Avertissement : ce texte provient d'une reconnaissance optique de caractères (OCR). Il n'y a pas de mise en page et les erreurs de reconnaissance sont fréquentes
COMMISSION DU MUSÉE ETHNOGRAPHIQUE
RAPPO'RT
Nous avons à rendre compte à MM. les Membres de la
Commission 'de direction du Musée départemental, ·des
travaux exécutés, pour la partie ethnographique, depuis le
'2.8 janvier 1882, époque de la dernière réunion. .
avait été convenu, suivant le procès-verbal de la
séance du 25 mai 1881, que M. Foulquier, organisateur du
Musée de peinture, acceptant de se charger du travail de
mannequinage des costumes Bretons, ·il lui serait alloué
somme de. cent fr.ancs par mannequin, tant pour la
une
part de travail qui lui incombait dans le charpentage des
articulations que pour l'achat des têtes et des mains indis-
pensables. .
parties du mannequinage proprement dites ont été
Les
un travail relativement facile ayant la possibilité de
trouver à Quimper même les matériaux nécessaires, et
l'adresse et l'intelligencè de M. Foulquier suppléant tou-
Jours a ce qUl pouvaIt . manquer ; aUSSI avons-nous pu
arriver, sans trop de difficultés, aux 24 mannequins qui
garnissent à ce jour les vitrines du Musée.
·la question véritablement délicate était celle des
Mais
.,tètes qui ne pouvaient être exécutées qu'à Paris, et pOUl'
lesquelles il survenait souvent de sérieuses difficultés .
. Ainsi les. sculpteurs auxquels on s'adressait, trouvaient en
général le prix de 60 francs attribué a chaque tête insuffi-
sant et refusaient de s'en occuper. D'autres comprenaient .
'mal les croquis d'après nature que nous leur soumettions
et nous, présentaient des types inacceptables. Enfin, comme
eu égard au peu d'argent dont nous disposions, nous ne
pO,uvions nous adresser aux grands al'tistes, aux noms
connus, il nous fallait quelquefois supporter des résultats
moins heureux que ceux que nous aVIOns esperes; pour
comble d'ennui les fréquents changements de résidence des '
sculpteurs nomades que nous employions. ne nous inspi
raient aucune sécurité, et souvent les croquis que.nous leur
. avions confiés, avec les commandes, disparaissaient avec
eux quand nous arrivions pour leur demander de tenir leurs
engagements.
Le Directeur du Musée du Trocadéro, à Paris, que nous
étions allés voir, nous avait expédié quelques modèles de ·
tètes, choisis parmi les types de sa galerie ethnographique,
mais devant les prix encore plus élevés (100 francs par
tête) et le peu de caractère local, nous avons dû y renoncer
et solder son envoi qui s'élevait à 400 francs, par un
échange de même valeur des costumes que bous avions ~n
double, suivant autorisation de la Commission, dans sa
séance du 28 janvier 1882.
Le Directeur du Musée des In valides, M. le Colonel
Robert, qui s'intéresse comme tous les 'gens intelligents à.
notre œuvre, destinée" à conserver les derniers cos~umes de
notre Bretagne, le Colonel Robert avait bien voulu nous
indiquer les sculpteurs qu'il employait pour les mannequiris
des guerriers si habilement organisés dans' les galeries; '
mais les mêmes difficultés nous arrêtaient encore, toujours
la question d'argent, c'était toujours trop cher II... .
Nous n'avions donc g~ére le choix des moyens et nous
retombions dans l'obligation de profiter des voyages de
Paris nécessités par nos 'affaires personnelles, afin d'éviter
au Musée des frais de séjour très onéreux; mais si c'était
un petit avantage, c'était souvent aussi une entrave, car le
temps nous faisait défaut, et nous devions remettre à un
autre voyage, c'est-a-dire à plusieurs mois, la continuation
d'un travail qui aurait eu besoin d'être traité de suite .
Pour obvier à . cet inconvénient nous avons tenté de
demander aux Compagnies de chemins de fer une carte de
parcours qui nous eût permis de circuler aussi fréquem-
ment que les besoins de ce travail l'eussent nécessité; mais
cette faveur ne nous ayant pas été accordée, nous avons
dÛ patiemment continuer notre trfl,vail avec nos propres
ressources.
Telles sont les causes qui nous ont empêché d'arriver
plus vite à la fin de cette organisation, qui pour certaines
personnes, peut paraître fort simple ou même inutile, mais
. qui, pratiquement, offre des difficultés incroyables. Heu-
reusement que nous étions soutenus dans cette rude tâche
par l'approbation ,et les encouragements répetés de M. le
l'Instruction publique, des principales célébri
Ministre de
artistiques, ainsi que)ar la majorité de nos concitoyens,
tés
qui prenaient sincérement intérèt au succés de notre
galerie.
Il nous reste encore 7 à 8 costumes à organiser; mais
les matériaux des anciens mannequins étant épuisés, nous
. serons obligés de faire exécuter entiérement en neuf les '
squelettes qui devront supporter ces costumes; il en résul-
tera ' une augmentation d'environ 30 francs par mannequin .
