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vaux (1872·1877). Ce livre est du Dr Joseph IZARN, médecin,
professeur de physique, de la Société des Sciences, Belles-Let
tr.es et Arts de Paris, etc.; 'il porte la d'ate de Floreal an XI
(1803), c'est un· in-8° de 421 pages, avec ce titre:
DES PIERRES TOMBÉES DU CIEL
LITHOLOGIE ATMOSPHÉRIQUE
Présentant la marche et l'état àctuel de la science sur le Phé-
nomène des Pierres de Foudre, Pluies de pien'es, l'ie1'res tom-
bées du ciel, etc.; plusieurs ObBervatious inedites, communi
quées pal' MM. Pictet, Sage, Darcet et Vauquelin; avec un
essai de Théorie sur la formation de ces 'pierres.
Dans une dédicace G au citoyen Laplace, membre du Sénat
u Conservateur de l'!nsti(ul natiolial de France, etc., etc. 1)
le docteur Izarn expose que les travaux de MM. Howard et
Vauquelin ont fixé l'attention générale sur les météorites et que
Laplace lui-même a manifesté le désir de voir consla ler la
réalité du phénomène (séance de la l'a classe de l'Institut
national, après la lecture du mémoire, du Vauquelin, le :0 fri·
. maire an XI.) .
Des recherches que le docteur Tzarn avait d'abol'd faites
pour s,on instruction personnelle lui ayant offert des résultats
positifs, l'illustre auteur de la . Mécanique céleste a bien
voulu prendre connaissance de ce travail et permettre qu'i!
fut publié sous ses auspices.
Le phénomène des masses minérales tombant de l'atmos
phère, dit Izam, n'avait naguères qu'une place incert::.ine
parmi les faits physiques, pal ce qu'il était rare el de nature à
avoir pe, :.! de témoins .....
Et pourtant « dans tous les temps on avait parlé de piel'res
(l tombées 'du ciel, de pierres de tonnerre ou de foudre, etc.
« Les annales des: connaissances humaines consignaient de
CI loin en loin des récils et des preuves de l'existence du phé
(1 nomène, Le vulgaire, ele tous les âges l'avait admise; mais
« parmi les' [homniesJ instruits de tous les siècles, le très-petit
Il nombre de ceux que le hazard en avait rendus témoins,
Il avaient reconnutle~(ail, sans que lIeur témoignage eut pu en·
u traîner la confiance générale ..... » A une crédulité excessive
avaient succédé d'intraitables défiances; les savants du XVIIe
et du' XVIII" siècles ne se préoccupaient plus que de faire justice
des superstitions populaires relat.ives auxrprélendues pierres de
foudre. De parti pris dès lors l'Académie des Sciences écartait
comm') fabuleuses elles-mêmes les observations, cependant po
sitives, relatives aux rndtéoTites ou bolides ... . u Un mois avant
fi la leclure de Vauquelin à l'Institut, M. Pictet, parlant du
« même phénomène, avait trouvé une incrédulité telle qu'il lui
« fallut une sorte de courage pour achever sa lecture. »
Les savants comme le vulgaire n'étaient pas~encore guéris
de cette vieille habiLude de n'entendre jamais de détonnations
dans les airs, sans avoir aussilôt l'idée de tonnerre, de foudre
ou de phénomènes électriques, et l'on savait depuis longtemps
que 1 a foudre ne lance point de Il carreaux, Il .
déjà
Le docteur Izal'l1 estima donc quo son travail venait au mo
ment opportun: Il Je n'ai, pour but, dit·il, que de fournir les
« pièces du procès ..... je les puiserai dans les principaux re
(1 cueils académiques, en Ips classant par ordre de date. - Je
u discuterai ensuite les diITérentes opinions ..... D
L'ouYrage comprend ainsi trois parties: 1 documents acquis
au débat; 2 discussion des traditions el des l'ails; 3° essai
d'une théorie sur la formation de corps pierreux ou métalliques
dans l'atmosphère .. , ..
Je laisse. intentionnellement de côté cette 3" section et
j'ex Irais seulement des deux premièrr.s les passages caractéristi
ques que visait ma ,comllllinicatioll du 16 novembre. Je n'ai
eu d'autre hut, je le repèle que de rappeler les déclarations de
de Jussieu et leur antériorité par rapport au mémoire de Mahu-
deI. Vérification faiLe, les premières datent de 1723, et le
second de 1734 seulement.
Voici donc le texte même du livre du docteur Izarn.
Recueil ' de Faits et Opinions publiés en France depuis 1700
jusqu'à ce jour sur les Pierres de Foudre, de Tonnerre,
Pierres tombées du ciel, Pluies de Pierres, etc.
« En t 723, M. de Jussieu lut à l'Académip, des Sciences le mé
moire suivant sur les prétendues pierres de foudre .
