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Bulletin SAF 1877


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Séance du 3 juin 1876 (suite)

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dont je joins le croquIs t si que quelques types des urnes
dont il est fait mention plus haut. Dans ce même champ, j'ai
trouvé plusieurs dépôts de minerai de fer, de haches type mo­
derne, morceaux d:armes t des fondations non ciment.ées~ à
l'endroit où se brûlaient les corps. Les cendres, ramenée.s à la
surface, ont servi d'engrais apparemment, car l'herbe y est
plus fournie que p'aftclut ailleurs.
Un chemin creux longe mon bois de Ba'gatelle, et passe
pour une voie romaine allant vers Brest. J'y ai recueilli une
grande borne qui, bien que portant d'anciennes inscriptions en
. fraI.u;ais, rappelle les bornes romaines. La hauteur .est celle d'un
homme.
Enfin, des brique's blanches ou rouges à crochets étalent
. éparses dans tout 'le champ.
. En dehors de ma propriété, dans un champ contigu, on
trouva des objets d'antiquHé à une .époque déjà ancienne de
plusieurs années, et dGut il n'y ,a plus trace •
M. le Président remercie M. Puyo de· sa communi­
. cation rendue encore plus intéressante par les, dessins

qui seront conservés dans les archives de la Société.
M. Audran lit ensuite un travail ayant pour titre:

. REDEVANCES BIZARRES .

LA. 'SEIGNEURIE DB TRÉA.NNA.. - LE DINER DU ;SEIGNEUR.

Nous tflOuvons dans les anciennes chartes de nombreux
. exemples 'du .droit, :que le -seigneur avait dans' certainescondi-

tions bien dré-lerminées par les titres, d'aller prendre un repas
~hez 'S du manger, en latin mangerium, prandium, pastus, cœnaticum,
convivium, et procuratio, lorsqu'il s'a;git d'un seigneur ecclé-
siastique. .' .

tous par M. de la Borderie le dîner d'é-
Nous connaissons
de Carhaix devait chaque année au ~ei-
que le voyer
trennes
gneur de Quelen.
Le dîner devait être servi « dans une belle salle convenable
(1 pour recevoir tel nombre de chevaliers, où il y aura belle

• cheminée et de beau feu de charbon sans fumée qui puisse
« faire nuisance au seigneur de Quelen ni à ses chevaliflrs, et
" doit être la dite salle suffisamment' jonchée de paille
« fraîche ..•. (1) ' .
Le diner du seigneur de la Coste en la paroisse de Sainl-
Julien, près Plaintel (Côtes-du-Nord), et qui nous est connu
.. Anatole de Barthélemy, est décrit dans un cahier con­
par M
servé aux archives des Côtes-du-Nord de la manière sui­
vante
« Oultre .... il est de toutte antiquitte, deu aux dicts sieur et
« dame du dict lieu ung disner par chacun an au jour de la
" dicte fJyre, qui doibt estre poyé sur les deniers des dictes
« cOllsturnes ; auquel disner ils doibvent et pevent assister
• avec leurs officiers et justice, avecques les gens du train des
« dicts seign0ur et damoiselle, et debvent ou dict disuer estre
« servy de gentilhommes ; et en icelluy disner debvent avoir

« rosty, bouilly, vin blanc, vin rouge, feu sans fumée; et après
" le disner, les graces estre dictes par .Je doyen de Quintin ou
Cl son commis, qui prent un Liers ·es dictes coustumes. Et à
« l'issue du dict disner, de l'aaue chaulde pour laver les
« mains,.ou ameude de quinze souls p~r chaque deffault. »
Moins exigeants que les seigllflurs de Quelen el de la Coste,
les ~eigneui's de Tréanna en la paroisse d'Elliant, avaient aussi
à un repas, mais ce dernier différait des deux précédents
droit
en ce que au lieu . d'ètre servi dans une salle convenable avec

(1) Revue de Bretagne et de Vendée. -Année 1857. Vol. J, page 64.
(2) Revue de Bretagne et de Vendée. Année 1857. Vol. 2, p. 193.

