archéologique, le vicomte Aymar de Blois a été trop
peu d'années Secrétaire de cette Société.
Il avait, à l'époque de son mariage avec la pupile d'un
illustre académicien, M. Charles Jourdain, renoncé à sa
carrière officielle 'pour venir habiter la terre historique de
ses ancêtres, près Quimper, et. se rendit aux vœux de son
père et de ses compatriotes en acceptant les fonctions impor-
tantes de rédacteur d ~ nos procès-verbaux (séance du 18 dé
cembre 1880).
Comment il s'est acquitté de cette tâche aride, ils sont là
pour le dire: ce sont des modèles, et chacun put y retrouyer
ses opinions, souvent plus nettes, et à la hauteur de la
science; car Aymar de Blois la posséda.
Il eut voulu en donner d'autres preuves en rédigeant le
Répertoire archéolo[Jlque du Finistère et le Dictionnaire
archéologique, si souvent demandés, du même département:
le dictionnaire d'Ogée, corrigé et condencé, lui servit beau-
coup; il s'attachait particulièrement à imiter ce que M. Ro-
zenswig a si bien fait pour le Morbihan.
La maladie l'a arrêté. Elle ne lui a permis non plus d'écrire
qu'un seul mémoire, rédigé sur des notes de son père et de
son oncle l'abbé de Boisbilly .
Au sujet de sa mort" et de ses écrits posthumes, notre
sayant vice-président, M. Trévédy, m'écrivait :
« Notre pauvre Aymar de Brois est rappelé quand il était
bien utile, et il laisse en deuil des enfanls bien jeunes
encore
une mère qui aura été bien eruellement éprouvée. C'était
un aimable esprit; et personne ne méritait. mieux l'épithète
de s!jJJ?jYlthi'fue d:llll on abuse tant aujourd'hui. Il a connu
]a douleur et il s'y est résigné: il faut espérer qu'il reçoit la
récompense. "
« Je le pressai souvent d2 nous donner quelque chose de
son pè" re : il n'osait, par piété filiale. Il trouvait souvent plu
sieurs rédactions, il ne savait quelle était ]a pensée définitive
de son père. " "
« Que vont devenir tous ces manuscrits inachevés? )
la demande de M. TréYédy, pourrait répondre la beIle
sœur de M. de Blois, Mlle Fleury, qui a si hél'Oïquement
disputé son beau-frère à ]a mort. "
HERSART DE LA VILLEMARQUÉ.