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Bulletin SAF 1893


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L’église de Sainte-Croix de Quimperlé. Sa chute et sa reconstruction.

M. Bigot père

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UlM PERLÉ"
ÉGLISE DE SAINrrE-CROIX DE
SA CHUTE, SA IIECONSTIIUCTION

pa'· 1\1. U 1 GOor père.
Plusieurs-membres de Hotl'e Société m'ayant manifesté le
désir de me voil' publiel' quelques-unes des notes que j'ai
recueillies pendant ma longue carl'ière SUl' les édifices reli­
o'ieux de notre département, j'ai eu recours à une main
amie (1) p~>ur réunil' les renseignements et documents que
je posséùais touchant la'chute et la reconstl'uction d~ l'églïse
ùe Sainte-Croix' de Quimperlé, l'un de nos plus beaux mo­
numents de l'architecture romane.
Avant de livrer ces notes à votre appréciation, il m'a
semblé utile d,e les faire précéder d'une description sommaire
de l'édifice avec l'indication des principales modifications
qu'il a subies dans le cours des âges jusqu'à ce malheureux
événement qui a nécessité sa reconstruction presque totale.
1. Description du monument.
Cette vaste église abbatiale voûtée en berceau représente
dans son ensemble une croix gl'ecque venant s'emmancher
sur une aire circulaire.
Le bras de cl'oix .Est, formant le chevet de l'église, est la
partie la plus ancienne de l'édifice; il se compose de deux
p~rties superposées: l'une surélevée au-dessus du pavé de
l'église, est le chœur; l'autre un peu en contrebas de ce
_ même pavé, est la crypte ou chapelle souterraine de saint
Gurloës, premier abbé du monastère, mort en l'an 1057,
après avoir gouverné l'abbaye depuis sa fondation en 1029.

(1) Cette main est celle de - M. l'abbé P. Peyron, chanoine.

Son corps fut exhumé, pour être exposé à la vénération des
fidèles, en 1083 (1). C'est vraisemblablement à cette époque,
ou peu auparavant, que fut construite cette chapelle qui porte
les caractères du XIe siècle. Elle est divisée en trois nefs par '
un double rang de colonnes trapues ornées de chapiteaux
sculptés; elle a de longueur dans œuvre 12 10 sur 7 80 de
largeur; elle compte sept arcades en plein cintre et n'est
éclairée que par quelques petites baies très étroites, en
entonnoir, de om 15 de largeur. Sa hauteur sous voûte en

moëllons est de 3 15.

On remarque dans la nef de cette chapelle deux tombeaux; .
l'un en tuffeau, plus près de l'autel, est celui de saint
Gurloës, sur lequel il est représenté couché avec l'habit et
la tonsure de religieux: c'est le tombeau le plus ancien;
l'autre, plus moderne, représente, sculpté, en pierre dé
Kersanton,. l'abbé Henry de Lespervez, mort en 1434.
Cette partie de l'édifice, avant la dernière restauration,
ue servait guère que de lieu de décharge.
Au-dessus de cette crypte règne l'ancien chœur des reli­
gieux, éclairé par onze fenêtres évasées et oblongues, et
ayant 10 30 d'élévation sous voûtes. Sous les fenêtres est

un soubassement percé de dix-huit petites arcades en pierre
reposant sur des colonnes trapues engagées, et ornées de
chapiteaux variés portant tous les caractères du XIe siècle .
et de l'époque byzantine. Entre ces colonnes devaient être
placées primitivement les stalles des religieux; mais toutes
ces richesses d'architecture ne nous ont été connues qu'après
la chute de l'église; auparavant, les jolies fenêtres du chœur
étaient aveuglées par des murs en torchis, et, pour avoir du
jour, on avait ouvert une large baie sans caractère au fond
de l'abside. De plus, au commencement du siècle dernier
(1730 on avait couvert les murs du chœur de riches boi-

(1) Placide Lé Duc, 72.

