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Bulletin SAF 1888


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Le pourtour de la basilique de Saint-Corentin de Quimper

M. Diverrès

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LE POURTOUR
DE LA BASILIQUE DE S~INT-COREJ'(TIN,
DE QUIMPER.
Il Y a quelque temps, je déplorais avec vous un acte de
vandalisme, hélas! irrép9.rable: la destruction de la charmante
chapelle de N.-D. du Pinity. .
Aujourd'hui, je viens au contraire constater un progrès,
c'.est la disparition des ignobles cabanes qui souillaient Ip.
pourtour de ce magnifique monument dont la Cornouaille est
justement fière, la Basilique de Saint-Corentin (1).
Plusieurs d'entre vous se souviennent du temps, encore peu
éloigné, où cette noble Cathédrale, que tout le monde admire,
encore inachevée, se trouvait entourée d'affreuses masures,
connues de tous sous le nom d'échoppes de la Cathédrale, nom
qu'elles méri laien t à juste titre. .
Un grand évêque, aidé des conseils d'un architecte éminent,
architecte que nons avons l'honneur de compter parmi nos
entrèprit le premier de rendre à ce chef-d'œuvre
confrères,
toute sa splendeur; d'abord, en restaurant les dégâts que la
tempête y avait faits (2), ensuite, en continuant l'œuvre que
M gr Bertrand de Rosmadec avait si bien commencée, la cons­
truction de ces superbes flèches, qui conduiront certainement
les noms de M g r Gra veran, l'illustre enfant de la Cornouaille,
de M. l'architecte Bigot, à l'immortalité.
(1) La Cathédrale de Quimper a été érigée en basilique par bref
du souverain pontife Pie IX, du 11 mars 1870.
(2) Le 2 février 1836, il Y wt une tempête aITreuse, et plusieurs
clochetons de la Cathédrale furent renversés; ils furent réparés
par les soins de Mgr Graveran.

Plus tard, un autre grand évêque, Mgr Sergent, suivant les
ai~é des mêmes conseils, devait conti­
mêmes inspirations et
nuer l'œ uvre commencêe par son prédécesseur, et, comme un
nou v~au Salomon, enrichissant le temple du Seigneu r, rendre
digne de ri valiser avec les plus belles
la Basilique bientôt
du monde chrétien.
églises
Pourquoi faut-il, qu'en parlant d'una œuvre utile et néces­
core une mutilation!
saire, il nous faille constater en
L'architecte a protesté; la Soci~té archéologique du Finis­
tère, par l'organe de s on regretté Président, M. Aymard de
sa voix; mais l'on est resté sourd aux
Blois, a fait entendre
prières; l'ossuaire de , la Cathédrale, charmante construction
du XVIe Siècle, était , condamné; les démolisseurs allaien t
à leur actif un acte de vandalisme de plus (1).
compter
M. Le Men, notre regl'etté confrère, clans sa Monographie
Cathédrale, nous laisse une description de ce joli peti t
de la
monument, que plusieurs d'entre vous, ' Messieurs, ont vu
et dont on peut encore admil'el' quelques restes, dans
. debout
cette vieille chapelle goth ique dont l'habile di recteur du Musée
ethnographique, M. Beau, a eu l'heureuse idée de décorer la
Costumes bretons.
Galerie des
que la donne M. Le
Voici la description de l'ossuaire, telle
Men, dans sa Monographie de la Cathédrale clé Quimper:
• C'était une petite 'construction rectangulaire, longue de G
et,Jal'ge de 3 mètres soix!l.nte-quinze centimètres, dont
mètres
(1) Pour donner un semblant de satisfaction à la Société archéo­
M. Le Men, dans sa monographie de la cathédrale, l'on
logique, dit
pierres, qui furent déposées dans l'enclos du
en numérota les
séminaire, près du cimetière, où Mgr Graveran avait témoigué
l'intention de le faire réédifier; ce projet n'eut pas de suite.
dans l'été de 1874, la Société archéologique voulut
Lorsque,
établir au moins la façad e du monnment, dans la cour du Musée,
on .~'aperçut, non sans quelque surprise, que les trois quarts des
pierres avaient disparu.