Rien n'est si commun dans la république des lettres que le
mérite que les anciens, et qu'une tradition qui, depuis eux,
s'est même conservée jusqu'à nous, ont attribué à la pierre de .
l'explication ùu num de ct!raunia qu'elle porte, nous
foudre,'
apprend qu'ils la. croyaient descendre du ciel dans le moment
que 1e tonnerre éclatait et tombait sur quelque endroit que ce
fut sür la terre •
« Cette prétendue origine la faisait regarder avec une espèCe
de respect qui av aH rapport à la majesté du dieu qu'ils s'ima
Aussi Pline la mit-il dans le nombre
ginaient l'avoir lancée.
des pierres précieuses.
CI Mais il n'est point de peuples qui en aient fait plus de cas que
ceux du Nord par la superstition qu'ilg attachaient à ces
pierres, qui était que comrre ils avaient autrefois adoré une
idole, qu'ils croyaient présider à la foudre, et qu'ils représen-
foudre à ' la main sous la figure. d'une de ces pierres
taient la
en coin, ils conservaient chez eux une de ces sortes de
taillées
pierre comme un préservatif contre la foudre, qu'ils croyaient
, éloigner de leurs maisons, lorsque au premier bruit de ton
nerre qu'ils entendaient, ils avaient frappé de ces pierres trois
fois les endroits parle5quels le tonnerre aurait pu entrer.
« Helwing, célèbre ministre d'Angerbourg, en Prusse, qui 1\ .
fait un traité particulier des pierres de son 'pays, dit qu'il lui a
fallu l'ecourir au bras séculier pour détruire cette superstition
dans le lieu oùi! exerçait son ministère, superstition qui était
d'autant plus enracinée qu'elle était entt'etenue par les décou
,'erLes continuelles qui s'y faisaieut de ces sorLes de ' pierres
ces peuples ne pouvaient s'imaginer que la figure n'eût
dont
chosfl de mystérieux.
quelque
u Cetle nation semblerait s'être accordée ell cela avec les
Chinois chez lesquels Rhumphius, qui nous a donné des figures
de ces sortes de pierres dans son Recueil de Coquilles, nous
assure qu'une pareille idée a pour fondement l'observation
font sur la figure, sur la qualité et la couleur de ces
qu'ils
sortes de pierres, et sur les endroits sur lesquels il s'en trouve,
qui sont ~ouvent des trollcsd'arbre qu'ils s'imaginent avoÎl' été
frappés (le la foudre.
a Quelque éloignés que nous soyons de semblables idées, nous
n'avons pas laissé de croire jusqu'ici que la cefaunia est une
pierre naturelle dont le caractère est d'être figuré ou ~n coin,
ou en fer de flèche, de la même manière que la figure ovale,
la cylindre, la prismatique et l'orbiculaire sont les caractères
des cailloux de meudoc, de l'émeraude, de quelques cristaux
des échinites. .
~ MercaLi, tout éclairé qu'il était dans l'histoire des fossiles,
n'a pas vOHlu tellement adhérer à l'opinion que ces sortes de
pierres aieut été taillées de cette forme, ' qu'il a renoncé au
sentiment de ceux qui en admettent la possibilité naturelle
sous le nom de jeu de nature. .
a Mais aujourd'hui, un peu d'attention à deux ou Irois espèces
de pierres qui nous viennent, les une~ des îles d'Amérique, les
autres du Canada, est cupable de nous détromper de ce pr,é
jugé, du moment que nous apprenons, à n'en pas douter, que
les sauvages de ces pays-là se servent à différents usages de
pierres à peu près semblables, qu'ils ont taillées avec une
'palience infinie par le froLlement contre d'aulres pierres, faute
d'aucun instrument de fer, ni ' d'acier •
" Les premiers besoins des sauvages sont ou de couper ou de
fendre du bois, ou de se faire des armes dont ils puissent tuer
des animaux pOUl' leur subsistance, ou de se défendre contl'e
ennemis .
'leurs
« La figure de hache et celle de coin qu'ils ont donnée à
quelques pierres que nous aV,ons ,Iirées d'eux, nous marque
assez qu'ils les on t taillées pour les ' premiers de ces usages;
de pointe5 q\l'ils ont donnée à quelques pierres à feu
et, celles
que nous voyons adroitement entée ~; SUI' l'extrémité de cer
bois menus et longs, nous font assez connaître qu'ils s'en
tains
de flèches.
servent comme
« J'en rapporte une pièce originale de chacun de ces instru
menls : l'une qui est en forme de hache, tirée des Caraïbes; la
seconde, qui ressemhle à un coin, apporté du Canada; et
la troisième, qui sont trois flèches, chacune ayant pour armure,
au lieu d'une pointe d'acier, un fragment' triangulaire de
pienes à feu, aiguisé par l'angle qui lui sert de pointe; et
tranch1lpt des deux côtés .
