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Bulletin SAF 1891


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Monographie de la commune de Guengat

M. Diverrès

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MONOGRAPHIE DE LA COMMUNE DE GUENGArr
La commune de Guengat, située dans le canton de Douar­
nenez,arrondissement de Quimper, département du Finis­
tère, d'une superficie de 2,271 hectares, compte une popu­
lation d'environ 1395 habitants. (1)
La paroisse, sous le patronage de saint Fiacre, est actuel­
par un recteur et un vicaire. (2)
lement desservie
Il Y a foire à Guengat une fois par an, le dernier lundi de
février. (3)
sont: Saint-Yvi, le deuxième dimanche de
Les pardons
mai; Saint-Jean, le 24 juin; la .fête patronale, le dernier
dimanche d'août; Saint-Fiacre, le dimanche qui suit le
3 septembre et celui du Rosaire, le premier dimanche
y a aussi le pardon de la chapelle de Sainte­
d'octobre. Il
Brigitte, qui se célèbre le deuxième dimanche d'octobre.
reparlerons à l'occasion de cette chapelle.
Nous en
Nous trouvons dans le bourg une école de garçons et une
par des instituteurs laïques. (4)
école de filles, dirigées
La commune de Guengat est limitée au nord par celle de
Plogonnec; à l'est par Kerfeunteun et la rivière le Stéir; au
sud par Plonéis et Penhars, et à l'ouest par Ploaré.
Son sol est de constitution granitique ; il existe du mica­
schiste au nord du bourg et quelques points de granite
amphibolique.
Ce territoire, accidenté , est arrosé par de nombreux
ruisseaux. Aussi y compte-t-on sept moulins : celui de
(1) Annuaire du département du Finistère, 1890.
('2) Ordo diocésain, 1890.
(3) Liste officielle des foires du département.
(1) Renseignements dus à M. Nonus, inspecteur primaire à Quimper .

Launay, de Saint-Alouarn, de Kervrac'h, de Lanhaulou, de
Guengat et de Keramouster.
Houx, de
L~s principaex villages sont: Kerfreté, Keramouster:
Humerdy, Kergaradec, Lanvon, Tymoulec, Keresquer, Ker-
veguen. .
Les maisons remarquables sont: les manoirs de Guengat,
de Saint-Alouarn, de Roscoat: de Launay, de Keramouster.
Les nobles de Guengat étaient, d'après les monstres (1) de .

l'évêché de Cornouaille, de
1 Monstre 1481 :
d'arme à trois
Guiomarc'h, sieur de Guengat, homme
chevaux pour la selle et 0 luy, sçavoir :
ehan Kermediou, croustilleur.

Jehan Kerguidel, en brigandine et vougue.
Guillaume Kerguidel, id.
Roland Deny, id.
Dans cette même monstre on trouve comme nobres de
Guengat:
Morice de Kerlegui, archer en brigandine.
Michel Le Roz, id.
Pierre Guillaume id.
que le dict Kerleg'ui a fait comparoir pour luy, parce qu'il
est indisposé. .
Dans la monstre générale du même évêché, faite à
Quimper les 15 et 16 mai 1'562, nous ne trouvons 'plus que:
Le sieur de Guengat, qui laisse défaut. _
Le sieur de Saint-Alouarn, conseiller au siège de Quemper­
Corentin, (sie) qui se présente mais dit être exempt et avoir
sa déclaration d'arquebusier à cheval.
fait néanmoins
Et Me Jehan Elias, Sr de Gerangoet, présent, qui déclare
être sous l'édit.

(1) Les monstres dont il est cas se trouvent à la suite du second volume
de M. Le Chevalier de Fréminville, sur le Finistère .

Nous avons emprunté ces renseignements il l'ouvrage de
M. Le Chevalier de Fréminville, sur le Finistère.
Il n'existe pas de monuments dits mégalitiques dans cette
commune.
M. Le Men, dans la statistique monumentale du Finistère
(époque celtique), sig'nale :
pierre trouvées au village de Kerglas, par
Des haches en
M. Huchet, propriétaire;
Une urne en terre, renfermant des cendres et des orne­
ments brulés ; elle a été donnée au musée archéologique par
M. Huchèt.
Une enceinte retranchée (celtique?) dans le grand bois du
Stavennec. .
Et des habitations de forme rectangulaire dans une
au-dessus du moulin de Saint-Alouarn:
enceinte retranchée,
dans la lande appelée .Â.r.-Liorzigou, près l'h.erinitage .
Le regretté et savant M. Flagelle, dans ses notes archéo-
logiques, nous signale aussi des substrl).ctions à l'est du
M. Paul du Châtellier, dans
manoir de Saint-Alouarn. Enfin,
son précieux travail: Inventaire des monuments du dépar­
tement du Fmistère, des temps préhistoriques à la fin de
l'occupation Romaine, nous parle de ces substructions, et
ajoute une urne cinéraire Romaine, avec débris en fer à
l'intérieur, trouvée sur un point indéterminé de la commune .
A · propos de cette urne, il nous revient un fait: Parmi les
personnes que nous interrogions, lors de notre passage à
Guengat, pour connaître les découvertes faites et les tra-
ditions locales, se trouvait une femme Bidon, qui nous conta
à peu prés ceci. L'on démolissait un fossé aux environs de
l'ancienne chapelle de Saint-Sauveur, quand un des ouvriers
à découvert un vase qui devait contenir bien certaine-
mit
ment un trésor; dans sa joie, le mauvais garçon (sic) lâcha
un formidable juron, mais Dieu l'en punit aussitôt; car au
second coup de pioche qu'il donna pour dégager le vase,