la façade formait un angle droit avec celle du grand portail latéral
murs, épais de 40 centimètres, étaient couronnés, sur
nord. Les
les quatre c6tés du monument, par une balustrade en pierre, à
découpures flamboyantes, comprise entre deux corniches riche­
ment ol'llées de guirlandes de ceps de vigne. Aux quatre angles
étaient les em blêmes de la mort, sous la
de cette balust1'ade,
f01'me de squelettes. Au-dessus s'élevait un toit à double pignon
teiangulaire â crochets, dans l'un desquels etaient percées des
cœurs .•
ouvertures en forme de
« L'intérieu1', di visé en deux travées, était soigneusement voûté
sur c1'oisées d'ogives. Dans le mur ouest, tout p1'ès du p01'che de
l'église, s'ouvrait la porte, large d'un mètre, et dont le linteau,
. élevé d'un mètre 78 centimètres, était surmonté d'un f1'onton
triangulaire garni de erochets et te1'miné par un panache. Quatre
grandes baies en plein cintre, dont J!archivolte et les jambages
. étaient ornés de moulures l'ondes, permettaient de voir l'intérieur
du monument. Deux de ces baies occupaient presque toute la
longueur du mur est; une autre s'ouv1'ait au nord et la quatrième
à l'ouest. Un arc-boutant biais, qui prenait son point d'appui

dans le contrefort çle l'angle sud-est, reliait l'ossuaire au mur de
la nef. » •
. • Au-dessus de la poNe était gravée en relief et en capitales
suivante: »
romaines, l'inscription
. VOltS qui pm' illecques passez,
Priez tous pot~r les trépassés.
« Une seconde inscription, en vers latins et en caractères
se lisait sur deux pierres, à droite du fronton. En voici
gothiques,
le texte:
Dicite mortales cul men qui querilis amplum,
nos~rum formâ nobiliore lllcet ?
Qlâs
Quis fuit inter nos dives, speciosus, inops ue?
Nulli hec de formis llarcere larva potest.
Sola igit1~r remanent vite mOntLmenta peracte
Facta; nec ex alio notio certa da/ur.
nos tetigit dextra aLtitonantis, amici,
Sed quia
Nost1'i si miseret, (l-lndite sepe preces .•

Tout en déplorant la perte du monu ment, estimons-nous
heureux que quelques parties en aient pu échapper au naufrage,
et rendons notre tribut de recon nais3a n(.e à l'artiste qui a su
en tirer un si bon parti.
Mais revenons à nos masu res, Selon M, le Men, le prin­
cipe de lenr démolition était déjà admis, en 1840, EO US
l'Episcopat de Msr de Poulpiquet. Mais c'était il Mgr Gmvet'nn,
son successeu r, qu'était donné de commencer celte œuvre, qui
ne devait se terminer que sous Mg" Sergent.
Qu 'était-ée quecc~ masures Y à quelle époque et pou r quelles
rai sons furent-elles construites '!
Il Y a quelques jours, notre honorab le confrère, M.
l'abbé Peyron, se trouvant aux Archive., en dépouiliant
quelques papiers du chapitre cie Quimper, trou va un procès­
verbal du 20 février 1630, qu'il voulut bien me com muniqu er,
procès-verbal qui répond aux qlle~tions posées, el que je transcris
ici eu son entiet·, en ayant soin d'en re' pectet' tou s les termes
et l'orthographe.
Pro clis oerbal et des~ente du Commissaire du. R oy pour la
r~formation du domaine, du 20 f eborier 1680, au suhiet
des petites maisons et eschoppes bâties autour de l'Eg lise
Cathédralle de Quimper (1),
Nous, Guillaume Dondel, chevallier, seigneur de Pepdref,
commissaire du Roy au Parlemen t de Beelagoe, commissatre
dépu lé par ~rrest du conseil d'estat et lettres patentes de Sa
Majesté, des dix-neufiesme mars et dix-neunesme no vembre
mil six cens soixante-dix-huit, pour la co nfer.t.ion du papier
terrier et réformation des domaines et évescbez de Vannes,
Saint-Brieuc, Treguer, Lannion et Cornouaille, et Cilal'les
Dondel, escllyel', seigneur dl] Parc, commissai re du Roy,
(1 ) Archives départemeutales dIt Fiuislère, cbapitre de Coruouaillr,
G., lll,
cartou

séneschal et juge ordinaire au siège presidial de Quimper,
ayant avec nous pour adjoint Mo Nicolas Thémois, greffier de

