Responsive image
 

Bulletin SAF 1894


Télécharger le bulletin 1894

Les Joculatores bretons au Moyen-Age (suite), Charles de Blois

M. le vicomte de la Villemarqué

Avertissement : ce texte provient d'une reconnaissance optique de caractères (OCR). Il n'y a pas de mise en page et les erreurs de reconnaissance sont fréquentes


III .
LES JOCULATORES BRETONS
AU MOYEN-AGE
(Suite).
CHARLES DE BLOIS.
Je cante por la rice gent
Ki ad les rentes et largent,
disait un trouvère du XIIe siècle, dont les ménestrels du XIVe
auraient pu répéter les paroles; ils servaient en effet surtout
les gentilshommes. Appointés par eux et gagés, èomme tous
les vassaux, dans la vie féodale, ils remplissaient leurs fonc­
leur mieux, la chanson à la bouche et la harpe à la
tions de
main. Que la famille du jongleur Rivallon ait servi de cette
à Ke-t'martin, nous
façon, dans le manoir de Saint-Yves,
D'autres jongleurs, à la même époque,plus
l'avons vu.
tôt ou plus tard, firent l'office de simples amuseurs en chan­
tant les aventures des barons: si c'étaient leurs batailles,
ils avaient près d'eux des « ménestreux de toutes guises,avec
force tabourins, trompes, naquaires, bouzins, chalemies (bi­
niou et bombardes) qui merveilleusement plaisoit à écouter »)
dit Jean de saint Paul. S'ils chantaient pour le peuple, sur
les places publiques, ils ne se gênaient pas pour dénaturer les
prenant los guerres de Bretagne pour sujet de chansons
faits,
mensongères; ce qui ennuyait fort l'historien
fabuleuses et
Froissard: « pluisur . gongleour et enchantollrs en places,
et rimet les guerres de Bretaigne et cor­
dit-il, ont chanté
rompent par leurs chansons et rimes controuvées la juste et
vraie histoire; leurs rimes et leurs canchons controuvées

n'atteindrant en riens la vraie matière. » (Ed. de Luce, t. II,
265 et p. XXXII) Et Froissard ne se plaignait pas sans
manoir qui se meurt de soif et auquel il répond: Bois ton
sang! est plus historique que le mot moins chevaleresque
prêté à Cambronne. Ce qu'il y a de certain, c'est qu'un héros
des Niebelungen nommé Hagen, l'adressait plusieurs siècles
à un de ses compagnons (1).
auparavant
barons ne dédaignaien t pas de se
Quelquefois même, les
mettre à la tête de leurs gens et nous voyons parmi les
ménestrels du XIVe siècle les deux ducs de Bretagne en
guerre. Jean de Montfort, prisonnier au Louvre, se sauva
sous l'habit d'un de ses jongleurs: « Il prist l'abit à l'un de
ses ménestrels, et, dou soir, il monta à ceval, et le vaslet dou
ménestrel avoecques lui; et issit de Paris, et cuidoient ses
gens, fors chil qui le devoient sçavoir, que il fust encore en
ses cambres, car si cambrelent disoient que il estoit malades '
et gissans au lit, quant il estoit (déjà) en Bretagne. Et vi nt
à Nantes, de nuit, et ala devers sa femme la comtesse (Jeanne
la Flamme) qui, point des premiers, ne le recognoissoit en
cestestat(2). »
Son rival, Charles de Blois, avait aussi une troupe de
musiciens et de chanteurs, parmi lesquels, lui huitième,
Cesait sa partie: « Il avoit en sa compagnie sept joueurs d8
guisternes, et il meismo, si com l'on dit, commença à jouel'
de l'uitiesme guistente. » (Les grandes Chroniques de France,
t. v, p. 478). .
(1) Le {dal Lupolde qui entonnait par t/'ipl1, la bataille des Trente au
dire de Noël du Faïl, n'aurait-il pas aussi mérité les reproches de F;ois­
sard?
(2) C'est encol'e à l'inépuisable él'UdiLion de notre confrère M. de La
~o~'derie, que je dois ces textes, dont la valeur est incontestabl~; ils sont
tires d'un manuscrit de Rome, troisième rédaction du premier livl:e cles
ChronlfjltCS de Fl'oissard, édit. de Siméon Luce, t. II, p. 305 .