feu sans fumée, le s~igneur de Tréanna se faisait servir en plein
air au vu de tout le monde et sur la croix du cimetière.
Voici au surplus le texte relatif à cette redévance singulière
tel que Je l'ai retrouve sur un extrait du rôle·renlier de la ju­
ridiction de Tréanna, dressé le 25 août 1775 par M. Kerillcllff,
procureur fiscal. .
« Outre les rentes des autres parts détaillées dues sur les
« différents lieux de Loc-jan, il , reste encore dû sur une mai­
CI son et dépendances, sept sous deux deniers et une piulen de
« vin, un doublon de pain blanc et tiers de porc cuit, qui se-
Cl ront servis 'au seigneUl', ou à celui qui le représente, sur la
CI croix du cimetière avec une serviette. blancbe et deux gerbes
u de pailles bien nettes pour s'élsseoir. » .
La leUre ajoute: « Le collecteur du présent rôle est dé­
(e chargé de la cueillette de cet article, qui sera perçu par un
(e officier de celte juridiction de Tréalma, le jour et fête de la
• Cha'ndeleur. »
M. SurrauIt dit qu'un seigneur de Melgeard jouissait
d'un droit qui consistait à lui présenter un roitelet qui
devait être transporté sur une charrette. .

Lecture est ensuite donnée., de renseignements four-

nis par MM. Le Bras, Le Quéré et Masson, instituteurs,
et par M. Le Goff (frère Paul de ~ésus), directeur de
l'école de Saint-Pôl-de-Léon', sur les monuments et les
·communes de l'Ile-de-Batz, de Carhaix,
traditions des
de Landunvez et de Saint-pôl-de-Léon. .
Voici e texte de ces diverses oommunications :

1° COMMUNE DE L'ILE-DE-BATZ

L'lle-de-Batz est complètement dépourvue de monuments
bistoriques.

Streat-ar-men-hir,
Il existe sur le bord de la route appelée

'qui conduit aux rUi,nes d'e l'ancienneégiise db Saint-Paril, un
menhir, si l'oh peùt appeler ainsi une pierre qui n'a guère
plus 'de '2 inètres' de haut. '
A l'île de ty:"Sàoion, dépendant de l'Ile-de- Baiz, il y a une
ca~ité, bne espèce de grotte 'ou de cav~rne, a'ppelée Toul..:.ar­
Sao%on ou Toul-ar-butun" qui a dû servir autrefois d'abri el de
;-ràfnge"à dè's Anghlis, èt d-e cach~tte à des contrebandiers qui

'déposaient du ta'bac, en 'attendant le 'l'iloment 'favorable pour

le débarquer. '
La tradiliôn r~pporte que q\Ù:Ùld saint Paùl débarqua 'à l'Ile­
de-S'atz, 'l'tle' ét~it désijlée par un serpent d'une grosseur extra­
drdinaire, ei qi1~ 'saint Paùl'àprès l'avoir fué le 'p'rééipita dans

la mer. Un endroit ae la grêve s'appel1e encore aùjourd 'hui
Pilnç'-ar-Ürpant. Ma il n'y a' ~ucune tracë de trou ou de puits, '
cORlIne 'le noin' " sèmblarait l'illtliquèr ; au contraire, b'-est un

amas ilë roche'ts,' assei 'élevés qtie qüelques:..uns préiëndent que
Saint-Paul roula surIe,serpent, afin de le meUre dans l'impos-"
sibtlité' ,~ell ,jamais' rev,enir. .
'U '8iis,te enfin UO~ cùriosité naturelle dans la grève Dom-
mée Aod-ar-Feunteun. Dans un ,endroit de cette grève, situé à '

, demi-m-arée, et recouvert la moitié du temps par la mer, on.

n'a qu'a creuser légèrement le _ sable, pour obtenir une eau
f~':- -, 1 ,'J J I 4 , ••• .;. ,: • _ - \.1
très-limpide et excellente à boirè. Cette eau n'est nùllement
s'auïnâirè, côinlhe l'est généralement celle de tous les pUlts 'de
-l'lie. La tra4rti~n J' attribue 'aussi" cette' sourëe'à Saiilt-Pahl, et
on r'apI)elle' 'Ptùniêun paol. '
LE BRAS, blStîtùteur.

!o COMMUNE DE CARHAIX .