la dillte refformation.
- Sur la requeste nous pr6santée par les sieurs du chapitre de
l'Esglize Cathédralle de Sainct-Corantin de Quimper, par la­

quelle ils nous auraient requis de dessandre dans la grande
1 place du dict Sainct-Corantin pour faire estaL et procès-verbal

des bouticques et eschoppes basties près et autour de la dicte
et arboutans d'icelle,
Esglize Cathédralle entre les pilliers
serions sortiz de notre hostel ce jour samedy diziesme feboriu
mil six cens quatre oingts, environ les dix heures du mattin,

le requéran nobles et discrets Missires Jan Gentil et François
du dict chapitre, en présance du
Amice, chanoines et députez
sieur Procureur du Roy de Quimper, et de Maistre François
Simon de la Haye, procureur de Mo Jacques Brisson, sous­
commis~aire général des domaines de France, poursuivant la
confection du papier terrier et refformation du dict domaine,
et de compagnie dessenduz dans la dicte place de Sainct­
Corantin où estant nous avons veu et donné ponl constant
qu'au dehors de la dicte Esglize Cathédralle du costé du soleil
levant il y a une bouticque bastye entre les deux pilliers et
arboutans de la dicte e8glize jo.ignant d'un coste la maison des
et sacristye de Sainct-Coraptin, et d'austre coste le
archives
e~glize, (1) contenant la dicte bouticque de
porchet de la dicte
face vers. la place treize piedz et demy, et de proffondeur cinq
piedz occupes par Pierre Velain, mai~tre-eordonnier, qui a
payer de somme chacun an vingt-quatre livres au dict
déclaré
chapitre .
. Avons aussi donné pour constant que de .J'autre costé du
dict porchet sont scituées cinq autres bouticqu.s bMyes entre
. les pilliers de la dicte esgLize à J'enlignement du dict porcbet
(1) Le porche dont il s'agit est le portail placé à l'extrémité du
du trausept et muré au XVU' SièclC'ô
croisillon nord

qui ad vance hors l'erilignem~nt des arboutam d'envit'on quatl'e
pietlz ,. cO l1tenans de face d"lplli.~ le dicl [J)rchet jusque, au
coign de la diüte pla !)e 0 11 les dieles Il1lÎ'nn~ et bout icq! le~ on t
leur ouvertlll'e septante deux pie"lz et de pl'offondeur cinq
piedz, fors la dernière faisant, le boult ct coign qui contient
quatre piedz de proffondeul'.
La première bouticque procbaine et. joignant le dict porchet
possédée par Jose ph Jaoüen, orloger de Sainct-Corantin
présa nt qui a déclaré entretenir l'orloge de la dicte Esglize
Catbédralle aux gages de quatre-vi ngts iivres par an et jouir en
cie la dicte bouticque et d'une autre bouticquecy-après,
ferme
à quarante livres par an en diminution de ses gages .
La seconde bouticqu e joignant la préc~dante et en mesme
enlignement possédée par Yves Alltret, maistre-cordonniel',
pl'ésa l1s qui a .déclal'é tenil' la dicte bouLicque en ferme du die!
chapitre, à chal'ge d'entl'etenÏl' de soulliel's les enÎans de cœur
de la dictc Esglize Cathédl'alle .
La troisiesme bou ticque possédée p:'ll' Y l es,il'e Demi c, prestl'e­
sacriste de la basse sacristie, qui en Jou is par permission du
chapi tre sans ferme.
La quatriesme bùuticque avec un bouge au boult, fai sant la
cinquiesme bouticque, pùsséJee par GlIillaume ROllxei,
marchand-mercier, qui a déclaré y logcl' puis un an soubs le
dict chapitre sans ancu ne ferme ; la dicte bonge fai saul 10 boult
à coign des dictes bouticques ac!vance de quatrc pieàz IJO l'3 les
arboutans de la dicte Esglize.
Ensuite est le porche!, nom mé le porclJ et de~ baptêmes entre
lequ el e~t le grand portal ct frùnli~pice de la dicte esglize,
avons vus et donné pour con 'ltant qu'il y a cinq autres
bOll ~icques ' basties entre les piHiers de la d iete esglize.
La première boutique, avee une logette au boult en apantif,
possédez par Yves Le Jour, marehand sabot tiCl', qlli en paye
de ferme par an au dic! chapitre.
six escus
La deuxiesme bouticque et loge occupée par Jacquette La

