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L. Traditions, Légendes Supe1·stitions. '. Voici quelques su-
perstitions qui ont cours dans la commune. .
Quand une pOllle s'est roulée dans la paille et qu'un brin
s'attache à sa queue, la famille Ya avoir biel,tôt un deuil. Le
coq chante-t-il J'après .. midi, le village va être dans la joie ou
dan~ le deuil. Un homme fait un soubresaut, c'est que la mort
le quitte pour aller s'emparer d'un autre.
Si pendant la .cérémonie du mariage à l'église, un cierge 1
vient à ~'éteindre devant l'Uli des époux, c'es.t qu'il ne lardera
pas à être veuf.
Quand les jeunes fiancés vont choisir le vin de la noce, ils
ne doivent se méler d'aucun d'es préparatifs du transport sous
peine d'être malheureux.
Les jeunes conscrits qui partent pour l'armée,ne reviendront
plus s'ils détournent la tête pour revoir leur clocher, leur
maIson.
La cloche raisonlle-t-ell~ IOllgtem.ps après la sonnerie, c'est
la morl va frapper quelqu'un de la paroisse . .
que
Documents cadastraux. J'ai visité le lieu Tossen:"ar-Vou-
den, mais je me suis arrêté dans ma description, quand j'ai
appris et vu aussi sur la feuille cadastrale, que ce camp ou
cette motte féodale était dans la comml]ne de PIouzévédé .
L'Instituteur Communal,
CORNEe .
M. de Montifault donne lecture du rapport adressé
par M. ' Kervren, instituteur de Loc-Mélard, . sur les
monuments de cette commune. .
LOC-MÉLARD
A 1500 mètres du bourg et il 400 mètres d'un village
nommé Boscornou, se trouve, dans une prai~ie, une fontaine
isolée, dite Funtun Sant Velard, don~ les eaux sont favorables,
d'a)?rès la croyance publique, pour les guérisons de la Fièvre,
des Rhumatismes; il Y a à remarquer que les visiteurs sont
peu nombreux. Il exis'te llne légende à propos de la statue
au ' aessus de celte fontaine car ordinairement chaque
placée
fontaine à sa statue.
0r il se trouvait, par contre, que la fontaine du bourg n'en
avait point, et les habitants de la localité s'étaient avisés de
transporter celle de la fontaine de St-Mélard, au p l'ès de celle
du bourg, au-dessus de laquel[e on lui avait préparé une niche
splendide; mais ce fuL peine pe~due ; car, on eut beau prendre
et reproodre le saint (c'·est la statue de St-Mélard), dans le
, courant de la journée,pour le -placer dans sa nou'velle demeure
pour y passer la nuit, qu'il se ~etrouvait chaque matin dans
son ancienne , pInce; rebutés d'Olle pareille obstination de la
du saillt, dont ils voulaient faire leur voisin, .}f~s habitants.
part
du bourg chargèrent quelques farceurs (quelq'ues-uns dis~nt
voleurs). d'aller retirer l'e tronc destiné à recevoir les offrandes
qu'on faisait au saint, croyant par là le décider à se faire
bourgeois; la besogne fut parIaitement exécutée, mais ce fut
peine inutile, le saint préféra et a continué depuis à préférer sa
solitude, à la compagnie bruyante du bourg. ' .
L'église, 'qu'on avait intention de bâtir sur un empl:wement
sec et élevé, se trollve construite au haut d'une prairie el dans
un endroit a5'sez humide au bas du bourg. La nécessité de
cette position vient de ce que les matériaux, que l'on réunis
snit de jour, sur-le premier emplacement, étaient trapsportés
des ouvrlers flOCtU1'1U:S sur l'emplacement actuel; foree fut
par
, de la construire OÜ elle se trouve.
Il pamÎt d'après !>ne date qu'on 'l'emarque sur le clocher,
que celle églif3e a été commencée en 1558; cependant la porte
qui est celle de la nef, porte la date de 1&77. Sur
principale,
est sculptée, la vie de N. S. J. sculpture remar-
cette porte
quable par sa grossièreté et sa laideur. ·
CeLte église a été rebâtie d'après les différentes dates que
l'on remarque sur ses murs et deux colonnes cylindriques qui
se ,'oient au bas de la nef. La chapel'le latérale nord porte la
de 1649, celle du sud en porte trois: 1619, 1656 el 1651 :
date
le portique porte aussi celle de "année 1664, ce qui prouve
n'a pas été construite de suite .
qu'elle
. Le portique est orné à -la porte par 4 colonnes corinthiennes
simples; à l'intérieur, et des deux côtés, se trouvellt les sta-
tues des douze Apôtres, en pierre; au-dessus de la porte d'en-
trée de l'église, celle de N: S, et celle de la Sainte-Vierge, au-
dessus de la porte du . p0rLiqne, à l'intérieur, et à l'exlérieur,-
celle du Bon-Pasteur, le tout en pierre ..