On ni"n'forme qu'on',a décou;êrt, il y a quelques 'mois, un

en faisêlnt les fouilles pour la construction d'une

'v oJci, à ce sujet, les détails' que je vieits de 'prendre : cette
'décO'uverle a été faite d- ;J'ns un verger Yitué à une soixanlaiae .
de mètres nord-ouest de l'église paroissiale' de Càrhau, 'ét con­
sisteen 'uné elcavation d'une · sen lmt carrée. Les
côtés sud et · ndn! ont une longueur 'intêrie.ure ae
2 m. 20, èt :I! es côtés ~st et-t;mesL 2'm. 05. Au .nlÏlieu du côté
nord se trouve une ouverture servant de porte d'entrt!e, ;'d'on.e
largeur de 0 fIl. 55. Le.s murs, d'une épaisseur de 0 m. 50,

. sont, partie en ,pierres du pays, partie en briques, et ils sont

enduits d'une cou.che de ciment rouge de la même matière que

les briques. Le parquet, d'une épaisseur d'environ 0 m. 20, est
une esp.èce de,bêton pareil à l'enduit qui couvre les murs,. Je

ne saurais dire la profondeur de cette excav.ation, dont les Cô-
lés sont plus ou moins en ruines: le côté sud varie entre 0 m.
'gO et t m. de haut, les aüt,t'es ~6tés ont 'de 0 'm. 30 à '0 m. 50.
La ëouche 'de 'terre qui coûvrait cëtte excavation ne · devait pàs
évolr plus de 20 à 30 centirrtètres.
Il y ~ 6 ou ,. ans, en êhms~nt 'les fonùations d'uhe 8'11re
maison, située à une dizainê ~de mèl!r~s de là, et dans les tra­
vaux de déblaiérrient 'd'une : 1-o"te longeant' c'elte maison, 'bn Cl
aussi mis à décoUvert une ê'xcà\1~tion qui, d'aprè's ~e que' l'on
dit,- etait séinbhlble à ce'l\e qti~ jevi'ens de üécrire. On y ldé_ _

cbuvti't ' encore un conduit qui, " vraisemblabl~ilient, 'était le
prolongement de l'aqueduc romain, dont cin vbii uné ·partie
nbtable éiI parfait état 'de con'servation, à moins d'urilkilûinèlre
dè Carhf aix. Dâns le pays; on 'préténd què le réservoir;d'eau' de
èarhâix qui, à c-ette époque, était une viite i'rèS-impcirtafi'te, se
'trouvait' li quelques mèiH~s seùleruèrit des l'ûinès qüe bin' a
trouvées.

o·' COMMUNE DE LANDUNVEZ.

. Monuments druidiques. "' " Il y a deux menhirs dans la com­
mune, dont l'un' se-'trouve près de' Kergastel et : qui a 6 'mètres .

d'élévation sur une base de 1 m .. 43 c" et l'autre à Kerlaguen

et qui a 2 m. 20 c. de hauteur sur une base de 87 centimètres
sans dessins ni sculpt ures. .
Dolmen. Dans un champ qui domine la chapelle de Saint-
Gonvel, près d'Argenton, se trol,lve placé un dolmen' qui est
appelé dans le pays, la pierre maudite (ou en breton men-
milliguet). · .
Monuments romains. Dans les champs de Quelléret (Lan-

dunvez), on a découvert, il y a quelques années, deux cavités
maçonnées en briques rondes, et communiquant entre elles par
une porte.
On n'y a rien trouvé qu'une seule pièce de monnaie avec une
couronne sur l'effigie et sous la couronne, les letlres P. X. F.

Monuments chrétiens. La chapelle de Saint-Samson sur

le bord de la mer, fon'taine avoisinant la chapelle. On fréquente
cette chapelle et l'on se lave les mains dans cette fontaine
pour demander la force, el à côté de la chapelle se trouve une

pierre carrée avec la date do 174~ .
La chapelle ùe Saint-Gonvel, près d'ArgentanT placée â l'en­

où saint Gonvel a dû faire son ermitage .
droit
Autrefois ùeux autres chapelles dédiées, ['une à saint Tanguy
l'alltre à saillte Eaude, marquant l'endroit où elle a dû être

son frère Tanguy .
décapitée par
La chapelle de Kersaint, dédiée il Notre-Dame-de·Bon-Se­
cours avec la date 1749 au clocher, mais le reste parait plu~
ancien; les poutres de la chapdle portent les armes des sei­
de Carman el des Bohan, propriétaires du château de
gneurs
Trémazan.
Châteaux et anoirs.· Le manoir de Kerléo, celui de Ker-

hoézel app3rtenant encore à la famille de Carné; le châtèau du
Beaudiez el le château de Trr,mazan auquel se rattache la lé-
bret~nne de sainte Eaude ,et de saint Tanguy qui se
gellde
trouve ci-jointe. Une partie du chà teau de Trémazan, le donjon
dater du XIIIe siècle, les remparts paraissent du .
surtout doit

XVIe; mais il a dû exister un autre château de beaucoup an-
à celui dont on voit les ruines.
térieur
Régistres. " Les plus vieux rég'istres qui existent dans la
commune ne datent que du XVIIe sIècle'. Tous les vienx titres
ont disparu au temps de la révolution.
MASSON, Instituteur.