Noé, mercière, qui y demeure depuis trante ans et en paye
quinze livres de ferme par an ; laquelle bouticque advance de
cinq piedz hors l'enlignement des arboutans sur la dicte place.
La troisiesme bouticque possédée par Françoise Tay, fruitière,
y demeurant depuis les trante à quarante ans et est payée par
an dix-huit livres de ferme au dict chapitre. _
La quatriesme bouticque possédée par Marguerite Martia,
mère du dict Joseph Jaoüen, orloger de Sainct-Corantin, qui a
déclaré jouir de la dicte bouticque en diminution des gages de
.. fils pour l'entretien de l'::>rloge de la dicte Eglize
son
Cathédralle.
l.,a cinquiesme bouticque prochaine, et joignant le pOl'chet
du portal de la dicte esglize, possédée par François Le Mocaer,
marchand-iayancier, qui en paie quarante livres de ferme
au dict chapitre.
Comme aussi avons donné pour constant que depuis le dict
grand pOLtal jusques à la porte de la dicte esglize, joignant le
manoir épiscopal, il y a sept autres bouticques.
La première bouticque prochaine, du dict grand porchet,
possé::!.ée par Pierre Chaton, sonneur de cloches de l'esglize de
Sainct-Corantin, qui a déclaré en jouir à valoir au payement
de ses gages lui dus par le clict chapitre montant les dicts gages
outre le loyer de la dicte bouticque à la somme de cent livres
par chacun an.
parJan Nepveu, marchand
Ladeuxiesmebouticque, possédée
mercier, y demeurant puis sept ans, qui est payée sept livres
dix sols de ferme au dict chapitre.
La troisiesme bouticque, possédée par Estienne Le Gat,
tailleur, y demeurant puis trois ans, qui est payée sept livres
dix sols par an.
La quatriesme, possédée par Abraham Friguet, y demeurant
puis cinq ans, qui est payée six livres par an de ferme audict
chapitre.
La cinqniesme bouticque,possédée Ja,n Goulian, y demeurant

puis deux ans, qui est payée douze livres par an de ferme au
clict chapitre.

La sixiesme bouticque, posséd~e par Jan Quintin, y demeu-
rant puis six ans, qui est payée douze livres de ferme par an.
La ~eptiesme, etdernière bouticque près la porte de l'Esglize
suivant le ra port des voisins par Jan Le
Cathédralle, possédée
Bihan, absant, qui est payée par an de ferme six livres au dict
.chapitre.
En l'endroit les sieurs Chanoines et Députez du dict chapitre
parlant par Me Lonis Le Roy leur procureur on dit et déclaré
mentionnée en nostre procès-verbal
que la première bouticque
a esté bât y dans un yuide qui estait entre le dict porchet et la
maison dès archives pour empescher l'infection que l'on
recevoit tant en la dicte maison des arcbives que dans la baute
sacristie par les immondices et vilannics que les particulliers
habitans du cartier y portoient, et qui mesme ~e servoient du
clict lieu comme d'un lieu commun, et à l'égard des cinq
autres bouticques qui suin'nt "ers le porchet des baptesmes,
ont esté comtl'uites clans un cimitière qni joignoit au nord de
esglize et qui e~toit des dépendances d'icelle.
la dicte
Quant aux autres bouticques batyes entre les autres pilliers

et arboutans de la dicte mesme esglize, ils les ont aussi fait
par un motifde bien séance, tant pourlaconservation
construire
des yictres, que pour cmpescher que les particulliers n'y
eus~ent portés leurs curaisons et immodices, et les
~e servir de ses lieux comme ils faisaient pour
empescber de
des lieux de décbarges et lieux commum, par une indiscrétion
et impiété insuporlable, et a esté leur premipl' motif et non
par aucune el\vye d'enpiettel' ny de prendre aucun terrain qui
fust au Roy, aussy il ne fe "oit pas qu'ils ayent anticipé
aucunllfment sur les droictz de Sa Majesté puisque les dictes
ne passent pas les limittes, chasque E~glize doit
bouctiques
mesme n'advancent pas à la ligne
avoir des porches,
et il ny a pas mesrl1(l dt) si chétives paroisses à la
d'icelles

