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DOCUlvIE NTS INÉDITS
SUR QUIMPERLE .
CESSION DU VIEUX CHATEAU PAR PIERRE MAUCLERC
Universis Christi fidelibus ad quos presens scriptum .
pervenerit Petrus dux Britannie comes Richemundie
sallltem .
Noverit llniversItas vestra quod contentio que verteba
tue inter nos ex una parte et abbatem et conventum
](empenligiesem ex altera super quadam p1ateâ extra
villam de Kemperellé, que dicetur vetus Castrum, que sitas
in propria te1'1'â predicte abbatie, de assensu et voluntate
Alidis uxoris nost1'e est so pita et ad bonum pacis redacta ;
ita quod nec nos .. Alidis uxor nostra .. nec aliquis he1'es,
noster, yel in faciendo ibi domum v ('lI aliquo aliomodo
super eadem domo eisdem monachis aliquam m01estacionem
inferemus in posterum vel g1'avamen, hec remota omni
calumpnia super eâdem domo eandem plateam eis conces-
simus in perpetuum pacifiee possidendam. Preterea omnem
rancorem, universas contentationes quas adversus predic
tum abbatem et monachos habebamus eis benigné remi-
SInlUS.
Actum puplicé aplld Karahes A. CorisopItensis archi
diaconus, C. priore de Carahes, Simone de Poessé, Gllil
le1mo de Derval, Bertrand de Albere1'eia, P . filio Hemerici,
H . Berna1'di senescalo nost1'o in Cornubia et multis aliis .
presentibus et audientibus, anno ab inca1'natione Domini.
. 1I1iLLesimo Ducentesimo decimo quarto et estoit sellé.
(Arch. de la Loire-Inférieure, E. 79, casso 29) •
SÉANCE DU 25 FÉVRIER 1882.
Présidence 'de M. le Vicomte HERSART .
DE LA VILLEIVIARQUE
MEMBRE DE L'INSTITUT
Etaient présents: MM. de la Villemarqué, Audran,
Trévédy, Luzel, Faty, Hardouin, Vesco, receveur des
finances, Serret, Mallen, Le Maigre, Moreau de Lizo-
rieux, Le Noble et de Blois.
M. le Président annonce que le Ministre de l'Instruc
tion publique a accordé une nouvelle subvention de
3,000 francs spécialementaifectée aux dépenses de la
galerie des costumes bretons exposés dans une des
salles du Musée départemental d'archéologie. Cette
précieuse libéralité est accueillie par la Société avec
un double sentiment de gratitude et pour le Ministre
et pour le Député ' qui a si heureusement servi les inté
rêts de la Compagnie.
nouveaux: membres: 1 de M. de Bé
Admission de
par
court, ancien receveur des finances, présenté
MM. Trévédy et Serret; 2° de MM. Joubert~ avocat, et
Laporte, avoué, présentés par MM. Trévédy et de Blois;
3° de M. Diverrès, présenté par MM. de la Villemarqué
et Audran.
M. le Préfet du Finistère a adressé à M. le Président
une lettre dans laquelle M. le Maire de Douarnenez lui
signalait les découvertes archéologiques faites au vil
par des ouvriers employés aux travaux
lage de Plornarch,
de construction d'une villa. Ce magistrat exprimait en
même temps l'e~poir que la Société archéologique du
département voudrait bien continuer et étendre des
fouilles destinées, peut-être, à jeter nu nlHl\7eaU jour
sur l'histoire de Douarnenez, ou tout au moins sur les
anCiennes stations romaines échelonnées le long de nos
côtes.
C'est en creusant les fondations d'un mur de clôture
que la pioche des maçons rencontra, à côté d'un vieux
mur romain, le squelette bien conservé d'un homme
qui avait été étendu la face contre terre et recouvert
seulement d'une couche de terre végétale de quarante
centimètres. On trouva de plus, dans un rayon très-
rapproché de cette fosse, une seconde mâchoire
d'homme, des défenses de sanglier et un vase en terre
rouge ornée de dessins d'une gl~aude finesse.
M. Faty confirme l'exactitude de tous ces détails et
dépose sur le bureau un fr.'lgment important du vase
malheureusement brisé en mille pièces par des ouvriers
inexpérimentés et peu so:ucieux de ces sortes de choses.
Le Musée possède dans ses vitrines de nombreux
échantillons de vases en terre dite de Samos, mais
aucune de ces poteries romaines ne présente une pâte
plas fine et une aussi grande richesse d'ornements .