V 6ici du reste les ressources dont nous pouvons disposer,
suivant le compte établi ci-après, qui indique une réserve
nette de 8,500 francs destinée à la galerie vitrée, qu'on se
propose de faire contre la salle d'archéologie pour placer
tous les costumes bretons.
Si nous nous trouvons en face d'une aussi belle réserve
nous ne pouvons l'attribuer qu'à la sollicitude toujours si
dévouée de notre député, M. Louis Hémon, qui a su inspirer
pour notre œuvre un véritable intérêt.; aussi est-ce a~ec la
. plus sincère reconnaissance q1le nous nous unissons pour
lui offrir nos remercîments.
« BEAU,
«. Rapporteur et Membre de la Commission d~organisation
. départementale pour le Musée ethnographique.»
LA SOCIÉTÉ ARCHÉOLOGIQUE DU FINISTERE
DEUXIEME PARTIE
L'attention avec laquelle vous .avez écouté la pre~1iére
partie de cette notice, m'autorise à la continuer; mais
avant, je dois vous dire que j'entre dans la période ingrate
de nos annales, dans une époque ou le feu sacré qui avait
présidé 'a nos premières séances était éteint, et alors la '
Socièté n'existait plus selon l'expression d'un de nos collè
gues qu'a t'état latent; ajoutez a cel.a que nous sommes
en 1847 et que dès l'année suivante la politique absorbe
ceux des membres de la Société qui . habitent le départe
ment, tandis ·que les autres la plus part fonctionnaires sont
appelés au loin. . .
La onzième séance avait lieu le 16 mars 1847. M. ' de
Blois donne lecture d'un mémoire sur les insignes héral-
diques du Chapitre de l'église cathédrale de Quimper.
« Guy Le Borgne, dit-il ... écrit dans son armorial breton:
« d'azur à une chèvre d) argent au chef d' hermines. D'une
« autre part, le sceau a l'usage de cette collégiale repré-
( sente un écusson de gueules sur lequel se dessinent: en
(( chef un croissant de lune à dextre; un soLeiL, à sénestre;
( e~ en r;œur une tête de chanoine (assez mal figurée) cou
« verte d)une aumusse de fourrure.
« Auquel de ces blasons convient-il de s'arrêter pour.
« ~eprésenter les insignes du Chapitre de Quimper sur le
BULLETIN DE LA. Soc. ARcaÉOL. DU FINISTÈRE. - TO!1E X. '
« piédestal de l'une des statues de l'entrée du chœur où ils
« doivent paraître en regard de ceux de l'Evêque?
« De~ recherches, fai tes pal' M. de Blois, il résul te que les
« armes gravé'es sur le cachet sont les véritables. Il a pu
« s'assurer, de ,ce fait, qui avait besoin d'être certifié (vu
« que le cachet est d'un travail qui ne remonte pas à trente
« ans) par l'envoi que lui a fait M. de Kerdanet, de Lesne
« ven, d'un dessin du sceau capitulaire q ':li était en usage
« en 1696. D'une antre part il a rencontré aux archives du
« département, des provisions ou visa d'une collation d'un
« prieuré dépendant de l'abbaye de Landevennec, délivrées
« à un moine de ce monastére qui sont scellées du petit
« sceau du chapitre sede vacante.
« Si tout le blason qui vient d'être décrit n'y figure pas,
« on en trouve du , moins la piéce principale, à laquelle
«. l'exiguité du champ aura engagé le graveur à restreindre
« son dessin; cette pièce est 'une fête de chanoine recou-
« verte de son aumusse~ Malheureusement l'empreinte ,de
« ce cachet qui est à timbre humide n'est pas assez com
« plè0 poui' qu'on y puisse lire la légende qui l'entoure; on
« croit y reconnaître des mots français et l'on serait porté
« à croire, que c'est plutôt quelque .sentenc'~ qu'une devise
« héraldique.
« Le type auquel il y. a, lieu de srarrêter peut donc être
« . blasonné comme suit .: de gueules à une tête a,u naturel,
« coiffée ,d~une aumusse de menu vair accompagnée en ,chef
« d~un croissant de lunè d'argent et d'un soleil d'or, écu
« décoré ' d'un baton cantoral 'étendu sur un manteau de '
« chœur do'ublé demême fourrure.
« L'aumusse était anciennement la coiffure des GCclé
« siastiques en vêtements de chœur. C'est depuis le
« XVe siècle seulement que l'on introduisit le chapeau ou
« bonnet carré qui fit délaisser cette espèce de ca~uce
vre-chef L'aumusse ne fut plus ensuite con-
cou
« comm .
ornement que les chanoines
' e que comme un
« serv . '
« laissaient pendre â leur bras comme cela se pratique
« encore dans certain nombre d'églises capitulaires.
