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Bulletin SAF 1893


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L’église de Saint-Mathieu de Quimper

Abbé Peyron

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III.

L'EGLISE ,DE SAINT-MATHIEU
DE QUIMPER
L'église de Saint-Mathieu, bâtie par les soins des anciens
ducs de Bretagne dans les faubourgs de la ville de Quimper,
a été dans le principe, comme la cathédrale, un édifice du
~"-"--.&!~k;u.s.i - ',,:.~
style roman, qui l?' ,..~.t.~"",~9.Qnst~..,uit, ans l'état où nous le
voyons aUJour 'bui, qu'à la fin du_~ye. ~iècle.
Le cartulaire 56 de Saint-Corentin nous apprend qu'en 1209
l'archevêque de Tours confirma la cession que le comte de
Bretagne avait faite, à l'évêque de Quimper, du droit de
patronage qu'il avait dans l'église de Saint-Mathieu. ('1)
Dix ans plus tard, Renaud, n'étant encore qu'évêque élu de
Cornouaille, considérant la modicité des revenus de l'église
cathédrale, fit don au chapitre de 1'église de Saint-Mathieu.
Par cette concession, datée du vendredi après la fête, de la
Madeleine 1220, fut fondée la prébende canoniale de Saint-
Mathieu, un chanoine en demeura titulaire jusqu'à la Révo­
lution avec le titre de recteur primitif de la paroisse, qui était
administrée par un vicaire perpétuel nommé par le chanoine
prébendé; au siècle dernier, les revenus de la prébende de
Saint-Mathieu étaient si minimes que le chanoine titulaire en "
avait fait 1'abandon au vicaire perpétuel, qui prit, dès lors, le
ti tre de recteur.
Le vicaire perpétuel était assisté, pour l'administration de
la paroisse, de sept c~apelains, dont l'élection et les fonctions
furent réglées. par une ordonnance de Mgr Le Prestre, en :1636.
Nous allons la reproduire ici, car elle nous donne un aperçu

de ce qu'était le servîce paroissial à cette époque .

(l) Cart. 56 et 31.

« Guillaume Le Prestre, ('1) par la Grâce de D. et du Saint-
Siège Ap., é"q. de Cornouaille, savoir faisons que pour
bourgeois et hahitans de la paroisse de Saint-Mat~lleu,
t réduire le service qui se fait dans la dite église en meilleur
o ... pr s avoir ouï yénér. et discret M. Germai~ de
K rguélen, chan. de Corn., recteur primitif dudit St-Mathl~u,
le vicaire p rpétuel, et autres prêtres desservant en la dIte
et les dits bourgeois et habitants par leurs députés,
promo[eur'en ses conclusions, avons statué et ordonné
et notre
ce qui suit:
« Et premier. Que dorénavant, lorsqu'il sera question de
recevoir des prêtres ou chapelains pour desservir en la dite
église, la réception sera faite en la sacristie par les dits vicaires
et chapelains, fabriques qui seront en charge et les autres.
anciens fabriques, le dit recteur primitif présent ou du moins
appelé à cet effet, les quels prêtres et fabriques jureront entre
ses mains ou celles du vicaire en son absence d'élire non
seulement le digne, mais le plus digne qui se présentera.
Lequel entre autres qualités ne pourra être élu s'il n'est
approuvé pour ouïr les confessions et administrer les sacre-
ments par Nous ou nos vicaires, ou qui ne sache parfaitement
le plein-chant. Lequel à l'instant de sa réception sera obligé
de prêter serment sur les Saints-Evangiles de résider actuel­
en la dite paroisse pendant qu'il y desservira, de faire
lement
et servir dévotement les fonctions d'icelle, d'obéir et porter
de la dite église, de quitter
révérence aux vicaire et anciens
la dite chapellenie 3 mois après qu'il sera pourvu de bénéfice
cure ou d'autre bénéfice qui l'oblige de résider ailleurs, et de
ne hanter les tavernes. Laquelle réception et tous actes qui

s'en pourraient donner en conséquence ne pourra empêcher
que toutes fois et quante que les chapelains ainsi reçus ne se

(1) Archives départementales.
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. . TOME XX. ( émoires). 2.

comporteront bien, ains feront fautes notables, qu'ils ne soient
. destitués par ordre des ci-dessus nommés et de la forme qu'ils
auront été reçus, sur lesquels avis, en cas de contumace, les
dits chapelains seront contraints de sortir par Nous ou nos
vIcaIres .
« Chacun jour de l'année seront célébrées deux messes par
lescbapelains de la dite paroisse, selon la forme que nous
prescrivons ci-après, savoir: La 'ire, qui se dira à basse voix
à ;) heures, depuis Pâques jusqu'à la fête de saint Mathieu, et
au reste de l'année à 6 heures, et une autre messe du jour
qui se chantera à notes, où seront obligés d'assister tous les
vicaires et chapelains, qui se -dira, depuis Pâques jusqu'au
jour de saint Mathieu, à 8 heures, et depuis ce jour jusqu'à
Pâques, à g,heures, si non au temps de l'Avent, de Carême
durant lesquels ladite messe ne sera dite qu'après le sermon
de l'église cathédrale; pendant laquelle messe seront mis sur
les tombes de ceux qui auront fait fondation, ' à chacun dit
jour, les chandeliers et cierges allumés et le bénitier, où se
diront prières pour les âmes de ceux qui auront fait les dites
fondations. Aux dites heures, et précédents la dite messe à
chant, seront célébrés les obits qui se trouveront pendant la
semaine, où assisteront aussi tous les dits chapelains.
« Nous, ayant pour bonnes et justes causes réduit et réglé
toutes les fondations faites jusqu'à ce jour, à cette seconde

messe â chant, exceptés les obits; le vicaire principal ou son
curé seront obligés en leur prône, après avoir fait la prière
générale pour les décès, de nommer tous les dimanches tous
ceux qui auront fait les obits et fondations qui se doivent
célébrer la semaine suivante et le jour de chacune des dites
fondations, et inviteront leurs amis et héritiers de s'y trouver,
et les dits paroissiens à prier Dieu particulièrerrient pour les
dits fondateurs.
« Seront dites et chantées vêpres premières et secondes
tous les jours de dimanches et festes gardées et matines dévo-

lement aux jours qu'ils auront fondation, où assisteront les
dits chapelains depuis le commencement jusqu'à la fin.
« Feront semaine les dits vicaires et chapelains à leur tour
« perderont ceu: d'entre eux qui n'assisteront au dit
aux dits obits -l sol eL à la grand-messe autant, les quelles
la dite fabrique.
« Se feront les marques des absents par les fabriques ou
autre qu'il commettra, qui les vérifiera tous les premiers
dimanches du mois après, devant le dit vicaire et les deux
plus anciens chapelains.
« Celui d'entre le vicaire et les chapelains qui manquera à'
célébrer ou faire célébrer le service qu'il devra comme se­
mainier, outre la peine ci-dessus, sera mulcté, pour chaque
de 10 sols tournois, applicables aussi au profit de la
défaut,
fabrique. '
« Et s'il arrivait que quelqu'un fit coutume de telle faute,
ou devant notre vicaire, le dit
étant vérifiée par devant nous
de la dite église de la forme ci-dessus.
défaillant sera expulsé
« Serviront de diacre et de sous-diacre et de chantre dans
le chœur les dits chapelains, par semaine, selon l'ordre qui
sera arrêté le samedi au soir par écrit à la porte de la sacristie,
lequel ordre contenant les noms des semainiei's pour la célé­
hration dudit office sera fait par le dit vicaire à chaque jour
de samedi au soir, et, en son absence hors de la paroisse pour
, cause raisonnable, par le plus ancien chapelain, sur peine de
20 sols monnaie, applicables au ,profit de la fabrique, toutes
les semaines qu'il y manquera.
« Enjoignons aux dits chapelains de faire les processions
au Guiodet, Saint-Jean et Saint-Sébastien, aux jours et heures
où ils assisteront tous à peine d'un sol de perte
qu'ils doivent,
chaque défaillant, applicable comme dessus .

