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Bulletin SAF 1890


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Ouverture d’un tumulus à Plouénan, en l’année 1700

M. Luzel

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, VII.
OUVERTURE D'UN TUMUIJUS
Dans la comm,une de Plouénan, près de Saint-Pol-de-Léon,
Au mois de février 1700, en nivelant ulle motte dans un
champ de terre labourable, au village de Keramel, près du
bourg de Lopréden, en la paroisse de Plouénan, non loin de
Saint-Pol-de-Léon, des paysans trouvère!lt uncertain nombre
d'objets d'antiquité de la nature de ceux qui se rencontrent
Ol'dinail'ement dans les tumulus bretons. Ces objets, dont nous
pas bien ni la nature ni le nombre, furent 'remis
ne connaissons
entre les mains du sénéchal des régaires de Saint-J>ol-de­
Léon. Mais, le bruit s'étant répal~du qu'un trésor d'une grande
valeur avait ét.é trouvé dans la motte ou tumulus de Keramel,
Renaud de 'Milly, dit'ecteur des domaines en l'évêché
le sieUl'
et demeurant dans la ville de Lesneven, les
de Léon,
réclama et se les fit délivrer. comme avant été trouvés sur

le domaine du Roi.
De son côté, le sieur Gasse, fermier général des domaines
Sa Majesté, en Bretagne, ayant éCl'it à 'Monseig'neur de
marquis de Nointel, commissaÎI:e départi pour
Béchameil,
l'exécution des ordres de Sa Majesté en Bretagne, pour
demander à être remboursé de ses dépenses , dans cette affaire,
pOUl' frais de voyag'e, de procureurs, de notaires, etc., ordre
fut donné de lui remettre entre les mains les objets trouvés,
pour en disposer comme bon lui semblerait et s'indemniser de
Le mobilier du tumulus de K.81'amel fut donc
cette façon.
vendu , mais J'JOus ignorons à quelles con
reg'rettons, car le chiffl>e de la vente allI'ait pu nous renseigner>
approximativement SUI' la valeur de la tl'ouvaille. .
De l'enquête à laquelle on pl'océda à celte occasion nous ne
possédons aux Archives du Finistère que l'interrogatoire
fait par le sénéchal des régaires de Saint-Pol-de-Léon , et
dont voici copie, pour le premier témoin seulement; les
autres, au nombre de trois, n'ayaut fait que Tepl'oduire sa
déposition, sans y rien ajouter d'intéressant.
« Hépétitions et interrogatoÎl>es fait par nous, sénéchal et
premier magistrat de la cour des régail'es de' Léon, à Saint­
Pol, subdélégué de Monseigneur l'intendant de cette province,
des dénommés cy-après, suivant votre ordonnance du jour
d'hier, ayant pour adjoint le sonssignant, ce jour vingtiesme
mars mil sept cents.
( S'est présenté Hervé Roques,hosteclu bourgde Lopréden ,
paroisse de Plouénan; duquel le serment pris, après luy
avoir fait lever la main et promis de dire vérité, a dit estre
âgé d'environ quarante an~ ; auquel ayant fait faire lecture
par notre adjoint, en notre présence, en langage vulgaire
breton, de mot à autre, ainsy qu'elle est raportée dans ledit
procès-verbal du quinziesme fevrier dernier, après laquelle

lecture ledit Roques a déclaré y pel'sister, et après Iuy avoir
fait voir tonttes les pièces mentionnées dans notre procès~
verbal du jour d'hier, les unes après les autres, il les a
touttes recognues pour estre celles qui furent teouvées dans
la motte ou monument, fors qu'il croit qu'il manque un
morceau à l'un des hausse-coll, et qu'en éclaircissant sa
déclaration concernant deux pierres, de la grosseur d'un
pouce chacune, quy estoit fort claires et luisant et lesquelles
donnoient la clarté dans ladite vonte, et quand il les eut
donné audit sieur Desmay, la voute devint sombre, et il
fallut avoir une chandelle. Il nous a dit qu'il n'a entendu
parler desdites deux pierres comme luisante et donnant la