series auxquelles étaient adossé un double rang de stal.les,
's qllÏ dissimulaient complètement la O'l'acieuse colonnade
mal 0
ùont noUS venons de parler.
roUla ' '
Le hL'as de croix ~pposé au cheeul' fOl'me la nef, et Jans le
pas en rappOL't avec le reste du monument, malS Il sup­
Jl'cst
porte à l'intérieur de l'église un très beau bas-relief e 'n
tuffeau, de la Renaissance, représentant les quatre Evan­
gélistes et les statuettes symboliques des Vertus théologales
et cardinales; au centre, est la représentation du Sauveur.
L'on acheva, en 1541, dit Placide Le Duc, un ouvrage de
grand prix qui est marqué au chiffre et aux armes del'abbé
Daniel de Saint-.Alouarn; c'est le l'étable de pierre de Taille­
bourg qui regarde la porle de l'église.
Le croisillon NOl'd, qui, dans le plan primitif, devait être
semblable au croisillon Sud; fut rebâti en 1476 par les soins
de l'abbé de Villeblanche. Au lieu d'être reconstruit en forme

de chapelle, ce croisillon, qui portait bien les caractères du
X Vc siècle, fut ouvert à son pignon par un portail s'ouvrant
sUl'la rue du Château, et il est à présumer que la raison de
cette transformation fut la construction des maisons adossées
au monument, entre le croisillon nord et le portail et
qui bouchaient la jolie porte romane que l'on a découverte
en cet endroit, après la chute de l'église.
Le croisillon Sud, adossé au cloître, n'avait pas subi de
et portait les caractères d'architecture du
modifications
XIIe siècle, comme le reste de l'édifice, sauf les réserves
déjà faites.
Quatre gros piliers formés d'un faisceau de colonnettes
élancées s'élèvent au centre de l'église et supportaient la
tour, dont nous parlerons dans un instant. Entre ces quatre

(1) Dom Le Duc, page 550.

piliers s'élève une platefol'me carrée accessible par un
escalier en piel'l'e à deux rampes , entre lesquelles est une
al'cade qui pel'l11et de descendre sous la plateforme. Celle-ci
présente, du reste, dans ses trois autres côtés, des ouvertures
analogues.
Autour 'de cette partie cent l'ale formant un carré se déve­
loppe une aire circulaire de 5 20 de .largeur, donnant à
l'église la forme d'une rotonde, aux quatre points cardinaux
de laquelle s'ouvrent les bras de croix.
Pour passer de la plateforme centrale à i'abside, il y a
plàteforme int.ermédiaire, supportée pal' une
une seconde
voûte qui permet de circuler autour de l'église et d'entrer
dans la chapelle souterraine. -
Voici les principales dini.ensions de l'édifice:
La longueur, du fond de l'absicle au pignon Ouest, est de
49 60; celle du croisillon Sud au cI'oisillon Nord, de 41 80;
la hauteur sous voûte de la coupole centrale est de 17 20, à
compter du dallage de rentrée de l'église; la haut.eur sous
voûte des collatéraux est de 15 m 80.
Sauf l'abside, l'extérieur du monument présente une
grande simplicité. Ses gr-andes lignes sobres et élevées en
imposent; l'intél'ieur est encore plus remarquable par la
combinaison et l'agencement de toutes ses parties ainsi que
par la hauteur de ses voûtes.
Avant de terminer cette description, un mot seulement de
la tou!" massive élevée à ]a fin du XVIIe siècle sur la partie
centrale de ce monument et qui a été la cause de sa ruine,
de nos jours. .
Je n'ai pu constater, ni par des documents, ni pal' l'ins­
pection des lieux, s'il y avait eu une tour ou campanile sur­
montant l'église de l'abbaye; toujours est-il que .celle qui
s'est efl'ondrée ne datait que de 1680 ou plutôt 1681, comme
le remârque Placide Le Duc. Cette tour était carrée, se ter-