« Lorsque nous voyons donc parmi les figures de ceux qui ont
fait des recueils de pierres figurées, celles qui se rapportent à ,
quelqu'une de ces trois formes, et surtout à cr.lle de coin et à
celle de fer de flèche, qui ont toujours passé jusqu'ici pour ,
de roudre: et pour nlystérieuses, nous ne devons point
pierres
hésiter de les regal'der camille instruments répondant à ceux
d'acier, auxquels ils ressemblent, et qui onl été taillés ou par
les premiers habitants de ces pays où on les trouve, ou y
été apportés par des étrangers qui en faisaient une sorte
avaient
delcommerce. Ce qui don'ne lieu à celte conjecture, c'est que
la plupart des pays où se trouvent ces instruments on n'y
dàns
voit point ni carrière, ni caillou de la mêm~ nature qui ait pu
servir pour les fabriquer sur les lieux; et que. par conséquent,
il y avait heaucoup d'3pparellce que les habitants, d'un pays où
se rencontrent des call1oux d'uu grain aussi fin et d'une espèce
les échanger contre d'autres denrées; et,
. aussi dure, venaient
ce qui achève de confirmer celle conjecture est que la même
chose se pratique encore chez les sauvages, parmi lesquels ceux
qui ont le plus d'adresse et de patience pour tailler ces sortes
d'instruments, les fournissent aux autres qui savent peut-être
mieux s'en servir.
cc Les peuples de France, d'Allemagne et des autres pays du
Nord, pour ce qui est de la découverte du fer, sont assez sem
blables à tous les sauvages d'aujourd'hui, et n'avaient pas
moins besoin qu~euxavant l'usage du fer, de couper du bois, d,~
séparer des écorces, de fendre des branches, de tuer des bêtes
sauvages, de chasser pour leur nourriture et de se défendre de
leurs ennemis, ce qu'ils ne pouvaient guère exécuter qu'avec
de tels instruments qui, n'étant pas, comme le fer, sujets à la
rouille, se retrouvent aujoHrd'hui dans la terre, en leur entier et
avec leur premier poli. .
presque
. Cf Comme il est assez ordinaire que des choses d'un genre tr~s-
différent portent quelquefois le même nom, et que celui de
pierre de foudre, se donne encore en français à une espèce de
marcassite vitrioliql1e, de figure ou oblongue ou arrondie,
de pointes, tantôt lisse et tantôt à facettes, je
tantôt hérissée
suis bien aise d'avertir qu'elle ne doit point être confondue
avec cette premièrc,non-seulement parce qu'elle ne lui res
semble en rien par rapport à la figure, et qu'au contraire elle
en est très·différente par les propriétés qu'elle a de fuser et de
se convertir en vitriol, ldrsqu'elle est exposée à l'air, au lieu
que celle dont je parle, est une vraie pierre très-dure, d'un
si fin, qu'elle sert de pierre de touche pour les métaux et
grain
à poJir différents ouvrages. D
Dans la même année 1723, l'historien de l'Académie des
Sciences donna sur le même phénomène, et d'après l'opinion
de M . . de Jussieu, les réflexions suivantes:
(1 Les pierres de foudre n'ont rien d'anormal (il venait de par '
, 1er des pierres connues sous le nom d'yeux de Sel'pènt. de cra-
paudines, etc) ; ce sont, ajoute-t-il, de véritables cailloux qui
ont une figure de coin ou de fer de flèche. Cette ~figure a fail
. juger aux anciens Grecs qu'elles étaient les armes de Jupiter
tonnant, el qu'il les lançait de ses mains avec la foudre: celle
opinion a passé ou est née d'elle-même chez les peuples du
Nord qui, pour trou,er ces pierres en grande quantité ne les
en ont pas moins vénérées, Ils croient même que, quoiqu'elles
de la foudre, elles les en garAntiront, et on a bien de
viennent
la peine encore. aujourd'hui à les en désabuser. Les Chinois,
qui ne sont guères à portée de la contagion de ces idées, en
onl pourtant d'assez semblables, et il n'est pas trop aisé de
voir pourquoi cette superstition est assez naturelle.
de ces pierres est très-évidente et très-sûre, dès
L'origine
qu'on en voit ' de toutes pareilles ~âillées par les sauvages
d'Amérique, pour fendre du bois ou armer leurs flèches. Ils '
n'ont point de fer; _ et en froLLant des pierre5 fort dures les
unes coritre les autres, ils font ces sortes d'ouvrages qui leur
sont absolument nécessaires, et n'y plaignent point le temps
dont en effet ils ne manquent pas. Notre continent fut ancien-
!lement habité par des sauvages, el les mêmes besoins, la
même disette de fer leur ont inspiré la même industrie. Dans
la suite, leurs outils devenus inutiles ont été ensevelis, en
grande quantité, dans la terre, et s'y sont mieux conservés
que s'ils eussen 1 été de métal; car la rouille ou le verdet les
auraient peut- être consumés ou défigurés; et voilà ces pierres
avec la foudre!.. .. Il '
tombées
En 1754, l'historien de l'Académie des Inscriptions et Belles-
LeUres donne l'exLrait suivant d'un mémoire lu à l'Académie
pal' lVI. Mahudel, sur les prétendues pie/Tes de foudl'e.