« On peut se procurer des détails sur l'aumusse dans
« Ducang , dans les annales briochines de Ruffelet et dans
« divers autres ouvrages. Ils "font connaître que le droit de
« porter l'aumusse en fourrure au lieu de la porter en drap
« était un privilége des chanoines. Mais que signifient ces '
« armes sous le rapport emblématique? Un savant membre
« de cette société qui réside a Morlaix avait considéré le
« soleil et la lune co~me une . réminiscence · des offices du
« jour et de la nuit. Mais il faut reconnaître que ces pièces
« ne se rencontrent pas seulement 4ans les armes des cha-
« pUres. On les remarque aussi dans le1S blasons de plusieurs
« villes telles que la ville d'Albi, et dans les anciens sceaux
« de la commune de Lyon et de la commune dé Valencien-
« nes., comme nous l'apprend Didron dans un article récent
« SUI' ces emblèmes.
« M. Anatole de Barthelemy, proposait de' reconnaître
. « Jésus-Christ dans le soleil et la . Sainte-Vierge _ dans la,
« lune en se fondant sUr divers passages de l'écriture et de
« l'Apocalypse. M. Didron a combattu cette opinion, et il
«. avance aussi avec quelque vraisemblance, que le soleil et
« la lune employés' dans les ,armes de ces communes sont
« un symbole de la puissal).ce. Il rappelle pour établir cette
. _ « conjecture que Richard Çamr-de-Lion, roi d'Angleterre,
« qui élevait des prétentions ~ . la couronne de France,
« portait sur son écusson deux soleils et deux lunes au lieu
« de les avoir seuls. Il fait mention aussi de Constance,
« comtesse de Saint-Gilles., sœur de Louis VII, qui portait ,
« uf:! soleila sept rais et une lune. . ' .
. . « L'auteur du mémoire n'ose se prononcer entre ces
« divers sentiments,; il se b-orne à les faire connaître,
(l l'objet de son travail étant principalement de déterminer
« les armoiries authentiques de la cathédrale de QuiU1_
cc pel'. » (1)
Le onze juin 1847, la Société se réunissait pour la
douzième fois. M .. le Président rend compte d'une excur-
. (1) J'ai aussi fait personnellement quelques recherches sur l'au-
sur- le soleil · el la lune employés comme emblêmes héraldiques·
musse et
tt je vous demande la permission de "es consigner ici. L'au musse, d'a
près le Dictionnaire de Trévoux (édit. de 1721) est une fourrure que les
chanoines ct chanoinesses portent sur le bras en été et dont ils se ser
vaient autrefois en hiver pour couvrü' leur tête. L'aumusse a été au
trefois lion-seulement un habït de moine, mais encore des gens laïques,
tant pour les· hommes que pOUl' les femmes. Plus de mille ans durant
ne s'est cou vert la tête en France quP. d'au musses et de chaperons;
ce dernier était à la mode sous les Mérovingiens, sous Charlemagne on
. le foürra d'hermille ou de menu vair; le siècle suivant on en fit tout-à- .
de peaux qui s'appellèrent aumusses; ceux qui étaient d'étoffe re
. fait
tinrent le nom de chaperons; on commença .sous Charles V à abattre
sur les épaules J'aumuss(;) et le chaperon et à se couvrir d'un bonnet. Le
Père Beliot, dans soo· histoire des ordres monastiques, nous ùonne de
nombreux dessins d'aumllsses à l'usage des chanoines et, chanoinesses
de saint Augustin; les unes sont d'étoffe et ren
, qui suivent la règle
ferment seulemeut la tête, d'autres en peaux, couvr ent les épaules,
d'autres se terminent en pointes sur le dos •. les unes ont la fOI'me des
camails actuels et sont doublées et bordées de fourrures; enfin les der
nières qui se portent sur le bras dl'oit, semblent être des manteaux
_ doublés d'hermine ou de menu vair. Pailliot dans la vraye et parfaite
science des armoiries, en padant du :
nos âmes; ct en parlant de la lune (Page 438) qu'elle signifie l'éternité
7:arce quand elle semble faillir elle se renouvelle et rajeunit, et par ce
. moyen changean t tous les jours de face elle nous ·représente encore par-
faitement le changement de l'état et condUion des choses humaines. Le
Dictionnaire de Trévoux dit aussi: JÉsus, CHRIST est le soleil de jus
tice, le soleil qui éülaire nos âmes. Jesus Christus est sol justiciœ et lu
men an'Ïmarum nostrarum. Je crois encore devoil' ajouter que le soleil
et la Inne, accompagnent 13. croix qui figUl'e au milieu Q'un sceau que je
représente' l'écusson au XIIe siècle de l'abbaye de Sainte-
possède et qui
qe Quimperlé, ol'dre de Saint-Benoît. .