celui-ci tomba à terre, se brisa, et l'or qu'il contenait, par
punition divine contre ce mécréant, se trouva changé en vieil
ferraille rouillée.
un lech incrusté dans un
Nous avons encore découvert
sur les terres du manoir de Guengat.
fossé
Non loin de ce manoir de Guengat, dont nous parlerons
ci-après, se trouve une de ces pierres, dites pierres à bassins,
lit de Saint-Délo.
connu dans le pays sous le nom de
remarque un creux d'une profondeur d'environ cinq
L'on y
centimètres affectant le froissement opéré par un corps
sur un édredon, le personnage reposé sur le coude,
couché
la paroi du roc qui en garde l'em-
la tête appuyée contre
preinte.
Nous ne pouvons mieux comparer la forme de ce rocher
qu'à celle d'une chaise longue. Au dire des gens de l'endroit,
pélérinage pour s;y guérir. Saint
les fiévreux y viennent en
Délo, si l'on en croit la tradition, importuné par les visites '
sans nombre que lui attirait ses vertus, quitta ce lieu et se

retira vers le pied de la montagne de Locronan, en la COIn-
mu ne de Plogonnec, où plus tard on lui bâtit une église.
Ce saint Délo nous semble être le même personnage que
saint Théliau, honoré à Plogonnec, et qui a, en effet, une
église dans la même commune, dont il partage le patronage •
avec saint Eloi, et qui est située au pied de la montagne de
Locronan.
De la lande où se trouve la chaise de Saint-Délo l'on
ap.erçoit ce sanctuaire, et les paysans désignent cet endroit
retiré le saint sur lequel nous aurons
comme le lieu où s'était
en traitant de la commuI?-e de Plogonnec.
occasion de revenir
Quand on arrive au bourg de Guengat par la route venant
de Plonéis, l'on aperçoit d'abord, à l'intersection de cette
voie et du chemin de Quimper, une croix de bois richement
orn~e supportant un christ. A quelque distance, dans un pré
à main droite, une antique fontaine, dédiée à Saint-Yvi, l'un

. des patrons du bourg, on remarque sa statue; puis, un peu
plus haut, à gauche, une autre fontaine sous le patronage de
Saint-Fiacre, dont la statue orne le monument, avec lavoirs
aux habitants du lieu; au-dessus, à l'entrée du
destinés
bourg, unè croix semblable à la précédente, protégée par
une grille, souvenir de missions.
bourg, entouré de verdure, au centre duquel se voit

l'église, est d'un aspect vraiment riant .
Sur la Place, une maison du XVe siècle, avec fenêtre à
meneaux, sur la route allant à Plogonnec; au milieu d'un
bouquet d'arbre, une croix de pierre dont un des bras se
trouve brisé .
sanc­
Nous entrons dans le cimetière, au milieu duquel le
tuaire est construit. D'abord nous remarquons les débris
d'un ancien calvaire; le christ, en croix (restauration mo­
derne), a à ses côtés les deux larons ; au pied de la croix se
trouve la mère de douleur qui tient sur ses genoux le corps
l'instrument
de son fils bien-aimé qu'on vient de descendre de
de son supplice; elle est entourée de quatre personnes, dont
l'une semble porter à la ceinture une paire de tenaille,
sans doute servi pour arracher les clous qui
outil qui lui a
retenait à l'infâme gibet l'adorable victime.
pénétrer, offre
L'église, dans laquelle nous allons bientôt
des parties d'une haute antiquité; elle est couronnée d'une
tour carrée dont la flèche gothique fut détruite par la foudre
il y a environ cent cinquante ans; quelques débris de cette
la porte latérale sud.
flèche se voient encore contre
presque toutes les églises Bretonnes,
Elle est, comme
orientée de l'est à l'ouest; à gauche du portail principal et
formant comme intégrante de l'édifice, se remarque l'os­
suaire, s'ouvrant sur le champ du repos par deux arcades en
accolade, au-dessus desquelles se lit cette inscription: 1557.
Respiee F inem.
Ce temple fut réparé en 1706, ainsi que le constate une