A l'extérieur de l'église et liu-dessus ' du Maitre-Autel, se •
trouve une figure représentant le~re Elernel tenant dans les
deux mains, une bande tendue, S1)r laquelle il y a une inscrip-.
. tion qu'on ne peut lire; la mousse qui a cru empêche de le
faire. Celte figure est incrustée dans le mur et semble en sortir.
L'église, comme il 11 été déjà ùiL, se coinpose de frais pièces:
deux: chapelles latérales, touLes de même longueur
la nef et
et couvertes du même toit. Sa fotm3 est celle d'une croix
les sommets différents sont couronnés ùe cloche·
grecque;
tons, ainsi que les colonnp,s qui servent de conLré ·forts. "
Le style de l'église et , cel ui du clocher sont les mêmes;
XVII" siècle.
A l'inlérieur de l'église, au-dessus de l'autel de la chapelle '
nord~ se trouve sur toile l'Assomption de la Sainte
latérale
Vierge; ce qui reste encore de visible de ce tableau est très
bieri, mais irréparable: les connaissepl's disent que c'était un
chef-d'œuvre.
Au .. dessus dé l'auLel de la chapelle sud, on remarque un
autre tableau ég.alement sur ·toile, représentant Saint Hei'vé -
et un loup conduit par un jeune homme d'environ 15 ans. Le '
Saiut, comme on le sait, était aveugle et se laissait conduire
" par le jeune homme au moyen d'UH cordon, dont 19 saint t~mait
un bout et le conducteur l'autre; quant au loup, la légende
nous en fait connaîLre la présence dans ce tableau.
Il s'agissait pour sain~-Hervé de faire bâtir 'une église et on
faisait transporter les matériaux par un âne attelé à une voi
ture ; mais un loup survint et mangea l'âne; l-':t le Saint, pour
punir le vorace, le condamna à prendre, à la voiture, la place
de h victime. L'église que Je Saint était en train de faire bâtir,
était c_ elle,Lanhouarneau,. (Lannou Hervé). Au sommet du
se trouve la figure du Père Eternel; des deux côtés se
tableau
trouvent deux petits tableaux superposés et qui semblent ne
tenir au tableau principal qu'au moyen d'un ruban 'attaché par
un anneau.
Du côté gauche, on voit Saint-Hp,rvé, sur la montagne de
Bré, en la commune de Louargat, (Côtes-du-Nordj condui t
par Guiharan, c'était le nom du conducteur. Au bas de ce
petit tableau on lit cette inscription: St· HERVE obtient par ses
pl\Ïcre un fontaine a\l somet de la montagne BRE. (J'en res
pecte l'orthographe.) On doit dire en passant que ,si jamais il a
une fontaine sur le sommet de la montagne de Bré, au-
existé
jourd'hui on n'en voit plus trace.
DIl même côté el au-dessous de celui qui précè.de, il y a un
.autre tableau attaché comme le premier, représentant Jésus- .
le ciel, tenant sa croix dans les bras et assis à
Christ, dans
, la droite du père Eternel, et au-dessous, St-Paul en habit d'é
vêque agenouillé, les mains jointes et les yeux levés vers le
ciel; on y remarque aussi une église et un clocher très-élevé:
on croit que c',est le clocher de Saint-Paul de-Léon. _ - "
Inscription :' Vision de St· Paul et de St-Hervé il levè1'e 1~8
. yeux et 'fjire le ciel ouvert. (St-Hervé, n'y figure pas.)
De l'aùtre côté, et parallélement au premiel', est un troi~ième
tableau représentant l'âme de la mère ùe SL-Herv.é portée au ,
ciel par les anges. Dans ce tableau figure St-Hervé, toujours
. condQil par Guibaran, et une longu~ échelle, dont le sommet
va jusqu'au ciel, et au moyen de laquelle les anges montent au
ciel avec l'âme de la mère du sàint.