« Pour la plus grande commodité du peuple, défendons aux
dits chapelains de célébrer leurs messes tous ensemble, ains
successivement d'heure en heure, et aux heures arrêtées le
samedi entre eux par l'ordre du dit vicaire ou plus ancien
chapelain.
« Et pour salaire de chacun des prêtres desservants, sommes
. d'avis qu'il soit donné à chacun par an 100 liv. tournois
payables par quartier, déduit ce qui sera à déduire pour les
deffauts qu'ils auront faits.
« Auront en outre les dits chapelains pour chaque messe
des obits qu'ils célèbreront 5 sols, et des obits que l'on fondera
à l'awmir les deux parts seront distribuées entre les prêtres
qui célèbreront et le tiers au profit de la fabrique.
« Assisteront les dimanches et fêtes, tous prêtres, diacres
et sous-diacres demeurant sur l'étendue de la dite paroisse et
y habitués pour études ou autre sujet à la procession, grand­
messe et vêpres-avec surplis et aideront à célébrer le service

divin, défendant aux dits vicaire et chapelains de ne les y
troubler, ains leur enjoignons de les mettre à la participation
des charités que les .paroissiens voudraient faire pour leurs
assistances aux services et enterrements, et les admettre à la
célébration de la sainte messe et audition des confessions s'ils
ont permission de Nous ou de nos vicaires à cet effet.
« Et n'entendons par ce règlement préjudicier a,ux droits
des vicaires et chapelains en autre chose. .
« Auxquels vicaires et chapelains enjoignons d'être modérés
pour les salaires qu'on leur donnera pour les services et enter-
rements, comme aussi nous prions les dits paroissiens de ne
diminuer leurs dévotions, charité et liberté en leur endroit et
de leur donner moyen de subsister au service de Dieu en leur
église.
« Admonestons tous les dits vicaire et chapelains, prestres,

diacres, sous-diacres et paroissiens de se comporter dévo-
tement à la célébration du service de Dieu et durant icelui

dans l'église et de n'user de paroles injurieuses les uns à
l'endroit des autres qui pourraient troubler le service divin à
peine de censures ecclésiastiques. .
« Délivré à noble homo Jacques Auffray, procureur fabnque
de Saint-~lat.hjeu, pour être lu au prône
d la dite église
d icelle et enregistré en leurs registres, publié et observé à
lav nir.
« Le 1ge jour de septembre 1636 .

(c GUILLAUME LE PRESTRE,
« Eoêque de Cornouaille. »
Ce rêglement n'était guère, du reste, que la consécration
des anciens usages, car pour ce qui regarde le traitement des
,icaires et chapelains, nous .voyons que dans les anciens
comptes les fabriques ne manquaient pas de le leur diminuer
au prorata de leurs absences.
Me Jan Le Guiriec, notaire royal fabrique
C'est ainsi que
de septembre 1616 à septembre '1617 (G.316), déclare avoir
payé à MM. Pierre Allain, vicaire, Pierre Le Quilliec, Thépault
Le Dréau, Yves Quéau, François Le Run, Antoine Le Berre,
prêtres et chapelains, pour chacun onze mois, pour les fon­
dations, distributions, obits, matines et autres services par
eux dits et célébrés pendant l'année. « Ce qui est dù pour le
12 mois sera adjugé au profit de la fabrique par ordonnance
de Mgr de Cornouaille du 2 août 1617 et par sentence du
présidial du 16 septembre 1617, pour les défauts et manque mens
des dits vicafre et prestres d'avoir dict entièrement les dicts
obits et fondations, ainsi qu'il est porté par les actes d'iceulx. »
En conséquence: .
Mre Pierre Allain reçoit 7 liv. 4 sols par mois soit 791iv 48
Pierre Le Quilliec . ' 79' 4 .
Le Dréau 79 4
Thépault
François Le Run . 79 4

Yves Le Quéau 7liv. 15 sols par mois soit85 5
Antoine Le Berre 6 ' 12 . ' ' 72 12
Jacques Morvan 7liv.15s. pour12m. soit 93
François Le Run, sacriste, '20

Vicaires de Saint-Mathieu.
Voici les noms des vicaires perpétuels ou recteur que nous
avons pu trouver depuis le XVe siècle jusqu'à la Révolution
14Q6· Dom Jean Guéguen (G. 101).
. Jehan Le Follgoc (jadis vicaire, compte 1Q42.)
Jehan Guidonis (rector olim, 1Q66) (r. G. 12Q,)
lQ14-1Q24 Guillaume Le Baud, docteur en droit, Rtf' de
Ploezinec, chan. de Corn. et vicaire de Saint­
Mathieu (G. 208.)
1Q29 Hervé Person (déal), ou Hervé Pezron (compte

Guillaume Le Baud, mort en 1Q3Q, remplacé par
autre. .
lQ3Q - Guillaume Le Baud, chanoine de Tréguier (G .
1Q6Q ~. Pierre Guéoc (recteur), G. 214.
1Q70 Yves Garlan, vicaire, mort en lQ70 (r. G. 12Q).
1Q80 . Daniel Cosmaou, Rt assiste au synode (G. 9Q.)
1614 En cette année, M. Le Nobletz vint à Quimper, et
après avoir été chassé de l'hôtellerie où il était
descendu par ce qu'on le trouvait singulier, il"
acheta, nous dit le v. p. Mannoir (1), « une mai-
son en la terre au duc où il faisait sa résidence,
d'où il sortait pour faire des courses dans les
villes et bourgades de l'évêché. »
Il prêchait touts les dimanches et fêtes à la
paroisse de Saint-Mathieu, et pendant le Carême
(1614) il prêchait toutes les semaines aux reli­
gieuses du prieuré de Locmaria. Il rencontra
à Saint-Mathieu un prêtre auquel il commu­
niqua une partie de son zèle. et auquel\ dit le
P. Mannoir, « il envoyait une grande ti'oupe de
(1) Vie manuscrite de M. Le NobleLz par le v. p. Mannoir.