.M. Gadreau ajoute, sur le témoignage des proprié-
taires du domaine de Plomarch, que le mur romain,
dont on aperçoit dans une prairie les traces très-appa
rentes, se continuait jusqu'à la mer et faisait partie
d'un vaste système 'de constructions offrant cette par
ticularité remarquable que l'aire inférieure des bâti
ments, recouverte de son· dallage en pierre de taille,
existerait encore sous le sol actuel de la prairie.
1\1, Audran propo~e de nommer une commission de
trois membres, chargés de se transporter sur les lieux,
qui adresseraient ensuite un rapport sommaire sur les
on pourrait décider s'il y a lieu de
conclusions duquel
traiter avec le propriétaire et d'entreprendre à Plo
march, aux frais de la Société, des fouilles régulières
et suivies.
Sont nommés membres de la Commission: MM. Luzel,
Faty et de Blois.
et après
Les bons exemples sont parfois contagieux,.
M. le Maire de Douarn8nez, voici M. le Maire de Tré
soustraire à une ruine immi
gunc qui se préoccupe de
quatre mOlluments celtiques de sa commune
nente
COllnus sous les noms: 1 de Jt.len-ar-Gampiou 2° de
Men-an-Dogan 3° du Menhir de Kerangallou, 4 de
Pierre branlante de Kergannus.
L'existen(~e des deux deruiers n'est pas menacée,
grâce à la patriotique sollicitude des propriétaires des
domaines où ils sont situés, mais les deux autres ont
et seront bientôt exploités par des carriers,
été achetés
vraie bande noire qui, si on n'y prend garde, aura
bientôt détruit nos menhirs et nos dolmens. Une dé
marche de M. le Président auprès de l'Administration
aurait peut-être pour effet d'obtenir le classement de
ces monuments au nombre .des monuments historiques.
M. Audran rappelle que, dans le cours de l'année
M' le sénateur Henri Martin avait eu l'occa
dernière,
à la Société quelques renseignements
sion d'envoyer
sur les monuments celtiques analogues à ceux de Loc-
mariaquer et de Carnac, qu'il avait visités en traver
sant la chaîne de l'Atlas. Un de nos compatriotes,
au corps expéditionnaire de Tunisie, M. Lo
capitaine
rans, frèI'e de M. le Maire de Quimperlé, adresse
la colonne du colonel de la Roque,
d'Elez, où a campé
des observations pleines d'intérêt sur les ruines ro
et les constructions pélasgiques amoncelées sur
maines
le bord d'un ravin voisin de cette station (1).
MM. Audran, Hardouin et Vesco en
Nomination de
délégués de la Société au prochain Congrès
qualité de
de la Sorbonne.
Approbation, sur la demande de M. Mallen, du
châssis vitré
projet de construction d'un appentis avec
sur le mur où ont été scellées plusieurs pierres tom
bales appartenant au Musée.
La parole est ensuite successivement donnée: 1 à
M. Audran pour lire une ~étude de M. de Brémond
sur les di verses monnaies en usage en Bretagne
d'Ars
au XVIe siècle; 2° à M. Trévédy pour achever son mé
moire relatif à Tanguy et à la montagne de Justi~e,
3 enfin à M. Luzel pour continuer son attachante lec
ture de légendes bretonnes.
Le Secrétaire,
A. DE BLOIS.
(1) Inut'le de te citer les noms de nos bivouacs, qlle' nous avons tou
jours pris sur des ruin es romaines, car ce sout généralement des posi·.
militaires parfaitemeut ehoisies par ce peuple lomaiu qui a laissé
tiolls
dèS traces inllOIlJhra bles de son passage.
ici
Il existe à 10 lülomi>tres au sud d'Ellez, où nons sommes, des ruines
cul'Ïeuses, avec arc-ci e-triomphe, mausolée, mais cc qu'il
rOlllaines tres
y a de l'lus curieux, c.e sont des cons!I'Lll.\tions peslagiqu c,;; bien alignées
très-no :r.bl'euses l',ur le bord d'un ravin. Ces maisons primitivf:s SOlit
toutes régulii>rcment élevées et se CO tilposcnt d'immenses pierres plates
en forment les côtés et la couvcrture. Lcur volume intérieul' moyen
qui
de 6 mètrcs cubes, d'après le calcul de l'un de mes camdratles.
est
J'ai trouvé dans mes excursions, trois mt'dailles, l'une, dé!oS .le lie
la troisième enfin aux
sais plus quel bivouac, l'autre au Encl1ll'-Béji,
ruines romaines dont je tc parle, près des constructions pcslagiques. '