inscription gravée sur pierre; au-dessus de l'une deI' fenêtres
du colatéral sud on y lit: L'Hostis, recteur, 1706.
Comme nous l'avons dit plus haut, le patron de Guengat
est saint Fiacre. (1) Ce saint, qui est honoré dans plusieurs
paroisses d.u Finistère était, d'après les Bollandistes, fils
d'Eugène IV, roi d'Ecosse. (570)
Ayant quitté la Cour de son père, afin .de se consacrer à
Dieu, avec sa sœur Sira, il se retira dans un lieu solitaire,
près de Meaux, pour s'y livrer à toutes les pratiques de
piété, après avoir obtenu l'autorisation de saint Faron,
évêque du diocèse. .
Sira, sur les conseils de ce prélat, s'enferma dans ·un mo­
nastère dirigé par sainte Fare, sœur du saint évêque, qui
était abbesse.
Saint Fiacre fonda donc son ermitage à Breuil, en Brie:
et le consacra à la Sainte-Vierge .

Le nombre des pèlerins et des pauvres qui le venaient
visiter était si grand, que le petit enclos qui lui avait été
donné par saint Faron devenait insuffisant pour qu'îl put s'y
procurer les choses nécessaires à ses hôtes; il eut de IlOU-
. veau recou,rs au saint évêque, qui promit de lui . donner
autant de terre autour de sa retraite qu'il pourrait lui-même
en un jour, et en creusant de ses mains, entourer d'un petit
fossé. De retour dans sa solitude, le saint se mit en prière,
puis, prenant un bâton, il traça sur la terre une ligne pour
faire le circuit de son jardin. Mais, oh prodige! à mesure
qu'il avançait la terre s'ouvrait d'elle-même et et les arbres
tombaient de côté et d'autres. Ce que voyant, une femme du
voisinage courut prévenir l'évêque, accusant notre saint
ermite de magie; puis, revenant sur ses pas,' elle l'accabla
d'injures, lui faisant défense de continuer, déclarant que le
prélat allait du reste venir lui-même lui réitérer cette

(1) Les renseignements qui vont suivre sont extraits des Bollandistes. .

défense. Saint Fiacre obéit à celte injonction et s'arrêta;
mais, ayant voulu s'asseoir sur une pierre pour s'y reposer
en attendant l'évêque, celle-ci se creusa en forme de fauteuil
afin qu'il fut plus à l'aise (on voit encore cette pierre dans
tard bâtie en son honneur). Saint Faron
l'église qui fut plus
fut émerveillé de tous ces prodiges et l'honora plus que
jamais de son amitié.
Son frère avait succédé à son père sur le trône d'Ecosse;
mais la dépravation de ses mœurs étant devenu un objet de
pour ses sujets, il fut déposé et saint Fiacre apprit
scandale
bientôt qu'une députation était en chemin pour le venir
quérir et le faire roi; il en fut effrayé et pria Dieu d'éloigner
de lui les honneurs du trône qu'on voulait le forcer d'ac­
cepter. Le Seigneur exauça sa prière en l'affligeant d'une
lèpre affreuse qui fit reculer d'horreur les ambassadeurs qui
lui avaient été envoyés et qui n'insistèrent plus pour son
Sitôt qu'ils furent partis le mal disparut et le .
acceptation.
saint fut radicalement guéri.
Comme les moines irlandais, il ne permettait pas aux
femmes d'entrer dans l'enceinte de son ermitage, et aujour-
d'hui, par respect pour sa mémoire, les femmes n'entrent pas
dans le lieu qu'il habitait ni dans la chapelle où il est enterré.
France, y ayant fait un péléri­
Anne d'Autriche, reine de
nage, se contenta de prier à la porte de son oratoire.
Il rendit son âme à Dieu le 30 aoùt, vers 670. En souvenir
jardin qu'il cultivait lui-même pour nourrir ses hôtes,
de son
les jardiniers l'ont pris pour leur saint patron, et c'est pour­
quoi on le voit toujours vêtu en ermite, tenant en main une
pelle de jardinier.
Cet exposé succinct de la vie du patron de l'église que
nous allons visiter nous a paru nécessaire avant de ·com­
mencer la description intérieure du monument, parce qu'il
explique, naturellement, quelques-uns des bas-reliefs et
vitraux que nous allons examiner. .

Elle se compose d'une nef et de deux collatéraux.

