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Bulletin SAF 1892


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Fouille du tumulus de Kerbernez, en Briec

M. Halna du Fretay

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r:; Ore? 10/1
/l' /7'l II LIS

XII.
FOUILLE DU GRAND TUMULUS DE KERBERNEZ
EN BRIEC (Finistère) .

J'ai fait cette fouille, d'une importance exceptionnelle, au
nom de la Société "archéologique du Finistère les :10, 31
août, 1 , 2 et 3 septembre 1802.
Je connaissais depuis longtemps ce remarquable monument
qui devait nécessairement, à mon avis, contenil' une grande
. crypte sépulcrale; mais, très occupé pal' mes écrits et
d'autres explorations, le temps m'avait toujours manqué à
divèrses reprises pour cette fouille qui forcément devait
demander beaucoup de temps.
C'est ainsi que, par suite de ces retards, j'ai eu l"occasion
de l'offrir à la Société, sur le désir manifesté de ses ' membres
de faire quelques fouilles.
En entrant dans la pièce de terre où se trouve ce tumulus,
on est frappé par ses dimension3 si imposantes et sa parfaite
régularité; mais on ne pouvait le voi!', d'ailleurs, d'aucun
autl'e point, à cause des grands fossés couverts de bois qui
garnissent partout ce plateau de tl'ois kilomètre.s de diamètre,
relativement élevé au-dessus de deux larges vallées bornées
au Nord et à l'Est par les hautes cîmes de la chaîne des
Montagnes d'Arrée, qui se dessinent à quatre kilomètres.
Le champ s'appelle Goarem-an·Tuchen (tf'a~luction du
celte), le Champ de la Butte; j'ai pl'is d'autre part l'ortho­
graphe du nom du village, Kerbernez, dans un aveu de 1787.
J'avais loué d'avance deux petites charrettes ft bras que
trois ou quatl'e hommes peuvent. rouler; c'est le moyen ]e
plus expéditif et en même temps le mode unique pour se

débarrasser à mesure des terres si encombrantes dans ces
grands tumulus.
Le système du puits au centre, comme je l'ai déjà expliqué
dans un de mes ouvrag'es pour donner une idée du manque
de réussite de mes prédécesseurs, est déplorable; c'est
d'abord très pénible, extrêmement coùteux, et on ne trouve
rien; car ce puits, dans un tertre profond, a nécessairement
la forme d'un cône très large d'en haut et on ne peut plus
réduit d'en bas.

C'est le contraire, mais aussi l'impossible qu'il faudrait;

car généralement la sépulture n'est pas au centre du tumulus;
je vais en donner la preuve:
J'ai attaqué à l'Est, par une tranchée de dix mètres 'en
haut et de neuf mètres en bas sur cinq mètres de hauteur
seulement, afin de réserver la pente pour lues charrettes,
quitte à aller plus tard en profondeur dans un espace libre,
lorsque je me verrai arrivé au-dessus du point cherché .
La suite du travail m'a prouvé que ma tranchée n'avait
rien de trop; car la crypte, orientée N.-O. et S.-E., en pre­
nait presque toute la largeur par le travers dans la direction
oblique du Nord au Sud, ne laissant que just.e l'emplacement
nécessaire aux deux extrémités .
J'ai assisté chaque jouI' au travail, qui n'a duré que cinq
jours avec dix terrassiers de choix et deux surveillants,
grâce à ma grau de habitude de ce genre de fouilles et à la
valeur des hommes; les surveillants aidaient naturellement
de temps en temps: quaud il le fallait.
I,e diamètre du .tumulus à la base était de 35 mètres et sa
hauteur à la perpendiculaire du centre, 5 mètres 60; mais, au
moment de la constructioll. cette hauteur devait être de
6 mètres. et il faut chercher la cause de cette réduction en

dehors de l'affaissement après tassement, dans le travail des
blaireaux qui ont traversé ce tertre en tous sens et en ont .
aplani la surface; les Romains ont dù y avoir aussi un