4° COMMUNE DE SAINT-POL-DE-LÉON.

Réponse, pour la commune de Saint-Pôl-de~ Léon. au question-
naire archéologique conten:u dans le BULLETIN OFFlCIEL DE
PRIMAIRE du ~9 juin 1875 , "
L'INSTRUCTION

B. Dolmen, orienté de l'est à l'ouest, à 3 kilomètres au
sud-est de la ville de Saint-Pôl-de-Léon, dans un champ dé­
au cadastre~ section F, sous le nO 400, et le nom de Parc­
signé
ar-C'héo (le champ de la caverne), dépendant de la ferme de
Saint-Nep, et a'ppartenant à M. le comte de Guébriallt. Ce dol­
mell a un longueur Je 8 m. 50 c. sur une largeur de 3 m. 90 c.
Le terrain occupé par les débris et les pimres détachées du
dolmen, a une longueur de Il mètres. La hauteur des sou­
tiens est de 1 m. 10 'c., et celle de la partie couverte de

Dolmen, orienté de l'est à l'ouest, à 3 kilomètres au llord-
ouest de la ville de Saint-Pôl, dans un champ désigné IlU ca- ,
dastre de Roscoff, Fection C, sous te nO 413,et le nom de Parc,
an-Dolmen, appartenant à Hamon Pleyber, de Kergadiou'"

Keravel, en Roscoff.
Ce dolmen a Ulle longueur de 20 m. 50 c. sur \lne largeur

de 5 mètres.
D. E. F. Il n'existe sur la commune de Saint-Pôl ni forte­
resses gauloises, ni voies, ni camps, ni monuments romains.
On trouve seulement quelques briques à crochets sur la grève
de l'anse \ de Pempoul, au-dessQus de la ferme de Troguérot, et

dans le parc du manoir de Kerram, dont le nom Ipour.raità la
une habitation romaine.
. rigueur rappeler
G. M. PDt de ·Courcy a recueilli des petits bronzes de Gal-
lien, de Salooine, sa femme, de Claude II, de Dioclétien et de
aximilien, trouvés en 1 !341 dans un champ voisin du .dolmen
de K'eravel, et ulle pièce d'or de Justinien 1, le célèbre réfor-

mateur du droit romain, trouvée dans 'un champ dépendant de
la ferme de Kergoff. -

Des monnaies baronnales du XIVe siècle ont été découvertes

en 1843 dans les voûtes de la- nef de la cathédrale de Léon.
Elle's-ont -été dessinées et décrites par M. Pol ·de Courcy. (Re-
· l,,~e numismatique, ~année 1847). _
. Cent et quelques écus d'or au cavalier·, 'des dUès de Breta-
.gne François 1 et François II, aux différents monétaires de Ren-
nes et de Nantes, ont été découverts en 1863. en démolissant
l'ancien manoir de Belair, devenu la maison de retraite des
prêtres infirmes. Parmi ces pièces se trouvait un cavalier d'.or
,de Charles de France, frère de Louis XI.
H. Sur l'un des ossuaires du cimetière de Saint-Pôl, on lit
en leUres gothiques:
• . Le Cam, .pbre choriste et soubsdiacre de Léon feit faire
celle reliquaire l'an MVC (1500). »
La cathédrale renferme en tombeaux anciens :
1° Un sarcô.phage en granit en forme d'au,ge, dit le tombeau
de C(inan Mériadec, mais appartenant effectivement au XIe ou
au XIIe siècle.
, 2° .La tombe de Jean Le Sca-ff, sieur de Kergoël, sénéchal
de Léon en 1500 et d'Anne du Bois de Kerlosquet, sa compa-

gue, aUI armes pleine de ,Le -Scaff et mi-.parlies Le .BcaiT et du
Bois. .

. La pierre tumulaire, aujourd'hui brisée, portait l'inscription '
suivânte : -
Quis q. uis ades, sic morte cades, sta, respice, plora ,­
'Sum quo~ e~is, .modi~u1l! ciner~s ; pro '!le, precor, ora ;
Vermibus htc, 'Sze tranStt glorw mundt, ,
Et velu' hic ponor, ponetur omnis honor.