a L'erreur, pour être ancienne, n'en est pas plus respectable
« et on est toujours à temps de la découvrir. C'est ce qu'en-
CI< Ireprit M. Mahudel par rapport aux pielTes de foudre, qu'il
« ~rouva dans nn mémoire lu à l'Académie, être des instru
u ments dont les premiers hommes se servirent avant l'usalTe
CI< de l'airain ct du fer, ainsi que l'avait avancé, avant l~i
CI< Mercati, médecin du pape Clément XIII. On reconnaît, dit-il'
CI< trois espèces de ces pierres, etc ...... D '
Suit une intéressante analyse du mémoire, que
la citation
suivante dispense ùe reproduire: .
Examen cl'itiquc çles opinions émises jusqu'à ce jour, tant sur
.la rëalitti de la chûte des pie/Tes de l'atmosphe/'e, ftue SUI' leur
origine et leur formation " p"/'ésentant la matche de l'cspl'Ït
humain relativement à ce phénomene .
En voyant M. Mahudel reproduire, à l'Académie des Inscrip.
tions, l'opinion Je M. de Jussieu, publiée pflr celle des
Sciences, onze ans auparavant, on serait tenté de. croire qu'il
aux membres de celte Académie de lire les mé-
était défendu
moires publiés par \'autrl3.
On peut en ' ronclure, du moins, que les rapports qui exis
les savants de ce temps là, étaient bien différents
laient entre
de c'eux qui existent entre les savants d'aujourd'hui. Dans tout
le mémoire de M. Mahudel qui, comme on a pu le voir, n'a
ni d'autre ~réslllLal que celui de M. de Jussieu,il
d'autre but
pas fail plus men lion de celui-ci, que s'il n'eût pas été pu
n'est
blié.
Le mémoire de M. Mahildel a pourtant son avantage sur celui
de M. de Jugsieu, c'e~t qu'il présente mieux la question, et prête
d'aillant moins à celle extellsion qui rend fausse et inadmissi
ble la. conséquence qu'on en déduit. !I distingue trois espèces
de pierres de foudre, après avoir rongé dans la seconde espèce, '
Soc. ARCU{WL. DU l''INISTÈRR. - Tome VI. H
Cl celles qui pal' l'abondance des substances mc'talliques qu'elles
coutiennent, se rapportent à la classe des marcassites, et dont
il laisse aux chimistes à ,détermine?' l'01'igine co/tire ceux qui
« croient qu'elle est céleste; il ajoute quïl ne s'attache qu'à
Cl l'examen de celles d'une troisième espèce, qui sont d'une
« substanc~ purement pierreuse, et qui n'ont point reçu de la
Il nature les fig!wes qui nous les (ont admirer., .... 1> .
CI3 sont ces . pierres qu'il prouve, comme l'avait ·fait M. de
Jussieu, êtres dues à l'industrie des anciens habitants de nos
contrées, qui, nc connaissant point le fer se formaient des ins
truments avec les corps les plus propres aux usages auxquèls
ils les destinaienl. Il pense avoir détruit une vieille erreur
en dévoilant l'origine dc la forme de ces pierres, que l'on cro
avec la foudre •
yait communément être tombées
M. Mahudellaisse de côté précisément celles dont nous noUl~
occupons; son mémoire n'infirme donc pas plus que les autres
la validité des témoignages anciens et modernes (1), L'historien
de l'Académie des Inscriptions ne fait pas comme celui de l'Aca.
démie des Sciences; loin de conclure qu'it n'y a point de pierres
• Il tombées du ciel, il dit expressément que M. Mahudel n'expose
• point les raisons qui prouvent l'impossibilité que ces pierres
« se forment dans les nues, .. , , . , .»
Voici donc là part de de Jussieu et celle de Mahudel équi
tablement faites par le docteur Izarn ; ' mais j'ai parlé
aussi d'un minéralogiste dl1 XVIIIe siècle que la Lithologie at-
. mosphé1'ique n'avait pas eu occasion de citer, Valmont de [J0111a?'C,
je ne me souvenais pas lors de notre dernière séance de la
date exacte de publication de la Minéralogie ou nouvelle expo
sition du système minéral, pal' cet auteur, mais j'étais du
moitis certain que ce trailé, justement estimé, se terminait pal'
un chapitre particulier SUI' les pierres polies cuné'i{01'rnes, les
(i) Témoignages que le docteur Izarn rapporte il de véritables météo
ùe nature métallique et sans formes determinées .
rites,
désignant déjà pal' cette qualification à laquelle il faut revenir
eL qU,a celle de celtœ aura fort malencontreusement remplacée
pendant quelques années.