dat,té clans laùit.e vuulte que pal'ccque quand. on y tit descendre
UI! homme avec la chandelle on trouva le morceau, de la
longueur d'un doigt., qu'il crut d'or, comme aussi deux
morceaux l'onds, d'une matièt'e à luy incognue qui donnoit
queJque lneUl', et lesdits deux morceaux de matière ayant, été
1 il'és dudil. monument et donné audit chevalier Desmay, et la
chandelle est.ant retil'ée. il crut que sestoit ces deux morceaux
qll~T avoit éclail'é ledit monument., et ayant encore en l'endroit
l't'présenté anuit sieur Roques lesdits mOl'ceaux nous adabon­
uunt. répetté ost.l'e los mesmes dont il a voullu pàl'ler dans sa
déclaration dlldit jour quinziesme févriol'.
(e 1 Hterl'og-é s' il Il 'a pas connaissance qu'il s'est tL'ou vé d'autres
pièces dans ledit monument que ceux que nous lui avons
représentées, a dabondant répondu que non, et persister
dans la pl'ésente l'épétition et interl'ogatoire, dont lecture luy
a esté faite de mot à mot, en son langage vulgaire breton
par notre dit adjoint et assigné. Y>
Trois mltl'CS témoins ont ensuite fait des d.éclarations
identiques.
De tout ce qui précède, il résulte, en résumé, que des
paysans, en nivelant une motte de terre, rencontrèrent au
fond de cette motte une cavité ou chambrette voutée. Ils y
trouvèrent différents objets, qu'on regrette· de ne voir pas
suffisamment décrits et énumérés, dans la déposition des
témoins qui nous est parvenue. Nous constatons seulement
la présence d'un objet que le témoin Hervé Roques appelle
un hausse-col (peut-être un collier ou torque), plus un lingot
d'or et deux petites pierres, qui, au rapport des paysans qui
pénétrèrent sous la voûte, avec une chandelle, luisaient dans
l'obscurité et éclairaient la chambrette. Mais, ilestà présumer
que , les paysans employés au nivellement de la motte en
question auront pris le reflet de la lumière de la chandelle
sur le lingot d'or et les deux petites pierres, qui étaient sans

doute polies, pour une lumière émanant de ces objets
mêmes. (1)
Quoiqu'il en soit~ il est regrettable que nous ne possédions
pas des détails ' plus circonstanciés sur cette intéressante
découverte .
A peu près à la même époque (en 1707 ou 1708), une
découverte de celtœ ou haches celtiques (puisque c'est le
nom généralement adopté) fut faite en Normandie, près de
Villedieu, et les savants de l'époque s'en occupèrent. Il
parut, sous le nom de M. Hearne, une dissertation sur les
objets de cette découverte, dans les Ménwires pour l'histoire
des Sciences et des Beaux-Arts, du mois de février 1713. Je

ne connais pas ce mémoire, mais je trouve dans le second
tome du Chif-d'œuore d'un Inconnu, par le docteur 'Chrlsos­
tomu la Roque (2), et je crois devoir la reproduire, comme nous
(1) Dans le rapport fait par M. Hené Galles su r la fouille du grand