minant par une lanterne octogonale et s'élevait à 56 mètres.
Cc clocher faisait un vilain visage avec le monument, et
uvait, en outl'e, le défaut capital de fatiguer par son poids
les claveaux des arcades romanes et les pûois des piliers
inférieurs.
Il n'avait pas cinquante ans d'existence que déjà la solidité

du monument en etaIt compromIse; on peut en Juger par le
devis des réparatwJls Jugees necessan'es en 1728, et dOllt
l'orio'inal se trouve aux Archives départementales, dans des
papiers récemment découverts à Carhaix par M. Luzel ,
touchant l'Administration des Eaux et Forêts. En voici un
extl'ait, communiqué à la commission d'enquête, sur les c~u­
ses de l'écroulement de l'église de Sainte-Croix, de Qu,im­
perlé. (Séance.du 26 avr:l1862.) « Pour rétablir et reconforter
« les défectuosités des quatre arcs doubleaux qui supportent
« la tour, il sera fait dans les faces opposées à ces quatre arcs
« doubleaux des reprises élegies avec tuffau chateliers d'en
« vi~'on un pied de la superficie des colonnes attachées audit
« pilier, le tout élevé à droit plomb. Au surplus, il sera posé
« deux cl'ampons de fer à chacun des dits piliers pour tenir
'( l'écart de ce dit ouvrage; les dits crampons entreront au

« moins d'un demi-pied dans les anciens piliers et seront
« scellés avec plâtre pour tenir le tout en respect. Sur toute
« l'étendue des voûtes on regarnira seulement et rentrera les
« lézardes et deffectuosités ·qui y peuvent paraître pour oter
« seulement un mauvais aspect, attendu qu'aucune lézardure
« ne peut être préjudiciable, le tout étant causé par leur pre­
« mier effort. A un des arcs doubleaux il sera mis deux à
« trois claveaux pour remplacer ceux qui sont tombés )).

Ces précautions prises à temps arrêtèrent sans doute les
progrès du mal, sans le couper dans la racine; un peu plus
de cent ans après, en 1848, la solidité de l'édifice était
encore menacée.
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. - TOME XX. (Mémoires). 4 .

II. Destruction du monument.
Vers cette époque, l'église de Sainte-Croix fut classée
parmi les monuments historiques; elle ne pouvait dès lors
être restaurée sans l'avis favorable du ministère des
Beaux-Arts. M. Lassus, nommé inspecteur général, fut
Invité à examiner l'état de cette église pour parvenir
à sa conservation. J'étais alors architecte du département,
et j'avais dans mes attributions la surveillance des édi-
fices de l'ancienne abbaye de Sainte-Croix, sauf l'église
cédée à la commune par l'Etat à l'époque du Concordat.
Mais M. Lassus voulut bien m'appeler pour l'accompagner
daj.s la première visite qu'il fit du monument en 18 J:9. Frappé
du vilain effet produit par cette tour cadrant si mal avec
surtout de sa pesanteur et de l'écra­
l'édifice roman, frappé
sement des pierres de taille des piliers et des voûtes sur
lesquels elle reposait, il jugea que le moment était venu de
la démolir pour conserver l'édifice roman; mais la munici­
à toute démolition et de­
palité et le clergé étaient opposés
restauration.
mandaient une simple
On s'en rapporta à l'avis d'une Commission composée de
savoir: M. Lambert, directeur des construc­
six membres,
port de Lorient; M. Richard, architecte de
tions navales du
la ville de Lorient; M. Boyer père, architecte de l'arrondis­
sement de Morlaix; M. Derville, capitaine du génie à Brest;
M.l'abbéo du Marhallach; etM. dela Gillardaie, de Quimperlé.
Tous, sans toutefois se prononcer catégoriquement, incli-

nèrent pour une simple restauration.
Sur les entrefaites, M. Lassus, étant décédé, fut remplacé
par M. Boëswilvald père comme inspecteur général des mo­
et M. le Ministre des Beaux-Arts ayant
numents historiques,
choisi un architecte de Paris pour s'occuper des travaux à
exécuter à l'église de Quimperlé, un projet de restauration
et de conserv~tion fut dressé par lui, le 18 octobre 1860 ; la
dépense s'élevait à la somme de 128,189 francs.