L'ouvrage porte le millésime de .1762, il se termine ainsi,
tome Il, page 329 :
ESPÈCE CCCLII.
Ill, Pien'es figurées artificielles ou supposées.
(Lithoglyphi arte-facti, Wallel'ii, . Lapides supposititii).
« On don ne ce nom à ùes pierres figurées que l'on rencon-
quelquefois dans la tl'rre à différenles profondeurs, commu
. tre
nément dans des butles et dans des lombeaux, et qui ont été
contrefaites ou imitées par art (1), lesquelles servaient en gé
et d'armes aux anciens :' telles sont: 1° les
nérai d'instruments
pierres de tonnerre, lithoglyphi a/'te· {acti cunei-{ol'mes, qui
sont en forme de coin, ou pyramidales par les deux extrémilés,
renflées dans le milieu, et pOlir l'ordinaire percées d'ull trou;
2 les haches de pierre, secu1'i{ol'mes; 30 les marteaux de
pierre; mallei-{ormes ; 4° les couteaux de pierre, cultri-{OI'mes;
5' les flèches . de pierre, sagittœ·{ormes; 6° les langues de
pierre, linguœ-{ormes ; 7° les Ul'nes sépulcrales, u1'nœ-ostracitœ;
et pour terminer l'histoire des · pierres figurées artificielles,
nOlis y ajuuterons, 8° les prétendues dés de pierre, tessel'œ
badenses, dont ScheuchzeJ', fIist. nat., Partie Il, p. 156, fait
mention. »
(1) Il Y avait donc dès ce moment des tumuU fouillés par les collec
tionnf'ours, mais de plus la contrefaçon elle-même multipliait déjà, il Y
a plus de cent ans, les échantillons authentiques provenant de ces
fouilles!... .
Le uocteui' Izarn dit lui· mème (pa-go 287) :
" ..... Cett~ fOl'me (triangulaire arrondie) ayant été prise par les
faiseurs de collœliolls de piel'l'es figurées, pour un ca l'acière .dlstiuetif
de pierre de fondre, ct ehàcun voulant se donner une de ces pierres,
SOllt facilement multipliées dans les cabinets; car il Il'est pas
elles se
difficile de trouver des cailloux très-durs ct de toules formes, triangu.
laires ou· deltoï.es .• ' "
. Je voudrais po'uvoir élenùre plutot que reslreindre ces cila
talions; mais elles absorberaient trop de place dans'Ie Bulletin de
la Société. J'ai cependant encore le devoir de produire les
passages de Buffon auxquels je faisais allusion dllilS notre der-
• nière séance, au sujet du tJ'ansfert très-vraisemblable de ha-
ches du jade sibérien jusqu'en Amérique: - il ne semble pas
que rien ait été publié de plus complet et de plus concluant
parmi les travaux les plus récents, et voici au moins la preuve
d'échanges très-anciens entre les peuplades de l'extrême nord
des deux con tinen ts •
.c'est au sixième volume de l 'Histoire naturelle (édition de
1779 Imprimerie royale) dans les notes justificatwes, qu '0/1
trouve ce qui suit: '
" M. Muller, envoyé avec M. Gmelin par l'Impératrice en
Sibérie ..... , conclut par dire qu'il n'y a qu'une très-petite sé- '
paralion entre l'Asie et l'Amérique, et que ce détroit offre une
'ou plusieurs isles, qui servent de routes ou de station.l commu-
nes aux ' habitants des deux continents. Je crois celLe opinion
bien fondée el M. Muller J'assemble un grand nombre de faits
pour l'appuyel" ........................................ .
• La gran~e carle générale de l'empire de Russie qu'on
vient de publier celle année, 1777, représente exactemer.J les
côtes de loute l'extrémité septentrionale de l'Asie ·habitée par
les Tschutschis..... Les îles reconnues entre les côtes du
Kamtschatka et ·celles de l'Amérique sont montagneuses ainsi
que les côtes (le Kamtschalka et celles du continent de l'Amé-
rique; il Y li donc une continuation bien marquée entre les
chaînes de montagnes de ces deux continents, d,ont les inter
ruptions jadis peut-être moins considérables, peuvent avoir été
le dépérissement · de la roche, par les 'courants
élargies par
qui entrent de la mer glaciale vers la grande mer
continuels
du ~ud, et pal' les catastrophes du globe.