Croix
,Les Egyptiens désigliaient l'eternité par le soleil et la lune, dit Horus
Apollon danE. ses hiéroglyphes, Les Grecs et les Romains en usaient
de même, au sentiment de quelques auteurs. Il Y a une médaille d'An
tiochus Epiphanès au revers de laquelle, disent-ils, pour marquer l'é
ternité et l'apothéose du prince, on a mis un(;) figure d'homme, qui
tient le soleil de sa main droite et qui a ]a lune sur ]a tête. De
même on voit SUl' les médailles de Vespasien, de Domitien, de Trajan,
d'Hadrien, ete., la déesse éternité' vêtue d'une robe longue, qui' tient
dans ses mains les têtes rayonnantes du solèil et de ]a June. C'est l~
type, ou l'effigie ordinaire des nlédaiUes latines. (Diction. de Trévoux,
VoEterm'té, , F.A.
sion qu'il vient de faire en la commune de Melgven pOUl'
visiter une voie romaine qui la traverse, et dont il a re
connu, sur la prü'priété du Sl' Dagorn, un , tronçon bien
marqué. Cette voie conduisait probablement de Locfnaria
une autre trace près de Loctnarw-'ar-Hent chapelle de
la commune de Melgven qui ~e trouve dans la direction de
ètait ainf:li parallèle à la côte, au lieu de
Quimper. Elle
rayonner de Carhaix vers la côte ~omme les autres voies
romaines déjà signalées dans la C'ontrée. M. de Blois parle
aussi de la découverte récente d'une voie romaine partant
de Varines et reconnue jusqu'au près de Nostang a deux
lieues d~Hennebont. Cette voie sépare et délimite les com-
munes de Pluneret et. de Plumergat:
Une autre voie romaine a' été signalée, mais' non encore
étudiée. Elle traverserait Plounéventer, Le Folgoët et Lan-
divisiau; ce serait la route de Carhaix à l'a,nciénne ville de
To]]ente.
Sous la date du 11 septembre 1847, nous teouvons la
tt>eizième séance. '
M. Lavallée rend compte d'une visite qu'il a récemment
faite a la chapelle de Cran en la comp1une de Spézet. Sur
l'un des vitraux représentant la mort de la Sainte ·VierO'e •
il a remarqué, assis sur' les genoux du Christ, un enfant nu
qui lm a paru figurer l'âme de la Vierge. Cependant l'atti
tude de cet enfant n'est pas celle que les peint.res verriers
adoptent habituellement pour emhléme de l'âme qui vient
de quitter son enveloppe mortelle. M. de Blois déclare qu'il.
ne connaIt pas no.n plus de peinture figurant l'âme par un
corps d'enf8nt assis; il n en adopte pas moins l'opinion
émise a titre de conjecture par M. Lavallée. '.
A la séance suivante (13 février 1818), M. le Président
. rend compte à l'assemblée des dépenses faites pour la créa_
tion d'un petit Musée d'archéologie à Quimper. La Société
avait demandé 150 francs au Conseil municipal qui voulut
. bien accorder une somme double. L'a,ppropriation de la
à cette destination n'a coûté que 70 francs .
pièce affectée
l'encadrement du dessin de
Il a été payé 6 francs pour
M. Roussin représentant la maison récemment démolie en
face de l'Evêché ; il reste donc 224 francs, et la réunion est
d'a vis de les employer aux besoins de notre petit musée, en
saisissant les occasions les. plus favorables de l'enrichir
d'acquisitions nouvelles. .
L'assemblée s'occupe ensuite d'un projet, qui quelques '
années plus tard fut mis à exécution par le Gouvernement
par la création des réunions annuelles à la Sorbonne des
délégués des Sociétés savantes.
. Il est donné lecture d'une circulaire de MM. de Caumont,
A.ir.ecteur de l'Association normande et Duchatellier, secré-
taire général de l'Association bretonne, ayant pour objet
. d'établir à Paris. un congrès central des sciences et des
s'y tiendrait chaque anné.e sous la dénomination
lettres, qui
d~ Coriférencesacadémiques et annonçant que la première '
s'ouvrira le 5 mars prochain . et se prolongera
session
jus'qu'au 8. . . .
Des sept questions à traiter dans .cette conférence, et
qui terminent la circulaire je retieris seulement la première
je consigne ici avec les réponses des membres présents:
que
DE QUELLE NATURE ET DE QUEL CARACTÈRE ONT ÉTÉ LES
TRAVAUX ~ClENTIFIQUES ET LITTERAIRES DANS LES DEPARTE-
MENTS DEPUIS 20 ANS ~ . .
M. Duchatellier remarque,. que depuis 20 ans la province
s~ est particulièrement attachée à f étude du moyen âge, _
sous l~impulsion imprimée par le cours d'archéologie de
M. de Cau,mont et avant lui par les ouvrages de M. de
Barante.
M. de Blois dit: « que la Bretagne sJest principalement '
« signalée par des travaux dJhistoire locale, tels que ceux.
« de M. DE COURSON, et par les recherches sur les vies des
« saints du pays par M ilf. Les Abbés TRESVAUX ~t D~
« GARABY. Si nous n'avons pas cie grands travaux archéo- '
« logiques a citer, ' ceux. de MM. TOULMOUCHE, CAYOT-
« DELANDRE, DE FRÉMINVILLE, MIORCEC DE KERDANET, etc.,
« ne sauraient toute fois être passés sous. silence. Les
« œuvres de MM. LE HUÉROU, SOUVESTRE, BRISEUX, TUR-
« QUETY, ainsi que les chanis populaires de M DE LA Vn,-
« LEMARQUÉ sollicitent l"atterition a divers titres, et le ,
« Traité de la Com,mission de MM. DELAMARRE et LE
, « POITVIN assigne a ces deux compatriotes du célèbre
« TOULLIER un rang distingué parmi les jurisconsultes.