D'abord, en entrant, nous apercevons un curieux bénitier
Homan, formé de deux pierres ' superposées, en granite du
pays.
La nef, complètement Romane, à plein plein cintre, 'paraît
être du XIIe siècle; les colonnes qui supportent les arcades
ont des chapitaux d'une grande variété. Le chevet appartient
au XVe siècle et les fecêtres qui le décorent sont garnies de
beaux vitraux de l'époque dont voici la description:
Maîtresse vitre au-dessus du grand autel:
Le christ, en croix, ayant à sa droite le bon laron, qui
implore son pardon; à sa gauche le mauvais laron ; près de
ce dernier se trouve un diable qui l'-excite à injurier le Christ
mourant. A l'entour des trois croix, de nombreux person­
nages.
Vître au-dessus de l'autel de la chapelle bout du collatéral
nord, à droite du maître-autel. \
Premier · médaillon, représentant la Nativité; deuxième
médaillon, la Présentation au temple ;' troisième médaillon,
Baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ sur les bords du
Jourdain; quatrième médaillon, saint Michel présentant
deux personnages agenouillés ; cinquième médaillon, saint
Jean présentant aussi deux personnages agenouillés; sixième
. médaillon, saint Pierre présentant également deux person-
nages. Au-dessous de ces six médaillons se voient des débris
qui semblent être des parties mutilées d'autres vitraux; l'on
y reconnaît, toutefois, saint Pierre et les apôtres, des anges
et d'autres personnages. .
Vître au-dessus de l'autel, bout du collotéral sud, côté
gauche du maître-autel: première travée, saint Michel ter-
ras sant le démon; deuxième travée, Vierge mère; troisième
saint Jean-Baptiste.
travée,
Dans cette même chapelle, mur latéral sud, existe une
fenêtre dont le vitrail nous paraît un amalg'ame de ce qui
BULLETIN ARCHÉOL. DU FINISTÈRE. TOME XVIII. (Mémoires'). 4

restait des anciens vitraux; cependant plusieurs médaillons

sont entiers .
Premier médaillon, sainte présentant deux personnages
agenouillés; deuxième médaillon, Sainte-Vierge au pied de
la croix; troisième médaillon, arrestation de saint J ean­
Baptiste; quatrième médaillon, saint présentant deux per­
sonnages ; cinquième médaillon, arrestation de Jésus au
Jardin des Oliviers; on y remarque saint Pierre tirant son
en frapper l'un des serviteurs du grand prêtre ;
épée pou,r
Jésus conduit devant Anne; septième
sixième médaillon,
médaillon, saint Michel présentant deux personnages à
genoux: l'un est armé de toute pièces et porte par dessus
ses armes une dalmatique d'hermines. La -dame a, sur la
robe, un écusson complètement effacé. Huitième médaillon,
la -Flagellation; neuvième médaillon, encore ' deux person­
nages, homme et dame, présentés par saint Michel; dixième­
médaillon, un .saint en extase; onzième médaillon, anges;
douzième médaillon, saint Paul suivi d'autres saints, Ces
sont bien mutilés. (1)
quatre derniers médaillons
Enfin, dans la fenêtre au-dessus de la porte principale, est
un débris de vitrail représentant un religieux s'entretenant

avec un saint Evêque, qui ne peut être que saint Fiacre,
recevant de saint Faron l'autorisation de fonder son ermi-
tage; plus bas, deux têtes de femmes; le reste du vitrail
n'existe plus.
vitraux ayant été
Les écussons qui devaient décorer ces
à la révolution, il nous a été impossible de déterminer
brisés
quels étaient les personnes représentés; les ducs de Bretagne
seuls sont reconnaissables à leurs couronnes tréflées ; tout
nous porte cependant à croire que ce sont des membres de
(1) Sur l'observation qui nous fut faite que dans les plis. des robes des
dames représentées devait se trouver des écussons qui nous avaient
échappé, nous sommes retournés à Guengat; nous avons examiné à nou­
veau les vitraux, où nous n'avons rien trouvé, si c~ n'est dans deux
médaillons de ce dernier vitrail le grifon de saint Alouarn,

la famille de Guengat, seigneurs du lieu, et des membres de
la famille de Saint-Alouarn qui avaient, ainsi que nous le
verrons plus tard, droit d'enfeu dans l'église.
Le maître-autel, de style renaissance, est surmonté d'un
tl'ès joli rétable -finemënt sculpté et richement décoré, orné
de médaillons représentant divers personnages en reliefs.
Deux d'entre ces médaillons, plus grand que les autres,
représentent : l'un Jésus portant sa oroix, l'autre la Flagel­
lation. La statue de saint Fiacre, patron de la paroisse, se
voit à droite de cet autel; celle de saint Jean-Baptiste se
trouve placée à gauche. .
Outre le grand autel dont nous venons de parler, ce sanc­
tuaire possède encore quatre chapelles latérales en dehors
des fonts baptismaux.
D'abord, du côté de l'évangile, un petit autel ayant à sa
droite la statue de sainte Marguerite, fi.. sa gauche celle de
saint Roch. Du côté opposé du chœur, celui de l'épitre,
autre autel ayant au-dessus du tabernacle la statue du Sacré-
Cœur, à droite celle de saint Michel, à gauche celle de
Saint-Yvi, évêque. A l'entrée de cette chapelle et au-dessus
de la grille qui la sépare du collatéral sud l'on voit sur un
cul-de-lampe une autre statue représeritant saint Vincent.
Suivant ' ce -. collatéral et descendant un peu plus bas, le '
pèlerin s'agenouille devant la chapelle de N .-D .-du-Rosaire où
une statue moderne de N.-D.-de-Lourdes frappe d'abord
ses regards qui s'arrêtent ensuite sur une ancienne statue
du Salvator Mundi, provenant d'une chapelle aujour­
d'hui détruite, et dont il sera parlé ci-après. Un peu au- .
dessous de la chapelle des fonts baptismaux, en face de la
chapelle du Rosaire et dans le collatéral nord, se voit un
autel en bois sculpté d'un travail moderne. Contre le mur on
remarque une Notre-Dame-de-Pitié tenant sur ses genoùx
le corps de l'homme-DieQ. et un peu plus bas 11ne tr.ès jolie
statue moderne de sainte Brigitte. "