Ce Charles de Blois est précisément le ménestrel princier,
le Joculator hors ligne, dont j'ai à parler.
Fils de Guy de Châtillon et neveu du roi de France, Philip­
pe VI, no,n pas son neveu par pure courtoisie: comme Roland,
'de Charlemagne, mais son vrai neveu; Charton, comme on
l'appelait, naquit vers l'année 1319; Sa mère, Marguerite de
Valois, sœur du roi, lui donna pour gouvernante une de ses
. dames d'honneur qui lui apprit à se signer et à saluer Dieu
et la Viel'ge par les mots Pater nos ter et A ve Maria. .
A dix ans, il fut confié à un clerc, appelé Jacques de Hen­
chim, qui lui enseigna le latin et lui mit entre les mains une
grammaire nommée le doctnnal, qui répondait à peu près à .
notre grammaire de Lhomond. Ce clerc avait pour aide un
certain pédagogue du diocèse de Chartres, membre des
Universités de Paris ou d'Orléans. Il initia son élève aux
mystères du QuadriIJimn, il lui apprit même la musique.Mais
tes livres de gTammaire et de musique de l'enfant étaient peu
du goùt du père; le vieux chevalier estimait plus les bons
coups d'épée: et sous prétexte que son fils donnait sur ses
auteurs, il finit par renvoyer, pour se former aux belles ma­
nières, à la cour du roi de France.
Charles avait alors quinze ou seize ans. C'était, dit Augus­
tin du Paz, un des plus beaux hommes de son temps, affable,
courtois et d'une humeur douce. La beauté du jeune page,
son affabilité, sa courtoisie attirèrent tous les regards à la
cour de Philippe VI. On connaît assez le milieu où il se
tt'oùva. Quoiqu'on-en ait dit, il en sortit moins chaste qu'il
n'y était entré, et plus tard il racheta par des pénitences à
drJmesm'e les trois années de jeunesse qu'il y passa .
. Sans m'arrêter à ces années, dont les suites existent
encore; sans même parler du mariage politique que lui fit
contracter le roi de France avec l'héritière du trône de Bre­
tagne, j'ai hâte d'arriver à sa captivité, après la bataille de
La Roche-Derrien (1347).

La Roche-Derrien! on aimerait à refaire, après Froissard,
le récit de cette bataille mémorable, livrée la nuit à la lueur
des torches; à en montrer le héros, adossé à un moulin à
vent: aujourd'hui converti en chapelle, recevant des mains de
son écuyer, Ollivier Thibaud, lance sur lance, toujours bri-
sées, toujours inutiles; forcé enfin de se rendre, son sang
coulant par sept trouées, d'autres disent par dix-sept bles­
sures! Mais il nous faut quitter le champ-de-bataille et suivre
le prisonnier à Carhaix, à Vannes, à Kemperlé, à Brest,
puis à travers la mer, à Londres, où le roi d'Angleterre,
Edouard III, le fit enfermer.
Les prisonniers illustres ont leur histoire; nous en avons
eu la dern,ière page, au château de Ham: on dirait l'évasion
de Jean de Montfort, du Louvre; seulement, au temps des
légendes, on n'aurait pas manqué de mettre sous la fenêtre
du prisonnier de Ham quelque fidèle ménestrel, quelque
Blondel, la harpe à la main. La tour de Londres avait déjà
reçu les prisonniers d'lm autre roi d'Angleterre: le duc de
B.'etagne et ses compagnons auraient pu y trouver les traces
de ces pauvres bardes gallois que les ordonnances royales
appellent dédaigneusement des westours, des barthes, des
rymoufs, leUl' reprochant « d'opprimer le pays» ; y trou­
vèrent-ils les cendres des livres gallois qu'ils avaient appor­
tés pour se consoler et qui furent jetés au feu, dit Guttin
Owen, llyfrau i'r tân? Du moins la sympathie de leurs
compagnons de captivité ne leur manqua pas; les Gallois
ont toujours aimé la Fi'ance.
La tendresse des ménétriers du duc de Bretagne
pour leur prince n'est pas moins cert.aine : ils l'avaient suivi
à travers la mer, dit la chroni'jue, depuis sa captivité; ils
entouraient son lit, dans la tour de Londres, comme ils
l'avaient entouré sur sa paillas'se ensang)antée, à La Roche-
Derrien: leurs chansons durent le soulager.
La dévotion de l'héroïque prisonnier acheva sa guérison:

il demanda les livres les plus propres à le soutenir; parmi
ces livres je remarque les saintes Ecritures et particulière­
ment les psaumes des Heures canoniques: c( il récitait les
Heures canoniques si dévotement, dit le clerc de Payen de
et si posément qu'il voulait. comprendre ce qu'il lisait ;
Kelen,
bien souvent il me demanda le sens des paroles, et, après
chacune des Heures~ il chantait l'antienne Salve, regina 1nise­
•• ricordiae, à genoux, les mains jointes, et les yeux élevés au
ciel; et quand il arrivait aux mots Salve, regina rnisericor­
diae, il ajoutait le mot MATEI1 qu'il répétait deux ou trois
fôis très dévotement; alors son impression était telle que ses
joues en devenaient vertes. (Addebat verbum Mater et color
vultus ipsius mutabatllr de natali colore in viridem). Etaient­
ce. les souvenirs de sa jeunesse qui lui fesaient changer de
couleur? L'appel à la Reine du Ciel ne lui suffisait-il pas?
Avait-il besoin d'invoquer la mère de misérico1'de? Quoiqu'il
en soit, l'Eglise catholique a adopté l'addition, comme je
l'apprends de m()n savant confrère, M. le chanoine
Abgrall.
Une fois (et je ne puis résister au plaisir de citer l'anec­
dote), « comme il répétait devant moi ses Heures canoniques,
dit Eudon de Cillart, et qu'il y ajoutait l'office des Morts,
arrivé au psaume De profundis, et s'apercevant que je ne
répondais pas, il me dit: CI pourquoi ne me réponds-tu pas?
réponds-moi donc». Moi je répliquai d'un ton ferme: Je ne
pr;erai pas pour des morts qui ont tué mes parents et mes
amis, et brûlé leurs maisons. ») En effet, il s'agissait de
prières pour des Anglais , et de leur pardonner comme faisait
le bon duc.
De cette récitation quotidienne des Heures, de cette addi­
tion d'un mot important aux prières d'usage, de tant d'aut.l'cs
preuves de la dévot.ion du duc envers saint. Yves, à la
composition d'une hymne en l'honneur d'un saint très
vénéré par lui, il n'y a pas loin; aussi je ne m'ét.onne

nullement de lui voir attribuer une pi èce qu'il avait faite
à la louange de son compatriote et sujet: le témoi­
o'naO'e de frère Derrien est d'ailleurs formel: Durn esset
prisionarius in A nglia fecit qttamdarn scripturarn de vita ~eu
stat.u B. Yvonis, dit-il. Et pour bien caractériser la
pièce, le religieux en indique ainsi le contenu: « In quâ
ipsum corn}Jarabat [YvonemJ cuilibet Ordini et statui Beato-
t'Url'/, (1).
Albert Le Grand qualifie la pièce de prose rythmique; il
ajoute que l'auteur « avoit mis le chant dessus» qu'elle
était « d'un ton si mélodieux que plusieurs en prirent copie»;
enfin qu'elle fut chantée en divers lieux de la Bretagne.
(Vies des saints de la Bretagne-Armorique, 3 éd., p. 592. )
Un examen très attentif du document en question confirme
l'assertion des deux religieux (2).
Eternae vitae praeconis
Promnt Yvon'is cantica
Plebs, cllm civibus coelicis
Modulantibus coelica.
Prima vox sanctae Mariae
Collandat regem Gloriae
Qui celebranti aITltit

