Bulletin SAF 1883

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Extrait d'une notice sur les Cordeliers de Quimper

A. de Blois

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§~tratt d'une. notice sur les Cordeliers d~ Quimper, publiée
par M. Aymar de Blois dans ld Revue d'Armorique .
Cette communauté des disciples de saint' François
d'Assise est la première qui ait été fondée en Bre­
tagne et l'un~ des plus anciennes qui se soient établies
en France. C'est en 1232, suivant Albert Le Grand, c'est-
à-dire quatre années seulement après la mort du saint
instituteur de l'ordre, que ce couvent fut fondé par Rainaud,
.le dédia, assure-t-on, en 1234. Il
évêque de Quimper, qui
Y fut enterré, en 1245. Sa tombe, dit Albert Le Grand,
était devant le grand autel « b~sse et non élevée, sur
« laquelle est gl'avée la représentation d'un évêque. »

Néanmoins, le Pél'e Gonzague, général des Cordeliers, dit

que ce fut le seigneur du Pont qui fonda ce monastére

L'un et l'autre, peut-être, l'évË>:que Rainaud et le. seigneur
du Pont, avaient fait concurremment ladite fondation.

Un autre ëvêqu~ de Quimper, Guy de Plonévez, mort en
sa dernière demeure, et fut inhumé
1262, y choisit aussi

sous le gra.nd autel.
L'évêque Alain de Lespervez, sorti de l'oràre des Corde-
liers, où il éta.it connu sous le nom de frèl'e Bernard, et
qui fut sacré évêque en 1322, fut également inhumé dans le
chœur de l'église de la communauté, en 1455.
Le sol de l!église des Cordeliers couvrait aussi les

corps d'un grand nombre de personnages marquants parmi
lesquels nous citerons les suivants':
Eon de Quélen, seigneur du Vieux-Châtel, près Quintin:
Il mourut a Quintin, et, sur sa demande, son corps fut
inhumé dans l'église des Cordeliers de Quimper, sous

l'ha.bit de Saint-François. Un de ses fils, de retour de la
Terre-Sainte, fut enterré au même lieu, près· de son père .
Guillaume de Rosmadec, sire de Tivalen et de Pont-

Croix, le sire de Pont-l'Abbé, son beau frère, et les sires

de PC)\-llmk .. de Coatcanton, de Liziri et de Lanros, tués
même jour, sous les m'urs de Sainf-.tames
tous les six, le
de Beuvron, basse Normandie, en 1425. .

Parmi les sépultures plus modernes, nous citerons celles
la terre de Kerharo, à la famille de
des seigneurs de
Plœuc ; de la terre de Moros, à la famille de Rosily ; de la
terre du Faou, en dernier lieu, à la famille de la Gervaisaie;
de la terre de Pratmaria, près Quimper, et de la terre de
Pratanraz, en dernier lieu à la famille de Madec.
Enfin, parmi les ~èpultures de famille, nous trouvons
celles des Kerret, des Keratry, des Ninon de ·la Forest,
des Penanrun-Pitois, des de Minven, des Drouallen et des
Le Mavic. _
Quant aux noms cités isolément, nous nous bornerons
à mentionner ceux des personnes' appartenant à des fa­
milles connues dans le pays, tels que: Moëlien, de Saint­
Alouarn, Le Baron, Billoart, Kerléan; Fro]]o, Bougeant,
Hernio, Buzaré, Huchet, Penguilly, Merle, de Lécluse,
Desdéserts, Le Corvaizier, etc. .
Après la première moitié du XVIIIe siècle, les inhuma­
tions devinrent de plus en plus rares dans cette église ...
comme dans les autres. L'on avait commencé de se préoc-
cuper de cet usage, sou~ le rapport de la salubrité
publique (1).

(t) Le travail de M. A. de Blois sur le couvent et l'église des Cordt'liers
de Quimper a été publié, el! 1840, dans la Revue de l'Armorique et de
l'Ouest, pages 229 et 242 et suivantes du 1 volume. Il en a été fait un
tirage à part à petit nombre, format in-8, qui est devenu très-rare.