observatoire momentané,
et les pl uies ont
fait le reste sur
cette terre si fine.
En effet., le tumulus était entièrement composé de terre
jaune, sans aucune pierre, argile maigre et très peu plas­
tique, homogène dans toute cette masse de plus de trois
mille mètres cubes, très chois ie et apportée d'ailleurs.
Pendant toute la durée des fouilles, j'ai constaté dans cette
terre de nombreux débris de cha l'bon, mais pas de lignes
successives de feu, comme je rai signalé ailleurs, ni de
clébr' s de poteries, comme dans certains tumulus élevés près
des stations avec la superficie des campements.
Un puits de ;j .. mètres de pro1'onc1eul', très étroit, et une
petite tranchée encore plus étroite, arrêtée à 2 mètres 50 du
sommet, avaient été pratiqués, il y a quelques années, par
un chet'cheur novice qui ne savait certainement pas ce qu'il
voulait trouver et qui, naturellement, n'a rien récolté, puis­
que les approches de la sépulture étaient encore à 3 mètres
de son puits et de sa tranchée dans un sous-sol inexploré,
qui, à aucune époque, n'avait été remué pour la violation de
la sépulture.
Toutes les coupes du tumulus indiquent en effet, de la
façon la plus précise, que la terre n'a jamais été remaniée
depuis sa construction et qu'il est absolument intact.
Le troisième joue, à deux h81ues de l'après-midi, la petite
sonde de 1 mètre llO qui sert pour les constatations au cours
du travail me donnait connaissance du galgal, mais aussi la
certitude que ma tranchée devait. enCOt'e s'avancer; . ce que
j'ai fait.
. Trois heures après, certain d'être au-dessus de la erypte,
j'ai fait creuser en grande profondeur; t.ous mes hommes:
me voyant arriver au résultat., redoublaient d'activité. Je
n'ai pu cependant ce jour-là arriver qu'en V11e de la pl'emière

table et je n'ai pu que juger à peu près la profondeur du
dolmen au moyen d'une bougie au bout d'une perche. '
Il m'a fallu il ce moment établir la tente cles gardes de
nuit: excellente chose pour éviter ' les indiscrétions et les
manœu vres des i nconsciellts.
J'avais remarqué avant d'arriver au galgal, juste au-dessus
et à 2 mètl'es 50 au-dessous du sommet du tumulus, un
demi-cercle de gl'Osses pierTes noyées dans le terrassement,
tl'ès caractéf'isé, avec un diamètl'e de ;3 mètl'es à la base
dans la direction du N.-O. S.-E. C'était pour moi un indice
certain d'une grande sépulture.
Me voici arrivé à la description du monument proprement
dit: à la .crypte, dolmen prolongé; le grand tumulus de
livrer ses secrets.
Kerbernez va nous
Le bord extérieur du galgal se montl'e à 10 mètl'es de l'ex­
trémité Est du tumulus et à 5 mètres 50 au-dessous du
sommet; cette mesure de 10 mètres jointè il la largeur exté­
rieure du dolmen (ll mètres 115 galgal compris) éloigne donc
, dans sa partie Sud-Est de 3 mètl'es 05 du centl'e du tumulus,
dont le demi-diamètf'e est de 17 mètres 50, l'extérieue du
monument de ce côté.
Le galgal de peotection avait 1 mètl'e de lal'geur de
chaque côté; mais, au-dessus des tables, son épais­
seur était de 0 mètre 50 seulement. Il en résulte que les
tables étaient à 6 mètl'es au-dessous du sommet, c"est-à-dire
du so], et CJue la crypte était entièrement sou tel'-
au niveau

rame.
Ces mesul'CS conll'arieraient beancoup mes conclusions
ponr h grande ancienneté de cette sépulture, si je n'avais
pas tout vu par moi-même depuis le débu t de la fouille jus­
(IU'à la fin. Nons ne sommes pas lù dans le te['['ain granitique;
le sol est on ne peut plus facile à percer: il ne contient
aucune pierre et l'emplacement du monument soulcreain a

pu être ouvert avec les outils en pierre et en os les plus
primitifs.
Les constllucteurs ont pris la direction N.-O., S.-E. et ont
donné à leur crypte à l'intérieur:
Longueur. . . . . . . . . . . . .
Largeur moyenne en haut.. . . .
Largeur en bas,sans tenir compte
des contreforts . . . . . . . . .

