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Bulletin SAF 1880


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Une fibule gauloise

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actuel des Ursulines de Quimperlé pourrait donc sans
trop de déraison avoir été élevé par le fils de Charle- .

magne lorsqu'il se croyait maître à tout jamais de

cette partie de la Bretagne, et l'assiette de ce camp
retranché a pu être perfectionnée après le départ de
par un de ses lieutenants.
Louis le Débonnaire

La position de Quimperlé, frontière du pays des

Vénètes et qui ouvrait un débouché sur la Cornouaille

et réciproquement, valait en effet la peine d'être con- ,
servée.

La discussion ne peut , d'ailleurs se terminer ~vant

, que M. Audran, qui en est instamment prié, ait com-
pIété ' sa communication par un plan ou croquis qu'il
promet de donner pour la prochaine réunion.
Il ' ajoute que dans une-communication faite par lui
à la, séance du 3 mars 1877 il a fixé peut-être légè-
rement, en tout cas d'accord avec la tradition locale,
le camp de Louis le Débonna~re dans la commune de

Bulletin de la Société, année 1877.)
Rédéné. (Voir
En l'absence de M. Le Men, lecture est faite de sa
note relative à

, UNE FIBULE GAULOISE.
L',objet que j'ai l'honneur de mettre sous les yeux de l'As­
une fibule gauloise en bronze qui a été donné'e au
semblée; est
Musée déparlemer;:ttal d'archéologie par M. Le Goliès, élève du

, , collége de Quimper.
Les fibules gauloises ne sont pas précisément très-rares dans
notre pays, mais ce qui rend surtout ceHe·ci intéressante, c'est '
sa forme qu~ est celle d'un coq; le réssort de l'épingle , était
placé derrière la tête et elle venait s'agraffer à un crochet

formé par la queue. Elle mesure près de six centimètres de )on-'

gueur, non compris la tête qui manque ainsi que les pattes .

Elle est ornée dans toutes ses parties de traits obliques, pa-
ouIcroisés el de cercles concentriques dont l'ensemblè
rallèles,
constitue une ornementation tout-à-fait semblable à celle de

certaines poteries gauloises et de ces instruments de ' bronze
en forme de coins creux dont quelques-uns ont manifestement

servi de haches, mais dont la destiriation du plus grand nombre
, est demeurée jusqu'ici un problème .

. On sait que les Romains désignaient par le même mot, Gal­
' lus, le coq et l'habitant de la Gaule. Dans l'antiquité, cet
oiseau, symbole de la vigilanee, était consacré quelquefois à
Bacchus, parèe qu'on Je lui sacrifiait pour la conservation des
. . vigne's, mais sürtout à Mercure, dont le culte comme on sait,

Mait très-répandu dans la Gaulp, .

, C'est seulement en 1792 que le coq devint le symbole do la
France; jusque-là, il n'avait figuré qu'au sommet des clochers
où il servait d'anémoscope, et sllr quelques monnaies satiriques
frappées par les ennemis de la France .

. Celte fihule a été dééouverte, il y a déjà plusieurs années,

entre le bourg de Penmarch et le village de Keriiy, dans un
champ situé au nord et à peu de distance du grand chemin ..

Près d'elle était placée l'épingle qui ' en faisait jadis partie;
comme elle était brisée et tordue, on peut en conclure que la
fibule a été arrachée violemment au vêtement qu'elle retenait.

J'ai constaté dans une précédente notice que le pays de Pen-
marc'h étail très-peuplé aux époques gauloise et gallo-romaine .
En même temps que cette .fibule, M. Le Goliès fail don an
musée d'un fragment de vase grec représentant · une tête de

femme peinte en noir.et blanc sur fond rouge. Il est regretta-
ble qu'il en ignore la provenance. '

A la suite de cette communication qui intéresse

beaucoup l'assemblée, M. le Président fait savoir qu'il
de Nantes un télégramme de M. le
vient de recevoir

marquis de Bremond d' Ar~, conseiller génér9-1, rela~

tive à la révision de l'Annuaire du Finistère, dont ce

dernier est 'chargé, et doùne à l'Assemblée communi­
cation de ce télégramme ainsi qlie d'une lettre où notre
zélé confrère fait appel aux lumières de la Société
. archéologique pour la révision ' du chapitre de l'An-
nuaire consacré'aux illustr:ations de notre département.
Les noms suivants, et d'autres encore, pourr.aient
être ajoutés à ceux qui composent ce tableau fort in-
complet: .

Le . Gonidec, notre grammairien national; le comte

de . Carné, de l'Académie française.; Aymard de Blois,
fondateur de la Société archéologique du Finistère;
l'amiral Romajn-Desfossés; Prosper Proux, le poète
breton; Mgr Graveran, évêque de Quimper et de Léon;

. le général de Blois de la Calande, etc.
M. Pavot exprime le désir qu'il serait intéressant
d'ajouter à la .suite de ces noms les dates de naissance

et de décès.

M. le Président donne ensuite la parole à M. Audran
polir une comniunication sur :

LA MAISON ET LE 1ER n'UN MAGISTRAT BRETON
AU XVIIe SIÈCLE. •
Il Y avait en 1659, à Hennebont, un ménage qui devait être

bien heureux.
Les époux possédaient la· jeunesse, la santé, les honneurs, la

fortune et pour combler tous leurs souhaits il venait de leur

naître un héritier qui fut inscrit aux registres des baptêm.es de la

paroisse de Saint·Caradec: « Jean-Marc AUMONT, filsd'escuyer
Julien Aumont, s'ieur de Lintho, conseiller du' Roy, alloué et '
juge ordinaire en la juridiction royale de Hennebont et de dame
Ollive Pytouays /fa compagne. » Ils habitaient une petite maison
. ayant pignon sur fl~e, et composée au rez-de-chaussée d'une
seule pièce ayant vue sur la rue et d'une cuisine derrière, deux

pièces au pr~mjer étage et deux autres au second.