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Bulletin SAF 1877


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Comment les marins de Bénodet faisaient le commerce au 16e siècle

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sidère pas du tout comme démissionnaire; au contraire,
il invoque son titre de membre de la Société, pour
écrire à M. le Préfet et au Président de la Société,
pour demander un blâme contre plusieurs de ses

membres qui n'ont été que des mandataires, et pour
produire des, faits controuvés ou défiguré~, qui au-

raient pu induire en erreur la Société, si une enquête
ne l'avait éclairée. Il demande douc une décision for­
melle, et croit que ce n'est pas par une motion pour
à huis-clos, que M. Duchâtellier doit dispa-
ainsi dire
- raître de la Société, mais par un vote motivé, qui ne
la faculté de dire qu'il a donné sa dé-
lui laisse pas

mISSIOn.

, II faut que l'assemblée se prononce catégoriquement,
afi~ que les membres absents et les sociétés étrangères
au département, sachent quelle a été la conduite de
M. Duchâtellier. '
Ces observations sont approuvées par tous les
membres présents, et l'assemblée prononce à l'unani­
mité fa radiation du nom de M. Duchàtellier, de la
liste des membres de la Société archéologique du
Finistère, pour les raisons' indiquées dans le présent
procés-verbaL et d:;l,.ns celui de la séance précédente.
A la prière de M. le Président, M. M0reau donne en­
par M. le Men
suite lecture, d'une note communiquée
et ayant pour titre :
COItlMENT LES MARINS DE BÉNODET FAISAIENT LE COMMERCE
AU XVIe SIÈCLE.

Le document qui suit est cont.enll dans deux feuillets manus­
crits qùe j'ai découverts aux Archives départeme'ntales du Fi·

nistère, parmi des papiers ancient1f~ment mis au rebut. -C'es't :la

déposition d'Henry Surville, appelé èomme témoin dans uoe
enqllêle criminelle, faite à l'occasion d'un vol commis par :le
capÎli'line d'ull navire.
Ces deux feuillels qui ont été'certainement arrachés au re­
gistre de cette enquête, ne renfermr.nt pas la déposition com-

. piète du témoin Surville, mais il doit y manquer pru de choses.
QIHll1t à la date des événements qui y sont relatés, on peu:t,
d'après l'écriture du document la rapporter au milieu du XVI'
siècle. Voici le texte de celte déposiL,io.n: '
.' Henry Surville,demeuralll à présent au manoir du Cozquer,
en la paroisse de Combrit, âgé d'environ villgt~sept ans, tes­
moillg juré dire vérilé, purgé de conseil, enquis ·despose:
, « Qlle puis troys moys ou envyron, et lies depuis par plu­
sieur~ et réitérées foys, il aurait ouy ,dire à plusieurs persounes
de ladite paroisse, notammf'nt à Guillaume Reznou, l'ung des
mariniers esté en la barque nommée La Marie de Ber:laudAt (en

laquelle estait ma i.stre Jacques Coch:)l1. dict Goll, de la paro.isse
de Combrit, et Michel Le Lay, demeurant à Benaudet), que

lediet Jacques Cochon, diet Gol,l, auparavant aller au . vo-iage
qu'il fist ou debvoit faire pour le sire Gratian Carrière, mar­
chant, demeurant à Kimper-Corentin,auquel toute la chargeson

de ladicte barque appartenait, print et desroba de la chargeson
de l:ldicte bal'que, estant pour lors au havre de Saint Moran en
ladicte paroisse de Combrit, une pipe de bled, ne scait si ces­
toit froment, ou non; ensemble un gral:ld sac plein de sel et

les fist apporter eu sa maison ung sJir euvyron deux ,heures de
n\lict, lesdicls Gall et Reznou estants ce soyr seuls en la dicte
barque; et n~ scait ledict Reznou si ledict Goll en print et
et desrobba davantage. .,
« Disant aussy ledicL Reznou estre allé en la compaignie des­
diclz Goll et Lay. trente lieues par de là le plus loing de troys
hâvres en NormalJdie, où i1z debvoyelJt aller suivant leur
. charteparLie ; en l'ung desquelz .ilz debvoyent rendre et déli-