Voilà bien caractérisé, dans cette forme conique évasée,
début de l'art, la peur de voir crouler la construction;
d'où l'idée, pour plus de sùreté, des contreforts, grands
schistes de protection appuyés vers les murs intérieurs de la
crypte pour soutenir la maçonnerie qui se continuait au­
dessous.
Ces contreforts étaient au nombre de quatre et l'un d'eux
avait 2 mètres de long s'ur 1 mètre 40 de profondeur; le vis-
1 mètre 80 de long sur 1 mètre 20 dans l'autre sens,
à-vis
les deux autres remplissaient les deux intervalles libres. Ces
ajoutés n'avaient pas empêché le mur de travailler sous le
poids énorme du tumulus et la deuxième table à partir du
Sud était brisée.
J'ai pu avee beaucoup ' de, précaution, grâce au nombre
d'hommes dont je clis posais et ,aux aides de bonne volonté,
l'enlever sans rien laisser tomber à l'intérieur du dolmen.
Les tables en schiste étaient toutes assez longues pour
couvrir la largeur de l'ouverture; mais elles étaient plus ou
moins super'posées et doublées rune sur l'autre. J'ai vu
mieux et même bien près de là, mais pour des dolmens des
époques très postérieures.
Les mUl'S en grès et schiste avaient été aussi très mal
construits au début; le tout, en un mot, était très peu sol.ide
et déformé par le poids supérieur; l'épaisseur de ces murs
était en moyenne de 0 mètre 55, s'appuyant comme remparts
en arrière sur le galgal brut de 1 mètre d'épaisseur.

Voilà bien les constructeurs de la première heure; nous
sommes bien à l'époque des premiers dolmens avec tables
sur grands süpports solides; mais ici ces schistes de peu
d'épaisseur ne pouvant donner des supports convenables et
d'autt'es pierres manquant absolument, les constructeurs ont
devancé de quinze siècles leurs succeSS8Ul'S et ont employé
d'une façon absolument enfantine, mais prouvant bien
cependant l'intelligence native de l'homme, les matériaux
qu'ils ont pu se procurer.
Je vais en donner quelques preuves:
Sur le côté S.-E. de la crypte la maçonnerie s'al'l'ondit
aux deux angles, c'est par là que le monument a été com­
mencé; ce mur arrondi du début est relativement meilleur;
le mur N .-0. ost moins arrondi, la courbe est pourtant sen-
sible ; en tous cas, il est tl'ès inférieur à son vis-à-vis; mais
après en longueur sur les deux gl'ands côtés, il devient très
défectueux, malgré tous les efforts, les contreforts et la pente
donnée vers l'extérieut'.
11 est visible que ces défauts doivent dater ùe la construc-
tion et ne sont pas l'effet du tassement seul; e'est ce qui a
nécessité ces grandes pierres soutenant les murs de côté
renflés ver3 le centre de la crypte et n'01l'eant nulle part de
pareme nts réguliers .
. Trois urnes très décomposées aujout'dl111i par le temps
avaient été déposées au moment de la conslr'uction ; d'abord
l'urnecentl'ale pas très grande; cela m'est indif)ué paf' un

morceau du fond et un débl'is d'oreille.
Cette urne contenant les cend['es du che!' était placée à
o mètre 40 au-dessous du fond que j'indique dans le cours de
ce mémoire: pour la crypte; elle était seule, entourée et
protégée de tous côtés par de l'argile blanche bien pétrie;
elle était remplie de cendres et de plus ce bloc d 'argile en
était absolument cemé ; à ce point los murs avec leurs contre­
forts ne laissaient. plus qu'un espace de 0 mM.eo 35 de largeur .