Et cunctis clarus patttit.
Huic, Angeli, Archangeli
Carmen canunt deo coeli
Cni, reddito caputio,
Hinc'steterunt in Prandio.
Prophetae, poetae, merita
Laudant qui dixit in vila
Heremum ae heremita
Quod exiret ; et fit ita
(1) Testis XVIII, Fr. Derrianus, ordinis Fratum Minorum. (D. Moriee,
preuves, t. II, col. 13.
('2) Voir le texte d~ns les iUonwnents o1'iginawlJ de l'histoire de saint
Yves, p. 467, d'apl'cs le manuscrit latin de la Bibliothèque nationale

Apostoli jubent coli
Regi poli solennia . 0
Qui edens turpis assistens
Hic fit recens in Gloria
Martires vires corpo1'is
Et labaris certamina
Laudant, et cantant cum
Nunc, corarn Deo, carmina.
Confessores, juxta mores
Huic volunt crf-lscere honores
Volunt (pares) HCtu pan
Hune munere gloriari.

Virgines, post tot Ordines
Volentes fines transgredi;
Canunt Dea, sunt curn eo
In aethereo comedi.
Laudes V1ebs omnis dicito
Deo Patri ingenita
Cum SUD unigenito
Et Flamini his unilo
Amen.
« Que le peuple qui est uni aux citoyens du ciel modulant
des concerts célestes, chante un cantique en l'honneur d'Yves,
héraut de l'éternelle vie.
« Sainte Marie, la première, élève la voix pour célébrer le
saint [à l'autel] et s'est montré
Roi de Gloire qui a assisté le
à tous.
clairement
« De droite et de gauche, les Anges, ·les Archanges, chan­
tent une hymne au Dieu du Ciel, qu'ils adorent, le capuchon
relevé, pendant le Banquet (divin).
« Les Prophètes, les poètes (sacrés) exaltent les mérites
de celui qui a dit durant sa vie qu'il se ferait volontiers her-
mite dans un hermitage ; et qui a tenu parole.
« Les Apôtres qui veulent que l'on chôme les solennités
proclament qu'après avoir mangé humble­
du Roi du monde,
ment (son corps) ,le saint a été reçu récemment dans la Gloire.

« Les Martys qui ont célébré les forces de son corps et ses
combats laborieux, chantent avec lui maintenant des hymnes
devant Dieu. .
« Les Confesseurs, selon leue usage, veuleut accroître ses
par des pré-
honneurs; ils veulent (pareils à lui), le glorifier
sents pareils,
'( Les Vierges, qui, après tous les autres Ordres, ne vou-
draient pas franchir les limites, le chantent devant Dieu,sont
avec lui, dans la divine comédie.
« 0 peuple, rendez tout d'une voix hommage à Dieu ,le
père non engendré et à son fils unique, et à l'Esprit qui leur
est um.
« Ainsi soit-il. ))
Voilà bien la Cour céleste, telle qu'on se la figurait au '
XIVe siècle, et dans laquelle le poète introduit saint Yves; .
chacun des Ordres des Bienheureux indiqués par
voilà bien
le COl'deller Derrien: la sainte Vierge, les Anges, les Ar­
changes, les Prophètes, les Apôtres, les Martyrs, les Con­
fesseurs, les Vierges; aucun Ordre ne fait défaut (1).
Quant à la musique de la pièce, je n'ai pas le moyen de
louer, comme l'a fait Albert Le Grand, « le chant mélodieux
mis par l'auteur sUl'les mots du texte » ; mais je déclare qu'il
a choisi ces mots avec un soin minutieux; qu'il les a groupés
et arrangés avec une symétrie capable de satisfaire les
oreilles les plus difficiles de son temps; que les rimes exté­
rieures ou intérieures ne laissent rien à désirer, qu'enfin il
en résulte un cliquetis rythmique incomparable.
Je n'ignore pas que les critiques diront que si l'on n'avait
pas d'autre preuve du talent poétique de Charles de Blois,
on pourrait douter de ce talent; le vieux Joculator Clément
auteur du cantique en l'honneur de Saint-Gwénolé, était
aussi plus remal'qua]?le par sa piété que par ses poésies; et
(1) Cf. Le Paradis, dans le Lectionnaire de Tréguiel', document anté-
p. 857. Edition de M. de La Borderie, p. 271 (1892). .
rieur,