3 La tombe en demi-relief de François' Le Voyer, sieur de
Kerisnel,. chanoine de. Léon, mort en 1570.
4° La tombe à effigie en bosse de René de Rieux, évêque de

,Léon, mort en 1651. .
5° La tombe à effigie en bosse de Rolland de Neufv·ille,. év6 ...
que de Léon, mort en 1613. .
6° .La tom1l.e en tufau avec des· écussons de M.de
mort évêque de Léon en 1327. -
70 La tombe de saint Pol-Aurélien, p:remier évêque de Léon,

m'ort à 1'11e de·Batz, l'an de gJlâce 594 (D'a.près le P. Albert)

La chapelle Kerautret, l'une des chapelles du pourtour colla ..

tétaI nord, renferme· une fresque du XVle siècle, représentant
le Jugement dernier. "
Le carré central a sur sa voûte uue peinture à frffsque a,U'!

armes avec anges pour supports et à la devise (M. Dieu), Je
Jean Prige\nt, chancelîer dle Bretagne, évêq.ue' de Léon, de {'-i36' '

La voûte de la chapelle Saint.-André, (aujaurd'hui Sainte­
Anne), décorée à la clef des armes et de la devise Arabat (Hue
faut) de l'a famille Hamon de Peuanru' re'nfetmè en Outre une

figure de la Trinité peinte à la fresque.
6° Un tableau flamand sur bois représentant l'adoration des
ages et one copie de Rubens, sur foile, provenant des Mlui­
mes de Saint-Pôl, se conserv'ent' dans la cathédrale.
L'é'glise cathédrale de St-Pol possède encore aujourd'hu,j une
petite clache attribuée à Saint-Pol-Aurélien. Elle lui avait-été
donnée en présent p'ar le seigneur Guytbur, cO'mt'e'de' LéoD,
après le refus que le roi arc fit au Saint d"uile petite clochette
qu'illüi avait demandée. Cette cloche, au 80'ft de ·laquelle· 01\

prétend que plusieurs malade Qnt été guéris et un mort ressus-

cité, à lâ forme d'une pyramide quadrangulaire; elle a
deux grands côtés et deux petits; sa hauteur est de 9 pouces
seulement; la largeur de la base d'un de ses grands cOtés est
de 6 pouces, et celle de la base de chacun d>e' ses petits côtés de
4 pouces. Elle à été battue au marteau; le métal qui l'a com-
pose de euivre, mêlé de beaucoup d'argent. ~

Ce même comte. au dire de la légende du saint, lui fit pré­
qu'il avait écrit de sa propre main,
sent d'un livre d'évangiles

lequel se garde encore ail trésor de l'église ealhédrale de Léon.
- Guillaume de Rochefort le fil cOll\'rir d'or en J 3;-,2 av,ec appo-
silion des armes de Léon et de Rochefort. j'ai voulu voir le
livre en question mais on m'a dit qu'il n'existe plus. .
La petite cloche dont il est parlé plus haut, se pose toujours sur
la tête des fidèles pOUl' prévenir ou guérir les maux d'oreilles,
La grosse cloche actuelle, fOl.due en 1.163, porte l'inscription
Lée dans la monographie de la
latine et française suivante,rappoI

cathédrale:
futs fait par Mr Guy de Kei'goël. chanoine de Léon, fabri­
fit faire par Artur Guimarc 'h, fondeur, pour servi
que lors. e
VC LXIII.
l'an

En Jacoblls sum,. nivp-s et fulmina pellens, fulgura confren­
gens, vox domini Sabaot et tuba quœ clangens, nomen celebrat'e
superni admoneo CU'YIctos.
. A 'YI te vocabar H amo.
Les registres de baptêmes, mariages et sépultures des 7 pa-
roisses du Minihy de Léon, à l'exception des registl'es de I~ pa-
-roisse de Toussaints (aujourd'hui Roscoff), sont conservés à la
mairie de St Pol depuis 1567, et les registres des délibérations
ville" depuis 1628.
de la communauté de
Dans la cour du presbytère de St·Pol se trouve encore au- '.
jourd'hui une ancienne aug~ à baptême qui a servi du temps de

Clovis 1 el de ses enfants. Elle ne porte aucune date. Elle a
1 m.GO de longueur, sur t m. 20 de largeUl', et 0 m. 65 debau-
tel!r ou de profondeur.
Le manoir de Ker:,aliou et deux maisons prébendales du
XVIe siècle sont les seules constructions civiles anciennes de la

commune .