pénitents de tous les côtés de la CornouaiIl8
pour faire des confessions générales, se servant
de lui pour introduire l'usage de la fréquente
la ville de
confession et communion dans
Quimper, où la plupart ne se confessaient qu'une
fois l'an. » Ce prêtre, auquel M. Le Nobletz se
confessait lui-même, est appelé dom Pierre
Bocer (1) quelque fois Bocher. Ce nom ne
figure pas parmi les noms des chapelains de
Saint-Mathieu à cette époque. Toujours est-il,
de la vie de M. Le Nobletz,
rapporte l'auteur
(page 171, edition de 1666), « qu'après avoir
une rare constance dans la
fait paraître depuis,
pratique de toutes les vertus, il laissa en mourant
à tout le monde une grande estime de sa sainteté,
qui fut depuis confirmée par une marque ill ustre,
son corps ayant été trouvé dans l'église Saint­
Mathieu, entier, plusieurs années après sa
mort. »
A cette époque était vicaire, Pierre Allain (G. 216)
et il figure encore au compte de 1619-1620.
1623-1629 - Claude Cevaër, vicaire et recteur (G. 216), Il
mourut en 1629, pendant qu'il prêchait dans
l'église de Locronan. Nous apprenons cette cir­
du compte de
constance par l'article suivant
G~illaumeMorvan, fabrique, 1628-1629 (G. 216).
(( Remonstre le dict comptable que les nou­
velles estantes receues de l'accident arrivé au
deffunt sieur vicaire de Saint-Mathieu en la ville
de Saint-René-du-Boys durant qu'il y preschait
et annonçait la pa roUe de Dieu, certains nombres
du corps de la dite paroisse députèrent les sieurs
(1) A~ compte de 16'2J-1624 (c. 216), il est question de « Pierre Le Beux
chapela1l1 esté de Saint-Mathieu ». Serait-ce le même que Pierre Bocer?

Sonhier et Horellou pour se transporter en ce
lieu et faire rendre le corps du deflunt pour estre
enseveli en la dicte paroisse, et pour ce a payé
8 livres. »
1629-1659 - Corentin du Cleuziou, vicaire (G. 110, r. G. 92.)
1665-1674 - Jean Le Corre, vic., mortle 1 juin f674 (G. 21.2, '
1674 - Henri du Drésit, Rtl' d'Esquibien, nommé vicaire
le 10 septembre 1674 (r. G. 518.)
1676-1677 - Pierre Tourmel, qui démissionna le 15 novembre

1677-1682 - Philippe-Corentin Jégo ou Jégou, bachelier de
Sorbonne (r. G. 518, G. 216.)
1684-1685- Jacques Haouèl (G. 216.)
1687-1690 . Jean Le Razle (G. 216.) .
,1695 Louis Deshayeux, sieur de Kerhuel, Rtl' de Saint-
Mathieu. Ce fut lui qui, le 21 mai 1695, fit
l'acquisition, conjointement avec M. Guillaume
Paillart, Rtl' de Ploaré, François Tallec, St' du
Stiiel, prêtre desservant, Lababan, et Claude de
La Garde, sous-diacre, d'une maison, sise rue
Portz-Mahé, appartenant aux héritiers du sieur
de La Sablonnière pour servir de maison de
retraite. . C'est dans cette maison, occupée
aujourd'hui par la Gendarmerie, que demeu-
rèrent jusqu'en 1791 les dames chargées de
l'œuvre des retraites.
1699 René Changeon, qui meurt cette année, s'intitule
vicaire et recteur de Saint-Mathieu.
1700 Jean Pichavant, nommé recteur le 30 avril.
1714-1720 Yves Le Roux.
1730-1737 . Louis Pirioll.
1738-1744 Cariou.
1747-'1750 Auflret.

1751--17il Jacques-Pierre Le Fanchoux, mort en '1771

1770-1806 M. COl'oller. .
nou allons donner, à l'aide des comptes et autres papiers de
détails sur les fêtes, usages, revenus, objets mobiliers, de
cette église; nous ajouterons quelques notes sur un proc~s
qu'elle eut à soutenir ct qui nous fournira quelques rensel-,
gnements int.éressants sur une chapelle voisine, et qui n'existe
du Paradis. '
plus, N .-Dame
Processions et fêtes.
Les prêtres de Saint-Mathieu se rendaient tous les ans
processionnellement. aux églises et chapelles voisines les jours
de Pardon. Les comptes mentionnent quelques-uns de ces
lieux de pélerinage: Locmaria, Kerfeunteun, Plonéiz, Penhars,
Cuzon, Ti-Mam-Doué, Sâint-Laurent. La veille de la fête,

pour ce debvoir de procession, les fabriques payaient aux
5 pots de vin et 5 sous de
prêtres, pour toute l'année, soit
pain pour leur collation (compte .de 1617), soit 4 liv. 16 sols .
(compte de 1620).
De plus, à raison d'une fondation faite par deux chapelains
de Saint-Mathieu, Jacques Morvan et Joan l'archiver, morts
vers 1628, tous les jeudis de l'année le vicaire et les chapelains
devaient se rendre en procession à la chapelle' des Capucins;
le compte de 1632 leur attribue 43liv. pour cet objet (G. 216.)
Le clergé de Saint-Mathieu était tenu également d'assister
, aux processions générales de la Mère-Eglise, et ce devoir leur ,
est rappelé par les chanoines le 30 juillet 1~29 (déal.)
le compte de 1665-1666 (1'. G. 93), le comptable
Dans
de 20 sols donnés aux deux prêtres
demande décharge
faIt a Salllt-Corentlll de cette paroisse «( on remarque que le

dimanche qui suit le sacre la procession se fait de Saint­
Mathieu aux Capucins suivant l'usage nouvellement établi. »
En '1628, la fabrique se décharge de 12 sols tournois pour
le vin et le pain des prêtres à vêpres le jour de la vigile de
Saint-Mathieu, « payé le jour de la fête pour le dîner du recteur
-12 sols et pour le dîner des serviteurs de l'église '16 sols
tournoys. »

Il Y avait deux grands pardons dans la chapelle de N.-D.
de Paradis, l'un au mois de mai, l'autre le Hl août. Avant que
celte chapelle fut cédée aux Dames Ursulines en 1627, « les
processions des paroisses voisines y venaient en foule et
le tour de la chapelle. » (G. 208.)
faisaient
Le pardon était annoncé à l'avance par un tambour par­
la ville et les alentours. Le compte de 1617 (r. C. 8~)
courant
porte : « Payé à Henry Helloret, tambour, pour bannir le
pardon de N.-D. de Paradis, qui fut le dimanche 1~ mai,
ij sols. »
Le jour dn pardon, un haut-bois venait se joindre au
tambour pour compléter l'orchestre, qui devait rehausser la .
pompe de cette solennité,_ en jouant aux processions èt aux
offices de l'église, comme nous le voyons pratiquer de nos
jours dans plusieurs paroisses voisines de Quimper.
Le même compte de 1617 porte en effet: « Payé à Pi~rre

Le Saoudanet, sonneur, pour avoir sonné le jour: et pardon
de N.-D. de Paradis, et au thabûriner, avec un homme pour
• t', i "., . ' ': E 1 2'
le conduire ... , 4 livres. » Le thaboriner était sans doute
aveugle.
En 1632, le comptable rémontre avoir payé aux sonneurs
qui auraient joué en la dite paroisse le ' jour du .pardon . de
N.-D. de Paradis, sçavoir, pour le menestrier haut-bois et le
tambourin, la somme de 6 liv. 8 sols.
Des luttes avaient lieu à l'occasion du pardon, et en 1617
è fabrique « payait deux pots de vin et 2 sols en pain pour

bailler à ceux qui ayaiel1l gagné le pourpoinct des luttes aux
fètes de N .-Dame aux moys de may et août. »
L s fêtes de Pàques se célébraient très solennellement. Les
1 gli e. L'église restait ainsi parée pendant toute l'Octave ,;
ais pour mettre toutes ces richesses à l'abri des voleurs, des
gardiens y veillaient jour et nuit.
En 161,2 (r. G. 83), « Je comptable remontre que pour la tente
de l'église Saint.-Mathieu, usitée et accoustumée faire pendant
les féries de la Pâques, aurait eu d'ordinaire jour et nuit quatre
particuliers pendant 7 jours entiers, à chacun desquels aurait