du Mont-Saint-Michel de Carnac, en septembre 18J'?, je lis ce
tumulus
qui suit:
« Après un long travail, je rencontrai enfin la paroi orientale de la
« crypte, que j'avais ainsi la chance d'aborder au seul point où il fùt
« possible d'y pénétrer, sans la détruire. '
« Déjà, par une fissure, on apercevait le vide, et nos lampes éclairaient,
4( sur un sol obscur, la tranche de deux celtœ et trois grosses perles de
« jaspe, qui brillaient comme si elles y avaient étë placée.i la ve:lle .•
(2) Le Chef d'œuvre d'un Inconnu. par le docteur Chrisostomus Matha­
nasius, est une critique ou une charge très spirituelle contre les anno­
tateurs et commentateurs à outrance, comme les Scaligel', qui étouJlaient
les textes des classiques grecs et latins sous de véritables tas de commen­
taires, lourds et diJlus, qui, ordinairement, au lieu de rIen éclaircir, ne fai­
saient qu'obscurcir les choses les plus claires. L'auteur prend une vieille chan­
son populaire, une chanson de Pont-Neuf, comme on disait alors, et trouve
des sujets de citations et
dans chaque couplet, chaque vers, chaque mot,
de commentaires à perte de vue, de manière à en faire tout un volume.
avec beaucoup d'esprit et de science et une connaissance très
Et tout cela
des auteurs grecs, latins, français, etc ... On attribue générale­
étendue
ce livre à :M. de Saint-Hyacinthe, qui s'appelait aussi le chevalier de
ment
Thémiseul, ou de Bel-Air, et dont le véritable nom était Cordonnier.
dit que de Saint-Hyacinthe .fournit la chanson seulement, et que
Voltaire

donnant l'opinion des savants de cette époque sur ces
eeltœ, haches celtiques ou coins, qui depuis longtemps
excitent la curiosité des antiquaires et ont été l'objet de tant
de mémoires et. de dissertations, sans que la question semble
un pas en avant. En efTet, sont-ce des armes ou
avoir fait
des out.ils? Doit-on les attribuer aux Gaulois ou aux Romall1s .
.... AdlHw sub judice lis est.
Voici. 811 tout cas, le mémoire d'un savant d'il y a 177 ans,
dans lequel on trOllyera une nouvelle interprétation, qm ne
me semble pas plus plausible que la plupart des autres, mais
pas plus déI'aisonnahle non plus.

LET T RED E 1\1. DEL A HO QUE
A M. DE I-lÉAH~E
« sur la dissertation dont il est parlé dans les A1émoires pour
« l'Histoire des Sciences et des Beaux-Arts, dumois de février
(C 1713, laquelle 'lettre avec le jugement <-pli la suit se trouve
«( imprimée dans les lVlémoires de la même année, mois' de
«( septembre, page 1534.
« J'ai ln, Monsieur, avec beaucoup de plaisir, dans les '
« I\1érnoires de Trévoux, du mois de février dernier, l'exirait
« de votre Dissertation imprimée à Oxford, sur des Anti-
{( quités trouvées dans la province d'Yord::, et je ne saur'ais
{e , marquer trop de, reconnaissance a ux auteurs de ces
«( Mémoires ! qui ne laissent échapper' aucune occasion
« d'obliger les amateurs de l'antiquité. Ils m'ont rendu en
«( particulier un sei'vice considérable, en me faisant part de
«( votre découverte et de vos lumières, et. en me fournissant
(( l'occasion de vous pader d'une découverte semblable, qui
II. s'est faite presque sous mes yeux, et de vous proposer là­
« ( dessus mes pensées .
les commentait'e~ sont de Albert-Henri de Sallengre l'auteur de l'Etoye

de l' Ivres,c, un de ces Français spirituels et lettrés que la révoçatioll de
de Nantes força de ;7e retirer en Hollande.
l'Edit