Un entrepreneur de charpen:terie de Paris, sur les proposi-
. de l'architecte, accepta cette entreprise, suivant une
lIOns
~él'ie des priX. ,
~ Le tl'avail fut dès lors commen~é et l'entrepreneur se fit •
. nter constamment sur les heux par un contre-maître
repres
cintres par les charpentiers du chemm de fer~ dont le vIaduç
ét.ait alors en construction à Qùimperlé. Mais ce travail d'é­
chafaudage, malgré son importance, n'était que secondaire,
car c'était le monument lui-même~ la maçonnerie, qu'il fallait
reprendre; et, dès lors, on ne saurait trop regretter qu'au
lieu d'un homme du métier, capable d'inspirer de la confian~e .
aux maçons travaillant sous ses ordres, on ait fait choix pour
contre-maître d.'un charpentier, incapable de bien juger des
accidents survenus ou à prévoir dans un travail de maçon­
nerie' c'est à ce choix malheureux qu'on doit principalement
attribuer la ruine du mouument.

l'enlève-
L'œuvre était achevée, et l'on avait commencé

ment des échafaudages par le décintrement des quatre arc-
doubleaux; mais cette opération était à peine terminée qu'on
vit un travail se faire dans la maçonnerie. Le 21 mars 1862,
au matin, cet état inspirait d'assez vives inquiétudes pour
que notl'e confrère, M. le comte de Bremond d'Ars, alors
Sous-Préfet de Quimperlé, demandât par dépêche télé­
graphique l'envoi immédiat de l'Architecte du départe­
ment. A peine cette dépêche était-elle expédiée, qu'à midi
précis la tour s'écroulait au milieu d'un nuage de poussière,
en produisant un bruit sourd comme le bruit lointain du
tonnerre . La tour, en tombant, avait écrasé en partie les
maisons adossées à l'église; entre le croisillon Nord et le
portail, un homme fut tué sur le coup. De l'autre ~ôté du •
portail, les bâtiments de l'abbaye, où logeait le concierge
de la mairie, furent endommagés, et, sous les décombres, on
retira deux filles du concierge, dont l'une 'était sans vie. On

put s'estimer heureux qu'il n'y eùt pas eu plus de victimes à
la suite d'un pareil accident arrivant en plein jour, un ven­
dredi, jour de marché, près d'une rue étroite servant de pas­
sage pour se rendre à la place du marché.
J'arrivais sur les lieux quelques heures après le sinistl'e,
et je dus y demeurer.
Le 29 mars. je reçus ordre de M. le Préfet de lui adresser,
dans un délai de 24 heures, un rapport de ce qui s'était passé
pendant mon séjour sur le lieu du sinistre, en lui faisant
connaître mon appréciation sur ce qui en avait été la cause.
J'objectais eu vain combien cette mission était délicate et
même difficile pour moi qui n'avais eu aucune connaissance
des moyens employés pour la consolidation de l'édifice.
Un rapport fut fait avec soin, mais non sans beaucoup de
réserves, et ce fut une satisfaction pour moi d'apprendre
peu après, de source autorisée, que mon rapport avait servi
à la magistrature pour donner une ordonnance de non-lieu
en faveur de l'architecte et de l'entrepreneur, passibles de
poursuites pour homicide par imprudence. .
Après le déblaiement, ayant dù assister M. Boèswilvald dans
ses recherches sur les causes de la chute, il fut constaté que
le nouvel œuvre était en porte à faux sur des remblais sans
empâtement convenable, qu'il n'était qu'un collage sans
aucune assiette solide. Cette constatation de M. l'Inspecteur
général fut confirmée par le témoignage des ouvriers em­
ployés à ce travail, réunis sous la présidence de M. le comte
de Brémond d'Ars (1). •
III. Reconstruction de l'église .
La chute de la tour n'avait épargné que le portail principal
Ouest, le portail Nord du Xye siècle. et la crypte avec le
chœur. Des parties de voûtes existaient encore, supportées
(1) Consulter le Rapport officiel rédigé par le Président actuel de la .
de la Préfecture.)
Société archéologique du Finistère. (Archives