Inscription: St-Hervé voyant Vam de sa mère allant au cid
porté par les ange.s. '
Enfin, au-dessous du précédent et parallèlement au second,
un quatriéme tableau représente le loup -allelé à la place de
l'âne, qu'il avait mangé,t et conduit par Guiharan, qui achève
de transporter l~s rnatéri aux destinés à la~ construction de
l'église. (Le saint n 'y figure pas.)
Inscription: Le loup ayaY/.t mangé Z'asne de St-Hervé et mis
en place à la charette.
Au-dessous de ce tableau, sur le panneau de l'autel, se
trouve aussi, également sur~ toile. un dernier tableau, figurant
du produit de la quête ent.re le Saint et Guiharan.
le partage
On dit que St-Hervé n'était pas riche et que pour subvenir à
son existence, il était oblig·é de quéter, c'est pourquoi il s'était
allnché le jeune homme, qui dit-on élait d'uue famille noble
maIs pauvre.
Dans ce tableau, figurent le Saint et~Guiharan, d{ls huches et
la mesure' servant à faire le partage. La mesure a la forme d'un
cône tronqué, se posant sur sa grande base:
. Il paraît qne les quêteurs étaient de moitié. Mais Guiharan
étant d'une probité tl'è'l-dollLeuse, et profitant de la cécité du
Saint, mesurait pour lui-même à l'intérieur de la mesure en 1
raflant, tandis que lorsqu'il s'agissait de la part de St-Hervé il
chavirait la mesure dA manière que la parlldu saint était versée
sur le fond, mais au comble, ce qui faisait dire à Guiharan ;
« Bar deoc'h va mestr a rass dîn va unan. D (Comble pour
,vous mon maitre et raz pOUl' moi); ce a quoi le Saint répondait
« Doue a vel olle )) (Dieu voit tout). '.
Le jeune homme comprenant l'avis du vieillard, remit la me-
sure sur son fond et procéda au mesurage d'une manière équi-
iable. = Ce dernier tableau est bea'ucoup mieux réussi!que.le
· précédent., et la scène y est parfaitement ' représentée. Dam;" ce
tahleau comm~ dans l'autre. Saint-Hervé est en habit de moine,
ne sais de qud ordre; il porte un chapelet au côlé Moit de sa
ceintnre. Son compagnon, -au contraire, est ici habillé diffé
de l'autre tableRll: il porte une espèce de bonnet
remment
rouge~ un habit blanc, trè~ floUant et boutonné devant, ·comme
les h'abiLs des enfants de la ville; un pantalon court, et pres-
couvert pm' la tuniq~e avec des bas blancs et des escarpins;
. que
tandis que dans le premier tableau il porte un grand chapl:'au,
noir, un justaucorps l'ouge, un pantalon court, hleu, des bas
blancs et de gros souliers. C'est tout ce qu'on trouve de tablenux
dans cette église.
du maître-autel est sculpté le supplice
Autour et au-dessus
de Saint -Mélard. Ce saint, auquel est dédiée cette église n'a-
vait que 16 ans lorsqu'il fu t supplicié. La légende rapporte
qu'il avait ulle prétention à la couronne de Bretagne; mais que
quelqu'un de ses parents pour le remplacer chercha sa perte.
Du ' côté de l'EpitrE', on remarque un banc sur lequel est
étendu uu jellne homme auquel deux: homllles à figures mons
trueuses coupent l'un une main,l'autre une jRmbe : Olt dirait des
bouchers dépeçant un veau. A coté des boureaux, on voit une
_ femme en pleurB, tenant à la main une bourse d'argent; il
parait qne c'était la nuit, car un troisième homme, ayant l'air
d'ull soldat, tient un flambeau allumé.. '
_ Du côLé de l'Evangile, 011 voit le jeune Mélard, à genoux,
recevant, des main's d'un ange, sa main et sa jambe"qui furent
parfaitement remis en place, ' et cela au grand déplaisir des
ambitieux qui l'avaient ainsi mulik~ pour l'empêcher de se tenir
à cheval; force leur fut dOIlC de cherche r un autre moyen:
- Ils se mirent en quête de quelqu'ull qui pût sei'vil' leur des ~ •
s~n ;. et l'ayant trouvé, ils le condllÎsirent sur un monticule et
, lui promil'ent Lou-t le pays qu'il pou v-ait voir de cet endroit s'il
venait à bout de perdre le jeune homme, ce à quoi notre per-
sonnage coùsentit ; mais mal lui en prit; car, comme il était
en train d'examiner le salaire qu'on lui offrait, ses deux yilUX
sorlirc~nL de leurs orbites et restèrent pondus au ~moyen des
nerfs oplique~, de sor te qu'il ne put achever la besogne.