été payé 70 sols tourn., outre 0 sols payés en jonc pour mettre

sous eux pendant la nuit, et a payé 9 liv. tournois pour la
dépense de la nourriture des dits quatre particuliers pendant
le dit temps à'la garde de la tente de l'église. »
. « rlus pour bois, chandelle de suif, fournis aux dits quatre
en gardage de l'église, 00 sols, et
particuliers durant 6 nuits
pour les clous, ficelles et épingles achetés pour la tente de
l'église, 60 sols tournois. »
A cette époque, il était encore d'usage de donner à boire
quelques gouttes de vin à ceux pui venaient remplir le devoir
paschal. Ce même compte de 1642 porte « à' la manière
les communions pendant les jours de
accoustumée pour
'Pâques on aurait pris et employé 10 pots de vin ou environ,
pots fournis tant le dimanche des Rameaux
compris 3
mercredi suivant et le leridemàin, pour le lavement des autels,
payé 100 sols. » .
Le Jeudi-Saint, en vertu d'une ancienne fondation le sieur
.dev~it, ,..h~§ .. pieds .à. douze pauvres. Le comple de
. vicaire
1628 marque: « Payé le jeudi absolu pour la fondation faite
en l'honneur des douze apôtres, par AufIret le forestier, à "
12 pauvres, 24 sols, au vicaire, 10 sols, aux autres prêtres,
10 sols. »
La fête des Saints-Innocents était célébrée en la chapelle de 1

N.-D. de Paradis à raison d'une fondatioH de M. Magadeur :
en '1626, Jean Forsan, comptable, déclare « avoir distribué ...
au prêtre qui a dit la messe le jour et fête des
aux pauvres et
Saints-Innocents, en la chapelle de N.-D. de Paradis. »
Dans un compte de HS42-1t544 (1'. G.. 84) il est question d'une
qui se rendait tous les lundis l,. semble-t-il, de
procession
Saint-Mathieu à N.-D. du Guéodet:"'V~1'é(è~~~1ments'exprime
, le siew' A Iain Boll~t, w~oiÏlpGib~ië'~: .
«( Receu 50 sous de rente à terme de la Chandeleur, sur
maison de Me Jean Le Dimanach, pour obit des Pérennez et
deux messes, une matinale à chacun dimanche et
entretenir
la messe de lundy, à l'issue de la procession de Saint-Mahé à
N.-D. de la Cité. »
Anciens usages .
. , Les comptables ne manquaient pas de faire figurer à leur
les frais occasionnés par les dîners ou collations
{ décharge

1 9u'ils devaient à certains jours anx prêtres et aux employés
de l'église .
. « Pour le dîner donné tant au sieur vicaire qu'aux chapelains
le lundi de Pâques, 7 livres » (compte 1642.)
« Pour le dîner du vicaire et prêtre qui desservait avec lui
le jour du sacre et aussi au prêtre qui portait la croix en la

procession, et le dîner des serviteurs, t5 livres. »
Pour les dîners donnés à l'occasion de ']a visite épiscopale,
les frais étaient plus considérables. En 16'17 (G. 216), payé
30 liv. le jour de la visite pour le dîner de MM. de la visite et
des prêtres et chapelains et partie des paroissiens. En 16'16
(1'. G. 85), le fabrique « demandait décharge de 39liv. pour le
dîner le jour de la visite, qui fut le jeudi 12 août 1616, à
Mgr de Cornouaille, assisté de 8 chanoines et aussi en la pré­
sence de grand nombre de clercs paroissiens. »
Mais en 1643, le chiffre des frais pour le dîner de la visite
à 120 liv., et le comptable se croit obligé d'expliquer
s'élève
fois n'est pas coutume .
qu'une

« POUl' le dlner de MM. de la visite qui fut faite p~H'
rauant, où assistaient nombre de bourgeoIs, aussi les cha­
pelains, par l'avis desquels paroissiens le comptable, quelques
jours aupal'ayant, fit quelques préparations extraordinaires,
égard que c'était la première année que ledit sieur évêque
faisait son entrée en J'évêché et premièl'e visite en ladite
120 Jiv. tournois. .
paroisse,
Sur le compte de '1623-1624 (G. 216), je remarque un~
dépense assez singulière qui ne figure pas dans les comptes
subséquents. Elle est ainsi formulée: ,
« Aurait pa.yé le (Nepveu) comptable aux prêtres et cha-
pelains à la manière accoutumée pour le debY~ !~:'.?,~.laJ~ .. o _ qlle
le jeudi gras 32 sols. » CeLte rétribution en argent remplaçait
une sorte de redevance, qui, dans l'origine, se payait en nature
pour permettre aux prêtres de se préparer par un petit régal
du Carême.
aux rigueurs
Outre ces repas donnés au clergé, les fabriques ne pouvaient
entreprendre un marché soit avec des couvreuts, soit avec des
sculpteurs, sans être obligés de leur payer une collation, il en
était de même lorsqu'ils avaient recours au ministère des
hommes de loi et des notaires.
Au compte de 1626-1627 (G. 216) « remontre le comptable,
que sur la contrariété et difficulté que faisaient les dits
de consentir l'usaige de la chapelle de N.-D. de
paroissiens
. Paradis a ux dévotes Mères religieuses Ursulines, le révéren­
évêque de Cornouaille avait enjoint et commandé
dissime
au dit comptable de faire condescendre des particuliers de la
dite paI'9isse dans son logis, où s'y trouva M. le sénéchal, .
• afin de tâcher â l'amiable de faire consentir auxdits parois­
de la dite chapelle aux dites Urzelines, . dont au
siens l'uzence
retour sorti de la maison dudit seigneur évêque, aurait convenu

au dit comptable paier la collation aux dits députés, demande
en conséquenée décharge de 63 sous.
« De plus, lui aurait convenu faire condescendre M. Vincent
Le Gall et Mathurin Goury, notaires au prosne de la grande
messe pour lui rapporter un acte de procure portant pouvoir
exprès au dit procureur fabrique de s'opposer au nom des dits
paroissiens SUl' la prinse de pocession que les dites religieuses
prétendirent faire en la dite chapelle de N.-D, dont le dit
comptable leur paya pour salaire 32 sols et la collation qui lui
cousta 23 sols. »
Nous dirons plus tard comment fut conclue la transaction
qui permit aux Ursulines de s'établir dans cette chapelle:
Revenus de l'église .
Pour s'en faire une idée exacte il faudrait reproduire la liste
très longue des fondations qui y étaient desservies, nous
donnerons simplement les noms de quelques-uns des prin­
cipaux fondateurs. (1)
Pierre Mocam, sieur de Saint-Laurent et du Pérennou ; -
le sieur de Keraval; Vincent de Plceuc, et Suzanne de
Coetanezoc, sieur et dame de Guergarlan et Pratmaria; -
Nicolas du Haffont; Marie de Lazandevez; Jacques
Rouilly, sieur de Meeros; Jean Kerguelen; Charles
L'honoré, sieur de Kerembiquet. En 1623, le total des fon­
dations et revenus était de 1773 liv. ét le total des otIrandes
130 liv. La fabrique possédait de temps immémorial un droit
à percevoir sur le sel qui était débarqué au quai, elle affermait
ce droit pour une somme de 20 à 25 liv, par an, mais c'était
la fabrique qui devait faire la dépense de la mesure servant à
mesurer le sel.
En 1628, la ferm'e' fut adjugée pour 241iv. 5 sois à honorable
femme Jeanne de La Roche.
Jean Le Stanc, fabrique 1618-1619, déclare « avoir rem-