• «Maiscette chaine sOlls-marinequi joint ·les terres du Kamis-
chatka avec celles de l'Amérique, est plus méridionale, de sept
où huit degrés que celle des îles Anadir ou Andrieu qui, de
Ullnps immémorial, ont servi de passllge aux TschuLschis pour
aller en Amérique. 1
a M. de Oomascheneff dit qu'ilest cCl'tRin qué cette traversée
de la Ipointe de l'Asie au continent de l'Amérique, se fait à la
rame ct que ces peuples 11 vont trafiquer des ferrailles
les Américains; que les îles qui sont sur ce pas-
russes avec
sage y sont si fréquentf\es, qu'on peut coucher toutes les nuils
fi terre et que le continent de l'Amérique où les Tschutschis
esl montagneux ............................•
commercent
« Ces îll's septentrionales situées entre les deux continents, ue
sont guère connues que des Tschutschis; elles forment une
chaîne entre la pointe la plus orientale de l'Asie et le continent
e ~erJ(IlIe ......... 1 ••••••••••••••••••••••••••••••• .
CI On ne trouve point de métaux dans ces îles, mais seulement
dèS calcédoines, et quelques autres pierres colorées de peu
de valeur ...... 1 ••• • ••••• .. ..............................
(l ' Les habitants de ces îles sonl assez nombreux, mais comme
. ils mènent ulle vie erranle, se transportant d'une île à l'autre,
il n'est pas possible de fixer leur nombre ..... li parait que tous
les insulllires des îles aux Renards sont d'une même naLion à
laquelle les habitants des Aleutes et des îles d'Andrieu peuvent
aussi se rapporter quoiqu'ils en ditTèrcllt par quelques cou Lumes.
Tout ce pellple a une très-granùe ressemblance, par les mœurs
la fllçnn de vivre ·et de,se nounir, avec les Esquimaux et les
GroënlanlÎais. Le nom de Kanaghist doül ces insulaires s'appel
lent dans leur IlIngue, peul-êti'e corrompu par les marins, est
encore I(ès reEsen1blant à celui de Kal'alit, donl les Esquimaux
ct leurs frères les Groënlanùais se uomment (1). On n'a trouvé
(1) Ce nom de Hanaghtst auquel de~ marins de la Baltique avaient
la terminaison allemande ist n'est·il pas encore
tout au plus ajouté.
plus voisin de Hanak que de Karalit ? ... Ce serait alors le nom
que sc donnent cneore les indigènes de la Nouvelle Zélande et ceux
de la Nouvelle-Calédonie. - Ne fùl ce que pour permettre de publier .
. cc rapprochement, ces Plissages de Buffon devaient êlre réimprimés •
aux habitants de toUtes ces îles, entre l'Asie et l'Amérique,
outils que des haches de pierre, des cailloux tailiés
d'autres
en scalpel et des omoplates d'allimaux, aiguisés pour couper '
l'herbe; ils ont aussi des dards ~qu'ils lancent de la main à
l'aide d'une palette, et desquels la pointe est armée d'un cail.
lou pointu et arlistement LaillEi : aujourd'hui ils ont beaucoup
de ferraille- volées ou enlevées aux Russes, Ils font dr.s canols
et des espèces de pirogues ,comme' les Esquimaux; il Y en a
grandes pour contenir vingt personnes; la charpente
d'assez
en est de hois léger, recouvert partout de peaux de phoques et , '
d'autres animaux marins,
u II paraît par tous ces faits, qUt'l de temps immémorial le3
Tschutschis qui hahilcnt la pointe la plus orientale de l'Asie,
entre le 55° et le 70 degrés, ont eu commerce avec les Amé
ricains. et que ce commercaétait d'autant plus facile pour ces
peuples accoutumés à la rigneur du froid, que l'on peut faire le
voyage, qui n,'est peut·être pas de cent lieues, en se reposant
" tous les jours d'îles eu îles, et dans de simples canots, conduits
à la rame en été, et peul,êlre sur la glace en hiver. L'Amérr
que a donc pu être peuplée par l'Asie sous ce parallèle; et
tout semble illdiquer que, quoiqu'il y ait aujourd'hui des inter-
ruptions de mer enlre les terres de ces îlès, elles ne faisaient
autrefois qu'un même cOliliuent, par lequel l'Amérique était
jointe à l'Asie" .. lt
Je n'ai plus que peu de mots à dire.
, Certains auteurs accueillent encore aveé bien peu de faveur
, l'hypothèse du commerce des outils et armes de pierre entre
les peuples primitifs. Je pourrais citel' au soutien de ,Gette opi-
nion des indications plus récentes, et en assez grand nomhre.