MM , Duchatellier, de Courson, de la Borderie et Bou-
rassin, sont délégués pour représenter la Société à la prô-
chaine conférence académique.
La Société se réunissait pour la quinzième fois le 27 jan-
vier 1849. ' '
M. le Pr.3sident rend un compte sommaire des cinq
séances tenues à Paris en mars 1848 par la conférence
académique dont il était secrétaire et M. de Caumont
président. ' .
Les discussions qui ont rempli cette COlJ.rte session n'ont
abouti à aucun résultat pratique, et les questions posées
restent à l'état d'étude, La 'Société d'archéologie du Finistère
était,du reste, la seule qui parut s'en être sérieusement
occupée. :
M. de Blois entretient
ensuite l'assemblée d'une récente
décision ministérielle
portant que la conservation et la
restauration des édifices diocésains seront confiées a des
architectes spéciaux nommés par le MinistJ'e. Il résume en
peu de mots les services rendus par M. Bigot et propose à
la Société d'émettre un vœu favorable au maintien de cet
archit'ecte ; la réunion à l'unanimité adopte ce vœu, et M. le
~réfet du départeme~t, présent à la séance, déclare qu'il
fera un plaisir de le transmettre au ministère; il ajoute
qu'il a d'ailleurs pris les devants, et qu'en se rendant l'or-
gane de la Société il ne fera que se répéter avec plus d'au':'
torité (i). ' .
Du 1 mars 1852. Dix-septième séance. M. le
Président informe la Société que M. Lavallèe 'qui avait été
nommé secrëtaire en remplacement de M. Verdnn a quitté
Quimper; il est en conséquence procédé à la nomination
d'un secrétaire, et le résultat de cette opération donne la
'majorité à M. de Chabre qui prend place au bureau.
M. Le Men ... archiviste du dép'artement, est adinis comme
membre de la Société. ' .
'M. le baron Richard, préfet du Finistère, entre en
séance. Il promet à la Société de lui accorde!" toutes .ses
sympathies et donne à l'assemblée les plus intéressants
détails sur le mouvement des études archéologiques en
Normandie où il résidait avant sa venue dans notre pays.
La séance suivante (la dix-huitième) est du 20 avril
Mg-r Graveran, évèque de Quimper, siège au
bureau.
M. le Président' après avoir remercié ' sa Grandeur, de
honorer l'assemblée de sa présence, entre
, vouloir bien
dans le détail des circonstances qui l'ont empêché de rèunir_
(1) J'ai cru devoir consignèr ce vœu qui a été e.xaucé au moins
parce qu'il honore égalemcmt celui de nos cOllè- ,
pour la majeure partie,
gues 'lui en était l'objet et ceux qui l'ont provoqué. .
se d'ouvrir cette année un cours d archeologle 'qUi
propo .'
période de deux mois. ' . . .
par l'assemblée est particuliérement·
Cette offre . agréée :
sident a disposer a ce.t effet de la grande salle de son palaIs '
épiscopal.
M. Lafage signale un bénitier de l'église de Penhars qui
a la forme d'une stéle antique sur laquelle on remarque une
amphore sculptée en relief. M. de. Blois dit qu'il a' d$ja .
remarqué ce bénitier dont l'origine 'romaine ne. peut faire
doute, il pense que cette stéle a fait partie de quelque tom
beau élevé sur la voie romaine qui traversait Penhars,
pour se rendre de Quimper au Cap-Sizun.
A défaut d'autres communications M. le Président entl'e
tient l'assemblée des travaux apport-ès-au -Congrés de l'As-
sociatiori bretonne qui a eu lieu à Vannes au mois de
septembre dernier; Cette communication très intéressante
ne doit pas prendre place dans cette notice relative seule-
ment aux · travaux de la Société; chacun de vous peut
d'ailleurs facilement se procurer les bulletins de l'Asso-
ciation bretonne.
Ici s'arrête le registre ' de nos délibérations qui fut pro
bablement égaré a cette époque, je n'ai plus pour me guider
. que Jes notes sommair13s prises par lé secrétaire (M. LeMen)
aux deu:x; réunions qui vont suivre et dont les procès- .
n'ont paraît-il jamais été :rédigés. Pour les trois ", "
verbaux
suivantes j'ai des procés-verbaux écrits sur des feuilles
volantes. Ces réunions sont-elles les seules f je ne le crois
tout ·document pouvant. les faire
pas, mais en l'absence de
numéro d'ordre. '.
connaître je continue le même
Dix-huitième séance. La date de cette réunion ne
noUs est pas' connue~ mais on peut la fixer approximati-
veinent aux premiers mois de 1856.