(1) Compte de 1623.

boursé au sieur Baptiste Durier 6 li"., qu'il aurait employé
tant en (er qu'en bois, et la façon des ouvriers qui ont travaillé
à faire à neuf la mesure de sel pour la dite paroisse, afin de
en servir mesurage des barques de sel qui se déchargeront -
Corentin comme de toute antiquité la dite église est fondée
de fournir meSUl'e pOUl' le dit mesul'8ge, pour le droit que l'on
y lève pour ce sujet. » En 154:2, la fabrique percevait pour ce
droit 48 (minaulx) de sel à 2 s.l d. le m.inaulx soit 100 sols, ;
l'hôpital Saint-Yves.
Le "ieux registre de compte de l'église Saint-Mathieu pour
les années 1542-1543-1544 (r. G. 84), auquel nous empruntons
ces renseignements, est incomplet, et ne porte que les
tous
recettes, mais il en tre sur cet article dans des détails in té-' "
ressants.
Parmi les dons en natu-re nous remarquons deux génisses
27 ~. {cL, l'autre 34 s. 2 d. . ,
revendues l'une
3 "eaux, valant 5, 7 et 10 sous.
1 mouton, 4 s. 2 d.
73 s. 9 d. pour du beurre.
6 liv. 13 s. 4 d. pour du lin et du chanvre.
12 s. 6 d. pour du fil.
31 combles de froment, à 12 s. 6 d. chacun.
36 combles de seigle, à 8 s. 9 d. chacun.
2 corribles de .blé-noir, à 6 s. 8 d. chacun.
1 comble 1/2 d'orge, 10 sols. i

Outre ces dons en nature, des ofhandes relativement co~si- '
dérables étaient déposées dans la bourse ou tronc de l" l'
" 1 eg Ise.
n VOICI e relevé pour 1542 : .
En septembre, 45liv. 2 s. 2 d.

octobre, 32 liv. 6 d .
20 liv. 4 s. 2 d.
novembre,

decembre, 15 liv.

janvier, 17 liv. 10 s.
, février, 16 liv. 2 s. 6 d.

mars, HS liv. ~ s.
avril, 27 liv. 10 s.
mai, 27 liv. 1 s. 3 d.

juin, 30 liv. 7 s. t d.

juillet, 32 liv. ~ s.

, aoùt, 3~ liv. 10 s.

Les plus fortes recettes étaient, comme on le voit, dans les
mois où se célébraient les pardons de Saint-Mathieu et N.-D.
de Paradis, septembre et août. '

Une autre source de revenu pour l'église était ce qu'on
appelait le droit de poullaige ; c'était une sorte de concession
pour tombes dans l'église. Le compte de 1~42 s'exprime ainsi:
« se chargent du debvoir des 'poullaiges faites en ladite. égiise
, chapelle et cimetière scavolr dix souls au ........ ~ souls au
dessoubz pour chacun homme et femme et les enfants à la
moitié moins, décebdés et enterrés en 'iceulx durant ce dit
temps ». Un mot que je n'ai pu lire, mais qui pourrait bien
être: au chœur, indique qu'il Y avait différence de tarif pour
la concession à raison de la placè plus ou moins distinguée
occu pèe pa'r hl' tÜJ:nbe:- --,' .
On"' a reçu~ dIx sous pour .. Me René ,-Mocam. Marguerite
Le Saulx, Louis Gourmelon, la yeuve de Louis Gourmelon,
Jehan Le Du. On paye ~ sous pour les · enfants dé Yvon
Rocerech, Jehan Derien, " Jacques Le Saulx, Henry Léon,

Jehan Le Baud, Alain Bollot; pour les autrés grandes per-
sonnes on reçoit ~ sous, et·pour les. enfants 2 s'. 6 d"

Mobilier de l'église de Saint-Mathieu

et de N.-D. dtlParadis: '"

En 1!)42, les comptables Alain. Bollot et GJlillaume Le Tilly
se chargeaient: .
« D'une croix d'argent et deux COUY81;tures de linge pour les
coupvrir 0 sa custode de cuir et une croix d'estan. «'Cétte croix

[ i Jo

III

tTl

d'argent fut réparée en HH~ pal' Ir.s soins de Augusl.in Baron
fabrillue, qui s'exprime ainsi dans son compte (1'. G. 36) : ...
« R montre que la croix ù'argentlui a été remise toute rompue,
ant été oudée avec du plomb estant toute cloutée avec des
d fer, que n'estant possible de s'en pouvoir servir,
u it fair de neuf de l'ad ris de tous les paroissiens,
t aurait pa é à Marie Morel, \'euve de feu Jacques Hamon,
orphebyre, 110 Ji\'. tournois, et baillé aux compagnons tra­
en la boutique de la dite Morel, 32 s. »
vaillant
cc Ouict. galices d'argent 0 lours platines desquels il y a
4 dorés et les aultres 4 non dorés.
« Plus 2 galices d'estan pareillement 0 leurs platines.
(c Item Line custode d'argent pOUl' le Saint-Sacrement et une
auItre de cuyrre, que le curé garde ...
« Hem un grand chandelier de 9 branches de cuyrre
pendant en la chapelle. .

« Item un grand missal 0 son cœssin... .
,c Ung peLit manuel à bapiizer et administrer les Sacremens,
qui ne bouge du curé.
« Les statuts synodaux.
« 2 chasubles de veloux rouge 0 leur dyacre et soubs-dyacre.
« Une chasuble de damas rouge.
« Aultre de camolot noir. '
. « Aultre chasuble de camolot noir 0 2 tunyches de mesme.
« Une chasuble de soye garre.
, « Une chasuble garre et une chasuble' de triple de veloux.
«( Hem une chappe de veloux rouge.
« Une chappe de camolot noir.
, « Une chappe d'ostade.
« Une aultre chappe d'ostade.
« Une chasuble et 2 tunyches de satin noir .
« Une chasuble de damas noir.
« Une chasuble de damas blanc.
« 78 caporaux, 72 toeelles, 2t>t> amicts, etc ... »
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. TOME XX. (Mémoires). ' 3 .

te compte de 1626 fait mention des cloches.
« A Jean FravaI, febure, pour ferrement de la grande
cloche, nommée La Rochelle, 12 liv. 5 s.
« Pour avoir m' es de fer à la cloche nommée Le

'Mathieu. » Dans le compte de 1632 nous pouvons constater
l'usage de sonner les cloches pendant les ora~s: « Aux __ ser-
viteurs poul" ·aV01r 'stJfitlé,.les~"è'tôéliêcs à cause du tonnère, le
14 septembre 1631, 18 sols. » .. _-.... " /
, ' ....... c:tJ,. . '::
(G. 288.) Le 24 juin 1708, l'ancienne cloche nommée
Î ~e Sébastien estant fondue, le sieur Le Moyne, l'ayant refon-
due'~'''enë fut nommée Hyacinthe~Françoise, Mgr l'évêque en
fut parrain et Mme du Bois la marraine. Cette nouvelle cloche
pesait 817 livres .