Ici, il faut tout résumer: •
Hauteur actuelle du tumulus en tel~l'e . . , . .. 5 m. 50
(~algal au-dessus des ' tables 1 composé de
D'randes -pierl'es plates choisies en schiste , ...

Épaisseur des tables en moyenne ...... -..

Profopdeur normale de la crypte ....... .

Excavation pour pose de l'urne principale. . .

Ainsi, l'urne était à 8 mètres 75 au-dessous du sommet du
tumulus.
Devant cette hauteur, cette accumulation, notre imagina­
tion cherche la pensée intime d'un peuple primitif, faisant
tant d'efTorts pour préserver à jamais de toutes violations
les cendl'es du chef à qui tous avaient obéi aveuglément
pendant sa vie.
J'ai parlé d'une urne centrale; mais il y en avait deux
autt'es secondaires, renfermant les cendres de deux hommes
de la tribu, morts probablement en combattant à côté du
chef. Elles étaient placées sur le fond moyen de la crypte
garnie intentionnellement de pierres plates posées sur
l'al'gile, mais sans essai de pavé, et se trouvaient ainsi à
o mètre 40 au-dessus de l'urne centrale du chef; chacune à
o mètœ 30 de chaque extrémité de la cl'ypte et à 1 mètre
environ de la sépultur'e principale. ' . '
A u-dessus, des pierres plates étaient posées et bien ran­
gées jusgu'à moitié de la hauteur du dolmen; puis au-dessus~
un peu de terre, couche augmentée plus tard par les infiltra-
tions, mais laissant encore sous les tables, dans toute la
longueur, un vide de 0 mètre 40.

Toutes ces potel'ies étaient très gl'ossières, tl'ès épaisses,
rouges à l'extérîeur~ noires au milieu, mal cuites, d'épais­
seus,très inégales, depuis 6 millimètres jusqu'à 1 } en passant

par 8 et 9 millimètres. II n'y a pas de doutes, c'est la fabri­
cation à la main et on ne s'est pas servi du tour.
Ces deux dernières urnes étaient entourées, comme la pre-
mière, d'une énorme quantité de cendres, et sur le reste du
fond de la crypte il y avait en plus une couche considé­
rable.
avait dù être longue et complète, les mor­
L'incinération
ceaux de charbon appréciables étant relativement rares, mais
petits débris étaient partout attachés aux pierres des
les
parois, à la terre et aux pierres du fond au milieu des cendres.
Le rite est donc bien constaté, avec un seul très petit
débris d'ossement incinéré, réduit en poussière dès qu'on ra
touché.

MOllILIEH FU~ÉHAIIlE.
1° Trois urnes cinéraires; pour l'une, celle du chef, la plus
soignée et la plus petite, j'ai pu ras~embler trente-huit débris,
dont on peut juger les caSSUl'es très anciennes recouvertes
de cendres, le reste ét.ait absolument pulvérisé; cettè urne,
où on voit encore partout la cendre adhérente, avait dù
être fabriquée exprès, tandis que les deux autres avaient dù
être des récipients presque hors d'usq,ge. Je n'ai pu relever
qu'un débris d'une des urnes et deux de l'autre; mais j'ai
parfaitement distingué les morceaux: en nombre considé-
rable, presque pulvérisés; .
2° Un triangle en schiste très dur. Est-ce un .fétiche?
Est-ce une pointe de ,lance? En tous cas, il était placé au-
dessus de l'urne principale et en contact avec le bloc d'argile
blanche de protection;
3° Vingt-ciùq silex taillés, dont quatre trouvés dans le
~errassement et dix-neuf dans la crypte. Ces silex sont très
rares dans les fouilles dn centre du Finistèl'e; cette pierre
faisant souvent défantet les plus petits débris étaient
utilisés. .'