Le pilier de 'droite, à l'entrée dé l'avant-chœur ou bas­
chœur, suppode un christ en croix. Au pied de cette croix
se tiennent la Sainte-Vierge et saint Jean. Sur la partie de
ce pilier, regardant le bas de l'édifice, se voit une statue de
la Sainte-Vierge. Au pilier au-dessous l'on remarque la
statue de saint Sébastien, tournée vers l'autel de Sainte-
Brigitte, et de l'autre côté du même pilier celle de sainte
Barbe, regardant vers l'entrée du temple. Le pilier gauche,
à l'entrée du bas-chœur, est orné d'uue statue de N.-D.-de­
Bonne-Nouvelle, le visage tourné du côté de la porte princi-
pale; le pilier au-dessous d'une statue de saint J ean-Evan-
géliste, dans la même position.
Les sablières du bas-chœur sont aussi très curieuses,
quoique d'une exécution un peu barbare. L'on y remarque,
du eôté de l'évangile, deux chevaux affrontés l'un de l'autre;
un lièvre blanc, par allusion, au nom de Guengat; un san­
glier, suivant un renard, à la piste; c'est une plaisanterie
du nom de saint Alouarn, l'un des seigneurs de l'endroit,
qui portait dans ses armes des hures de sangliers San ar
Louarn (sent le renard) ; un prêtre tenant d'une main un
livre et de l'autre un calice; saint Fiacre vêtu en ermite
et portant d'une main un livre et de l'autre une pelle de
jardinier; un homme portant un sac d'écus, puis un tonneau
mis en perce des deux bouts; à l'un de ces bouts l'on voit
une femme emplissaut un brock, à l'autre un homme, en
cost.ume du pays, remplissant un autre vase. Du côté de
l'épître, les mêmes sculptui'es se trouvent 'à peu près
répétées: on y voit les chevaux affrontés, le lièvre blanc, le
renard 6t le sanglier ; mais les autres personnages sont
remplacés par une tête d'homme entre deux crocodiles
gueules béantes.
A la voûte du chœur se lit cette inscription, d'un travail
moderne : M. Marchand, recteur; Le Quéau, maire;
Philippe, adjoint; Guéguen, trésorier. 1660-1838 .

Elle a du être peinte après que les réparations nécessitées
par les dégradations commises par le vandalisme révolu­
tionnaire furent effectuées.
Dans le bas du collatéral nord de réglise se trouve une
pierre tombale provenant sans doute d'un enfeu. Elle offre,
sculptée en bosse, reffigie d'un chevalier et d'une dame
couchés l'un à côté de l'autre, en costume du XVe siècle.
L'écusson qui décore ce tombeau est celui d'Hervé de Saint­
Alouarn, vivant en 1[126; il portait dJazur au griffon dJar­
gent.
Des cloches de réglise de Guengat, il n'y a que la petite
qui soit du siècle dernier; les autres sont modernes. Voici
ce que ron lit sur cette cloche :F., par Jacques; Y.-L.M.:
Quimper, 1773; C. de Lanascoët; Louis Cadic ; Aléno de
Saint-Alouarn ; M. Hamon, recteur; P. Klen, curé.
Le trésor de Guengat renferme plusieurs objets d'orfè­
vrerie d'un travail précieux dus à la munificence d'Alain de
Guengat, vice-amiral de Bretagne, capitaine de Brest et
maître d'hôtel du roi François 1 ; parmi lesquels une croix
processionnelle et deux calices en vermeil avec ornements de
la renaissance. La croix processionnelle et le grand calice
ont figuré avec succès parmi les pièces d'orfèvrerie religieuse
exposés à Paris en 1889. (1)
Outre son église paroissiale, Guengat possédait encore
deux autres chapelles: celle de Sainte-Brigitte qui existe
toujours et dont le pardon a lieu le deuxième dimanche
d'octobre; celle de Saint-Sauveur, aujourd'hui détruite et
dont la statue du patron a été transportée à l'église du bourg,
où on la voit encore: chapelle du Rosaire.
C'est dans cette chapelle Saint-Sauveur, d'après la tra­
dition, que le Père Julien Maunoir, prêchant une mission à
(1) Nous avons pu les examiner à loisir et de très prés grâce à l'amabi- - 1
lité de M. Rerbrat, recteur, qui, avec beaucoup de complaisance, nOU$ a mis
à même de les admirer.