Au gendre de Vincent Robis pour avoir fait le dit parement,

En' 1618, Jean Le Stum, comptable, déelare que « suivant

. la volonté des paroissiens il aurait acheté des Bons Pères
Ca pucins leur tabernacle pour neuf vingt liv. tournois pour

estremisetemployé à enrichir le Me aultier de Saint-Mathieu.»
Voici le vocable des autels dont nous trouvons mention à
différentes époques.
En 1483, autels Sainte-Anne, Saint-Michel, Saint-Yves,
Saint-Mahé. En 1491, autel de la Trinité. En 1614,
autel Saint-François, au chœur du côté du midi, près l'enfeu
des Mocam. En 1617, Saint-Sébastien. En 1628, autel
Saint-Sauveur, autel Saint-Joseph, où se faisait le. reposoir

. -D. de Pitié ct de Saint-Eloy (G. 208-214-216). ,
L compte de 1618- HH9 nous parle encore de l'usage ou .
Ion tait de poser au-dessus des autels et des images des
aints, un de dais en étoffe, (C obéissan L, dit le com ptable,
par]a bu11e du Jubilé de quinzaine, qui fut .
au charges que
au moi d'octobre demier (1618), des offrandes duquel il est
cbarg' , qui portait que les dits deniers seraient employés en
achat d'ornements pour les églises où ils seraient reçus et non
ailleurs sous peine d'excommunication, aurait paf advis ·'des
paroissiens acheté des étoffes pour faire un voile au dessus du
tabernacle, un grand ciel au dessus du grand aultier, autre
ciel au-dessus. du crucifix et Ull dossier pour icelle,- avec deux
petits ciels, l'un pour l'image de la Saillte-Trinité et l'aultre
pour l'image de Saint-Mathieu, 121 liv. 14 s. »
Le compte de 1616-1617 mentionne d'assez grosses répa-
suppression du cJo~her en plomb qui ~étevait sur l'église Saint-
Mathieu à laeroisée du 'transept, ~~êôhime celui qui décorait !
encore à cette époque la cathédrale, et qui fut détruit par la
loudi~ quatre ans plus tard, le 7 fêvrier ·1620. « Le cable,
GuimrùÏne Guelfen (1'. G. 85), demande décharge de 3,500 liv.
de plomb descendu de la pyramide et aiguille du clocher de la
dite église, se décharge également des frais occasionnés par la
démolition de la. pyramide et aiguille qui était au mitant de /
la dite église et qui menaçait de tomber. » .J
Nous constatons dès cette époque l'usage d'ençly,iX.e. ge chaux . ~
"les murs pour faire disparaître les tâches d'h~;;idité~--""- J
En 1616, Jean Le Guiriec, fabrique, se décharge de 76 Iiv., '
« pour avoir fait blanchir l'église de Saint-Mathieu par dedans
de chaux et sable et réparer la couverture de N.-D. de Paradis
le reliquaire. »

Outre ce reliquaire, il y avait près de, l'église deux croix en

j pierre mentionnées au compte de 1681 (G. 216) « à un maçon
1 pour raccommoder les deux croix estantes dans la place visà
vis de l'église ... » On lit au même coni"jiié": '" «' 'pour faire un
coq en . cuiVre doré en haut du clocher, 7liv. » i , •

Les fabriques de Saint-Mathieu ne s'occupaient pas seule- .
ment, paraît-il, des réparations de l'église, mais aussi du bon
état de la voirie de l<;l. Earois~~.1.._qui laissait quelque peu à
, • 7 Fi 77 5 'ïi . ,. " P . ,·",2 1 woe·; p; L
\ deSlre( AUgustlll Baron en 1614 (r. G. 86) remontre « que le
i g 'and chemin conduisant au granâ portail occidental de Saint-
Mathieu estant tellement encombré d'atrais et villenies que
n'estait possible que procession ni enterrement eut entré ni
fréquenté la dite église par la dite grande porte et tellement
encombré d'eau, a payé à Nicolas Guillot, paveur, 431iv. pour
faire un pavé de neuf. »
« Item pour faire deux scillons de pavé au cimetière de la
dite église pour plus aisément en temps de pluie hanter et
fréquenter l'église ... » .
L'année suivante, le comptable (G. 2'16) porte: ({ Payé
18 sols à un homme qui aurait détourné l'eau qui conduisait
à la rue Vice pour aller à une vanelle qui est entre un courtil
à Anne Morvan et un pré à Yvorec Jaureguy, afin que l'on
eut pu passer par la dite rue Vice pour venir de la chapelle de
aint-Jean·à la dite église de Saint-Mathieu. »
M. de Courcy nous apprend que l'église actuelle de Saint­
Mathieu a été reconstruite de' 1498 à H)1!), que le vitrail de la
maîtresse vitre est quelque pe"ti 'pôsiérleur à 1!)ü!), puisqu'il

porte les armoiries des Rosmadec, en alliance avec celles de
la maison de la Cha pel et de Molac, dont Alain de Rosmadec
épousa une fille en M. de Courcy fait remarquer égale-
ment, que les armes de e, entourées de la cordelière,
qui surmontent le vitrail e saint Yves dans la fenêtre nord
de l'église « indiquent l'ép e de veuvage de la reine Anne

et feraient remonter cette vi à l'année 1489-1499. »
Ce serait donc presqu . . tement après la reconstruc-

de l'église que fut b~tie la chapelle de N.-D. du Paradis,

l dl" l'
adossée au bas-côté nord e eg Ise. Cette chapelle. est men-
tionnée dans un acte du 4, mai 1524, (G. 208), qui porte
« de non desmolir abatre ne ruyner un mur de la
défense
entre ]a chapelle de Notre-Dame et le Jard~n ~u presbytaire
de ]a dicte paroisse, et auquel mur et endrOlct Il y a des huy.s
pOl'les par les quelx on va de la dicte église au dict presbytaire
de ]a dicte église ».
estant près
De même un acte du 14 octobre 1!528 , porte que Beatrice
Lessel, femine de Jacques Jézéquel « par tiItre de pure
donayson baille à la chapelle N.-D. de Paradis, nouvellement
fondée et encon)mencée pour le .saulvement de son âme, pour
aider faire et construire la dicte chapelle, la somme de 2 sous
() deniers de rente annuelle sur maison à Marie Lessel,
femme de Guillaume Nédélec, où demeurent à présent les
dits mariés en la rue des febures près la maison de Me René
Mocam et Yvorec le Baud, sa femme. ».
Nous connaissons surtout cette chapelle de Notre-Dame,
par les contestations qui eurent lieu lors de l'établissement . ',

des religieuses Ursulines à Quimper, et par le procès qui
s'en suivit entre cette communauté et les paroissiens de Saint­

la majeure partie du t 7 siècle. •
Mathieu pendant
Nous allons reproduire quelques-uns des nombreux docu­