" M,. le Président donne lecture d'une circulaire de M. le
. Ministre' de l'Instruction pubLique, relative à la publication
d ~un recueil. des inscriptions de la Gaule et de la France.
Jl>fait rè.gsQrtir l'importance , que doit avoir pour l'histoire
une telle 'publication, maisil 'pense que la Société d'archéo-
logie du Finistère ne pourra ,s'oecuper que des inscriptions
existant dans 'la Cornouaille; M. de Courcy; correspond~nt
du Ministè,re, sera invite a relever celles ' qui se,Jnnwent
dans l'évéché de Léon~ ,
, Sur l'invitation , de M. le Président, plusieurs membres
signalent des inscriptions dans diverses paroisses. ,
M. Lafage en mentionne deux' dans la paroisse de Plou-
gttstel-Daùulas, l'une se trouve sur deux pierres encastrées
, dans ,un mur et se ·terminant ~par la' devise du sieur de
,.Kerouault: Mct-rvel da 'veza; l'au~re est l'épitaphe du sieur
de Keraret mort de la peste en 1598. ' ' " / ,
M. Bigot. ~igna;le dans la sacristie' de Loctudy, une pier:re
tombale ·pofltant· l'effigie' d'un peçsoJl~'age et des 'inscrip
tions; il , indi4ue, en outrë, une' inscription , il,nciennesur
,une ' tombe' eil la paroisse de Melgven. M. ' le Président
pense que cette tombe doit être attribuée a la famille Le
Ma,.ee. J ) '
. M. ' Lafage:;'signale encore un vitrail de l'église de Peu-
meurit SUl" lequel il ya une inscription. '
, Plusieursmembl'e.s- réclament la révision du règlement
qui date de 18'45 et 'qui, selon eux, laisse beaucoup a
désirer. Il ·est.tûbservé que la réunion n'est pas en nombre
pour délibérer sur cette question qui est ren voyée a la
séance suivante.
Du 15 ' juillet 1856. .. . Dix-neuvième 5éance~ Dans
cette réunion à laquelle assistait M. le Préfet du F.in~~tère)
M. le Président donne lecture d'une lettre de M. ,!fe COQ.r,cy
à Monseigneur et relative à la çhapelle de Saipt-Minien .
Préfet témoigne le désir d'acquérir cette chapelle,-.il
M. le
que le d.élai . de la vente soit trop cour~ .et désire.'
regrette
que cette opération soit retardée de deux mois. : .'
, On procède ensuite à l'examen et à la discussion du nou
prises ici par M. le Secrétaire
veau règlement. Les notes
sont tellem~nt incomplètes qu'il est impossible. de rétablir
aujourd'hui ce règlement qui, d)'"ailleurs, n'eut qu'une durée
éphémére. . .
Les trois réunions qui suivent (16,mars, 3 avril et 17-juin
1858) n'offrent que bien peu ·d'intérêt. On y 'parle, 'On y
discute et enfin on tombe d'accord sur les conditions dans
lesquelles doit . être rétablie entre . les deu(t tours' de la
cathédrale la s'tatue du roî Grallon.
Cette statue fut inaugQ.rée iâ, même ann,é~ aU mois de
septembre., lors de la réunion à Quimper du congrès de
l'AssociatloI}. bretonne. Voici un extrait du qiscours qui fut
en cette circonstance, prononcé par M. de la jVillemarqué,
notre pré,siden t .: ,: '. ,. -. .... .. . . "". ' ..-; .. :!
• « Monseigneur, en montant sur le siège des ·évêques de
« Cornouailles, vous avez adopté les œuvr.es· qui font le.
« charme . des yeux et le bonheur du .cœur defy.os diocésains.,
« en devenant breton, en devenant le IJasteuf d~unpeuple
« qui donne à la France les m-eilleurs solda:üi1 de n0tre vail
« lante armée, vous ne pouviez oublier le premier s'oldat du
« pays 1 Grâce à vous, Monseigneur, grâce au patriotismè
« cornouaillais, grâce au concours de M,. lé Préfet · du
«Finistére et au zêle intelligent d'une com,mission dirigée
« par M. te Président honoraire de l'Association bretonne,
« toujours si dévouée, grâce à d~ux artistes 'bretons (1)
« qui ont bien ~~ulu nO~ls pl·ète~ leurs savants et ingénieux
« ciseaux, notre vieux roi va reprendre su'r son .piédestal
. « ~écù]aire la place qu'il a. conservé dans nos ccml'rs. »
. Cette réunion fût la dernière: La dissolution de l'Asso-
ciatiou breton.ne fut prononcée par un arrêté de M. le Mi-
nistre de l'Intérieur du 12 avril 1859. L'arrêt de mort qui
frappait la mère atteignait la fille. La SO'ciétéd'archéologie
dU 'Finistère avaü. vécu.'· ' .
Un · département si riche en antiquités, dans lequel les
études . archéologiques et · h;istoriques ont . toujours été en
faveur, ne pouvait pas rester longtemps, sans société
réunissant les hommes d'étude disséminés dans .les divers .
arrondissements pour échanger à différentes époques de
l'année les observations de chacun, tant sur 'les nouvelles
découvertes archéologiques 'que sur les travaux historiques
intéressant l'ancienne province de Bretagne .