campagne qui n'ait son droict de cimitière tout autour (1),
à plus forte raison une E'3glize CathMralle si considérable
comme est icellecy, qui sert de paroisse à toutte la ville (2)
doit elle a voir ses issues plus vastes qu'aucune autre de
l'Evesché.
L'on void par le raport des locat.aires, des serviteurs de la
dicte esglize, qui occupent les dicts apantifz et la plus grande
party, que l'on tire si peu de revenu qui a n'est pas la paine
d'en parler, et ce que l'on tire ne tourne nullement au proffit
mais sont employez à ayder à l'entretien
des dictz chanoines,
de la dicte Cathédralle, ou il faut faire une grande despance
tous les ans, quoy que de fort peu de revenus, à joindre que
du revenu des dictes bouticques l'on ne tire pas la plus part
du temps de quoi les entretenir de réparations.
Et c'est ce que l'on suyplie, Monsieur le Commis!laire, de
considérer et de leur donner pour constant et avéré que les
dicts apantifz n'advancent pas à l'enlignement de'3 porches
de la dicte esglize, et que l'on voit par l'aparance de l'ancienne
porte qui paroit au porchet des baptesmes que le lieu ou sont
basties les ,cinq premières apantifz, qu'il y avait anciennement
une issue qui servait de charnier,et de cimitière de la dicte
esglize, et qui est dans le fond qu'ils ont esté b~styes, comme
il est vray et constant, que l'on informeroit en' cas d'e besoin,
par les plus anciens .babitans de la ville, c'est pourquoy le
Haye faisant pour le die! Buisson, fermier du
sieur de la
domaine, n'a pas raison de lel1r vouloir troubler sur la jouis-
sance et d~sposition de ces bouticques et doit estre déboutté de
ses prétentions ce touchant à quoy on conclud et persiste, et a,
le diot le Roy, signé à la minute, etc ....
Il) Outre le cimetière situé près la Cathédrale, il y avait dans la '
ville close les cimetières Saiut-François et Saint~Nicolas, et extra­
Saint-Primel,
muros, les cimetières Saint-Mathieu, Saint-Louis,
Sainte-Thérèse et Locmaria. .
(2) La ville avait sept paroisses, qui étaient desservies par un
'ficaire spécial et avaient leur autel à la cathédrale.

Par ce procès-verbal, l'on a une description exacte des
édloppes cie la Cathédrale, de plus, on a la date à peu près
certaine de leur construction ; en effet, le chapitre, invoquant
le témoignage des anciecs habitants, laisse oiupposer que ces
constructions ne peuvent remonter à plus de soixante ans;
or, nous somlUes en 1680, ce serait donc vers 1620 qu:eltes
f u reil1 éd i fiée3.
Après la Révolution, ces diverses constructions devinrent
propriétés particulières; la maison des archives elle-même
le sort commun et Ea chute suivit de bien près 'celle des
subit
au tres édilices: dIe disparut, ainsi que l'ancienne sacristie,
lors de la construction de cette dernière; de 1857 à 1859.
La Cathédrale, maintenant débarrassée, nous apparait enfin
succédé depuis
dans toute sa beauté; les prélats qui se sont
quelqufs années sur le siè~e de Saint-Corentin se sont plu
il l'omer et à la rendre digne du rang qu'elle occupe parmi
les monuments historiques de France.
Tou lefois, il reste encore beaucoup à faire; les chapelles
latéral es 11e sout pas telminées, les voûtes du chœur, des nefs
et du tl'ansept attendent leur décoration, les tombeaux des
évêques nc sont pas tous restaurés, les verrières elles-mêmes
Ile sont pas achevées; extérieurement, les nombreuses statues
qui dev raient orner les niches sont absentes, et l'archéologue
qu'occupait·
jette souvent un regard attristé sur l'emplacement
autrefo is celte merveille, orgueil de nos pères, la flèche centrale -
de Saint-Corentin (1).
nou"eau prélat appelé par Dieu au
Espérons que le
gouvernement de l'Eglise de Quimper, marchant sur les traces
de ses prédécesseurs, youdra continuel' ce qu'ils om si bien
, commencé, et que, plus heureux qu'eux, il yerra l'œuvre
terminee.
H. DIVERRES.
(1) Elle fut détruite par la fondre en 1620 et est connue plus
généralemen t s911s le' POITI de la tour de plomb,