ments que possèdent les archives départementales sur ce

sujet, nous y trouverons des détails intéressants, tant sur la
chapelle que sur un point de notre histoire locale.
Acte du 3 avril 1627. « Comme ainsy soict que devottes
de sainte Ursule, vivantes, selon les reigles de
. religieuses
saint Augl1s~i.~ : . ~.t .!~.!.~~te!:~fession, suivant leur institut,
d'enseigner " J fnl~s ~~ toute piéiI ëi" exercice.s nécessaires à
leur cO.QgliLQn,.-ayant;' desseigÏî d-ê" S" establir en ceste ville de
Quimper-Corentin, et si estantz rendues quelque nombre

d'elles à la dite fin avec consans de Mgr le R. Ev. de Corn. et
ne trouvant dans l'enclos de la. dite ville (comme estoit à \
désirer), .lieu et issue pour se loger et accommoder, elles au-
l'oient achepté quelques héritages en la paroisse de Saint-
de la dite ville et estantes sur le
Mathieu, principal faubourg
poinct de desseigner leur bastiment, tant pour logement que
bien sensées leur auroient
leur église, quelques personnes
en-la dite paroisse, qui est de
représenté qu'il y avoit desjà
pe\.ite estendue, nombre d'églises entretenues difficilement
des personnes devottes et qu'il
par l'ausmosne et oblations
que la devotion du peuple, leurs
est à craindre, qu'arrivant
forces et moyens diminuants, · partie des dites églises pour­
raient à l'advenir dépérir à faulte d'entretien, et principale­
si les dites religieuses y bastissoient l).ne nouvelle église,
ment
en tant que le plus souvent le peuple portent leur dévotion à
des nouvelles esglises, qu'il est plus à craindre et
l'endroit
et de les pouvoir bien entre­
souhaitter d'avoir moins d'églises
que de bastir plusieurs les unes à la diminution des
tenir,
autres, et que moyennant le consens dudit seigneur évêque,
des Rtl' primitif, vicaire, et MM, les parrochiens de la dite pa­
roisse, elles pourroient espérer le perpétuel usaige de la dite
de N.-D. du Paradis, dépendante et contigue de
chapelle
l'église paroissiale de Saint-Mathieu et joignante héritage par
édiffier et y faire leurs prières et dévo­
elles acquise pour y
tions en requerant et d'avecq ceux quy y ont intérest.
« Occasion qu'elles s'estantes adressées successivement et
présentées leur requeste à la dite fin aux S1['. R. Evq. et iceluy
di osé à leur permettre le di ct usage moyen­
trouvé enclin et
le conseant de dits sieurs Recteur primitiff, vicaire,
nant

parrochiens, et ayant depuis obtenues Je consant condi-
tionel des sieurs Rtl' pri itiff et vicaire du dit Saint-Mathieu,
comme conste par expéd'tion de requeste leur présanté par
c bté du 8 de septembre 1626, signê
icelles dames religieuses,
Ce ver . . . ,
Kerguélen et

« Elles auroient aussy présentée req~este ten~ant~ à la fin que
au aénéral de MM. les parrochiens du dIt Sall1t Mathieu,
. 'ant
C\ b 'l'b' l" l'
'osne de grande messe ce e ree en eg Ise parrochiale, par
au pl " d" Il 1
. . e Thépault Le Dreau, cure Ice e, e dymanche 20
fi 1 SSll' '.
. r de septembre 1626, et nombre des dIts parrochlens dé-
JOU l' 1 d d' . .
nommés et députtés par acte prosna , u It Jour par le dit
conféré avec le seigneur Evesque en sa maison
général ayant
de cette ville de Quimper-Corentin et en la présence d'aultres
M~{. y assemblés pour adviser des accomodations uécessaires
d'entre les dits sieurs parrochiens et les dites dames religieu­
ses, touchant le dit usaige perpétuel requis de la dite chapelle.
cc Ce jour 3 d'avril 1627, devant nous notaires royaux, au-
en leurs personnes:
roient comparus
Escuyer Jacq.u~s de Rosily, S}' de Merros-Keresmareut ;
Charles l'Honoré, Sr de Keranbiguette ;
Escuyer
Mathieu Frollo, Si:' de Keranguen ;
Sr de Keradennec ;
Guillaume l'Honoré,
Le Goazre, Sr de Kervelegan ;
Jacque
Le Kergos, Sr de Château-Mabon ;
Jan
Nobles gens Guillaume Caillebotte, Sr de Keraudon ;
Maury du Stangier;
Guillaume Bougeant, St' de Kereveno ;
. Jacques du SLangier, Sr de Kerustum ;
Mathieu Geffroy, sieur de Launay;
Rolland Billoart, Sr de Kerbeven ;
Sr de Kergouran ;
Mathieu Furie,
Sr de Kergostiotl ;
Mathieu l'Honoré,

Sr de Lanvylau ;
Pierre Lair,
Augustin Le Baron;
Yves Le Stang, Jean Le Guiriec, ' Alain Larche, -
Le. Guen, François Bougeant, Alain Gerondeau,
Richard
:Philippe Horellou, Jacques Le Cozten, Jacques Le
Guen, Guillaume Morvan, Louis Gary, Jacques
Neffve, Mery Le Garree, .Rolland Le Garee Guillau-

me Le Nouy, Pierre Kerebel, Yves Le Bosser, Oratio
Dary, Allain Le Bloaz, ' Jan Doucin, Jan Tervoer,
- Mathieu Gall, tous domiciliés et ayant héritaiges en la
paroisse de Saint-Mathieu, faisant la plus saine et maire
voix d'icel1e d'une part, et noble homme Henry Cariou, sieur
de la Thour, se portant procureur des dites dames religieuses,
o promesse de se faire advouer en ce, et ayant été représanté
et considéré que la dite chapelle servait à descharge à la dicte
église parrochiale pour y ensevelir lorsqu'il y a grande mor­
talité et que plusieurs y ont esté, en semblables occasions,
mesme aultres personnes de remarque ensevelies au passé et
ont des e,nfeus, droicts honorifiques prééminences en la dicte
, chapelle, joinct que d'encienetté il y a plusieurs obites et fon­
dations dabtées par diverses personnes quy debvent se célé­
brer et faire en icelle chapelle 'par les çhapelains prestres en
la dite église et qu'il tombe en la dite chapelle toutz les ans
des bons deniers en oblation principalement durant les deux
jours du pardon d'icelle chapelle, esquels jours plusieurs
paroisses viennent processionnellement la visiter, et que par
le moyen des dites fondations et oblations on tire secours
pour apoincter les prestres et entretenir les chapelains et
ornements nécessaires pour entretenir le divin service, et qui
au préjudiçe de tout ce que dessus les dits parrochiens ne
pouvoient consantir aux dites religieuses l'usaige d'icelle
chapelle. Ce que estant représanté aux dictes religieuses et

icelles et les ' dits parrochiens s'accommodantz sur toutz les
pointz que dessus a esté accordé et consent y que l'usaige per­
pétuel de la dite chapelle de N.-D. du Paradis, demeUrera à
l'advenir aux dit s religieuses pour y faire leurs prières et
dévotions, à conditi que ceux quy ont enfeus droitz honori-
flques prééminances e jouiront à l'advenir comme au passé,
que toutes les rentes Bes à la chapelle, seront â l'advenir
comme au passé reçues prIes fabriques de la paroisse, pour
laquelle paroisse ils entreti ndront pour toujours un tronc en