Guengat, fit la rencontre d'un nommé Toulec, paralysé de
tous ses membres, et le guérit.
Comme nous l'avons vu plus haut, les sires de Guengat
étaient les principaux seigneurs du lieu; ils avaient droit
d'enfeu à l'église et chaque année à la messe de minuit, le
jour de Noël, le recteur, avant de .chanter la préface, prenait
une assiette sur laquelle étaient un morceau de pain et une
fiole de vin qu'il présentait au seigneur de Guengat assi dans
son banc. Celui-ci, après avoir mangé et bu, rendait l'assiette
au prêtre qui la remettait sur l'autel et continuait sa messe.
La haute justice de Guengat et de Lescouet, avec deux
autres moyennes de ce territoire, dit Ogée dans son diction­
naire, t. 2. p. 154, Fe éd., s'exerçaient tantôt à Châteaulin
et .tantôt à Loc-Renan, c'est-à-dire six mois dans un endroit
et six mois dans l'autre .
. Situé au nord du bourg, non loin de la route de Quimper
à Plogonnec et au-dessus de la gare de Guengat, ligne de
Quimper à Douarnenez, le château de Guengat est aujour-
. d'hui en ruine; il n'en reste plus qu'une vieille tour garnie
de lierre qui émerge d'un amas de décombres et un magni­
fique puits hexagone, remarquable tant par sa construction
que par ses ornements. Sa margelle, au-dessus d'un perron
ciréulaire, e'st surmontée d'une moulure en cÇ>rniche et porte
sur chacune de ses faces les écussons suivants, tous timbrés
de la couroIine de comte. .
Sur la première l'on reconnaît, quoique la pierre soit bien
usée, l'écusson des Guengat dJazur à trois mains dextres
appomm~es dJargent en pal. 2. 1. ; (1) sur la seconde et la
troisième des enlacements connus en termes de Blazon sous
le nom de liens d'amour; sur la quatrième, encore Guengat;
sur la cinquième, les armes des Kergorlay du Cleuzdon, qui
sont vairé dJor et de gueules; (2) sur la sixième, écartelé,
1) M. P. de Courcy, armorial de Bretagne. •
'2) Ibid.

1 et 4 .de Kergorlay et 2 et 3 de Guengat. En 1636, la famille
de Guengat fut fondée dans celle de Kergorlay du Cleuzdon ;
(1) c'est probablement à cette époque qu'il faut faire remonter
la construction de ce magnifique puits qui, avant la des­
truction du château, était surmonté d'une armature en fer
forgé, d'un riche travail.
La première personne de cet illustre famille qui nous soit
connue est Constance de Rosmadec, dame de Guengat,
mentionnée au nécrologe des Cordeliers de Quimper comme
ayant été enterrée avec son mari, en 1416, dans une place
notable du chœur' de l'église du couvent.
Guillaume de Guengat et Guyomarc'h, son fils, achetèrent,
. pour une rente de 40 sols, deux anniversaires fondés dans la
cathédrale,le 6 avril 1464, par Guillaume de Kerloaguen,
archidiacre de Poher, lesquels anniversaires avaient été
fondés moyennant la somme de quinze. saluts d'or seize sols
huit deniers, valant vingt-quatre écus vieux.
Ce même Guillaume de Guengat fut enterré aux Cordeliers
Les seigneurs de Guengat étaient vasseaux de l'évêque ;
. ils avaient une chapelle dans la cathédrale, où l'on voyait
encore leurs armes avec leur devise: Trésor, avant la révo-
lution. Elle était sous les vocables de Saint-Michel, 1473-
1563 ; le Saint-Ange-Gardien, 1770 et actuellement elle est
dédiée à Saint-Joseph; cette chapellé n'a pas d'enfeu voûté:
I]s avaient également leurs armes sur deux des portails de
la cathédrale. .
Guyomarc'h de Guengat, fils du susdit .Guillaume de
Guengat, fut un des quatre seigneurs qui portèrent la chaise
de l'évêque de Quimper, Guy du Bouchet, lors de son entrée
solennelle dans sa cathédrale en 1480.
Alain de Guengat était vice-amiral de Bretagne, capitaine

(1) M. Paul de Courcy, itinéraire de Nantes à Brest.