« J'6tois, ou l'année J 707, dalls la Basse-Nurmandie, au
« diocèse de Coutances, sur les ter l'es de M. le marquis de
. « Béthullc, lorsque, dans une paroissc voisine, nommée
« IVlénil-Huë, de la dépendance du marquisat de Ménil­
cc Gal~nier, qui appartenoit alors à 1\1. l\:forant, premier
« peésident de 'fonlonse, quelques paysans faisant des fossés
« pour planter des pOl11l11iel'S trouvèrent des instrllments de
« cuivre semblables à ceux qui sont déo.'its dans votre disser­
« tatiou, et ils en trouvèrent une gTande quantité, en sorte
« qu Ils en amassèrent assez pour faire la charge d'un cheval,
« guÏls allèrent vendre à une lieue de là, dans le bourg de
« Ville-Dieu, commanderie de l'ordre de Malte, dont tous
« les habitants sont fondeurs ou chaudronniers.
« Averti de cette découverte par le curé de Ménil-Huë, gui
« est une personne habile et curieuse, j'allai sur les lieux, je
« vis tous ce~ instruments entassés, et après les avoir
« exàminés, ne doutant point que ce ne fussent des antiquités
«.)'omaines, j'en pris plusieurs pour les apporter à Paris.
« Ce sont, comme vous l'avez dit, Monsieur, des pièces de
t( euivl'B qui ont la forme d'un coin, dont le bout le plus affilé
« paroit avoir été tl'ancbant. Je dis paroit, pnrceque, dans les
« miens, ce bout-là est assez émoussé. Il y a à l'autre bout
« une espèce de trou ou de cavité, avec un anneau, ou une
« petite . anse à côté. Ceux dont il s'agit ici sont de deux
« grandeul's ; sçavoir, les plus grands de cinq pouces de
ct longueur, et larges d'un pouce et demi, dalls leur , plus
« grande largeur, qui est au bout d'en bas, sur un bon pouce
« d'épaisseur, à l'endroit le plus massif. Les moindres sont
« longs d'environ trois pouces, et larges d'un pouce. A
(' l'égard de la cavité, elle est fort profonde, et rend ces
«( instruments presqu'entièrement creux. Votre description
« ne marque pas cette profondeur, et afin, Monsieür, que
( vous et tous les curieux puissiez bien juger des instruments
« que je possède, et ils sont entièrement semblables aux

été fait avec
crUL a
« vôt.l'es, je vous en envoye ua dessin,
li toute l'exactitude possible.
( Au reste, Monsieul', vous avez fort bien rait voir qne ces
({ pièces ne sont ni des pointes de flèche, ou des haches
( d'armes des anciens Bretons, ni des têtes de catapultes des
« Romal11,s; qu'elles n'ont pas rappol'L aux armes des Gr:wlois;
« que ce ne sont pas des monuments Saxons ou Danois, non
( juste qUl', quoique ces instruments, à ce que vous estnuez,
({ ne fussellt point des Hl'lneS militaires, ils servoient cepen­
« dallt aux soldats Romains.
«( l'oule la difliculté consiste à sçavoîr à quel usage ils
c( étaient employés. Vous voulez, Monsieul', que ce soient des
« ciseaux, qu'on emmanchoit et dont on se servait pour polir
« les pierres dont les Romains entouraient leurs camps. La
« conjecture est fort ingénieuse et se trouve même ici for­
« tiftée par la circonstance du lieu où les monuments en
c( question ont été trouvés, assez proche d'un autre lieu que
!( tout le pays veut avoir été un camp des Romains, dont on
encore quelques vestiges, et ces vestiges des camps
( voit
« Romains sont assez fréquents en Normandie. Les plus
« considél'ables se voyent même auprès de la ville· d'Evreux,
« où l'on tl'ouve encore tous les jOUl'S de fort bonnes médailles
« du haut Empire.
« Cependant, Monsieur, j'ai de la peine à me défaire de
« ma premlere opllllOn, qlll est que ces Hlstruments sont de

« véritables coins) en ayant déjà toute la forme, comme vous
« en convenez. J'avoue que je n'en comprends pas bien encore
« l'usage, et je n'ose me déterminer là-dessus, de ma seule
« autorité.
( Il m'est venu en pensée que ces coins, étant emmanchés
« d'une manière convenable, les soldats pouvaient s'en servir
« pour éscalader les murs ou pour monter par dehors sur