- J'en choisirai deux:
La ' Revue aI'chéolllgique a puhlié dans sa livraison de
juillet 1878, une ,très:-intéressanle Notice sur la distribution
géographique des haches et àutres objets pl'(Jhistoriqucs, par
MM, Damour et Fischer. ' , '
D'après ce très-remarquable résumé, « les gisements de jade
« néphrite qlli pellvent se tL'oliver sur le contillent américain
" n'ont pas encore été déterminées avec une suffisante préci- •
· " sion! 1)
Mal gré celLe incertitude; et « dans le but d'appeler l'aHen
a tion ena critique scienl.ifique des archéologues que la qlles
« lion pourrait intéresser, Il les auleurs croient pouvoir don-
ner une énumération d'antiquités américaines supposées en
je relève sur celle lisle (lib. cit., page 20) .
jade néphrite;
commeappartcnant au musée ethnographique de Gollingen
l'objet décrit û-dessous :
« .fl.:whe attachée à un manche. La matière est d'une
a teibte \'crt ·poireau, avec des taches de rouille semblables à
« celles qu'on observe sur le jade néphrite de Sibérie. Trouvée
" sur la côte extrême nord-ouest de l'Al.l1érique septentrionale,
" vis-à-vis des Tschoukstches, qui portent de pareilles haches. D
Celle dernièrè remarque ne rappelle q~'une provenance pos-
sible ef se formule dans le~ termes les plus discrets; mais,
rapprochée des Notes justificatives citées plus haut, ne s'im-
pose-t-elle pas avec une grande autorité? Ne pourrait-on dire
que Buffon recueillait d'avance les preuves de l'origine 5ibé-
rienne. de cette hache, lorsqu'il signalait, en 1777, leva-et-
déjà bien a'ncien, des Tschouktschis à travers le's îles
vient,
Aléoutiennes ct leurs écbanges habituels avec les indigènes du
nord· ouest Amérique?
Venons à des tétllOignages co.ntemporains.
Le 14 août 1865, à l'Académie des Sciences, M. Elie de
donne leclure d'une le\.tre de M.Simonin, sur les
Beaumont
déeouverles failes à l'île d'Elbe par M. Raffaelo Foresi. Ce col-
lectionneur vient de retrouver chez des paysans a des pointes
« de flèches en silex qui passe nt parmi ces gens crédules pour
u des pierres de foud?'e, qu'on suspend' au cou des enfants
Il pOUl' les préserver du tonnerre (1),
(i) Comptes-rendus hebdomadaires de 1'Académie . des Sciences,
tomo LXI, page 303.
«( Los instruments retrouvés par M. Foresi ont cela de par
t( ticulier que les nouf dixièmes sont en silex d'espèces abso~
.. lument inconnues à l'île d'Elbe; on y rrtrouve jusqu'à l'ob
.. sidienne, qui ' adû venir de Naples, sinon de plus 'loin 1),
dit M. ,8imonin.
Dans la séance suivAnte de là même ACAdémie (21 août
186fl), M. Roulin présente de vive voix quelques remarqlles sur
ce passage de la lettre de M, Simonin. Rappelant la pierro
que M. Damour a désignée sous le nOIl! de cal/aïs et qui avait
été trouvée dans im tumulus du Morbihan (1), il sigllale que
cette pierre était d'une origine sans don te· plus lointaine en-
bien qu'on ne puisse rien affirmer à cet égard ... Proba
core,
u blement, dit M. Roulin, bien des fails analogues auront
a échappé à l'attention, lorsque les antiquaires n'avaient pas
«( encore senti le besoin de s'aider des lumières de la miné-
a l'alogie; mais on en connaît déjà assez pour en chercher
a l'explication.
« Comment ces armes, ces objets de parure sont-ils parve-
1/ nus dans les lieux où nous nous étonnons aujourd'hui de les
fi découvrir? Sont-ils restés là comme des témoins d'une inva-
lA sion passagère, d'une sorLe de colonisation? C'est une
Il manière très-naturelle de se rendre , compte de leur pré-
• sence, mAis on doit aussi se demflnder s'ils n'ont pR S pu
• arriver par la voie du commerce. On aura peine salis doute
lA à se figurer des commerçants chez des peuples aussi peu
a avancés 'd'Ans la civilisation; mais les Indiens qui errent dans
Il les plaines arrosées de l'Orénoque ne sont pas certainelnent
Il plus civilisées, et cependant on en voit qui entreprennent
« de longs voyages dans un but purement mercantile. m •
Comme preuve de ce fait, M. Roulin évoque les souvenirs du
voyage d'exploration accompli par ' lui·même, en 1823, avec
. M. Boussingault dans la vallée du Méta, affluent de l'Orénoque . .
(1) Comptes-rend us, tome LIX, page 936.
Il cite 'd'abord les Indiens Camoniguas que d'autres nations
elles ,mêmes comme, gl"ands vogageul's et grands
, désignent
trafiquants; « non-seulement ils apportent Cà San-Martin de los
Lanos) du curare qu'ils fahriqueut eux-rri~mes, mais encore ils
vont chercher dans les'Andnquies, de la cire blanche', ils s'avan-
cen t jusqu'aux missions portugaises, d'où ils tirent des haches,
des machetes et des fers de lance ..... D Enfin au village de
Giramena, les eXpIOl;!\teurs français remarquent dans toutes
les maisons, des râpes pour le manioc fOI'mées par une planche ,
dans laquelle étaient implantés, comme des dents, de petits
fragments de silex. M. Roulin s'informa d'où 'venaient ces
pierres, car il n'yen avait pas de semblahles dans tout le pays;
on lui dit
est complétée pOl' la déclaration d'un métis ainsi conçue: De
temps immémorial les gens de Giramena voyaient arriver ehez
eux, tous les ans, vers la même époque, quelque vingt ou '
que les Camoniguas, el qui appor-'
trente Indiens - autres
Laient également leur curare, « mais dont l'arrivée était surtout
désirée à cause des pierres à feu qlJ'OIl ne recevait que pal' eux.
- Malgré le besoin toujOUl'.S renouvelé de ces pierres et par
une de ces déterminations soudàines, tout à fait il)explicables,
mais , trop communes chez les Indiens, (1 tous les voyageurs
dans LIlle même nuit par les indigènes
avaient été massacrés
de Giramena et, depuis, ceux-ci n'en n'avaient plus vu repa-
Ire" "
rai
M, Pavot termine sa lecture en disant qu'il craint
de s'être laissé entrainer lui-même beaucoup trop loin
sur les traces des nomades colporteurs de silex ou de
jade; il n'a vOl11n que rappeler à la Société archéolo
gique ,les éclaircissements que la minéralogie et la
chimie peuvent fournir, « en faisant connaître les ca
et les principes constituar,tts des matières -mises
ractères
en œuvre pal' nos premiers pères pour assurer leur
propre conservation. ») Il cite à cet égard les tra- .
vaux de M. A. Damour, publiés de 1863 à 1878, comme
donnant les éléments d'étude les. plus complets;
ajoute qu'un résumé de tous les mémoires et mono-
publiés pai· ce savant minéralogiste (jade,
gTaphies
, jadéite, calI aïs , etc.) serait des plus intéressants pour
M. de Mortillet, dans son Bulletin
les archéologues.
travaux ' et découvertes concernant l'an
mensuel des
(Matériaux pour l'histoire positive et philoso-
thropologie
phique de l'homme) a déjà reproduit in-extenso (mars
1866) la .Notice sur la composition des haches en pierre,
dans les monv.ments celtiques et chez les tribus sau-
trouvées
vages, que M. Damour avait préseiltée, l'année pré-
cédente, àl' Académie des Sciences (21 et 28 août 1865) .
. Dans cette publication le nom de l'auteur a été
inexactement reproduit (Dumour au lieu de Damonr).
M. Pavot ignore si, l'année précédente, M. de Mortillet
avait inséré dans sa Revu~ la Notice spéciale sur le
iaclevert, également présentée à l'Académie des Scien
• ces, dès 1863, et publiée dans les comptes-rendus
. (tome LVI, .page 861). Quoi qu'il en. soit, les comptes-
des Sciences et la Revue archéo
rendus de l'Académie
logique elle-même, pour la plus récente notice (juillet
partout faciles à consulter .
1878) sont
Ce qu'on retrouve peut-être moins facilement au
jourd'hui, ce sont les opinions exprimées par divers
auteurs de 1650 à 18~0, sur le j.'tde, la pierre des
Amazones, le silex, etc., ainsi que les diverses hypo
sur la formation et la « reproduction »)
thèses ' émises
de ces pierres...... M. Pavot a déjà rassemblé qnel-
ques notes à ce sujet et les tient à la disposition de ses
collègues, mais il hésiterait à les présenter à la Société
archéologique, car ces documents n'ont pas été em
à des ouvrages devenus introuvables. M. le
pruntés:
Président insiste au contraire pour que ces extraits
à une ptochaine séance,
soient eux-mêmes produits
car à en juger par la lecture des notes précédentes, la
communication de ces documents supplémentaires in
téressera très-certainement les membres de la Société.
M. Le Men informe l'Assemblée gue, grâce aux
démarches de notre confrère, M. Louis Hémon; dé-
la Société a tout lieu d'espérer le ·
puté de Quimper,
concours du Ministère des Beaux-Arts pour l'établis-
sement d'une galerie de costumes bretons à notre
Musée.
Une liste de souscription, en tête de laquelle M. de
la Villemarqué 's'inscrit pour cinquante francs, est
ensuite ouverte pour le même objet. .
On procède au dépouillement du scrutin pour la
nomination d'un secrétaire-adjoint. M. Tanguy, ' sténo
graphe et employé à la Direction des lignes. télégra
phiquës, ayant obtenu la majorité des suffrages, est
désigné pour remplir ces fonctions.
M. Gatrot, sous-lieutenant au 118~, présenté par
MM. Créac'hcadic et Le Men, est admis à l'unanimité
à faire partie de la Société archéologique .du Finistère.
La séance est levée à quatre heures et demie .
Le Secrétaire,
R.-F. LE MEN.