 
    
  Avertissement : ce texte provient d'une reconnaissance optique de caractères (OCR). Il n'y a pas de mise en page et les erreurs de reconnaissance sont fréquentes
e neutre). '" Un pont accompagné de 
sable ac 
moulin, 2 en chef, ullè en pointe. 
soutena ~ 
au lion rampant d'argent (Sceau). 
azur 
Saint 
nn che 
a~ lion de gueules (Sceau). 
siècle. D'or 
« Le l 
4_ Ecu de Bretagne plein. Au-dessus un 
vaux qll 
e la tête contournée (Sceau). . 
lion roy 
H.) , De gueules au ('erf passant d'or, 
Sain 
'mes antiques). . 
• chef d'Il 
- Ecu j d'-hermines plein (de Bretagne)' 
A la 
l passant (Sceau). 
autres 
au mouton passant d'argent 
D'azur 
abonda 
~, au chef d'hermines (G. Le Borgne . 
de Roll 
1. ' Ecu' de Bretagne plein. Au-dessus un 
à la ID 
levrier n'est pas bien déterminé, c'est 
le passante mais sans volets (Sceau). 
espece 
e gueules au levrier d'or, au chef d'her-
sembla 
[e siècle. ' D'hermines au coq de gueules 
pour 0 
d'or (1); . ' 
crêté 
mois d 
ur au navire équipé d'argent floUant sur 
Léger. 
3, Jes VOIles. éployées d'hermines, au chef 
:ourcy). . 
utre neutre). _. 
EcarteIé de France et de 
Dans 
la fonta' 
.éon, 1666.· D'or au lion morné de 
nous so 
tence d'un saint irlandais nommé Leodegard, qui nous était in
ou du moins que l'on ne trouve pas mentionné dans 
connu, 
les Bollandistes. Est-ce pour cet.te raison que les habitants du . 
pays en parlant de saint Léger disent toujours sant Layerd, 
Leyerd? Or, le nom de Layard, fort connu et usité en 
sant 
Angleterre, est-il lui-même un diminutif de Léodegard? Quand 
vivait ce snint irlandais? Serait-il venu dans nos conlrées avec 
quelqu'une des émigrations galloises? ' La plupart des noms 
des habitations voisines de la fontaine de Saint-Léger sont d'ori
gine irlandaise, Kergall, Keryquel, etc.' On invoque spéciale
ment saint Léger pour la guérison des paralytiques, des boi
teux, des jeunes enfants faibles et ne pouvant marcher seuls. 
A-t-on voulu trouver une allusion favorable dans le nom du 
. saint 7 Non, nous répondit notre érudit président,-
car 
léger de corps se dit skan en breton. 
Mais voici qui peut bien répondre à l'objection. Dans l'his
toire de l'évêque d'Autun par dom Pitra, nous lisons, 
pa:ge 407 : « Invités par le roi Salomon de se retirer dans 
u l'Armorique à l'approche des Normands, les moines de Saint
« Maixent (61~ Poitou) avaient transporté dans l'église de Saint-
CI Sauveur de Rennes le corps de saint Maixent et de saint Lé-
« gel'. La première tempête passée, ils s'en retournent à 
u leurs anciennes cellules, et reprennent sur leurs épaules les 
u ossements de leurs pères déposés dans tine châsse d'ivoire; 
a ils arrivent avec un grand labeur aux bords de la Loire. Les 
CI moines, effrayés des ravages croissants des Normands, s'en
a fuient en Arvernie et déposen t les corps dans une petite 
« chapelle, à Ebreuil.» Circà 856-870 (Scriptura de corpore 
S. Leodegarii, quomodo ad Ebroïlum venerit, Ex. ms . de Dela
mare, apud Bolland.) 
Les reliques de snii1t Légel;, évêque d'Autun, sont donc ve
nues en Bretagne au IXo siècle. Ne peu t-on pas supposer, sans 
trop d'invraisemblance, que dans l'un de ces longs et pénibles 
voyages, les moines fugitifs, porteurs du dépôt sacré, ont bien 
pu passer daus notre voisinage, soit en nllant à Rennes, soit en 
retournan t s'embarquer SUl' la Loire? Dom Pilra le dit lui· 
même: Il ils arrivent avec un grand labeur aux bords de ce 
fleuve », ce qui donne à penser que, durant ce long trajet, il 
leur fallut faire de fréquentes haltes, de nombreux détours. 
La paroisse de Riec est située sur une voie romaine qui 
venait de Carhaix et aboutissait à la Porle-Neuve. Est-il impos-
sible, disons-nous, que les pieux fugitifs, en sortant de Rennes, 
aient élé obligés de se détourner de la roule directe pour 
venir dans le Léon et la Cornouaille, en suivan t les divers et 
nombreux embranchements de voies romaines alors existantes '7 
Ils devflient diriger leurs pas du côté des monastères où ils 
étaient certains de trouver l'hospitalité. Landévennec possédait 
alors une abbaye renommée; ils ont pu s'y rendre, ' puis 
vers Riec et aborder près de Bélon où se trouvait un 
descendre' 
petit port. Accueillis avec un respectueux empressement par 
les habitants de la contrée, n'ollt~iIs pu leur donner, par 
reconnaissance, quelques parcelles des précieuses reliques? 
Et le saint irlandais, nous dira-t-on. . Comment concilièr les 
deux traditions? On le peut,si l'on prouve que le saint irlan-
dais a précédé le saint bourguignon; car le premier était peul-
être l'objet de la vénéra lion dt:s habitants de Riec avant le 
IXe siècle; et, après le passage des reliques de sflint Léger 
d'Au tun, les deux traditions se seront confondues. Des deux 
saints de même nom, le plus célèbre aura fait oublier le moins 
~ connu.' A la vérité, ce sont là de pures hyp.othèses que 
nous soumettons à l'examen de IIOS confrères, plus compétents 
que nous en fait d'histoire locale, el plus au courant de l'idiome 
du pays de ComûuaiIle. , 
M. Le Men nous a rappelé, à ce sujet, qu'un évêque de Dol, 
(sanctus Leucharius) contemporain de l'arche
saint Leucher 
vêqlle saint Samson, vivait au VIe siècle, et que, depuis ceLLe 
époque reculée, le nom de ce saint a pu subir diverses trans
selon les idiomes des localités où son culte avait 
formations 
de Leuche1' à Léger, Leyer, la t.ransition est facile. 
été établi : 
Ce saint aurait·il été vénéré dans le diocèse de Cornouailles? 
l'lous ne pouvons l'Affirmer. 
En résumé, nous avons voulu tout ~ilnplement chercher 
l'origine et J'explication de cette façon de prononcer le nom de ' 
, saint Léger, et nous rendre compte de l'époque à laquelle 
remontait le culte du saint particulièrement honoré ,dans le pays 
que nous habitons. Beaucoup d'archéologues se laissent souvent 
par des erreurs d"imagination. Le moindre doute, un 
entraîner 
mot différemment interprété, leur suffisent pour ohanger tout un 
système .de chronologie. Ne les imitons pas; jusqu'à preuve certai
Ile du contraire, reconnaissons dans l'un des principaux patrons 
de la paroisse de Riec, le grand évêque d'Autun, le défenseur de 
la foi chrétienne et de l'autorité royale contrel'ambilieux Ebroin. 
D'ailleurs, une autre paroisse bretonne, celle de Quimerc'h, 
dans le canton du Faou, arrondissement de Chàteaulin, honore 
le mêtnesaint évêque depuis un temps immémorial. Elle pos-
une ancienne chapelle où se célèbrent deux pardons: l'un, ' 
sède 
le 3 dimanche de mai, et le petit pardon, le 
plus solennel, 
lundi de la Pentecôte. , Ces deux fêtes réunissent un grand 
nombre de fidèles. Avant la Révolut.ion, la chapelle recevait de 
générellses offrandes et jouissait de plusieurs propriétés qui 
ont éLé confisquées. Son revenu était de quinze cents écus, 
comme le constaten' les anciens registres de la fabrique. 
Une fontaine, voisine de la chapelle, attire comme celle du 
bois de la Porle-Neuve ' une foule de pèlerins qui viennent de 
fort loin y chercher par l'intercession de saint Léger la 
guérison de leurs maux; principalement des d,ouleurs rhumatis
males. On invoque aussi saint Léger pOUl' ohtenir la grâce 
d'une bonne mort et la, résignation dans les épreuves dé la vie. 
La chapelle est vaste. et, relativement, en assez bon état de 
conservation, bien qu'elle ait grand besoin des réparations qui 
n'ont pu être continuées, malgré le zèle et le dévouement du 
recteur de la paroisse, M. l'abbé Kerivel. ' 
La chapelle de Saint-Léger, en la paroisse de Quimerch, est 
bien plus ancienll!) que la vieille église paroissiale, nous dit 
le recteut .. elle possédait autrefois des reliques, mal-
encore 
heureusement perdues, au grand regret des pieux pèlerins qui 
se contentent maintenant de baiser respectueusement une an-
tique imagA du saint vénér'é depuis tant de siècles. . 
1\1. Le Men nous apprend encore que la chapelle de 
Saint-Léger en Riec n'était pas moins riche en offrandes de toute 
nature. Elle payait, autrefois, en décimes et en don gratuit, le 
double de ée que payaient les au Ires chapelles de la paroisse • 
On nous . pardonnera ces longues réflexions au sujel de la 
chapelle et de la fontaine de Saint-Léger: et c'est pour nous 
le cas de nous excuser en répétant le vieil adage: chacun . 
prêche pour SOIl saint. , 
La séance est levée à quatre heures. 
Le Secrétaire, 
R.-F. LE MEN .