de Brest et maître d'hôtel du roi François Jel', en 1527. C'est
lui qui fit don à l'église dé ' Guengat des pièces d'orfèvrerie
que nous avons signalées; il mourut en 1531 et fut enterré
aux Cordeliers de Quimper.
Deux chapellenies furent fondées au XVe ou au XVIe
siècle dans la chapelle des sires de Guengat, en la cathé­
drale, par un sieur de Guengat et par dame Marie de Tro­
melin,' dame de Livinot et de Botbadarn.
La première avait pour patron, en 1531 et 1550, noble et
puisf'ant Jacques de Guengat, cheva,1ier, seigneur de
Guengat; Lesharscoet, Langueonnez, Lescou]ouarn, Keri­
voaleur, etc.
La seconde, présentée en 1548, par nohle écuyer Ronan de
Guengat, seigneur de Livinot et de Botbadarn, héritier
principal et noble de la fondatrice.
Maria Tromelin. dame de Botbadarn et de Livinot de

Coat-Canton en premier mariag'e ; en second de Kerprigent
et en troisième de Guengat, mourut en 1547 et fut enterrée
aux Cordeliers. (1)
Au 'temps de la ligue, Jacques de Guengat, qui avait
embrassé la religion réformée et le parti du roi Henri IV,
fortifia son château, où il entretint bon nombre de gens de
guerre. Mais les habitants de Quimper, tous ligueurs ,
vinrent. l'y assiéger et le contraignirent à capituler ; il se
rendit vie et bague sauve et se retira à Brest.
, Il , ne fut pas plus heureux par la suite, car, ayant voulu
tenter une entreprise sur Douarnenez, il fut ' complètement
battu après un premier succès et ne dut son salut qu'à la
fuite. Nous donnerons, du reste, le récit de cette action dans
notre article Douarnenez.
Le . château de Guengat, par sa position, avait encore
(1) Ces renseignements sont extraits tant de la monographie de la
de Quimper, que du nécrologe des Cordeliers, publié récemment
cat.hédrale
par M. le Président Trévédy. '

excité les convoitises d'un autre partisan, et les ligueurs de
Quimper furent obligés de venir mettre le holà à ses
déprédations. Voici comment le chanoine Moreau raconte
cet incident: (1) . •
« Après le siège de Pont-l'Abbé, tout le pays bas demeura
» en paix, sous l'alitorité du duc de Mercœur, gouverneur
» de la province, excepté Brest, en Léon, et quelques autres
• châteaux champêtres, lorsqu'un jeune éventé, nommé en
» surnom du Bouettier, juveigneur de la maison du Bouet-
» tier, près Hennebont, et en titre de seigneurie de Keranh-
» lan, qui est une terre, en Pleyben, ayant ramassé vingt­
» cinq ou trente brigandeaux comme lui, se saisit de la
» maison de Guengat, en la paroisse de Guengat, ùeux
» lieues de Quimper, où il se retrancha comme il put sans
» distincfon de personne ni de parti. Il pillait et ravageait,

» prenait prisonniers, violait et tuait comme s'il eût été en
» terre de conquête, et se comportait de telle façon, qu'il
» semblait vouloir être à soi-même, sans reconnaître aùcune
» supériorité, si bien que l'on fut forcé de l'assiéger; il se
» défendit quelques semaines, même y mena-t-on quelques
» canons, toutefois de petit calibre. Enfin, il fut obligé de
» capituler qu'il sortirait de ladite maison et ferait secours
» au parti comme ses frères, à cause desquels on en passa
» plus doucement. Il avait mérité plus grand châtiment,
» mais Dieu le réservait â une punition exemplaire et mort
» honteuse, car, deux ou trois ans après, le duc de Mercœur
}) lui fit trancher la tête, â Hennebont, qui n'était pas enéore
» digne des m~chancetés qu'il avait faites. Son frère aîné, du
» Bouettier, étaÏt"1ors à Hennebont, lequel, par ses amis et
» ses offres, ne put empêcher ladite exécution. »
« En ce siège de Guengat mourut des assiégeants, grand
,. nombre de paysans, et de qualité le sieur du Marhallac'h,

(1) Histoire de la ligue en Bretagne, éd. Le Basta rd du M;esmeur, p. 79,
chap. V.