vre-r lad·icle chargeson de bleds et sel, au sire ArnatIlt Carrière,
Gl'atian, et en son absf'nce au sire Johallnis
frère propre dudict
de la Sale. EL n'allèrent aucunement lesdil.z Gall et Loy cercher
ny demander lesdictz Arnault Carrière et de la Sale, ny leur
Ir,s missives qu'ils avoient pour leur bailler, afin de
rendre
vendre et débiler ladicte chargeson pOlir ledict Gratian Car­
el luy ache,ter d'all:tre marchandise ave-6 l'argent qui en
rière,
proviendroit.Disant outre ledict Reznou, et ensemble Nouel Le 1
Guerranyc qui estait le principal mal'Îuier de ·ladirte barque
le maistre, que ledict Michel Le Loy après avoir vendu.
après
lesdlLz blt'ds et sel, At entièrement receu l'argent fI'icelluy, s'en
alla a Rouen, distant du lieu où il fbt la dicte. vente trellte
lieues, et y fust deux jours et deux nuictz sans l'elourner trou­
vel' lesdictz Goll et ses mariniers •

Aussi dict ledict Reznou que lesdictz Michel Le Loy et Jacques

Cochon s'en r{'tournants avecq leur barque vuide à la maison,
lestée seulement de Sable, cachèrent dans ledict sable l'or et

Et avoit avecq luy ledict Le Loy
l'argent qu'ilz avoient.
ung SIen garson serviteur domestique' de sa maison à Benaudet
de page en ladicLe barque audict voiage, nommé
qui servoit
Jan Le Den-yc, pour voyr cacher lesdictz or ct argellt qui es­
toient en dl1ux sacs, et ce à cause d'ung pyrale qui les vint a­
bientôt après; lequel , toutes fois Il 'empol'Lla une seule
border
de leur or uy argent caché. El après que ledict pyraLe
maille
les eust laissés, s'en retournant à son navire de guerre. il a­
avec luy 'lesdictz Loy et Goll, prisonniers pour les inti-
mella

midt'r par menasses et en avoir par ce lllOien rel)(;on. Toutes-
fois ne g:aigua ledicL pyrale rien, car lesdiclz Goll et Loy nièrent
el ferme qu'i\z n'avoyent point aucune somme d'argp.ut qui
fort
fust notable pour luy, disan ts que leur mr.rchflnt avoi t tout
ung jour ou deux prisonniers au­
emportté. Et après avoir esté
na'vire de g'uerre, furent relachés.
dicl
« Et pendan t lediet emprisonnement, ledict page nommé Jan
Le Denyc, qui sçavoit où estoit l'al'gent, va- dire à Nouel Le

Guerranyc, qui estoit le prinripal marinier après le maistre,
qu'il sçavoit bien où estoit l'argent caché ; ce que entendant
Le Guerranyc, dict audict. Dellye, page, luy apporter ledict ar­
gent, et qu'il luy payt3roit sa peille; cc qll 'il fisl. El après que,
ledict Guerrallic eust prin~ lcùict argent,qui estoit dans ung sac
de - mesme grandeur ou ellvyron que le poing, au plus, il le
serra et garda ; et bailla ft dislrihua lediet Guerranye à cha­
mariniers qui estoient au nomhre de troys et
cun des autres
audict Denyc qui faisoit le quatrième, vingt escus pistolelz d'or,
elcepté à l'ung desdiclz mariniers, nommé Nouel Odiern, di et

Toby, qui fut le dernier payé,qui n'eust que dix sept écus d'or .
Et ledict Denys, page et serviteur dUL:ict Loy, heust vingt et
cinq e-scus d'or, pour sa peine de luy avoyl' enseigné l'or et