M. le baron Richard, alors Préfet du Finistére, avait
suivi avec inté'rèt les derniers travaux de la Société d'ar-
chéologie et de ' l'Associatiori bretonne; archéologue et ·
bibliophile, il ayait pris ' une part active aux congrès de
Morlaix, de Brest, de Quimper, il comprit ',qu'il était du
radministration de grouper ce~ hommes et d'en
devoir de
courager leurs travaux, il prit donc sous la . date du
16 août 1862, l'arrêté suivant:
. {( Nous PRÉFET DU FINISTÈRE,
(( Officier de la Légion, d'hgnneur, Officier de, l'Instruction publique,
« Vu la délibération . consignée au procès-verbal de la
« dernière session du Conseil généra), portant qu'un Musée
~( d'archéologie sera i,nstitué dans la ville chef-lieü de ce
(i. département;, ,
(1) Menard', de Nantes ~et Le Brull, de Lorient.
« Considérant que pour réalise!' ce vœu, il y a lieu de
« faire appel aux lumières des personnes qui se sont occu
« pées de la richesse des antiquités du pays, ottqui s'y inté-
« ressent particulièrement; . '
({ A vons arrêté et arrêtons :
({ ARTICLE 1 el'. Il est formé à Quimper une Commission
({ d'archéologie chargée de reconnaître et de signaler' les
« anciens monuments de diverse nature existant dans le
({ dél'artement.
« ART. 2. Cette Commission se ·réunira sous notre
« présidence à ·la Préfecture, Monseigneur l'Evêque de
« de Quimper et de Léon, lorsqu'il jugera à . propos d.'y
« siéger y prendra rang comme Président d'honneur, M. le
« Maire de Quimper comme Vice-Président d'honneur.
« ART. 3. Elle' choisira parmi ses membres un Vice-
« Président qui nous remplacera en câs d'absep.c~, et un
« Secrétaire. . .
« ART. 4. -
Un r.églement déterminera ultérieurement
« .l'ordre des travaux de la Commission. ,'J.
« ART. 5. Sont nommés Membres
de cette Com-
« mIssIOn:
Pour l'arrondissement de Quimper. '
Du Chatellier, correspondant de Ylnstitut. '
Aumaître, ingénieur en chef des Ponts et Chaussées.
Renaud, ingénieur ordinaire des Ponts et Chaussées.
Le Guay, conseiller de préfecture.
Du Frétay, membre du Conseil généra1, à Ploaré . ..
Lamarque, curé de Quimper. .
L'abbé Félix du Marhallac'h, à, Quimper . .
Ch. Rabot,. chef de 4ivision à la Préfecture.
L'abbé 'Evràrd, chanoine, à Quimpe.r.
Bigot., architecte diocésain, à Quimper.
Loarer, agent-voyer en chef.
Fougeray, manufacturier". à Quimper.
Rossi, négociant, à Quimper.
M,en, archiviste du département.
Fierville, professeur au Collège de Quimper.
au Collège' de Quimper .
Grenot, professeur
Pour l'arrondissement de Brest. .
Soumain, sous..;préfet. . .
Bres,t. . '
Bizet, maire de
Brest.
Gouin, président. du Tribunal civil de
Ponts et
Maitrot de Varennes, ingénieur en chef d~s
Chaussées. '
Ponts et Chaussées .
Rousseau, ingénieur des
Fenoux, ingénieur des Pont.s et Chaussées.
Levot, bibliothécaire du port de Brest.
Miorcec de Kerdanet, avocat à Lesneven.
Tessier de Launay, ingénieur civil à B.rest .
Flagelle, expert à Landerneau .
la ville de Brest. .
Fleury, bibliothécaire de
à Brest.
Bourdais, architecte
Pour l'arrondissement de
Bartoli, sous-préfet.. . , •
Frébourg, ancien maire de Morlaix .
Pleyber-
Le marquis de Lescoët" cOIi$eiller. général à
Christ.
Pol de Courcy, correspondant du Ministèrepotir les-travaux
historiques, à Saint-Pol-de-Léon . . ,
De' Guerdavid, conseiller général, à Morlaix ..
Puyo" architecte à Morlaix. ' .
propriétaire à Morlaix . .
Lemière,
Pour l'arrondissement de Châteaulin.
baron de Bastard, sous-préfet.
Le Breton, maire de Chât~aulin. .
'De Pompery" conseiller général, à Rosnoën.
Halléguen, docteur-médecin, à Châteaulin.
René de Kerre~, à Pleyben. . ,
Bernard, docteur-médecin, à Carhaix.
Bavay, docteur-médecin" à Landévennec.
architecte" à Quimper.
Boyer,
Pour l'arrondissement de , Quimperlé.
i Il -':-"
De Brémond d'Ars, sous'-préfeL ' . ,
Comte du Couëdic, maire de Quimperlé. ~
Hersart de la Villemarqué, membre de -l'Institut.