» celui qui s'était retiré au château du Pont, et qui, après la
» mort de Trogoff, avait, par capitulation, rendu le château
» aux qSSlegeants. » "
Au XVIe siècle, Jacques de Nevet, gouverneur de la ville
da Quimper et lieutenant du roi, embrassa la religion pré­
tendue réformée et épousa la fille du seigneur de Guengat,
qui était eu même parti. (1)
renonça au protestantisme après la
René, son fils aîné,
mort de son père et lui succéda dans ses charges et dans son
gouvernement. Il mourut sans enfants. ,
Le 27 octobre 1550, le chapître de la cathédrale permit à
généreuse demoiselle Françoise de Guengat, douarière de
Lesivy, de placer un banc mobile dans sa chapelle ou dans
toute autre partie de féglise · qu'elle voudra sans préjudice
des droits de l'église ou des autres.
Avant la restauration de cette chapelle, en 1868, l'on y
voyait sur le mur, du côté de l'ouest, un écusson à losange,
timbré d'une couronne de comte, composé de seize quartiers.
Sur le tout était les armes de Guengat.
Comme nous l'avons vu plus haut, la maison de Guengat
fut fondue en 1636, dans celle de Kergorlay du Cleuzdon.
La terre de Guengat passa ensuite par héritage dans les
maisons du CIeux, qui portent dJargent à trois coqs de
3able.
De CIeux du Gage qui portent parti emmanché d'or et de
gueules. .
A l'époque de la Révolution, elle était aux mains des
Quemper de Lanascol, dont les armes sont dJargent au
léopard de sable trois coquilles de même en chef (al'. du 20
juillet1669).
Elle est actuellement la propriété de 1Vlme Le Normand de
Varannes.
(1) Tous les renseignements qui suivent, en ce qui concerne les Guengat,
" sont extraits de la monographie de la cathédrale de Quimper, p"arM. Le
,Men.

La maison la plus importante de cette commune après '
celle des seigneurs de Guengat, est, sans contredit, celle de
Saint-Alouarn. - '
Cette illustre famille, dont un des ' membres, Daniel de
Saint-Alouarn, fut le dernier abbé régulier de Quimperlé de

1520 à 1552, portait pour armes d'a~ur art griffon d argent (1).
En 1550, Pierre Alletlo, dont les armes étaient d'argent à
trois hures de sangliers de sable arrachées de gueules,
épousa Claude dame de Saint-Alouarn et pris dès lors le

nom d'Alleno de Saint-Alouarn.
Ils furent d'abord interloqués par la Chambre le 18 février
1669, au rapport de M. de Lopriac. Mais depuis, par autres
arrêts rendus au rapport de M. Raoul, ils furent déclarés
nobles d'extraction par arrêt du 5 aoùt 1669. .
Voici, du reste, d'après la réformation de 1669, la généa­
logie de la famille Alleno de Saint-Alouarn :

et dame
Geoffroy Alleno épousa Catherine de Kermapin
de Kersalic. .
Louis Alleno épousa Jeanne Le Grand en 1487,
Yves . Alleno, sieur de Kersalic, épousa Anne de Baud en -
Pierre Alleno épousa Claude dame de Saint-Allouarn en

Pierre Alleno épousa Jeanne du Faou. '
Jacques Alleno, partagé en 1558, épousa Guillemette de
Saint-Pern.
Jean Alleno épousa en 1604 Marguerite Guimarho (sans
enfants).
Nicolas Alleno épousa Renée Huchet en 1612.
Armel Alleno, sieur de Penmené, épousa Claude Bonnin
la Ville-Bouquais en 1618.
Jacques Alleno épousa Françoise de Rospiec (sieur .et
et dame de Saint-Alouarn et de Kersalic mariés en 1633) ..
François Alleno , sieur de Lindreul, épousa Anne Gourvil.

(.1) DO'fi Placide Le Duc, h de ~ainte-Croix de Quimperlé.

Julien Alleno, prètl'e, recteur, desservant.
Anne Alleno épousa le sieur de la Ville-Audren .
Pierre Alleno, sieur de Saint-Allouarn, né en 1634, épousa
en 1667 Marie-Robine Barbier.
François Alleno né en 1646.
René Alleno né en 16[17.

Joseph Alleno; sieur du Lindreul.
Louis Alleno.
Comme nous le disions ci-dessus, leurs armes "Sont dJar­
g~!nt à trois hures de sanglier de sable arrachées de gueules

avec cette devise: Mad e quelen e peb amzer (un conseil est
bon en tout temps).
Le voyag'eur venant de Plogonnec par la route de Quimper
aperçoit de loin une masse imposante, c'est le château de
Salnt-Alouarn ; mais plus on avance, plus le spectacle perd
de sa grandeur, et, quand obliquant à droite, on a suivi la
longue allée de chênes séculaires, ancienne avenue du châ­
teau et maintenant route de Quimper à Guengat, l'on est
désillusionné. De ce beau château des XVe et XVIe siècles,
que l'on admirait encore il y a à peine quelques années, l'on
ne voit que des ruines: il n'en reste plus qu'une grosse tour
et quelques pans de murs prêts à s'effronder; la partie où
se trouvait la gr'ande salle aujourd'hui démolie est remplacée
par des crèches que les matériaux de la g'entilhommière
détruite ont servi à édifier. .
H. DIVERRES .