l'argent,
• Et après que lesdicl,z Loy et Goll rurent relaschés par le
qu'ib furent retournés à la barque Icdict Michel Le
pirate, et
Loy diet audict Jan Le Denyc, page et sien serviteur, en lan­
gage brf'.toll ainsi: GarEon va voyr si ces voleurs liOUS
ont laissé notre argent; Lien qu'il sceut. très-bien qu'ils n'y
avoient touché, car jamais ilz Il'eurelit l'advi:,ernent de fouiller
n'y rrgarder lediet sable, parmy lequel It'sdicts Loy et Cochon
avoient caehé force draps de laine, e:-;\.a1I1g, pales et beaucollp
marchalldises pal' eulx acheptés qu'ils empOr~èrf)nt de
d'aulres
leur navire salis rien perdre. Et incoulineill. le garson s'en alla
et Illy apporla ulIg sac d'uilg demy pied de IOI,gueur et de gros-
seur et grandeul',euflé COtnllH' le poing d'ung homme, et luy
jetta ledict sac de Jesoubs boucle (pont ?) par le trou du tillat
sur ledict boucle. Et ledict Le Loy estant assis sur ledict til-
lat, avecq ledict Goll, le print incolltinent et le mbt au sein.
Ce que voyant les marilliers, commellcèrent {{'une voix à crier

contrcl ledict Le Loy qu'il leur payast leurs salaires. et notélm ..
ment ledict Guerranyc qui demanda outre son salaire . le fret
pour sa parI de ladicte barquA qui luy appartenoit. Et pour
tout cella ledict Le Loy ne leur bailla aucun denier de l'argent

ou l'or qui estait dans ce Sl'lC. Le~dictz ' Le Loy et'Gollleur di­
SIHlt, qu'il Il'y avoi t ril'n dedaus que pour cent sols de liards.

Toute :- f(IYs ne velurenl jamays lesdictz Loy et Gall monstrel' à
aucun desdictz marilliers le~dir.tz liards. Ains au contraire in-

continent l'avoyr enlevé, serrA et prins, s'en allèrent à terre
lesdict.z Lay et Gall tous detix s'en faire ce que bou leur sembla
dudict sac de liards ....... »
J'jgnore qu'elle fut l'issue de ce procès. IDl'Iis on peut présu­

les lois sévères d.e l'époque, que les coupables
mer, d'après
furent pendus par leur CI. pauvre cou) comme ils J'avaient
mérité.
Les documents anciens relatifs au commerce de la Bretagne
sont, comme on le sait d'une extrême rareté, Celui qu'on
nous offre l~ singulier exemple d'un maître de na­
vient de lire
vire qui, après avoir volé son armateur, est lui-même enlevé
des pirates et ellsuite volé par son propre équipAge qu'il
par
vole à son tour. Il faut bien se garder de croire que le com­
merce se faisait toujours de cpUe mallière en Bretélgne ; ml'lis il
est certain que les habitudes de piraterie étaient si bien êta-
blies sur nos côtes au XVe et au XVIe siècles, que des uavires
de commerce, appartenallt à de très-riches marl'hallds bret.ons

n'hésÎlnipnt pas à l'occasion, à s'emparer d'une barque dont la
cargai ;;on était à leur convenance.
Ce document peut encore douner lieu aux observations sui­
vantes:
Que Bénodet étl'lit l'Ill Moyen-Age, un port plus jmportant
qu'il ne l'est aujourd'hui. .
Que le mot pag~ qlle l'on associp, d'ordinair,=, aux idées de
soie et velours, sel'vaiL à désigner des enfants ou des jellnes
gens qui remplissaient, soit à bord des navires, soit dans
d'autres circonstances, les fonctions les plus humbles.
Enfill, que le véritable nom du village dont la chapelle s'é­
lêve sur la rive droite de la riv ière ell face de Béuodet, est
Saint-Moran et nOll Sainte-Marine ou Sainte-Mareune, comme

on J'appelle aujourd 'hui, ell Vrflnsformant irrévérencieusement
en sainte un ~(lilll breton qiÜ dtibarqu8 peul-être, comme tant
d'aut, es sfliuts de l'Irlallde ou ùe la (~arnbrie à l"'embo" uchure
de l'Odet, pour établir SOlI ermitage presque sur les ruines d'un
établissement gallo romain, récemrnellt découvertes par nol·re
COli frère M. du Pen ay. '
M. le Président fait ensuite don au Musée d'arcbéo-

logie de divers objets qui intéressent l'art de la pein-
ture sur verre au XVIe siècle.
(je vHraux
Deux de ces objets sont des fragements
.. l'un représente une moucheture d'hermines, et
peints:;
l'autre est un quartier d'éc tlsson qui porte: d'or au
lion rampant" de sable. Ils proviennent de la chapelle
de Saint-M" audez, en la commune de Nizon, dont les
vitraux, ainsi qu'il résulte d'une inscription qu'on lit
dans une des verrières furent peints en 1552, par
Pierre Androet de Quimper-Ellé, l'auteur bien connu,
vitrau~ de la chapelle de Saint-Fiâcre, près
des beaux
du Faouët.