Le docteur Bijon, à Quimperlé. . .
Audran, notaire à Quimperlé. ' .
L'appel de M. le Préfet fut entendu; les Membres nommés
adressèrent presque top.s leur,adhésIon, et furent convoqués
à la première réunion qui eut liAll à la Préfecture le
11 mai 1863. ' . .
Voici le procés-verbal de cette ~éar,tce tel
q~e je le .
retrouve dans le jo:urnaux du temps.
La Commission d'archéologie, instituée au chef-lieu du
département, s'est réunie lundi dernier dans une des salles
la Préfecture, sous la présidence' de M. le Préfet du
Finistère, Mgr l'Evêque, prèsident d'honneur et M. le
Maire de Quimper assistaient à la séance.
M. le Préfet a rappelé que. l'objet principal de la réunion
était la constitution définitive de la Commission, par la
nomination de deux Vices-Présidents et de deux Secré-
taires" MM. A. de Blois et l'abbé du MarhaHach, ont été
nommés nommés aux fonctions de Vice-Présidents et
MM. Le Men, archiviste et ' Fierville" professeur au collège
à celles de Secrétaires. .
Il â ensuite été procédé a la formation d'une commission
spéciale chargée d'élaborer un projet de règlement. Deux
membres par arrondissement ont été à cet effet, adjoints
aux membres du bureau; MM. Levot ' et Fleury pour
l'arrondissement .de Brest; MM. Paul de Courcy et de
Guerdavia, ,pour l~arrondissement de Morlaix; MM. le
docteur Halléguen et le docteur Bavay: pour l'arrondisse- ,
. ment de Châteaulin; MM. de la Villemarq ué et Audran
pour l'arrondissement de Quimperlé. '
entre les mem
Après quelques observations échangées
bres de la réunion, la ' Séance a été levée. (Publieatear du
Finistère, n° du 16 mai 1863). '
Une seconde réunion de la commission eut lieu dans le
courant de 1863; mais je n'ai pu nulle part en teouver trace
.et je n'ai ,pour me guider que mes souvenirs personnels: le
, règlement intérieur de la commission fut dü;cuté et adopté;
. i'l 'portait en substance' que là commission se réùnirait .
quatre fois pàr an, qu~ ces réunions pourraient avoir lieu
dans d'autres villes que le chef-lieu du déparfement, que le
premier jour des 'réunions trimestrielles serait consacré à
la lecture des mémoires et communications des membres,
, le second jour à une excursion archéologique ayant pour
but eétude d'unmonulllent · allcien ' à proximité 'de la v\l·le
où avait lieu la réunion. Il fut encore décidé qu'un crédit
serait demandé au Conseil général pour subvenir aux fraIS
d'impression d'un bulletin .annuel.
Ce règlement reçut immédiatement un commencement
d'exécut.ion. Dès le lendemain nous visitâmes ' Plogonnec,
Locronan, Douarnenez 'et l'île Tristan e'n 'compagnie de
MM. de Blois et Le Men. . .
La réunion dont je parle fut, je crois. ' la dernière 'de la
commission archéologique instituée par. M. le' Préfet. Cette
commission composée principalement de fonctionnaires,
a la majeure partie des travailleurs du dépar
fermée
tement, n'ayant aucun budget et toujours sous la tutelle de
l'Administration ne pouvait exister; le savoir, la bonne
quelques-uns ne pouvaient la .'
volonté) le dévouement de
sauver; elle mourut sans avoir rien produit
Enfin au mois d'a\rrii 1873, les membres du bureau de la
Société d'archéologie du Finistère, dont les travaux étaient .
interrompus depuis près de dix ans, convoquèrent, à la
Mairie de Quimper, les · anciens membres; à ' ceux-ci "
vinrent se joindre beaucoup de nouveaux adhérents ;. la
reconstitution de la Société fut décidée, et dans la même
séance du 15 avril, furent élus: .
Président: M. Aymar de Blois.
Vice-Présidents: MM. du Marhallach et Roussin.
Secrétaires: MM. Le Men et de Montifault.
Trésorier: M. Faty.
Un nouveau règlement (celui qui nous régit encore
aujourd'hui) fut discuté et adopté dans la séanée suivante
(17 mai 1873). . •
Ici s'arl'ête la tâche que j'avais entreprise, celle de vous
BULLETIN DE LA Soc, ARCBÉOL. DU FiNISTÈRE.
- TOME X~ 13
raconter l'histoire .de la fondation de notre Société. Les
procès-verbaux des réunions qui ont eu lieu sans interrup-
tion depuis, sont consignés dans nos bulletins annuels, et
il n'est nul besoin d'en faire l'analyse, car ils sont aux
mains de tous les sociétaires .
, , J'ai peut-ètre été long dans cette analyse, mais j'ai tenu
à mettre en lumière tous les travaux de ces devanciers, de
ces maîtres qui nous ont tracé la marche à suivre ; 'pour
moi en l'écrivant je remplissais un devoir bien doux, selon
ces paroles d'un ancien: Et pius est patriœ Jacta referre
labor
F. AUDRAN .