« des machines de guerre, en les faisant entrer à force dans
« le joint des pierres, des poutres ou des ais sur lesquels ils
« posaient ensuite les pieds et portaient les mains, pour
« arriver comme par degrés au sommet du mur ou de la
« machine; chaque soldat en prenait une quantité, dans le
« besoin, et les portait pendus à la ceinture par l'anneau ou
« l'anse qui est à côté, et il les tirait à mesure, pour les
« poser dans le mur ou dans le bois. Mais, comme je viens
« de vous dire, :Monsieur, je ne vous d0!lne cela que comme
« conjecture. .
« M. Foucault, eonseiller d'Etat, dont tout.le monde
« counaît le bon goût et la pénétration, surtout pour les
« mat.ières d'antiquité: et qui était intendant en Normandie,
« lors.que je lui envoyai quelques-uns de ces instruments,
CI: me fit l'honneur de m'écrire qu'il les estimait des coins, ou
{( de petites haches dont se servaient les soldats; les curieux
« à qui je les ai montré depuis pensent à peu près la même
« chose, et ils concourent tous avec vous, Monsieur, à dire
« que ce sont des monuments Romains. .
« La découverte faite en Normandie confirme, ce me
« semble, tout ce que vous avez dit là-dessus, au sujet de
« ceux qui out été trouvés e.n Angleterre, étant certains
« d'ailleurs, quand nous . n'aurions pas la preuve que vous
« alléguezde la colonne Trajane, où des instruments à peu
« près semblables sont représentés, que les Romains ont
« laissé dans l'lm et dans l'autre pays quantité d'autres
« instruments, que l'on déeouvre tous les j011rs. Et pour ne
« point sortir du pays normand, où nos coins ont été trouvés,
« j'ai encore dans mon cabinet les débris d'un yase antique
« de la même manière, que des pay~ans du même callton
« avaient tl'ouvés, deux années auparavant, et qu'ils mirent
« en pièces, dans la pensée qu'ils contenaient quelque trésor;
« il s'y trouva environ vjngt~cjnq liHes pesant de médailles
« romaines d'empereurs et d'impératrices, depuis Aclriert

« Dieu, avec les pièces du vase, que Je fis exactement
II. dessiner, après les avoir toutes rassemblées. J'envoyai une
« bonne partie des médailles à M. Foucault, avec l'anse
Il entière du vase, qui me parut curieuse, à cause d'une
« espèce d'idole ou de petite figure de divinité en relief qui
« en faisoit l'ornement.
« Peut-étl'e ne serez-vous pas fâohé, Monsieur, que j'ajoute
t( ici un autre dessin en petit, tiré sur l'original du vase et ,de
Il l'anse en question; vous nous direz aussi sùrement qu'aucun
cr: autre antiquaire ce qu'il faut penser 'de cet enfant ailé et
~ tout llud, adossé contre un pied-d'estaI et posé !:')UI' un
Il marche-pied, tenant de la main dl'Oite une bourse, et de
« l'autre un oiseau par le col, dont on ne voit point les pieds,
« semblable à peu près par sa fig'ure à ceux qu'on appelle
« oisea ux de paradis.
« Je finis, Monsieur, en vous assurant que je suis, etc.
« A Paris, ce 15 maes 1713. )) « LA ROQUE.
Comme on le voit, l'auteur de cette lettre, ainsi que le

savant Anglais à qui elle est a,dressée, et M. Foucault,
homme de goût et de pénétration en matière d'antiquité,
semblent conclure qu'il ne faut voir que des coins tout
simplement dans ces objets en hronze, qui en ont tout-à-fait
la figure, et que l'on nomme ordinairement celts ou haches
celtiques, et ils les attribuent aux Romains. C'est aussi
l'opinion à laquelle on semble revenir aujourd'hui, je crois"
après tant de théories et des conjectures des plus aventu­
reuses.
Une chose m'a toujours frappé, c'est qu'il est rare de
trouver un de ces objets isolé, et que presque toujours on les
rencontre par grandes agglomérations, dans des cachettes
ou des tumulus, ce qui semble de nature à faire renoncer à
toute pensée d'y voir des armes de guerre. .

F.-M. LUZEL .