al' un des piliers, qui s'était maintenu. On essaya de faire
hèlier, puis par la mine. Ce ne fut que le vendredi 28 qu'on
ohtint l'éboulement de la toiture et des voûtes qui mena-
çaient.
s'apprêtait à abattre la voùte de la partie occi-
Comme on
dentale attenant au portail, au risque de briser complètement
le l'étable précieux qui y est adossé, je fus assez heureux
pour obtenir des fascines que je fis placer sur un plancher
incliné fait avec des madriers, et couvrant tout le bas-relief.
Grâce à cette précaution, ce remarquable travail de la
Renaissance a pu échapper à une destruction complète, car
les voûtes, en tombant, l'eussent infailliblement brisé.
Lorsque la reconstruction du monument fut decidée, M.
Boèswilvald ayant déclaré qu'il était impossible de confier le
travail à l'architecte sous la direction duquel la chute s'était
produite, M. le Ministre des Beaux-Arts me désigna comme
le travail de réédification.
architecte dans
Outre le chœur et le portail principal Ouest demeurés à
peu près intacts, on avait espéré pouvoir conserver la partie
Nord du XVe siècle. Mais celle-ci n'étant plus épaulée par
la construction romane s'écroula subitement, et il fut arrêté
qu'elle serait reconstruite sur le modèle du croisillon Sud.
Il a donc fallu reprendre l'édifice jusque dans ses fondations,
car les anciennes fondations ne se composaient que de petits
moellons ou galets dont la moitié environ était posée à sec
et l'aùtre moitié avec une couche de mortier très mince de
chaux grasse et de sable de rivière. Cette insuffisance de
chaux et la pénétration des eaux des rivières de l'Ellé et
de l'Isole avait enlevé toute adhérence à ce mortier; il fallut
donc creuser davantage les fondations et les asseoir sur une
couche épaisse de bêton avec mortier de chaux hydraulique.
Quant à l'abside, c'est presque par miracle qu'elle ne s'est
pas effondrée avec le reste de l'édifice: nous avons dèjà dit

comment cette partie du monument avait été masquée, mutilée
et défigurée: une poussée à la voùte, de convexe l'avait
rendue concave. Heureusement que je l'avais fait bien étan-
çonner, et, quand le moment fut venu, la voùte et les parois
du chœur furent démolis pierre par pierre avec le plus grand
soin. Je ne saurais dire l'émotion que j'ai éprouvée lors de
l'enlèvement des torchis, en décrouvant les détails d'archi­
tecture byzantine: des fenêtres du chœur, des chapiteaux
sculptés, des bases de colonnes variées, de petites arcatures
moulurées, des corbeaux encadrés dans des compartiments
pleins d'harmonie et de style. Toutes ces pièces ont été
retirées et reposées avec le plus grand soin dans leur état
primitif, et cette abside de Sainte-Croix restera comme un
des plus jolis types de style byzantin, désormais assez rare
en France.
Aujouterai-je, en finissant, que ce travail de reconstruction,
commencé en 1864 et terminé en 1868, n'a pas été sans occa­
sionner à rauteur beaucoup d'ennuis et de difficultés? On le
comprendra en partie lorsqu'on saura que c'est le même
entrepreneur, sous la direction duquel l'église s'écroula, qui
fut imposé à l'architecte du département du Finistère, comme
entrepreneur de la reconstruction. Le total général des
travaux de déblaiement et de reconstruction s ''éleva à la
somme de 327,956 fI'. 94. L'élévation des deux flèches de la
cathédrale de Quimper, entrepris par le même architecte
breton, avait coûté seulement 150,000 francs .

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