On invoque saint Pol-Aurélien pour les maux d'oreilles? et pour
la me et l'o..uïe. -
obtenir
Saint Eloy est invoqué pour les maladies des chevaux.
On prie surtout saint Roch dans les temps d'épidémies el au-

tres maladies Jangp,reuses. A St·Pol il y a une grande dévotion .
pour ce saint, surtout depuis l'année 1854, époque ou une '
, grande épidémie ùésolait. la ville de St-Pol, et " qui ' sévissait
d'Ulle manière épouvantable, surtout sur l'es ouvrie'rs. Ceux-ci
demandèrent à leur pasteur la permi~sioll de faire une proces-

sion autour de la ville et d'y purler la statue de saint Boch •
L'ailtorisa!ion leur fut accordée, et au moment ou la procession:

passait devant l'église du coi lège, la maladie cessa au même
instant et comme un coup de foudre. Les ouvriers de la ville
de Sl-Pol, pleins de reconnaissance pour la grâce que Dieu leur
avait aceordée par l'.inlercession de 'ce grand saint., se cotisè­
rent pour lui élever un auLel sur le'quel se trouve depuis sa

statue.

M. Un seul ruisseau important baigne la commune et la sé-
pare de la commune de Plougoulm. L"annotation du Diction-
naire d'Ogée le nomme l'Horne; mais ce nom est inconnu dans
les diverses communes qu'il arrose, où il reçoit successivement
le nom de chacun des 14 moulins qu'il fait tourner, sUJ un
Il prend sa !'ource dans les marais
parcours. de 26 kilomètres.

du PlanLen et de Lostallen, commune de Landivisiau, traverse
Plouvol'll, Mespaul, Ploùénan, 'Plougou:m et Saint-Pol et se
jette dans la Mallche aux dunes de Santec.
N. La commune renferme les fp,rmes du Beuzit, du Mouster,
du BUll, des Salles (Salio'J), de Stratglaz et du Tossent mais ces
habitdtions n'offrent aucunes trace.s ,de substructions antiques.
Sous une des tOUI'S dH l'église cathédrale de Sainl- Pol-de-
Léon, se trouve une portA très-ancienne. C'est par celle porte

que les lépreux, du temps qu'il y en avait à Saint-r~ol, entraient
pOUl' assister à la n)esse et autres cérémonies reU·
dans l'église

gleuses.
LE GOFF, Fre Paul de Jésus •

L'Assemblée remercie vivement les auteurs de· ces
Le numéro du Bulletin
intéressantes communications.
où elles seront insérées leur sera adressé.

M. le Président recommande de nouveau à MM. les

i~tituteurs, de recueillir avec le plus grand soin;
toutes les légencl:es et. les traditions non imp.r,'mées, re.­
latives aux saints bretons, qui ont cours dans leûr
ou dans les communes voisines.

D'autres mémoires ont été adressés à M.l'Inspecteur '
depuis l'a dernière réunion. Ils seront mis
d'Académie,
à l'ordre du jou~ de la proch~ine séance ..
L'Assemblée admet ensuite, comme merp.bres de la
Société archéologique, MM.E. Puyo, mai.r~ de ;Mor ...
laix, et Cloarec, greffier du tribunal civil c;l~ Quimper, '
présentés par MM. Le Meli et Audran .

M. le comte de Brémond d'Ars, marquis de Migré,
au château, de la PQrte,Neuve (Finis:tère), Quintin de
QUel:ca.dio, capitaine de gendarmerie, à Quimper,
Pavot, sous-intendant miHtaire, Ledoze, propriétaire à
Olohars-Carn{)ët, de Chabre" avocat, ' Jules Dufeign~
et E. BoHoré, négociant, présentés par' MM. Audran et

de MontifauU.
MM'. Jézéquel, proprîétaire ft Brest, Lamarque, Ro-

bert, propriétaire à Brest,. Lester, Eugène,. négociant

au Faou et Jory, Raymond, négoci~nt à Bordeaux, pré-

sen~és paI.' MM, Laplac~ et! de Montifault.
M. Jézéquel, olfre à ~a Société" un petit bronze de Vic-
,; trQ. 1.lvé dans une· commune des environs de Brest.
torin
pi<èce sera remise à M,. Le Men pour le Musée.
Cette
M. Faty, trésorier, expose qu'aux termes du règle- -

ment, il a terminé les trois années de sa gestion, et
de~ande qu'il so~t procédé ~ son remplacément,. à la
prochaine séance .
La séance: est levée à ~ heures.

Le Secrétaire,

V. DE MONTIFAULT.