On en jugera surtout par quelques grattoirs portant les
marques d'un service prolongé et pris dans l'écorce retailléè
des rognons de silex. Je signale aussi une fine pointe de
pour l'emmanchement. .
n'est pas encore la flèche si soignée, à ailerons et pé­
doncule ùes siècle's postérieurs, mais l'essai est là et res­
semble beaucoup aux spécimens de ce genre que j'ai dans
ma collection, et appartenant, les uns à l'âge quaternaire,
d'aut['es au début de la période néolithique. J'ai compris
parmi les silex six objets en quartûte taillé, une pointe de
lance et cinq pointes de flèches;
4° Une lame de fer trouvée dans le terrassement, à un
m'ètre au-dessous du sommet du tumülus: il faut voir là

un débris de l'occupation rapide pour un poste romain .
Ce mobilier funéraire est une preuve de la grande ancien­
neté; mais il y en a bien d'autres. J'ai parlé dans le cours

de cet ouvrage de tous les défauts de 'construction, et j'en
suis fl'appé, si je compare ce monument mégalithique aux
cryptes en maçonnerie recouvertes de grandes tables que
j'ai ouvertes en si gl'and nombre dans cette ligne centrale
du Finistère: à Telgruc, à Briec même, à trois kilomètres
de Kerbernez; au village de Pennanec'h , à Saint-Thois, à
Laz, etc .... J'ai décrit toutes ces fouilles; mais ces monu­
ments appartenaient aux derniers siècles de l'époquè néoli­
thique, et notre ère était proche.

Là, les urnes avec anses étaient soignées, faites au tour,
bien cuites; la ' maçonnerie parfaite, avec encorbellement
vers le sommet de chaque crypte' pour diminuer l'espace à
cou vl'ir par les tables. Ce système diminue en effet, d'une
façon considérable, le vide supérieur, puisque, à partir du
milieu de la hauteur de la crypte, chaque pierre fait saillie

. sur l'intérieur en dépassant toujOUl'S
d'une
façon régulière

celle, qui est au-dessous.
Avant de terminer, je dois parler de mon exploration dans
le reste du tumulus, c'est-à-dil'e la plus grande partie. J'ai
fait faire dans la partie ouest une tl'anchée de 2 mètres 80 de
profondeul', ce qui me permettait, avec ma grande sonde
de 3 mètres 10, de m'aSSUl'er qU'il n'y avait pas de sépultures
secondail'es avec protection de pierres.
Cet instrument indispensable, manié par quatre hommes ,
entrait en vingt secondes dans cette terre si fine et si choisie .
J'ai donné .des coups de sonde multiples en tous sens, à la
perpendiculaire et SUl' tous les côtés, la preuve était pé­
remptoire.
regl'ette que mes .c611ègues qui sont venus me rendre
visite, MM. Luzel, vice-président, le vicomte de Villiers du
Teerage, l'abbé Abgrall et Vesco , n'aient pu assister à la fin
de cette fouille , qui nous a donné un résultat si important
pour l'histoire préhistor·ique.
effet., en vue de l'enfance de rart, et
Nous sommes là, en
nous avons devant nous, dans ce monument d'une époque si
éloignée (4,000 ans avant l'âge acttiel de notre ère ), le
résultat de l'imagination d\m peuple jeune encore et la
recherche de tout ce qui était possible de la part d'une tribu
très nombreuse pOUl' rendre les honneurs funèbres â son
grand' chef.
L'absence d'ossements, ' sauf un seul, très petit débris
extl'èmement mince et détruit d'ailleurs presque aussitôt,
donne une conclusior~ de plus pOUl' l'ancienneté très grande;
car, dans toutes les sépultures par incinération, postérieures
â la date de quinze cents ans avant notre ère, on constate
toujours des débris d'ossements prouvant que l'incinération
en plein air n'a pas été complèt.e.

~ous avons enfin, il Kel'bel'Ilez, étè lémoins du tl'avail des
premiers maçons bretons .

Baron HAL~A DU FIlETA Y.

Vice· Président de la Société Archéologique

du Finistèrp .

Château du Vieux-Châtel, pal' Châteaulin (Finistère),
Ci septembl'e 189~.