pourtant les critiques n'ont point tout à ' fait raison: ils ne.
doivent pas oublier que le musicien primait le poète, au
après tout, pa!'donner à un prisonnier qui
moyen-âge, et,
par reconnaissar:ce, mettre un peu d'harmonie
voulait,

céleste aux baneaux de sa prison.

Origine touchante! c'est en effet la reconnaissance qui
à Charles de Blois. Pendant les neuf
avait inspiré son hymne
années qu'il passa à tour de Londres, il aspira au jour où il
lui serait donné d'acquitter un vœu fait à saint Yves, au
moment où il tomba couvert de blessures, sur le champ~de-
bataille de la Hoche-Derrien. Ce vœu, auquel.il dût la vie,
précéda la composition de son hymne qu'on ajouta plus
tard à l'Office de la translation des reliques de saint Yves
à Tréguier; y assista-t-il? On peut affirmer que non,
est certain qu'il accomplit son vœu: Il avait
mais il
à pied, et pieds nus, s'il guérissait,
promis de se rendre
de la Roche-Derrien au tombeau de' Saint-Yves, quelque
temps qu'il fît, et à quelque époque de l'année qu'il fût; il
tint parole. Un jour d'hiver, on le vit donc, pieds nus, dans
la neige, marcher pendant près de deux lieues,. Son médecin,
Georges de Lesnen, voulait l'arrête!' : Monseigneur, 'Vous
~vous tuez! Les pauvres gens, émus de pitié, s'opposaient
au voyage, et ne pouvant y parvenir, jetaient devant
aussi '
<;le la paille ou des tapis; lui, s'en écartait doucement
lui
et allait toujours. Le peuple savait
avec un sourire:
combien le bon prince était sensible à ses misères; il se
Ploémoguer, que « le seigneur
rappelait, dit un homme de
Charles était compatissant pour le peuple, qu'il l'aimait
beaucoup; qu'il défendait qu'on le chargeât d'impôts, vou-
lant qu'on s'<:tdressât ~ux ba~>or~s" a~ , Pape, ,au roi ,de France

ou à d'autres; et ne craignant pas, dans ce but, d'emprunter
et de mettre ses terres en gag,e. (1) -
Charles de Blois passe pour avoir aussi composé des poë­
si es françaises: nous ne'les 'connaissons pas, et nous n'avons
à nouS en occuper; mais' iL nous serait agréable de re­
pas
trouver la musique de son 'hymne en l'honneur de saint Yves.
berger de Virgile, se l'appelant l'air d,'un,e, chanson dont
disait: Numeros memini, si 'Derba
il avait oublié les paroles,
tenere.m? C'est' précisément le contraire que nous disons.
HERSART DE LA VILLEMARQUE.

• <\) Dominus Carolus, compatiebat populoquem valde diligiebat. ~non per~
mlttebatur quod nullu.m subsid~~m imponeretur, sed a pl'incip-ibus, sicut a
rege Franclae et alus pecuniam mutuio recipiebat et terram
Papa et
su am pro hoc obligaba t. (D. Morice, preuves, T. II, col 24).
PULLETIN ARCHéC)L. DU FINISTÈRE. TOME XXI. ( l. ~: