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DE LA 
AHCHEOLOGIQUE 
SOCIÉTÉ 
DU FINISTÈRE 
SEANCE DU 29 JUIN 1878 . 
AUDRAN, Vice.-Président. 
Présidence d'e M. F . 
Etaient présents : MM. F. Audran, de Bremond 
d'Ars, de Brémoy, Bourrasin, Briot d~ la Mal
• Le Moyne, Pavot, Créac'hcadlc, et 
lerie, Faty, 
Le Men, secretaire. 
M. le Président remercie la Société d'avoir bien 
voulu le déléguer pour -assister aux lectures de 
Sorbonne, auxquelles il a pris part avec plaIsir. Il a 
en haut lieu un véritable 
pu s'assurer que l'on attache 
intérêt aux publications de la Société archéologique du 
Finistère que M. le Ministre de l'Instruction publique 
n'oubliera pas dans la répartition des subventions aux 
Sociétés savantes. 
Depuis l'année dernière, ajoute M. le Président, 
la Suciété a eu à déplorer . la perte de trois de ses 
ou moins contribué à ses tra
membres, qui ont plus 
vaux. Ce sont M;\1. S. Ropartz, de Rennes, Le Doze, 
de Clohars-Carnoët, et Binet, vice-président de la So-
ciété d'agriculture de Quimperlé. Il est certain, ajoute
t-il, d'ètre l'interprète de la Société, en exprimant le 
vif regret que lui inspire la perte de ·ces utiles et in
telligents collaborateurs. 
M. Pavot demande la parole. Il n'a pas, dit-il, de 
communication écrite à faire; il désire seulement si
gnaler, en quelques mots, l,a rapidité avec laquE211e dis
paraissent,en même temps que les anciennes mœurs bre
tonnes, les costumes et le mobilier de la campagne. Pour 
en donner une preuve, M. Pavot cite ce fait: que dans 
la tournée de révision de 1876, dix-huit maires s'étaient 
présentés au Conseil avec le costume breton complet; il 
ne s'en est présenté que six dans les mêmes circons
tances en 1878. Dans l'impossibilité où l'on est d'acqué-
rir pour le Musée les dernières épaves du mobilier 
que l'on se dispute à prix d'or, et dont la contrefaçon 
ne ralentit pas la recherche, il pense qu'il serait 
utile d'y établir au moins une collection de costumes 
bretons . 
L'assemblée est unanime pour exprimer le même 
M. Le Men dit que malgré la rude concurrence à la
quelle donne lieu le commerce des vieilles ~culptures, 
il a fait son possible pour réunir au Musée des spéci-
mens de l'art breton du XVe au XVIIIe siècle . 
Quant à l'établissement d'une. gal~rie de costumes 
bretons, qui ne peut qu'être appr'ouvé par tous ceux 
qui ont quelque souci des étu~es ethnographiques, 
il pense qu'il sera possible d'y former, au fur et à 
mesure des ressources de la Soci'été, une collec
tion de costumes de grandeur réelle , représentant 
,les principales variétés du costume breton et adaptés 
à des figures qui reproduiront avec exactitude les 
types les plus caractéristiques de la population Armo-
rico-Bretonne dil Finistère. 1 
M. Audran présente à la Société, au nom de M. Jé-
gou, un . de ses membres, une brochure relative aux 
fondateurs de Lorient. 
La parole est donnée à id. Le Men , pour lire la 
note suivante : 
.LES ARMOIRIES DES VILLES DU FINISTÈRE • 
Bien que dès le XVIe siècle la plupart des bourgeois de Quim
pel', possédan t quelque fortune, et. certaines confréries d'arts et 
métier~ telles que celles des tisserands de Morlaix, eussent des 
armoiries particulières, ce n'est guère qu'au siècle suivant que 
les principales villes comprises aujourd'hui dans les limites du 
département du Finistère, adoplèrent l'usage de gravet' sur les . 
monuments qu'elles faisaient construire, des emblêmes qui de· 
vinrent le caractère distinctif de chaque localité. 
Mais longtemps avant cette époque, et au moins depuis le 
XIVe siècle, les juridictions ducales comprises dans les mêmes cir-
conscriptions départemelltales,étaient distinguées sur les sceaux 
des cours pal' un emblême qui constituait pour chaque juridic
tion de véritables armoiries. Au XIVe, au XVe el même au com
mencement du XVIe siècle, les sceaux des cours ducales se 
composaient d'un écuswn triangulaire chargé de 10 mouche. 
4, 3, 2 et 1, et inscrit dans une rose à 6 lobes 
tures d'hermines 
entourée d'une légende. C'est au-dessus de cet écusson et 
dans le lobe supérieur de la rose qu'était placé l'emblême dont 
Je viens de parler, et qui est représenté par un animal, va-
riant quelquefois pour la même juridiction suivant les époques. 
Les animaux servant à désigner ces diverses juridictions sont: 
le lion et la chèvre (Morlaix), le cerf et le mouton-(Quimper), 
(Carhaix),' le cheval (Saint-Renan), le sanglier (Le~ne' 
le bœuf 
ven), la levrette? (Quimperlé), et le saumon (Châteaulin). . 
Après la réunion définitive de la Bretagne à la France, tous 
ces sceaux ducaux ainsi diversifiés disparurent pour faire place 
à des empreintes uniformes portant soit un parti soit un écartelé