Le trohsième objet donné au Musée, par M. le Pré-
sident, est un petit carré d'ardoise, trouvé au château
1 ~7ô, dans des démoli-
de Québlen prés Quimperlé, en
tions , et sur. lequel est finement gravée, en beaux
la tin du XVe ou du commencement du
caractères de
XVIe siècle, l'inscription suivaute:

Gaillardon Gaillardon
valet Colin Androet.
Ce Colin Androet dont le nom n'était pas encore con­
comme peintre verrier, appartient sans aucun dou­
te à la famille de Pierre Androet. Gaillardon qui
n'était qu'un simple ouvrier, n'ayant p-as osé mettre

son . n<~m dans un, vitrail qu'il avait fait pour le'châ­
l'aura probaJblement écrit sur une
teau de Québlen,
ardoi~e q,ll'il aura ensuite encastrée dans le mur, au­
dessous de cette vitre.

M. de Brémond d'Ars mentionne,. dans la commune

de Riec, une c.hapelle qui possède,. corn·me. celle de~
Saint-Maudez". des vitraux fort remarquables·.
M. PD(~ard-Kerviler, ingénieur des' ponts-et-chaussées .
à Sa,int-Nazaire, et membre de la Société archéologique
du Finistère, lui fait hommage d'une étude qu'il vient
de· publier, sur Jean de Montigny" évêque de Saint­
pôl-de-Léon,. poëte et membre'· de l'Académie française ..
M. Kervi:ler joint à c.et env(i)i, d'intéressants. dét.ails sur
les précieuses déeo.uvertes qu'il vient de faire· dans l:es:
fouilles; du nouveau bassin à fiot de Penhouët à. Saint,.,

Nazaire.
cc Une partie, dit-il, de ce bassin est creu'sée dans
une ancienne vallée' remplie' de près' de 30 mètres de
hauteur de vase par les alluvions de la 'Loire. Cette
vase est coupée de distance eIL distance par des cou­
gravier.. Or dans une C@.a-
ches' sableuses remplIes. de
. che située, à sept mètres au-dessous, du. sol actuel, Je'
trouve une foule de débris·. dBf'époque dite' préhistori­
que de l'âge du bronze: épées et. poignards en bronze,
masses d'armes en corne de cerf, têtes de cerfs et de .
bos primigenius, pointes en os, po.teries grossières etc.,
et ce qui est plus caractéristique ' des pierres de mouil­
lage . de diverses formes, ce qui indique formellement
un port situé il l'ancienne embouchure du Brivet. »
(( A deux mètres plus haut je trouve une couche in­
contestablement gallo-romaine avec des débris de po-

teries caractéristiques, rouges fines, etc" têtes d'am-
et un petit bronze de Tetricus,» .
phores,
«( Cela me permet d'affirmer que les cil1q mètres su­
1,600 ans à se former, soit
périeurs de vase ont mis
30 centimètres par siècle, et par conséquent la couche
de l'âge du bronze dans laquelle on a trouvé un crâne
dolichocéphale, que le célèbre anthropologiste,
Broca, a déclaré être de l'âge de la pierre polie, cette
couche, dis-je, remonte au plus tard à 000 ans avant
l'Ere-chrétienne. )
(( Cette conclusion a une importance capitale: la Com­
mission de la topographie des Gaules, informée de ma
M. Alexandre Bertrand" le con­
découverte, a envoyé
servateur du Musée de Saint-Germain, en misssion à
Saint-Nazaire. M. Bertrand a été en tous points de
mon avis, et cela permet d'affirmer qu'en Gaule, l'âge
à celui des pa1afittes des 1acs de
du bronze, identique
Suisse, est absolument contemporain des âges histo-
rIques. » ..
M. l'abbé Abgrall, professeur au petit-séminaire de
Pont-Croix.. et membre de la SJciété, adresse l'ins-
cription suivante qu'il a relevée sur la grande cloche
de Lampaul-Guimiliau, Finistère.
JÉsus MARIA. Anno fui 171D,
illustrissimo et reverendissimo Di. D. Joanne Ludovico
de la Bourdonnaye, sedem LeOl/1œ epiJcopalem occupante,
r'ectore de Guimiliau, z'mpcflsis
M. Joanne Labouce,
{abricœ de Lampaùl, fusa. Laudo Deum verum, plebem
voco, congrego clerum , tempestatem fugo, def/'bnClOS ploro,
{esta decoro.