aroisse pour Y cellebrer les obItes et fondations, et que
tl'eLien de la dite chapelle à l'advenir qu'elles s'obligent d'en­
à leurs propres couts. '
tretenir
Faict comme dessus, le 3 avril 1627.»
Tout semblait arrangé pour le mieux, mais la paix ne fut
pas de longue durée, et soixante ans plus tard, en 1687, nous
pourrons le con~tater dans un mémoire des paroissiens de Saint
Mathieu, dont nous reproduisons les principaux passages. Il
n'est lJas inutile de noter que les religieuses Ursulines comp:.
laient dans leurs rangs des filles des plus illustres maisons
du pays, pal'ticulièremënt""Magdeleine de Roslnadec, sœur ou
fille du fondateur Le ~)lélîr iÏlélfc[üls Sébastien de Rosmadec,
deuxième « du nom », comme nous l'apprend Le Baud, dans
son histoire de Bretagne. Quoiqu'il en soit, voici comment
des paroissiens de Saint-Mathieu, appe-
s'exprimait l'avocat
procès contre les Ursulines. j
29 décembre 1687. « Pour Alain Horellou, sieur de Ker-
goet, fabrique de la paroisse de Saint-Mathieu et chapelle de
N.-D. du Paradis, appelant de sentence rendu par les prési­
diaux de Quimper, le 6 septembre 1687.
Contre les dames religieuses Ursulines intimées.
« Est dit en la Cour qu'il s'agit de savoir si les dites reli­
en 1679 et rendu au général de la pa­
gieuses ayant abandonné
roisse, la chapelle de N.-D. du Paradis, dont l'lisage leur
été cédé en '1627, lors .de leur premier éta issément,
avait

chapelle qu'elles ont fait enfermer dans leur enclos sans
ni titre que celui de leur commodité.
autre droit
« En 1627, les inti mées poursuivant leur établissement dans .
et s'estant fait désigner un emplacement proche
Quimper
de Saint-Mathieu, elles présentèrent requête au général
l'église
lui demander l'usage de la chapelle de N.-D. du Paradis,
pour
contigue et attachée à l'église paroissiale pour y faire leurs
de leur règle. .
prières et autres exercices
« Le général ayant considéré .que leur chapelle était une dé-
charge de l'église paroissi(!te..,})Qux.le.s : . 1t.lli'.e~ dans le cas de

granàë mortalité, que plusieurs personnes distinguées, y
avaTënnrêS'~en eus et prééminences, qu'il y avait d'anciennes

fondatiomrattactrees'-à la chapelle et desservies par les prêtres
de la paroisse, et qu'enfin il s'y ·faisait des oblations considéra­
bles par le peuple et par les processions des paroisses voisines
que la dévotion y attirait certains jours de l'année, il ne
voulut accorder aux religieuses, l'usage de la chapelle qu'à
que les enfeus
certaines conditions, dont les principales furent
f" 'Co
et préérp.i,rl~D.Q.I1ê. ~!1raient conservés, que les revenus ordi-
_.cf Ll). ~ .
naires de la chapelle seraient reçus par les fabriques de la
paroisse, qu'il y aurait un tronc dans la chapel1e et qu'aux
jours de pardons les fabriques pourraient mettre un plat à
l'entrée d'icelle pour recevoir le? Qffrand.es au profit de l'église
par.QJ~siale, que les religieuses déchargeraient à l'avenir la .

paroisse -de l'entretie.n de la chapelle.
.;! « La politique religieuse fit a réer aux intimées toutes ces
- . conditions, mais sous la réservation mentale de ne les obser-

'i ver que comm et autant .d~ temps qu'elles voudraient.
,,,,,'!l ' -f' 'P; rto.:;.;."oc".'" r". ....... .
« Cependant, 'ès l'année suivante elles entreprirent l'usur-
des offrand et oblations de la dite chapelle.
pation
« Le général de la: paroisse ne manqua pas d'opposer cette
Les intim es s'éfforcèrent. de la soutenir, mais elles
innovation:
du 26 août '1828, de toutes
furent déboutées par entence

tronc ou plat dans la dIte chapelle.
« En '1632, elles firent de leur autorité maçonner une des
l.ence du 11 mai 1632, les IntImees furent condammées à mettre
les choses en état.
« En 1608, elles relevèrent appel de la sentence du 26 aoùt
-1628, et. donnèrent lieu de la faire confirmer par arrêt du 7
janvier 1609.
« En '1664 elles firent une dernière tentative pour s'appro­
prier les offrandes sous prétexte des dépenses qu'elles avaient
pour l'entretien de la chapelle qu'elles s'étaient obligées
faites
de faire par l'acte du 3 avril 1627 , et cette fois elle.trouvèrent
assez de faveUl~ près des présidiaux de Quimper pOUl: obtenir
une sentence provisoire par laquelle il fut fait défence au
général de les troubler dans la perception de ces offrandes.
« Le général releva appel en Cour et par arrêt du!) juin 16615
fit réformer la sentence .
« En 1679, les intimées ayant formé le projet du
bastiment d'une église, aimèrent mieux abandonner en­
tièrement la chapelle de N.-D. du Paradis, que de la
retenir aux conditions de l'acte du 3 avril 1627, en sorte
que le 8 avril 167!) elles firent rapporter devant notaires leur
acte de délai et de répétition de la chapelle au g:1! de la
paroisse pour en disposer en l'advenir comme bon lui 'sem­
blait avec protestation de se pourvoir de jour en autre vers
le R. R. évêque de Quimper pour avoir permission de bastir .
. une autre église pour leur usage.
« Ce délai fut accepté par le gal parce que la chapelle ses
issues et dépendances lui seroient rendus dans le même état
qu'en
« Les paroissiens n'ont pas urgé l'exécution du délai de la
dite chapelle, jusqu'à ce que les intimées ont achévé le basti-

ment de leur église, mais en 1681 ayant vu que les intimées
non seulement négligeaient de réparer la chapelle, mais
une partie des issues
qu'elles prétendaient s'approprier
endos et
d'icelles, qu'elles avoient fait enfermer dans leur
une des murailles de la chapelle dont elles auraient
usurper
fait une partie de leur clôture, ils furent obligés de les faire
au présidial de Quimper .
assigner
« Elles n'ont pas insisté au chef des réparations et de la
restitution des clefs de la chapelle, mais elles n'ont pas voulu
abandonner le fond d issues usurpés. ' C'est le sujet de
l'appel. »
Les religieuses ursulines quittèrent de fait la chapelle de
N.-D. de Paradis, pour prendre possession de leùi:' , chapelle ' ,
nouvèlIéiri'ërit" CO ns.truite, et qui sert actuellement de chapelle
à la prison criminelle. ..' ~
" i>oli'r' lèbW fnei éette notice, j'aurais voulu produire un
procès-verbal dcs prééminences et armoiries de l'église Saint­

Mathieu; ces pièces se retrouvent aux archives départemén­

un certain nombre d'églises et de chapelles. Mais
tales pour
pour ce qui concerne Saint-Mathieu, mes recherches ont été
in u Li 1 es. " ,
Quant à la description architecturale du monument, j'espère
qu'elle sera donnée par une plume plus autorisée que la '

mIenne.

L'abbé PAUL PEYRO ~, ,
Vice , Prés'ident de la Société A rchéoloyiqlle
du F'inistère .