Il paraît. cependant qu'on trouva un nouveau ~ourreau, el de
ce coup, le jeulle Mélar~ eut la tête tranchee; cependant le
désespoir occasionné par le remords du forfait, porta Je dernier
exécuteur à se suicider; on le voit se précipiter, du haut
, d'une fenêtre sur le pavé, où il trouve la mort. Cette scène se
passe dans la petite ville de LanmeUl' ; et, dans tous les actes,
figure une église, qui doit être celle de cello localité. '
La sculpture de cette scène est grossièrement exécutée. L'è
gliso de Loc-Mélard possède encore une belle statue d'argent de
son s'aint patron; elle pèse 5 kilogrammes 35,et mesure 42 cen-
timètres de hauteur et 34 centimètres de circonférence; 'elle
un sceptre de la main droite et une main mutilée de la ,
tient
(Elle a un habit royal couvert de fleurs de)ys', et
lI'ain gauche.
est cou1'onnée.) ', '
Il se trouve aussi dans cette église une très-jolie chaire à
prêcher, sculptée, représentant, sur ses quatre pans, les quatre
évangélistes avec leurs symboles; le dôme en est supporté par
deux anges très-bien sculptés; elle est placée du côté de
l'EpÎlre,
On ne doit pas oublier les trois figures symboliques de la Foi,
de l'Espérance eL de la Ch·arilé, tlui se trouvent sculptées dans
trois petits tableaux, incrustés dans la boiserie du chœur: les
figures représentent trois femmes; elles sont assises. La première
tient un vase enflammé de la main droite; la seconde allaiLe
deux petits enfanLs à la fois; la troisième offre une couronne
de laurier.
Les croisées n'offrent rien d'extraordinaire; les fonts baptis
maux non plus. En somme, l'église est très-bièn, quoique petite .
Les colonnes qui supportent la toiture, sont octogonnales; elles
sont très-hardies, ain~i que les arcades qui les unissent.
Dans le cünetière, on rencontre une jolie croix de pierre à
faces dQubles et superposées. Les faces supérieures représentent
d'un côté J.-C. entre les deux larrons, dont il est séparé par
deux solda t8 à cheval; celui de droite tient une lance nue à la .
main; c'est Loogin, celui qui perça le côté du Sauveur. Du
mêmè côté, la face inférieure représente la Saiutp.-Vierge •
œ.u.n....côté et-Saint-Jean de l'autre, entre -lesqrrels on voit Jésus
Chl'i:it descendu de la croix élendu sur les genoux de sa mère.
- De l'autre côté, à la face supérieure, l'Ecce-Homo seule
ment. La face inférieure porte le Bon-Pasteur entouré de Saint
Pierre et de Saint-Paul. La sculpture de cette croix a 3 25 de
hauteur et t m30 d~ largeur; la hauteur totale peut avoir 8 50.
L'ancien reliquaire a été transformé en chapelle; cette cha
le catéchisme des enfants; elle n'a
pelle sert aujourd'hui pour
rien de remarquable. '
Il paraît que tout le bourg de Loc-Mélard a appartenu à la
fabrique avant 1789, quoiqu'il appartienne aujourd'hui à des
particuliers; on trouve encore sur l'une des maisons cette ms-
criptioll : La maison dé Saint-Mélard, 1637.
L'Instituteur de Loc-Mélard,
KERVREN.
Après cette lecture, M. F" Iagelle signale, au nord du
à Lestrémélard, dans une propriété apparte
bourg,
nant au Maire, des retranchements très-apparents qui
s~mblé être un camp gaulois .
lui out
M~ Audran dOilne lecture du rapport adressé par
1 M. Mingam .. instituteur à Plouguin, et fait passer sous
les yeux des membres présents le plan du tumulus qui
y est décrit .
PLOUGUIN.
A un kilomètre à l'Ouest du bourg de PlougiJÏn, non loin de
la route de Ploudalmézeau, existe un tertre, en fvrme de dôme
que je crois être un tumulus. . .