Nob. et pot. Dominum Jacobum A!gidinm de Kersau ...
son, comitem dieli loci. et eœt : , nec non et suprernœ Rhe­
eoneiliarium, patrinum agnoseo. Nob. vero
donensis euriœ
et pot. Domina Francisca A ntonia de Marniere, marcho-

niss a de Bresal et cœt:, Franciscœ J acobeœ me nomine
donavit.

Ve. et dis . M. Lœurens Gueguen p bre curé.
le Be'uriée et Joannes Franeiscus l~
Joannes Larivier
Beuriée me fecerunt.
Jacques A bgrall ,et H enH! Pouliqu en fabriques.
Tous les mots de cette inscription sont alternative­
ment séparées par une fleur de lis et une moucheture
d'hermines.
A cette communication, M. Abgrall joint les rensei-

gnements suivants :
1 Dans l'église paroissiale de Beuzec-cap-Sizun, se
trouve, près de'lla porte de la sacristie, un tableau
d'assez grandes dimensions et assez curieux; c'est
probablement un ex-voto. On y voit des navires en
sur la côte, des naufragés, un cadavre porté
perdition,
sur un brancard, puis l'église et le bourg d8 Beuzeo.
Au-dessus de la mer, plane la Sainte-Vierge accom- -
pagnée d'anges.
Au bas du tableau on lit avec peine cette inscrip­
tion : A: T: D: Missire de Gargadennec. Rr de Beu­
zec-cap-Sizun. Saint-Luc de Lannion pinxit à Quimper .
Michel Le Loarret fabrique de Beuzec. 1701.

) 2 A 500 mètres au nord-est du bourg de Meylars,

ep face du moulin de Les-Voyen, existe :une colline à

laquelle on donne le nom de camp de la Fontenelle.
Quelques traces pourraient faire croire, en effet, que

c"est remplacement d'un retranchement temporaire .
On y remarque les vestiges de petits fossés en tèrre et
c.aiUoux îormant un.e enceinte carrée, d'environ 40 mè­
tres de. cô/té, A l'angle qui regarde le moulin, le côteau
est très-escarpé, et il semble qu'on y ait construit ·

quelqu'oùvrage de défense, mais c'est à peine si on y
quelq: lQes débris de maçonnerie.
découvre

M.Je Présid'ent, en son nom et au nom de la Société, -
M. Kerviler et M. Abgrall d'e leurs intéres-
remercie

santes communications. Il exprime le vœu que- leur
6X'erople soit suivi par d'autres collègues dont les ren­
seraient fort utiles à la
seignements archéologiques
Société. '
M. Fourier~ command~nt de gendarmerie à Quimper,
par MM: de la Villemarqué et le Men, M. le
présenté
~a:l la Salle, sous-préfet de Chateaulin, présenté par
MM. d'e Kerlivio et de Montifault, M. Devaux pré-
senté par MM . LeNoble et d,:; Montifault, et M. de Bre­
moy, chef de, station. des lignes télégraphiques, fi.
Quim-per, présenté par MM. le Men et de Montifault,
sont reçus à l'unanimité memhres de la Société archéo-
. logique .
La séance est levée à trois heures et demie .

Le Secrétaire pa.r· 1'ntérim, .

Paul MALEN .